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 07. Sometime, sorry is not enough

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MessageSujet: 07. Sometime, sorry is not enough   07. Sometime, sorry is not enough EmptyMer 13 Juil - 4:07

C’était une très belle journée. Le début de mars était la période préféré d’Edena Penelope Miller depuis longtemps. Elle avait beau adoré l’hiver. Mars amenait avec lui un vent chaud qui venait du sud et qui faisait fondre la neige qui s’accumulait sur la ville. Le manteau disparaissait progressivement. Il ne pleuvait pas. C’était la fin de mars qui se concentrait à faire tomber des litres et des litres d’eau sur la ville. Mais de toute façon, il aurait pu faire une température à ne pas oser mettre un chien dehors qu’Edena aurait quand même été contente. Qu’il pleuve, qu’il neige, qu’il grèle… il faisait beau quand même dans la tête de l’adolescente. Nous étions le samedi quatre mars 2011. Le retour du bataillon militaire auquel appartenaient le lieutenant-colonel William Phileas Miller et le soldat Edgar Preston Miller était situé à moins de onze jours. En temps normal, le retour des deux hommes n’aurait pas rendu Edena à ce point euphorique. Mais il se trouvait que depuis qu’Alexander, son petit copain, lui aussi, servant dans cette division, avait trouvé la mort en Afghanistan, Edena n’avait fait qu’espérer avoir droit à la prochaine nouvelle, d’avoir droit au prochain contact. Les savoir en sécurité lui enlèverait un grand poids de sur les épaules, poids dont elle n’avait déjà pas besoin. Son corps devant déjà supporter le poids de son bébé qui habitait en elle depuis déjà plus de quatre mois.

En ce beau matin de mars, Edena s’était réveillé tôt. Des professeurs au lycée et les amis de sa famille avaient beau lui rabattre les oreilles sur le fait qu’elle avait besoin de se reposer avant la naissance du bébé. La jeune demoiselle refusait d’entendre un seul mot. Elle avait bien trop d’énergie pour passer son temps à étudier calmement, à lire et à planifier des choses pour la vie de son enfant. De toutes les façons, à trop se concentrer sur sa maternité, la seule chose que la jeune femme savait qui l’envahissait c’était l’angoisse. L’angoisse de ne pas être à la hauteur, de ne pas être une bonne mère, de ne pas être capable de réussir, de ne pas être capable. La jeune future maman s’épuisait donc en se concentrant sur ses études, sur la chambre du bébé, sur la palette de couleur. Bref, revenons en aux faits chers lecteurs. Il était dans les environs de sept heures quand le réveille-matin sonna dans la chambre du deuxième étage adjacente à l’ancien bureau du lieutenant-colonel qui lentement mais sûrement se transformait en chambre pour bébé. En temps normal, l’heure à laquelle le cadran sonnait aurait dérangé. Mais pas Edena qui s’était couchée tôt le vendredi puisqu’elle était épuisée et qu’elle savait que ses samedis étaient normalement chargés. L’adolescente s’était donc réveillée et était sortie du lit sans chigner. Il était à peine sept heures quarante quand elle était sortie de la maison, ses cheveux encore humides de la douche qu’elle avait pris. Sous son manteau ample noir, elle portait une paire de leggings longs noirs qui étaient assorti à un chandail rose pâle sur lequel a été mis une belle ceinture haute blanche à pois roses et noirs. La jeune demoiselle ne portait qu’un seul bijou sous le t-shirt, la plaque d’identification du soldat Alexander Roberts à son cou. Sa sacoche sur une épaule, ses clefs dans une main, son tapis de yoga sous l’autre bas, la jeune femme mit le pas vers le cours de yoga qu’elle suivait à tous les samedis matins dans le petit gymnase à l’odeur de refermer. Son cours se déroula à la perfection. Elle en sortit détendu et relaxe comme jamais. La jeune demoiselle s’attachait énormément à cette classe. Même si les dames la regardaient comme si elle avait tuer leur chat parce qu’elle avait 19 ans et qu’elle était enceinte, l’une des seules dont le ventre était aussi prédominant à cause de sa toute petite taille et de son look de fin de semaine qui contrairement à celui de lycée mettait en avant la rondeur de son ventre.

Après une brève douche dans le vestiaire, la jeune femme mit le cap sur le centre d’achat. À neuf heures trente, la jeune demoiselle sur son air d’aller arriva dans la dite mail. Elle avait trop d’énergie pour aller se recoucher. Elle était donc partie vers certaines des boutiques. Elle n’avait pas nécessairement beaucoup d’argent, mais elle ne put s’empêcher en deux heures de lèche-vitrine de craquer pour trois ensembles de vêtements de maternité, deux doudous qui iraient à merveille dans la belle chambre de son enfant et des jouets, pas plus d’une dizaine. Edena était sur et certaine que sa mère la tuerait en voyant qu’elle avait encore fondu sur des coups de tête, mais la jeune demoiselle irait tout reporter… elle avait gardé les factures après tout. Vérifiant l’heure sur sa montre, la jeune femme échappa l’un de ses sacs. La voilà, à genoux sur le sol à tenter de remettre dans le bon sac ce qui allait dans le bon sac au beau milieu d’une aire du centre d’achat. Mettant aux oubliettes ses bonnes manières, la jeune femme lança un justement mérité au destin.
« Et merde! »

