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 01. Run from me and I'll chase after you, chase after me and I'll run from you

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MessageSujet: 01. Run from me and I'll chase after you, chase after me and I'll run from you   01. Run from me and I'll chase after you, chase after me and I'll run from you EmptySam 24 Déc - 20:59

S'il y avait bien une chose que Samuel aurait aimer faire, cela aurait peut-être de de dormir dans son lit ; au lieu de remplir des papiers dont il se moquait pleinement. C'était Figgins qui lui avait ordonné de faire cela, après qu'il l'est trouvé en train d'errer dans les couloirs. Bien entendu, le jeune homme n'était pas en train d'errer vraiment dans les couloirs, il cherchait son ami Timothy et essayer de savoir ou est-ce que pouvait se trouver Madeleine. Celle-ci semblait l'éviter et il était loin d'apprécier ce là. Alors, quand Figgins était venu, enthousiasme à l'idée d'avoir à donné du travail, il s'était que pour une fois, il aurait mieux fait de rester dans son studio, à dormir dans son lit. A choisir entre travailler ou dormir, il n'y avait pas plusieurs choix possibles, Sam préféré largement dormir. De nature fainéante, il adorait passer son temps à ne rien faire ou alors à faire des bêtises avec son meilleur ami. C'était d'ailleurs, un de ses passe-temps préféré. La seule chose qui animer ses journées de surveillants, c'était quand Tim trouvait quelque chose de complètement stupide à faire, ou alors quand il croisait Madeleine et qu'il se mettait à la charmer – ce qui était sans grand succès à son plus grand dame. On aurait pu penser qu'étant donné qu'il était surveillant, il se devait d'être proche de ses élèves et de leur montrer le bon exemple. Seulement à ses yeux, ce n'était pas ça. Il ne lui serait jamais venue à l'idée, d'aller réconforter un élève qui avait du chagrin, ou bien de calmer deux élèves en train de se battre. Non. Lui c'était un peu le contraire. Quand deux lycéens se battaient, il préférait les encouragés – enfin, quand il n'y avait pas Figgins dans les parages. De plus, il ne se préoccupait pas des états d'âmes des élèves, il se moquait de cela. Heureusement pour le moment, aucun élève n'était venue le voir pour lui demander tel ou tel conseil, ou pour qu'il l'aide à faire cela. Si ça avait été le cas, alors il y aurait eu de fortes chances, pour que Samuel l'envoie sur les roses aussitôt. Il était comme ça. C'était son caractère ; et même s'il faisait ce travail, ça n'allait rien y changer.

Tout en remplissant des papiers qui n'avaient pas l'air d'avoir grande importance, le jeune homme se souvint de la première fois qu'il avait travailler en tant que surveillant et de la réaction qu'avait eu Figgins quand il lui avait demandé. Cela le faisait rire. La première fois qu'il avait travaillé ici, il n'avait qu'une idée en tête, qui n'était pas celle de travailler, mais plutôt de savoir la réaction de la surveillante qu'il convoité. Il n'avait pas quitté son ami de toute la journée, manquant ainsi toutes les responsabilités qu'ils devaient prendre. Pas grave. Il avait quand même comprit qu'ici, s'il décidait de manquer un jour, alors le principal n'allait pas s'en apercevoir. Quelquefois, il se demandait même pourquoi est-ce que Figgins était aussi stupide ; pourquoi est-ce qu'il croyait des excuses beaucoup plus absurdes les une que les autres. Au moins, c'était drôle. C'est ça qui était pas mal. Après, avoir écrit le dernier nom d'un élève, Samuel sortit de ses pensées pour regarder l'heure à la pendule. C'était parfait, c'était l'heure de la récré. Non, pas qu'il attendait cette heure, pour aller s'amuser comme un enfant, comme on pourrez sûrement le croire ; mais, plus parce qu'il pouvait enfin terminer la tâche contrariante qu'il était en train de faire. Se levant de sa chaise, il prit son briquet qui était sur la table ainsi que sa veste, et sortit de la pièce, en laissant tout les papiers sur la table. Il n'était pas du genre à ranger, et se douter que quelqu'un allait passer derrière lui pour ranger. De plus, Figgins ne lui avait pas demandé de lui rapporter quand il aurait terminé, alors il ne le faisait pas ; même si certes, ça pouvait être logique, mais il ne travaillait pas non plus en tant que secrétaire ou dans une entreprise ; alors il ne devait rien. Les deux mains dans les poches de sa veste, il marcha directement vers le parking ; sans même prendre le temps de séduire une cheerios qui était seule dans son coin, comme il pouvait quelquefois le faire.

Une fois sur le parking, il sortit son paquet de cigarette ainsi que son briquet, pour pouvoir fumer. C'était un des rares moments d'évasion, qu'il pouvait un peu avoir. Et ça malgré le temps qui n'était pas au beau fixe. La cigarette à la bouche, son regard parcourut le parking, à la recherche d'une éventuelle personne. Ne voyant personne, il ne se demanda même pas comment se faisait-il que certaines personnes ne soient pas elles aussi sur le parking. Après, avoir aspiré une bouffé de sa cigarette, il la prit à la main, avant de regarder son briquet. Néanmoins, Samuel abandonna vite cette activité, quand il décida de retourner dans les couloirs du lycée. Jetant sa cigarette à terre, l'écrasant d'une brève écrasement de chaussure, il se retourna pour rentrer à l'intérieur. Comme-ci c'était le coup du destin, ou bien alors de quelque chose d’absolument non prémédité, il se cogna contre quelqu'un. Quelques injures suivirent cette collision. Le jeune homme releva la tête pour voir qui était la personne dans lequel il venait de se prendre. Un sourire vint se dessiner sur son visage, quand il vit que ce n'était autre que Madeleine Wild. Quelle étrange coïncidence, alors que quelques heures auparavant, il se demandait où est-ce qu'elle était. « Tiens tiens Madeleine » Ses yeux se posèrent sur la jeune femme, qui ne semblait pas avoir subit le moindre choc, fort heureusement. Samuel était content de la voir, il avait l'impression que celle-ci essayer de l'éviter depuis pas mal de temps déjà, et il avait eu mal à savoir la cause. Encore, aujourd'hui, il se demandait pourquoi. A cet instant précis, il aurait pu s'excuser comme un gentleman, mais ce n'était absolument pas son genre et ça même devant une femme qui lui plaisait totalement. « Quelle étrange coïncidence que l'on se soit rentrés dedans tu trouves pas ? »Ça pour en être une, ça en était une. Toujours face à elle, le jeune homme la regarde de la tête au pieds, avant de regarder les cheveux de la surveillante. N'était-elle pas blonde avant ? Il lui semblait que si. Bizarrement, maintenant elle était rousse. Il ne l'avait pas encore vu, du moins, il n'y avait pas prêter grande attention, mais à présent si. Ça ne changeait rien. Il la trouvait toujours aussi sublime. Les cheveux roux lui allaient presque mieux que les cheveux blonds, il trouvait qu'elle était encore plus belle, encore éclatante. « Tu as changé de couleur de cheveux ? Ça te va à ravir. Tu es splendide. » C'était vrai. Cette phrase, il aurait put la sortir en soirée ou autre, sauf que là ce n'était pas le cas. Sam séduisait ouvertement Madeleine, il scrutait chaque signe de la jeune femme qui pourrait la trahir du fait qu'elle appréciait cela ; sauf que ce n'était pas trop son domaine. Il n'était pas psy et encore moins quelqu'un qui arrivait à décrypter les sentiments d'une autre personne, rien qu'en lisant dans le regard. Pourtant, il la regardait dans les yeux, du moins, il essayait. Une main dans sa poche, il adressa ce sourire qu'il avait presque tout le temps. Un sourire qui ne disait pas qu'il était heureux, mais qui pouvait peut-être dire qu'il se sentait supérieur et qu'il était peut-être fière de ce qu'il faisait ou disait.


Dernière édition par Samuel Youngblood le Mer 15 Fév - 18:13, édité 9 fois
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MessageSujet: Re: 01. Run from me and I'll chase after you, chase after me and I'll run from you   01. Run from me and I'll chase after you, chase after me and I'll run from you EmptyDim 25 Déc - 0:35

Terrée dans le fond de la bibliothèque du lycée, Madeleine tapait doucement sur le clavier du vieil ordinateur les références d’un charriot de livre que la documentaliste lui avait confié. Elle n’aurait pas dû se trouver là en réalité, mais après avoir croisé le principal en arrivant, la surveillante avait savamment veillé à modifier son emploi du temps. Figgins lui avait tout raconté de son entrevue avec Samuel Youngblood et des papiers administratifs qu’il lui avait confié. La jeune femme avait alors largement souri pour mieux fuir l’ennemi. Elle n’était absolument pas prête à croiser le chasseur de jupe officiel de McKinley. Elle ne l’avait pas revu depuis... En fait elle ne l’avait pas revu depuis qu’elle s’était teint les cheveux en roux. Leurs services étaient rarement les mêmes en ce moment, et elle passait le plus clair de son temps enfermée dans le bureau des surveillants pendant qu’il préférait déambuler dans les couloirs avec son acolyte. Passant négligemment la main dans ses cheveux la jeune femme enroula une mèche autour de ses doigts fins en regardant distraitement leur teinte flamboyante. Anna s’était moquée d’elle quand elle avait entendu la véritable raison pour ce changement aussi radical qu’imprévu. Elle-même n’était pas sûre de savoir pourquoi elle l’avait fait. Après tout ce n’était pas la première fois qu’il draguait une Cheerio. Si elle avait dû adopter la même teinte de cheveux que toutes les filles qu’il abordait avec son éternel sourire charmeur, elle aurait vite choisi l’option perruque pour en changer à volonté. Mais cette fois-ci plus que les autres fois elle avait senti qu’elle était moins importante. Elle était invisible quand il parlait à cette fille dont elle ne connaissait même pas le nom et son amour propre avait été profondément blessé. Jusqu’alors elle s’était amusée du petit manège de ce croqueur de diamant. Lorsqu’il la croisait avec Timothy son attitude changeait du tout au tout, il semblait faire davantage attention à la manière dont il parlait, à la façon dont il se tenait, bref, il essayait de la charmer à grand renfort de compliments et de sourires qui en aurait fait fondre plus d’une. Oui mais voilà, Madeleine n’était pas du genre à tomber pour ce genre de flirt. Sa dernière relation sérieuse commençait à remonter, et elle avait été aussi intense que désastreuse. Au moment même où elle avait fini par accorder sa confiance à l’ancien professeur de chimie du lycée, celui-ci s’en était retourné en Europe pour tenter encore et encore de percer dans le milieu de la recherche. Elle l’avait détesté. Elle l’avait presque haï et avait obstinément refusé de verser la moindre larme. Après s’être cherchés pendant de longues semaines, la jeune femme avait accepté de ne plus voir d’autre homme que lui et de se plier à son rythme de rendez-vous et autres rituels de couple auxquels elle n’était pas habituée. Tout ça pour finir abandonnée. Après lui elle avait entretenu de vagues relations avec quelques garçons de l’Ohio State, sans grand succès niveau sentiment, mais largement suffisants pour passer le temps de manière plaisante. Sans aller jusqu’à se dire fille facile, Mad n’était pas du genre à tourner autour du pot et à se faire désirer. Mais les choses étaient différentes avec Samuel. Les règles n’étaient pas les mêmes.

