07. Let's be young folks together (suite) - PV Santana

« Oh mon dieu ! Je le déteste tellement ! Rien que quand je le vois marcher dans les couloirs avec son attitude de mec sûr de lui, j'ai envie de lui sauter sur le dos et de faire un truc dingue genre... genre je sais pas... » Court délai de réflexion. « Lui bouffer l'oreille ! »

Lily tendit le plus simplement du monde son ticket de cinéma au poinçonneur qui se contenta de déchirer le billet avant de lui souhaiter une bonne séance ; bien qu'il n'ait pu s'empêcher de la regarder comme une folle tout droit échappée d'un asile. En réponse, elle lui accorda simplement un sourire des plus innocents, contrastant de manière étonnante avec les propos qu'elle venait de tenir à l'instant. Et elle tourna de nouveau les yeux vers Santana, tandis que côté à côté, elles avançaient dans un couloir recouvert de moquette rouge vers la salle de cinéma. Lily s'était pourtant promis de ne plus parler de Porter. Mais ça avait été instinctif dès lors que les premiers effets de l'alcool s'étaient fait ressentir ; car oui, les jeunes filles n'avaient pas attendu d'être devant le film pour commencer à déboucher la bouteille. Il faut dire que dehors, il faisait froid et que la file pour aller voir le dernier Twilight était longue.

Elle avaient simplement dissimulé l'alcool au fond de leur sac avant d'entrer dans l'établissement et si quelques personnes les dévisageaient sur leur passage, personne ne les avait jusque là interrompues sur leur lancée. D'ailleurs, Lily était impossible à arrêter et après une courte pause, elle prit un regard profond pour reprendre : « J'aimerais être un vampire rien que pour pouvoir lui bouffer la tête sans passer pour une psychopathe ! » Qu'on se rassure, l'alcool ne rendait pas Lily cannibale, ni psychopathe. Elle était simplement tellement en colère contre Porter et entretenait contre lui une telle rancœur qu'elle ne réussissait à parler que par métaphore vampiresque. Même si elle ne l'admettait pas, le footballeur avait réussi à la blesser. Il n'était pas le seul garçon avec qui Lily soit sortie depuis son arrivée à McKinley ; mais il était le seul pour qui elle avait éprouvé un certain attachement. Et quand elle s'était braquée face à l'évolution rapide de leur relation et avait préféré rompre, elle avait secrètement souhaité qu'il lui demande de se calmer et de discuter avec lui de ce qui l'effrayait autant. Et non pas qu'il lui jette des insultes au visage avant de lui faire une sale réputation dans tout le lycée. Certes, elle était la première à faire courir des rumeurs sur sa réputation... mais elle les acceptait tant qu'elles émanaient d'elle ; et non pas d'un mec qu'elle avait réellement apprécié. Au fond, la seule chose qu'elle aurait voulu faire à Porter, c'était lui dire tout ce qu'elle avait sur le cœur. Mais elle était bien trop fière pour cela.

Elles arrivèrent finalement devant la salle du cinéma indiquée sur le ticket et Lily maintint la porte battante ouverte pour laisser passer Santana. Ça devait faire cinq bonnes minutes qu'elle s'acharnait sur Porter, et cracher tout son venin l'avait considérablement soulagée... elle lança finalement à Santana : « Cite moi un seul mec à McKinley qui soit encore plus à baffer que Rhett la grosse tête ! » Lily avait parlé sans réfléchir sur ce coup, et tandis que la porte battante se refermait derrière elle, elle avait une petite idée d'un autre footballeur faisant très bien concurrence à Porter Rhett : Noah Puckerman. Mais elle ne le connaissait pas personnellement et n'était même pas certaine que les rumeurs qu'elle ait entendu sur lui soient vraies. Néanmoins, presque toutes les rumeurs entendues concordaient : la relation entre le dit footballeur et son amie Santana étaient devenues... très houleuses. Lily était nouvelle à McKinley, et le chapitre 'Histoire de Santa et Noah' semblait avoir été écrit bien avant qu'elle n'arrive.