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MessageSujet: Re: 07. Sometime, sorry is not enough   07. Sometime, sorry is not enough EmptyMar 16 Aoû - 21:52

Claire avait décidé de passer la matinée au centre commercial. Non pas qu'elle avait besoin de grand chose, mais le matin, c'était le moment idéal pour zieuter les articles en solde avant qu'un troupeau de shopaholics énervés se ruent sur vous pour vous arracher vos trouvailles des mains. Pour se donner bonne conscience, la jeune blonde avait tout de même pris avec elle la liste d'effets dont sa mère avait besoin pour la semaine. Ainsi donc, ce fut lors d'une pause entre la boutique de matériel d'arts et une razzia du côté des vêtements et des cosmétiques que Claire aperçut une jeune femme qui avait l'air bien embêtée. Un peu plus vieille qu'elle, le ventre rebondi, elle avait échappé ses emplettes sur le pavé. De part sa gentille naturelle, Claire ne put qu'aller lui porter assistance.

- Attends, s'écria-t-elle à son endroit. Je viens t'aider!

Elle franchit les quelques mètres qui la séparaient de la jeune dame puis se pencha aisément, malgré tous les sacs qu'elle avait, elle parvint à ramasser quelques articles éparpillés. Ça faisait partie de l'entraînement pour celles pour qui le shopping était un sport olympique! Elle s'attarda sur un ours en pluche qui portait un bonnet de nuit et un pyjama rayés. Elle sourit. La jeune femme devait donc effectivement être enceinte.


- Oh!, fit-elle, émerveillée. Des articles pour bébé! C'est mignon comme tout. Au fait, je m'appelle Claire, et toi?

Elle sourit face à la jeune femme qu'elle n'avait encore jamais croisée.

- Tu en es à combien de mois?, demanda-t-elle, curieuse. Et tu t'en sors bien, je veux dire, avec l'école et tout, ça doit être épuisant, non? Je ne suis pas certaine que j'y arriverais, moi. Déjà que j'ai du mal en maths et avec les pratiques des Cheerios...

Claire s'arrêta un moment, ne voulant pas transformer ce moment en monologues sur les priorités. De toute façon, la jeune femme avait dû tout entendre cent fois, au moins...
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MessageSujet: Re: 07. Sometime, sorry is not enough   07. Sometime, sorry is not enough EmptyMer 17 Aoû - 4:39

Edena se trouvait horriblement enceinte. Peu de gens était capable de la faire sentir jolie et sympathique ces temps-ci. Elle changeait d’humeur plus rapidement que son frère, Evan, ne changeait de copain. Et naturellement, elle pouvait en accuser une tonne de choses. Ses hormones en étaient une. Mais aussi son deuil n’aidait pas à ce qu’elle se sente d’une humeur câline. La jeune demoiselle avait par contre ces quelques points qui la faisait régulièrement fondre. Pour avoir une chance de tomber sur une Edena plus réceptive, il fallait la croiser à l’extérieur des cours. Car dans le lycée, elle avait impression de n’être que cette blague. Elle ne souriait que peu et était plus souvent sur le bord des larmes pour un rien. La trouver justement en train de faire les boutiques était une idée magnifique parce qu’elle se foutait complètement de ce que les autres pensaient d’elle et de son gros ventre rond quand elle était rendue pauvre mais heureuses parce qu’elle avait les sacs et pleins de trucs pour colorer la chambre du bébé. Mais en ce moment, elle n’était peut-être pas la meilleure personne du monde en s’agenouillant sur le sol pour ramasser quelque chose.
« Attends. Je viens t'aider!»

« Merci beaucoup! »
Edena s’attaqua donc à ramasser certains des jouets. Maintenant qu’elle était au sol, elle réalisait que sa décision de se pencher pour les ramasser était vraiment profondément loin d’être l’idée la plus brillante du monde surtout après un cours de Yoga qui avait la capacité de faire en sorte que l’ensemble des muscles d’Edena hurlait au meurtre. Même si le cours était adapté, Edena avait mal au dos ces derniers temps, en partie à cause de sa grossesse mais aussi à cause de son manque grave de sommeil pendant les heures normales. Elle remercia donc la gentille inconnue avec un grand sourire puisqu’elle savait très bien qu’elle ne serait pas en mesure de ramasser la totale.
«Oh! Des articles pour bébé! C'est mignon comme tout. Au fait, je m'appelle Claire, et toi? »

« Je sais, c’est mon pêcher et ma mère va probablement me tuer quand elle va encore voir tout ça. Mais c’est aux boutiques de ne pas les faire aussi jolies! Namého! Je suis Edena. Enchanté de faire ta connaissance. »
Un grand sourire illumina le visage d’Edena. Elle avait réussi à se redresser sans vraiment savoir et rentrait les bonnes choses dans les bons sacs avec un magnifique sourire. La jeune demoiselle tendit une main en se présentant.
« Tu en es à combien de mois? Et tu t'en sors bien, je veux dire, avec l'école et tout, ça doit être épuisant, non? Je ne suis pas certaine que j'y arriverais, moi. Déjà que j'ai du mal en maths et avec les pratiques des Cheerios… »

