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 08. Anyway the wind blows doesn't really matter to me

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MessageSujet: 08. Anyway the wind blows doesn't really matter to me   08. Anyway the wind blows doesn't really matter to me EmptyDim 25 Sep - 4:30

Il ne savait pas vraiment ce qu'il faisait là. C'était étrange, régulier. Le chanteur avait pris comme la sale habitude de venir s'installer au fond de l’amphithéâtre, la plupart du temps, il se contentait de venir l'écouter chanter sans dire un mot, sans même qu'elle n'ait à se soucier de sa présence. L'agitation qui régnait au lycée, ne l'atteignait pas, principalement parce qu'il ne voulait pas penser aux nationales elles mêmes. Si la victoire lui avait été offerte, Jesse avait l'intime conviction d'avoir désormais perdu tout ce à quoi il tenait. Il suffisait de se pencher sur sa situation actuelle pour comprendre que les choses ne pouvaient pas aller comme il l'entendait. Il était l'insignifiant assistant de la bibliothécaire, et indéniablement tenu à l'écart de la compétition. Tandis que son ancienne chorale préparait avec assiduité les nationales, lui y songeait la plupart du temps avec mélancolie, assistant à quelques répétitions, se laissant ronger par la nostalgie. Loin d'être un expert en relations sociales, il était celui qu'on ne comprenait jamais, le garçon irritant déversant du sarcasme à qui de droit, et limité par son incapacité à exprimer autrement ses sentiments que par la musique. Tristement celle qui l'avait jusque là le mieux compris, c'était elle.

Rachel s'installa au milieu de la scène, entamant un classique de Broadway qu'elle interpréta divinement. Malgré un sens de la critique plutôt acéré, Jesse devait reconnaître qu'on aurait su redire quoi que ce soit à sa prestation. Se levant doucement, il rejoignit le piano sur la scène pour l'accompagner. Leur moyen de communication avait toujours été la musique et lui savait qu'il ne trouverait de toute évidence pas de meilleurs mots pour la substituer. Il laissa ses doigts parcourir l'instrument avec une application toute particulière, jusqu'à ce qu'elle prononce la dernière note. Leur alchimie musicale n'avait pas changé, on ne pouvait malheureusement pas en dire autant du reste. Il se leva, osa un regard vers elle. Trop de choses à dire, trop de pudeur à l'égard de ses propres sentiments. Il lui devait des excuses, mais son approche fut celle-ci. Il soupira. « C'était sublime Rachel, ce serait une erreur grossière que de ne pas t'attribuer un solo pour les nationales. » Il marqua une pause, et lâcha un nouveau soupir. Incapable de soutenir son regard, il préféra perdre son regard sur l'immense auditorium, en quête de courage très certainement. Sa présence à McKinley n'était du qu'à elle seule et pourtant face à elle, il semblait perdre toute la contenance qu'il l'avait toujours caractérisé.

« Ce que je t'ai fait l'année dernière... » Il prit une inspiration de plus, cherchant ses mots, pour la première fois sans doute. « J'en suis vraiment désolé. Il m'a semblé ironiquement plus important de remporter une dernière fois les nationales. » Je lève les yeux vers elle laisse échapper un rire nerveux. « Je ne pouvais pas perdre. C'était trop important. » Tout comme Rachel, Jesse n'avait jamais lésiné sur les sacrifices pour parvenir à ses fins, on lui avait souvent répété qu'au sommet on était souvent seul, cela s'était vérifié. « Je t'aimais vraiment Rachel. » Il lâcha ces mots avec sincérité pourtant conscient de leur manque de valeur à présent. Il la dévisagea de nouveau, dans l'attente d'une réaction.Tout ça n'avait rien d'évident, mais le chanteur savait que tôt ou tard il devrait affronter de nouveau Rachel et sa déception, la même déception qu'il avait pu lire dans son regard lorsqu’elle avait appris qu'il quittait leur chorale pour retourner auprès de Vocal Adrenaline. Peu de gens pouvaient cependant comprendre ce que cette chorale apportait à Jesse, les clichés la décrivaient souvent sans âme, sans considérations, elle n'était pourtant rien d'autre qu'une association de perfectionnistes prêts à tout pour l'excellence. Lui faisait partie de ceux là, incapable de renoncer à la lumière et à la célébrité. La reconnaissance et la victoire sont finalement si éphémères.



Dernière édition par Jesse St James le Jeu 27 Oct - 11:11, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: 08. Anyway the wind blows doesn't really matter to me   08. Anyway the wind blows doesn't really matter to me EmptyMer 28 Sep - 0:22

Une nouvelle fois, Rachel se retrouvait sur scène, dans l’amphithéâtre. Ces derniers temps, c’était devenu son refuge, l’endroit où elle passait le plus clair de son temps. Elle s’y cachait dès que l’occasion le lui permettait, fuyant la foule, évitant la présence de Finn et d’Ecaterina. Pour Ecaterina, ce n’était pas compliqué, elle n’avait aucun cours avec elle, et il lui suffisait de rebrousser chemin lorsqu’elle la croisait, ou bien de détourner les yeux si elle n’avait pas le choix. Mais concernant Finn, c’était un peu plus compliqué. Ils avaient quelques cours ensembles, pour commencer. Elle s’arrangeait pour se mettre le plus loin possible, car même s’ils avaient passé un accord afin de ne pas laisser leur histoire peser sur leur vie de tous les jours, se retrouver ensemble n’était pas facile, alors elle évitait cela autant que possible. Pour les répétitions de la chorale, c’était autre chose. Après une petite période où Mr Shuester avait gentiment accepté de ne plus la faire chanter avec Finn, elle s’était reprise en main et parvenait à chanter avec son ancien petit ami. Mais le cœur n’y était plus, et en constatant cela, Mr Shuester préférait la faire chanter avec Puckerman, par exemple, avec qui sa voix se mariait bien. Rachel faisait de son mieux pour traiter Finn avec amabilité, mais elle préférait nettement ne pas se retrouver en sa présence, et afin d’exorciser sa douleur, elle venait aussi souvent que possible chanter sur scène. Comme aujourd’hui.
Sous la lumière des spots, elle se sentait en sécurité, et elle pouvait chanter sa peine, ses sentiments. Elle ne s’en était pas vraiment rendu compte mais finalement, la chanson lui permettait d’aller mieux, et au fil des jours, elle avait cessé de pleurer à tout bout de champ. Petit à petit, elle acceptait cette difficile séparation, mais elle se sentait toujours aussi horriblement seule et abandonnée. Trahie était le mot exact. Elle ne se sentait pas capable de parler à qui que ce soit de ce qui s’était passé avec Finn, parce qu’elle avait l’impression, la douloureuse impression, que personne ne la comprendrait, et que tout le monde lui reprocherait de ne pas avoir eu assez confiance en Finn, et de l’avoir presque poussé dans les bras d’une autre. Pour l’heure, elle ne voulait pas savoir si ces gens avaient raison ou tort, elle voulait juste qu’on la soutienne dans cette douloureuse épreuve. Et il n’y avait pas grand monde pour le faire.
Alors qu’elle chantait, debout sur scène, sans accompagnement, le son d’un piano se fit entendre, et elle se tourna à demi pour voir qui jouer. Reconnaissant la silhouette de Jesse St James, elle en fut légèrement surprise, mais ne s’arrêta pas. Une part d’elle s’insurgeait qu’il ose venir lui tenir compagnie, et s’indignait à l’idée qu’il puisse être là depuis le début. Mais une autre part était contente qu’il soit là, appréciait son toucher musical et regrettait presque qu’il ne l’accompagne pas également au chant, car leurs deux voix se mêlaient l’une à l’autre à la perfection. Mais il se contenta du piano, lui laissant toute la scène, et lorsque la chanson se termina, il la complimenta, lui certifiant qu’elle méritait un solo. Rachel baissa la tête, mal à l’aise mais néanmoins touchée et fière. Elle sentit ses lèvres s’incurver légèrement, et ne dit rien, laissant Jesse ajouter des excuses, un énième pardon. Bien sûr, il lui avait déjà tenu un tel discours, ou du moins, il avait essayé, car depuis le premier jour où il avait fait son apparition à McKinley, en début d’année, lui apprenant qu’il travaillait désormais ici, Rachel avait refusé, purement et simplement, de lui adresser la parole, ou même simplement de l’écouter. De fait, même si elle savait qu’il voulait lui présenter ses excuses, elle ne lui en avait jamais laissé l’occasion. Cette fois, elle le laissa faire, se contentant de le regarder en silence. La petite part qui lui soufflait de planter là le garçon finit par se faire toute petite, si minuscule, qu’elle éprouva le besoin de rester là, et de parler avec Jesse.

