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 08. Pour un petit cours de mathématiques

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MessageSujet: 08. Pour un petit cours de mathématiques   08. Pour un petit cours de mathématiques EmptyMer 17 Aoû - 23:59

08. Pour un petit cours de mathématiques Tumblr_lq0xxb0FoV1r0dauvo1_500
Le mois d'avril s'annonçait, emmenant avec lui la période des examens. Il me restait encore du temps pour réviser, peut-être un mois, deux pour certaines matières. Je ne m'en faisais pas trop pour la plupart de mes devoirs sur table, cela serait rendu en temps et en heures et j'aurais de bonnes notes. Après tout, que ce soit en France où j'avais vécu ou ici, j'avais toujours été un bon élève, ne décrochant jamais moins que la moyenne. Pourtant, l'année avait été difficile. En effet, le programme scolaire en France et à Lima n'est pas du tout le même, ce qui fait que j'ai été totalement perdu en arrivant dans la ville. En plus de devoir m'habituer à une nouvelle ville, à de nouvelles têtes, etc, j'avais dû reprendre tout le programme du lycée à zéro, ou presque. Mes parents avaient donc jugé utile que j'ai un professeur à domicile. Au début de l'année scolaire, je passais donc une annonce, demandant du soutien dans toutes les matières. C'est là que j'avais rencontré Edena Miller, dont j'étais alors devenu un élève parmi d'autres. Je crois que je ne la remercierais jamais assez de tout ce qu'elle a pu faire pour moi !

Je me réveillais d'un long sommeil réparateur avec ce bruit strident du réveil que personne n'aime. Je me levais, allais à la cuisine et pris un petit déjeuner en compagnie de mon père, qui était exceptionnellement à la maison. Depuis qu'il avait été muté à Lima, il était tout le temps parti en voyage pour l'armée américaine mais je ne pouvais pas lui en vouloir, même si j'étais assez triste de très peu le voir. J'en profitais pour lui raconter les dernières nouvelles de ma vie, même si à vrai dire, il n'y avait pas grand chose d'intéressant à dire. Il m'écoutait toujours avec attention, comme tout bon père le ferait, et c'est ainsi que je partis un peu plus tard, un large sourire aux lèvres pour le lycée. J'avais toujours été d'un caractère assez optimiste, à voir la vie en rose quoi qu'il arrive, mais ce matin, c'était différent, je sentais que ma bonne étoile allait être au dessus de moi pour la journée. Et pourtant, Dieu sait que je ne crois pas du tout en lui, espèce d'athée que je suis.

Enfin bref, la journée se passa tranquillement. Un devoir d'histoire de quatre heures ayant occupé ma matinée, j'appréciais grandement mon repas du midi à la cafétéria. J'avais mangé seul, profitant d'un bon livre et des chansons de mon ipod qui défilaient dans mes oreilles. Il n'y avait vraiment pas plus agréable selon moi pour savourer un bon repas, même s'il faut avouer que niveau qualité de la nourriture, cela pourrait tout de même être mieux. Une fois terminé, je pris immédiatement la direction de la bibliothèque du lycée. Je devais y retrouver Edena vers 13h30, afin qu'elle m'explique un point de mathématiques dont j'avais entendu parlé en début de semaine mais qui ne me disait absolument rien. J'avais rapidement jeté un coup d'œil sur internet mais la jeune femme était nettement plus utile et agréable qu'un écran d'ordinateur. Ouvrant la grande porte qui menait au bâtiment le plus silencieux du lycée, j'aperçus presque aussitôt mon amie, assise à notre table habituelle. Je m'avançais alors immédiatement vers elle, un large sourire aux lèvres. Arrivé à sa hauteur, je me baissais vers elle pour lui faire la bise sur les deux jours. « Hey, comment tu vas ? » Cette question était avouons le, le début de toute conversation d'adolescents de nos jours. Merci msn qui a mis cette bonne tradition en place ! Je regardais son ventre instinctivement, avant de m'asseoir à côté d'elle. « Mais c'est que ça pousse dis donc ! » ajoutais-je alors avec un large sourire. Je l'avais trouvé courageuse de garder son bébé alors qu'elle n'était qu'au lycée et je l'aidais comme je le pouvais depuis que j'avais appris la nouvelle, surtout quand elle avait besoin de parler, ou ce genre de choses. C'est d'ailleurs sans doute la chose qui nous a rapproché et qui a fait que nous avons commencé à nous parler de nos vies personnelles. « Alors, tu as combien de temps à m'accorder aujourd'hui ma chère ? »
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MessageSujet: Re: 08. Pour un petit cours de mathématiques   08. Pour un petit cours de mathématiques EmptyJeu 18 Aoû - 5:48