Santana soupira de contentement lorsqu’elle pénétrèrent enfin dans l’enceinte du cinéma. L’attente à l’extérieur avait été longue, et la soirée étant très froide, les jeunes filles s’étaient réchauffées à l’aide de grandes gorgées de vodka. Beaucoup de gens les avaient regardées avec insistance tandis qu’elles entamaient la bouteille d’alcool et que leur conversation devenait plus forte et bruyante au fil du temps, mais personne n’avait osé leur dire quoi que ce soit. Après tout, le regard noir que leur avait lancé Santana était l’un de ceux qu’elle maîtrisait le mieux, principalement sur les femmes d’une quarantaine d’années et les jeunes filles pré-pubères. Pour les hommes, c’était un tout autre type de regard qu’elle offrait, mais là n’était pas la question.

Elle ne se souvenait plus quand Lily avait commencé à critiquer de façon éhontée Porter Rhett, probablement après la troisième gorgée de vodka, mais la jeune fille était partie dans un manifeste contre le footballeur assez intense, dans lequel elle semblait s’être perdue. Santana ne lui en voulait pas. Porter n’était pas vraiment un ami, mais plus un compagnon de fortune, ou d’infortune d’ailleurs, qu’elle rencontrait de temps à autre au détour d’une retenue ou lorsque la solitude et l’envie de chaleur humaine se faisait ressentir pour l’un ou l’autre. En réalité, Rhett était ce que les magasines féminins appelaient communément un fucking friend. Rien de plus, rien de moins. Et cela ne voulait pas dire que Santana lui trouvait tout un tas de qualités, ou encore qu’elle avait le moindre sentiment pour lui. Bien au contraire. Porter Rhett était un con de première, un garçon sans cœur qui se moquait des sentiments des autres, et en particulier de ceux des filles avec lesquelles il sortait. C’était pour cette raison que, lorsque Santana apprit qu’il était plus ou moins en couple avec Lily alors que lui et la latina venait de passer la nuit ensemble, elle l’avait copieusement insulté de tous les noms, le bousculant avec colère, et était partie en claquant la porte des vestiaires. Elle ne lui avait pas vraiment reparlé depuis, se contentant d’un vague bonjour dans les couloirs du lycée. Ainsi n’était-elle pas au courant de ce qui avait pu se passer entre Lily et le jeune homme, surtout pour que celle-ci le déteste autant.
Savourant la chaleur qui l’enveloppa à son entrée dans le cinéma, Santana suivit Lily, hochant la tête de temps en temps. Elle mourrait d’envie de lui poser quelques questions sur sa relation avec Porter, sur ce qui était arrivé pour que Lily en vienne à le haïr de la sorte, elle qui était pourtant si positive et ne voyait que du bon chez les autres.

Pourtant elle se tut, sachant à quel point Lily avait surtout besoin de vider son sac, d’enfin cracher sur celui qui l’avait faite souffrir. Pour le moment, elle n’avait pas besoin de conseil, et encore moins que quelqu’un l’interrompe. Elle le savait, tout simplement parce qu’elle s’était retrouvée dans une situation similaire quelques mois auparavant. Mais elle n’avait eu personne avec qui cracher son venin, pas d’épaule sur laquelle pleurer. Personne n’avait été là lorsque son meilleur ami, son meilleur amant, l’avait rayée de sa vie du jour au lendemain.

Santana remercia d’un sourire Lily qui lui tenait la porte et fit quelques pas dans la salle sombre. Elle n’avait qu’une hâte, pouvoir s’assoir et boire quelques gorgées de vodka.
Elle chercha des yeux les deux places les plus en retrait possible. La salle était déjà remplie de moitié. Santana ne comprenait pas cet engouement presque irrationnel pour ce film niais pour midinette de douze ans. Ni l’intrigue, ni les personnages, et encore moins les acteurs, n’avaient grand intérêt, ce qui la laissait réellement perplexe.
Derrière elle, Lily reprit la parole :
« Cite moi un seul mec à McKinley qui soit encore plus à baffer que Rhett la grosse tête ! »