Après que la sonnerie avait retenti la surveillante s’étira de tout son long sur sa chaise pour détendre ses muscles endoloris par la même position assise et immobile. Jetant un rapide coup d’œil à sa montre elle voulu envoyer un message à Lexie pour s’assurer que leur rendez-vous du soir dans le parc tenait toujours. Elle avait besoin de filmer quelques séquences pour son projet de fin d’année et la rouquine avait généreusement accepté de jouer les cobayes. Mais après avoir tâté toutes ses poches et s’être mise à quatre pattes sous la table sous les regards étonnés et rieurs des quelques lycéens venus emprunter des livres, elle n’avait pas de téléphone. Rampant hors de sous la table pour se redresser, elle tapa ses genoux pour en ôter de la poussière imaginaire et vérifier qu’elle n’avait pas fait de trou dans la paire de collants empruntés plus ou moins en douce à Anna. Il était impossible qu’elle soit partie sans... Elle avait appris à vivre vingt-quatre heures sur vingt-quatre avec ce morceau de plastique, la seule explication logique était qu’elle l’avait laissé dans le coffre de son scooter où il avait dû glisser quand elle y avait fourré son sac le matin. Enfilant sa veste en cuir noir elle tourna les talons pour filer sur le parking récupérer l’appareil. Sur le chemin de la sortie elle prit garde à ne pas croiser ses collègues préférés, gardant un profil bas derrière un groupe de sportifs démesurément grands. Jusqu’à présent la mission était menée à bien, elle avait réussi à s’extraire de la masse des lycéens en pause sans se faire repérer par Figgins et allait pouvoir envoyer son message avant que Lexie ne rentre à nouveau en cours. Enfin... si elle ne se trompait pas sur son emploi du temps. D’un pas décidé elle ignora toutes les remarques qui pouvaient vaguement lui être adressées pour se planter devant son scooter rose vif qui se détachait nettement sur le parking perdu au milieu des voitures noires ou grises des plus banales. Le moins qu’on puisse dire c’était que Madeleine aimait se faire remarquer. Elle ne fait même plus d’effort pour attirer l’attention, sa manière d’être était si exubérante qu’elle ne laissait jamais personne de marbre. Partant à l’assaut du petit coffre, la nouvelle rousse ne mit pas longtemps à trouver l’objet de son désir. Pianotant rapidement son message en claquant le siège d’un coude expert, elle marchait en se concentrant sur son écran, ignorant à présent son environnement. Elle ne fut tirée de ses pensées qu’en heurtant de plein fouet une autre personne dans le parking. « Oh je suis désolée je... » La jeune femme stoppa net ses excuses en relevant le nez pour tomber sur le seul être vivant de ce lycée qu’elle évitait comme la peste. « Samuel... » Ramassant le téléphone qui était tombé sur le sol dans l’altercation, elle en profita pour reculer d’un pas et ne pas avoir à être aussi collée à lui. De toute évidence il ne lui était pas venu à l’esprit de l’excuser, et elle n’allait très certainement pas le faire à sa place. Il était sûrement trop occupé à mater les fesses des Cheerios pour regarder devant lui. Lui rendant son sourire radieux, la surveillante pencha la tête sur le côté en plissant légèrement les yeux à sa remarque. « Ça pour une coïncidence... Je me demandais où tu étais passé ce matin, je ne t’ai pas vu du tout. » Bien sûr qu’elle ne l’avait pas vu, elle avait tout fait pour l’éviter et maintenant ses efforts étaient ruinés à cause de son maudit téléphone. Elle aurait mieux fait d’envoyer un mail et de laisser ce truc mourir dans son coffre.· Pour qui est-ce qu’il la prenait ? Une de ses vieilles riches qu’il pouvait ajouter à son tableau de chasse à coup de coïncidence et de tu es splendide ? Bien sûr qu’elle était splendide ! Elle était toujours jolie. Et s’il avait été incapable de le remarquer plus tôt et bien tant pis pour lui. La jeune femme sentait le sang battre dans ses tempes à mesure que la colère montait en elle. Finalement il avait un vrai penchant pour les rousses... Et il fallait qu’elle arbore la même couleur de cheveux que cette gamine pour qu’il la remarque... « Oh ? Tu as remarqué ? Comme c’est gentil de ta part. J’espère que tu ne vas pas me confondre avec ta copine dans les couloirs maintenant. Oh mais je suis bête. Elle porte un uniforme de Cheerios et pas moi. » Continuant à sourire de manière imperturbable, le ton de sa voix trahissait l’ironie de ses paroles mais elle avait réussi à garder son sang froid. Il était hors de question qu’elle craque et s’énerve devant lui, ce serait lui montrer que quelque part son avis comptait et il en aurait fait tout un cirque. « Je sais que Figgins n’est pas une flèche mais si Quinn te surprend à flirter avec une de ses filles tu vas passer un sale quart d’heure... »
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MessageSujet: Re: 01. Run from me and I'll chase after you, chase after me and I'll run from you   01. Run from me and I'll chase after you, chase after me and I'll run from you EmptyJeu 29 Déc - 22:29

Jusque là, la journée de Samuel avait était des plus ennuyantes ; il s'était même demandé quand est-ce que ça allait enfin bouger, pour que la journée soit plus rythmée. Peut-être était ce la cause à son programme, qui contrairement à d'habitude, était loin d'être des plus amusants. Mais, cela c'était la faute à Figgins. Il le savait, il le pensait sincèrement. Si ce satané Figgins ne lui avait pas donné de travail à faire, alors il aurait pu vaguer à des occupations beaucoup plus divertissantes. Des occupations qui l'auraient beaucoup plus fait rire que de signer et lire des papiers, qui n'avaient aucune importance à ses yeux. Il se moquait de cela ; bien que son travail de surveillant lui plaisait. Car oui il adorait vraiment ce travail, même s'il n'était pas le parfait surveillant qui jouait les conseillers conjugaux ou tout simplement le psy avec les élèves. Sauf qu'il était ainsi ; étant donné qu'il se moquait entièrement de cela. Les élèves n'étaient pas son entière préoccupation. Certes, peut-être certains, dont il avait pu s'attacher depuis son entrée à McKinley, mais sans plus. C'étaient des adolescents qu'il avait eu la chance de rencontrer ; enfin, ces derniers avaient juste eu besoin de son aide -même si ce n'était pas vraiment une grande aide. Il y avait quand même certains lycéens, que Samuel adoraient embêter, s'amuser avec, leur faire faire des bêtises comme-ci ils ne voulaient pas désobéir à un surveillant. Ce qui était assez plaisant à son goût. Malgré cela, il essayait de ne pas se faire voir plus qu'il ne se faisait voir déjà ; il se doutait bien que le principal savait qu'il avait des travaux généraux (ce qui est peut-être logique) et qu'il gardait peut-être un œil sur lui. Avec son côté rebelle, son côté insolent et son allure de mauvais garçon, il y avait de quoi faire attention à lui. Tant qu'on le laissait tranquille, c'était peut-être le principal.

Quand ses yeux s'étaient posés sur Madeleine, une multitude de pensées avaient envahis son esprit, aussi bizarre soit-il. Contrairement à ce que l'on aurait pu croire, son cœur ne s'était pas mis à battre plus vite que la moyenne, ses mains n'étaient pas devenus moites, aucune goutte ne coulait sur son froid, son sourire était toujours là, ses yeux toujours posé sur la même cible. Non. Il n'avait pas les symptômes qu'un homme amoureux pouvait quelquefois avoir. Car, ce n'était pas de l'attirance émotionnel qu'il ressentait peut-être envers la jeune femme. Au départ, il l'avait juste trouvé sublime, et c'était donc décidé à la charmer, la séduire, comme il pouvait le faire avec d'autres femmes. Pourtant, sans qu'il ne s'y attende, sans que ça ne lui arrive, celle-ci avait refuser ses avances. Alors, ça l'avait détruit, ça l'avait étonné, ça l'avait fait enragé. Aucune femme ne refusait d'habitude à ses avances, à son charme, à son côté sexy, alors ce n'allait pas changé maintenant. Il ne voulait pas. Il refusait catégoriquement cela. Lorsqu'ils se heurtèrent, le surveillant ne put s'empêcher de se dire, que sa journée allait peut-être sortir de l'ordinaire, pour une fois. Un téléphone n'avait malheureusement pas eu la chance de sortir indemne de ce petit accident. Le portable était tombé sur le sol, mais il fut très vite ramassé par Madeleine qui semblait presque pressé de ramasser son mobile. Et elle fit un pas en arrière, pour ainsi installer une petite distance entre elle et le jeune homme. Samuel ne put s'empêcher de remarquer cela, et se disant que oui peut-être ce n'était pas plus mal. Même si une autre voix à l'intérieur de lui, lui disait qu'il fallait qu'il se rapproche de la jeune femme, que c'était préférable. Oui mais non. Puis, il entendit la jeune femme lui dire que oui, c'était vraiment une coïncidence et qu'elle s'était demandé ce matin, où est-ce qu'il était passé, car elle ne l'avait pas vu. Cela fut dit avec un sourire radieux avec la tête penchée, et les yeux plissés ; il trouvait qu'elle avait un certain charme de cette manière. « J'étais dans les couloirs comme presque tout les autres matins. Mais, je te cherchais aussi ; malheureusement je n'ai pas pu savoir où tu te trouvais. Enfin, tu te cachais pas de moi j’espère ? » rétorqua t-il, suivi d'un éclatement de rire. C'était stupide qu'elle se cachait de lui. Pourtant, cette impression était presque entrée en lui et il ne pouvait donc s'empêcher de se dire que c'était peut-être pour une de ses raisons qu'il ne l'avait presque pas vu depuis un certain temps.

Quand il continua en faisant remarqué qu'elle avait changé de couleur et que celui lui allait à ravir, il ne lui vint pas à l'esprit que ce n'était peut-être pas anodin si elle avait changé de couleur de cheveux. Si elle était passé du roux au blond. Ça lui semblait presque normal. A vrai dire, il n'avait jamais compris réellement les filles ; ne cherchant pas non plus à les comprendre, étant donné que quelquefois il attendait toujours quelque chose d'une fille, alors à ses yeux ça ne servait à rien de comprendre une femme. Enfin, pour le moment. Peut-être viendrait un jour, où il décidera enfin à s'y intéresser d'avantage, mise à part les autres trucs. Mais, pour le moment ce jour était peut-être lointain. C'était presque avec une pointe d'ironie qu'elle lui répliqua qu'il l'avait enfin remarqué, et que cela était gentil de sa part ; mais qu'elle espérait qu'il n'allait pas la confondre avec sa copine dans les couloirs, à présent ; sauf qu'elle l'adolescente portait un uniforme de cheerios et pas elle. Madeleine marquait un point. C'était sûr. Samuel venait enfin de remarquer – n'ayant pas fait gaffe avant – que la jeune femme avait à présent, la même couleur de cheveux que Cissy. Ce qui était peut-être une autre coïncidence ; ou peut-être pas. Seulement à ses yeux s'étaient différents. Jamais il ne lui viendrait à l'esprit de confondre celle qui s'acharner à séduire, et celle avec qui il adorait passer un moment intime ; il n'était pas un débile profond à ce point. « Bien sûr que non, je ne vais pas te confondre avec Cissy. » Il aurait presque pu s'imaginer la surveillante avec un uniforme de cheerios, ce qui aurait été stupidement ridicule. « Exactement. Elle porte un uniforme de cheerios et pas toi. Ça vous différencie comme cela. » C'était vrai. Aucune raison de les confondres, alors. « Le roux a presque plus de charme sur toi, tu sais. »C'était un compliment sincère, qui fut suivit d'un sourire. Ses yeux étaient à présent posés sur les cheveux de la jeune femme, mais il ne tarda pas à plonger ses yeux dans les siens, comme-ci il voulait la déstabiliser ou alors la séduire entièrement. Et elle, Madeleine, elle continuait à sourire impassible. Quand Samuel l'entendit dire que même si Figgins n'était pas une flèche, il restait Quinn, et que si elle apprenait qu'il flirter avec une de ses cheerleaders, alors il passerait un sale quart d'heure. Ce n'était pas faux, elle avait raison. Jamais, le jeune homme n'avait pensé au fait que la coach des cheerios, pouvait un jour savoir la liaison qu'il entretenait avec Crystal. Non jamais. Suite à ces paroles, ses yeux se plissèrent, presque comme-ci il lui en voulait d'avoir dit cela. « Il n'y a aucune raison à ce que Quinn le sache. »C'était bien vrai, du moins il y avait intérêt. Il ne s'était jamais intéressé au fait que l'adolescente faisait partie de l'équipe des cheerios. Peut-être qu'elle lui avait en déjà parlé, mais il était le plus souvent concentré sur l'autre partie de la soirée. Peut-être qu'il l'avait déjà vue s’entraîner sur le stade, mais cela ne semblait pas l'avoir beaucoup marqué, étant donné qu'il ne s'en souvenait que très peu. Mais, il n'avait pas non plus envie que cela ce sache. Pour le moment, il n'avait pas de problèmes et peut-être qu'il fallait continuer dans cette voie là. « Cissy lui dira jamais et moi non plus. Toi non plus. N'est-ce pas ? »dit-il en plissant les yeux. Puis, jamais Quinn ne les surprendrait, étant donné qu'ils ne faisaient jamais à l'intérieur du lycée. Quelquefois ça avait peut-être pu se produire, mais le risque d'être découvert avait toujours était plus grand. « Puis, tu sais, jamais on flirte ensemble à l'intérieur du lycée, alors aucune chance. » Même si ça n'avait pas une importance capitale, il fallait qu'il le dise. Quoique que non ce n'était pas essentiel, c'était stupide. Bref.

