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 07. Do You Wanna Touch Me (Oh Yeah)

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MessageSujet: 07. Do You Wanna Touch Me (Oh Yeah)   07. Do You Wanna Touch Me (Oh Yeah) EmptyMer 29 Juin - 18:13

Dire que faire les magasins est un plaisir pour tout le monde serait un gros malentendu. Tout dépend en fait de la conception qui est sous-entendue avec le terme de magasin. Les grandes chaînes populaires et à bas prix ne peuvent évidemment pas faire partie de cette conception tandis que des magasins plus chers en font obligatoirement partis. Pour lui, tout ne tournait qu’autour de l’argent, il était donc normal que sa vision du monde le fasse aussi. C’est pour cela qu’il éprouvait un véritable supplice en se traînant jusqu’au centre commercial de Lima. Si on peut qualifier cette monstruosité de centre commercial. A côté des langes pour bébés se trouvaient les préservatifs, eux même jouxtant les ceintures de chasteté. L’ordre n’était même pas respecté. Personne n’aurait eu l’idée de mettre ces trois articles dans le même rayon. Ange se demandait bien ce que pouvait bien faire les publicistes de l’Ohio pendant qu’ils travaillaient. Ils auraient au moins pu respecter un certain ordre : ceinture de chasteté – préservatifs – lange semblait tellement plus approprié puisque suivant un ordre chronologique. Mais il ne s’attarda pas plus longtemps dans ce rayon, il ne faisait que le traverser. Il n’avait pas besoin d’accessoires s’y trouvant. La sortie parentale imposée jusqu’à la friperie avait déjà été horrible, il en gardait encore les traces sur tout son corps. Il se demandait vraiment comment les habitants faisaient pour ne pas être consanguins et tous dégénérés. Il émettait cependant certains doutes quant à la capacité à réfléchir de certains de ses camarades et à la vue de leurs traits difformes, il soupçonnait certains cas avérés de consanguinité. Après tout, les cochons l’étaient, alors, pourquoi pas les paysans qui s’en occupait. Les mariages entre au sein de la fratrie ou entre cousins devaient être dans le coin monnaie courante et il faudrait qu’Ange se penche d’avantage dans la rubrique carnet et nécrologique du journal pour prouver ses dires. Il se traîna donc jusqu’au centre commercial dans le but d’acheter des vêtements. Sa mère lui exigeait un renouvellement complet de sa garde-robe pour qu’il puisse paraître moins riche qu’il n’en avait l’air et faciliter ainsi son intégration auprès de ceux qu’elle qualifiait elle-aussi de – et je cite – « bouseux sans cervelle, incapable de faire un pas devant l’autre, ne pensant qu’à se tripoter et ignorant la lecture et l’écriture ». Evidemment, ce qui est présenté ici n’est qu’une version censurée, la mère d’Ange pouvant employer un langage très diversifié et édulcoré quand elle le voulait. Mais passons. Il regardait sur les étals ce qui était présenté à lui et n’avait qu’une envie, celle de se précipiter vers les toilettes régurgiter tout ce qu’il avait avalé jusque là. Les couleurs semblaient délavées, les motifs trop criards et inutiles, il n’y avait que des baskets et les chemises étaient taillées trois fois trop grandes. Il n’y avait de toute évidence rien de très intéressant. Mais Ange ne voulait pas retourner les mains vides auprès de sa mère. Il voulait lui montrer qu’il faisait des efforts. Il se dirigeât alors vers les rayons des chaussettes, qui, à son grand malheur, n’étaient pas délicatement emballées et posées avec soin les unes à côté des autres, mais laissées à l’air libre, entassées les unes sur les autres. Il ne comprenait pas qui pouvait laisser faire ça. Il tenta, il fallait bien l’avouer, de plonger sa main dans un des tas pour récupérer une paire. Lorsque sa main glissa à l’intérieur, il eût l’impression que toute la crasse du monde se jetait sur lui pour l’engloutir au fond d’un trou dont la fange recouvrait le fond. Il était de toute évidence inutile de pousser l’expérience un peu plus loin, et il retira sa main, à la recherche d’un endroit où l’essuyer. En regardant bien autour de lui si personne ne l’observait, il utilisa la manche trop lâche d’un mannequin pour s’essuyer, se promettant de passer ses mains dans un produit détartrant dès son retour à la maison.

