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 07 - Are you alright ? [ft Edena P. Miller]

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MessageSujet: 07 - Are you alright ? [ft Edena P. Miller]   07 - Are you alright ? [ft Edena P. Miller] EmptyDim 24 Juil - 19:07

    Les cours de la journée touchaient à leur fin. Je donnai mon dernier cours de sociologie de la journée à des ados qui ne semblaient plus réellement m'écouter, à quelques exceptions près. Comme à mon habitude j'avais choisi un moyen différent de leur faire passé le message et cette fois ci, c'était par le biais d'une chanson. Quelques élèves s'étaient portés volontaires pour m'aider dans ce cours en chanson. J'étais passé au thème suivant que Chris m'avait confié après celui de la saint valentin et des relations amoureuses. Le thème, la façons dont pouvait se voir les lycéens en clair, la popularité. Cette chose qui poussait les ados à agir d'une tel façon et non autrement et qui pouvait pourrir la vie d'autre. Ce lycée était l'exemple parfait, les Cherrios de Sylvester et les Footballeurs étaient au premier plan et avaient tout les honneurs, tandis que les chanteurs des chorales et autre élèves du club de sciences n'avait que des rôles de figurants, ne servant qu'à montrer la supériorité des autres en étant slusher à longueur de temps. Je voulais juste qu'ils se rendent compte de ce qu'ils faisaient et qu'ils se remette enfin en question. Je savais d'avance que c'était peine perdu, mais j'avais quand même tenté le coup tout au long de l'heure avec ces chansons toutes plus explicite les unes que les autres. Lorsque la sonnerie retentit pour marquer la fin de l'heure, les élèves -comme à leur habitude- se précipitèrent vers la sortie. En un clin d'oeil la salle était complètement vide. Je me retrouvai seule devant mon micro, face à des rangés de chaises vides. J'avais poussé toutes les tables pour mettre toutes les chaises en arc de cercle pour faire une ambiance plus conviviale. A ce moment là, il fallait que je me prenne de courage pour tout rangé. Je repliai donc le pied du micro pour le rangé dans un sac et je rangeai par la même occasion le micro. Une fois tout mon matériel rangé, je m'attaquai à toutes les tables et les chaises pour les remettre en rang d'oignons, comme je les avaient trouvées. J'eus un peu de mal de temps à autres avec des tables réticentes, mais au bout du compte la salle finit par retrouvé son allure d'origine, enfin à peu près.

    Je retournai à mon bureau, rassemblai les tas de papiers que j'avais éparpillés tout au long du cours. Je pris un paquet de copies, une rédaction que je leur avait demandé pour aujourd'hui. Je n'étais pas fan des corrections, mais il fallait que je le fasse. Les rédactions ce n'était pas ce qu'il avait de pire. Voir le point de vue de tout ces élèves était assez intéressant et j'apprenais ainsi à les connaître et cela pour s'avérer bien utile dans certaines situations. Contrairement aux devoirs maisons ou autres contrôles, il était rare de se retrouvé avec des copies identiques -même si des fois, il était évident que certains devait s'être inspiré de leur camarade- et les points de vue étaient différents. Je me plongeai donc dans chacune des copies que j'avais, les notant une à une et prenant soin de mettre une petite phrase leurs expliquant celle-ci. Il était sûr hors de question de noter à la tête du client, ce n'était pas dans mes principes et ça ne le serait jamais, je ne regardai donc pas le nom avant d'avoir fini de lire et d'avoir attribué la note. Je regardai soudain ma montre et voyant qu'il était près de 4h00, je décidai de ranger mes affaires et de rentrer chez moi. Soudain j'entendis la porte s'entrouvrir et vis un visage familier passé le seuil de la porte, celui de la jeune Edena. Je ne l'avais pas vue énormément ces dernières semaines. J'avais appris en venant ici qu'elle était tombé enceinte et que c'était pour cette raison qu'elle était souvent absente, chose qui pouvait bien ce comprendre. Je lui lançai un large sourire et me levai de mon siège. Je me demandai ce qu'elle pouvait bien venir faire au lycée à cette heure-ci et j'allais certainement bientôt le savoir.

    Moi – Bonjours Edena ! Entre, je t'en pris.

    J'accompagnai mes paroles d'un sourire rassurant. Tout ne devais pas être simple pour la jeune fille ces temps-ci et je ne voulais en aucun cas la mettre mal à l'aise. Je ferai mon possible pour l'aider, malgré tout, prendre du retard dans les cours, ça va très vite et on se retrouve très vite perdu, même avec la meilleure volonté du monde.
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MessageSujet: Re: 07 - Are you alright ? [ft Edena P. Miller]   07 - Are you alright ? [ft Edena P. Miller] EmptyLun 25 Juil - 5:18