Samuel mit la main dans la poche de sa veste, où il joua avec son briquet. Pour le moment, il ne faisait aucun pas en direction de la belle ; il savait bien que celle-ci allait encore le repousser, comme presque à chaque fois d'ailleurs. La question existentielle, de savoir pourquoi est-ce qu'elle faisait cela, était une question qui lui taraudait souvent à l'esprit. Il y avait beau demandé à son meilleur ami Timothy, celui-ci ne semblait pas en mesure de lui fournir des réponses, il semblait même ne pas s'en préoccuper plus que cela ; quant à son autre pote, Wyatt, celui-ci ne semblait pas comprendre non plus. Peut-être que c'était une question qui était censée ne pas avoir de réponses. Alors, si tel était le cas, c'était mirobolant. « Mais, assez parlé de Cissy. Même si tu lui ressembles presque maintenant. » continua t-il, en passant la langue sur ses propres à lèvres ; comme un geste anodin. Non, pas que cela ne lui plaisait pas de parler de son aimante, mais il voulait profiter de ce moment, pour essayer une bonne fois pour toute de charmer Madeleine. « Ça fait bizarre de te voir passer du blond au roux. Mais, il faut avoir que ça te va super bien. Tu es même beaucoup plus sexy en rousse qu'en blonde. Même si t'es sexy tout le temps. » Ses yeux la regardèrent d'un air séduisant. Samuel était décidé plus que jamais à attirer la demoiselle à ses pieds, même s'il était contraint de reconnaître que celle-ci ne lui faciliter peut-être pas vraiment la tâche.


Dernière édition par Samuel Youngblood le Mer 15 Fév - 18:14, édité 4 fois
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01. Run from me and I'll chase after you, chase after me and I'll run from you Empty
MessageSujet: Re: 01. Run from me and I'll chase after you, chase after me and I'll run from you   01. Run from me and I'll chase after you, chase after me and I'll run from you EmptySam 7 Jan - 12:31

Regardant autour d’elle, Madeleine n’arrivait pas à savoir si la situation était à son avantage ou pas. Elle était tombée sur lui par accident ruinant en une seconde les efforts de toute une matinée, mais au moins ils étaient en public, au beau milieu d’un parterre de lycéens tout prêts à répandre tout un tas de rumeurs infondées. Peut-être qu’il ferait un peu plus attention à ce qu’il lui dirait pour ne pas que tout cela ne remonte aux oreilles de sa copine... Non, ce n’était définitivement pas dans la nature de Samuel Youngblood de faire attention à ce qu’il disait. Ce qui était séduisant chez lui c’était aussi ce côté franc. On avait l’impression qu’il était capable de dire tout ce qui lui passait par la tête, le meilleur comme le pire, sans aucun égard pour vous. Peut-être que c’était aussi cela qui faisait qu’il avait tant de succès avec ces cougars en mal d’amour. Il leur vendait l’illusion d’être tout le temps sincère, et de ne pas les juger. Mais au fond d’elle-même Madeleine était persuadée que tout cela n’était qu’une vaste blague, un masque dont il ne se départissait jamais pour mieux faire tomber les autres dans son piège. Sa réponse la fit rire, mais contrairement à lui elle ne laissa aucun bruit sortir de sa bouche, pas même un pouffement idiot dont elle avait le secret. Est-ce qu’il se moquait d’elle ? Était-ce de l’ironie ? Si tel était le cas, force était de constater qu’il maîtrisait cet art à merveille. Il la dévorait de ses grands yeux bruns et l’espace d’une seconde elle se sentit perdre pied. Son regard plongé dans le sien elle redressa la tête et les lèvres entrouvertes elle ne savait même plus ce qu’elle voulait lui répondre. Probablement une réplique cinglante qui lui ferme le clapet pour le reste de la journée. Mais le son de son rire un peu rauque fit se serrer son cœur et elle n’eut plus la force de lui jeter à la face toute son amertume. Ce qui était insupportable avec lui c’était surtout la manière qu’il avait de sans cesse jouer avec elle. Aussi loin qu’elle s’en souvienne ils n’avaient jamais eu de discussion normale, entre amis, sans aucun sous-entendu. Il fallait toujours qu’il se mêle de tout et qu’il lui lance ses fameuses répliques complètement cliché qui faisaient sûrement tomber les filles. En fait, elle avait elle-même l’habitude de tomber pour ce genre de phrases idiotes qu’on peut dire à la première venue, parce que ça flattait son ego, parce qu’elle n’aimait pas être seule, parce qu’elle avait des envies comme tout le monde. Mais pas avec Samuel. C’était comme s’il était entouré d’une immense cloche «Accès interdit», elle sentait qu’il ne fallait pas qu’elle cède. Elle ne voulait pas reproduire les mêmes erreurs encore et toujours. Plus jamais elle ne s’aventurerait à avoir une aventure avec un collègue. Une moue amère passa sur ses traits alors que le souvenir douloureux d’Ashton remontait à la surface. Elle avait l’habitude de le croiser dans les couloirs lui aussi. Après qu’ils se soient retrouvés, jamais elle ne l’avait évité. Elle était même tombée dans le panneau et s’était mise à le chercher quand elle se promenait autour de son laboratoire. Et puis il était parti. Il le lui avait annoncé sans cérémonie, assis en tailleur dans son lit après l’avoir embrassée une dernière fois et ça l’avait mise hors d’elle. Il avait encore fallu endurer sa présence pendant un mois avant qu’il ne s’envole pour l’Europe et ce mois resterait sans doute comme le pire mois de sa vie à McKinley. Il était hors de question qu’elle refasse la même erreur. Samuel semblait s’accommoder à merveille de la vie au lycée et si jamais ça tournait mal entre eux elle ne supporterait pas de devoir le voir toutes les semaines comme si de rien n’était. Reprenant ses esprits elle rejeta ses mèches rousses derrière ses épaules pour chasser ces mauvaises pensées : on était encore si loin de tout cela, c’était ridicule. Elle s’éclaircit la gorge en toussotant vaguement avant de répondre en baissant les yeux pour rompre le contact «Ce n’est pas mon genre voyons...». Elle n’aurait pas pu sembler moins convaincue, mais elle s’en moquait bien.

L’entendre parler de sa nouvelle couleur de cheveux alluma un brasier de colère en elle. Voilà pourquoi jamais rien ne se passerait entre eux. Il était si... insupportablement innocent. Il ne réalisait pas le moins du monde que tout ceci tournait précisément autour de lui, et qu’elle avait fait ça sur un coup de tête parce qu’elle n’avait pas envie de perdre son attention, parce que son maudit ego refusait de la laisser vivre en paix et qu’elle se sentait désirable quand il la regardait. Elle se détestait. Elle le détestait autant qu’elle se détestait. Mais surtout, surtout, elle détestait cette gamine couverte de tâche de rousseur à qui il faisait du gringue. «Cissy». Entendre son nom dans la bouche de Samuel avait été la goutte d’eau qui avait fait déborder le vase. Jusqu’à présent la surveillante n’avait pas entendu de rumeur au sujet de cette fille. Elle ne les avait pas particulièrement cherchées, mais les principaux bruits de couloir ne tournaient pas autour d’elle. Le jeune homme la regardait comme si elle venait de dire une absurdité, sans comprendre qu’il venait de déchaîner en elle un flot de colère noire. Comment pouvait-il être si stupide ? Parler de sa petite amie comme ça au milieu du passage, aux yeux et au su de tous, est-ce que c’était l’amour qui le rendait idiot ? Un large sourire sur ses lèvres elle lui jeta un regard noir. «Oui hein, comme c’est pratique, elle est Cheerio, elle a dix-huit ans, et pas moi. Après j’imagine que tu peux te permettre de mélanger un peu les compliments à dix cents que tu sors aux filles pas vrai ?» Et cette manière de lui répondre comme si tout était normal, comme si elle était censée le savoir. Non ! Bien sûr qu’elle ne le savait pas. Et elle n’attendait sûrement qu’une chose, c’était qu’il démentisse, qu’il rie de tout cela et qu’il lui dise qu’il ne voyait pas de quoi elle parlait. Elle ne voulait pas entendre les détails de sa vie amoureuse, mais il n’aurait eu qu’à nier les faits et elle n’aurait pas eu à se sentir si bafouée. Elle avait même du mal à imaginer qu’un mec aussi naïf puisse à ce point enchaîner les conquêtes sans se faire poignarder par une fille trompée et oubliée à la minute où il avait passé la porte de son appartement. «Presque plus de charme ? C’est un compliment ça Youngblood ?» Voilà qu’elle se mettait à l’appeler par son nom de famille maintenant... Santana avait une mauvaise influence sur elle, et elle sentait que s’il ne calmait pas très rapidement le jeu elle allait vite tourner Lima Heights Adjacent elle aussi. Le voir se tenir devant elle, avec ce sourire et ce calme olympien, c’était insupportable. Mais ce n’était rien comparé au ton de reproches qui suivit. Sous le choc de sa remarque, Madeleine resta bouche bée plusieurs secondes. Est-ce qu’il était en train de la blâmer ? Plus il parlait, plus il appelait son nom, plus il dévoilait cette relation totalement absurde qu’il avait avec la lycéenne, plus elle avait envie de le gifler. Qu’est-ce qu’il faisait avec cette fille ? De toute évidence, bien plus que la draguer dans les couloirs... Est-ce qu’il couchait avec elle ? Est-ce qu’il sortait avec elle ? Elle avait du mal à l’imaginer en amoureux transi prêt à accomplir ses moindres caprices, surtout en considérant qu’il continuait à venir la draguer comme si de rien n’était. «Et qu’est-ce que je lui dirai à Quinn moi, hein ? Je lui dirai que je t’ai vu parler avec une cheerleader dans les couloirs ? Ou alors je lui dirai que je pense que tu couches avec elle ?» Se mordant la lèvre inférieure, elle regarda autour d’elle pour s’assurer qu’elle n’avait pas été entendue. La jeune femme avait parlé plus fort qu’elle n’aurait dû, mais elle ne parvenait plus à maîtriser toute cette amertume qui l’assaillait. «Vous flirtez ailleurs qu’au lycée ? Mais vraiment Samuel... je suis impressionnée ! Je ne pensais pas qu’on en était au stade des confessions toi et moi. Tu ne voudrais pas me donner la date et le lieu de votre prochain rencard que je sois bien sûre de ne pas traîner dans le coin ?»

Pour qui se prenait-il à venir la draguer en n’ayant à la bouche que le nom de sa petite amie mineure ? Assez parlé de Cissy... En entendant ces mots Madeleine ne retint plus l’éclat de rire nerveux qui était jusqu’alors coincé en travers de sa gorge. Elle sentait un poids sur sa poitrine qui l’empêchait de respirer correctement, elle ne riait pas à plein poumons, c’était comme si elle se sentait suffoquer sous la rage. Plus moyen de garder son calme quand on avait affaire à Samuel Youngblood et sa maudite naïveté. Il ne se rendait même pas compte que plus il parlait plus il s’enfonçait. Son ultime remarque eut l’effet d’un poignard sur elle. Mordant plus fort sa lèvre inférieure elle le dévisagea en gardant le silence. «Tu sais quoi Sam ? Va te faire foutre, mais vraiment.» Serrant le téléphone dans sa main elle reprit sa marche et après l’avoir bousculé d’un coup d’épaule elle se mit à marcher de plus en plus vite en direction du lycée. S’il ne voulait pas comprendre qu’elle refusait d’être un coup d’un soir alors qu’il continue à se taper toute l’escouade des Cheerios. Elle détestait l’admettre mais il lui faisait quelque chose et elle n’arrivait pas à lui être parfaitement indifférente comme elle l’aurait aimé. Chaque fois qu’elle le voyait c’était comme si on lui mettait sous le nez le flot de la seconde place, celle qui vient après toutes ces inconnues, ces lycéennes et autres conquêtes dont elle ne voulait rien savoir. Il fallait qu’il la lâche, qu’il arrête de lui parler comme à une de ces poupées gonflables et qu’il lui laisse le temps d’oublier tout son petit manège pour espérer avoir une chance d’entretenir une relation saine avec elle. Mais ça, ce n’était de toute évidence pas au programme.


Dernière édition par Madeleine Wild le Jeu 12 Jan - 12:52, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: 01. Run from me and I'll chase after you, chase after me and I'll run from you   01. Run from me and I'll chase after you, chase after me and I'll run from you EmptyDim 8 Jan - 21:11

S'il aurait un minimum réfléchi, Samuel aurait profité de ce moment seul avec Madeleine, pour lui dire peut-être tout ce qu'il pensait, tout ce qu'il avait sur le cœur, et lui dire son incompréhension totale à ce qu'elle le rejette ainsi. Sauf que ce n'était pas souvent son genre de réfléchir, même pas du tout. Il avait le plus souvent dit ce qu'il pensait, sous réflexe ou juste parce qu'il se doutait qu'il devait le faire. Auparavant cela lui avait causé bien des ennuis, alors on pouvait pensé que cela lui avait servit de leçon. Mais non. En aucun cas, il s'était dit qu'il fallait qu'au moins dans sa vie, il se mette à réfléchir calmement, intelligemment. Comme-ci lui il pouvait faire cela. Impossible. Puis, si un jour, il le faisait ; alors il ne réussirait à pas être totalement sincère. Cela serait comme-ci il serait en train de réciter quelque chose de parfaitement appris ; telle que ça peut l'être au théâtre. Le jeune homme était plutôt du genre à raconter des choses fausses, enfin aux dames qu'il charmait pour une seule raison. Rien d'autre. C'était instinctif. Pourtant, avec Madeleine, c'était comme-ci il pouvait se livrer à cœur ouvert, si un jour celle-ci lui demandait. Seulement, elle semblait tellement fixée sur son idée que jamais elle ne tomberait dans son filet, que lui Samuel avait bien du mal à s'en persuader lui même. Il se disait que oui il ferait bien d'abandonner, mais ça serait perdre un combat, une conquête, avouer qu'il n'est pas aussi irrésistible qu'il n'y paraît. Alors, juste pour ces simples raisons, il ne voulait pas abandonner. Qu'importe le temps que ça prendra, qu'importe ce qu'il devrait faire, le surveillant était plus que déterminé. C'était même la première fois qu'il s'acharnait autant à conquérir le cœur d'une femme. D'habitude, il ne suffisait que d'un simple sourire, d'un long échange de regard, que d'une caresse sur une main, pour que la jeune femme en question se jette sur lui. Mais, là, il avait beau faire cela, ça ne marchait pas. C'était comme-ci le destin voulait le mettre à l'épreuve, ou alors lui montrait que rien n'est jamais acquis dans la vie. Ce qui pouvait sembler encore plus insensée que ça ne l'était déjà.