« Je comprends ce que tu veux dire. Pour moi aussi, la victoire est plus important que le reste, mais l’importance que nous donnons, toi et moi, à cette fameuse consécration nous revient souvent en pleine figure, n’est-ce pas ? » dit-elle avec un sourire amer. Elle haussa les épaules et poursuivit : « Je ne dis pas que ce que tu as fait était correct. C’était dur, Jesse, et très, vraiment très méchant. Cela m’a vraiment blessé. Si tu m’aimais vraiment… » Elle s’interrompit et lui lança un regard de reproches, tout en s’approchant lentement de lui : « Si tu m’aimais vraiment, tu te serais contentée de mettre notre relation entre parenthèses le temps des Nationals. Tu ne m’aurais pas traité comme tu l’as fait. Tu comprends ? On ne fait pas ça… à celle qu’on aime. » En prononçant ces paroles, le visage de Finn s’interposa à celui de Jesse, et elle soupira elle aussi.

L’air résigné, elle se laissa tomber près de Jesse, devant le piano, et caressa des doigts les touches blanches et noires.

« Tu dois savoir que Finn et moi sommes séparés. » chuchota-t-elle d’une voix brisée. « Il a rompu. Nous avons eu une dispute. Il… Il y avait cette autre fille. » avoua-t-elle sans même savoir pourquoi elle se mettait à raconter ce genre de choses à un garçon qui l’avait également fait souffrir. « C’est terminé. » lâcha-t-elle avec un rire désabusé en haussant les épaules , et ses doigts égrenèrent quelques notes.
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MessageSujet: Re: 08. Anyway the wind blows doesn't really matter to me   08. Anyway the wind blows doesn't really matter to me EmptyMer 28 Sep - 7:07

La chanson achevée, il ne restait plus qu'un silence terrible, entrecoupé de regrets manquant probablement, cruellement de délicatesse. Jesse était un garçon brillant, on le lui avait toujours dit, d'ailleurs dès son plus jeune âge, on avait observé chez lui une certaine rage de vaincre, ses parents fiers de ses accomplissements n'avaient jamais hésité à user de distinctions entre ses frères et sœurs et lui même, pour congratuler ses prouesses, aussi bien scolaires, que musicales. De la fratrie, il était en tout état de causes, celui qui avait réussi, mais également celui qu'on aimait le moins. La solitude fut son quotidien pendant de longues années ou il apprit bien vite à en considérer la finalité. Les valeurs telles que l'amitié n'avaient que trop peu de sens aux yeux de Jesse, la plupart des garçons de son âge se riaient de son goût pour la musique et le Théâtre, et son côté plus réservé et bûcheur ne l'avait jamais rendu tellement accessible aux téméraires qui se seraient mis en tête de le fréquenter. Sa seule source de satisfaction, il la trouvait dans ses réussites, et c'est tout naturellement qu'il les cultiva en rejoignant des clubs qui mettaient en avant son talent pour tel et telles activités. Son soucis de perfection, le poussant souvent à l’insatisfaction, il s'enferma chaque jour un peu plus dans son monde , vivant avec une certitude inébranlable. Il n'avait besoin de personne. Cette erreur de jugement le poussa à croire qu'il pouvait tout abandonner. Il fut forcé d'admettre qu'il pouvait également y perdre énormément.

Son regard était dur, elle l'écoutait cependant pour la première fois jusqu'au bout depuis l'épisode des œufs poursuivi dans la bibliothèque. La phrase qu'elle énonça aurait du le rassurer, mais il en saisissait le sens premier ; la déception bien évidemment jumelée avec une extrême résignation. Tout deux se connaissaient finalement mieux que personne, ce qui ne changeait pourtant rien à la complexité de la situation. « Je crois, que c'est un fait indéniable. » On pouvait cependant leur concéder un acharnement réel en la matière. La souffrance n'étant probablement qu'une conséquence directe de la réussite, elle même impliquant son lot de choix difficiles. Elle s'empressa d'ajouter une suite tout à fait logique à sa déclaration, une suite que Jesse ne se serait pas permis de remettre en cause. Lorsqu'il songeait aux événements passés, il en réalisait systématiquement la stupidité, et bien qu'il ait tenu à présenter des excuses à Rachel, il ne perdait pas de vue l'idée qu'il n'avait rien qui puisse justifier son acte. Avouer ses peurs au sujet de Vocal Adrenaline et de la place qu'il y tenait alors, n'aurait en rien crédibilisé son attitude, le lien entre Jesse et sa chorale étant sans doute bien trop complexe à définir et hors de portée, lui même n'étant pas réellement conscient du véritable fondement de son angoisse. Un mélange de sentiments s'était alors taillé une place de choix au fond de son esprit, et il se souvenait avoir songé qu'une fin violente à leur relation aurait très certainement rendu les choses plus faciles. Égoïstement il avait également pensé qu'il n'aurait plus à ressentir la peur constante et corrosive que lui procurait la présence de Finn aux côtés de Rachel. En déclarant forfait, il s'évitait là, la pire défaite de sa vie.