« Viens voir maman, petit oreiller! », voilà la pensée qui traversa l’esprit d’Edena à peine le moment qu’elle ouvrit les yeux. Elle n’avait qu’à peine ouvert les yeux qu’elle souhaitait déjà être de retour dans son lit. Définitivement, la journée s’annonçait longue. Longue et extrêmement pénible. La jeune demoiselle appuya une fois sur le bouton de rappel de son cadran. Un petit quinze minutes de sommeil n’avait jamais tué personne! Elle arriverait en retard et basta! Elle expliquerait que son chien avait mangé son réveil matin. Si ça marchait avec le devoir de mathématique, ça devait bien fonctionner aussi avec le réveille-matin, non? Sans aucun doute, la surveillante serait bien trop occupée à fixer son ventre comme si Edena était sur le point d’accoucher d’un extra-terrestre dans le bureau des surveillants qu’elle ne relevait pas la remarque oh combien étrange de l’adolescente. Couchée contre un oreiller, un dans son dos, les pieds surélevés, Edena essayait en vain de se convaincre d’agir en adulte responsable et de se tirer de son lit pour aller au moins regarder son horaire pour savoir si ça valait la peine de se lever pour aller en cours. Elle se surprit même à tenter un pathétique et terriblement désespéré
« Accio Agenda! »
Et c’est ainsi que maudissant J. K. Rowling pour les idées idiotes de sortilèges qui lui simplifierait la vie mais qui ne fonctionnait jamais dans la réalité, elle se leva de son lit. L’ordre de la chambre d’Edena aurait pu en étonner plus d’un. Tout y était parfaitement arrangé et structuré. Oui, tout comme Edena, la chambre n’avait rien de la chambre d’adolescente traditionnelle. Le saut un peu forcé dans le monde des adultes d’Edena l’avait amené à modifier sa chambre. Il n’y avait pas d’affiches de groupe de rock. Pas de tas de vêtements. Beaucoup de photos occupaient une bonne partie d’un mur. Des photos montrant toujours le même garçon avec la même fille. Un baiser. Un câlin. Un moment de vélo. Dans un cadre, il y avait aussi la photo de l’échographie. Car oui, Edena Penelope Miller était enceinte et contrairement à la vilaine rumeur. Elle avait voulu de son enfant. Elle passa donc devant sa table de travail et vit qu’elle avait gribouillé une rencontre de tutorat avec Sasha. Définitivement, il était hors de question de sécher les cours. De toute façon, il ne restait pas trop de cours et les examens se rapprochaient à grand pas. Il ne fallait donc pas manquer les fameuses révisions de fin d’années. Edena se botta donc le derrière et fila sous la douche se convainquant que chaque petits pas vers sa douche était un bon de géant pour sa journée (et peut-être un peu l’humanité) quoi que la présence de Sasha sur l’horaire venait mettre un peu de soleil dans sa journée.

Il permit d’alléger un peu un avant-midi chargé de cours qui ne plaisait pas nécessairement à Edena. Pour une obscure raison, le fait de se présenter dans un gymnase d’école dans une paire de pantalon ample et un t-shirt qui ne faisait que crier «JE SUIS ENCEINTE » ne lui plaisait pas parce qu’elle avait l’étrange impression qu’elle n’était plus utile à rien. Puisqu’elle avait souvent l’impression d’être une baleine en devenir. Elle essayait de ne pas ramasser trop de choses tomber aux sols car cette activités comme beaucoup d’autres, tel tenter de dormir la nuit, semblait être le genre de truc qui ne faisait que provoquer une envie folle de jouer au bébé en devenir. Elle prit la décision de manquer le cours lorsque le professeur annonça à la classe que c’était période de ballon chasseur. Et la seule chose qu’Edena chassait était les heures de sommeil et les inquiétudes. Y avait-il dans ces options un truc ressemblant à un ballon? À la connaissance de votre humble auteur, non. C’était donc pour cette raison qu’elle avait mangé alors que ces amis étaient en sport. Et elle avait par la suite trouvé refuge dans la bibliothèque. Combien de temps était-elle restée assis dans la bibliothèque le nez planté dans un immense bouquin de biologie à faire les devoirs et les révisions? À vrai dire, elle ne le savait pas mais quelque chose d’autre qu’un mouvement du bébé finit par la tirer de sa concentration magistrale. La porte de la bibliothèque s’ouvrit dans un grincement. Avril ayant fait fondre le restant de neige, la plupart était dehors à réviser. Edena vit alors Sasha se rapprocher et lui faire une petite bise sur chaque joue – pour qu’aucune ne soit jalouse. La jeune demoiselle sourit doucement en se levant – ce qui aurait dû hérité du titre de grossière erreur.
« Hey, comment tu vas ? »

« Le dos en compote, mais ça va aller. Toi? »
Edena s’étira un peu avant de se rassoir. La jeune demoiselle sourit doucement. Elle se mourrait d’envie de voir son bébé. Juste parce que le mal de dos à couper au couteau disparaitrait le jour où elle aurait la chance de rencontrer son enfant. Elle en était sur et celle idée l’aidait présentement à surmonter sa peur chronique de l’accouchement et les milles et une question qu’elle voulait poser.
« Mais c'est que ça pousse dis donc ! »

« M’en parle pas. Et ça fait mumuse là-dedans à trois heures du matin. Je te jure. J’ai au moins appris que mon poumon et mon rein sont tous deux d’excellents ballons. »
Edena avait dit la phrase d’un sérieux digne d’un moine. Elle hocha frénétiquement la tête comme pour supporter sa thèse. Il était vrai qu’elle n’avait pas beaucoup dormi cette nuit en bonne partie parce que bébé n’avait aucune intention de dormir. Les adultes avaient beau dire qu’il fallait qu’elle se repose avant d’accoucher… avez-vous déjà essayé de dormir avec une partie de soccer dans le ventre? Parce que par expérience personne, Edena pouvait affirmer que, même avec une détermination hors du commun, il était impossible de s’endormir. De plus, le match d’hier avait été gagné par bébé Miller-Robert contre le poumon et le rein. Un véritable blanchissage. La jeune demoiselle sourit doucement en câlinant son ventre. Elle portait une robe printanière et un châle. La robe était jaune pâle et le châle était blanc. Ses cheveux étaient simplement relâcher sur ses épaules. Et elle n’était pas maquillé puisqu’elle avait réussi à arriver à l’heure au prix de ce sacrifice.
« Alors, tu as combien de temps à m'accorder aujourd'hui ma chère ? »

