| | | 07. Comment remettre les choses à leur place. |  |
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|  Sujet: 07. Comment remettre les choses à leur place. Mer 13 Juil - 20:00 | |
| Candice bougeait dans tous les sens au rythme incessant de Sue Sylvester, qui ne s’arrêtait de compter que pour leur faire des remarques désobligeantes. Enchainant galipettes et autres mouvements pour finir presque au sommet de la pyramide – mieux valait se retrouver en haut de la figure plutôt qu’à la base – … qui s’écroula subitement. Elle reçu une ou deux filles sur le dos qui lui valurent un gémissement de douleur. Qui avait osé tout faire foirer ? Lançant des regards assassins sur ses camarades qui en faisaient autant, la blondinette se releva péniblement, grimaçant de douleur. Tout cela sous les insultes de leur coach bien sûr, qui leur hurlait ses paroles méchantes. Elles avaient fini par ne plus les entendre, sinon elles seraient toutes dévastées à la fin du cours. Justement, Coach sifflait la fin de l’entrainement. Candice en soupira de soulagement. Ca n’avait pas été facile ce jour-là, et ça lui avait mis les nerfs en pelote. Elle avait terriblement envie de frapper quelqu’un afin de se calmer un peu. Aucune cheerleader n’osait parler dans le vestiaire. Une ambiance de mort y régnait, mêlée à la colère que chacune gardait pour elle. Elles savaient toutes qu’on ne saurait jamais qui avait fait tomber la pyramide, néanmoins elles se maudissaient les unes les autres pour les douleurs un peu partout qu’elles subissaient silencieusement. De toute façon, avec ce championnat qui arrivait à grands pas, tout le monde était sur les dents au lycée. Candice n’avait aucun doute sur leur numéro – elles brilleraient, comme toujours – mais elle ne savait pas comment ressouder toutes les Cheerios. Le fait était que toutes étaient tendues, Candice comprise, et que cette dernière avait bien besoin de se défouler sur un misérable élève. Posant ses pom-pom dans son casier, elle quitta la salle dans les premières, peu désireuse de rester dans cette ambiance plombante.
En sortant du gymnase, la jeune fille avait sa tête des mauvais jours. De ce fait, ceux qui croisaient son regard noir détournaient vite la tête et ceux qui se trouvaient sur son chemin s’écartaient. Ces pouvoirs n’étaient pas uniquement dus à son costume de cheerleader et à sa queue de cheval qui lui donnait un air sévère mais qui était obligatoire pour l’entrainement. Tous savaient de quoi elle était capable, surtout lorsqu’elle était de mauvaise humeur. Plusieurs fois on l’avait menacée d’exclusion à cause de ses petits débordements : insultes, petites bagarres, insolence auprès de ses professeurs … Un long dossier scolaire bien chargé. Arrivée près de la salle de classe des New Directions, elle sentit un regard peser sur elle. Elle vit de loin cette petite Erin Sullivan baisser subitement la tête lorsque son regard se posa sur elle. La jeune fille aux allures de poupée de porcelaine déguerpit vers les toilettes des filles sans relever les yeux. Candice l’appela, mais la petite chanteuse ne se retourna pas. Agacée en plus d’être en colère, la pom-pom girl décida de la suivre jusque dans les toilettes. Les autres élèves penseraient juste qu’elle voulait absolument lui parler pour X raison, à moins qu’ils ne soient déjà au courant pour l’entrainement désastreux dont elle sortait.
Personne ne savait ce qui liait Erin et Candice, une chanteuse et une cheerleader que tout opposait, et c’était mieux comme ça. Si Erin allait raconter que Candice la martyrisait à sa guise lorsqu’elles se retrouvaient seules, celle-ci se ferait sûrement punir, voir peut-être même exclure. Elle savait toutefois comment éviter cela. Il suffisait de ne pas laisser de bleus ou de preuves compromettantes pour elle. Quant aux insultes, ce serait sa parole contre la sienne. Si personne n’était au courant de ce qu’elle faisait endurer à Erin, elle n’aurait aucun problème. Il fallait juste être prudent et s’assurer que la fille ne dirait rien. Ca, elle en faisait son affaire.
Candice entra dans les toilettes en poussant rageusement la porte d’entrée. Erin devait être planquée à quelque part à l’intérieur à l’heure qu’il était, sûrement en train de prier pour qu’elle lui fiche la paix. C’était compréhensible. La cheerleader devait la terroriser, ou du moins elle l’espérait. Il lui fallait sa dose de crainte pour la journée, et pas de chance : ce jour-là, comme très souvent, c’était tombé sur Erin.
« Hé, tu réponds jamais quand on t’appelle ? » fit-elle en entrant. |
| | | | | | Sujet: Re: 07. Comment remettre les choses à leur place. Jeu 28 Juil - 22:18 | |
| Erin Sullivan chantait doucement dans les chœurs de la chorale dirigée par M. Shue. Elle détestait se faire remarquer et avait encore moins envie de chanter un solo. Elle donnait volontiers sa place à ceux qui désiraient briller plus que tout : Rachel Berry, Mercedes Jones, Kurt Hummel ! Et donc par conséquent, aux meilleures voix. En fait, ce n’était pas parce qu’elle n’aimait pas chanter, au contraire, c’était juste parce qu’elle avait peur d’exposer sa voix et d’en décevoir. M. Schue faisait des signes pour en réveiller quelques un tandis qu’il calmait les ardeurs d’autres. Ce fut un cours comme les autres, Erin avait eu cette boule au ventre au début de l’heure, lorsque M. Schue décidait lequel serait le/la soliste. De toute façon elle savait très bien qu’elle n’aurait pas eu le solo puisque –comparé aux autres, sa voix était très banale. Rachel avait eu le solo et Mercedes avait râlé –presque- en silence, tandis que Kurt foudroyait la sélectionnée d’un regard mauvais. Erin sortit la première de la salle et vit la fameuse Candice. Depuis quelques temps elle était devenue le souffre-douleur de la Cheerio. Elle n’en parlait à personne, à quoi cela pouvait-il servir ? Dans tous les cas il faudrait des preuves, et ça elle n’en avait pas. La Cheerio était suffisamment rusée pour ne laisser aucune trace –mis à part les quelques rougeurs qui disparaissaient en quelques minutes- sur son corps.
