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 01. [St James's] Pain is so close to pleasure

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MessageSujet: 01. [St James's] Pain is so close to pleasure   01. [St James's] Pain is so close to pleasure EmptyLun 24 Oct - 2:21

Santana serra un peu plus son fils contre sa hanche tandis qu'elle fouillait dans son sac à l'aide de sa main libre. Après quelques minutes de recherche infructueuse, elle dût se rendre à l'évidence : elle n'avait pas ses clefs sur elle. Retenant un soupir excédé, elle appuya sur la sonnette avec force pour ce qui lui semblait être la centième fois, sans succès. La maison resta silencieuse et la porte close, et Santana s'empêcha de hurler en se mordant la lèvre. Elle se laissa glisser un sol et s'installa sur la petite marche qui devançait l'entrée, avant d'entourer le petit corps de Liam de ses bras. Elle se rappelait vaguement avoir quitter la maison précipitamment le matin même. Sa voiture faisait ce bruit bizarre et pas du tout rassurant depuis la veille au soir, et Santana avait décidé, par mesure de précaution, de se rendre chez Brittany en bus. Si cela n'avait tenu qu'à elle, la jeune fille aurait utiliser sa voiture, grincement suspect ou non, afin d'éviter l'horreur des transports en commun et le froid implacable qui s'était abattu sur la ville depuis quelques jours. Mais elle ne pouvait décemment pas exposer Liam à un risque d'accident de la route. Elle se souvenait donc avoir quitté la colocation un peu plus tôt que d'ordinaire, le petit sous le bras, courant presque jusqu'à l'arrêt de bus pour espérer arriver à l'heure à l'hôpital. Dans sa précipitation, elle avait dû oublier son trousseau, pendu à l'un des crochets du présentoir que Lexie avait acheté quelques jours plus tôt. Savoir que ses clefs étaient si près d'elle sans qu'elle ne puisse rien y faire créa en elle une vague de colère qui lui fit serrer les poings.

Un gémissement à peine audible lui fit pencher la tête. Son regard tomba alors sur le visage de Liam, emmitouflé dans ses vêtements d'hiver. Les cils de l'enfant effleuraient le petit bonnet de laine qui couvrait sa tête et l'écharpe grise cachait le bas de son visage. Liam la regardait avec de grands yeux écarquillés, de cet air innocent qui faisait fondre Santana un peu trop facilement. Il leva sa petite main et, malgré les moufles qu'il portait, tenta d'attraper maladroitement la joue de sa mère. La jeune femme sentit les larmes lui monter aux yeux. Les sentiments contradictoires qu'elle ressentait pour ce petit garçon qui était son fils étaient bien souvent trop durs à gérer, la laissant perdue, proche du sanglot. Santana battit des paupières avant de s'approcher de Liam et de déposer un léger baiser sur le bout de son nez. La jeune femme fronça les sourcils avant de frôler la joue rebondie du bébé. Le visage du petit garçon était froid sous ses doigts engourdis. Elle laissa Liam saisir son doigt avant de se redresser. Un vent glacial s'engouffra dans ses vêtements, et cette fois-ci Santana ne retint pas le soupir de colère qui franchit ses lèvres. Son fils était transi de froid et elle, en mauvaise mère qu'elle était, n'avait même pas pensé à vérifier qu'il allait bien.

Son cerveau fonctionnait à toute allure, cherchant désespérément une solution à son problème. Elle n'avait aucun moyen de joindre qui que ce soit, la batterie de son téléphone s'étant vidée complètement durant sa garde. Les clefs de sa voiture partageaient le même trousseau que celles de la maison, il lui était donc impossible de trouver un peu de chaleur à l'abri de son véhicule. Elle pouvait prendre le bus, y rester jusqu'au terminus, et faire le chemin en sens inverse. Peut-être que d'ici là l'un de ses colocataires serait de retour. Ne voyant aucune autre option, Santana s'arrêta un instant le temps d'enlever son manteau avant de le glisser autour du corps de Liam. Son léger gilet était à présent la seule barrière qui la protégeait du froid mordant. Elle serra les dents et se dirigea prestement vers l'arrêt de bus.

Les rues étaient vides, la nuit étant tombée depuis plusieurs heures. Tandis que Santana remontait la rue, ses pas résonnant dans la pénombre, son regard se posa sur la baie vitrée de son voisin. La lumière vive qui s'en dégageait contrastait avec l'obscurité ambiante, laissant la jeune fille un instant interdite. À l'intérieur, elle pouvait distinguer la silhouette du jeune homme, inconsciemment à l'abri du froid, dans ce salon qui semblait être pour Santana à cet instant précis le paradis sur terre. La jeune femme ne prit pas le temps de réfléchir avant de se diriger rapidement vers la maison de Jesse St James. Cependant, tandis qu'elle s'apprêtait toquer à la porte, sa fierté refit surface, l'empêchant de terminer son geste. Elle détestait son voisin. Passé l'absence d'intérêt qu'elle avait éprouvé pour lui durant ses années de lycée, elle en était venue à une certaine forme de haine un peu particulière qu'elle savait réciproque. Lorsqu'ils se croisaient, ils ne pouvaient s'empêcher de se faire du mal à l'aide de remarques acerbes, cherchant chacun de leur côté à gagner leur joute verbale sans aucune limite. Santana ne savait pas vraiment comment ils en étaient venus là, passant de l'indifférence à la méchanceté gratuite, sans véritable raison apparente. Elle se doutait donc qu'il y avait de grandes chances pour que Jesse lui ferme la porte au nez après avoir réalisé qui elle était et elle n'était pas sûre d'avoir l'envie ni le courage d'affronter ça ce soir. Mais il faisait beaucoup trop froid ; son corps commençait à ne plus vouloir réagir, elle était frigorifiée. Liam bougea légèrement contre elle et ce fut suffisant pour la convaincre : elle appuya légèrement sur le bouton glacé de la sonnette, puis attendit, se mordillant légèrement la lèvre tandis qu'elle serrait Liam un peu plus fort. Elle regrettait déjà son choix. Venir quémander un peu de chaleur chez son meilleur ennemi était la chose la plus stupide qu'elle avait faite depuis sa décision de devenir mère porteuse. Elle n'était pas en état de tenir une conversation houleuse avec le jeune homme, son courage s'étant envolé quelque part entre le moment où elle avait quitté son manteau et celui où elle s'était décidée à sonner chez son voisin.
Le bus était une meilleure idée, bien plus sûre, et très certainement moins fatigante.
Santana se retourna et fit quelques pas vers le trottoir, mais s'arrêta tout de suite lorsqu'elle entendit la porte souffrir derrière elle, laissant échapper un vent de chaleur qui la fit frissonner malgré elle.