Il l'entendit s’éclaircir la gorge, pour lui dire que ce n'était pas son genre. Cela fut dit en baissant les yeux. Samuel ne put s'empêcher de lever un sourcil, comme-ci il semblait étonné de cette réponse. Il ne savait pas si c'était le genre de Madeleine d'éviter les gens ; mais une pensée au fond de lui, lui disait que peut-être le faisait-elle car elle avait une raison. A quoi bon penser cela. S'il était psy, s'il s'intéressait au comportement que peuvent avoir les gens, alors il aurait fait gaffe au fait que la jeune femme avait dit cela en baissant les yeux, et non en soutenant son regard. Peut-être était-ce parce qu'elle n'était pas très convaincue de sa réponse ou simplement parce qu'elle soutenir le regard de Samuel devenait lassant pour elle. Sauf qu'il ne savait pas, ne s'en préoccupait même pas. Ça n'avait pas grande importance, à vrai dire. D'ailleurs, il ne répondit même pas, trop préoccupé à l'observer encore et encore. Le surveillant avait vu le mouvement d'épaules qu'elle avait fait pour chasser ses mèches rousses. Il trouvait que ça lui donnait un côté séduisant quand elle faisait cela. Encore plus, qu'avant. Puis, cette sublime couleur rousse qui mettait son si joli visage fin encore plus en valeur. C'était obligé, que là, elle était aussi belle, aussi sexy que Cissy ne l'était. C'était exactement ce que Samuel pensait à cet instant. Toutefois, quand elle lui parla de Cissy, il ne savait pas que ce qu'il avait dit, qui avait mit la jeune femme encore plus en colère qu'elle ne l'était déjà. Il l'ignorait. Espèce de naïf. Madeleine avait un sourire dessiné sur ses lèvres, quand elle lui répliqua que oui c'était pratique, que elle Cissy soit Cheerios, qu'elle est dix-huit ans et pas elle ; et qu'il pouvait se permettre de mélanger les compliments à dix cents qu'il sortait aux filles. Totalement faux. Samuel pouvait démentir cela s'il le pouvait. Certes, ce qu'elle venait de dire, était peut-être vrai, mais il n'était pas non plus un moulin à paroles. Pas totalement. Pas entièrement. Juste un peu. « Pas du tout. Tu te trompes. » Il aurait bien aimé lui dire, que non, le fait que certaines caractéristiques la séparent de Cissy, était au contraire un atout, que cela était mieux ; que de cette manière il n'y aurait peut-être pas que l'attirance sexuelle. Sauf, qu'aucun mot de ce genre ne franchirent ses lèvres. Il n'arrivait pas à dire cela. Ce n'était pas son genre de dire tout ce qu'il pensait ; peut-être à ses amis les plus proches, mais encore cela était rare. « Bah ouais c'est un compliment. Tu sais le roux fait ressort ton côté séduisant, et même tes yeux. C'est que tu m’appelles Youngblood maintenant ? Pas Samuel ? » Cela l'avait étonné quand il avait entendu son nom de famille sortir de la bouche de Madeleine. C'était rarissime qu'une jeune fille le nomme ainsi, la plupart du temps c'était plus ses amis, car c'était instinctif. Mais là. Puis, le fait qu'elle lui avait demandé si c'était compliment, ne l'avait pas choqué d'avantage. Samuel savait que rien n'était acquis avec la jeune femme, et prenait conscience au fil du temps et même au fil des minutes que chaque mot de travers qu'il pouvait dire, pouvait peut-être être relevés par la surveillante.

Alors, qu'il s'était mis, presque inconsciemment, à parler de Cissy, il ne fit pas attention au fait que la colère de la rouquine devenait de plus en plus grande. Si seulement, il faisait plus attention à ce qu'il disait. Seulement, ce n'était pas son genre ; ce n'était pas dans ses gènes de réfléchir à une parole avant de la dire. Lui il n'avait pas peur du danger, et de dire ce qui lui venait à l'esprit. D'habitude ça marchait toujours, ça avait un succès auprès de la gente féminine ; mais là pas sûr que cela marchait entièrement. Quand le jeune homme entendit la surveillante vociféré, dire, répliqué, qu'est-ce qu'elle allait pouvoir dire à Quinn, et poser des questions qui ne méritait sûrement pas d'être répondu, il ne put s'empêcher de dire que peut-être il fallait changer de technique, de tactique. Peut-être que oui, peut-être que non. Stupidement stupide. Il mit la main dans ses cheveux, comme pour les remettre en place, il lança un regard autour d'elle, la laissant parler voir même crier étant donné que ce qu'elle venait de dire n'avait pas été pas prononcé d'un ton serein. Elle continua en lui disant qu'elle semblait impressionnée qu'ils en soient déjà au stade des confessions elle et lui, et que tant qu'il y ai été il n'avait qu'à lui dire la date et le lieu du prochain rencard avec l'adolescente, pour qu'elle soit sûr de ne pas rôder dans le coin. Son rire résonna encore, un rire qui bizarrement semblait amer. Il n'avait pas pensé que cela prendrait de telles tournures ; loin de là. « C'est ce que tu penses ? Que je couche avec Cissy ? C'est toi qui a commencé à me parler de Cissy, il donc évident que je t'en parle. Ça sert à rien que je te dise ça. » Ses yeux se posèrent sur une voiture au loin. Ce qu'elle venait de dire, il n'aurait pas pensé qu'un jour il aurait eu le droit à une crise de la femme qu'il convoitait. C'était si mirobolant à ses yeux. Le prénom de Cissy, il le prononçait et l'avait prononcé tellement de fois, que cela l'avait presque exaspérait d'en parler. Jamais depuis qu'il n'était entré à McKinley, il aurait pensé qu'un jour il aurait eu une conversation, comme celle qu'il venait d'avoir, avec celle qu'il lui faisait tourner la tête. Non jamais. Ses yeux retournèrent sur Madeleine, quand le jeune homme entendit son rire. Un rire non joyeux, un rire nerveux. D'ailleurs, le surveillant voyait bien que la rouquine se mordait la lèvre inférieure comme-ci cela lui permettait de contenir sa rage, mais il ne disait rien. Après, l'avoir dévisagé, elle lui dit qu'il pouvait aller se faire voir. Un basculement d'épaules s'en suivit, et elle filait. « Sam » « Va te faire foutre » Pendant quelques secondes, le jeune homme resta sur place, comme-ci il venait de rêver. C'était la première fois qu'une jeune femme lui parlait comme ça. C'était si.. exaltant, peut-être même mieux. Suite à cela, il aurait pu courir à sa poursuite, lui dire tout ce qu'elle rêvait d'entendre, lui dire tout ce qu'il avait sur le cœur, lui dire qu'elle était celle dont il avait toujours rêvée, qu'il n'en attendait pas moins d'elle. Et peut-être même qu'il l'aimait. Mais, ce sentiment d'amour, il n'en voulait pas. Il ne voulait pas ressentir une quelconque affection amoureuse pour quelqu'un, même pas pour Madeleine. Ça pouvait sembler égoïsme, absurde. Seulement, il se disait que si un jour il aimait, alors il n'aurait plus le même mode de vie, il ressentirait le manque que l'on peut avoir lorsqu'on est loin de l'élue de son cœur ; et que surtout il ressemblerait à son pote Timothy. Non pas que c'était un mal, mais il trouvait tellement – presque – étrange, absurde la façon dont son meilleur ami se comportait quelquefois avec Anna , qu'il ne voulait pas que ce soit pareil pour lui. Mais peut-être qu'il pensait cela de son ami, simplement parce qu'il ne connaissait presque rien à la signification exacte du mot amour. Le jeune homme ne voyait pas le bonheur, l'exaltation, qu'il pouvait ressentir s'il aimer quelqu'un ; lui il voyait plutôt le fait qu'il pourrait dire adieu à sa liberté. Sauf qu'avec Madeleine, c'était comme-ci il n'arrivait pas à se décider totalement sur ce qu'il pensait, sur ce qu'il ressentait. Il savait, certes, qu'il avait un réel sentiment d'attirance envers elle, mais il lui semblait que plus elle le rejetait et plus ça lui plaisait. C'était comme-ci il pouvait l'aimer parce que justement il ne l'avait pas totalement.

Suite à ces réflexions purement philosophiques, Samuel se décida à bouger. Voyant que la rouquine filait à une allure phénoménale, en direction du lycée, il se dirigea derrière elle pour lui attraper le bras. « Madeleine je.. » Si seulement, il n'était pas aussi brute avec ses sentiments. Oui, si seulement il arrivait à lui dire ce qu'il ressentait, à lui dire tout, absolument tout. Puis, si quelque chose ne le retenait pas en lui, si elle ne l'avait pas rejeté aussi fortement, alors peut-être qu'il l'aurait embrassé. Peut-être qu'il aurait posé ses lèvres contres les siennes, pour lui faire comprendre qu'il la voulait. Seulement, ça n'aurait peut-être pas suffit. Il regarda au loin, ne lâchant pas la bras de la jeune femme. C'était comme-ci il semblait chercher ses mots. Mais, son côté séducteur était tellement trop présent. Ses yeux bruns-verts se reposèrent sur le visage de la rouquine, sur ses yeux. Si il continuait ainsi, alors à force il connaîtrait chaque trait, chaque parcelle de ce visage. « Je voulais pas te faire enrager en te disant ça. Je veux pas que tu crois que j'en ai rien à foutre de toi. D'ailleurs, je sais même pas ce que tu penses. Pourquoi tu réagis de cette façon. » C'était enfin dit. Peut-être que le jeune homme ne venait pas de dire exactement voir complètement ce qu'il pensait. Mais c'était un bon début. Puis, c'était dit avec une telle franchise, que ça pouvait presque sonner faux venant de lui. Suite à ces paroles, il lâcha le bras de Madeleine, ne quittant pas son regard. Elle pouvait s'en aller, si elle le voulait à présent.