Il nous arrive toujours de ne pas voir le temps qui passe. De se coucher un soir et d’ouvrir les yeux le lendemain pour réaliser que bien plus vite que nous le pensions, nous étions arrivé à cette date que nous appréhendions et que nous attendions avec tant d’impatience. C’était ce qui s’était produit avec Edena. Un jour, elle s’était couchée le premier de mars et le lendemain, elle s’était réveillée le 15 mars, cette date qu’elle attendait depuis que l’on avait annoncé que son Alexander ne reviendrait pas de son service en Afghanistan. Voilà que le quinze était arrivé. Elle s’était réveillée tôt. Super tôt. Beaucoup trop tôt. Son cœur battait dans sa poitrine. Sa tête lui tournait. L’excitation était à son comble. Il y avait eu beaucoup de retour à la maison de son père depuis qu’elle était née. Mais ce n’était pas tellement différent. Elle avait l’impression que c’était comme l’année où son père était revenu une semaine après Noël et que tous les enfants Miller avaient attendu qu’il soit à la maison pour ouvrir leur cadeau – elle devait n’avoir que quatre ans lorsque cette scène se produisit. La jeune demoiselle était donc prête, assise dans le salon, déjà habillée, douchée à 8 heures du matin devant les bandes dessinées pour enfants. Hors de question d’aller en cours attendre là-bas. C’était Noël dans sa tête. Elle en avait été privée cette année. Parce qu’Alexander était mort. Parce qu’elle était seule dans son univers. Son frère aîné n’avait même pas semblé étonné de la voir faire le pied de grue dans le salon penchée sur des céréales. Sa mère avait ri en la voyant heureuse pour une de ses rares fois aussi heureuse que quand elle était revenue de sa seconde échographie avec des photos de l’enfant qui avait littéralement cassé les oreilles de sa mère. Edena n’avait pas cessé de courir partout dans la maison en époussetant chacun des meubles, en nettoyant les cadres sous le regard complètement étonné de ses deux seuls parents présents à la maison. Elle tournait en rond dans le salon lorsque sa mère annonça qu’il était temps de partir en direction de la base militaire de Colombus, vers le retour de ses parents. Vêtue de sa plus belle robe, la jeune demoiselle cessa progressivement de parler sentant de nouveau le stress l’envahir car après tout, si l’avion s’écrasait dans l’océan ? Si son père et Preston l’avaient manqué, cet avion ? S’ils la trouvaient horrible et grosse comme un monstre ? Il y avait tant de question qu’elle se sentait sur le bord de pleurer. Mais en arrivant à l’aéroport, en voyant l’avion se poser sur la piste, en voyant son père et son frère sur l’aire de débarquement, en voyant leurs sourires et en sentant la caresse que son père posa sur son ventre, toutes ses angoisses s’effacèrent.

Pourtant, une question restait, un détail clochait pendant qu’ils s’échangeaient des informations. Il manquait une personne. Où était son Alexander ? Le père de son enfant n’y était pas. La jeune demoiselle ne pouvait s’empêcher de penser qu’il lui manquait. Pendant le souper. Pendant qu’ils parlaient de leurs expériences. Elle se sentait bien la gène à son égard. Eux savaient ce qui clochait. Edena attendit quand Preston annonça qu’il allait se coucher pour aller rejoindre son père sur le sofa. Elle s’installa exactement comme elle le faisait enfant et se serra doucement dans les bras de son père et demanda la question qui lui brûlait les lèvres. Celle qu’elle n’avait pas eue la force de demander à l’armée. « Comment Alex est mort ? », murmura-t-elle. La conversation qui s’en suivi fut longue et pénible. Tous les deux pleurèrent. Lui, parce qu’il ne parlait jamais de la guerre surtout pas à sa petite princesse, sa seule fille. Elle, parce qu’elle n’avait pas la force d’entendre dire qu’Alex était un héro et qu’il avait sauvé des gens avant de mourir. Au bout d’un moment, il se leva, marcha vers son sac et lui tendit trois lettres. Juste à l’enveloppe, Edena savait qui l’avait écrit. Elle connaissait cette écriture par cœur. Sur la première était écrite : À Edena, mon amour et mon ange. Sur la seconde était écrite : À mon fils, pour tes dix-huit ans, un souvenir de ton père. Sur la troisième portait l’inscription : À ma fille, pour tes dix-huit ans, une rose pour ma princesse. Le cœur d’Edena se serra. Elle monta dans sa chambre, posa l’enveloppe sur le bureau et ne fit que l’ouvrir. Ne pas déplié le papier, ne sortit même pas la feuille.

Ses larmes et la lettre la suivirent toute la journée du seize. Cette boule dans la gorge qui obstruait son souffle. Qui la faisait ravaler en douceur. Ce poids qui s’appuyait dans son dos, dans son sac d’école, celui de la lettre qu’il lui avait écrit dans le cas où il mourrait. L’adolescente alla en cours. Parce qu’elle s’en sentait la force. Parce qu’elle s’en sentait capable. Parce qu’elle savait très bien qu’elle ne pouvait pas se permettre de manquer tant de cours. Parce qu’elle se devait de passer dans le bureau des quatre professeurs qui avait accepté qu’elle manque son cours. La jeune demoiselle se trouva donc à seize heure après une beaucoup trop longue journée de cours, fatiguée et épuisée à finalement cogner sur la dernière porte de la journée, la porte d’Holly Holliday remplaçante de Chris Lorenz, sa prof de sociologie.
« Bonjour Edena ! Entre, je t'en prie. »
La voix était douce, gentille et suivi d’un ravissant sourire. Une belle compassion. Le genre de truc qu’il fallait éviter quand on avait pleuré une bonne partie de la nuit, quand l’on était enceinte de cinq mois et que l’on sautait les plombs pour un oui ou pour un non. Edena voulait faire cela le plus vite possible. Ne rien laisser paraître. Elle avait un rendez-vous de pris avec la psychiatre qui la suivait depuis disons deux mois. Depuis qu’elle avait réalisé qu’elle aurait besoin d’aide pour accepter l’absence de son amoureux à ses côtés. La jeune demoiselle avait donc l’intention de ne rien laisser paraître. Ne pas pleurer. Ne pas rien faire. Elle fixa donc son regard sur un point sur le mur, une dizaine de centimètre au dessus de l’épaule droite d’Holly. D’une voix douce, gentille et pleine de lumière, la jeune future maman demanda doucement.
« Bonjour madame Holliday, je ne veux pas déranger. J’aimerais savoir s’il serait possible d’avoir les notes du cours de socio d’hier. »