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MessageSujet: Re: 01. [St James's] Pain is so close to pleasure   01. [St James's] Pain is so close to pleasure EmptyLun 24 Oct - 2:25

Les répétitions s'étaient terminées un peu plus tard ce jour là et si le résultat était des plus encourageants pour la suite, le chanteur devait reconnaître que son acharnement au travail l'avait rendu quelque peu irrité et irritant. Le moindre détail pouvait susciter son agacement et ce n'était sûrement pas les commentaires acides et parfois réducteurs de Santana Lopez qui lui avaient facilité les choses jusque là. Cette fille était un véritable mystère et Jesse éprouvait les plus grandes difficultés à cerner ses intentions en dehors de toutes considérations sexuelles bien entendu, en admettant bien sur, que d'autres considérations aient pu se tailler une place de choix dans leur relation. Mais lorsqu'il se perdait à tenter de trouver de la cohérence à son comportement il se retrouvait bien souvent face à un mur infranchissable. Qu'elle veuille coucher avec l'ennemi était tout à fait concevable, ne serait-ce que pour la théâtralité de la chose, qu'elle s'acharne à le harceler de commentaires en dépit de son ego froissé, c'était de la pure folie et nettement moins facile à analyser, même pour un être aussi intelligent que Jesse St James.


Triant avec un soin tout particulier les nombreuses notes qu'il avait pris au cours des auditions du mardi précédent, il songea à l'acharnement malsain avec lequel il se plongeait dans l'activité. Sa place était différente, mais il ressentait presque la même agitation qu'à l'époque, servie sur une pointe de frustration à l'idée de gérer la machine plutôt que d'en faire partie lui même. Il se souvenait notamment d'avoir dansé jusqu'à l'épuisement, jusqu'à ce que ses muscles soient prêts à céder, la fatigue le plongeant ensuite dans un sommeil lourd et réparateur contre lequel il troquait à présent des nuits blanches de réflexions et de fatigue nerveuse cafeïnées. Ce soir là n'était pas différent des autres, Jesse décida de consulter sa boite mail et tomba sur une des vidéos que lui envoyait régulièrement Rachel afin d'obtenir son avis. Il esquissa un sourire toujours touché par l'enthousiaste délibéré qui la caractérisait, avant de soupirer résigné en constatant que ses sentiments eux, semblaient ancrés un peu trop profondément. Elle avaient sa carrière, lui la sienne, les choses étaient ce qu'elles étaient et si il aurait auparavant calculé la situation plus vite qu'on ne pourrait le croire pour la tourner en sa faveur, il avait trouvé dans l'épuisement moral une solution de facilité bien plus enviable.


Son retour à Lima allait sans nul doute l'affecter plus qu'il ne le faudrait. Bien entendu, il la verrait régulièrement, et en tout état de cause il ne serait égoïstement plus le seul à se targuer d'avoir ce privilège. L'image de Finn se forma évidemment instinctivement dans son esprit et la haine mal dissimulée fut le revers le plus logique à son imagination débordante. Il serra le poing conscient du ridicule de la situation, alors que les mots de Santana se frayaient sournoisement une place dans son jugement. Peut être était-ce le moment de lâcher prise ? Jesse ne put retenir un rire cynique à l'idée, lâcher prise était justement ce qu'il n'avait jamais réussi à faire de sa vie. L'ambition, le talent, la réussite, les projecteurs et le travail acharné, étaient les maîtres mots de son existence, le reste lui semblait ironiquement étranger. Son attitude n'était cependant plus qu'un masque qui couvrait mal ses véritables blessures à présent, Santana n'avait d'ailleurs pas mis longtemps à mettre le doigt sur ce qui clochait réellement chez Jesse. Elle.