Jesse avait toujours joué pour gagner, et en esthète, son idéalisation paradoxale de l'amour n'aurait pas souffert une désillusion aussi grande. Il se souvenait notamment de conversations qu'il avait eues avec Rachel à ce sujet, elle parlant de chagrin d'amour qui pourraient durer toute une vie, lui de romance épique. Leur vision de la chose était peut être théâtrale et désuète, mais tellement similaire. Il l'avait souvent écoutée, se reconnaissant dans ses mots et ses rêves , tout en prenant dramatiquement conscience également que ce qu'il ressentait pour elle, elle, le ressentait à l'inverse pour Finn, un être qui pourtant n'avait ni son intelligence, ni son talent, et pas même son ambition. La frustration ressentie avait été terriblement douloureuse, tout ne lui avait semblé alors qu'une question de temps avant qu'elle ne réalise qu'elle avait encore des sentiments pour Hudson, tiraillé par l'idée qu'ils auraient pu tout avoir. « Mettre notre relation entre parenthèse l'aurait détruite Rachel. Tu es sortie avec moi en pensant que tu pourrais oublier tes sentiments pour Finn avec un garçon qui te ressemblerait et pourrait te comprendre... » Il marqua une pause et son regard s'assombrit soudainement. « Tout comme j'ai sincèrement pensé à un moment que je pourrais abandonner Vocal Adrenaline pour rester près de toi... » Il chercha son regard et continua. « Mais la vérité, c'est que ni toi ni moi n'étions prêts pour ça. » Il soupira, conscient de la dureté de la vérité. « Je crois que j'ai voulu me convaincre que tu n'avais aucune importance, l'acte en lui même a convaincu ma chorale tout comme il t'a convaincue toi aussi, mais si je n'ai aucune envie de justifier mon acte, il faut que tu saches que je n'ai pas attendu une année pour éprouver des remords. » Elle se laissa tomber près de lui, laissant ses doigts effleurer le clavier assez machinalement. Elle perdit subitement de son aplomb et pour la première fois de la conversation sa voix sembla se briser d'elle même.

Jesse avait entendu parler de leur rupture, et l'avait surtout décelé dans le choix des textes qu'elle interprétait, mais il n'aurait jamais eu l’impolitesse de la mentionner pendant la conversation si elle n'avait pas elle même abordé le sujet. Il tiqua à l'évocation de « l'autre fille » et insulta une nouvelle fois fiévreusement Finn mentalement. Ce garçon n'était certes pas d'une grande intelligence, mais selon Jesse, son incapacité à considérer l'amour comme quelque chose d'unique était un un manquement sévère à l'un des principes qu'il observait le plus et qui par conséquent ne lui faisait selon lui absolument pas mériter la petite amie qu'il avait eu jusque là. Vouloir faire de Rachel Berry son élue, était sans doute l'entreprise la plus dangereuse du monde, alliance entre fragilité et ambition, la brune pouvait paraître excessive et irritante, mais Jesse restait persuadé que c'était ce qui la rendait si exceptionnelle. Tristement du peu qu'il connaissait Finn, il l'avait toujours vu se contenter de la surface, continuant de se chercher sans saisir seulement l'essence de la personnalité de sa compagne. Le fait qu'il n'ait pas le niveau intellectuel et culturel requis pour s’intéresser au passions de Rachel, et de ses angoisses existentialistes de future star, annihilait toute forme de partage, et le portait à éprouver des sentiments forts pour des filles comme Quinn qui n'avaient pourtant rien de commun avec la chanteuse assise près de lui. « Dire que je n'apprécie pas Finn serait un euphémisme. Prétendre avoir un avis objectif à donner sur le sujet, un scandale.. » Il baissa les yeux une seconde avant de forcer Rachel à le regarder. « Mais la Rachel Berry que j'ai toujours connue ne saurait se contenter du second rôle. Et personne ne devrait pouvoir s'octroyer le droit de changer ça, pas même Finn Hudson et son indécision navrante. » Il leva les yeux au ciel avant de capter de nouveau son regard. « Tu mérites quelqu'un qui se batte pour toi Rachel. » Il soupira et tenta de lui adresser un sourire rassurant, ces paroles n'étant absolument pas destinées à lui suggérer d'abandonner, mais bien au contraire de garder à l'esprit sa propre valeur et ses objectifs. Alors qu'elle continue de pianoter, les mains de Jesse rejoignent elles aussi le clavier, ajoutant quelques notes à l'ébauche de morceau débuté par la brune. « Le chant reste une des meilleures façon d'exprimer la mélancolie, je peux t'accompagner cette fois si tu en as envie bien entendu, tout comme on pourrait remettre ça à un autre jour. »
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MessageSujet: Re: 08. Anyway the wind blows doesn't really matter to me   08. Anyway the wind blows doesn't really matter to me EmptyMar 4 Oct - 21:49

Rachel se souvenait de ce jour-là avec précision. Bien qu’ayant souvent été humiliée par ses camarades de McKinley, bien qu’étant une grande habituée des substances gluantes qui lui atterrissaient dans les cheveux –bien sûr, il s’agissait de slushy !- le jour où Jesse avait, pour reprendre ses mots, tenus à prouver son appartenance aux Vocal Adrenalines, Rachel avait connu la pire humiliation de toute son existence. Le nombre incalculable de slushy qu’elle s’était prise en pleine figure n’était rien, en comparaison de ce jour où les grands rivaux des New Direction lui avaient jetés des œufs à la tête. Elle se souvenait du sourire de Jesse, lorsqu’elle était apparue sur le parking, elle se souvenait avoir couru vers lui, prête à lui pardonner et prête à retomber dans ses bras. Et alors qu’elle s’approchait du jeune homme, le premier œuf s’était écrasé dans sa chevelure. Et Jesse l’avait regardé, sans rien dire, sans rien faire pour l’aider. L’humiliation, elle pouvait gérer. Mais la blessure que Jesse lui avait infligée à ce moment-là était bien pire. Elle avait souffert, car même si effectivement, elle avait toujours des sentiments pour Finn au moment où elle était sortie avec Jesse, elle avait tout de même éprouvé quelque chose pour ce dernier. Elle n’avait pas eu le temps d’approfondir ce sentiment, mais oui, il avait compté pour elle.
Depuis ce jour, elle avait nourri un fort ressentiment envers Jesse, tout en continuant d’admirer le talent indéniable du jeune homme. Elle avait fini par passer à autre chose, occupée qu’elle l’était à vivre sa relation avec Finn, avec qui elle avait eu tant de mal à sortir. Lorsque Jesse avait débarqué, au début de l’année, avec l’intention de la reconquérir, Rachel avait refusé tout net de lui adresser la parole, mais Jesse avait persisté, cherchant à lui prouver par sa seule présence qu’il regrettait, lui prouvant qu’il était prêt à tout pour elle en acceptant un minable travail d’assistant alors qu’il était, tout comme elle, promis à un brillant avenir. Jusque-là, Rachel n’avait pas pris la peine de vraiment s’occuper de lui. Mais maintenant, alors qu’elle se retrouvait toute seule, elle était prête à lui pardonner. Elle en avait envie. Après tout, Jesse la comprenait mieux que personne, et en ce moment, elle avait bien besoin de quelqu’un qui la comprenne.