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MessageSujet: Re: 07 - Are you alright ? [ft Edena P. Miller]   07 - Are you alright ? [ft Edena P. Miller] EmptyVen 5 Aoû - 17:51

    La jeune fille n'avais pas l'air au meilleur de sa forme ce jour-là. Je voyais clairement qu'elle essayait de cacher ses sentiments à cet instant précis. Je suis toujours là pour mes élèves, enfin je pense l'être du moins, après je veux bien comprendre qu'ils ne veulent pas forcément ce confier à l'un de leurs professeurs. Je n'aimais pas voir mes élèves mal, déprimés, et par dessus tout, ne rien pouvoir faire pour les aider, je me sentais impuissant et je détestais ça. Lorsque je voyais ces jeunes, sourire, voir même rigoler pendant l'un de mes cours, ça me faisait chaud au cœur, il ne me faut pas grand chose certes. Je détestais d'ailleurs les jours où moi même j'étais dans cet état. Quand j'étais comme ça, je faisais tout pour en sortir le plus rapidement possible, en allant par exemple prendre l'air, c'était sûrement le meilleur moyen. Voilà pourquoi j'aurais voulu par n'importe qu'elle moyen aider la jeune Edena, car les élèves sont un peu les enfants que je n'ai pas et que je n'aurais sûrement jamais ! Ce n'était en aucun cas de la pitié, car je ne suis pas comme ça, c'était juste de la compassion, pour cette jeune pour qui la vie ne devait pas être rose tout les jours à ce moment là.

    Je lui dis d'entrer en accompagnant ma parole d'un geste de la main. Edena rentra un peu dans la salle. Là encore, elle ne me semblait pas très bien, je n'avais aucunes idées de ce qui c'était passé, mais ça avait l'air de ne pas être très réjouissant. Je cherchais à mettre cette dernière à l'aise, qu'elle ne se sente pas gênée. Je voyais que la jeune fille ne posa pas son regard sur moi, mais juste derrière, elle ne voulais certainement pas que je devine que quelque chose n'aillait pas. Je cherchai un instant à croiser son regard, en vînt, elle fixait belle et bien ce mur. Elle finit par me dire la raison de sa visite, d'une petite voix douce.

    Edena - Bonjour madame Holliday, je ne veux pas déranger. J’aimerais savoir s’il serait possible d’avoir les notes du cours de socio d’hier.

    Je ne savais même plus pourquoi je m'étais posée la question, c'était une évidence. Elle avait loupé le cours d'hier et , étant une élève sérieuse elle voulait se tenir au courant de ce qu'on avait fait.

    Moi – Bien sûr Edena, il n'y a aucun soucis, je te donne ça tout de suite.

    J'attrapai ma sacoche qui se trouvait au bout du bureau, et je farfouillais à la recherche des notes que je prenais pour les absents. Comme d'habitude, mon sac contenait un peu – beaucoup – de désordres. Des feuilles volantes par-ci, par-là, des stylos certainement tombés de ma petite trousse et des tas d'autres babioles qui n'avaient d'ailleurs aucunes raisons de se trouver dans mon sac de cours. Après avoir sortis quasiment tout, je terminai par fouiller une petite poche, endroit pas lequel j'aurais finalement dû commencer. Je retrouvais donc en deux exemplaire – l'un pour Edena et l'autre un autre élèves absent la veille – ces quelques notes comportant les points essentiels de la leçon d'hier. Enfin, important, je me comprenais quand je disais cela. Après un léger soupir de désespoir en voyant le fouillis que j'avais remis sur mon bureau, et après avoir attrapé et mis dans l'une des poche de ma sacoche, une feuille comportant de petits dessins dont je ne citerais pas la représentation, je tendais à la jeune fille la feuille avec un large sourire.

    Moi – Voilà ! Je crois que tout y est, si tu as besoins d'explications quelconques ou quoi que ce soit, tu n'hésites pas.

    Je continuais de regarder et de sourire à cette dernière. Cette question me torturait l'esprit, il fallait que je la pose.

    Moi – Tout vas bien ? Tu n'as pas l'air très en forme...

    Non, décidément je n'arriverais jamais à garder une distance entre moi et les élèves. Maintenant, si jamais je pouvais l'aider, je m'en ferait un plaisir.
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MessageSujet: Re: 07 - Are you alright ? [ft Edena P. Miller]   07 - Are you alright ? [ft Edena P. Miller] EmptyVen 5 Aoû - 20:12