Santana resta un instant interdite tandis que ces pensées qu’elle se forçait à rejeter depuis des mois maintenant revenaient d’un coup dans son esprit, se mêlant aux souvenirs douloureux qu’elle tentait d’oublier. Elle secoua la tête, sans succès, et reprit sa marche. Elle sentait le silence pesant qui s’était installé entre elle et Lily, et elle essaya par tous les moyens de trouver une réponse adéquate, quelque chose qui l’empêcherait de se diriger vers cette pente glissante qui menait tout droit à un précipice qu’elle ne connaissait que trop. Ce qui s’était passé entre Puck et elle, cette profonde amitié, ce lien si fort qu’elle pensait indestructible, faisait partie du passé. Le ‘A la vie, à la mort’ n’avait été qu’un mensonge de plus, une phrase d’enfant sans réelle implication, et sa seule erreur avait été d’y croire dur comme fer.

Elle se laissa tomber dans un fauteuil inconfortable, sans même demander l’avis de son amie, et se jeta sur son sac pour pendre une gorgée de vodka. Elle tendit la bouteille à Lily sans la regarder.
« Noah Puckerman. Le plus beau salop que McKinley n’ait jamais connu. Et crois-moi, j’en sais quelque chose »

Les mots étaient sortis tout seuls, sans qu’elle ne puisse les retenir. Elle qui avait décidé de ne parler de sa relation avec Puck avec personne venait de se trahir elle-même. Elle se tut, serrant les lèvres pour s’empêcher de sortir une autre bêtise, tout en espérant du fond du cœur que Lily n’avait rien entendu, ou passerait outre.

Le lycée, les histoires de cœur, les ruptures, les engueulades à tout va, les rumeurs, la perte de sang froid, les coups bas, les gifles, les cris hystériques... tels étaient les mots pour décrire le quotidien d'une adolescente âgée de dix-sept ans. Et voilà une des raisons principales pour laquelle Lily trouvait les aventures de ces teen vampires qualifiables de gerbantes. Elle n'avait jamais pu voir en peinture l'héroïne qui était une planche à pain simplette au possible que tous les mecs trouvaient ô combien désirable, quitte à vouloir s'entre-tuer pour elle dans des gestes de pseudo amour véritable. Et ça, c'était sans parler de l'histoire politiquement correct où le sexe ne tenait aucune place ! N'importe quoi... le sexe était au centre de presque tout dans la vie d'ados normaux, c'était ça qui compliquait tout et qui donnait envie de se taper la tête contre les murs à tout bout de champ. Que ce soit la peur de perdre sa virginité concernant Lily, ou une ancienne aventure concernant Santana.

Lily s'installa sur le fauteuil juste à côté d'elle. Fond de la salle, à l'écart des pauvres pré-pubères lobotomisées par ce film et qui finiraient soit enceinte à quatorze piges faute d'avoir entendues parler de contraception dans cette peinture de 'l'amour véritable' ou bien vieilles filles entourées de vingt-trois chats, après avoir désespéré de trouver un vampire au visage emplâtré durant les trois quarts de leur triste existence. Elle posa son sac sur l'autre siège à côté d'elle, n'ayant pas envie qu'une personne s'assoit à côté d'elle. Oh je vous vois venir ; cynisme, haine et colère, égoïsme... eh bien oui, c'était un comportement qui ne lui ressemblait pas, mais qu'elle adoptait pourtant ce soir là sans aucun grand mal. Parler avec Santana et adopter son mode de vie je-m-en-foutiste à l'égard des autres lui procurait un bien être incroyable, et un étrange sentiment de... supériorité. Hum ? Elle étouffa cette étrange pensée en descendant une nouvelle gorgée de vodka dès lors que son amie Cheerio lui tendit la bouteille. Et à son tour, elle l'écouta...