« J’aurais plus ou moins une heure avant mon cours d’anglais » »
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MessageSujet: Re: 08. Pour un petit cours de mathématiques   08. Pour un petit cours de mathématiques EmptySam 20 Aoû - 21:38

08. Pour un petit cours de mathématiques Tumblr_lq0xxb0FoV1r0dauvo1_500
J'avais mangé seul, puis je m'étais ensuite dirigé vers le bibliothèque où je devais rejoindre ma professeur et désormais amie, Edena. Allant vers elle, je lui avait ensuite fait la bise sur chacune des joues avant de lui demander comment elle allait. Je n'avais rien trouvé de mieux pour engager la conversation que cette phrase bateau, qui en même temps me semblait importante vu à quel point je me préoccupais de l'état de santé de la jeune femme. Depuis qu'elle était enceinte, j'avais de plus en plus peur pour elle, et bizarrement, je ressentais de nouvelles choses dès que je la voyais. Mon cœur se mettait à battre la chamade, à tel point que j'avais du mal à me comprendre moi-même et à me demander si qu'il m'arrivait. Bientôt, elle me répondit en se levant qu'elle avait le dos en compote. Ceci était parfaitement compréhensible vu son état, même si je n'avais jamais vécu cette situation moi-même. Lorsque j'avais appris la grossesse de la jeune femme, cela avait changé beaucoup de choses entre nous et en particulier, nous avons commencé à nous rapprocher. C'est alors que j'ai commencé à me renseigner sur la grossesse et tout ce que cela implique. Et par conséquent, il me paraissait normal que la miss ait mal au dos, même si j'osais imaginer à quel point cela devait être désagréable pour elle. Je ne pouvais rien faire d'autre que la soutenir pendant cette période difficile. « Moi comme d'habitude, j'ai envie de dire. J'avais un devoir d'histoire ce matin, mais normalement je devrais avoir la moyenne. » Je n'avais jamais vraiment été fan de cette matière mais j'avais toujours vu cela comme du par cœur. J'apprenais mon cours, je le recrachais sur ma feuille de devoir, selon les questions et ensuite, je pouvais en oublier les trois-quarts sans que cela ne gène personne puisqu'on ne me parlait plus du chapitre que je venais d'apprendre. Avant de m'asseoir à côté de la jeune fille, je finis par lui dire. « Mais tu n'aurais pas dû te lever pour moi, je n'ai pas besoin de ça tu sais, et toi non plus en ce moment. » Lui adressais-je avec un large sourire. J'avais toujours pensé que les femmes enceintes doivent éviter de faire trop d'efforts, mais bon, elle faisait bien ce qu'elle voulait de mes conseils et remarques après. Et puis, être enceinte, ce n'est pas une maladie, c'est un heureux événement.

Je la regardais s'étirer avant de prendre place à côté d'elle, tout en continuant à sourire. Puis, lorsque je lui expliquais que son ventre poussait vite, elle me répondit sur un ton très sérieux, ce qui me fit presque rire. D'ailleurs, j'émis un petit pouffement, néanmoins pas trop bruyant vu que nous étions dans la bibliothèque, lieu qui est censé être silencieux quand même, et je ne tenais en aucun cas à m'en faire virer. La blonde m'expliqua alors que son bébé avait jouer pendant la nuit, ce qui avait sûrement dû l'empêcher de dormir. Je n'osais même pas imaginer ce que cela pouvait faire, un match de soccer dans son corps. Cela me semblait assez fun vu de l'extérieur mais cela devait l'être nettement moins pour elle tout de même. Je pris tout de même cela avec humour alors qu'elle hochait la tête, comme si elle voulait me persuader que tout cela était la stricte vérité. « Whaou, un futur footballer alors ! Il sera plein d'énergie s'il commence avant même sa naissance ! » J'espérais juste que la jeune femme n'avait pas trop souffert de ces coups de pied, même si je ne pouvais pas y faire grand chose à proprement parler. J'essayais souvent de m'imaginer à quoi pourrait ressembler le petit, mais je n'y parvenais pas, sans doute car je ne connaissais pas son père. En tout cas, j'espérais vraiment qu'il aurait les qualités de sa mère car cela ferait de lui la meilleure des personnes au monde. Je finis par essayer de prendre la situation avec philosophie, prenant un ton assez sérieux à mon tour. « Au moins, le petit t'apprend où sont tes organes et tu réussiras encore mieux ton prochain test de biologie. » Après tout, c'était toujours un plus, même si avec la grande intelligence qu'elle possédait, Edena n'avait pas vraiment besoin de ce léger bonus.