Edena avait pensé que le fait de revoir ses parents – son père et son frère – était pour l’aider et pour soulager un poids qui vivait en elle depuis un bon moment. Depuis le mois de novembre où son copain avait perdu la vie. Elle avait arrêté de respirer. Parce qu’ils n’étaient plus présent pour elle. Mais elle s’était trompée. Elle le savait maintenant. Le fait d’avoir ramené son père et son frère d’Afghanistan avait rendu la mort d’Alexander tellement plus réelle. Tellement plus effrayante. Elle serait vraiment seule. Seule pour affronter la maternité. Seule pour devenir une femme. Edena n’était pas le genre de fille qui avait facilement peur. Mais la solitude et l’isolement étaient deux de ses plus grandes peurs. Et elle se voyait obligé de les affronter. Elle s’était isolée pour se protéger au début. Se protéger du regard des autres quand elle avait su qu’elle était enceinte. Mais ça s’était retournée contre elle. Qui voulait vraiment se lier avec une fille de dix-neuf ans qui avait été assez idiote pour tomber assez en amour qu’elle avait fait une tonne de bêtises – tomber enceinte et le laisser partir à la guerre. Elle avait voulu de ce bébé. N’allez pas vous mettre dans la tête une autre idée. Alexander avait hésité. Ils étaient trop jeunes. Il était militaire – son métier était dangereux. Mais Edena avait sorti les arguments du cœur. Ces « je t’aime trop pour te laisser partir. » Son bébé était donc un bébé bouée de sauvetage. Un bébé auquel elle s’agrippait pour ne pas faire naufrage. Elle avait recommencé à faire surface pour son enfant au cours des derniers mois. À rire et à dormir comme du monde. Mais son père et son frère étaient revenus d’Afghanistan et l’absence était revenue avec eux. Parce qu’Alex avait su que c’était tellement dangereux. Parce qu’Alex avait voulu transmettre quelque chose à son enfant de ses trois ans presque quatre de service militaire. L’enveloppe que son père lui avait remise était trop épaisse pour qu’elle ne contienne que du papier. C’était ces enveloppes brunes avec du papier-bulles. Edena l’avait vu quand elle l’avait ouvert la sienne. Mais elle n’avait pas eu le courage d’en tirer le papier. D’aller lire cette écriture qu’elle connaissait par cœur. Qu’elle désirait revoir. De regarder s’il y avait vraiment un disque où elle aurait la possibilité d’entendre pour une dernière fois sa voix. De l’entendre lui dire des excuses.
«Bien sûr Edena, il n'y a aucun soucis, je te donne ça tout de suite. Voilà ! Je crois que tout y est, si tu as besoins d'explications quelconques ou quoi que ce soit, tu n'hésites pas.»
L’enseignante avait fouillé dans son sac pour en extirper la feuille. Le sac était dans un fouillis ce qui fit légèrement sourire Edena qui avait l’habitude de l’ordre chirurgical de son sac à dos. Elle eut une brève pensée pour Alexander qui était un fidèle partisan de la théorie du désordre. Il était le seul qui était en mesure de trouver un objet dans son appartement. Edena se surprenait souvent à passer dans son appartement pour mettre un peu d’ordre dans ce désordre ce qui était un don pour frustrer Alex qui savait comment chercher pour trouver une chemise propre sur les tas qu’il disposait partout dans l’appartement. Edena prit la feuille sans vraiment le réaliser. Un léger mouvement dans son ventre lui arracha un tout petit sourire, faible et pâlot. Elle passa doucement une main sur son ventre. Sur ce petit roulis tout délicat que personne ne voyait ni ne sentait sauf elle. Elle n’avait pas encore fait sentir la marée haute de son ventre à personne. Elle gardait ces petits signes justes pour elle. C’était son cadeau qu’Alexander lui avait fait.
«Bien sûr madame… je n’hésiterais pas à vous contacter. »
Un mince sourire illumina le visage d’Edena. Mais il lui semblait forcé. Il lui sonnait faux. Elle glissait la feuille après un bref coup d’œil dans un cartable pour les feuilles volantes dans la pochette qui était identifié à sociologie. Elle en était justement à le remettre dans son sac dans l’idée de partir au plus vite quand l’enseignante lui demanda de sa voix encore trop gentille.
«Tout va bien ? Tu n'as pas l'air très en forme... »
Edena savait que c’était visible à des milles. Tout le monde avait passé la journée à lui dire « que tu as une mine horrible! Tu devrais aller te reposer ». Mais elle savait bien qu’elle avait l’air de ce qu’elle devait avoir l’air. À une fille qui a pleuré toute la nuit avec les yeux bouffis et rouges. Avec le besoin de se faire serrer dans les bras et de refondre en larme jusqu’à ce que la douleur s’efface. Mais Edena ne voulait pas avoir toute l’attention et toute la pitié sur elle. Elle n’en avait pas besoin.
« Je vais bien. Je suis juste fatiguée. La nuit a été très courte. Trop courte pour quand on est… dans mon état. »
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MessageSujet: Re: 07 - Are you alright ? [ft Edena P. Miller]   07 - Are you alright ? [ft Edena P. Miller] EmptyVen 12 Aoû - 12:23

    Après avoir finalement trouvé dans ce désordre, dans lequel j'étais certainement la seule à pourvoir mis retrouver, cette fameuse feuille contenant les notes nécessaire aux absents – enfin ceux qui s'en souciés – je la tendis à Edena. Je lui dis que si elle avait besoin d'explications quelconques ou quoi que ce soit d'autre, elle ne devait pas hésitait. Je continuai de regarder cette jeune fille tout en souriant. Elle aussi sourit, mais je vis que ce n'était pas en retour du miens, car elle ne me regardait même pas, elle regardait son ventre, tout rond. Son sourire n'était pas très étiré, ni très convaincant, mais c'était un sourire quand même. Elle carressa son ventre, je devinai alors que la source de ce sourire devait être le petit ou la petite qui se trouvait à l'intérieur. Malgré la fatigue et cet sorte de mal être que l'on pouvait voir, au fond je voyais une lueur d'espoir qui brillait grâce à ce petit. C'était sûrement l'une des seules choses auxquelles elle pouvait se raccrocher, auxquelles elle voulait s'accrocher. Elle fini quand même par me décrocher quelques mots.

    Edena - Bien sûr madame… je n’hésiterais pas à vous contacter.

    Elle se décida enfin à me regarder pour me dire cette phrase, bien que je savais qu'elle ne me contacterais sûrement pas, même si il y avait un soucis avec les notes. Un petit sourire étira ses lèvres, mais il était forcé, je le voyais. Je ne lui en voulais pas le moins du monde, tout n'avait pas l'air d'être rose dans sa vie, donc un sourire forcé pour paraître bien était loin d'être un crime. Je lui souris en retour, un large sourire laissant apparaître toutes mes dents parfaitement blanches et alignées – et j'espérais n'avoir aucun morceau de salade coincé entre les dents, sinon voilà une belle honte. Malgré tout son état m'inquiétais un peu, je me risquais à lui demander si tout allait bien.