« J’en suis à six mois. Il m’en reste trois avant de voir sa jolie petite bouille. C’est mourant les deux mis ensemble. L’école et la grossesse. Mais j’ai la chance d’avoir une famille qui me supporte et de très bonnes notes. Je suis tutrice dans cinq matières et bénévole au Saint-Rita. Avant j’étais aussi cheerio, mais. »
Mais non. Il ne fallait absolument pas qu’elle ne dise la suite de son idée. La jeune demoiselle désigna son ventre comme suite. Mais la véritable raison était toute autre. Mais Alexander et elle avaient toujours dit que si le test était positif, si Edena était enceinte et qu’il combattait là-bas au front elle protégerait cette petite vie. Elle avait donc lâcher les cheerios.

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MessageSujet: Re: 07. Sometime, sorry is not enough   07. Sometime, sorry is not enough EmptyJeu 18 Aoû - 15:24

Claire souriait à la demoiselle devant elle. Elle la trouvait très courageuse. De plus, la brunette avait un magnifique sourire, le genre qui ne démontrait aucune malice, qui prouvait que l’on pouvait faire confiance à cette personne, qu’elle ne nous trahirait jamais.

-Enchantée, Edena, dit-elle en serrant doucement la main tendue.

Puis, Claire l’écouta parler d’elle et se rendit compte que les deux adolescents, même si Claire était visiblement plus jeune qu’Edena, avaient plusieurs points en commun. La blondinette appris qu’Edena avait un autre point commun avec elle : elle avait aussi fait partie des Cheerios! Elle regarda Edena plus attentivement : oui, c’est vrai, malgré les changements que pouvaient apportés une grossesse sur un corps d’adolescente, elle était assez jolie, et avait un corps assez athlétique, parfait pour la danse et les figures imposées du cheerleading. Claire se demanda quelle était son implication au sein de l’équipe. Elle allait peut-être le savoir plus tard!

-Moi aussi, j’aime beaucoup le shopping. Rien de tel pour évacuer le stress! Mais moi, je préfère les vêtements, les accessoires ou les cosmétiques, dit-elle en pointant ses différents sacs, pleins à ras-bord. Et je donne aussi un coup de main à certains élèves qui ont des problèmes en français… Par contre, ne me demande pas de faire la même chose en maths, sinon on a un problème!

Elle rit doucement, puis remarqua l’hésitation d’Edena quand elle lui parla de sa grossesse. Elle s’était arrêtée sur un mais. Claire essaya donc de trouver ce qui pouvait être la raison de son abandon, étant elle-même de nature curieuse.

-… Mais tu as abandonné parce que tu avais peur de ce que Sue Sylvester allait te dire? Je te comprends, remarque, après ce qui est arrivé à Quinn Fabray… Je ne voudrais jamais être dans cette situation. Les jugements, les moqueries, la popularité relayée au garde-robe, le changement de vie radical… Ce doit être près de l’enfer! Et puis, c’est une bonne décision, les bébés ne sont pas faits pour danser la Macarena et faire des pyramides à ce stade-ci!, dit-elle en riant.

Puis, elle ajouta timidement :

-Et le père, dans tout ça? J’imagine qu’il doit trouver ça difficile, non?
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MessageSujet: Re: 07. Sometime, sorry is not enough   07. Sometime, sorry is not enough EmptyJeu 18 Aoû - 16:38

Le lycée de McKinley contenait plusieurs centaines d’étudiants. Il était totalement impossible de connaître tous les étudiants qu’il y avait. Un jour une rumeur arrivait à nos oreilles et qui nous faisait découvrir une nouvelle personne. Ah! Bien sûr comme toute école, McKinley avait ces messieurs et miss popularité. Mais il y avait aussi tous ces outsiders. Edena avait déjà un jour valsé avec la popularité. Mais il y avait Alexander. Alexander dont elle ne pouvait se passer. Peu n’importe que Sylvester ne la raie de l’équipe. Peu n’importe ce qu’elle en pensait. Alexander et elle, ils étaient liés plus profondément que Sue ne pouvait le penser. Elle se callait doucement dans ses bras et il avait ce don pour la rassurer quand elle paniquait et qu’elle se laissait influencer par les brimades de la coach. Mais visiblement, Edena venait de faire connaissance d’une fille qui n’avait pas connaissance de sa réputation et de son identité.
« Moi aussi, j’aime beaucoup le shopping. Rien de tel pour évacuer le stress! Mais moi, je préfère les vêtements, les accessoires ou les cosmétiques, Et je donne aussi un coup de main à certains élèves qui ont des problèmes en français… Par contre, ne me demande pas de faire la même chose en maths, sinon on a un problème!»