Il ne semblait lui rester qu’une seule possibilité, qu’une seule manière de garder sa dignité aux yeux de sa mère. Le rayon des sous-vêtements. Il n’avait jamais aimé ce rayon. Il lui semblait que les vieilles dames le regardaient bizarrement lorsqu’il y pénétrait, que, de toute façon, il n’y avait que des pervers en son sein et que la honte s’abattait sur lui dès qu’il y passait trop de temps. Mais il n’avait plus le choix. Il avait abattu toutes ses cartes sans pour autant s’avouer vaincu. L’étape la plus difficile du rayon sous-vêtement n’était pas forcément d’y entrer mais plutôt d’y sortir, encore plus les mains pleines. Après, il fallait passer à la caisse, sourire à la caissière tandis qu’elle regardait d’un air suspicieux mais toujours décontracté l’objet de vos achats. Ange n’avait qu’une seule peur, qu’elle fasse un appel au micro pour demander le prix d’un article, révélant ainsi au monde entier le contenu du sac du jeune blond. « Martine ! Ici Jacqueline, caisse trois. C’est quoi déjà le prix du caleçon rose à pois avec des canards roses ? » Rien que d’y penser, il avait envie de creuser un trou, de s’y enterrer et de ne jamais en ressortir. Il semblait qu’Ange disposait d’une bonne étoile puisqu’il n’y avait aucune personne qui traînait autour du susdit rayon. Il y pénétra rapidement, regardant à gauche ou à droit s’il n’y avait rien qui puisse l’intéresser. Pour ne pas paraître trop ridicule, il en prit plusieurs dans les mains et s’attarda sur les prix de chaque. Pour des petites pièces de tissus sans aucune valeur et non faites par une griffe de marque, il trouvait que c’était cher payé. Il perçut soudain un mouvement à sa droite et tourna quelque peu sa tête. Un homme était là aussi en train de faire son « marché ». N’avait-il donc aucun respect pour les convenances masculines. Tout le monde sait que les hommes ont des règles tacites entre eux. Par exemple, il faut éviter de se mettre dans la pissotière juste à côté de celle déjà utilisée, sauf cas particulier. Concernant le rayon sous-vêtements, c’était la même chose. On y laissait les personnes seules faire leurs « petites affaires », on les laissait finir avant d’entreprendre quoi que ce soit. Par ailleurs, le contact visuel était formellement interdit. Mais au vu du comportement de l’homme, Ange ne voyait pas pourquoi il se priverait de respecter les règles. Il tourna la tête et commença à fixer l’homme en question. De trois-quarts de dos, il ne voyait pas de qui il pouvait s’agir. Mais il attendrait que l’homme se retourne. Il le fixerait jusqu’à ce que cela se produise. Il n’eût pas à attendre longtemps, mais sa réaction ne fût pas celle attendue. De surprise, il lâcha tout ce qui se trouvait dans ses mains, tout tombant au sol ; sa bouche s’entrouvrît légèrement, laissant échapper un petit cri. « Monsieur ? »
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Bryan Ryan
Bryan Ryan
Age : 34 ans
Occupation : Directeur des Awesome Voices
Humeur : Conquérante
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Chanson préférée du moment : Cee Lo - Forget You
Glee club favori : Awesome Voices
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MessageSujet: Re: 07. Do You Wanna Touch Me (Oh Yeah)   07. Do You Wanna Touch Me (Oh Yeah) EmptySam 9 Juil - 16:40

"Mais c'est inadmissible! Et qu'est ce que ça pourrait vous faire si j'étais pédophile? Vu la tronche de votre fille, rassurez-vous elle ne risque rien hein!", lança Bryan avec colère.