    Moi - Tout va bien ? Tu n'as pas l'air très en forme...

    La jeune fille n'avait vraiment pas l'air en forme. Ses yeux étaient rouge et légérement gonflé comme si elle avait pleuré – sûrement ce qui c'était passé. J'avais entendu l'histoire d'Edena, c'était quelque chose de vraiment affreux. La vie est vraiment injuste des fois, surtout pour des jeunes comme elle, en pleine puissance de l'âge. Après on s'étonne qu'ils aient des envies de suicide ! Enfin bon, tout ça ne lui remonterait pas le moral, il valait mieux ce montré compréhensif et compatissant, même si personne ne pouvait imaginer la douleur. J'attendais la réponse de celle-ci, pour voir combien elle était affectée. Elle n'allait sûrement pas me dire que ça n'allait pas, ça ne fonctionne pas comme ça.

    Edena - Je vais bien. Je suis juste fatiguée. La nuit a été très courte. Trop courte pour quand on est… dans mon état.

    Bingo ! J'avais vue juste, elle n'avait pas dit que ça n'allait pas bien, mais elle m'avait quand même dit l'une des raisons – car j'étais sûr que ce n'était pas la seule – qui faisait qu'elle était dans cet état. Comment un professeur est censé réagir à ça ? Que devais-je lui dire ? « Prend un somnifère » nan, ça ne le faisait pas vraiment. « Il faut arrêter de faire la fiesta toute la nuit ! » je ne pensait pas que c'était la raison de son manque de sommeil. Je la regardais avec un regard qui se voulait réconfortant. Bon, ce n'était pas en étant à trois kilomètres d'elle que j'allais pouvoir faire quoi que ce soit. J'étais décidée à l'aider, quand on a des jeunes comme cela sous notre nez, on ne pas ne rien faire. Je me dirigeai vers la porte pour la fermer, il y eu petit claquement puis j'allai vers les rangées de tables que je venais juste de remettre en ordre. Je pris deux chaises et les déposa dans l'espace vide devant mon bureau. Je les mis l'une en face de l'autre. Je regardai de nouveau Edena, je savais qu'à ce moment précis elle n'avait aucune envie de me dire ce qui n'allait pas, mais je voulais tenter le coup quand même. J'allai vers elle et passa mon bras par-dessus son épaule, et je la dirigeai vers l'une des deux chaises. Ce que je venais de faire n'était peut-être pas digne d'un professeur digne de ce nom, mais je pouvais pas resté la sans rien faire.

    Moi – Viens t'asseoir deux secondes, ça ne sera pas long. Mais ça devrait te faire un peu de bien.

    J'enlevai mon bras de son épaule afin de m'asseoir sur la chaise qui était à ma droite. Une fois assise je lui fis signe de s'asseoir, que j'accompagnai d'un large sourire. J'espérais qu'elle accepte de s'asseoir pour discuter un peu, ça ne pouvait que l'aider.
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MessageSujet: Re: 07 - Are you alright ? [ft Edena P. Miller]   07 - Are you alright ? [ft Edena P. Miller] EmptySam 13 Aoû - 3:02