«Je n’en étais pas fan. Mais c’est une des seules choses qui réussit à me calmer, enfin. Moi, ne me demande pas d’aider en langue. Mais tout ce qui est sciences, je suis assez callée pour pouvoir être tutrice.»
Edena était bien à son aise dans un cadre scolaire. C’était la seule et unique activité qui restait d’avant sa maternité avec son bénévolat où elle avait dut réduire ses heures qui pourtant lui rendait le sourire. Elle n’était pas capable de marcher pendant huit heures en poussant le charriot de la bibliothèque sur roue. Une chance, ils avaient été assez compréhensifs. Claire lui parlait de ce qu’elle devait ressentir.
«Mais tu as abandonné parce que tu avais peur de ce que Sue Sylvester allait te dire? Je te comprends, remarque, après ce qui est arrivé à Quinn Fabray… Je ne voudrais jamais être dans cette situation. Les jugements, les moqueries, la popularité relayée au garde-robe, le changement de vie radical… Ce doit être près de l’enfer! Et puis, c’est une bonne décision, les bébés ne sont pas faits pour danser la Macarena et faire des pyramides à ce stade-ci!»

«Non. Je me foutais de ce que cette vieille peau pensait. Je me fous de tout ce que tout le monde pense. Je ne suis pas Quinn. J’ai voulu être dans cette situation… enfin, pas exactement. Mais le bébé était planifié et j’avais… j’avais promis à Alex… à mon copain, à l’heureux papa, que j’étais pour m’assurer de le protéger. C’est pour ça que j’ai lâché.»
Beaucoup comparaient Edena à Quinn. Mais ceux qui faisait cette erreur ne comprenait pas l’histoire d’Edena. Il y avait des raisons qui l’avaient poussé à vouloir un enfant. Elle avait senti qu’elle aurait eu besoin. D’une bouée de sauvetage s’il disparaissait. Alors, Edena racontait son histoire encore et encore. Dans l’espoir que les gens la comprennent. Dans l’espoir que les gens se montrent moins critique face à Edena qui n’avait fait qu’avoir peur d’être seule dans la vie. Il y avait trop longtemps qu’elle était la moitié d’une autre personne. Le quart de sa vie. Et vivre seule. Affronter la vie seule la tétanisait. Venait après cette question. Celle sur le père. Celle qu’Edena essayait toujours d’éviter. Le nom d’Alexander lui comprimait les cordes vocales. Il était difficile de seulement parler de lui.
«Et le père, dans tout ça? J’imagine qu’il doit trouver ça difficile, non?»

«Il est… il était militaire. Il était en poste en Afghanistan dans la même unité que mon frère et mon père. Il ne reviendra pas de là-bas. Nous savons que ça peut se produire. Ça aurait fait six ans cet été que nous aurions été ensemble.»

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MessageSujet: Re: 07. Sometime, sorry is not enough   07. Sometime, sorry is not enough EmptyJeu 18 Aoû - 19:49

Claire ne s'attendait pas à une réponse aussi triste de la part de la jeune femme. Aussi se sentait-elle mal à l'aise maintenant. À part le décès de son père, survenu avant sa naissance, la blondinette n'avait jamais été confrontée à la mort. Par contre, elle pouvait bien imaginer la peine que pouvait avoir Edena à ressasser tous ces vieux souvenirs. L'idée qu'elle puisse perdre son amoureux, et qu'elle doive supporter le fait de revoir en son enfant les traits d'Alexander pour le reste de sa vie... Ça donnait des frissons. Et tout ça pour une stupide guerre en plus! La vie était vraiment injuste, parfois...Son sourire s'effaça, et elle dit d'une voix pleine de remords :


- Oh, je suis désolée... Je ne voulais pas te faire de peine, ni te comparer à qui que ce soit. De toute façon, chaque personne a sa propre histoire et personne ne devrait se donner la peine de juger. C'est vraiment horrible comme histoire. Dis-toi qu'au moins ton petit bébé va avoir une mère qui va l'aimer pour deux, et qu'il ne manquera sûrement de rien puisque tu m'as l'air bien épaulée.


Elle essaya de sourire, mais elle s'en voulait à mort et aurait tout fait pour trouver un prétexte pour s'enfuir. Malgré tout, sa curiosité la poussa à poser d'autres questions.


- Sinon, tu connais le sexe du bébé? Tu as trouvé un prénom? Désolée hein, mais c'est la deuxième fois que je croise une fille à peu près de mon âge qui attend un enfant et ça m'intrigue. J'adore les enfants! Même que si jamais tu as besoin d'une gardienne, je me porte volontaire!, dit-elle en riant.

Claire souriait maintenant réellement. Oui, Edena avait perdu un gros morceau de son passé. Oui, c'était triste. Mais elle le voyait dans ses paroles, Edena était une femme forte, ayant du caractère. Et si elle pouvait lui donner un coup de main, Claire le ferait avec plaisir, même si c'était la première fois qu'elles discutaient ici, au centre commercial. Et tout ça pour des toutous sur le plancher! Qui sait, c'était peut-être le début d'une belle amitié?
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MessageSujet: Re: 07. Sometime, sorry is not enough   07. Sometime, sorry is not enough EmptyVen 19 Aoû - 4:24