Alors qu'il s'apprêtait à prendre une nouvelle tasse de café et envisager une réponse au mail de Rachel et ses nombreuses pièces jointes, la sonnette retentit et Jesse haussa un sourcil étonné avant de gagner l'entrée. Il ouvrit la porte et tomba sur Santana tentant de fuir son allée, un enfant dans les bras. « Il est un peu tôt pour les mauvaises blagues d'Halloween Santana. » Déclara-il seulement avant de perdre son regard sur la mère et son enfant que le froid gelait assez visiblement. Etant donné l'heure et l'expression qu'elle affichait le geste avait du affreusement lui coûter et Jesse préféra rester silencieux en lui indiquant l'entrée d'un geste de la tête. « T'inviter chez moi est désormais à rayer de la liste des défis suicidaires que tu comptais accomplir cette année, je te félicite. » Il secoua la tête et s'accorda un rire amusé avant de fermer la porte derrière eux. « Tu es incroyable vraiment. » Il lui indiqua le salon ou un feu de cheminée crépitait doucement. « Tu veux boire quelque chose ? Café ? Thé...Scotch ? » Il la gratifia d'un nouveau ricanement avant de croiser les bras. On ne pouvait pas dire qu'il avait été jusque là particulièrement insupportable, il estimait, qu'il revenait maintenant à Santana de faire un effort pour s'adoucir un peu elle aussi.
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MessageSujet: Re: 01. [St James's] Pain is so close to pleasure   01. [St James's] Pain is so close to pleasure EmptyDim 30 Oct - 15:21

Chaque fibre du corps de Santana lui hurlait de fuir, de trouver une solution plus adéquate et bien moins dangereuse, mais la chaleur qui émanait de la porte d'entrée la rendit incapable de réfléchir. Elle courut presque à l'intérieur comme si sa vie dépendait du feu crépitant dans l'âtre, serrant son fils contre elle, insensible aux remarques acerbes de ce garçon qu'elle détestait presque. Lorsque la porte se referma derrière eux, Santana ne put retenir un soupir de bien-être, frissonnant tout de même face au changement radical de température. Ses doigts glacés écartèrent les pans de son manteau qui cachait toujours son fils. Son regard se posa alors sur le visage endormi de Liam, blotti contre sa poitrine, inconscient du monde extérieur. Santana le souleva doucement avant de déposer un léger baiser sur sa joue rebondie, s'assurant en même temps que la peau du bébé n'était pas aussi froide que la sienne. Rassurée, elle ferma un instant les yeux, tandis que le soulagement la submergeait. Elle savait pertinemment qu'elle allait tomber malade – se balader sans manteau ni écharpe par ce temps était proche du suicide – mais si cela pouvait empêcher son fils d'attraper froid, elle n'en avait que faire. Santana posa ses lèvres sur le front de Liam avant de murmurer « Mon pauvre bébé. Maman est tellement désolée. ». Un sentiment de honte naquit au creux de sa poitrine, la laissant un instant paralysée. Malgré tous ses efforts, elle n'arrivait pas à être une bonne mère ; elle faisait erreur sur erreur, mettant bien souvent son fils dans des situations dangereuses, sans même s'en rendre compte. Elle essayait, pourtant, dieu seul savait qu'elle tentait d'être digne du regard de pure adoration que Liam posait sur elle chaque fois qu'il la regardait, mais elle faillait encore et encore, incapable de faire les bons choix ou de prendre la meilleure décision. Une fois encore, elle se sentit indigne de l'amour que lui portait son fils, et si elle s'était trouvée ailleurs que dans l'entrée de son meilleur ennemi, Santana se serait probablement mise à pleurer, comme pratiquement chaque soir depuis maintenant cinq mois.

Inspirant profondément afin de retrouver un semblant de contenance, Santana se retourna, prenant garde à ne pas réveiller la petite forme assoupie tout contre elle et rencontra enfin le regard teinté d'ironie de Jesse St James. La réalité la percuta alors de plein fouet. Elle venait de demander de l'aide à celui qui prenait un malin plaisir à la faire se sentir plus bas que terre. Cet instant de faiblesse allait probablement lui coûter bon nombre de remarques acides, vue comme le jeune homme semblait s'amuser de la situation. Santana se gifla mentalement, détestant encore davantage, si cela était un tant soit peu possible, cette vie pathétique qu'était à présent la sienne. La haine que lui portait Jesse faisait remonter en elle des souvenirs de lycée dont elle se serait bien passé dans l'état actuel des choses et elle ne pouvait s'empêcher de vouloir faire disparaître ce rictus satisfait traduisant une prétention que seule Rachel Berry pouvait égaler qui flottait sur les lèvres de son voisin. Santana savait que la meilleure façon de faire perdre sa bonne humeur à Jesse était d'évoquer son ancienne camarade de classe, qui restait le sujet le plus sensible. Mais elle n'avait ni la force, ni le courage. Le désir de fuir avant la tempête qui se préparait entre eux deux était trop intense pour qu'elle n'ouvre les hostilités. Elle ne se sentait pas à l'aise, et n'éprouvait aucunement l'envie de marcher sur des œufs et d'entendre des paroles blessantes à son encontre. Son fils était à l'abri, c'était tout ce qui comptait.

Santana passa sa main sur son visage fatigué, pinçant l'arrête de son nez pour repousser la migraine qui la menaçait. Elle reporta son attention sur Jesse, qui attendait visiblement qu'elle se lance dans la course à la méchanceté comme elle le faisait d'ordinaire. Il allait être déçu. « Je... » Sa voix tremblait légèrement, reproduisant les frissons qui parcouraient son corps. La jeune femme s’éclaircit la gorge avant de reprendre « Je vais déposer Liam sur ton canapé, si ça ne te dérange pas. Il dort, donc il ne t'embêtera pas, et s'il est entouré de coussins il sera en sécurité. » Elle jeta un coup d'oeil au visage détendu et serein de son fils, laissant un sourire attendri étendre ses lèvres. Lorsque son regard rencontra de nouveau celui de son voisin, son expression se durcit instinctivement. Elle savait qu'il ne voyait en elle qu'une fille facile aux valeurs inexistantes et à la vie décadente qui traînait derrière elle un fardeau, ce petit garçon qui n'était qu'un bâtard à ses yeux de petit con prétentieux. « Je ne vais pas t'ennuyer plus longtemps. S'il pleure, appelle-moi, ou chante lui une chanson, il se calmera peut-être. Je vais tenter de trouver un moyen de rentrer chez moi pour t'éviter un dérangement qui t'es insupportable autant qu'à moi. »
Le défiant du regard, elle attendit avec une légère impatience que Jesse se décide à lui montrer le chemin du salon, souhaitant plus que tout quitter cette maison à l'ambiance malsaine le plus rapidement possible.