Dernière édition par Samuel Youngblood le Mer 15 Fév - 18:13, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: 01. Run from me and I'll chase after you, chase after me and I'll run from you   01. Run from me and I'll chase after you, chase after me and I'll run from you EmptyJeu 12 Jan - 0:37

Plantée au milieu du passage, la surveillante s’énervait toute seule au point de faire totalement abstraction de ce qui se passait autour d’eux. C’était comme si la situation qui quelques minutes auparavant la rassurait avait complètement disparu pour laisser place à un vaste ring où elle recevait autant de coups qu’elle n’en donnait. Le pire restant sans doute que son adversaire ne semblait absolument pas se rendre compte de l’effet qu’il avait sur elle. Il avait ce léger sourire béat en la regardant mais il ne percevait pas cet immense nuage noir qui planait au dessus de sa tête. Plus il parlait, plus elle se sentait atteinte dans sa fierté, piquée à vif comme une vachette que l’on excite pour qu’elle se donne en spectacle. Ah ça il en faisait un beau de matador, si l’on considérait que son jean débraillé et sa veste en cuir méritaient l’appellation “habit de lumière”. Il la laissait s’épuiser seule dans l’arène en regardant le spectacle, un peu inconscient du danger qu’il courait. La métaphore n’était guère flatteuse mais l’esprit tordu de la réalisatrice en herbe se figurait parfaitement la scène. Qu’est-ce qu’elle aurait aimé le filmer si seulement il n’avait pas été aussi envahissant et incontrôlable. Elle aurait pu faire le tour de son corps avec sa caméra, de chacune des saillies anguleuses de son visage plongé dans la lumière blanche, elle aurait voulu détailler chacune des courbes de ses muscles, le déshabiller doucement pour découvrir les jointures de ses os. Même sous l’influence de sa colère brûlante elle voyait en lui un objet de désir, un désir iconographique, un désir filmique. Elle voulait le posséder tout entier sur papier glacé, l’immortaliser dans des centaines de séquences. Relevant les yeux vers lui elle ne put s’empêcher de s’arrêter un instant sur ses clavicules dont on distinguait la naissance dans le col de son t-shirt, ce qui redoubla sa colère. Qu’est-ce qu’elle était en train de faire à baver devant lui alors qu’il jouait les innocents. Elle fronça les sourcils pour venir replanter son regard dans le sien espérant qu’il n’avait rien remarqué de son trouble passager. Mais avec une capacité d’observation comme la sienne, elle ne risquait pas grand chose. Sa couleur de cheveux semblait vraiment l’avoir marqué outre mesure, il y revenait encore et encore, et même si les compliments semblaient s’adresser à elle, elle ne pouvait s’empêcher de s’imaginer qu’il avait déjà fait les mêmes à une autre. À cette autre. La rousse commençait à comprendre le besoin qu’éprouvait Santana de l’appeler par son nom de famille. Même si la latino le faisait à longueur de temps, le son d’un patronyme dans une dispute était plus clair, il résonnait plus fort, détonnant sur le fond terne de ce prénom qu’elle n’arrêtait pas d’avoir aux lèvres. Il savait comment il s’appelait, il n’y avait personne d’autre qui puisse prendre ses remarques à son compte alors pourquoi s’entêter à l’appeler encore et toujours. Il était bien assez concret devant elle, l’écrasant de sa taille ridiculement plus grande qu’elle avec toutes ces formes qui la fascinait pour qu’elle veuille en rajouter une couche. Hochant de la tête d’un air faussement intéressé en un tic nerveux, elle buvait ses paroles comme du venin qui venait se loger directement dans la boule qu’elle avait au creux de la poitrine. «Oh pardon, on est amis hein, on peut utiliser nos petits noms entre nous.» Passant une main dans ses cheveux elle secoua ses mèches flamboyantes se massant le crâne du bout des doigts espérant se détendre de la sorte. Mais c’était peine perdue quand la partie adverse s’entêtait à taper là où ça fait mal. Le voyant reproduire le même genre de geste elle cessa immédiatement de jouer avec ses cheveux pour croiser les bras, ne relâchant pas la solide emprise qu’elle avait sur son téléphone.

S’il en venait à être aussi explicite, quelle autre solution pour elle que de laisser éclater la vérité ? Bien sûr elle n’irait jamais rien répéter. Cette fille n’avait pas l’air d’être forcée du tout si l’on en croyait le pouffement de rire idiot dont elle avait encore l’écho en tête, au contraire elle avait l'air plus que consentante et bien disposée. Et puis de toute façon ce n’était pas son genre d’aller balancer un collègue, même Samuel. Il existait un accord tacite entre les trois surveillants : quoi qu’il se passe, personne ne disait rien, et au moindre soupçon on couvrait les autres. Ils ne se vouaient pas un amour mutuel sans borne, loin de là, mais depuis qu’elle n’était plus seule dans les couloirs de McKinley Madeleine avait appris que l’entraide avait parfois du bon contre Figgins. «Et quoi si c’est ce que je pense ? Je me trompe ? Tu vas te mettre à nier maintenant ? Tu étais en si bonne voie pourtant, tu me parlais d’elle, de votre relation si intime, non ?» Où était passée la blondinette insouciante et légère ? À cet instant, elle-même aurait eu du mal à le dire. Elle avait l’impression que tout ceci engageait bien plus que Cissy ou même Samuel. Elle était en train de passer ses nerfs sur lui parce qu’il était là et qu’il faisait une victime de choix. L’entendre prononcer ces mots “C’est évident que je t’en parle”, elle avait l’impression de se retrouver un an en arrière, couchée dans son lit à côté d’Ashton, juste avant qu’il ne lui révèle qu’il n’allait pas faire sa rentrée à McKinley pour repartir en Europe. Une fois de plus on lui disait tout après la bataille, quand son avis ne comptait plus, quand elle ne pouvait rien y changer. Comme si c’était évident qu’elle ne puisse pas prendre part à ce genre de débat. Dans le cas de Samuel elle n’avait effectivement pas grand chose à voir dans sa relation avec la Cheerio et c’était ce qui la dérangeait au fond. Il semblait estimer avoir des droits sur elle alors que la réciproque n’était pas valable le moins du monde. Ne supportant plus sa vue elle préféra fuir plutôt que de tenter quoi que ce soit d’autre. Ses mains tremblaient un peu alors qu’elle courait presque vers le lycée dans l’espoir de trouver un endroit où se réfugier pour calmer ses nerfs. Elle avait envie de crier pour vider ses poumons et se débarrasser de la gêne qu’elle ressentait, elle avait envie de frapper dans quelque chose, de se faire mal pour ressentir quelque chose d’autre que ce sentiment de colère qui rendait tout si fade. L’insulter n’avait pas suffit, elle aurait voulu griffer son visage arrogant pour en arracher cet air naïf et perdu qu’il affichait depuis qu’elle avait commencé à se braquer. Mais elle n’eut pas le temps d’atteindre la volée de marches qu’il l’avait rattrapée.

Elle sentit l’emprise étroite de ses doigts sur sa peau nue et se retourna immédiatement vers lui l’air furieux. Est-ce qu’il en redemandait ? Est-ce qu’il n’avait pas eu sa dose ? Il fallait qu’il joue un peu plus avec ses nerfs pour avoir un compte-rendu intéressant à faire à Tim ? Loin d’être aveugle et sourde elle les entendait parfois échanger quelques mots à son sujet mais ne préférait jamais traîner dans les parages pour ne pas avoir à être emprisonnée pour double homicide et détestée de sa colocataire adorée pour avoir tué son fourbe de petit copain. Plantant son regard buté dans le sien, murée dans le silence, elle attendait patiemment que son détracteur se décide à parler ou à la lâcher mais il parvint à peine à balbutier son nom d’un air hésitant. «Tu quoi ? Lâche moi tu me fais mal.» lui jeta-t-elle d’un air mauvais, sa voix étant redescendue d’un ton. L’avoir si près d’elle la rendait encore plus mal à l’aise qu’elle ne l’était déjà. La jeune femme ne savait plus quoi faire sans qu’il aille se mêler de la tripoter pour lui rappeler qu’il avait le dessus sur elle. Il la regardait, il la dévorait de son regard sombre si ambigu à tel point qu’elle sentait le rose lui monter au joue. Honteuse de se sentir atteinte par lui alors qu’elle venait de décider de faire une croix sur lui et son maudit jeu de séduction, elle essaya de dégager son bras sans succès. Puis ses lèvres se mirent à bouger. Il parlait. Il lui parlait. Elle n’était pas sûre de comprendre ce qu’il lui disait. S’il y en avait bien une qui ne savait pas ce que l’autre pensait c’était elle. Pourquoi est-ce qu’il était venu la chercher malgré tout ? Pourquoi insister encore quand il était clair qu’elle n’était qu’un passe-temps entre ses sessions pompom girl et ses soirées cougars ? Elle ne savait pas plus que lui pourquoi est-ce que tout ceci la touchait tellement et pourquoi est-ce qu’elle était incapable de rire de tout cela comme elle l’aurait fait d’habitude, passant aussitôt à l’affaire suivante. Ce n’était pas la première fois qu’il tentait de la draguer, vraisemblablement pas la dernière non plus, mais tout était plus irritant depuis qu’elle avait découvert l’existence de cette fille. Sa conscience d’être embobinée était plus aiguë. Ça lui rappelait qu’elle était seule, qu’on n’avait pas jugé qu’elle était digne d’attention, qu’elle ne méritait pas une relation sérieuse. Après tout, ce qu’il voulait au fond c’était l’accrocher à son tableau de chasse. Pouvoir se vanter auprès de ses amis qu’il avait finalement réussi à faire craquer la vieille surveillante de McKinley. Alors à quoi bon résister ? Si elle lui donnait ce qu’il voulait il la laisserait tranquille et elle pourrait reprendre le cours de sa vie comme avant. Ressentant l’étreinte se relâcher sur son bras, elle sourit amèrement, comme si cela venait confirmer ses pensées. «Est-ce que je sais pourquoi je réagis comme ça ? Est-ce que je sais ce que tu penses ? Oui... je crois que je le sais moi.» Se rapprochant de lui, elle se hissa sur la pointe des pieds pour rattraper les quelques centimètres qui la séparait de ses lèvres et y pressa les siennes avec passion. Venant se coller tout à fait à lui, elle prit en otage ses lèvres qui avaient encore le goût de la nicotine et mordit sa lèvre inférieure jusqu’à sentir le goût métallique du sang sur sa langue. Se dégageant alors de son étreinte, elle lui jeta un regard noir s’essuyant la bouche du revers de la main. «Satisfait ?» Levant les deux mains au niveau de ses épaules, elle n’osait pas regarder autour d’elle alors qu’il lui semblait que le bourdonnement des bavardages s’était momentanément affaibli. Et voilà. Elle venait de craquer en beauté. «J’espère que ça avait la saveur que tu attendais, parce que je ne crois pas que tu puisses y avoir droit de si tôt. Je ne suis pas un jouet, d’accord ? Je ne suis pas un accessoire qu’on porte à son bras, je ne suis pas un gadget qu’on jette quand on ne veut plus l’utiliser. Je ne suis pas là pour te faire plaisir ! Alors tu vas te rentrer ça dans le crâne et arrêter de me prendre pour la dernière des idiotes ! Je ne vais PAS coucher avec toi. Et je ne vais PAS gentiment disparaître de ton radar après.» Étrangement elle ne ressentait pas l’envie de pleurer. Elle était trop orgueilleuse pour cela. Le pointant du doigt, elle ne criait plus mais sa voix était froide et distante. Comme si elle était une autre personne, spectatrice de la scène, comme si son corps n’était plus capable de réagir. Repassant une fois de plus sa main contre ses lèvres pour effacer toute trace de lui, elle avait l’impression que le goût de la cigarette restait attaché à sa peau. Elle ne sentait plus que ça et avait envie de se laver pour ne plus avoir cette sensation persistante. La jeune femme n’osait pas regarder autour d’elle pour savoir qui avait vu ce qu’elle venait de faire, elle n’osait plus le regarder de peur de comprendre ce qu’il pensait, elle ne savait plus où se mettre et espérait qu’une éclipse ou une météorite ou un avion kamikaze vienne la sauver de ce mauvais pas.
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MessageSujet: Re: 01. Run from me and I'll chase after you, chase after me and I'll run from you   01. Run from me and I'll chase after you, chase after me and I'll run from you EmptyDim 15 Jan - 16:18

L'amour et l'attirance physique, deux choses purement contradictoires. Deux choses qui ne sont pas autant complémentaires que l'on pourrait le croire. D'un côté il y a les sentiments et de l'autre côté il y a cette envie de posséder le corps de l'autre, de l'avoir dans ses bras. Les deux peuvent être combinés, pour donner quelque chose d'encore plus fabuleux, quelque chose que personne ne peut s'imaginer. Si ça arrive. Rare sont les personnes qui arrivent à mélanger ces deux sentiments, ces deux caractéristiques de l'esprit de l'être humain. Mais, c'est peut-être ce qui donne cette impression de mystère de l'amour ; car au fond personne ne sait ce qu'elle veut. Chaque personne veut encore plus de ce qu'elle a déjà. Aucun être humain n'est jamais satisfait. Peut-être qu'avec l'amour, c'est ça. On guette le bonheur, on le cherche, et quand on le trouve, quand on trouve la personne, on se dit qu'il est enfin à nos pieds, à nous, pour toujours, pour l'éternité ; mais il y a toujours cette impression qu'une infime partie de soi n'est pas satisfaite, et qu'elle ne le saura jamais, quoi qu'on fasse. Avoir ce qu'on veut, avoir cette personne qu'on chérit tant, qu'on idolâtre entièrement, ça serait beaucoup trop facile. Les deux caractéristiques ne ferait plus qu'une seule caractéristique à elle même. Impensable. Chimérique. Pour certaines personne oui. Pour d'autres non. L'amour et l'attirance physique, deux choses purement contradictoires.