Peut-être Jesse cherchait-il toujours à se faire pardonner, ou bien se souciait-il vraiment de ce qu’elle ressentait, et cela l’inquiétait de la voir triste ; en tout cas, s’il s’abstint poliment de ne pas critiquer Finn, ce dont Rachel lui fut reconnaissante, il lui affirma qu’elle n’avait pas à se contenter de ce que Finn avait à lui offrir, c’est-à-dire des choses en dessous de ce qu’elle valait vraiment. Rachel le regarda sans réagir, alors qu’il lui soufflait qu’elle méritait « quelqu’un qui se battrait pour elle ». A ces mots, Rachel détourna les yeux, ne sachant trop s’il sous-entendait qu’il était celui qui se battrait pour elle, ou s’il se contentait d’énoncer ce qu’il considérait comme une vérité. Elle sentit son moral remonter quelque peu, alors que les compliments de Jesse se frayaient doucement un chemin jusqu’à son cœur, et elle esquissa un léger sourire. Lorsqu’il lui proposa de chanter avec elle, elle secoua doucement la tête : « Je dois ménager ma voix. Les Nationals approchent, comme tu dois le savoir, et comme je chante beaucoup en dehors des répétitions des New Direction, qui sont déjà nombreuses, je dois faire attention. Surtout si je veux avoir un solo. Ce qui ne sera pas aisé. Les autres pensent qu’avec l’échec de l’an passé, je devrais laisser quelqu’un d’autre chanter. » Elle fronça les sourcils. « Ils n’ont pas l’air de se rendre compte que si nous avons perdus, c’est principalement parce que nous avions un rival à la hauteur de mon talent : toi. Je doute sérieusement que les Vocal Adrenalines aient réussis à te trouver un remplaçant digne de toi, je me trompe ? » dit-elle avec amusement. « Si je ne chante pas, c’est perdu d’avance. » soupira-t-elle.

Elle haussa ensuite les épaules, et poursuivit : « Je ne suis pas seulement mélancolique. Je suis également furieuse, et je ne comprends pas. Tu sais, j’ai discuté avec celle que Finn… Non attends, je vais tout te raconter : Finn fantasmait sur une autre fille. Une superbe fille, en vérité. Une blonde absolument parfaite, une ancienne mannequin. Et je ne suis pas stupide, alors je m’en suis rendue compte, donc j’ai dit à cette fille de ne plus s’approcher de Finn, parce qu’il est… était mon petit ami. Mais voilà, ils se sont revus ! Et lorsque Finn m’a annoncé que, non seulement il avait couché avec Santana l’an dernier alors qu’il m’avait soutenu le contraire, mais qu’en plus il avait embrassé cette fille… tu sais ce qu’il m’a dit, alors que nous nous disputions ? Et tu sais ce qu’elle m’a dit, elle aussi ? Ils m’ont dit la même chose : que je méritais ce qui m’arrivait, parce que je n’ai pas su faire confiance à un garçon qui, au final, en a embrassé une autre. Et je suis quand même fautive. » Elle serra les poings, luttant contre la colère, puis les relâcha finalement. Comme toujours, un flot ininterrompu de paroles lui échappait, et elle semblait incapable de s'arrêter de parler, même pour respirer. « Finn m’a dit que de toute évidence, nous n’étions pas faits l’un pour l’autre. Je crois qu’il avait raison. J’ai toujours su que mon destin était de devenir une grande star. Lima n’est pas faite pour les gens comme toi et moi. Si j’étais restée avec Finn, j’aurais peut-être fini par mettre mon rêve de côté, et cela aurait été une belle erreur. » conclut-elle avec un mélange de tristesse et de résignation dans la voix. « J’ai discuté avec Miss Pillsbury, et j’ai trouvé une école parfaite. Connais-tu la Tish School of Arts ? » demanda-t-elle finalement.
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MessageSujet: Re: 08. Anyway the wind blows doesn't really matter to me   08. Anyway the wind blows doesn't really matter to me EmptyVen 7 Oct - 1:56

Il acquiesça sans rien ajouter de plus lorsqu'elle avoua préférer économiser sa voix pour les nationals, sage décision qu'il n'aurait pas contesté. La suite de ses propos l'indigna en revanche, bien qu'il ne s'étonna plus vraiment de la bassesse dont pouvaient faire preuve les camarades de Rachel lorsqu'il s'agissait de piétiner ses rêves. Du peu qu'il les avait vu à l’œuvre, Jesse avait tout de suite identifié le problème de cette chorale. Ambiance familiale ? Peut être. Complicité ? Oh oui sans doute, surtout lorsqu'il s'agissait de cracher sur leur meilleur élément. Elle était le cœur de cette chorale et pourtant, ils ne l'avaient que toujours considérée comme une pestiférée, sachant toujours là ou fixer la limite qui puisse éternellement leur permettre d'utiliser son talent. L'allégeance de Rachel envers les New Direction, était pourtant pure, il suffisait de l'écouter parler pour se rendre compte qu'elle les aimait tous réellement. Ses discours, lorsqu'ils semblaient prétentieux, n'étaient chez elle qu'une forme de logique et de réalisme. Rachel ne jouait jamais l'hypocrite carte de la modestie, jugeant très certainement cela comme un manque de sincérité. Ainsi, le chanteur fut touché lorsqu'elle commenta positivement sa prestation. La vérité était en revanche claire est très nette. Si elle ne chantait pas aux nationals, les New Direction perdaient toutes leurs chances et une nouvelle fois il ne s'agissait pas de prétention mais d'évidence. Le choix demeurait le même. Accepter de céder sa part de gloire au profit d'une victoire réelle, ou vouloir à toute fin exhiber toutes les voix de la chorale pour donner en réalité une idée de profonde désorganisation et perdre lamentablement. La technique des vocal adrenaline pouvait bien entendu être moralement critiquable, mais aucun d'eux ne doutaient de son efficacité. Des auditions étaient organisées pour trouver le meilleur chanteur, s'ensuivaient des heures de travail, rythmées par la compétition, la décision était prise ensuite et plus personne ne la remettait en cause après ça, préférant se concentrer sur un seul et même objectif, en équipe. La victoire. Une fois atteinte, la joie de faire partie de la meilleure équipe éclipsait le reste avec une facilité déconcertante, et personne de ce fait, n'aurait ne serait-ce que songé à ce que les choses se soient passées autrement. Jesse avait cependant toujours été persuadé qu'une fille ambitieuse et volontaire comme Rachel aurait pu trouver sa place dans une chorale telle que Vocal Adren aline, qui n'aurait jamais remis en cause son talent, mais là n'était plus la question désormais.