La professeure avait tort de penser qu’Edena ne la contacterait pas si elle avait un problème à comprendre la matière qui était sur la feuille. En ce moment, sa vie s’envoyait peut-être bien en l’air mais Edena savait que son avenir scolaire était sa seule chance de sortie. Elle était enceinte de 6 mois, et si elle ne voulait pas devenir cette fille qui travaillait dans le magasin de DVD, elle n’avait pas le choix de se forcer pour réussir. Les enseignants avaient beau être un peu plus compréhensifs parce qu’Edena traversait une très mauvaise passe. Elle se forçait encore plus qu’avant pour avoir les meilleures notes possibles. Elle avait toujours su qu’elle voulait devenir médecin… pas toujours. Depuis que Porter et elle avaient eu l’accident de voiture, elle voulait devenir médecin. Toute sa vie depuis avait mené à sa demande et son acceptation à l’université en faculté de médecine. Toute sa vie depuis n’avait eu qu’un seul et unique but. L’enseignante s’approcha de la porte et la ferma doucement. Edena ferma les yeux. Elle ne voulait pas voir ce qui allait se passer par la suite.
« Viens t'asseoir deux secondes…»
La jeune demoiselle appréhendait ce moment. Celui où l’enseignante se montrerait trop gentille comme il était malheureusement trop souvent le cas. Elle ne voulait pas de son contact. Pas de gentillesse. Edena avait l’impression qu’elle faisait tous les efforts du monde pour ne pas fondre en larme à ce moment précis. Elle ne voulait pas. Elle ne voulait plus. C’était trop pour elle. Trop à endurer. Trop à tolérer. Trop à voir. La jeune demoiselle suivit par contre la professeure. Sa seule voie de sortie était derrière l’enseignante. Et elle ne courrait plus aussi vite avant qu’elle ne tombe enceinte. Avant, elle s’entrainait plus de dix heures par semaine. Maintenant, l’activité la plus sportive qu’elle était capable de faire était le yoga et les cours de natation prénataux ce qui naturellement la frustrait un peu puisqu’elle avait toujours été active mais surtout ces temps-ci, elle était toujours fatiguée. La jeune demoiselle écouta donc terminer en la suivant.
« … ça ne sera pas long. Mais ça devrait te faire un peu de bien. »
Le visage d’Edena se décomposa doucement. Ce n’était pas ce qu’elle voulait entendre. Elle ne voulait pas avoir personne autour d’elle un grand vide intersidéral qui lui ferait du bien. Edena voulait exploser loin de la civilisation. Il y avait trop de pression en elle. Trop de chose qui se passaient autour d’elle. Son monde à elle s’était arrêté quand son copain était parti à la guerre et elle avait espéré pendant les deux premiers mois qu’il reviendrait à la maison. Elle avait entendu parler de cette douleur des survivants. De ceux qui n’étaient pas au front. De la culpabilité de ceux qui n’avaient pas la force de se battre contre l’armée. Mais elle n’aurait jamais pensé qu’elle se sentirait mal d’être encore vivante. Elle avait l’impression d’être morte depuis qu’Alexander avait choisi sa voie. Comme si la fin de son amoureux était la fin de son monde. La jeune demoiselle s’assit sur la chaise à contre cœur que l’enseignante lui désignait. Peut-être bien que l’enseignante avait raison et qu’elle avait besoin de parler de tout de rien de ce qui se passait. Mais elle avait un psychologue que sa mère payait probablement une petite fortune et elle irait la voir pour lui imploser au visage. Elle n’avait pas la force d’éclater à répétition. Son cœur finirait par se briser à force d’éclater. Elle n’avait pas envie de parler. Pas envie de rien faire. Elle voulait simplement prendre ses jambes à son coup. Elle ne serait plus là dans un instant. Elle trouverait le moyen de prendre les jambes à son cou et de partir le plus loin possible de l’enseignante et de sa gentillesse légendaire.
« Sérieusement madame… ne le prenez pas personnel mais je veux vraiment me rendre chez moi et aller dormir. Mon frère et… »
Les mots faisaient trop mal pour être prononcés. Elle se referma un peu plus. Elle aurait vraiment eu envie de dire qu’elle en voulait au destin parce que Preston avait toujours changé de petite amie comme il changeait de caleçon. Elle aurait vraiment envie de dire qu’elle en voulait au destin parce que son père avait derrière lui une vie entière qu’il avait accomplie et bâtie au courant des nombreuses années. La jeune demoiselle ferma doucement les yeux. Elle avait envie de crier. Crier à s’en époumoner. Mais elle fondit en larme, en silence parce que faire trop de bruit aurait effrayé les autres. La voici qui brisait en petits morceaux. Des petits morceaux qu’elle avait tenté de retenir avec du ruban adhésif. Elle avait essayé de retenir l’orage. De l’enfermer dans une toute petite partie d’elle pendant la journée. Assise sur une chaise dans une classe, elle tombait en milles et un petits éclats de verre. Au diable ce que l’enseignante pensait. Elle mettrait le tout sur les hormones. Il y avait au moins cela de bon dans sa grossesse : les hormones pouvaient lui permettre de sauter les plombs sans avoir l’air complètement psychotiques. Edena pleurait doucement en silence en mordant sa lèvre inférieur pour étouffer ses sanglots
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MessageSujet: Re: 07 - Are you alright ? [ft Edena P. Miller]   07 - Are you alright ? [ft Edena P. Miller] EmptyMer 17 Aoû - 17:18

    Ma proposition ne semblait pas plaire tant que ça à la jeune fille. Je baissais les yeux légèrement. Malgré tout elle me suivit pendant que je lui disais que ce ne serait pas long et que ça lui ferait sûrement du bien. Même après ces quelques mots, le visage de la jeune Edena se décomposa, comme si elle avait vue un fantôme. Elle n'avait pas vraiment l'air de vouloir parler, j'aurais plutôt dis qu'elle cherchait un moyen de partir le plus loin possible de moi, comme si j'étais nocive pour elle, pourtant je m'étais lavé et malgré mes façon particulière de procédé, je n'avais pas mauvaise influence sur mes élèves – enfin il me semblait du moins. Néanmoins, un fois que je fus assise, elle ne tarda pas à s'installer sur la chaise que je lui montrais, en face de moi. Son visage était terriblement fermé, elle ne me regardais même pas vraiment, elle semblait juste tenter tant bien que mal de retenir toutes ses émotions et ses larmes au plus profond d'elle.

    Edena - Sérieusement madame… ne le prenez pas personnel mais je veux vraiment me rendre chez moi et aller dormir. Mon frère et…

    La lycéenne s'arrêta, ne pouvant continuer plus loin. Que voulait-elle dire ? Je ne savais pas, mais ça semblait être quelque chose qui ne la blessait car elle se referma encore plus sur elle-même au lieu de s'ouvrir à moi. Les mots, en parler, n'était peut-être pas le moyen qu'elle aille mieux, peut-être que toutes ces techniques de psychologue ne l'aiderait en rien. Chez certaines personnes, parler ne servait à rien. Je regardai Edena silencieuse attendant de voir si elle aurait le courage de finir sa phrase, mais au lieu de ça, elle ferma délicatement ses yeux et je vis soudain des larmes coulaient de part et d'autre de son visage. Elle pleurait en silence, mais on aurait dit qu'elle se brisait tel un morceau de verre qui tombe sur le sol. La voir dans cet état me brisé moi aussi, l'adolescence de cette jeune ne devrait pas être aussi dure. Je descendis de ma chaise pour m'accroupir à ses genoux, et je posai délicatement mes mains sur ceux-ci. Je regardai Edena qui avait toujours les yeux clos et des larmes coulaient toujours le long de ses joue, elle se mordait la lèvres inferieurs, pour tenter d'étouffer tout son qui pourrait sortir. Je pris une voix des plus rassurantes possible.

    Moi – Garde les yeux fermés.

    Je ne pensais pas que les ouvrir arrangerait les choses. Je me disais que peut-être elle se sentirait mieux ainsi, je me trompais peut-être, mais j'aurais tenté quelque chose.