Je la regardais un instant caresser son ventre. Allez savoir pourquoi, pour ma part, j'avais toujours eu peur de toucher le ventre d'une femme enceinte, comme si le bébé allait sortir rien que sous la pression de ma main. Ma pensée était complétement ridicule et pourtant, je n'arrivais vraiment pas à passer outre cette peur irrationnelle. Lorsque ma mère avait attendu mon frère cadet, cela avait presque été un traumatisme pour moi qu'elle me fasse toucher son ventre, c'est pour vous dire. Je commençais à ouvrir mon sac à dos, avant d'en sortir une pochette cartonnée et ma trousse. Si la jeune femme n'avait qu'une heure, mieux valait ne pas perdre trop de temps, vu que je ne savais pas encore comment je comprendrais mon sujet. « C'est parfait. Je te remercie encore de pouvoir me consacrer un peu de temps. C'est toujours aussi difficile même après presque un an dans cette école ! Et avec les examens de fin d'année qui arrive... » J'étais un bon élève, je l'avais toujours été d'ailleurs. Mais le changement de pays avait complétement bouleversé mon cursus scolaire, m'empêchant d'exceller dans des domaines où je le faisais avant. C'était dommage certes mais en même temps, ce n'est pas comme si j'avais eu le choix de déménager !
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MessageSujet: Re: 08. Pour un petit cours de mathématiques   08. Pour un petit cours de mathématiques EmptyLun 22 Aoû - 4:56

Edena réfléchissait doucement dans la bibliothèque. Elle connaissait Sasha depuis la rentrée en septembre. Comme beaucoup de ces rencontres récentes, elle l’avait rencontré par le biais du centre de tutorat de McKinley. Edena y était tutrice depuis ses seize ans – soit sa seconde année de lycée. Elle était l’une des vieilles peaux du centre. Beaucoup de tuteur ne faisaient qu’un an ou deux avant de prendre leurs jambes à leurs cous. Il fallait dire que la rémunération n’était pas super. Mais en trois ans, le centre de tutorat avait permis à Edena de s’y intégrer de son mieux. Elle s’y était fait des amis dont elle ne saurait se passé. C’était pour cette raison qu’elle s’était inscrite pour une année de plus, sa dernière année – la terminale. Elle savait qu’Alexander serait parti pour près de la moitié de l’année scolaire – six mois de déploiement en Afghanistan. Et par expérience, Edena savait très bien que si elle n’avait pas l’horaire ultra-chargé, elle ne survivrait pas au départ d’Alex, qu’elle écouterait les nouvelles en paniquant à chaque blessé. La jeune demoiselle avait mis son nom pour ne pas mourir sous le poids de l’absence. Mais elle avait bien fait avec le recul. Elle avait eu besoin de bouée de sauvetage pour pouvoir continuer à fonctionner normalement. Aussi normalement que c’était possible dans sa situation particulière. Il lui fallait se lier à de nouvelles personnes qui partaient avec une image presque neutre d’Edena. Une image vierge de toute critique. Comme à chaque année, elle était tombé sur certains qui était des habitués. Mais elle avait aussi eu des petits nouveaux qui étaient très rafraichissants comme Sasha qui la regardait.
« Moi comme d'habitude, j'ai envie de dire. J'avais un devoir d'histoire ce matin, mais normalement je devrais avoir la moyenne. »

« Je te la souhaite vraiment. Elle est importante cette moyenne. Enfin, pas dans un avenir aussi proche que moi. Mais y’a l’université un jour. Loin, loin, loin pour toi. »
Edena sourit doucement. Elle n’avait jamais vraiment eu peur de ne pas avoir la moyenne. Pas avant de complètement péter les plombs dans un examen de mathématiques. Cette fois-là, elle avait eu peur de ne pas avoir la moyenne. Parce qu’elle avait été incapable de compléter la première question parce qu’elle avait juste fondu en larme et était restée couchée sur son bureau, avec cette boule d’émotion dans la gorge. Il fallait préciser qu’elle venait d’apprendre qu’Alexander ne reviendrait pas d’Afghanistan. Cette semaine-là, en mi-novembre, elle avait sauté les plombs à répétition devant plus d’une dizaine de personne. Dieu qu’elle avait eu un mauvais caractère pendant cette petite période de temps. Et c’était justement dans une crise qu’elle l’avait dit à Sasha.
« Mais tu n'aurais pas dû te lever pour moi, je n'ai pas besoin de ça tu sais, et toi non plus en ce moment. »

« Je sais, mais il fallait bien que je m’étire un peu. Ça doit faire trois heures que je suis assise ici. J’ai séché en quelque sorte sport.»
Edena sourit doucement à son ami. Séché un cours n’était pas parmi les habitudes de la jeune demoiselle. La jeune future maman n’avait jamais séché avant le début de l’année scolaire. Elle en avait pris la mauvaise habitude quand le départ s’était rapproché dangereusement. Edena n’avait jamais eu envie de se sentir plus libre. Elle n’avait simplement pas envie de le voir partir. Elle ne serait jamais arrivée à le laisser partir en octobre si elle n’avait pas eu le temps de passer chaque seconde de sa vie avec lui. Pendant les deux mois qui avait précédé le départ de son copain au front, Edena avait pratiquement emménagée dans l’appartement d’Alexander. Partir de la maison était devenu un véritable supplice. Chaque seconde de cours était véritablement pénible. La première fois qu’Alexander était parti, ça n’avait pas fait aussi mal. Parce qu’Edena ne savait pas à quoi s’attendre la première fois qu’il était parti. Dans sa tête, c’était la même chose qu’un départ que son père faisait à chaque année depuis bien avant sa naissance. Mais elle avait sous-estimé l’inquiétude que sa mère vivait à chaque année. Être l’épouse, ce n’était pas comme être la fille. Les premiers jours, Edena n’avait pas réalisé ce qui se passait. Le petit blues qui l’envahit pour le premier séjour dans les premières semaines du premier séjour devint de plus en plus grand au courant des mois. Mais cette année ce n’avait pas été la même chose. Elle avait mal avant même de le voir partir.
« Whaou, un futur footballer alors ! Il sera plein d'énergie s'il commence avant même sa naissance ! »