Dernière édition par Santana A. Lopez le Mer 2 Nov - 16:16, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: 01. [St James's] Pain is so close to pleasure   01. [St James's] Pain is so close to pleasure EmptyMer 2 Nov - 7:09

Santana commença par ne pas réagir, et Jesse fut assez surpris de constater qu'il n'avait pas vraiment à faire à la même femme que d'ordinaire. Leur quotidien n'était que sarcasmes et joutes verbales toujours plus piquées, mais la situation semblait différente ce soir. Réellement inquiète Santana affichait la mine qu'on alloue aux femmes désemparées. Le froid mordait à l'extérieur, et le chanteur se demandait combien de temps sa fierté mal placée l'avait retenue à l'extérieur. Incapable de prendre part à l'ironie, l'ancienne cheerleader tentait de réchauffer son enfant du mieux qu'elle le pouvait. Bien qu'on ne puisse pas vraiment dire que Jesse & Santana aient été vraiment amis jusque là, Jesse, ne put s'empêcher d'éprouver de la compassion pour elle. Les mots qu'il avait eu de trop envers Liam lui revenaient, et il ne doutait pas qu'il avait abusé en les lui lançant aussi facilement au visage. Lorsque Santana lui demanda si elle pouvait déposer l'enfant sur son canapé, il hocha simplement la tête. Jesse n'était pas un garçon foncièrement cruel, taquin sans doute et véritablement psychotique lorsqu'il s'agissait de compétition de chant, mais dans le fond, il avait tout d'une personne tout à fait sympathique si on savait le prendre. Le seul problème avec Santana c'était bien qu'elle ne savait jamais comment le prendre justement. Tous les deux extrêmement susceptible, il était facile de toucher chez l'un comme chez l'autre la corde sensible, leur répartie phénoménale aidant, il était ainsi bien aisé de se blesser mutuellement en moins de temps qu'il ne le faut pour le dire.

« Bien sur. Je vais te chercher une couverture. » Déclara il simplement avant de monter à l'étage pour explorer son armoire. Il fouilla quelques secondes avant de trouver ce dont il avait réellement besoin. Jesse se pressa pour redescendre et posa la couverture sur l'enfant qui logeait sur sa banquette. La situation était tellement irréaliste qu'il peinait à croire qu'elle puisse se produire réellement. Jesse St James était définitivement en train de border l'enfant de Santana Lopez. Elle rompit cependant le silence imposé, en décidant de trouver une solution, pour rentrer chez elle demandant au chanteur par la même occasion de mettre en exergue ses talents de baby sitter. Jesse rit un peu jaune se demandant si elle plaisantait ou si cette phrase était en fait une plaisanterie de fort mauvais goût. « Ne sois pas ridicule. » Il marqua une pause et soupira. « Qu'est ce que tu vas faire hein ? Escalader la gouttière pour tenter d'entrer par la fenêtre de la salle de bain en jupe et talons hauts ? Si t'es ici, c'est que t'es dans la merde. Prends mon téléphone, ça ira nettement plus vite. » Il lui tendit son portable assez solennellement. Il avait notamment le numéro de Madeleine inscrit dans son répertoire ce qui pourrait lui permettre de contacter un membre de la communauté et de trouver une solution moins épuisante que celle citée plus haut. Il laissa l'objet dans sa main et ajouta. « Je vais te préparer un café, je te prierais de te contenter d'appeler Madeleine et de ne pas fouiller dans mon téléphone, je te fais confiance. » Il s’éclipsa dans la cuisine sur cette dernière phrase à laquelle il ne croyait pas le moins du monde puisqu'elle ne manquait jamais une occasion de se moquer de Rachel & lui lorsqu'elle en avait l'occasion. Il s'approcha de la cafetière et ajouta une capsule de café corsé dans la machine. Il posa ensuite la tasse sur un petit socle en porcelaine sur le côté duquel il ajouta un sucre et une cuillère. Il fit une nouvelle apparition dans le salon et posa le tout sur la table basse sur le même canapé ou dormait paisiblement Liam et ou l'attendait Santana. Il s'installa sur le fauteuil d'en face et croisa les bras.