En face de lui, une petite quadragénaire, ou peut-être trentenaire malchanceuse était venue l'aborder telle une furie. Accompagnée de sa fille, un espèce de laideron de six ou sept ans, elle n'avait pas ménagé ses paroles, et avait directement entamé l'offensive, en demandant au professeur ce qu'il faisait "une petite culotte" à la main, et si de surcroît il n'avait "pas honte".
Se faire déranger pendant ses emplettes était déjà assez irritant en soi, alors quand en plus l'élément perturbateur a une voix de crécelle et une gueule de thon, cela pouvait devenir carrément carrément insupportable.
Lui qui n'avait jamais aimé qu'on le prenne de haut, il avait été servi , que ce soit par la mère et ses regards injustement accusateurs ou par la fille à travers sa petite moue de dégoût face à un homme qui aime les enfants.

Pourtant, Bryan n'avait commis aucun crime, et si, certes, il s'était retrouvé dans cette grande surface au rayon sous-vêtements pour adolescents, ce n'était pas pour les raisons qu'on voulait bien faire croire.
Sa présence aujourd'hui, au delà du fait qu'elle n'avait rien de réjouissant pour lui-même, portait un caractère absolument professionnel.

Depuis la victoire de McKinley High aux Sectionnals, la compétition avait repris entre les Awesome Voices et les New Directions. Chacun ayant pu se rendre compte du talent de l'autre, l'heure était désormais au travail intensif et aux répétitions acharnées en vue des Regionals. Dans cette logique, Bryan avait décidé de donner un thème de travail par semaine à ses élèves afin de le rendre polyvalents et capables de s'adapter à n'importe quoi. Le thème de la semaine : le sexe.

Bien que le sujet était assez controversé, la nouvelle avait été plutôt bien accueillie, et une performance de groupe avait été prévue sur le morceau de David Guetta "Sexy Bitch". Bien entendu, une performance n'est pas réussie sans ses costumes de circonstance, et c'est pour cette raison que le jeune professeur se trouvait là aujourd'hui , à tâter des petites culottes et des strings ficelle.

"Vous savez qui je suis moi? Hein vous le savez? Je suis Bryan Ryan, directeur des Awesome Voices, alors je ne vous permets pas madame de vous adresser à moi de cette manière!"

D'un geste de colère, Bryan sortit une de ses cartes de visite et la balança au visage de la vieille peau, qui s'empressa alors d'ouvrir la bouche pour répliquer. Mais jugeant certainement cela inutile d'argumenter avec un homme borné et en colère, elle se résigna, et avec un air de diva bousculée, saisit sa fille par la main avant de s'éloigner, sans oublier au passage de laisser échapper un gémissement d'indignation.
Heureusement, il y avait peu de monde dans le magasin, et la scène avait échappé à bien des badauds qui se trouvaient là, agent de sécurité compris. C'était d'un côté une chance, puisqu'en conséquence, Bryan put continuer à faire comme si de rien n'était.

Afin toutefois d'éviter tout nouvel incident, il préféra se diriger vers le rayon hommes quelques instants pour être tranquille. Là au moins personne ne s'en prendrait à lui, il était dans son territoire. Machinalement, il prit quelques caleçons dans ses mains, et les serra fort pour se calmer. Le contact avec le tissu qui ne rompt pas lui permettait de bien laisser échapper sa colère, et au prix de trois sous vêtements froissés, il commença à retrouver son calme.
Mais au moment où il s'apprêta à renouveler l'opération une quatrième fois, il sentit une présence immobile derrière lui. Se retournant en alerte, il aperçut un jeune garçon, qui aussitôt l'interpella.

"Quoi "monsieur", qu'est-ce qui se passe encore?", répondit-il agacé et prêt à en découdre.