« Une certaine Sunshine, tu la connais, même si elle ne t'aime pas beaucoup. » Il s'autorisa un rire en repensant à ce qu'on lui avait raconté à ce sujet. « Je ne préfère pas m'en occuper, ce que je sais de leur méthodes de travail, me suffit, le fait qu'ils se focalisent énormément sur la danse et la synchronisation de leur danseurs donne le côté impressionnant de la chose, ça plaît au public. » Plus que de voir Finn bouger, mais le commentaire resta au fond de sa gorge. « Si tu ne chantes pas, vous n'avez aucune chance. Parfois je ne comprends pas ta chorale, Vocal Adrenaline se serait damné pour t'avoir comme soliste cette année. » Il esquissa un sourire rassurant, et soupira, fronçant les sourcils à l'évocation de Finn tandis que Rachel, elle, se lançait dans un monologue explicatif psychotique qui la caractérisait si bien. Il la laissa parler sans l'interrompre, bien que Finn, n'ait jamais été son sujet de conversation fétiche. La stupidité de ce type était telle, qu'il s'étonnait que Rachel continue d’être aveugle à ce point. « Rachel. Finn n'a eu de cesse que de balancer entre d'autres filles et toi. Avant que toi et moi on sorte ensemble, tu m'as même dit qu'il t'avait rejetée. Quand on a commencé à sortir ensemble cette fois il a subitement réalisé qu'il voulait être avec toi. Il ne sait pas ce qu'il veut, que tu doutes de lui est une réaction, humaine, logique et normale. » Ce qui l'était sans doute moins, c'était bien qu'il ne sache se satisfaire d'elle. Mais la vérité était là, et même Finn l'avait finalement intégré. Ils n'étaient pas faits l'un pour l'autre, et si Jesse comprenait l'acharnement de Rachel, il ne pouvait qu'attendre qu'elle réalise par elle même. Rachel était lucide, mais amoureuse. « Toi faisant le ménage et le dîner pour ton garagiste de mari, payée une misère pour donner des cours de chant à des gosses dans une chorale en songeant que tu aurais pu réaliser ton rêve à la place. C'est exactement ce que fait Will Schuester tu me diras. Je vise un peu plus haut pour toi cependant. » Il laissa un sourire se former au coin de ses lèvres, la boutade étant destinée à lui rendre le sourire qu'il aimait observer sur ses traits. Rachel changea de sujet et aborda une école dont Jesse avait manifestement entendu parler. « De nom, de réputation aussi, tu comptes t'y inscrire ? » Il l'interrogea du regard, avant d'ajouter. « Je pense que c'est une bonne idée, mieux encore, ce qu'il te faut. »
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MessageSujet: Re: 08. Anyway the wind blows doesn't really matter to me   08. Anyway the wind blows doesn't really matter to me EmptyLun 24 Oct - 21:04

Ce que Rachel trouvait vraiment bien, lorsqu’elle discutait avec Jesse, et elle l’avait déjà remarqué à l’époque où ils étaient sortis ensembles, c’est qu’il la comprenait mieux que personne. Il était le seul à ne pas la voir comme une fille égoïste et egocentrique. Il avait les mêmes gouts qu’elle, les mêmes ambitions, et son caractère était si similaire à celui de Rachel, qu’ils étaient souvent sur la même longueur d’onde. Ils se comprenaient, se complétaient. Et sur le plan musical, l’entente dépassait tout ce que Rachel avait connu jusqu’à présent. Certes, sa voix se mariait également très bien avec Finn, mais celui-ci n’avait pas subi le même entrainement que Jesse, qui était un chanteur accompli. Finn était doué, mais Jesse visait la perfection, tout comme Rachel. De fait, les performances de Jesse étaient, pour autant que Rachel puisse en juger en toute objectivité, bien meilleures que celle de Finn. Parce qu’elle trouvait que Jesse était aussi talentueux qu’elle, le fait qu’il estime les chances des New Direction de remporter la victoire équivalente à zéro lui fit plaisir. Rachel aimait qu’on la complimente, et cela lui faisait toujours plaisir, mais lorsqu’il s’agissait de chant, elle se savait nettement supérieur aux autres, alors lorsqu’on lui disait qu’elle était doué, cela ne faisait que la conforter dans ce qu’elle savait déjà. Mais quand quelqu’un d’aussi doué qu’elle lui faisait le même genre de compliment, elle avait l’impression d’être encore meilleure que d’ordinaire. Elle laissa un fin sourire fleurir sur ses lèvres, et se redressa légèrement. C’était très agréable à entendre, et cela lui fit chaud au cœur.
La conversation revint néanmoins sur Finn, mais les paroles de Jesse sonnaient justes dans l’esprit de Rachel. Il cherchait à la rassurer du mieux qu’il pouvait, et lorsque la jeune fille prit le temps de réfléchir à ce qu’il lui disait, elle dut admettre qu’il avait raison. Il y avait eu Quinn, puis Rachel, un petit écart avec Santana, puis à nouveau Rachel et finalement Ecaterina. Face à cet état de fait, la juive ne put qu’approuver. Certes, elle aimait Finn de tout son cœur, mais le jeune homme ne savait apparemment pas ce qu’il voulait. Ce n’était, en soi, pas très grave, mais outre le fait que cela avait fait souffrir Rachel, c’était aussi une preuve qu’ils n’étaient de toute évidence pas fait pour être ensemble. Si Finn ne savait pas trop ce qu’il voulait, Rachel quand à elle avait une idée bien précise de ce qu’elle voulait faire de sa vie. Elle voulait être une star, ni plus ni moins, elle était prête à tous les sacrifices pour cela. Cela lui faisait mal de l’admettre, et il lui faudrait un moment avant de s’habituer à l’idée que son premier amour, pour qui elle s’était tant battu, n’était en fin de compte pas celui qu’il lui fallait.
Lorsque Jesse lui décrivit le portrait de ce qu’aurait pu être sa vie si elle s’était contenté de son amour pour Finn, abandonnant son rêve pour vivre avec l’amour de son adolescence, Rachel fronça le nez, révulsée à cette idée. Elle n’avait rien contre ceux qui, comme Mr Shuester, se contentait d’un petit poste de professeur de lycée, elle ne méprisait pas ces gens, mais Jesse avait raison, parfaitement raison même. Elle valait beaucoup mieux que cela. Elle se détendit, comme rassérénée. La boule au ventre qui lui tordait les entrailles depuis sa rupture avec Finn était toujours présente, mais elle se sentait un peu mieux, et elle s’étonna de voir à quel point la présence de Jesse, ses paroles et son attitude envers elle, avaient un effet bénéfique et apaisant sur elle. Elle ne savait pas à quoi cela était dû, mais elle avait la même impression lorsqu’elle rentrait chez elle, et qu’elle retrouvait un environnement familier. Elle se sentait bien, et même si elle en avait énormément voulu à Jesse pour ce qu’il lui avait fait subir, Rachel n’était pas si rancunière. Il avait passé presque une année à tout faire pour lui prouver qu’il regrettait. Maintenant, il essayait de la consoler, de la rassurer et de lui redonner l’envie de se battre. Et cela fonctionnait plutôt bien. Et lorsqu’il approuva son choix pour le futur, elle sentit qu’elle souriait franchement à présent.

« J’ai déjà déposé une demande pour y faire un stage, cet été. Cela me permettra de faire un premier repérage, et puis c’est à New-York ! J’en rêve depuis si longtemps que j’ai l’impression de n’avoir vécu que pour cela, toute ma vie. » Elle soupira. « Tu sais, c’est quand même étrange. Depuis que je suis avec Finn… je veux dire, quand j’étais avec Finn… » Ces mots lui firent froncer les sourcils, alors qu’elle se rendait compte qu’elle n’avait pas encore pris l’habitude de son statut de célibataire. « Je savais que je voulais être une star. » reprit-elle. « Mais je n’avais même pas pris la peine de me renseigner sur les écoles qui me permettrait d’en devenir une. C’était une erreur de ma part. Je me suis installée confortablement dans ma relation amoureuse, et j’ai mis de côté mon avenir. Je l’ai même mis en péril ! Maintenant que je suis seule, j’ai tout le temps pour m’y consacrer, et toute l’énergie surtout. Il m’aura fallu passer par une infidélité et une rupture pour me rendre compte de tout ce que j’ai failli perdre. Mais c’est terminé ! » affirma-t-elle en redressant les épaules. « Cette école est une véritable chance pour moi, et je vais tout faire pour y entrer. Je vais travailler, tous les jours, et dans un an, je m’installerais à New-York. »

Pour ponctuer ces paroles, elle hocha fermement la tête. Elle se tourna ensuite vers Jesse.

