Sa première journée au McKinley était terminée. Bilan ? Rick s’était perdu 3 fois, ce qui lui avait valu d’arriver en retard à deux cours, c’était fait asperger de Slushy par 2 crétins pendant la pause de midi, avait réaliser que le cours de seconde langue dans cette école était l’espagnole alors qu’il n’en parlait pas un seul mot, ayant étudié l’anglais et le français lorsqu’il était en Allemagne et pour couronner le tout, suite à un problème de cadenas de casier réticent, il avait raté le car scolaire et n’avait donc plus que le choix entre attendre le suivant qui devait arriver 1 heure plus tard ou se démerder pour rentrer par ses propres moyens, à savoir à pied ou en bus étant donné que contrairement à tout ses nouveaux camarades, il n’avait pas encore pu passer son permis. C’était d’ailleurs sur la liste de ses priorités maintenant qu’il vivait aux Etats-Unis.

Décidant qu’un peu de marche ne pourrait que lui faire du mal et lui aérer les idées, Rick, après avoir regardé le bus jaune traditionnel disparaître au loin, balança son sac à dos en bandoulière sur une de ses épaules et se mit en route.

Tout n’avait pas été totalement pourri dans sa journée. Il avait rencontré Dakota, une espèce de pile électrique géante qui lui avait permis de se sentir un peu moins seul au monde à son arrivée et Elissa, la pompom girl en furie qui n’avait pas hésitée a remettre à leur place les deux lourdeaux qui l’avait aspergé de cette fichue boisson collante. Tout n’était donc pas encore perdu. Certes, ça ne valait pas la vie qu’il avait eu encore une semaine plus tôt mais il n’avait pas le choix de toutes manières.

Rivant les écouteurs de son Ipod sur ses oreilles, le volume à fond, Rick avançait au rythme soutenu de la musique. Sans même s’en rendre compte, il se mit à chantonner avec le chanteur de Breaking Benjamin sur le refrain de Diary of Jane. Emporté par la musique, il se retrouva même à faire soudain quelques pas plus dansant suivit d’un tour sur lui-même… Avorté au moment où cela lui valu de percuter de plein fouet une femme de 3 fois sa largeur qu ne semblait pas amusée du tout par les élans de l’adolescent.

S’excusant en balbutiant, Rick retira ses écouteurs. Ce fut à ce moment-là qu’il entendit une autre musique, qui n’émanait pas de son lecteur cette fois-ci. Surprit, il tourna la tête pour se retrouver devant la porte ouverte de ce qui semblait être un piano bar. C’était de là que sortait la musique en question. Intrigué, Rick éteignit son Ipod, le rangea au fond de sa poche et franchit l’entrée.