« Il sera comme papa sur ce point-là. Papa était dans l’équipe quand il était au lycée. Remarque que je préfère ça au hockey… il a d’affaire à ne pas essayer les patins à l’intérieur. »
Edena ne put s’en empêcher et pouffa d’un petit rire léger qu’elle retient doucement d’une main. Si elle continuait comme ça, Edena pouvait être sûre que le tutorat se ferait dans un endroit beaucoup moins pratique. Comme un couloir. N’empêchait que l’idée d’un essai de patins à l’interne était drôle. Edena avait vu les tout petits patins – ceux dont l’on chausse les enfants de trois ans qui jouent dans le niveau débutant de hockey. Edena avait porté des patins dès l’âge de cinq ans. Alexander faisait du football depuis ses quatre ans. Edena était sûre et certaine que son enfant serait un hyperactif. Il aurait de l’énergie et ne saurait pas trop comment gérer son temps. Edena sourit. Elle souriait souvent en pensant au vivant d’Alexander, à comment il était comme homme.
« Au moins, le petit t'apprend où sont tes organes et tu réussiras encore mieux ton prochain test de biologie. »

« Ouaip! Je vais être première de classe! Je te jure, je connais mon anatomie interne par cœur. »
Edena sourit. Avec ces élèves en tutorat, elle ne parlait presque jamais de ses notes à elle. Mais beaucoup savaient qu’elle voulait s’en aller en médecine. C’était l’un de ces rêves qui ne l’avait jamais quitté. Elle se foutait bien d’entrer dans une grande université. Ce qui l’importait, c’était de devenir médecin. Elle avait longtemps souhaité être pédiatre. Mais maintenant qu’elle allait être mère, elle remettait un peu sa décision en recul. Elle avait fait sa demande d’admission en médecine et n’avait toujours pas eu de nouvelle de la faculté de la ville voisine. Il était vrai que ces notes avaient un peu baissé depuis qu’elle était enceinte. Elle n’avait plus la moyenne de 95% qu’elle avait un jour eus. Mais elle n’avait pas pour autant une mauvaise moyenne. Ses notes étaient sa grande fierté. Mais s’en vanter auprès de ceux qui éprouvaient des difficultés scolaires aurait été tout simplement déplacé. Alors, elle gardait ses tracas scolaires pour sa famille et ses amis qu’elles connaissaient de l’extérieur du cadre scolaire. La jeune demoiselle savait que la biologie, la chimie, la physique et les mathématiques étaient ses matières les plus forts. C’était d’ailleurs dans certaines de ses matières qu’elle suivait Sasha – bien qu’il était devenu un peu plus qu’un simple élève comme les autres au cours des rencontres.
« C'est parfait. Je te remercie encore de pouvoir me consacrer un peu de temps. C'est toujours aussi difficile même après presque un an dans cette école ! Et avec les examens de fin d'année qui arrive... »

« C’est rien de pouvoir t’aider. Tu es un de mes élèves en tutorat qui est des plus agréables. Certains n’ont pas l’air de vouloir y être. Ce qui est saoulant quand on a déjà nos propres examens à étudier et tout ça. Tu veux réussir et c’est ce qui m’importe. Ce ne sont pas des heures de perdues. Alors, à quoi on s’attaque? »
L’adaptation américaine des études françaises de Sasha n’avait pas été facile. Mais aujourd’hui, il se débrouillait mieux qu’avant. Beaucoup mieux. Ce qui soulageait Edena. Le manque de sommeil affectait un peu son humeur la rendant assez désagréable et peu patiente par moment quand elle réexpliquait le même fait encore et encore. Elle replaça une mèche de cheveux avec un sourire radieux en se tournant vers lui.
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MessageSujet: Re: 08. Pour un petit cours de mathématiques   08. Pour un petit cours de mathématiques EmptyVen 26 Aoû - 19:08

08. Pour un petit cours de mathématiques Tumblr_lq0xxb0FoV1r0dauvo1_500
Je souris en même temps que la jeune femme alors qu'elle me parlait de l'université. Il était vrai que j'y pensais de plus en plus mais c'était encore un contexte assez abstrait pour moi. Il me restait encore un an avant d'être diplômé, plus la fin de l'année en cours. Lorsque j'habitais encore à Paris, je n'y réfléchissais pas, ma route étant toute tracée. Il y avait une université à deux rues de chez moi, j'avais toujours eu pour projet d'y aller. Et jamais je n'avais imaginé un jour vivre aux États-Unis et par conséquent avoir la possibilité d'aller dans les grandes écoles comme Yale, Princeton ou encore Brown par exemple. Désormais, ceci était réalisable si j'augmentais bien mes notes. Enfin... Je n'avais pas encore pris le temps de penser à tout cela, ne sachant pas trop ce que je souhaites faire de ma vie. Aucun métier ne me tentait plus que d'autres. J'avais juste envie d'avoir une vie heureuse et épanouie. Pas besoin d'être le meilleur partout, ni de faire des grandes écoles super renommées. Le tout c'est juste de faire ce qui nous plait... Je m'étais décidé à prendre les décisions sur mon avenir pendant les grandes vacances qui me laisseraient le temps de faire le point sur tout cela. « C'est sûr que j'ai encore le temps d'y penser, mais je pense que ça va arriver plus vite que je ne vais le vouloir. » Le temps avait le don de passer trop vite depuis que j'étais arrivé dans le continent nord américain. Nous étions déjà au mois d'avril et pourtant, j'avais toujours l'impression que la rentrée avait eu lieu juste un mois plus tôt. De ce fait, je prévoyais déjà être dans un an sans même le voir venir. « Mais comme on dit, il n'est jamais trop tard pour avoir de bonnes notes. » Non, ce n'est pas un dicton alors ne vous en faites pas si vous n'avez jamais entendu ces paroles de votre vie, cela vient juste de mon esprit. Bon élève en France, j'aspirais juste à retrouver le même niveau à Lima, même si le système de notation des deux pays était complétement différent. Être dans les premiers de classe avait tendance à me manquer ces temps-ci, même si peu à peu, je m'étais construit une petite réputation d'élève je-m'en-foutiste.