Mais manifestement, l'ado auquel il faisait face semblait inoffensif. Plus encore, il semblait effrayé, laissant tomber à terre ce qu'il portait dans ses bras quelques secondes plus tôt. Un peu surpris, Bryan fronça les sourcils. A y voir de plus près, l'inconnu semblait avoir quelque chose de familier.
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MessageSujet: Re: 07. Do You Wanna Touch Me (Oh Yeah)   07. Do You Wanna Touch Me (Oh Yeah) EmptyJeu 21 Juil - 18:30

Ange reste bouche bée quelques instants. Il ne savait que faire, comment réagir, que dire. Ce n’était pas le genre de choses qu’on lui apprenait lors de ses cours. S’il pouvait détecter les figures de style les plus alambiquées dans les discours les plus banals, s’il pouvait résoudre une équation, réciter des dates, trouver des lieux, apprendre la chaîne alimentaire, rien ne le préparait à la vie. Et aux situations délicates qu’on y rencontrait. Il aurait volontiers pris avec lui un livre qui pouvait lui indiquer la démarche à suivre. Il lui suffirait de l’ouvrir à la page de l’index et de rechercher les références adéquates. Dans le cas présent, cela aurait sans doute été « Sous-vêtement », « Centre commercial » et « Directeur d’une chorale ». Evidemment, un tel livre n’existait pas. Tout simplement parce que même avec seulement trois références, il y avait derrière une multitude de situations possibles. Comment réagir face à un directeur de chorale se trimballant en sous-vêtements dans un centre commercial ? Ou encore comment s’y prendre pour vendre des sous-vêtements dans un centre commercial à un directeur de chorale. Sans compter les relations entre les trois qui pouvaient donner des choses absolument farfelues. Comme se retrouver face à un directeur de chorale dégénéré, tenant à la main des sous-vêtements féminins, au milieu du rayon pour hommes, et ce, face à un élève du lycée où il enseignait.

Il vérifia à deux fois avant de se lancer dans des supputations hasardeuses. Mais non, c’étaient effectivement des sous-vêtements féminins qu’il tenait dans la main. Cela le faisait rire. Que pouvait-on tirer d’une telle situation ? Qu’est-ce que Sherlock Holmes et son fidèle sens de la déduction aurait-il avancé ? Bryan Ryan n’était autre qu’un homme qui aimait se déguiser en femme ? Ange avait toujours su que quelque chose clochait chez l’autre. Il ne savait pas quoi, mais, maintenant qu’il y réfléchissait, il se demandait s’il n’avait pas déjà vu, ou plutôt entraperçu, un bout de sous-vêtement féminin quand le professeur s’était penché. Après tout, c’était son choix, hein ! Un choix certes bizarre, mais Ange n’aimait pas juger la consanguinité de ses camarades. Ni de ses professeurs. Juger était un mot encore trop faible pour pouvoir décrire toute l’horreur et la répulsion qu’il éprouvait à leur égard. Et de voir un professeur – quelqu’un qui était au contact d’adolescents, ce qui rendait son attitude encore plus rédhibitoire – faire preuve d’une telle dérive au beau milieu de la foule, cela pouvait laisser pantois.

Mais tout cela ne lui indiquait toujours pas comment réagir. En plus, l’autre semblait énervé. Il n’avait rien dit ou presque et pourtant tout dans sa voix indiquait une fureur extrême. Sa façon de se retourner, les éclairs qui sortaient de ses yeux, … n’augurait rien de bon. Le temps de reprendre ses esprits et de trouver une parade, il baissa les yeux, se baissa lui-même et ramassa ses propres sous-vêtements qui étaient tombés à terre. Une fois dans ses mains, il se hâta de les cacher derrière son dos, la situation étant assez embarrassante pour envenimer les choses. « Monsieur. Il lui semble que la situation est telleeeeeement incongrue. » Ange se releva sans toutefois s’avancer. Il voulait rester à une certaine distance, éviter tout contact physique, éviter autant que possible le contact visuel aussi d’ailleurs. Il ne parvenait pas à le fixer sans avoir une irrésistible envie de rire. Il préférait regarder derrière, un point fixe, un mannequin sans aucune expression sur le visage. « Monsieur. Il n’irait pas jusqu’à prétendre qu’il n’est pas gêné, mais il faut bien avouer qu’Ange n’est pas à l’aise dans la situation présente. » Il recula de quelques pas, les mains toujours dans le dos, cachant son butin. « Il lui semble que cette situation est pire dans le sens où vous avez à la main des sous-vêtements féminins. Et il sait pertinemment que vous ne voudriez pas qu’il ébruite une telle information au sein du lycée. Le pire n’est pas la véracité d’une information ou non. Ce qui importe, c’est l’impact qu’elle a sur les autres. Il n’ose même pas imaginer ce qu’elle pourra avoir. » Il fit encore quelques pas en arrière tandis qu’un sourire se dessinait sur ses lèvres. Il n’aimait pas le chant, il méprisait les chanteurs, tout indiquait donc qu’il ne l’aimerait pas lui non plus. Mais pour les maîtres-chanteurs, c’en était une toute autre histoire. La figure d’autorité qu’il représentait bien malgré lui donnait à ses paroles plus de force et de frisson. Ses poils se hérissèrent quand il prononça ces derniers mots. Le frisson du risque, parce qu’il savait bien que l’autre ne se laissera pas faire.
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Bryan Ryan
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MessageSujet: Re: 07. Do You Wanna Touch Me (Oh Yeah)   07. Do You Wanna Touch Me (Oh Yeah) EmptySam 30 Juil - 23:20