Lorsque Candice posa son regard sur Erin, celle-ci s’en alla à toute vitesse. Et lorsqu’elle entendit le son de sa voix énoncer son nom, elle paniqua et son premier reflexe fut d’aller dans les toilettes. Ce qui était une très mauvaise idée. A chaque fois, Erin se faisait martyriser à cet endroit. Elle préfèrait largement se recevoir des tas de slushies sur la figure plutôt que d’être humiliée à grands coups par une autre fille. A chaque fois qu’elle recevait un coup, elle repensait à ce que sa mère avait fait subir à Madison : le même sort mais sans aucun scrupule . Maddie avait toujours des bleus, cependant elle les dissimulaient pour aller au lycée. Erin n’aurait en aucun cas ce problème. Mais depuis que tout ça avait commencé entre elles, elle remuait ciel et terre pour ne pas se retrouver seule au casier et pour ne pas la croiser. Mais cela ne marcherait pas indéfiniment !
« Et tu réponds jamais quand on t’appelles ? »
Erin –qui était enfermée dans une cabine, savait que son quart d’heure était venu. Ne sachant que faire elle tenta tant bien que mal de calmer ses tremblements puis tira la chasse et sortit en regardant le sol. Candice était là, avec la tête de ses mauvais jours, ici avec Erin sûrement dans le but de se défouler un peu.
« C’était à moi que tu parlais ? … Ex…excuse moi je ne savais pas. »
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| | | | | | Sujet: Re: 07. Comment remettre les choses à leur place. Mar 2 Aoû - 10:52 | |
| Si Candice avait bien compris et retenu une chose dès son premier jour au lycée, c’était que cet endroit ne respectait pas la moindre loi – hormis la dure « loi de la jungle » - mais une hiérarchie bien particulière. D’abord, au dessus de tous, les rois : les Cheerios et les footballeurs. Ils étaient à la fois respectés et craints de tous. Puis il y avait les lycéens dits « normaux », cela allant d’une fille lambda et invisible à une gothique par exemple. Ils enduraient mais en portaient moins sur les épaules, ils vénéraient leurs « supérieurs » en restant dans leur coin, dans l’ombre la plupart du temps, car dans le cas contraire ils risquaient leur peau et leur fierté. Puis il y avait les chanteurs, tous en bas de la chaîne alimentaire. Les New Directions et les Awsome Voices étaient les têtes de turc de mesdames et messieurs ces majestés. Pour preuve, la tradition des sodas lancés en pleine figure était présente depuis au moins un siècle, et aucun d’entre eux n’y avaient échappé.
La loi de la jungle consistait en une règle très simple : chacun pour soi. On avait rarement vu une fille prendre la défense de son amie pour lui éviter une exclusion par exemple. Non, chacun devait sauver de son mieux sa seule et unique pomme, et tant pis pour les autres. La vie était comme ça : il fallait toujours penser perso. Ca, Candice l’avait bien compris puisque c’était exactement ce qu’elle appliquait, et pas seulement au lycée. Quand elle allait au centre commercial, elle montait dans les ascenseurs avant de laisser pousser une poussette et elle était capable de se battre pour acheter un article qui lui plaisait alors qu’il était dans la main de quelqu’un d’autre. Comme dans la jungle, il fallait tuer avant de se faire tuer, et ceux qui ne pensaient pas cela – les choristes pour le lycée – se trouvaient « bizarrement » humiliés à longueur de journée.
Par chance lorsque la jeune fille ouvrit les toilettes elle n’y trouva personne, néanmoins elle remarqua immédiatement que toutes les portes des toilettes étaient ouvertes, sauf une. Qui s’ouvrit rapidement sur une Erin Sullivan penaude qui baissait les yeux en bredouillant des excuses, incapable de la regarder en face. Candice leva un sourcil suspicieux. Bien sûr que la chanteuse l’avait entendue. Il n’y avait pas cinquante Erin dans McKinley à ce qu’elle en sache ! Toujours dans une colère noire, elle se planta devant la petite chanteuse du Glee Club, bien décidée à lui mettre une bonne petite correction.
« Tu te fiches de moi ? »
Menant son menton entre ses mains, Candice força la jeune fille à lever la tête pour la regarder dans les yeux.
« Est-ce que tu te fiches de moi ? » répéta-t-elle lentement, détachant chaque syllabe en s’en délectant.
Le respect, voilà la clé pour ne pas avoir d’ennuis dans la vie. Or Erin ne la respectait pas suffisamment à son goût, et cela la mettait davantage en rogne. La claque partit très vite, frappant avec la paume de sa main de sorte à ne lui laisser une rougeur sur la joue gauche accompagnée d'une bonne douleur. Si elle y avait mis les ongles, on aurait vu de grandes griffes apparaitre sur le visage de la jeune fille et on se serait posé des questions. Néanmoins, on aurait plutôt dit qu’elle rougissait, mais plus d’un côté que de l’autre. Elle n’aurait presque plus rien en sortant de ces toilettes. |
| | | | | | Sujet: Re: 07. Comment remettre les choses à leur place. | |
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| | | | | | 07. Comment remettre les choses à leur place. | |
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