Il nous arrive tous de faire des erreurs. De ne pas trop réfléchir avant de parler ou d’agir. Par moment, il peut donc nous arriver de blesser quelqu’un. Une personne qui à long terme pourrait jouer un rôle capital dans notre vie. La maternité avait en partie désinhibé Edena. Elle parlait plus facilement de ses sentiments et de son couple. Elle n’avait jamais affiché outre mesure son amour pour Alexander. Mais elle affichait son deuil en masse. Elle parlait de la guerre avec une distance. Elle confondait encore parfois le présent et le passé. Parce qu’elle avait beau avoir accompagné ses parents jusqu’à la base de Colombus pour aller chercher le corps d’Alexander, elle n’arrivait toujours pas à croire que c’était vraiment vrai. Que ce quinze mai, il ne descendrait pas de l’avion pour lui dire, juste une dernière fois : « que tu es belle ma chérie! ». Il y eut un moment de silence. Claire était désarmée et Edena submergée par la distance qu’elle avait prise pour parler d’Alexander. Claire brisa le silence.
« Oh, je suis désolée... Je ne voulais pas te faire de peine, ni te comparer à qui que ce soit. De toute façon, chaque personne a sa propre histoire et personne ne devrait se donner la peine de juger. C'est vraiment horrible comme histoire. Dis-toi qu'au moins ton petit bébé va avoir une mère qui va l'aimer pour deux, et qu'il ne manquera sûrement de rien puisque tu m'as l'air bien épaulée. »

« J’ai le temps de prendre de la distance. Il y a des jours où je peux parler d’Alexander. D’autres où c’est plus difficile. Mais ne t’excuses pas. Tu ne le savais pas. Et je n’aurais pas dû être aussi directe puisque nous ne nous connaissons pas assez pour parler directement de ça. Et je ne peux qu’espérer être à la bonne hauteur pour l’élever même si mon copain n’y sera pas. Le parrain et la marraine vont aussi être extraordinaires. Et je sais que ces grands-parents et quatre oncles vont être présents dans sa vie. Il faut un village pour bien élever un enfant. Pas nécessairement un couple. »
Edena sourit. C’était une de ces bonnes journées. Elle était pauvre mais heureuse. Au diable ce que les autres en penseraient. L’adolescente savait qu’elle avait raison pour une rare fois. Elle ne devait pas s’apitoyer sur son sort. La vie lui réservait de magnifiques surprises. La preuve même était la vie qui occupait chacune des particules de son corps. Elle replaça machinalement une mèche qui lui tombait dans les yeux avant de sourire doucement.
« Sinon, tu connais le sexe du bébé? Tu as trouvé un prénom? Désolée hein, mais c'est la deuxième fois que je croise une fille à peu près de mon âge qui attend un enfant et ça m'intrigue. J'adore les enfants! Même que si jamais tu as besoin d'une gardienne, je me porte volontaire! »

« Alexander et moi avions décidé de ne pas savoir le sexe du bébé. J’ai respecté ma promesse. Même si j’ai failli craquer pendant l’échographie, mais le parrain y était et m’a retenu… Mais sinon les noms sont choisis. Quoi que je ne sais toujours pas bébé portera le nom de famille de Papa. Ça serait Ethan Alexander pour un garçon et Eva Alexandra pour une fille. Quant à la gardienne, j’ai déjà une liste longue comme le monde. Incluant ma mère. »
Le prénom était la chose qui avait le plus rabouté Edena. On ne choisit qu’un seul et unique nom pour son enfant. Deux dans les cas les plus extrêmes. Mais n’empêche que si on ne fait pas un bon choix, l’enfant se traine un prénom qui ne lui convient pas pour toute sa vie. Certains héritent de surnoms. Mais Edena avait tout fait en son possible pour ne pas que son enfant ne soit celui qui a un surnom. La jeune future maman avait tôt commencé à sortir les noms. Il fallait savoir qu’il était de tradition chez les Miller d’hériter de deux prénoms. Un provenant du père. L’autre de la mère. Ainsi, dans les quatre frères Miller issus de l’union d’Elizabeth Rose Miller et William Phileas Miller, on trouvait Elliot Parker, Evan Pierce, Eric Porter et Edgar Preston. Les garçons fonctionnaient sur le nom en P. Edena Penelope Miller, elle répondait au nom Edena. Quoi que ses frères l’appelaient toujours Penny. Et Edena avait refusé de lâcher cette tradition. Comme Alexander avait perdu la vie au front, Edena savait que son enfant porterait le nom qui en était le plus proche. Expliquant le « Alexander » et le « Alexandra ». Elle avait hésité pour le prénom en E par contre. Et ceci avait été le meilleur choix possible.
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MessageSujet: Re: 07. Sometime, sorry is not enough   07. Sometime, sorry is not enough EmptyVen 19 Aoû - 13:15

Claire écoutait maintenant Edena sans ne rien faire. Elle se doutait que ça ferait du bien à la future maman de se sentir écoutée malgré tout. Elle sourit lorsque celle-ci lui confia ses espoirs et tenta de la rassurer en parlant de son passé à elle.


- Tu sais, ma mère m'a élevée seule parce que mon père est mort avant ma naissance. Un accident de moto ou quelque chose du genre. Et elle m'a très bien élevée, comme tu peux le voir!, s'exclama-t-elle en riant. Il n'en est ressorti qu'une chose, au final : moi et ma mère sommes comme deux doigts de la main. Inséparables et proches comme jamais.