Bryan demeura immobile un instant. Sur son visage, on pouvait lire une certaine incompréhension. Après tout, il se trouvait devant un adolescent, qui venait de l'aborder en plein dans le rayon des sous vêtements, et certainement pas à l'instant le plus propice. Dans la manière dont il s'était adressé à ce dernier, c'était l'agacement et l'irritation qui primaient , des sentiments qui furent décuplés lorsque la réponse à sa question tarda à arriver.

"Bah alors, qu'est-ce qui se passe?" lâcha t-il avec l'amabilité d'un ours mal léché

Le jeune minot daigna finalement répondre. Mais entre le brouhaha des clients, la musique de fond du magasin, l'appel au micro de la caisse centrale, le jeune professeur eut tout le mal du monde à déchiffrer les paroles qui venaient de lui être adressées. Il note simplement l'expression extrêmement maniérée de son interlocuteur, qui même aux yeux d'un sourd, apparaissait comme un petit être arrogant et plein de prétention.
Bryan fronça les sourcils pour montrer qu'il n'avait rien compris, et balaya son regard aux alentours en quête d'un indice. C'est lorsqu'il remarqua le regard de l'ado braqué sur ce qu'il tenait être les mains qu'il réalisé qu'il n'avait pas reposé la petite culotte jaune qu'il avait regardée tout à l'heure et imaginée pour Lucy Jenkins.

La situation avait quelque chose d'un peu incongru, en effet, mais il ne le voyait pas de cet oeil là. La seule question qu'il se posait à présent, c'était...

" Et de quoi je me mêle?"

Le sale gamin continua son petit baragouinage, qui était désormais beaucoup plus audible. En quelques secondes, les forces en présences s'étaient identifiées : il venait donc d'y avoir là une rencontre entre un professeur à McKinley High, et un élève à Mckinley High. Ce dernier semblait curieusement réagir, comme s'il venait de découvrir le scoop de l'année. Et au fur à et mesure qu'il déversait son petit discours, il dévoilait par la même occasion ses intentions, malheureusement pas charitables. Malheureusement pour lui, car au fond, Bryan n'en avait rien à faire des qu'en dira t-on. Il pâtissait déjà d'une réputation exécrable au sein du lycée, ce n'étaient pas des rumeurs inintéressantes qui allaient changer quoi que ce soit.

De surcroît, le jeune professeur avait remarqué que l'élève parlait d'une manière assez étrange. A la troisième personne pour être précis, comme un Louis XIV s'adressant à la populasse. Cela avait au moins le don de calmer ses ardeurs colériques pour le faire rire un peu.... Ce garçon était-il vraiment sérieux?

S'avançant avec un air un brin menaçant, Bryan arriva à quelques centimètres de son interlocuteur. Sa tête de furet avait quelque chose d'assez insupportable.