Noah Puckerman. Lily s'était évidemment attendue à finir par entendre son nom. Elle ne lui avait encore jamais parlé et ne savait que quelques petits détails le concernant : crête, triangle entre lui, Quinn et Santana, meilleur ami de Rhett et par définition, sûrement tout aussi crétin que lui. Elle était bien incapable d'en dire d'avantage. D'ailleurs, elle n'avait pas besoin d'en savoir d'avantage pour acquiescer à l'insulte que lui avait adressée Santana : « Va pour Puckerman en plus beau salop de McKinley ! » Lily n'avait jamais eu une vie sociale bien développée avant, mais elle avait eu une meilleure amie et elle connaissait l'existence d'une règle d'or : si ta copine a bu de la vodka et qu'elle crache sur un mec qui lui a fait du mal, crache aussi ! Elle ne put s'empêcher d'ajouter, tout de même un peu curieuse : « Mais pourquoi au juste ? » Elle tourna finalement la tête vers Santana, un air d'incompréhension marqué sur le visage. Ce n'était pas vraiment dans la nature de Lily de questionner tout son petit entourage sur les secrets ou petites confessions qu'ils pouvaient conserver. Elle partait du principe que ce n'était pas ses oignons et que tant que la personne ne venait pas vers elle pour lui en parler, alors elle n'avait pas à demander... Bien sûr, ça ne l'empêchait pas d'être une personne profondément curieuse ; mais elle faisait l'effort de tenir sa langue par respect. Et c'est pourquoi, elle ajouta directement et le plus naturellement du monde : « T'es pas obligée de m'en parler si tu veux pas ; on peut aussi se contenter de lancer des pop corns sur cette tapette d'Edward qui prendra pour tous les mecs de la planète ! » Se faisant, elle plongea sa main dans le carton de pop corns installé entre leurs deux sièges, et après un haussement d'épaules, les enfourna dans sa bouche.

Les mecs de McKinley qu'elle fréquentait étaient pour la plupart de sombres crétins, il faut dire qu'elle ne traînait presque essentiellement qu'avec des sportifs alors c'est sûr que ça ne faisait pas franchement augmenter à un seuil acceptable le nombre de neurones présents dans une seule pièce lors de soirées. Lily avait toujours eu des préjugés sur les sportifs quand elle était au Canada, sauf que là-bas, les mecs populaires étaient ceux de l'équipe de hockey. Et depuis qu'elle était Cheerleader à McKinley, tous ses préjugés se révélaient être plus ou moins fondés. Mais après tout, tant mieux pour elle, elle cherchait beaucoup de choses en arpentant les couloirs du lycée, mais certainement pas la rencontre de son âme-sœur ni d'un mec avec qui se caser de manière sérieuse.

Les bandes annonces défilaient, proposant films de bagarre au scénario inexistant et comédies romantiques au scénario là encore inexistant. Le cinéma perdait peu à peu de son intérêt et Santana se surpris à vouloir voir l’un de ses vieux films français que sa mère gardait précieusement. Pourtant, elle ne partirait d’ici pour rien au monde, d’abord parce que critiquer un film comme Twilight était aussi jouissif qu’une glace italienne en pleine canicule, mais surtout parce qu’en plus de pouvoir bitcher sur Edward et Bella, le couple le plus gerbant de la littérature et du cinéma, elle avait la possibilité de le faire avec Lily, tout en crachant sur la population estudiantine de McKinley. Et cela, ça n’avait pas de prix.

Elle imagina son imbécile de psy assis à côté d’elles, écoutant leur conversation d’adolescentes rebelles et vindicatives, les sourcils froncés tandis qu’il gribouillerait quelques mots sur son calepin à 2000 dollars. Elle pouvait très facilement entendre ses remarques acerbes et désapprobatrices, les traitants de filles mal dans leur peau et méchantes. Pourtant, critiquer les garçons de McKinley avec Lily lui faisait bien plus de bien qu’une séance chez ce vieux médecin aigri.

Santana but une énième gorgée de vodka, ignorant la sensation de brûlure que cela fit naître dans son estomac. Elle s’assit un peu plus confortablement dans son siège avant de suivre Lily et de plonger sa main dans le carton de popcorn.