Claire sourit. Elle n'avait jamais vraiment réalisé les sacrifices que sa mère avaient du endurer pour la mettre au monde. Elle ne les réalisait pas encore très bien aujourd'hui. Mais rencontrer Edena lui avait permis de voir qu'une mère, c'était avant tout une femme, une personne comme elle, comme ses amies. Qui avaient des rêves, qui faisaient des choix pour le bien de leurs enfants, bien souvent jusqu'à en oublier les leurs. En pensant à sa mère, elle se dit qu'elle pourrait lui parler de cette rencontre en revenant. Peut-être cela les aiderait-elles à vivre mieux leur deuil... Parce que oui, même si Claire n'avait pas connu son père, elle devait en faire le deuil, accepter qu'il ne ferait jamais partie de sa vie, et c'était difficile pour la jeune femme.

Elle reporta ensuite son attention sur Edena qui lui parlait de l'échographie et des prénoms. Claire ne s'était jamais interrogée sur ce qu'on ressentait lors d'une écho mais elle se doutait que c'était un moment magique de découvrir le sexe de son bébé, ce trésor que l'on porte en nous pendant neuf longs mois.

Lorsqu'Edena lui fit par des deux, ou plutôt des quatre prénoms choisis, Claire ne put qu'hocher la tête. Il était évident que le bébé allait porter, peut importe son sexe, un souvenir de son père.



- Ethan et Eva sont de jolis choix. Simples mais mignons!, déclara-t-elle.


La blondinette se demandait ce que cela aura donné si elle avait porté le prénom de son père. Quelque chose comme Claire Steve Wells. Elle grimaça. Non, finalement, sa mère avait bien fait de ne pas lui donner de deuxième prénom!


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MessageSujet: Re: 07. Sometime, sorry is not enough   07. Sometime, sorry is not enough EmptySam 20 Aoû - 4:40

Le désavantage avec les deuils que nous pouvons faire, c’est que personne ne voit les blessures que nous portons. Il faut être exactement dans la personne qui fait son deuil pour comprendre ce qui se produit. Pour comprendre tous les sentiments contradictoires qui habitaient la personne. Il y avait la douceur des souvenirs qui contrastait avec l’horrible douleur de l’absence. Il y avait cette tristesse qui ne nous quittait jamais vraiment longtemps qui se mêlait avec ce sentiment de libération qui accompagnait le fait de savoir que la personne qui nous était si cher était en sécurité et dans un endroit où le monde ne le ferait absolument plus souffrir. Edena appuya doucement une main dans son dos. L’enfant s’activait doucement mais elle gardait ses signes de l’existence pour elle seule.
« Tu sais, ma mère m'a élevée seule parce que mon père est mort avant ma naissance. Un accident de moto ou quelque chose du genre. Et elle m'a très bien élevée, comme tu peux le voir! Il n'en est ressorti qu'une chose, au final : moi et ma mère sommes comme deux doigts de la main. Inséparables et proches comme jamais»

« Ça c’est triste. Les accidents ne devraient pas arrivés. Moi, j’aimais un homme en sachant qu’il pouvait mourir en faisant ce qu’il aimait. Et Dieu seul sait comment il aimait l’armée. À 18 ans, il avait signé ses papiers avec mon frère, Preston. Les deux étaient à peine sortis du lycée. Il avait l’impression de sauver le monde et de faire ce qu’il aimait. Et je n’aurais pas été une bonne petite amie de le retenir à mes côtés. Quant à ta mère, je peux t’assurer qu’elle a merveilleusement bien réussi. Et j’espère que je serais à la hauteur et qu’il ne m’en voudra pas trop de le protéger. »
Edena en avait tant à dire sur Alexander. Tant à dire sur lui. Tant à dire sur cette vie inachevée qu’il avait laissée derrière lui. Combien de jeunes s’engageaient à chaque année dans l’armée pour défendre les valeurs américaines et s’assurer que les gens qui dormaient en Amérique était en sécurité et que leur vie ne serait pas des vies inachevées? Combien de jeunes croyaient vraiment assez fort en ces valeurs pour être prêt à perdre leur vie à leurs profits? Mais les réflexions sur Alexander dépassaient ce qu’elle pouvait se poser comme questions. Elle savait qu’il aimait ce pays plus que tout et qu’il n’avait pas grand-chose à perdre. À 22 ans, presque 23, Alexander avait passé une partie de sa vie dans le système des maisons d’accueil. Il n’avait pas de famille outre celle qu’il avait créée avec Edena. Pour lui, se battre pour les États-Unis était un moyen de s’assurer que les enfants auraient toujours une chance dans la vie… même s’ils venaient de milieux défavorisés. C’était pour cette raison en fait qu’il était devenu militaire. Pour avoir des études de payer.