Samuel avait l'impression qu'il ne savait pas complètement ce qu'il voulait, c'était comme-ci il se sentait perdu. C'était la première fois qu'une telle chose lui arrivait, c'était la première fois qu'il ressentait ce sentiment. Il aurait bien voulu en parler, à quelqu'un. A son meilleure ami Timothy, celui qui réussissait à le comprendre. Pourtant, il se disait aussi, qu'il fallait peut-être qu'il y réfléchisse seul, que peut-être c'était la meilleure solution. C'était à cause de Madeleine. Il pouvait rejeter sa faute sur elle, comme le ferait un enfant qui en accuse un autre. Il ne voulait juste pas comprendre ses défauts, ce qu'il fallait qu'il fasse, pour qu'il ai ce qu'il veut. C'était pour ça qu'avec Madeleine tout lui semblait compliqué ; il lui semblait que quoi qu'il dise, quoi qu'il fasse, la jeune femme était fixée sur son idée que jamais elle ne tomberait dans ses bras. Complètement naïf. Stupide. Le jeune homme devait peut-être comprendre quelque chose face à de telles réactions de la surveillante, mais c'était comme-ci il ne voulait pas les comprendre, il refusait entièrement cela. Pourtant, son seul désir, son seul souhait, c'était d'avoir Madeleine. De la prendre dans ses bras, de l'embrasser, de sentir l'odeur de son parfum, de caresser ses cheveux. Seulement, elle, elle ne voulait pas. Alors, il ne pouvait pas la forcer. Quelquefois, il avait l'impression d'être soumis face à elle. Il pensait même au fait, que si un jour, elle lui demanderait quelque chose, il le ferait sans hésiter. Cependant, cela ne lui ressemblait pas. Il n'y comprenait rien. Comment se faisait-il que d'un coup, il serait prêt à faire tout et n'importe quoi, pour une fille qui si ça se trouvait, n'en avait rien à faire de lui ? Quelle idée saugrenue. Il l'aurait perçu. Samuel n'était pas aussi stupide, que peut-être il le laissait paraître. Pas à ce point. Mais, c'était comme-ci Madeleine dégageait quelque chose, une sorte de charme captivant, qui faisait que même si un jour le surveillant se disait qu'il fallait qu'il abandonne cette envie de conquête, il ne le pourrait pas totalement. Le fait qu'elle le repoussait à chaque fois, semblait lui donner encore plus d'envie, plus de courage, pour qu'un jour, elle craque enfin. Pour qu'un jour, elle se rend compte qu'elle le veux autant, que lui il la veux. Peut-être que c'étaient des idées absurdes, mais une partie de son esprit, se disait que si ça se trouvait il avait raison. Peut-être que oui. Peut-être que non.

Puis, elle l’appelait par son nom de famille. Pas par son prénom, non. Seulement par son nom de famille. Il s'était demandé, sur le moment, quelle avait était cette façon de le nommer ainsi. Éventuellement, car ils semblaient tous les deux en pleine dispute. Le ton de leurs paroles n'étaient pas montés jusqu'au cris, jusqu'à la rage, mais ça semblait tout comme. La jeune femme lui répondit qu'ils étaient amis maintenant, ils pouvaient donc se donner des petits noms. Pourquoi pas. Quelle idée. Quelle surnom. Samuel ne répondit pas, se disant que ça n'avait aucune importance. Elle le pouvait si elle voulait. Il n'allait pas lui en empêcher. Il semblait qu'il l'avait vu, avoir un tic nerveux, quelque chose de ce genre. Curieux. Le jeune homme ne cessait jamais de la regarder encore et encore. Ça pouvait être étonnant, surprenant ; mais, pourtant ça ne l'était pas autant. Il commençait à connaître chaque parcelle, chaque trait de son visage, de sa bouche, de ses yeux. Elle avait une peau parfaite. Il trouvait qu'elle était parfaite. Avec son sourire fascinant et ses yeux bleus clair, qui étaient tout aussi fascinant. Peut-être qu'un jour, il faudrait qu'il arrête de lui trouver autant de qualité, de l'admirer autant, de la séduire encore et toujours. Inlassablement. Mais, c'était comme-ci, il pouvait se noyer dans son regard, l'observer encore et encore ; jamais, il n'y trouverait de l'ennui. C'était ça qu'il ne comprenait pas. Un sentiment nouveau semblait s'être emparé de lui, quelque chose qu'il apprenait à connaître. C'était purement comique. Du moins, ça l'était presque.

La voix de Madeleine retentit à ses oreilles, le sortant de ses pensées, de son admiration. Elle posait différentes questions, des questions qui ça se trouvait n'avaient aucune réponses. Seulement, si. « Je vais pas me mettre à nier. T'as raison. Non, tu te trompes pas. Je me demande juste qu'est-ce que ça t’apporte de savoir ça ? T'es jalouse du fait que je couche avec Cissy ? » A chaque question qu'il lui posait, il lui semblait qu'il mettait le point sur quelque part. Que la colère que la surveillante semblait avoir en elle, grandissait encore plus. Mais, il ne pouvait pas s'y empêcher. Il n'y a que la vérité qui fait mal. Cette phrase n'était-elle pas véridique à cet instant ? Toutefois, aussi ahurissant que cela pouvait être, Samuel ne semblait pas énervé. Il était même parfaitement calme. Seules les incompréhensions étaient de plus en plus présentes dans son esprit. Alors, ça l'énervait intérieurement ; mais, il ne voulait pas le laisser paraître. Il n'y avait que son côté insolent qui ressortait entièrement. Parce qu'il ne voulait pas s'énerver devant la demoiselle qui lui plaisait, il ne voulait pas qu'une véritable dispute éclate entre eux. Ça aurait été le comble de tout. Absolument. Néanmoins, la discussion sur Cissy, sur la cheerios, l'étonnait. Cette curiosité que Madeleine avait envers la relation qu'il entretenait avec l'adolescente, ça le laissait perplexe. Si elle refusait autant ses avances, quelle était la raison, alors, pour qu'elle s'intéresse autant à cette relation purement physique qu'il entretenait avec Cissy ? Est-ce que ça faisait partie du mystère des femmes ? Du fait, que même si elles ne l'avouaient pas, ça leur plaisaient de se faire séduire ? Et que c'était donc pour cela qu'elles étaient jalouses quand elles apprenaient que l'homme qui les convoitaient avaient une relation plus intime avec une autre ? Était-ce véritablement ça ? Autant de questions, qui resteraient sans réponses dans la tête du jeune homme. Il fallait qu'il chasse tout cela de son esprit. Mais, ce n'était pas possible. Pas avec la conversation qu'il avait avec la demoiselle. Pas du tout, même.

Dans un moment de totale incompréhension, Samuel vit Madeleine s'en allait. Certes, leur conversation n'était pas des plus discrète, ni des plus calme, mais la raison de ce départ lui semblait presque totalement inconnu. Peut-être qu'il avait encore fait quelque chose de mal, ou alors c'était parce qu'il venait de dire quelque chose qui n'avait pas plus à la rouquine. Peut-être bien que c'étaient les deux, aussi. La discussion aurait très bien pu se terminer là. Le jeune homme aurait très pu s'en aller lui aussi, décidant que c'était mieux si ils s'en terminer à ça. Sauf, que ce n'était pas ce qu'il, lui il voulait entièrement. Il ne voulait pas lâcher l'affaire. Il voulait comprendre, il ne voulait pas être voué à un stupide échec. Il ne voulait pas que son meilleur ami Timothy lui dise qu'il avait raison. Toutes ces raisons firent qu'il avait accélérer le pas, pour attraper le bras de Madeleine. Quand, il arriva face à elle, il ne fut même pas capable d'articuler un mot correctement. Pitoyable. Nul. Ses doigts s'agrippèrent de plus au bras de la rouquine, au point qu'elle lui demanda de lui lâcher le bras, car il lui faisait mal. Samuel prenait conscience du fait que la voix de Madeleine était devenue moins agressive, mais que son regard quant à lui l'était tout autant. A cet instant, il continuait encore de la regarder. Encore et toujours. Peut-être qu'elle était gênée par cela. Sûrement oui. Il n'en savait rien. Ça lui était égale, au fond. Puis, il regardait ses cheveux, puis il lui disait ce qu'il voulait enfin lui dire. Ses cheveux. Ses magnifiques cheveux roux. Cette incroyable douceur, magique couleur que pouvait dégager le rouge de ses cheveux. Ça lui allait à ravir. Ça la changeait tellement. Le jeune homme pensait même au fait, que depuis que la demoiselle était devenue rousse, elle était moins naïve que quand elle était blonde. Il se disait même que s'ils auraient eu cette discussion quand elle aurait été blonde, alors la discussion aurait prit un autre chemin, une autre voie, un autre tournant. Pas le même, que ce qui était en train de se produire. Le changement avait quelque chose de bon chez elle. Intérieurement et extérieurement. C'était simplement ce que le surveillant pensait. C'était son avis, ses pensées à lui. Il vit qu'elle eu un sourire amer quand il relâcha son bras. Lui, il ne souriait pas. Si, il souriait, alors c'était un sourire hautain, un sourire charismatique ; le genre de sourire qui lui convenait totalement. Il lui avait dit qu'il ne comprenait pas pourquoi elle réagissait de cette façon. Il se demandait même quelle sera sa réponse. Ce qui ne se fit pas attendre. Elle semblait ne pas comprendre, elle même, la raison du pourquoi elle réagissait de cette façon ; elle se demandait aussi si elle savait ce qu'il pensait. A cet instant, Samuel aurait bien voulu répondre. Il aurait bien voulu lui dire qu'il y avait une raison, et que cela semblait bien évident qu'elle ne savait pas ce qu'il pense, si elle réagissait de cette manière. Seulement, Madeleine continua de parler, en répondant exactement l'inverse de ce qu'il aurait voulu lui répondre. Elle s'exclama qu'elle savait, qu'elle pensait qu'elle le savait. Ces paroles étaient inattendues. « Et qu'est-ce que je pense alors ? Si tu crois le savoir. » Suite à ces mots, le regard toujours fixé sur la jeune femme, il la vit se rapprocher d'elle, puis poser ses lèvres avec passion sur les siennes. Il sentit ses lèvres naturellement aromatisées se poser sur ses lèvres à lui. Venait-il de gagner ? Ou n'était-ce qu'une illusion ? Le jeune homme profita de ce moment, il y prenait un certain goût. Ce baiser. Ce magnifique baiser qu'elle venait de lui donner. Il l'avait attendu. C'était épatant, incroyable. Elle mordit sa lèvre inférieure, il le sentit. Le goût du sang s'empara de ses lèvres. Elle se dégagea de son étreinte. Il la regarda avec un étonnement et un regard ravit. Il passa la langue sur sa lèvre pour enlever le sang, ne faisant même pas gaffe, au fait que si ça se trouvait il y avait des gens qui les regardaient depuis plusieurs minutes déjà. Pas grave. Quand elle demanda s'il était satisfait, il ne put se rende compte que oui il l'était ; même plus que satisfait. « Je n'en attendait pas moins. » Après s'être exclamé, il prit conscience de l'ampleur de sa phrase, et se rendre compte que Madeleine risquait de le prendre mal. « Je voulais dire, que oui je suis satisfait. Enfin, je m'attendais pas à ce que tu m'embrasses aussi facilement. » Comprendra qui voudra. Il aurait bien voulu lui dire autre chose, l'embrasser une seconde fois ; mais elle ne semblait pas réticente à cette idée. La rouquine s'empressa de dire qu'elle espérait que ça avait la saveur qu'il attendait, parce qu'il n'allait pas y avoir le droit une seconde fois. Elle n'était pas un jouet, – il le savait – pas un accessoire, pas un gadget ; elle n'était pas là pour lui faire plaisir. Il fallait qu'il se rentre ça dans le crâne, et qu'il arrête de la prendre pour la dernière des idiotes ; elle ne voulait pas coucher avec lui et ne va pas gentiment directe disparaître de son radar, juste après. Des paroles, dont Samuel ne s'y attendait pas. Autant dire que la discussion devenait de plus en plus imprévisible au fil des minutes. Sa voix qui était froide et distante, servait à faire comprendre au jeune homme que rien ne sera jamais acquis avec elle. Que même si il y avait un quart de seconde, il y avait cru, ça n'avait été que de pure chimère. Imbécile. Tout semblait encore plus compliqué que le début. Encore et encore. Le jeune homme se doutait bien qu'elle pensait cela, à cause des relations qu'il pouvait avoir avec d'autres femmes, et surtout à cause de Cissy. Seulement, elle c'était l'exception. Il voulait qu'elle le comprenne ça. « Madeleine t'es pas un jouet pour moi. Je comprend très bien que tu crois ça. Mais c'est faux ! Si tu veux pas coucher avec moi, alors pourquoi est-ce qu'il y a quelques minutes tu m'as embrassé ? Pourquoi est-ce que tu ne m’envoie pas balader complètement, pour que j'arrête de te faire des avances ? Pourquoi est-ce que j'ai l'impression que ça te plaise que je te séduise, mais que tu veux pas rentrer dans mes filets, parce que tu crois que je vais te briser le cœur ? Si tu n'es pas là pour me faire plaisir, alors pourquoi est-ce que là tu n'as pas foutu le camp dès que je t'ai relâcher le bras ? Dis moi juste pourquoi, alors ! » Beaucoup de pourquoi, pour une simple réponse claire et précise. Peut-être que non, après tout. Samuel vociférait presque. Il en avait marre d'être pris pour un imbécile. Il ne voulait pas qu'elle le manipule. Hors de question. Une main dans sa poche, il la regardait toujours de ses yeux bruns, ses sourcils légèrement froncés. Quelque chose semblait lui échapper. C'était insensé.