Il fallait bien qu'elle s'étire, c'était l'excuse qu'Edena venait de me donnait pour s'être levée. Je comprenais parfaitement, même si j'avais tendance à m'inquiéter pour elle pour un rien. Et puis, si cela faisait plusieurs heures qu'elle était assise, elle devait en avoir un peu marre. « Ah d'accord, dans ce cas, je retire ce que j'ai dit. » lui répondis-je amusé. J'avais pris un air faussement désolé, comme si je venais de me tromper sur toute la ligne et que je lui faisais mes plus plates excuses. Ce qui m'interpella un peu plus fut qu'elle ait séché le sport. Je ne lui connaissais pas vraiment ce petit côté élève rebelle mais bon, la première pensée qui me vint fut de l'étonnement. « Tu n'es pas encore en arrêt médicale pour le sport ? » Après tout, elle pouvait en pratiquer chez elle sans soucis si elle le voulait mais au lycée, c'est tout de même légèrement plus violent. Les sports ne sont pas adaptées aux femmes enceintes et surtout, les autres élèves ne font absolument pas attention à ce qu'il se passe autour d'eux, moi y compris. On cherche juste à attraper la balle, on recule sans regarder et paf, on bouscule quelqu'un sans le vouloir. Cela ne pouvait pas être bon pour la jeune femme, c'était sûr et je m'étonnais donc qu'elle soit encore obligée d'aller en cours de sport malgré son état. Enfin bon, je ne pouvais pas y faire grand chose de toute façon si ce n'est exprimer mon opinion sur le sujet.

Lorsque la discussion divagua sur l'enfant qui naitrait d'ici quelques mois, la belle blonde se mit à rire et en levant la tête, je pus m'apercevoir que la bibliothécaire tirait une drôle de tête, ce qui me fit doublement rire, tout en essayant de le faire en silence, ce qui est plutôt difficile d'ailleurs. J'imaginais parfaitement le bébé par encore totalement formé dans le ventre avec des petits patins à glace. Il lui faudrait une mini taille de patins, presque aussi petits que ceux que l'on met aux poupées limite ! Et à force, cela scierait le ventre de la maman, ça ça me réjouissait beaucoup moins par contre ! Enfin bon, j'étais dans mon délire car tout cela n'est pas vraiment possible. « C'est vrai que vu comme ça, il vaut mieux qu'il soit comme son père ! » Son père, je ne le connaissais pas d'ailleurs mais Edena m'en avait parlé à maintes reprises, n'évoquant parfois que de petits détails et d'autres fois des histoires un peu plus longues. Je n'arrivais pas trop à visualiser comment cet homme avait pu être mais il devait être extraordinaire pour que la jeune femme l'aime autant et veuille un enfant, aussi jeune avec lui. « Le physique du papa et l'intelligence de la maman, s'il a tout cela, il risque de faire des ravages ton bébé ! » Je le voyais déjà, futur star du lycée, d'ici une petite vingtaine d'années. Il remplacerait celui qui lui avait donné ses gênes, une vraie vedette !

Je me mis une nouvelle fois à rigoler lorsque nous évoquâmes l'anatomie. Elle avait déjà des bonnes notes ma professeur particulière et je n'avais aucun doute sur le fait qu'elle était déjà dans les premières de sa classe, même si nous parlions que très rarement de ses notes. Après tout, elle donnait des cours, c'est qu'elle avait un certain niveau sans quoi elle se concentrerait d'avantage sur ses études, et moins sur celles des autres. « C'est toujours bon à prendre pour un futur médecin moi je dis ! » Oui, elle m'avait déjà évoqué le fait qu'elle souhaitait exercer la médecine plus tard, chose que j'admirais particulièrement d'ailleurs. Je ne doutais pas une seule seconde qu'elle n'y parviendrait pas, même si ce sont des études difficiles, encore plus quand on a un bébé. Elle pouvait gérer, c'était dans son caractère et sa nature, même si je ne la connaissais pas non plus à 100% sur ce point là.