« Tu as réussi à joindre quelqu’un » Il ne s'agissait que d'une question, bien entendu, il y avait fort à parier qu'elle l'interpréterait comme un « T'as réussi à trouver quelqu'un pour t'ouvrir parce que te garder chez moi pendant plus d'une quinzaine de minutes ca va pas être possible » mais pour une fois il tentait d'être aimable avec elle. Après tout Santana pouvait penser ce qu'elle voulait, il n'empêchait pas qu'il lui avait ouvert et que grâce à son extrême générosité, son fils n'attraperait pas froid. Jesse détailla cependant la tenue de latino et ne pu retenir un rire moqueur. Elle par contre allait probablement attraper une bonne crève. « Tu va attraper la mort. Santana les tenues d'été, c'est vraiment plus de saison, il faudrait que tu le réalises. » Il se mit à rire un peu avant de secouer la tête en souriant.
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MessageSujet: Re: 01. [St James's] Pain is so close to pleasure   01. [St James's] Pain is so close to pleasure EmptyJeu 24 Nov - 13:41

Santana savait qu'elle était dans la maison de Jesse St James, une des personne qu'elle supportait le moins ces derniers temps, celui qui prenait un malin plaisir à se servir de la moindre petite chose pour lui renvoyer en plein visage dans le but de lui faire du mal. La jeune femme avait conscience d'être en terrain ennemi, où un seul et unique faux pas lui reviendrait comme un boomerang avec encore plus de force que s'ils s'étaient disputés sur internet ou le perron de leur maison respective. Et pourtant, elle ne parvenait pas à réaliser pleinement la gravité de cette situation qui pouvait lui coûter bien plus qu'une simple remarque cinglante lancée sur son mur Facebook. Mais tout ce qu'elle voyait, c'était son fils, endormi paisiblement sur un canapé dans une pièce chaude et accueillante, le visage enfin détendu. Lorsque Jesse déposa la couverture sur Liam, Santana laissa échapper un soupir, enfin rassurée pour la santé de son bébé. L'esprit encore engourdi par le froid, elle ne percevait la voix de son hôte que comme un son lointain et confus, auquel elle répondait par automatisme. Ce fut pour cette raison que, lorsqu'elle se retrouva avec un téléphone portable qui n'était pas le sien dans la paume de sa main, elle cligna des paupières pour tenter de se remémorer les dernières paroles de Jesse. Ce dernier quitta la pièce, jetant de petits coups d’œil par dessus son épaule comme pour s'assurer qu'elle n'allait pas partir en courant après avoir mis ses quelques objets de valeur dans son sac.

Retenant une réponse acide, Santana se pencha sur le téléphone. Elle parcourut la liste des contacts, grimaçant à la vue de certains noms – principalement celui de Berry, à qui Jesse avait donné un petit surnom ridiculement niais – avant d'enfin tomber sur le numéro de Madeleine. Elle lança l'appel, tandis que dans son esprit un peu hagard apparaissait l'emploi du temps de sa colocataire. Comme prévu, seul le répondeur de son amie ne lui répondit. Lâchant un soupir, l'infirmière passa la main sur son visage fatigué avant de s'éclaircir la gorge. « Mad, c'est Santana. Je sais que tu es encore au lycée, mais... J'ai oublié mes clefs ce matin et mon téléphone vient de me lâcher. Je suis bloquée dehors. Enfin là, je suis chez St James, avec Liam, mais si tu pouvais prévenir quelqu'un de la coloc, ça serait vraiment cool. J'ai pas envie de rester trop longtemps chez le voisin. Je... S'il te plaît, aide moi. » Elle raccrocha avant de poser le téléphone sur la table basse.

Un frisson la parcourut, et elle se rendit compte qu'elle était encore en petit gilet, et passablement transie de froid. Son manteau entourait encore son fils, elle n'avait donc aucun moyen de se réchauffer. Elle s'installa sur le canapé et resserra les pans de son cardigan avant de lisser sa jupe afin que ses jambes presque nues soient les moins apparentes possible. La sensation de froid ne semblait pas vouloir la quitter ; elle avait la chair de poule et devait rassembler le peu de forces qu'il lui restait pour ne pas trembler. Son corps montrait déjà des signes de réaction face à son escapade peu vêtue au milieu du vent mordant, faisant naître quelques larmes orphelines dans les yeux de la jeune femme. Il y avait des jours, comme celui-ci, où sa fatigue prenait le dessus, la laissant incapable de savoir comment avancer dans son quotidien sans courir tout droit vers la catastrophe ultime. Une fois encore, elle se demanda comment sa vie avait pu devenir si compliquée, elle qui avait pourtant tout tenté pour éviter cela.

Les pas de Jesse la ramenèrent à la réalité. Elle cligna des yeux plusieurs fois afin de chasser toute trace de faiblesse avant de se redresser dans l'espoir de retrouver une certaine contenance. Ce dernier posa une tasse fumante sur la table basse, et Santana résista à l'envie de s'y jeter. Elle attendit que Jesse se soit assis en face d'elle pour se saisir du breuvage qui, dans son esprit frigorifié, prenait des formes de cadeau des dieux. « Je suis tombée sur le répondeur de Mad. Elle est encore au lycée, j'espère qu'elle va l'entendre rapidement. » répondit-elle à son voisin dont le ton était encore bien trop moqueur pour envisager une trêve. Elle plaça la tasse entre ses mains glacées, savourant la sensation de légère brûlure que ce geste fit naître au creux de ses paumes. Se souciant le moins du monde du jeune homme installé en face d'elle, et dont le regard perçant ne laissait aucun doute possible quand à ses intentions de la noyer sous les remarques acides, Santana posa ses lèvres sur le bord de la tasse et avala une gorgée de café, résistant difficilement à l'envie de pousser un gémissement déplacé. Elle se contenta de fermer les yeux avant de boire de nouveau un peu du liquide salvateur. La critique ironique de Jesse la fit ouvrir les paupières instantanément. Bien entendu, son cher voisin ne pouvait pas de contenter de la regarder avec cet air sarcastique qu'il portait en sa présence, il fallait qu'il ouvre la bouche pour continuer cette guerre incessante.