« Tu as déjà eu un meilleur ami ? Une personne dont tu n’imagines pas la vie sans, et que tu penses avoir près de toi jusqu’à la mort ? » s’enquit-elle.

Elle savait que c’était probablement une mauvaise idée, mais elle avait envie d’en parler. Elle n’avait jamais eu l’occasion de discuter de sa relation avec Puck avec quiconque, puisque tous ses amis étaient plus ou moins liés au footballeur. Elle avait donc tout gardé pour elle, et cela commençait à lui peser. Lily lui offrait sur un plateau d’argent la possibilité de cracher son venin en toute quiétude, d’enfoncer Noah Puckerman comme il le méritait tout en sachant que son amie serait là pour l’aider dans sa quête de vengeance verbale.

Sans prendre la peine d’attendre la réponse de Lily, Santana reprit la parole.
« Puck était tout pour moi. On s’est rencontré quand on était encore que des enfants, et on passait tout notre temps libre ensemble, dormant chez l’un et l’autre régulièrement. Ma mère avait l’habitude de dire qu’on était des siamois, tant nous étions proches. Je ne supportait pas de passer une journée sans le voir, et Puck attendait que ses parents soient couchés pour me téléphoner en douce tous les soirs, même si on avait passé l’après midi ensemble. Pour moi, notre lien était si fort que rien ni personne ne pourrait le briser. Tu vois, Puck était la seule constante dans ma vie, mon pilier. Et puis on a fait l’erreur de coucher ensemble, juste pour le fun, soit disant. »

Un rire amer d’échappa de ses lèvres et elle porta la bouteille d’alcool à sa bouche.
« Et c’est là que tout a dérapé. Je suis devenu un peu jalouse, et mon sentiment d’abandon s’est renforcé quand ce connard a commencé à me traiter comme une vulgaire conquête de plus, alors qu’on était censé être les meilleurs amis du monde. Et il a commencé à se lasser. J’ai perdu tout intérêt, surtout lorsque Miss Quinn Fabry a pointé le bout de son nez délicat. Je ne faisais pas le poids, tu vois. Notre amitié ne faisait pas le poids face à ses longs cheveux blonds et ses airs de fille naïve. Ce qui est faux, soit dit en passant, Fabray est tout sauf naïve, crois-moi. »

Ses yeux commençaient à la piquer et elle repoussa les larmes de rage qui menaçaient de tomber.
« Enfin bref, je suis devenue une furie jalouse sans intérêt, et il m’a totalement rayé de son existence. Je suppose que c’est un mal pour un bien, et de toute façon je vis mieux sans lui. »

Ce qui était faux, bien sûr, mais Santana se couperait un bras plutôt que d’avouer que Noah Puckerman lui manquait terriblement. Elle piocha de nouveau quelques popcorns tandis que les lumières s’éteignaient progressivement et que l’affreux Edward apparaissait à l’écran.

« Peut-être qu’ils ont raison dans ce film pourri. Peut-être que le sexe, c’est une connerie. Après tout, c’est ce qui a ruiné notre amitié. C’est pour ça que maintenant je ne couche que pour le plaisir, et que je ne m’engage pas. »

Entortillant une mèche de cheveux autour de son doigt, elle se tourna vers Lily. Elle distinguait son visage dans la pénombre, et pouvait voir qu’elle la regardait avec attention.

« Pardon, je me suis un peu laisser emporter. »

Ce n’était peut-être pas une bonne chose de parler de cela avec quelqu’un, en fait. Lily allait penser qu’elle n’était qu’une ado aigrie, une fille facile qui n’assumait pas ses actes, tandis que son amie était tout ce qu’il y avait de plus sain, de plus censé. Santana aurait donné n’importe quoi pour être quelqu’un comme Lily.
Elle posa son regard sur l’écran où le vampire au visage trop blanc marchait dans la nuit noire telle une âme en peine.

« Franchement, qu’est-ce qu’elle lui trouve, Bella ? C’est juste un simplet, et il n’est même pas hot. » dit-elle d’une voix forte, s’attirant les foudres de la salle.

Changer de sujet était ce qui semblait être la meilleure solution.