Et bientôt, les compliments en mon intention fusèrent, ce qui n'eut pour autre effet que de me faire rougir. Je détournais la tête timidement, comme si on m'avait pris en flagrant délit du pire crime de la terre. J'avais l'habitude des compliments, mais pas trop non plus, et encore moins venant d'une fille que j'appréciais tout particulièrement. Quoiqu'il en soit, je finis par retourner la tête. La jeune femme ne devait pas avoir que des élèves sympathiques, comme elle venait de l'avouer. J'osais imaginer que certains étaient forcés par leurs parents à prendre des cours alors que moi, j'avais pris cette décision seul. J'étais donc volontaire et motivé pour réussir, contrairement à d'autres qui le sont beaucoup moins. Je me mis à sourire. « C'est très gentil tout ce que tu me dis là ! Je fais du mieux possible pour ne pas te faire perdre ton temps. » Oui, elle avait sûrement mieux à faire que de donner des cours à des gens qui ne le veulent pas alors la moindre des choses est d'y mettre du sien, peu importe les efforts que cela demande. Pour certains sujets, j'avais un mal fou à comprendre et la miss m'expliqua deux à trois fois la même chose pour que je finisse par enfin assimiler le tout. J'avais presque honte de moi dans ces moments bizarrement, comme si je me sentais comme un moins que rien. Elle me demanda finalement sur quoi on devait travailler. « Alors, mon professeur de maths nous a parlé d'un nouveau théorème en début de semaine, sauf que je n'arrives pas du tout à voir à quoi ça correspond. Il y a des équations partout, ça me ferait presque peur ! » J'ouvris mon cahier à la page où j'avais marqué les explications de mon enseignant avant de le tendre à Edena pour qu'elle puisse mieux comprendre ce dont je parlais.
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MessageSujet: Re: 08. Pour un petit cours de mathématiques   08. Pour un petit cours de mathématiques EmptyLun 5 Sep - 11:40

L’université était le rêve de beaucoup de jeunes américains. Les jeunes hommes et les jeunes femmes de l’âge d’Edena ne souhaitaient qu’une seule chose. Foncer la tête baissée dans la vie pour réaliser leurs rêves de richesses et de changement de classe sociale. La vie n’était pas toujours facile dans les États-Unis d’Amérique. La preuve était sans doute la crise économique qui s’éternisait. Le rêve américain était cette accession à plus haut. Au milieu plus riche. C’était pour cette raison que des jeunes gens travaillaient fort pour arriver à l’université en ramassant de l’argent par tous les moyens possibles. Edena avait tout ce qui était nécessaire pour avoir le droit d’entrer à l’université. Ses parents avaient tous deux très bien réussit dans la vie. Son père était un militaire bien gradé qui avait l’honneur et la fierté de son métier. Il avait réussi dans la vie. Et sa mère aussi. Sa mère qui s’était engagée dans l’armée pour voir ses études payées. Elle avait été fière de servir au front. Mais son véritable amour restait de sauver les gens en étant une infirmière de bloc et de traumatologie. Ensemble, les Miller avaient offert les moyens à leurs enfants de vivre le rêve américain sans nécessairement les gâter. Mais la maternité d’Edena avait changé les plans. Elle aurait pu retourner à Chicago d’où elle était originaire pour accéder aux grandes universités. Mais elle n’allait que fréquenter celle qui était à côté de Lima pour ne pas dépayser son enfant. La jeune demoiselle y pensait doucement.
« C'est sûr que j'ai encore le temps d'y penser, mais je pense que ça va arriver plus vite que je ne vais le vouloir. »

« Oui… je comprends… le temps passe vraiment trop vite. »
La jeune demoiselle sourit en câlinant doucement son ventre. Jamais au début de la rentrée, elle ne s’était imaginée à cet endroit. Sans Alexander. Enceinte. Sur le bord de rentrer à l’université d’à côté. Jamais elle n’aurait pu s’imaginer que le temps pouvait passer aussi vite. Une semaine à peine auparavant, il lui semblait qu’elle pouvait encore sentir la chaleur de la peau d’Alexander collé contre sa peau. Pourtant, il y avait de très longs mois qu’elle n’avait pas ressentis la peau d’Alexander contre elle, ailleurs que dans ses rêves. La jeune demoiselle replaça doucement une mèche de cheveux.
« Mais comme on dit, il n'est jamais trop tard pour avoir de bonnes notes. »

« En effet. Il suffit de se botter le derrière et de travailler pour avoir ce que l’on veut»
Edena croyait beaucoup en ce fameux rêve américain. En ce droit à l’autodétermination. Tout le monde a toujours entendu ce vieil adage : « si tu veux, tu peux. ». En fait, l’expérience d’Edena lui avait appris que ce n’était pas toujours vrai. Certaines personnes n’étaient tout simplement pas facile. Mais elle savait que pour Sasha s’était possible. S’il n’avait pas été un immigrant, s’il n’avait pas été tout aussi dépayser qu’elle par la vie, par le hasard, par les mystères qui pouvaient se produire… Edena savait qu’elle n’aurait jamais fait la connaissance de ce jeune homme plein de surprise. Il était un ami. Un pilier et une personne dont elle aurait encore besoin dans un avenir rapproché. Beaucoup de gens s’étaient éloignés d’elle pendant sa grossesse. Beaucoup de gens n’avaient pas eu la force de s’approcher d’elle. Elle était une intouchable. Son univers s’était refermé. À cause des autres… mais aussi, et surtout à cause d’elle-même.
« Ah d'accord, dans ce cas, je retire ce que j'ai dit. »

« Ce n’est pas grave, tu sais… ça se voit à des miles que je ne dois pas trop forcer. »
Ayant une mère qui était une infirmière, la jeune demoiselle était bien au courant qu’il ne fallait pas trop qu’elle fasse des efforts grands. Et chaque personne qui lui rappelait l’irritait en quelque sorte. Elle comprenait le point de vue de chaque personne. Mais Edena avait toujours été une fille active.
« Tu n'es pas encore en arrêt médical pour le sport ? »