Gardant la tasse entre ses doigts, elle releva la tête et ancra son regard dans celui de Jesse, essayant de faire passer toute la haine qu'elle éprouvait pour lui à travers ses yeux. « Figure-toi, St James, que j'ai conscience de la température extérieur, mais je te remercie pour tes conseils avisés. J'ai dû laisser les trois quarts de ma garde-robe en quittant Paris et n'ayant plus accès à la maison de mon enfance, je n'ai pas pu récupérer mes anciens vêtements. » Lâchant un soupir, elle se tourna vers son fils, toujours paisiblement endormi, insensible à la tempête qui existait juste à côté de lui. « Et tout le monde n'est pas riche comme toi. » reprit-elle, murmurant presque « Je n'ai pas vraiment les moyens de faire du shopping autre que pour habiller Liam. » Se maudissant pour avoir laisser échapper un moment de faiblesse, Santana replongea son nez dans la tasse dont le café refroidissait beaucoup trop vite à son goût. Elle se sentait tout de même un peu mieux, mais pas suffisamment pour se sortir de cette situation en affrontant le froid une nouvelle fois. Reposant son regard sur Jesse, elle ajouta, d'une voix grave, presque menaçante « Écoute, St James. Je sais qu'on se déteste mutuellement toi et moi, et je sais que cette situation te coûte autant qu'à moi. Mais si tu pouvais, juste l'espace d'un instant, arrêter de te comporter en connard fini, je suis sûre que ce mauvais moment à passer pourrait être légèrement moins insupportable. » Elle ne comprenait vraiment pas ce que Rachel, ou même Madeleine, pouvait trouver d'intéressant chez cet homme et ce même si elle-même, parfois, se surprenait à éprouver une certaine attirance pour ce garçon que pourtant elle ne supportait pas. Attirance qui la rendait pensive, comme à cet instant tandis que ses yeux se perdait dans ceux du jeune homme. Santana secoua la tête avant de reporter son attention sur son fils. Ce n'était pas vraiment le moment de montrer un énième signe de faiblesse.
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MessageSujet: Re: 01. [St James's] Pain is so close to pleasure   01. [St James's] Pain is so close to pleasure EmptyVen 30 Déc - 23:02

Jesse eut comme l’envie de ricaner lorsqu’elle lui annonça qu’elle allait devoir rester ici un peu plus longtemps que prévu. Bien sur il n’y avait rien de drôle dans la situation, les deux ne s’appréciant pas suffisamment pour entamer une partie de trivial poursuit juste pour passer le temps, mais il avait bien failli s’autoriser le geste. Il haussa les épaules se demandant seulement ce qu’elle attendait pour ingurgiter sa boisson chaude alors qu’elle était frigorifiée. A coté le gamin dormait paisiblement et il pu constater que Santana se détendait quelque peu tout en restant fatalement sur la défensive. « Aussi étrange que ça puisse te sembler, tu me supporteras bien plus facilement que le froid sur le long terme. Bois un peu de café va, ça m’arrive d’être agréable. » Comme souvent, l’ironie de ses répliques ne servait pas une réelle envie de moquerie, mais plutôt celle de détendre l’atmosphère pesante qui s’était installée entre eux et qui aurait pourtant du rester au simple stade de la taquinerie. Les choses étaient cependant bien plus complexe avec Santana, en particulier parce qu’elle était vraiment susceptible et que si Jesse ne voulait pas l’admettre, on ne pouvait pas dire qu’il ne l’était pas lui non plus. Leur relation fonctionnait ainsi, l’un lançait les hostilités sur le ton de l’ironie et l’autre y répondait en usant des sujets sensibles. Pour Jesse il s’agissait bien entendu de sa relation avec Rachel Berry et pour Santana, rien de plus naturel que son fils. Jesse n’avait jamais eu la réelle intention de la blesser à ce sujet, mais elle seule avait le secret pour l’agacer au point de déraper à ce point. Contrairement à ce que la plupart des personnes de leur entourage aurait pu penser cependant, Jesse avait de l’estime pour elle. En quelque sorte.

Bien entendu, elle n’avait ni la tessiture vocale de Rachel, ni sa présence scénique incomparable, mais c’était tout de même une bonne chanteuse avec un timbre des plus agréables qui aurait pu faire office de chanteuse de variet débraillée pas mal faite. Oui on ne pouvait pas nier que Santana était ce genre de femme à plaire aux hommes et qu’une parcelle de talent associée à un physique de rêve pouvait être très vendeur, seulement, elle n’était pas très ambitieuse et Jesse n’aurait su la convaincre de se lancer dans la même carrière que Rachel & lui, de toute évidence, elle leur rirait au nez. Elle détestait de toute évidence les gens comme eux. La conversation dériva sur la garde de robe de Santana et un instant, le jeune chanteur eut comme l’impression d’être le meilleur ami gay a qui on parle de truc de filles, et il s’attendait presque à ce que Santana lui propose de lui lisser les cheveux. Cependant la remarque acide fusa de nouveau et Jesse soupira. « Tu pourrais être aussi riche que moi, t’es mignonne, tu chantes bien, t’as une taille de mannequin, bon t’es chiante, mais ça il ya des gens qui aiment apparemment, enregistre un single de Noël avec Rachel, ça fait vendre demande à Mariah, tu me critiquerais moins si tu pouvais rouler en Porsche. T’as déjà roulé en Porsche Santana ? C’est gén-ial. » Il se leva pour s’emparer de ses clés et les lança à la latino. « En plus il y a du chauffage. » Il lui administra un sourire rayonnant que Shelby lui avait appris à réaliser à la perfection, il avait ça dans le sang. Jesse était un prodige du Show-face, pas un amateur, l’air insolent, il maîtrisait aussi pas mal.