« Tu devrais t’y inscrire toi aussi, Jesse. Tu n’es pas à ta place dans cette école. Tu n’es pas fait pour être un simple assistant bibliothécaire. Tu as tellement de talent ! Ce serait dommage de le gâcher. » Elle lui sourit, convaincue.
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MessageSujet: Re: 08. Anyway the wind blows doesn't really matter to me   08. Anyway the wind blows doesn't really matter to me EmptyMer 26 Oct - 2:18

Jesse l'écouta attentivement, tout en ne pouvant s'empêcher d'afficher un sourire assez bienveillant. La voir un peu moins triste lui donnait au moins l'impression d'avoir fait en sorte que les choses aillent mieux aujourd'hui. Le chanteur n'avait jusque là pas toujours pu se targuer d'avoir fait le bien autour de lui et c'était assez naturellement qu'il en venait afficher sa réserve quant aux actes de Finn, se focalisant sur la situation de Rachel avec le plus d'objectivité possible , ce qui n'était pas toujours évident. Dans un certain sens cependant, et lorsqu'il parvenait à mettre son dégoût naturel pour Finn de côté, il pouvait comprendre. Le job d'assistant bibliothécaire était sans doute l'activité la plus dégradante qu'il ait eu à accepter jusque là, et pourtant il s'y pliait depuis déjà de bons mois. La raison pour laquelle il avait accepté et même postulé pour ce job était la même, qui avait poussé Rachel a envisager de mettre son rêve de côté. L'amour rend misérablement idiot, et pourtant, même Jesse St James n'avait pas su échapper à cette règle. Pour lui, il s'agissait d'elle. Partir à New York ou ailleurs maintenant l'aurait à coup sûr fait perdre la femme qu'il aimait à considérer comme son élue, ranger des ouvrages semblait à côté de cette idée une perspective tout à fait entraînante.

Le pardon que lui offrait la chanteuse en herbe, était considérable, et Jesse en était conscient. Après presque une année entière ou il avait passé son temps dans l'ombre à l'écouter chanter en déplorant une vie parallèlement médiocre et nullement à sa mesure, elle lui offrait dans un moment de faiblesse la chance qu'il était venu lui quémander. Il ne prononça mot, jusqu'à ce qu'elle ait terminé puis ouvrit de nouveau la bouche. « Ce genre de chose ne dure pas Rachel, je ne suis pas persuadé, et ce, sans mauvaise foi, aucune que Finn puisse réussir à long terme à t'écarter de tes rêves. Force est d'admettre, que tu aurais fini par t’intéresser à la question. » Il haussa les épaule avec naturel avant de ressentir subitement un profond dégoût à l'idée qu'il ait pu traverser Finn, de gagner New York pour accompagner Rachel. Ce garçon n'était certes pas vraiment intelligent et loin de savoir si il préférait les blondes ou les brunes, mais dans certains cas, il avait le don de gérer la situation comme un maître, pour se montrer affreusement romantique. A chaque fois que Jesse pensait à lui, ses muscles se crispaient légèrement. Jamais au grand jamais de toute son existence, il ne s'était senti menacé par un être inférieur, et voilà que la chose lui arrivait avec un homme dont le quotient intellectuel frisait le zéro pointé, et dont le niveau vocal et artistique n'aurait su relever qu'un tant soit peu la nullité. Jesse prit une inspiration et offrit un sourire qui a défaut de calmer sa haine, détendit sa mâchoire. « Il a donc préféré courir après après la superbe blonde que de t'accompagner à New York ? On sait tous qu'il ne fera pas une grande carrière, mais je pensais que c'était un avantage manifeste pour votre couple que de pouvoir compter sur le fait qu'il n'ait pas grand chose à plaquer pour rester près de toi. » Sa dernière phrase sonna étonnamment acide, et ce bien malgré lui. Il aurait pu être dans cette école à l'heure actuelle, son dossier était excellent et ses exploits au sein de Vocal Adrenaline d'un certain prestige, mais Jesse St James s'enterrait à Lima pour une fille dont le petit copain actuel ne comprendraient pas la notion même de sacrifice. Que Rachel abandonne ses rêves pour une telle personne, sembla soudainement révoltant. « Cela dit, tu devrais, t'estimer heureuse, voilà qui te lave de toute culpabilité quant à ta réalisation professionnelle. On ne fait des sacrifices que pour ceux qui sont capable d'en faire eux aussi. »

Jesse marqua une pause, haussant les épaules, se calmant à l'évocation de l'école et de son talent. Bien entendu il savait tout ça, ne remarquait-elle pas, qu'il avait abandonné tout cela pour elle? Le Jesse St James qu'elle avait toujours connu n'aurait jamais accepté un tel Job, c'était une évidence qu'elle se refusait pour l'instant à noter. Il soupira et s'autorisa un sourire triste. « Je sais tout ça. » déclara-il, se demandant si aborder un tel sujet n'allait pas simplement remettre en cause le pardon de Rachel. « Mais il y a d'autres choses que je ne veux pas gâcher ici, des choses que j'ai foutu en l'air, par soucis de popularité et de victoire, des choses qui auraient peut être valu le coup si la performance n'avait pas déjà été réalisée, mais qui n'ont fait que me faire perdre quelque chose de plus important encore. J'ai besoin de faire en sorte de réparer ce que j'ai fait avant de songer égoïstement à tout ça. » Il pose ses yeux dans les siens, hésitant à éclaircir le fond de sa pensée. « Je déteste ce job. Tu ne devrais pas avoir de grandes difficultés à deviner par toi même ce qui me pousse à rester ici. » Il laissa échapper un rire, puis soupira. La regarder lui faisait énormément de mal. Ce n'était absolument pas le moment de flancher. « Tu as eu le temps de déjeuner ? » tenta-il.
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MessageSujet: Re: 08. Anyway the wind blows doesn't really matter to me   08. Anyway the wind blows doesn't really matter to me EmptyJeu 27 Oct - 3:22