« Le mois passé, on faisait de la natation dans mon groupe. Et nager a été conseiller par mon médecin. J’ai donc commencé mon arrêt quand ils ont sorti les ballons. »
Edena fit doucement la moue. Elle avait pu patiner un peu pendant les premiers mois de sa grossesse. Doucement, elle avait dû apprendre à gérer ses émotions et à gérer son énergie. La jeune demoiselle avait donc lu davantage. Elle avait lu sur tout et sur n’importe quoi. La littérature avait été un autre des grands dadas d’Edena depuis son enfance. L’une des premières grandes activités qu’elle avait faites, la jeune demoiselle avait été les rencontres à la bibliothèque municipale de Chicago. Elle n’avait que peu de souvenir de son enfance dans les activités de lecture à chaque matin. Enfant, elle avait dessiné après la lecture d’un conte par une vieille bénévole aux cheveux gris coiffés en un très serré chignon. Elle avait appris tôt à aimer la lecture. Elle était sûre que c’était la raison pour laquelle elle deviendrait un docteur un jour. Elle avait toujours aimé apprendre et découvrir.
« C'est vrai que vu comme ça, il vaut mieux qu'il soit comme son père ! »

« Ouaip! Quoi que comme maman, il saurait aussi faire un grand écart… enfin, je le savais avant la période baleine. »
Edena sourit doucement. Sa grossesse n’était pas si avancé que cela. Et la jeune future maman n’avait pas pris tant de poids que cela. Mais n’empêche qu’elle était loin l’époque où Edena pouvait non seulement faire le grand écart ou même simplement porter un pantalon à taille basse ou un slim. Maintenant, sa vie ne serait rien sans les tuniques assez amples, les maillots une pièce et les pantalons ajustables.
« Le physique du papa et l'intelligence de la maman, s'il a tout cela, il risque de faire des ravages ton bébé ! »
La phrase fit figée Edena à l’intérieur. Elle avait l’habitude de se faire dire qu’elle était intelligente. La jeune demoiselle l’était. Mais il lui semblait qu’il y avait des sous-entendus aux commentaires. Mais Edena se contenta de repousser le tout comme n’étant qu’une simple impression. Doucement, elle sourit en haussant les épaules. La jeune future maman rougit un peu en cherchant à trouver un autre sujet de conversation. N’importe lequel. Mais la conversation dériva de nouveau vers son enfant et les nombreux matches de soccer qu’il jouait en elle. La jeune demoiselle ferma doucement les yeux.
« C'est toujours bon à prendre pour un futur médecin moi je dis ! »

« Merci beaucoup… j’ai quand même peur d’être refusée. Mes notes ont un peu baissé à cause du bébé et de ce qui est arrivé à Alex. »
Edena fit une petite moue. Elle aborda les petits sujets avec une vitesse et une distance qui n’était pas sienne. En fait, sa moyenne n’avait pas si chuté dans les matières où elle était plus forte qu’ailleurs – en chimie, en biologie et en mathématique. La jeune femme avait toujours placé ses études en premier. Mais pour sa propre santé mentale, la jeune demoiselle avait mieux fait de se concentrer sur elle-même, sur sa propre santé, sur le fait de grandir un être humain en elle. Sa maternité lui avait fait changer beaucoup d’élément dans sa vie. Edena avait des doutes par rapport à sa grossesse parce que son copain n’était plus là. Elle hésitait encore.
« C'est très gentil tout ce que tu me dis là ! Je fais du mieux possible pour ne pas te faire perdre ton temps. »

« C’est rien. C’est sincère. Il y en a qui ne se pointent pas aux bonnes heures et qui se pointe sans travail. Toi, tu me contactes quand tu as besoin d’aide. »
Comme beaucoup des jeunes qui étaient avec elle en tutorat, ils ne comprenaient pas nécessairement du premier coup. Avec ces années de pratique en tutorat, elle avait développé plusieurs manières d’expliquer le même phénomène. Il fallait avoir de la patience pour pouvoir être un bon tuteur. Et Edena se doutait bien qu’il fallait les mêmes qualités pour être une bonne mère. Elle ne pouvait s’empêcher de penser qu’elle ne serait pas nécessairement à la hauteur. Elle était patiente. Sasha était l’un de ses coups de cœur en tutorat. Un de ceux qui était devenu un ami avec le temps. Peu de ces élèves en tutorat la connaissaient beaucoup. Elle parlait moins de sa vie personnelle lors des rencontres. Mais elle avait déjà implosé devant Sasha. Il avait assisté à l’un des écroulements qui avait suivi la mort d’Alexander. Un des nombreux éboulements qui s’était produit. Il avait été patient quand elle avait perdu le contrôle.
« Alors, mon professeur de maths nous a parlé d'un nouveau théorème en début de semaine, sauf que je n'arrives pas du tout à voir à quoi ça correspond. Il y a des équations partout, ça me ferait presque peur ! »

« Ah! Ce théorème! C’est l’un de mes favoris. Il est magnifique… tu vois c’est celui-là… »
Le regard d’Edena s’alluma doucement au fur et à mesure qu’elle regarda la description du théorème. Il lui fallut quelque seconde de lecture avant qu’elle ne l’associe. Et elle se lança dans des explications, pleine d’entrain. Sa voix était douce et toute adaptée à la bibliothèque. La jeune demoiselle souriait en répétant doucement et en commençant à retranscrire de manière séparée sur une autre feuille les nombreuses équations du théorème mathématique. Cette matière n’était pas sa préféré. Mais elle adorait quand même la formule et ses applications.


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