Dernière édition par Samuel Youngblood le Mer 15 Fév - 18:14, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: 01. Run from me and I'll chase after you, chase after me and I'll run from you   01. Run from me and I'll chase after you, chase after me and I'll run from you EmptyLun 30 Jan - 23:25

Le petit venait de marquer un point... Ça ne l’avançait à rien d’avoir les détails de cette relation qui ne la regardait pas. Elle aurait pu faire mine de s’y intéresser d’un point de vue purement professionnel, en tant qu’adulte responsable se souciant de ses élèves, mais ce genre de mascarade n’aurait pas tenu cinq secondes tant il était écrit sur son visage qu’elle avait d’autres intérêts dans cette histoire. Est-ce qu’elle était jalouse ? Jalouse de cette gamine arrogante qui s’imaginait tout connaître de la vie parce qu’elle avait déjà vu le grand méchant loup ? Ça lui faisait mal rien que de le penser. Toute cette maudite conversation lui faisait mal. Elle aurait mieux fait de le rembarrer au premier abord, de l’ignorer ou même de rire de tout cela comme elle l’aurait fait avec n’importe qui d’autre. Mais elle était incapable de lâcher le morceau et continuait à encaisser les coups qu’elle réclamait elle-même. «Ne raconte pas n’importe quoi... Tu as raison, ça ne me regarde pas, on n’a rien à voir l’un avec l’autre, en tant que collègue j’ai dépassé les bornes. Je m'excuse Samuel, je n'essayerai plus d'en savoir plus sur ta précieuse vie privée.» La jeune femme ne lâchait plus les yeux du brun qui continuait de la dévisager avec la même intensité. Depuis le début de la conversation il n’avait pas détourné le regard une seule fois. Il n’avait pas vérifié que personne ne l’écoutait, il n’avait pas observé les réactions des lycéens badauds qui se délectaient du spectacle gratuit qu’ils étaient en train de leur offrir. C’était comme s’il n’avait pas la moindre inquiétude concernant sa réputation ou le regard des autres. Il fallait admettre que sa réputation n’était plus à faire, et elle se demandait comment Figgins réussissait à être encore suffisamment aveugle et sourd pour ne pas se rendre compte de ce qu’il faisait... Mad, au contraire, était on ne peut plus obnubilée par les regards des autres, à bien des égards. Elle s’imaginait déjà les rumeurs qui pourraient courir à son sujet quand elle aurait réussi à le planter là pour retourner vaquer à ses occupations, et le regard immanquablement vide de tout intérêt de Timothy qui allait lancer son imagination débridée sur la piste du mépris. Elle avait été élevée dans le culte de l’attention. Pas un jour de son enfance où la petite tête blonde n’avait pas entendu sa mère lui répéter qu’elle devait faire mieux que les autres pour être en plein dans la lumière. Mais il se trouvait que finalement elle était mieux derrière l’objectif que devant, et que même si elle aimait toujours jouer les mannequins occasionnellement pour Glenn, elle commençait à se sentir trop vieille pour ces bêtises. Combien de fois était-elle entrée en guerre ouverte avec le blondinet parce qu’elle refusait de prendre des photos des tenues qu’il faisait pour elle ? Elle trouvait toujours ça flatteur bien sûr, jouer les poupées Barbie grandeur nature pour un jeune styliste à son âge alors que les jolies adolescentes ne manquent pas ça vous remet un ego malade en moins de deux... Mais elle ne pouvait s’empêcher d’éprouver une certaine perplexité devant son engouement. Depuis son retour en Inde elle tenait assurément la ligne mannequin pour jouer les porte-manteaux vivants et les muffins de Lexie n’avaient pas vraiment l’air de jouer sur son poids pour son plus grand plaisir, mais elle éprouvait presque de la gêne en se voyant en photo maintenant. Sa place à elle était ailleurs, dans l’ombre, à tirer les ficelles, à retoucher les images, à les accrocher sur un mur de galerie, mais pas sur le devant de la scène. Les yeux gourmands de Samuel sur elle étaient aussi doux que dérangeants. Le miel de la flatterie ne suffisait pas à enrober l’incompréhension. Il était impossible qu’il s’intéresse à elle pour autre chose que pour un jeu, elle en était certaine. Ravalant toute sa fierté devant une réponse aussi inébranlable, elle n’avait plus qu’une envie, terminer sa journée et boire de la tequila, beaucoup de tequila, avec qui se porterait volontaire.

Mais il avait fallu qu’il en rajoute. Qu’il la suive. Qu’il la touche. Qu’il lui parle avec des mots qui avaient l’air sincères. Son cœur ne trouvait pas de repos et elle sentait son pouls battre dans ses poignets. Elle n’arrivait plus à penser de manière rationnelle. C’était comme si toute la colère et le dépit qu’elle avait accumulé venaient d’exploser au contact de ses lèvres. Elle ne se sentait pas mieux après l’avoir mordu jusqu’au sang. Au contraire elle avait l’impression qu’une partie de lui restait sur elle, et elle n’arrivait plus à s’en séparer. La cigarette, le sang, la sensation de sa peau contre la sienne. Madeleine commençait à comprendre ce qu’il y avait d’addictif chez ce coureur expert. Il vous collait à la peau si l’on osait s’approcher trop près. Reculant franchement pour ne pas risquer une vague de contre-attaque, elle osa enfin relever les yeux vers lui pour y découvrir avec effroi un sourire satisfait. Écarquillant des yeux stupéfait elle n’arrivait pas à comprendre ce qui était en train de se passer. Est-ce qu’il était masochiste ? Est-ce qu’elle lui avait rendu service en voulant lui faire du mal ? Elle avait presque envie de rire tant la situation était absurde. Tout en lui rayonnait de contentement alors qu’elle se détestait déjà d’avoir cédé à l’impulsion de son corps. Il osait croire que ce baiser avait été facile ? Sentant une violente douleur dans sa poitrine, sa gorge se serrait étouffant un rire dépité. Décidément il ne comprendrait jamais rien... Elle avait beau ne pas saisir ce qui se passait exactement entre eux, elle savait au moins qu’il n’y avait rien de facile, et que même si elle cédait et l’entraînait dans les vestiaires les plus proches pour se laisser prendre comme une vulgaire poupée qu’il pourrait épingler en haut de la liste de ses accomplissements rien ne serait jamais facile. Elle ne l’aimait pas. Il ne l’aimait pas non plus. Au mieux c’était une forme de curiosité parce qu’elle lui résistait et qu’elle cassait sa routine de conquête rapide. Elle ne voulait pas de lui parce qu’il ne serait jamais capable de lui assurer la sécurité dont elle rêvait, il ne serait jamais là pour la tempérer quand elle s’enflammerait, incapable de panser les derniers restes de ce qu’elle ne s’avouait pas être un trouble psychologique assez sévère. Peut-être qu’elle mettait la barre trop haut. Peut-être que c’était idiot. Peut-être même qu’elle se trompait... Après tout quand elle voyait Anna et Timothy, elle n’avait plus la moindre certitude. Mais quelque chose en elle lui disait de freiner des quatre fers et de résister à la tentation de la facilité. Si elle voulait se réconforter elle trouverait toujours quelqu’un dans l’une des soirées de Columbus ou de Lima, elle était même prête à aller sur internet s’il le fallait, tout mais pas lui. Laissant toute sa colère et toute sa peur éclater au grand jour elle n’arrivait pas à s’arrêter de parler. Il fallait que ça sorte, et qu’il sorte de sa vie. Elle allait l’éviter. Elle allait trouver un moyen de changer ses horaires tout en allant en cours. Elle repousserait ses tours de garde à la LPA pour travailler plus tard. Elle supplierait Figgins à genoux s’il le fallait, mais elle ne voulait plus le voir. Détachant enfin ses yeux brillants de larmes de rage qu’elle ravalait à grand peine de lui elle constata que la récré avait fini par prendre fin, et que les élèves s’était dirigés vers la porte du lycée. Personne n’avait vu cet élan de faiblesse qu’elle avait eu. Il n’y aurait personne pour le retourner contre elle. Elle sentit un immense soulagement au fond d’elle-même mais la voix de Samuel fit irruption dans ce semblant de paix qu’elle retrouvait enfin après avoir craché tout son venin. Il avait fini par hausser le ton et s’était rapproché d’elle sans pour autant la toucher à nouveau, visiblement choqué par ses grandes révélations. Et il avait raison... Chacune de ses phrases était juste. Il exposait avec une facilité déconcertante ce qu’elle-même refusait de voir. Oui elle était flattée, mais ce n’était pas si simple. Oui elle aurait pu s’enfuir, mais ce n’était pas si simple. Oui elle aurait pu être plus ferme en refusant ses invitations et tous ses compliments vides de sens, mais... ce n’était pas si simple. Posant ses deux mains sur son visage pour cacher l’embarras qui devait se lire sur son visage, elle glissa l’un de ses doigts dans l’espace de ses lèvres ouvertes qui semblaient ne pas vouloir abandonner la chaleur familière de ce baiser volé. «Je sais pas d’accord ! Je ne sais pas, je ne t’ai pas embrassé, je t’ai... je t’ai mordu ! Je t’ai déjà dit non des dizaines de fois ! Oui j’aurais dû partir, j’aurais même dû partir depuis le début ! Ça ne nous avance à rien de parler de ça, ça ne va rien changer, tu vas continuer à sortir avec ta copine et moi je vais continuer ma vie.» Reprenant son souffle après avoir parlé d’une traite, elle rebaissa ses mains, relâchant son étreinte sur le téléphone qui glissait hors de sa paume. «Mais si tu crois que tu peux me briser le cœur, ha ! On ne me brise pas le cœur d’accord ! Personne. Vous n’avez qu’à aller où bon vous semble, avec qui vous voulez, moi ça ne me regarde pas, ça ne m’intéresse pas. Je ne suis pas une proie qu’on prend avec un filet c’est clair ? Alors laisse tomber, une bonne fois pour toute et retourne jouer avec des filles de ton âge pour une fois.» Lui lançant un dernier regard de défi, elle releva le menton en secouant ses cheveux roux. «Le sujet est clos. Maintenant j’ai du travail, et toi aussi.» Sans prendre la peine d’attendre une dernière réponse, elle chercha dans son téléphone le numéro d’Anna pour l’appeler, collant l’appareil à son oreille elle rentra dans le bâtiment, poussa la porte de la première salle de classe vide et s’effondra le long de la porte. Elle n’était peut-être pas aussi résistante qu’elle ne le pensait après tout.
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MessageSujet: Re: 01. Run from me and I'll chase after you, chase after me and I'll run from you   01. Run from me and I'll chase after you, chase after me and I'll run from you EmptyMar 31 Jan - 16:12