Oui, après la terrible dispute qui avait eu lieu entre Finn et elle, Rachel avait enfin pris conscience de tout ce qu’elle avait failli gâcher. Non pas qu’elle éprouve un quelconque regret d’être sorti avec Finn, loin de là. Après tout, il était son premier amour, et elle s’était battue pour l’avoir, se mettant Quinn Fabray, alors Reine du lycée, à dos. Elle avait tout fait pour qu’il la remarque, elle s’était mise en avant encore plus que d’habitude, elle l’avait harcelé pour qu’il rejoigne la chorale, elle avait chanté avec lui de nombreuses fois, elle l’avait détourné de sa copine en lui balançant des secrets qui n’auraient pas dû être dévoilés par personne d’autre que Quinn en personne. Elle lui avait pardonné de ne pas avoir voulu d’elle, avant de finalement se dire qu’il voulait être avec elle, au moment où elle-même sortait avec Jesse. Elle lui pardonnait son manque d’implication pour la chorale, elle lui pardonnait de ne pas être aussi cultivée qu’elle, et de ne pas avoir les mêmes centres d’intérêts qu’elle. Elle lui pardonnait de ne pas toujours prendre sa défense, lorsque leurs camarades des New Directions se moquaient d’elle. Oui, elle lui avait tant pardonné, et elle aurait pu lui pardonner encore plus. Il lui avait avoué sans détour s’être laissé aller avec Ecaterina, et s’il s’était contenté de lui demander pardon, sans l’accabler de reproches, elle lui aurait à nouveau pardonné. Parce qu’il était son premier amour, et qu’on pardonnait tout à son premier amour. Seulement voilà, il s’était montré si injuste, si méchant envers elle, leur dispute avait été si violente que cela n’avait laissé aucune place au pardon. Et après tout, c’est lui qui avait rompu, lui balançant en pleine figure qu’il ne serait pas disposé à aller au bal avec elle… Quel terrible souvenir. Cela brisait le cœur de Rachel. Mais si elle prenait le temps d’y réfléchir posément, elle savait qu’elle avait mis trop de temps et d’énergie dans cette relation, et que même si elle avait été heureuse avec Finn, elle s’était aveuglée elle-même en ne se consacrant qu’à son couple, et non plus à sa future carrière, comme elle l’avait toujours fait pendant des années en enchainant les cours de chants, de danse et de musique. Si elle était restée avec Finn, il y a de fortes chances qu’elle se soit retrouvée en plein milieu de l’année de sa Terminale sans savoir quoi faire : rester avec Finn ou partir à New-York. Aujourd’hui, elle était bien incapable de savoir ce qu’elle aurait décidé, de son amour pour le garçon et de son amour pour la chanson. Même si cela lui faisait de la peine de l’admettre, cette rupture était une chose bénéfique, en fin de compte. Autrement, elle ne se serait pas focalisée sur l’avenir comme elle l’avait fait depuis sa séparation d’avec Finn. Elle n’aurait jamais demandé à voir Miss Pillsbury pour discuter de ses études, et elle n’aurait jamais fait une demande de stage d’été à la Tish School. Mais depuis cette terrible journée, elle s’était concentrée avec tant de force sur cette idée que rien d’autre n’avait prévalu, et elle s’en félicitait à présent.

Lorsqu’elle voulut exprimer à Jesse son opinion concernant sa pseudo carrière en tant qu’assistant bibliothécaire, le jeune homme lui confirma qu’il pensait la même chose, tout en ajoutant qu’en gros, il faisait cela pour réparer ses erreurs du passé. Par erreur, Rachel ne mit pas longtemps à comprendre qu’il faisait allusion à ce qui s’était déroulé entre eux. Jesse regrettait, et de l’avis de Rachel, il avait bien raison. Même s’ils partageaient leur envie de victoire, même s’ils étaient tous les deux prêts à tout pour réussir, le fait que cela ait à ce point empiété sur leur relation, à l’époque, et le fait que cela ait poussé Jesse à agir comme il l’avait fait n’était pas très glorieux. Mais Jesse le savait pertinemment, et il s’efforçait de faire amende honorable. Elle savait qu’il parlait d’elle, et elle le soupçonnait de nourrir à son égard des sentiments plus forts qu’une simple amitié et de simples regrets. Cela la fit légèrement rougir, parce qu’elle était consciente que si elle n’avait pas tenue à Jesse, ne serait-ce qu’à peine, elle n’aurait jamais autant souffert de la façon dont il l’avait traité. Il lui souffla qu’elle savait déjà pourquoi il s’obstinait à faire un job qui était dégradant, pour quelqu’un de son talent, et elle ne répondit pas. Si rester à Lima et abandonner son projet de carrière était, pour Rachel, une hérésie, il en allait de même pour Jesse, qui avait, selon la jeune juive, le même destin qu’elle. Il était né pour briller, pour être sur le devant de la scène. Il était fait pour donner le meilleur de lui-même en chantant, et pas en rangeant des livres. Comme elle, il avait un grand avenir devant lui. Rachel savait qu’elle avait failli perdre cette glorieuse destinée par amour pour Finn, et elle savait maintenant que Jesse mettait sa propre destinée en péril, pour elle.

Pour elle. Elle se mordit la lèvre, et bien que refusant d’y songer, elle ne put s’empêcher de se demander ce que Finn aurait été prêt à faire pour elle, et même, ce qu’il avait fait pour elle, quand ils sortaient ensemble. La réponse était : pas grand-chose. C’était un peu triste de constater que Rachel avait placé tous ses espoirs dans un garçon qui non seulement l’avait trompé, mais en plus lui avait balancé des horreurs à la figure. Finn l’aimait, c’était certain, ou du moins, il l’avait aimé, mais… pas de la même façon que Jesse. Pas de cette façon si dramatique, qui leur était propre, à Rachel et à lui, et qui les rapprochait une fois encore. Les joues roses, elle inspira à fond mais ne dit rien. Qu’aurait-elle pu dire, de toutes façons. Jesse semblait sincère, à la fois quand il éprouvait des regrets, quand il lui présentait des excuses, et quand il sous-entendait qu’elle était importante pour lui. Elle ne pouvait pas réfléchir à quoi que ce soit de ce genre, pas encore. Non, même si elle l’avait voulu, elle ne pouvait penser aux garçons autrement que comme des spécimens du genre humain qu’elle côtoyait, rien de plus. Il était bien trop tôt pour les voir autrement, Jesse y compris.
Elle finit par lâcher un bref soupir, comme à regret, et choisit de ne pas réagir davantage aux propos de Jesse. S’efforçant de retrouver contenance et de chasser la rougeur de ses joues, elle hocha la tête, soulagée qu’il change de sujet.

« Non, pas encore. J’avoue ne plus trop avoir d’appétit, en ce moment, mais là… » Elle réfléchit un instant. « Oui, j’ai faim. J’ai très envie d’une salade épinards-tofu. C’est la semaine de la santé en ce moment. J’adore quand ils essaient de convaincre les élèves de manger sainement. C’est pratiquement mission impossible. Tout le monde sait que ce que les ados préfèrent, c’est le gras et le sucré. En même temps, si le slushy était remplacé par une boite de salade, ça n’aurait plus aucun intérêt pour les footballeurs. Je veux dire, tu peux jeter des feuilles de salades sur un choriste, l’effet ne sera pas le même. » lança-t-elle en se levant, et elle poursuivit, alors qu’ils quittaient tous les deux la scène et remontaient les rangées de siège pour se diriger vers la sortie de l’amphithéâtre. « Ce qui est dommage. Si tu savais le nombre de pull et de chemises que j’ai dû jeter parce qu’irrécupérables. Le sucre, passe encore, mais le pire, c’est le colorant. Je ne comprends pas comment on peut aimer ces trucs. C’est bourré de produits chimiques ! Le bleu, on se demande vraiment comment ils parviennent à l’obtenir. En fait, il vaut mieux ne pas le savoir. J’ai déjà dit au Principal Figgins qu’il devrait en interdire la vente dans l’enceinte de l’établissement, mais il m’a répondu que s’il faisait ça, il perdrait le budget pour les crayons que l’école fournit aux examens. Tu te rends compte ? » s’exclama-t-elle alors qu’ils poussaient les portes à battant et atterrissaient dans le couloir. « Je vais te dire une chose, Jesse, ce lycée ne me manquera pas. »

Elle terminait à peine cette phrase que deux gobelets se matérialisèrent devant leurs yeux, comme par enchantement –par là il fallait comprendre, tenus par deux footballeurs baraqués et au regard bovin- et Rachel sentit qu’on venait, encore une fois, de lui jeter un slushy à la figure. Le froid la fit hoqueter, car elle ne s’y attendait pas le moins du monde, et elle se figea, alors que des rires gras retentissaient et s’éloignaient. De la glace pilée lui coula dans le cou et dans les cheveux, et elle se frotta les yeux pour y voir plus clair. Elle s’aperçut alors que Jesse, qui se tenait tout près d’elle, avait reçu le second slushy. Couverte de sucre et de glace, le visage et le haut de son t-shirt teint en rouge, elle soupira.