    Moi – Je me doutes bien que ce n'est pas facile tout les jours pour toi actuellement. Je ne vais pas te forcé à parler.

    Je marquais une courte pause, en cherchant les mots apropriés. Forcé quelqu'un à faire quelques choses qu'il ne veut pas faire était sûrement la pire chose à faire, c'était des coups à perdre toute crédibilité et la confiance des gens par la même occasion. Je décidai de tenter une approche complètement différente.

    Moi – Respire calmement un peu. Imagine une petite maison tout en haut d'une colline. Tu es installée sur un banc devant cette maison. Tu es seule, le vent souffle légèrement sur ton visage. Le soleil est radieux et le ciel bien bleu. Prend le temps de prendre de la distance et tente d'oublier le maximum de chose qui te font du mal.

    Je ne savais pas si tout cela pouvait l'aider, mais c'est ce que je faisais quand je n'allais pas bien et je me disais que si ça fonctionnait pour moi, ça pouvait peut-être fonctionnait pour elle également. Peut-être me prendrait-elle pour une professeure qui n'a plus toute sa tête, mais tant pis ! Je faisais mon possible pour l'aider, que ça marche … ou pas.


Dernière édition par Holly Holliday le Mer 17 Aoû - 18:34, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: 07 - Are you alright ? [ft Edena P. Miller]   07 - Are you alright ? [ft Edena P. Miller] EmptyMer 17 Aoû - 18:28

Le deuil se déroule toujours de la même manière. Chaque être humain passe par cinq étapes. Le déni. La colère. Le marchandage. La dépression. L’acceptation. Chacun y va à son rythme. Un pas à la fois. Certains passent des années dans le déni, la colère et le marchandage. Edena était passé très vite par ces trois stades. Elle s’était faite à l’idée que quelqu’un qui lui était cher était parti quand elle avait vu le militaire. Sa seule colère avait été quand le soldat lui avait appris qu’elle avait droit à de l’aide. Sa voix s’était brisée lorsqu’elle l’avait chassé de sa maison. Elle n’avait pas marchandé parce qu’elle savait que ça ne servait à rien. Alex n’était plus là. Rien ne lui rendrait l’homme qu’elle avait connu et ami. Celui avec qui elle avait fait des folies. Celui qui avait acheté une bague de fiançailles même si elle n’avait pas l’âge pour se marier encore sans autorisation de ses parents. Mais le fait qu’Alex n’était plus là l’avait fait s’enfoncer lentement et surement vers tout ce qu’elle avait accumulé. Toute cette tristesse la submergeait encore à ce moment.
« Garde les yeux fermés. Je me doute bien que facile tous les jours pour toi actuellement. Je ne vais pas te forcer à parler. »
C’était une bonne chose qu’Holly n’ait aucune intention de la faire parler. Parce qu’Edena n’aurait pas été capable d’articuler une phrase complête sans se noyer dans ses propres larmes. Elle n’avait pas envie d’être ici et ne comprenait pas ce qui l’avait mené d’une jeune fille sans histoire qui était amoureuse de tout et de rien à cette petite bête totalement effrayée qui courait dans toutes les directions. Elle ne voulait plus rien. Elle était blessée bien plus qu’elle ne pouvait l’admettre. L’adolescente continuait de pleurer simplement assise sur sa chaise. Pleurer lui faisait du bien. Pour un instant elle n’était pas cette femme forte qu’elle essayait d’avoir l’air. Pour un instant, elle était cette adolescente qui avait le droit d’avoir peur et qui avait le droit d’éprouver un chagrin si immense qu’elle n’avait pas l’impression de pouvoir s’en sortir toute seule. Tant pis ce que les autres en diraient. Beaucoup pensaient que son enfant n’était qu’un accident. Alors on ne pouvait pas se fier aux qu’en dira-t’on. Son enfant était sa bouée de sauvetage. Elle aurait voulu dire que rien n’était facile et rien n’était évident dans la vie. Mais Edena ne se sentait même pas la force d’ouvrir la bouche pour dire ces quelques mots. Elle câlinait d’une main douce son ventre en espérant qu’il réussisse à la rassurer et la calmer.
« Respire calmement un peu. Imagine une petite maison tout en haut d'une colline. Tu es installée sur un banc devant cette maison. Tu es seule, le vent souffle légèrement sur ton visage. Le soleil est radieux et le ciel bien bleu. Prend le temps de prendre de la distance et tente d'oublier le maximum de chose qui te font du mal. »
C’était plus facile à dire qu’à faire. De se concentrer sur un vent imaginaire quand on avait un véritable orage qui vivait dans notre esprit et que toutes les informations possibles et inimaginables nous traversaient en même temps. Mais Edena ne fit que faire un focus sur son souffle. Tenter de le calmer et de respirer normalement. Comme si elle n’avait pas mal. Comme si elle n’était pas complètement vidée. Il devait lui manqué un cœur. Voilà ce que ce dit l’adolescente. Il lui manquait un cœur. En temps normal, le fait que son père et son frère aient survécu là-bas l’aurait rendu de bonne humeur. Mais non. Il n’était pas là! Alexander, son Alexander d’amour n’était pas présent et c’était la seule chose à laquelle elle était capable de penser. Elle était égoïste. Voilà ce qu’elle réalisait à présent que l’orage qu’il y avait en elle se calmait un peu. Elle ne pensait qu’à elle. Son frère avait vu son meilleur ami mourir. Son père avait vu son gendre agonisé. Et c’était elle qui agissait comme une enfant. Elle se sentait coupable maintenant. Coupable de n’être qu’une petite me, myself and I. Coupable de ce vide intersidérale qui s’était ouvert en elle. Elle ouvrit finalement la bouche et murmura.
« Je veux ravoir mon homme. Ils sont revenus. Et il n’est pas là. Et ça fait trop mal. Beaucoup trop. Je peux pas. Je peux pas l’oublier. Il me manque. Et j’ai peur madame. Peur de tout et de rien. J’ai juste envie d’être seule pour l’analyser et le comprendre. Comprendre pourquoi je l’ai laissé partir là-bas même si c’était ce qu’il voulait. »
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MessageSujet: Re: 07 - Are you alright ? [ft Edena P. Miller]   07 - Are you alright ? [ft Edena P. Miller] EmptyJeu 29 Sep - 20:10