L’histoire de Claire ressemblait en partie à l’histoire qu’aurait l’enfant d’Edena et d’Alexander. Lui aussi serait élevé par un seul parent, une mère monoparentale comme il en existait trop à Lima. Avec son bénévolat, Edena avait appris que ces mères courages étaient les plus résistantes et qu’elles se battaient pour que leur enfants ne manquent jamais de rien. Mais Edena savait qu’elle n’aurait pas à se battre trop fort. Elizabeth Miller était une véritable grand-mère gâteau. Et le fait ne pas pouvoir voir régulièrement ces petits enfants de son fils Parker ferait en sorte qu’elle gâterait son petit enfant qui vivait à Lima. Mais au moins, Madame Miller ne s’était pas garder de le préciser.

Edena vit la moue de Claire quand elle entendit les prénoms Alexander et Alexandra. Il fallait peut-être mieux que l’adolescente ne précise son idée et la raison pour laquelle parmi tous les choix qu’elle aurait pu faire, elle avait choisi ces deux prénoms comme second prénom. Même si elle savait qu’elle serait incapable d’appeler directement son fils ou sa fille Alex’.
« Ethan et Eva sont de jolis choix. Simples mais mignons! »

« Ce sont des coups de cœur – non pris dans ma famille ce qui est un record. Quant au second prénom, il faut que tu comprennes que le nom vient d’une tradition familiale aussi. Je sais que de se trimbaler le nom de papa ou une partie du nom de maman ne doit pas être super. Mais il ne doit pas oublier ses origines. Ma famille compte plusieurs générations des membres des forces armées. Policier et militaires, surtout. C’est une tradition pour ne pas oublier dans le cas d’une disparition. Mes parents se sont rencontrés dans l’armée. Ils ont eu cinq enfants qui portent les initiales de papa et maman. »
La jeune future maman ramassa les sacs et alla s’assoir sur un banc non loin en parlant. Ses pieds n’étaient définitivement pas d’humeur après ce long cours de Yoga. Elle sourit doucement en parlant.
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MessageSujet: Re: 07. Sometime, sorry is not enough   07. Sometime, sorry is not enough EmptySam 20 Aoû - 15:41

Claire fut touchée par les paroles d'Edena. Il était rare qu'on lui dise qu'elle avait été bien élevée, même si Claire faisait tout en son possible pour être une bonne personne. Pour elle, être proche des gens, les écouter, les aider, c'était naturel. Elle sourit donc à son interlocutrice et lui dit, du fond du coeur :


- Merci... Et puis, les accidents, ce sont des accidents. On ne peut rien y faire, sauf avancer... Même si la présence de mon père me manque atrocement parfois... Et je n'ose pas imaginer ce que c'est pour ma mère, qui elle, l'a connu et aimé...


Puis, elle remarqua qu'Edena avait vu son expression changer à la suite de leur discussion sur les prénoms d'enfants. Elle se défendait, expliquant qu'il s'agissait d'une tradition familiale et tout... La jeune fille l'interrompit en éclatant de rire.


- Oh, non, non! Je ne voulais pas dire que je ne comprenais pas ou n'aimais pas le prénom d'Alexander. Seulement, moi, si ma mère m'avait donné le prénom de mon père, le résultat n'aurait pas été très joli... Non, au contraire, je trouve que c'est une excellente idée, comme ça, Ethan ou Eva aura son père à ses côtés toute sa vie... C'est joli, et très symbolique comme tradition, dit-elle en souriant doucement.


Puis, elles allèrent s'installer sur un banc. Claire voyait bien qu'Edena était fatiguée, même si elle gardait le sourire.


- Et sinon, tu fais quoi du reste de ta journée, demanda-t-elle, curieuse?


Elles restèrent un long moment assises à parler, puis Claire recut l'appel redouté : sa mère, qui s'impatientait et lui demandait de rentrer à la maison. Après quelques minutes de conversation au téléphone, elle racrocha et s'excusa auprès d'Edena :


- C'était ma mère, elle veut que je revienne. En tous cas, ça m'a fait plaisir de te rencontrer, vraiment. J'espère que ta grossesse continuera sans problèmes et qu'on se croisera encore ici ou dans les couloirs du lycée!


Claire se leva et ramassa ses sacs, puis se pencha vers Edena pour lui faire la bise avant de se diriger vers une des portes de sorties de la Place Bellefontaine.
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MessageSujet: Re: 07. Sometime, sorry is not enough   07. Sometime, sorry is not enough EmptyLun 22 Aoû - 6:45

Le soleil finit toujours par se coucher à l’horizon. On en dira ce que l’on en voudra. L’avantage d’avoir une planète qui tourne sur elle-même autour d’un astre plein de lumière peut nous assurer que chaque jour, la lumière viendra. Elle chassera les tracas de la nuit. Edena croyait que cette même réflexion pouvait s’appliquer dans sa vie. Elle savait qu’un jour le vent tournerait. Qu’un jour, l’espoir arriverait. Qu’un jour, sa vie reprendrait un sens normal. La jeune demoiselle souriait à cette idée. Elle attendait patiemment son tour. La vie lui sourirait en retour. Comme le voulait sa situation, elle n’avait pas le sourire facile. Mais plusieurs petits moments magiques lui laissaient l’espoir que tout s’améliorerait. Un geste de son enfant, un arc-en-ciel, les premiers bourgeons, la neige qui fondait devant sa maison.
«Merci... Et puis, les accidents, ce sont des accidents. On ne peut rien y faire, sauf avancer... Même si la présence de mon père me manque atrocement parfois... Et je n'ose pas imaginer ce que c'est pour ma mère, qui elle, l'a connu et aimé... »