« Oui, ce lycée ne me manquera vraiment pas. »
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MessageSujet: Re: 08. Anyway the wind blows doesn't really matter to me   08. Anyway the wind blows doesn't really matter to me EmptyJeu 27 Oct - 10:52

Rachel l'écouta sans l'interrompre elle non plus, et c'était probablement ce qui marchait le mieux dans leur relation, ils savaient s'écouter, prendre le temps de poser clairement ce qu'ils ressentaient, ainsi ils pouvaient discuter de tout et rien comme de choses sérieuses. Stupidement, il avait l'intime conviction, qu'il la connaissait mieux que Finn ne la connaîtrait jamais. Il la remercia intérieurement de ne pas renchérir sur la déclaration déguisée qu'il venait de lui faire. Elle n'était pas prête et même s'il la sentait réceptive à ce qu'il disait, il ne voulait pas la brusquer dans un moment évident de faiblesse. Foncièrement, Jesse n'était pas un garçon tellement égoïste, et si son envie de briller et d'attirer l'attention, éclipsait bien souvent cette qualité, ceux qui se risquaient à le connaître savaient qu'en dehors de ses compétitions, il était réellement quelqu'un de bien et d'attentif. Le chanteur aurait par ailleurs sincèrement aimé pouvoir montrer cette face de sa personnalité à la brune qui se tenait près de lui.

Il haussa un sourcil amusé lorsque le sujet de la nourriture saine fut abordé. Jesse n'était pas végétarien et il comprenait difficilement comment un être humain normalement constitué pouvait se passer de viande, et trouver allégeance près des épinards en branches accompagnées de feuilles de laitues. En temps que danseur ayant à supporter le poids de partenaires et a effectuer des chorégraphie complexes et éprouvantes, il s'imaginait bien mal d'ailleurs adopter une telle conduite alimentaire, certain de finir par s'évanouir par manque de protéines. Pour ce qui était du « cinq fruits et légumes par jour » il était diamétralement pour, mais il devait tout de même avouer que son quotidien de l'année passée avec Vocal Adrenaline avait été surtout accompagné de boissons énergétiques, dont la composition elle-même devait rester un mystère. « Le quotient intellectuel de ces élèves, n'est pas très relevé et rares sont d'ailleurs les footballeurs que je croise à la bibliothèque. Inutile de dire que pour la plupart d'entre eux, je doute sincèrement de leur faculté à entamer un ouvrage. A Carmel les choses sont vraiment différentes, faire partie de Vocal Adrenaline est une fierté et non pas une tare qui mérite des châtiments corporels de l'ordre du lancé de solutions chimiques sucrées. Tes pères auraient du songer grandement à t'inscrire dans ce lycée Rachel. »

Il quittèrent la scène tout en bavardant, décidément d'accord sur un bon nombres de points cruciaux. Parler avec Rachel faisait énormément de bien à Jesse, notamment parce qu'il pouvait se dire qu'il était possible d'avoir une conversation intéressante avec un habitant de cette ville, chose dont il avait douté jusqu'à ce qu'il fasse la connaissance de son alter égo féminin. Elle reprit, détaillant le composition du slushy avec un dégoût certain. Jesse lui même grimaça à l'idée d'une chemise tâchée de colorant bleu et l'écouta attentivement en ouvrant un battant de l’amphithéâtre. Il hocha la tête, convaincu, et à la fois choqué que le principal Figgins, autorise de telles dérivations psychologiques. Il leva les yeux au ciel. « Des sanctions devraient être prises contre ce genre de pratiques, que je trouve à la fois humiliantes et grégaires. Le talent est quelque chose qu'on doit encourager et non punir, tout du moins, c'est dans cette idée que j'ai été élevé... »

Alors qu'ils retrouvaient le couloir bondé d'élèves, les deux chanteurs furent interrompus par deux gobelets remplis de glace pilée. Jesse n'y prêta pas attention en premier lieu, se demandant le temps d'un quart de seconde, pourquoi Rachel plissait les yeux de cette manière, avant de finalement comprendre, lorsque le contenu du gobelet se retrouva sinistrement sur son visage. Des rires éclatèrent dans le couloir tandis que l'ex soliste de Vocal Adrenaline s'essuyait les yeux. Jamais de son vivant quelqu'un n'avait ne serait-ce qu'osé lui faire une chose pareille. Il inspira tentant de garder son calme et sa dignité. Lima était définitivement une ville de loosers décérébrés. Il attrapa instinctivement la main de Rachel qu'il entraîna vers la porte des toilettes. Il passe de l'eau sur son propre visage assez brièvement avant d'humidifier un bout de papier pour nettoyer le sucre sur le celui de Rachel. Il soupira tout en continuant d'essuyer les résidus de glace avec une douceur toute particulière. « C'était une chemise de créateur. Elle m'a coûté une fortune. » Il tenta de dédramatiser la situation par un rictus, mais il n'était pas difficile de s'apercevoir qu'il était profondément humilié. Voilà que lui, Jesse St James, vainqueur d'une compétition nationale de chorale, se faisait traiter comme un vulgaire insecte, quotidien qu'on faisait d'ailleurs subir à celle qu'il aimait depuis déjà plusieurs années. Il sentait son sang bouillonner dans ses veines alors qu'il ne montrait aucun signe d'agacement tout en essuyant la peau de Rachel. Il jeta le papier et pris une inspiration. « En temps qu'assistant bibliothécaire, je ne peux pas me permettre de m'adonner à de tels actes mais crois moi que si je ne risquais pas mon job, je me serais fait un plaisir de retourner cette chose infâme à son expéditeur et ce dans un geste naturellement plus gracieux » Ils sortirent des toilettes et Jesse se posta devant Rachel, retirant un éclat de glace rouge qui obstruait sa chevelure tout en prenant son bras pour appuyer ses paroles. « Crois moi, quand tu seras enfin une star, la seule chose qu'on osera te lancer au visage ce seront des paillettes et compliments encensés sur tes prestations parfaites. » Il afficha une mine convaincue avant d'offrir au reste du lycée un regard nettement plus supérieur. « Je dois parler à Figgins, et changer de chemise. On peut se retrouver ensuite pour déjeuner ? » Il fit volte face et rejoignit le bureau du principal, laissant cette fois libre cours à sa colère.
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