Lorsque Samuel avait abordé Madeleine, il ne s'était pas attendu à avoir une discussion aussi imprévisible. Certes, penser que ça allait être une discussion sereine, aurait été profondément stupide. Mais, un espoir au fond de lui, lui avait fait pensé que peut-être cette fois-ci ça aurait été différent des autres fois. Que peut-être cette nouvelle discussion aurait permit de faire comprendre à la jeune femme que lui, Samuel, il n'était pas prêt d'abandonner son envie de la conquérir. Pourtant, plus les minutes passaient, et plus il se disait qu'aujourd'hui ça avait été encore un échec. Encore plus d'incompréhension était apparue dans son esprit, et il n'arrivait toujours pas à comprendre pourquoi la surveillante était autant réticente à l'idée de s'engager avec lui. Quelquefois, il se disait même que c'était sûrement parce que c'était lui qui ne comprenait rien, que c'était parce qu'il ne voulait pas comprendre le réel sens de cette situation. Mais, la logique était tout formée dans son esprit. Il pensait qu'il savait ce qu'il devait faire, ce qu'il devait dire. Presque comme-ci cela était un mécanisme. Stupide raison de penser. Alors, quand il la voyait s'énerver, l'éviter, lui dire des choses désagréables, une partie de lui avait envie de rigoler tandis que l'autre avait envie que peut-être dire que c'était elle qui avait raison. Peut-être qu'il devait arrêter de la séduire et se rendre à l'évidence que jamais il ne l'aurait. Sauf, que ça serait avouer un échec. Et s'il faisait cela, alors jamais il ne se le pardonnerait. Du moins c'était ce qu'il croyait. D'ailleurs, l'envie de se confier à quelqu'un était souvent présente ; seulement il savait que les réponses, les paroles qu'il entendrait ne seraient pas les mêmes de celles qui voulaient qu'on lui dise. Puis, il se voyait mal arriver devant son meilleur pote et lui confier tout d'une traite. Ce n'était pas son genre de se confier à quelqu'un. Il pensait qu'il n'avait besoin de personne pour le réconforter, pour le soutenir, il ne pouvait que le faire lui même. C'était son côté rebelle qui ressortait. Besoin de personne, seulement de soi. Quand le surveillant croisait le regard de Madeleine, il lui semblait percevoir quelque chose de nouveau, quelque chose qu'il ne voyait pas obligatoirement chez les autres femmes. Le fait qu'elle lui résiste, ça lui faisait bizarre, mais d'un autre côté, ça lui donnait encore plus envie de la conquérir, de l'avoir. Le fait qu'elle est fait une couleur rousse et qu'elle est abandonné sa couleur blonde, n'était pas quelque chose d'anodin. Et ça le jeune homme s'en doutait. Cependant, la simple raison que cela était fait pour lui, était quelque chose qu'il avait du mal à comprendre. Il voyait bien qu'à force de la séduire, Madeleine céderait un jour, mais que cela allait arriver dans peut-être longtemps. Pourquoi les femmes font elles croire qu'elles se moquent qu'on les courtises, si c'est pour ensuite tout faire pour qu'on les remarquent ? Si Samuel connaissait quelqu'un capable de répondre à cette question, alors il aurait tout de suite accouru auprès de la personne. C'était ennuyant d'avoir des centaines de réponses en tête, sans aucune réponse. C'était quelque chose qui pouvait le mettre très vite en colère. D'ailleurs, quelquefois c'était justement la situation avec la jeune femme qui le mettait en colère, car il ne savait plus ce qu'il devait faire. Il en avait marre de s'attacher à elle, alors qu'elle, elle semblait se jouer de lui. Il en avait assez. Sauf qu'il ne savait pas totalement comment achever cette infime souffrance qui semblait les habiter tous les deux. Il ne savait pas non plus, les véritables sentiments qu'il éprouvait pour la rouquine. Est-ce qu'il l'aimait parce qu'il ne l'avait pas entièrement ? Est-ce qu'il la désirait seulement ? Est-ce qu'elle de son côté était aussi indifférente à son égard, qu'elle ne le laissait paraître ? Des questions auxquelles il n'avait aucune réponse. Du moins pas pour l'instant. Jamais il n'avait voulu se laisser tomber amoureux d'une personne, il ne voulait pas que quelqu'un le fasse souffrir, il préférait que ce soit lui qui fasse souffrir le cœur des femmes. Le sentiment amoureux n'avait pas de place dans le mode de vie dans lequel il vivait. Si jamais une femme avec lequel il avait passé la nuit et à qui il avait emprunté de l'argent, commençait à lui dire qu'elle tombait amoureuse de lui, alors il prenait la fuite, ne donnait plus aucune nouvelle, ou alors il inventait des mensonges pour que ce soit la femme qui parte la première. Peut-être qu'au fond, sa véritable peur c'était aussi la peur de l'engagement. Peut-être que c'était pour cela qu'il collectionnait les conquêtes, qu'il ne laissait pas de place à l'amour. Seul lui pouvait le savoir. Du moins, fallait-il encore qu'il le sache.

Il aurait pu détourner les yeux du joli visage de Madeleine, mais il ne pouvait pas. Il ne pouvait pas s'empêcher de la regarder encore et encore, inlassablement. Elle lui dit des excuses, ce qui le surprit un peu. Pas un seul instant, il ne s'était attendu à ce qu'elle ne s'excuse d'être trop curieuse sur sa vie privée. Lui qui ne s'excusait pas, il était toujours autant surpris quand quelqu'un le faisait. Sur le coup, il en fut presque surpris, qu'il ne rétorqua pas à sa phrase. Pourtant, les mots brûlaient sur sa langue, au bord de ses lèvres, les paroles ne demandaient qu'à sortir. Il aurait voulu lui répondre que toutefois, elle savait que lui il aimerait bien qu'ils aient quelque chose en commun, que venant de sa part, ça ne le dérangeait pas qu'elle s'intéresse autant à sa vie privée. Oui, il aurait aimé lui rétorquer cela. Néanmoins, aucunes paroles ne sortaient de sa bouche. Il se doutait que si il lui disait cela, alors la situation alors être encore plus constante, ce qu'il ne voulait pas. Rien ne servait à se trouver des excuses, des raisons, si c'était pour que cela rendre la situation encore plus critique qu'elle ne pouvait déjà l'être. Le jeune homme ne manquait pas de courage, pas de sang-froid, il ne voulait simplement pas qu'elle et lui se mettent tout d'un coup à s'énerver l'un contre l'autre. Parce qu'il le savait, tôt ou tard, il allait s'emporter contre la jeune femme. Ses nerfs étaient mis à rude épreuve. Il avait beau ne pas le laisser paraître, quelquefois cette situation l'énervait au plus point. Avoir l'impression qu'elle se jouait de lui, qu'il n'était qu'une marionnette à ses yeux, qu'elle pouvait se comporter comme bon lui semblait à son égard, il ne voulait pas. Non. Un jour ou l'autre, il perdrait son sang-froid, et il en aura assez qu'elle se mette à le charmer inconsciemment quand bon lui semblait, et qu'elle le repousse tout juste après. C'était pour cela qu'il devait parler à quelqu'un, qu'il devait prendre conscience de quelque chose. Peut-être qu'il devait détacher son regard du sien, peut-être qu'il devait arrêter, peut-être qu'il devait laisser une courte distance entre eux pendant quelques temps. Peut-être que cela était la meilleure chose à faire. Mais, cela n'était pas quelque chose de facile, c'était quelque chose qui demandait beaucoup de courage ; car qui sait les conséquences d'un tel acte. Écoutant ses pensées, Samuel osa enfin quitter des yeux le plaisant visage de la rouquine pour regarder les alentours. Si il aurait fait plus gaffe avant, alors il aurait remarqué que certains élèves les épiaient. Qu'importe. Il ne le remarquait que maintenant. Il se moquait de cela. Si ça leurs plaisaient, alors qu'ils fassent. Le surveillant se moquait bien des rumeurs qui pourraient être lancées sur son sujet, suite à ce qui venait de se passer avec Madeleine. Il savait que le simple fait d'être surveillant lui permettait en quelque sorte d'établir un respect. Puis, si un élève s'avisait de faire ça, alors Samuel n'avait pas peur de lui dire quelques mots en dehors de l'établissement.

Après, qu'il lui est vociférait à la figure, il vit qu'il y était peut-être allait un peu fort. Il voyait parfaitement l'embarras présent sur le visage de la jeune femme, du moins avant qu'elle ne pose ses délicates mains sur son visage comme pour le cacher. Elle ne savait pas, elle disait qu'elle ne l'avait pas embrassé mais qu'elle l'avait mordu, et que oui elle aurait dû partir, partir depuis le début d'ailleurs, qu'en plus ça ne servait à rien qu'ils parlent de ça, parce qu'il allait continuer avec sa copine et qu'elle, elle allait continuer sa vie. Fort probable. Peut-être. Samuel posa ses yeux sur les mains de Madeleine, comme-ci il pouvait voir à travers, pour pouvoir croiser son regard. Il la regardait presque comme-ci ce qu'elle venait de dire était une infraction à la réalité. Comme-ci les paroles qu'elle venait de dire n'avaient pas de sens. Alors, que si elles avaient sûrement un sens. Puis, elle avait dit cela tellement vite, que le jeune homme mit ça sur le coup de la colère, de l'émotion. Elle osait dire que c'était « sa copine ». Ce qui était faux. Le jeune homme ne voyait pas Crystal comme sa copine, il la voyait juste comme une partenaire sexuelle. Une partenaire avec qui il éprouvait du plaisir au lit, une partenaire avec qui il entretenait un jeu. Il aurait sans doute dû s'attendre à de telles paroles, il aurait dû s'attendre à ce qu'elle lui dise cela. A cet instant, les mots qui lui brûlaient la langue, voulaient sortir, encore. Il aurait bien voulu, mais Madeleine se remit à parler, visiblement pas essouffler après ces précédentes paroles dites d'une traite. Samuel n'en revenait pas. Elle n'enlevait vraiment pas son idée en tête. Elle pensait vraiment qu'il allait lui briser le cœur, elle pensait véritablement qu'il allait agir comme le dernier des idiots avec elle. Et elle lui disait qu'elle n'était pas une proie, qu'il fallait qu'il laisse tomber définitivement et qu'il retourne jouer avec des filles de son âge, pour une fois. Voulait-elle dire par là, qu'elle n'était pas de son âge ? Qu'elle était trop vieille pour lui ? Si l'atmosphère n'aurait pas été aussi tendue, si sa colère ne menaçait pas de se réveiller, alors peut-être qu'il aurait échapper un rire. Il n'arrivait pas à croire qu'elle pensait encore qu'il allait la faire souffrir, qu'il n'arriverait pas à la rendre heureuse. A ses yeux, elle n'était pas une proie, il ne voulait pas la traiter comme une simple conquête. Il ne savait plus quoi faire pour qu'elle comprendre un jour cela. Il se disait qu'il serait fort probable qu'un jour il abandonne, si c'était ce qu'elle attendait tant. Il n'y avait pas d'autres choix à faire. Puis, la voir le défier avec autant de rage, ça le mettait presque en colère. Jusque là, il avait garder son calme, il avait répondu avec douceur, prêt à comprendre, jouant toujours la carte de la séduction. Mais, la discussion, la situation était devenue tellement imprévisible, qu'à présent l’atmosphère devenait presque oppressante. Samuel n'en pouvait plus. Il perdit son calme et son sourire pour oser dire ce que peut-être la rouquine voulait entendre. « Tu sais quoi Madeleine ? Tu m'agaces ! Cette situation m'agace ! J'étais en voie de comprendre pourquoi tu réagissais comme ça, puis tu me dis que tu ne sais pas. Et bah tu sais, je pense que j'ai deviné à ta place ! Je pense que c'est parce que toi aussi t'as peur de cette chose qu'on appelle l'amour. C'est pour ça que t'es tellement convaincue que je vais briser ton petit cœur tout mou ! Alors, que j'ai beau te répéter que jamais je te ferais souffrir ! Mais, si c'est ce que t'attends, alors peut-être il faut que tu restes avec cette conviction en tête. T'as raison, ça nous avance à rien de parler de ça, ça va rien changer. Ouais, vaut mieux que je continue à coucher avec Cissy et que toi tu continue à faire ta petite vie tranquille ! Il vaut même mieux que j'abandonne si c'est ce que tu veux, étant donné que t'es persuadé que je vais te faire souffrir ! Oh et puis c'est vrai, ça sert à rien que je continue de te charmer, vu que t'arrêtes pas de me rembarrer ! » Le jeune homme ne criait pas, pourtant le ton de sa voix était assez forte pour laisser le croire. Il appuyait même inconsciemment sur certains mots, comme-ci ces mots pouvaient atteindre Madeleine de plein fouet, comme des poignards que l'on pouvaient lancer à quelqu'un. Il savait qu'il ne serait pas capable d'arrêter de la séduire, mais il se laissait le croire. A chaque fois qu'il allait croiser son sourire, ses yeux, la couleur de ses cheveux, il allait vouloir accourir vers elle pour lui faire du charme ; laissant l'illusion qu'elle allait lui appartenir. C'était fou, insensé, invraisemblable. Tout comme ce baiser, qu'il n'oublierait jamais, ce baiser qui avait sûrement été effectué pour lui faire mal, au lieu de lui faire plaisir. Quand, il vit le regard de défi qu'elle lui lança, avant de relever le menton, il aurait voulu lui décrocher un autre baiser. Mais, il ne pouvait pas, il ne devait pas. Sûrement pas. Le jeune homme mit la main dans sa poche, attrapant son briquet, le sentiment de colère et d'incompréhension bouillonnait presque en lui. Le sujet était clos, elle avait du travail, et lui aussi. C'était ce qu'elle lui dit, avant de partir en téléphonant à quelqu'un et de rentrer dans le bâtiment. « C'est ça, barre toi !.. » Il ne comprenait pas, et en avait tellement marre, que tout ce qu'il pouvait dire semblait tout, sauf des mots doux pour la charmer. A présent, il se retrouvait seul, désemparé, seul avec ses pensées, ses réflexions. Samuel sortit le briquet de sa poche, ainsi que son paquet de cigarette. Il avait besoin de fumer, ça allait l'apaiser. Du moins, c'était ce qu'il pensait. Mais, il ne pouvait pas oublié ce qu'il venait de se passer. Il pouvait faire le fière, faire comme-ci il ne s'était rien passé. Toutefois, ce qu'il voulait faire à cet instant présent, c'était balancer des chaises contre le mur, laisser exploser sa colère à l’abri des autres, ou alors aller parler avec son meilleur pote. La deuxième proposition était sûrement la mieux. Avec la première, il risquait de se faire attraper par Figgins. Après, avoir terminé de fumer sa cigarette, il rentra à son tour dans l'établissement, avec la ferme conviction de trouver Timothy. Une infime partie de lui ne se souciait plus de qu'il venait de se passer, tandis que l'autre bouillonnait de rage. Tout ça, pour encore peut-être plus d'incompréhension qu'au départ ...

Fin du RP !

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