Il ne put cependant s’empêcher de rire franchement lorsqu’elle lui demanda de cesser de jouer les connards finis -son état naturel-. Il lui prêtait sa voiture, si ce n’était pas un gage d’amitié sincère tout de même, cette petite était décidément très exigeante avec ce pauvre Jesse St James dont la langue courante était le sarcasme, il n’y avait d’ailleurs qu’à se référer à sa page facebook. « Santana, je ne me conduis pas en connard fini, je t’offre un café, te prête les clés d’une sublime Porsche Carrera, joue les beau pères parfait avec ton fils endormi sur mon sofa, je mérite j’estime, un peu plus de considération et de gentillesse. » Tout de même, il ne fallait pas déconner, Jesse était capable de bienveillance et de prévenance, on pouvait même aller jusqu’à dire qu’il était le portrait même du gendre idéal, avec ce qu’il faut d’humour et de caractère. Oui, la modestie était une application payante. Il souffla amusé. « Et si c’est vraiment Rachel qui te dérange pour le single de Noël, tu peux toujours faire appel à un producteur indépendant, Brittany ferait ça pour toi j’en suis sûr. » Il hocha la tête, mi amusé, mi convaincu de ce qu’il affirmait. Il avala ensuite une nouvelle gorgée de son café et reprit joyeusement. « Tu peux essayer la Porsche si tu veux. Je garde ton fils en otage le temps de la course, je ne voudrais pas que tu développes un complexe d’infériorité financier à cause de moi, à quoi sert l’argent si on en fait pas profiter ceux qu’on aime ? » Nouveau sourire, Jesse aurait du se lancer dans l’industrie dentaire, il aurait fait un tabac.
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MessageSujet: Re: 01. [St James's] Pain is so close to pleasure   01. [St James's] Pain is so close to pleasure EmptyLun 30 Jan - 13:07

Santana partait souvent au quart de tour. En règle générale, une seule remarque mesquine suffisait à l'enrager et à se défendre sans aucun temps de réflexion. Pourtant, en ce moment même, tandis que Jesse enchaînait les phrases assassines avec une facilité déconcertante, Santana resta silencieuse et pour l'une des premières fois de sa vie, sans voix. Lui lancer des critiques étaient une chose, mais la noyer sous un flot de paroles réductrices était plus qu'elle ne pouvait le supporter dans cette situation. Santana encaissa chacune des phrases sans broncher. Parce ce qu'elle savait malgré elle ce que pensait réellement Jesse. Il la voyait comme une fille vulgaire à la voix sympathique mais tout juste bonne à rouler des hanches dans une tenue provocante en chantant une pop insipide. Il pensait que son manque certain de valeur, que ses jupes courtes et sa démarche chaloupée, démontraient un manque certain d'intelligence. Lui proposer, avec autant de mépris, de se servir de la notoriété de Rachel pour sortir une chanson insupportable dans le but de la faire sortir de l'ombre, de jouer de ses connaissances pour devenir un produit préfabriqué, tout cela était mal la connaître. Elle savait ce qu'elle valait : elle avait une jolie voix, de celle qu'on retrouve sur un album jazz ou une compilation de chansons à texte et à voix. Elle n'était pas Berry, dont la seule et unique solution était de se lancer dans un album pop certes plus intelligent que la plupart des autres CD dans cette catégorie, mais tout de même bien loin du type de musique qui l'intéressait elle. Santana avait également conscience d'avoir un corps à faire vendre des millions d'albums ; elle le savait, il le savait, tout le monde le savait. Que pensait-il ? Qu'elle avait choisi le mannequinat par défaut ? En sortant du lycée, elle avait été contactée par quelqu'un qui l'avait vu chanter aux Nationals, et qui était intéressé par son profil. Elle ne l'était pas. Certes, elle aurait pu aisément faire carrière, gagner des millions, fouler les red carpets et devenir la nouvelle meilleure amie de Berry. Mais elle avait dit non avec autant de facilité qu'elle avait accepté son premier contrat de modèle. Jesse pouvait dire et penser ce qu'il voulait, il ne la connaissait pas. Et lui lancer les clefs de sa réussite, et de la cause probablement de tant d'amour propre et de méchanceté, au visage donnait juste envie à la jeune fille de lui arracher les yeux avant d'enfoncer le trousseau dans sa gorge et le faire enfin taire.

Alors doucement, prenant garde de ne pas réveiller son fils mais aussi afin de laisser St James se rendre compte de ce qui allait lui arriver, elle se leva du canapé et franchit les mètres qui la séparait de son voisin. Elle se pencha vers lui, laissant volontairement son décolleté à quelques centimètres du regard de Jesse, avant de poser une main sur son torse. Un sourire sarcastique étendit alors ses lèvres tandis que ses doigts jouaient avec l'un des boutons de la chemise du jeune homme. Lorsqu'elle prit la parole, son ton était si haineux qu'il la surprit elle-même. « Tu es la personne la plus abjecte, et la plus suffisante que je n'ai jamais rencontré et crois moi, dans le monde de la mode, ce n'est pas ça qui manque. » Elle plongea ses yeux dans les siens tout en se rapporchant encore un peu. Qu'il l'insulte autant qu'il le veuille, elle savait que personne, même un petit con pédant comme lui, ne pouvait lui résister. « Tu sais, St James, je n'ai qu'à claquer des doigts pour me retrouver au prochain photoshoot de Calvin Klein ou au défilé Versace à Rome. Je n'ai qu'à envoyé un cd pour signer chez une major. Si je suis ici, c'est pour une raison. Alors fais moi plaisir, Jesse, et ferme ta gueule plutôt que de critiquer ce que tu ne connais pas. » Santana tapota du bout des doigts la joue du jeune homme tout en laissant courir sa main sur son torse. Puis elle se redressa et roula du bassin jusqu'au canapé, satisfaite de sa prestation. Elle se pencha vers son fils toujours endormi et déposa un léger baiser sur son front. Elle savait que la vision qu'avait Jesse ne laissait aucune place à l'imagination, vu la longueur plus que discutable de sa jupe, mais elle accentua son mouvement un peu plus. Il pensait avoir gagner, mais c'était mal la connaître. Se penchant davantage, elle prit Liam dans le creux de ses bras et murmura « On va aller faire un tour au centre commercial, mon cœur. Peut-être qu'on te trouvera un joli pull tout neuf. »