« Ce n’est rien. C’était penser. La disparition d’Alex est considérée comme un accident par l’armée. Et je sais que mon enfant va avoir à grandir avec cette absence atroce. Je n’ose à peine imaginer ce que tu ressens. Mais je pense que je comprends ce que ta mère ressent et je peux te dire que c’est une douleur qui est en vague. Il y a des journées où l’on peut avancer et d’autre où se lever est extrêmement difficile. »
Edena le dit d’une voix qui était douce et détachée. Mais elle le savait très bien. Elle savait. Elle ne pensait pas. Elle était la mère de Claire d’une manière indirecte. Elle était celle qui était encore là après. Celle qui avait survécu. Celle qui avait à se lever encore à chaque matin pour embrasser une nouvelle journée. L’adolescente considérait qu’elle avait beaucoup de chance. Elle avait la chance d’être vivante. Et c’était probablement le plus beau cadeau et le pire que la vie lui avait fait. Nous ne reviendrons pas sur le pire. Le pire était ce deuil. Mais le plus beau cadeau était celui de pouvoir dire à nos proches, combien nous les aimions, combien nous ne pourrions pas vivre sans eux. La vie tourne autour de trois grands piliers : La famille, les colocataires ou les amis et les amoureux. Voilà qu’Edena avait perdu l’un de ses piliers et elle s’accrochait simplement plus ardemment aux deux premiers piliers. Ses amis et sa famille prenait une plus grande place dans sa vie.
« Oh, non, non! Je ne voulais pas dire que je ne comprenais pas ou n'aimais pas le prénom d'Alexander. Seulement, moi, si ma mère m'avait donné le prénom de mon père, le résultat n'aurait pas été très joli... Non, au contraire, je trouve que c'est une excellente idée, comme ça, Ethan ou Eva aura son père à ses côtés toute sa vie... C'est joli, et très symbolique comme tradition. »

« Ce n’est pas nécessairement les noms complets. Sinon mes frères auraient hérité de Phileas et la version féminisée d’Elizabeth. Et j’avoue que ça aurait été la cata d’avoir quatre Elliot Phileas Miller. Et il va en entendre parler de son père. En bien surtout. Je ne pense pas qu’il se doive de savoir les erreurs que son père a fait dans sa vie. C’est le moyen que l’on a trouvé pour survivre. »
La vie n’était-elle pas une question de survie après tout? Edena essayait de son mieux d’oublier l’absence d’Alexander. Elle se concentrait sur une tonne de petits détails. Elle pensait à son enfant à naître. Le nom de l’enfant serait symbolique et son père serait dépeint comme le héros de guerre qu’il était. Son fils ou sa fille grandirait avec une bonne image de son père, une image qui serait dépeinte de la manière qu’Edena l’entendrait. Assise sur le banc, Edena était déjà un peu soulagée. Elle souriait doucement
«Et sinon, tu fais quoi du reste de ta journée? »

« Je ne sais pas trop. Probablement que je vais aller travailler un peu sur la chambre du bébé. Sinon, j’ai des devoirs. Et ce soir, j’ai un petit cinq heures de bénévolat à l’hôpital, entre quinze et vingt heures. Et toi? »
Assis sur le banc, la jeune future maman avait tellement envie de découvrir d’avantage la nouvelle personne qu’elle venait de rencontrer. Il fallait toute fois qu’elle avoue que le temps manquait parfois dans la vie. Il y avait tant d’activités qui étaient à faire. Tant de choses qui valaient la peine d’être explorer. Mais le temps lui ne se figeait pas pour que l’on ait le temps de découvrir une nouvelle personne. Edena réalisait ce fait en entendant le téléphone de sa nouvelle connaissance sonner. Après une brève conversation, Claire raccrocha le téléphone et regarda Edena avant de lui dire.
«C'était ma mère, elle veut que je revienne. En tous cas, ça m'a fait plaisir de te rencontrer, vraiment. J'espère que ta grossesse continuera sans problèmes et qu'on se croisera encore ici ou dans les couloirs du lycée! »

« Ça a été un véritable plaisir de te rencontrer Claire. Et il sera un plaisir de te rencontrer de nouveaux dans les corridors du lycée ou dans n’importe quel endroit. Lima est une petite ville, après tout. »
Edena remit son écharpe, celle qu’elle avait enlevé avant de commencer à magasiner. Oui, il faisait plus chaud à Lima, au début du mois de mars qu’il ne le faisait au début du mois de février. Mais le matin, le sol était encore couvert d’un léger givre. N’empêchait que le retour du beau temps rassurait Edena. Il y avait de l’espoir. Le temps avançait. Le temps se réchauffait. Bientôt viendrait l’été. Bientôt, elle serrait un bout de son Alexander dans ses bras. Elle enfonça sa tuque sur ses oreilles et sorti dans la tiédeur avec les sacs pleins les bras et voyant la lumière au bout de ce long tunnel.
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