" Tu ne sais certainement pas bien à qui tu t'adresses toi. Tu vas me donner ton nom, et on réglera ton affaire au lycée."
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MessageSujet: Re: 07. Do You Wanna Touch Me (Oh Yeah)   07. Do You Wanna Touch Me (Oh Yeah) EmptyDim 4 Sep - 10:30

Décidemment, la réputation qui collait aux talons de Bryan Ryan semblait être tout à fait exacte. Une personne à l’égo surdimensionnée. Mais il était étonnant de constater que malgré cela, il ne paraissait pas faire grand cas du qu’en-dira-t-on, ce qui était, certes, tout à son honneur. Néanmoins, lorsque l’on est professeur, qui plus est dans une école publique, on devrait faire attention à cela. Il avait lu quelque part que le professeur était une ancienne star déchue de la scène, ce qui devait être à l’origine de son imperméabilité à toutes les formes de rumeurs. Mais il faudrait tout de même que quelqu’un lui rappelle son statut. Il n’était qu’un petit professeur, dans un trou paumé du pays. Si encore on parlait là d’une grande ville, pourquoi pas, mais lorsque l’on évoquait la cambrousse dans laquelle il évoluait à présent, la marche était haute. Il était descendu plus bas que terre et sa volonté de faire ce qu’il voulait, quand il voulait, sans se soucier des autres lui faisait penser à ce qu’il avait vu un jour sur le bulletin d’un de ses camarades : « Est au fond du trou, mais creuse encore ». Il fallait bien avouer qu’une telle attitude paraissait héroïque à quiconque, le pauvre et désabusé professeur qui tente de retrouver sa gloire d’antan en projetant ses désirs inachevés sur ses élèves aussi médiocres que lui. Un tel spectacle était clairement pathétique. Finalement, Ange se disait que ce n’était peut-être pas une si bonne idée que cela que de faire chanter un professeur de chant. Il traînait cette réputation d’être quelqu’un de psychologiquement instable, surtout depuis son rôle désastreux dans une comédie musicale affreuse qui reprenait pourtant un grand classique de la littérature française. Il aurait mieux fait de s’attaquer à quelqu’un d’autre, car l’autre devenait quelque peu menaçant. Détruire la réputation d’un professeur ne semblait finalement pas être une chose si aisée que cela. Il lui faudrait retourner dans la vraie ville pour prendre des cours.

L’haleine de son interlocuteur était immonde, il failli lui proposer un chewing-gum pour apaiser les relents d’œufs pourris qui pénétraient en son être. Avant de se dire qu’il s’agissait sûrement d’une bonne idée, si son but était de rendre plus furieux que ne l’était déjà le professeur. Le ton menaçant et la proximité lui faisait penser que tout cela pourrait virer à une claque délicatement frappée sur sa joue. Ce qui été d’autant mieux pour briser une réputation qu’une accusation de se trimballer avec des culottes de jeunes filles. Après tout, ce qui était privé devait le rester. Sous certaines conditions. Finalement, l’autre se révélait être décevant, il voulait tout régler au lycée, comme si mélanger les affaires publiques et les affaires privées était une solution. Il suffisait de demander à Bill Clinton ce qu’il en pensait pour être certain du contraire. Et Ange savait que son idole démocrate ne pourrait que l’approuver dans sa démarche. Il fallait qu’il trouve une habile pirouette pour se sortir de cette situation.

« Glenn McAllistair, pour vous servir, Monsieur. » Il afficha son plus beau sourire, fît une légère, très légère, génuflexion tout en baissant la tête. « Il restera à tout jamais à Votre service, et Il espère vous revoir dans l’enceinte du lycée si tel est Votre bon plaisir » Nouvelle génuflexion, nouveau sourire Colgate. « Mais que Monsieur le sache, Il sait pertinemment qui Vous êtes. M. Ryan, celui qui a joué dans une pièce à succès dans la plus grande ville du monde avant de se retrouver professeur dans une école publique en pleine campagne. Il trouve que tout cela est ironique, n’est-il pas ? » Il fit à nouveau une génuflexion et sourit de toutes ses dents. Il ne risquait rien, ce n’était pas son prénom. Rien, à son nom, ne pourrait donc lui être reproché.
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07. Do You Wanna Touch Me (Oh Yeah)

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