Sans prendre la peine de regarder Jesse, elle se dirigea vers la porte avant de lui adresser la parole sans se retourner : « Merci pour ton hospitalité, St James, mais je pense que Liam et moi allons te laisser profiter de ton opulente richesse en paix. Tu n'as pas à t'en faire, ce genre de situation ne se reproduira plus. » Calant son fils contre sa poitrine, Santana s'apprêta à affronter le froid.
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MessageSujet: Re: 01. [St James's] Pain is so close to pleasure   01. [St James's] Pain is so close to pleasure EmptyJeu 2 Fév - 3:50

Alors que la plaisanterie et l’humour était sérieusement de mise du point de vue du chanteur, on ne pouvait pas dire que Santana l’avait prit exactement de la même façon. Jesse sentait qu’elle s’énervait, et pourtant ce qu’il avait voulu en tout état de fait, c’était lui faire un compliment. Une fois de plus il ne se comprenaient pas, et ce qui devait être une blague se transforma en une sorte d’odieuse déclaration de guerre. Santana s’avança vers lui bombant le torse, lui étalant ses attributs féminins sous les yeux. Jesse ne comprenait pas vraiment ce qui pouvait pousser Santana à agir de la sorte, et le fait qu’elle tente de le déshabiller ou presque le surprit d’autant plus. Il la laissa cependant s’énerver, déverser toute la haine qu’elle voulait, encore une fois il n’allait pas l’en empêcher. Son regard se pose cependant sur sa poitrine, et il se demanda curieusement si la brune ne portait pas des implants mammaires. Bien qu’elle répondait parfaitement aux standards de beautés actuels selon lesquels, les os saillants semblaient la meilleure parure à exhiber lorsqu’ils étaient encadrés de seins parfaitement factices, il devait reconnaître qu’il avait vu mieux. Ses jambes fines et élancées portaient parfaitement les talons et les mini jupes, son corps permettait d’en montrer plus qu’il n’en fallait, mais au delà de ça elle n’avait sans doute rien de spécial physiquement. Des tas de filles arrivaient au même résultat en se faisant vomir et en se faisant greffer des prothèses. Il releva les yeux vers elle perdant presque le fil de la conversation. Son égo par ailleurs d’une importance notable devait se complaire dans l’idée qu’il la reluque, cependant Jesse ne lui laisserait pas ce plaisir. « Santana, tes efforts pour te montrer séduisante sont remarquables, mais tu ne m’intéresses pas. A bien y regarder tu es un peu trop maigre et je doute du naturel de ta poitrine. » Jesse lui adressa un sourire presque compatissant, alors qu’elle se dirigeait vers le canapé en roulant les hanches. Le coach de Vocal Adrenaline leva les yeux au ciel, cette fille était décidément très superficielle, quoi qu’il ait pu en penser. Elle se pencha pour récupérer son enfant dévoilant honteusement son postérieur comme pourrait le faire une fille vulgaire n’ayant pas jamais appris à se tenir avec élégance en portant une jupe. Jesse était certes un homme, mais le raffinement et l’intelligence récoltait bien plus aisément son attention, les chaînes porno du câble sachant en terme de vulgarité égale, en montrer davantage.

Jesse croisa les bras, finalement déçu, son petit numéro de femme perdue l’avait sans doute touché, mais il constatait qu’elle savait finalement très bien se débrouiller seule et ce sans aide ou même son hospitalité. Il cesserait de se battre, cette fille refusait de toute façon l’amitié qu’il aurait voulu lui offrir. « Comme c’est généreux de ta part. Le centre commercial ferme dans une heure tu devrais te dépêcher, tu risquerais de manquer tes cinq minutes de chauffage après avoir attendu un bus pendant trois quart d’heure. » C’était tout à fait ridicule, mais l’égo de Santana était de toute façon bien trop imposant pour accepter toute idée de logique. Jesse n’allait pas perdre plus de temps avec elle il l’avait assez fait. Après tout, le fait qu’elle n’ait pas de chauffage ne le concernait pas, lui possédait une villa très bien isolée. « Bonne soirée surtout, passe le bonjour à Madeline pour moi. » Santana se dirigea vers la porte et il ne prit pas la peine de la retenir, il ferma la porte derrière elle et s’installa de nouveau au piano pour composer une de nouvelles chansons qui devrait prochainement composer son album. L’idée de la mélodie lui était en tête, il n’avait maintenant plus qu’à se sortir Santana de l’esprit afin de se concentrer de nouveau sur l’enchaînement de notes uniquement. Elle avait tout de même franchement réussi à l’agacer, et ce n’était pas un mince exploit, elle seule, semblait par ailleurs avoir la clé pour y parvenir avec autant de facilité.

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