    Assise là, face à la jeune adolescente en pleure, je me rendais compte que le lycée, la vie des jeunes, n'était pas plus simple qu'à l'époque où je l'étais moi même. Cette époque où je n'étais qu'une ado invisible, à qui personne ne faisait attention, qui se faisait bousculer par les autres. Lorsque je m'asseyais sur un banc et que je regardais les autres jeunes passaient, il y avait déjà les populaires, les rejetés et déjà à cette époque, il y avait ces filles enceintes, par choix ou non. Les autres les regardaient d'un mauvais œil et ça non plus ça n'avait pas changé non plus. Malheureusement, Edena était encore un cas à part. Avoir perdu son petit-copain du jour au lendemain, et se retrouver ainsi seule, avec ce bébé. Les choses ne seraient jamais plus dure qu'à ce moment-là. Je n'avais pas l'intention de la faire parler, car ce n'est pas toujours la solution aux problèmes. Je lui dis juste de fermer les yeux, et que je ne la forcerais pas à me parler. Les larmes continuaient de couler le long de son doux visage à la fois de femme forte et d'adolescente perdu. Elle faisait glisser sa main de part et d'autre de son ventre rond. Je la regardais en étant accroupis devant elle, mes mains toujours posaient sur ses genoux. Edena était et paraissait forte, mais au fond comme tout le monde, elle était plus faible qu'elle ne le pensait. Je repris ensuite, d'une voix toujours calme et rassurante. Je lui dis de respirer calmement et de s'imaginer dans un paysage agréable, loin dans une campagne et de prendre la distance qu'il fallait avec les choses qui lui faisait mal. Je savais que c'était quelques choses de tout à fait impossible à faire, mais ça n'empêcher pas d'essayer quand même. Vous pouvez toujours tenter de faire des choses impossible, même si c'est pour échouer comme prévu, au moins vous aurez toujours le mérite d'avoir essayer, c'est ce que je faisais au quotidien, je tentais, j'échouais, mais je me relevais. Il a toujours des trucs qu'on tente et qui finissent par fonctionner. Je vis les lèvres de la jeune fille s'entrouvrir pour laissaient échapper quelques paroles.

    Edena - Je veux ravoir mon homme. Ils sont revenus. Et il n’est pas là. Et ça fait trop mal. Beaucoup trop. Je peux pas. Je peux pas l’oublier. Il me manque. Et j’ai peur madame. Peur de tout et de rien. J’ai juste envie d’être seule pour l’analyser et le comprendre. Comprendre pourquoi je l’ai laissé partir là-bas même si c’était ce qu’il voulait.

    Ces paroles semblait limite désespère, comme si tout son monde s'était écroulé autour d'elle, chose qui s'était bel et bien produit, au sens figuré du terme bien évidemment. Je ne savais pas quoi lui répondre. Ses paroles était empreinte d'une tristesse qui ne disparaitrait jamais complètement. Lui dire que tout allait aller pour le mieux, que tout allait s'arranger, que les choses n'allaient continuer ainsi et qu'elle irait mieux n'auraient été qu'un immense tissus de mensonges. Je ne voulais pas lui mentir, mais je voulais juste qu'elle aille un peu mieux, juste un peu mieux. L'enfant qu'elle allait avoir d'ici peu n'arrangerait peut-être pas les choses, mais au moins elle allait pouvoir s'y raccrocher, avoir une part de son défunt petit-ami. Mais ça ne le remplacerait jamais, personne ne pourrait jamais le remplacer, même pas un troll en couche-culotte ne pourrait y parvenir. Seul le temps et beaucoup de patience pourrait atténuer cette douleur et combler ce trous béant qui s'est installé au creux de sa poitrine. Je regardais encore et toujours l'adolescente, dont le souffle s'était finalement calmé. L'une de mes mains se levait doucement vers son visage afin d'essuyer quelques larmes sur ses joues.

    Moi – On ne te demande pas de l'oublier, tu l'as aimé et tu l'aimeras toujours. Il te manque et s'est normal. Tu l'as laissé partir là-bas parce qu'il le voulait justement, tu l'aimais et tu ne voulais que son bonheur.

    La même main qui avait essuyé ses larmes vint relever son menton pour qu'elle me regarde en face. Les mots n'était pas toujours simple à prononcer, ni à entendre. Lui dire que la vie n'allait être qu'une succession de bonheur et de déception n'était pas la choses à faire, bien que ce soit la vérité.

    Moi – La peur pousse les gens à faire des choses qu'ils ne se croyaient même pas capable de faire. Un jour tu te lèveras et cette douleur que tu ressens en permanence, tu ne l'as sentiras plus. Elle n'aura pas disparu, mais tu vivras avec, tu referas petit à petit ta vie. Tu ne l'oublieras pas pour autant, il sera toujours présent.

    Sur ces mots, je me relevais tout en regardant la jeune fille. Je ne savais pas si je l'avais aidé, réconforté ou peut-être que je l'avais enfoncé, mais voilà, j'avais tenté, maintenant reste à savoir si j'avais échoué ou non.
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