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 00. keep holding on | c.a. gillespie - e.z. ashmore

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MessageSujet: 00. keep holding on | c.a. gillespie - e.z. ashmore   00. keep holding on | c.a. gillespie - e.z. ashmore EmptyDim 30 Oct - 23:10

Ezrael n’avait pas trouvé le sommeil durant cette nuit. Il se tournait encore et encore dans son lit, à la recherche d’une solution à ce problème insoluble. Jamais, il n’avait eu affaire à ce genre d’insomnie. Il finit donc par se lever, alors que la nuit était toujours profonde et que son réveil indiquait seulement deux heures quarante-trois du matin. Il enfila un jean, une chemise légèrement froissée, des chaussures et sortit de chez lui ; il avait besoin d’air, de respirer un bon coup, et de remettre ses idées au clair. L’habitude, ou peut-être son subconscient, ou simplement ses pas qui le guidaient à l’aveuglette, il se retrouva cependant près du grand étang du parc Lincoln, celui où les enfants se rendaient souvent pour y jeter du pain aux canetons et aux cygnes. C’était un endroit que le garçon avait appris à apprécier énormément, surtout lors des quelques beaux jours qu’il leur arrivait encore d’avoir durant l’été, et qu’il se trouvait avec Christabella. Le cadre était splendide ; les arbres, centenaires pour la plupart, bordaient l’étang. Il y avait une pelouse bien verte, et touffue, tapissée de quelques fleurs sauvages, juste de quoi s’allonger et piquer une petite sieste à l’ombre des grands chênes. Ces derniers jours, le soleil avait tapé très fort sur Lima, et les températures pouvaient atteindre jusqu’à trente degrés à l’ombre, il était donc très agréable pour Ezrael de trouver un peu d’air frais et pur à cette heure de la nuit. Il était rare d’avoir de telles chaleurs à Lima, et il savait qu’incessamment sous peu, les températures anglaises lui rappelleront qu’il lui faudrait dire bonjour aux giboulées quotidiennes.

C’était d’ailleurs dans l’optique de mettre « incessamment sous peu » et « anglais » dans la même phrase, que le garçon avait, en quelque sorte, convoqué sa petite amie. La jeune fille avait très bien compris ce que ce moment ensemble allait entrainer, lorsqu’il lui donna rendez-vous. Un très étrange malaise s’était engouffré dans la conversation au moment précis où le jeune homme lui souffla à l’oreille avant de la quitter : « Demain. Seize heures. Le Piano-Bar. Il faut qu’on parle. » Quatre mots, tellement inoffensifs lorsqu’ils étaient seuls, et pourtant si ravageurs lorsqu’on les associait. Il. Faut. Qu’on. Parle. Il n’avait rien prononcé de plus, avant de s’en aller comme il était venu ; avec tout de même une once de douleur dans le ventre et la gorge nouée, à la simple idée d’être planté à côté de cet étang, dans ce qui s’avérait n’être qu’une simple petite poignée d’heures. À attendre de formuler probablement les mots les plus douloureux et cruels de toute son existence.

Ils avaient rendez-vous au Piano-Bar. Il était quinze heures cinquante-cinq. Ezrael était assis depuis trente minutes sur un banc, de l’autre côté de la rue piétonne. Il fixait indéfiniment la porte des yeux, rêvassant sur le pourquoi du comment. Il n’avait pas dormi de la nuit, et n’avait rien avalé depuis le dîner de la veille. Il ignorait complètement ce qu’il allait faire, et pourtant, il attendait, devant cette porte close. Il avait une once de douleur dans le ventre et la gorge nouée, et il attendait. Seul avec lui-même. Comment devait-il lui dire à quel point il l’aimait ? Comment pouvait-il lui faire comprendre qu’il ne voulait pas la laisser ? Tout se mélangeait dans sa tête, rien n’était clair, sauf le fait qu’il lui fallait rompre avec la femme qu’il aimait. Lorsqu’il s’était engagé face à elle, six mois plus tôt, ils savaient tous les deux que ce moment arriverait, pourtant il ne s’était pas rendu compte à quel point cet instant allait leur sauter au visage aussi rapidement. Ezrael se souvenait de chaque seconde qu’il avait passé aux côtés de sa jolie brune, et il savait qu’il ne pourrait jamais les oublier, parce qu’ils avaient su faire de chaque instant, un moment fort et inoubliable. Le jeune homme se souvenait parfaitement de cet après-midi qu’ils avaient passé au cinéma, où il avait promis à Christabella qu’ils iraient ensemble au laser game. Qu’ils feraient des gâteaux au chocolat, et qu’il lui jetterait de la farine au visage, juste pour qu’ils rient aux éclats. Il lui promit qu’ils iraient manger de la barbe à papa, après être montés sur un carrousel. Qu’ils regarderaient de vieux albums photos de Cuba, faute de ne pas pouvoir l’y emmener. Qu’ils s’embrasseraient sous la pluie sans parapluie, pour faire comme dans les films, et qu’ils boiraient un bon chocolat chaud aromatisé à la vanille, pour se réchauffer. Et qu’un soir, il viendrait sous son balcon, et frapperait à sa fenêtre avec des cailloux, et réciterait Roméo & Juliette, pour qu’elle n’oublie jamais l’après-midi qu’ils avaient passé ensemble.
Et c’est ce qu’ils firent. Ils organisèrent autant d’après-midi en amoureux que possible, profitant de chaque minute qu’ils passaient ensemble, comme s’il s’agissait de la dernière. Ils allèrent à la foire, il lui offrit une peluche qu’il gagna au tir à la carabine, et mangèrent de la barbe à papa. Un soir de printemps, le garçon sortit de chez lui, et se rendit chez les Gillespie. Il envoya de petits cailloux sur la vitre de sa bien-aimée, et récita la fameuse scène du balcon. Christabella n’apprécia pas vraiment le geste, à prime abord, mais son amour et leur relation tellement shakespearienne, prirent le dessus – lorsqu’elle ne risquait plus de voir débarqué son père et de la déshériter – et cette soirée restera certainement à jamais gravée dans sa mémoire. Ils s’embrassèrent sous la pluie, comme dans les films, et burent un chocolat chaud aromatisé à la vanille, comme elle les aimait tant. Et j’en passe et des meilleures.

Ezrael repensait à ces moments, le cœur serré. Il posa un dernier regard sur sa montre, et il sut qu’il n’en avait plus pour bien longtemps de cette solitude qui le contrariait tant. Elle allait bientôt être près de lui, mais il s’agissait peut-être d’une toute dernière fois. La fin d’un nous. La fin de tout. La fin.
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MessageSujet: Re: 00. keep holding on | c.a. gillespie - e.z. ashmore   00. keep holding on | c.a. gillespie - e.z. ashmore EmptyMar 1 Nov - 14:00

Lorsqu’Ezrael lui avait demandé de le retrouver au piano-bar, Christabella avait eu un pressentiment. Avec la remise des diplômes et l’arrivée de l’été, elle savait que le jour où Ezrael et elle partiraient étudier dans deux universités différentes arrivait à grand pas. Elle prendrait le chemin de Colombus, qui ne se trouvait qu’à 2h de voiture de Lima, mais où elle vivrait à l’année, profitant de sa bourse pour loger dans une résidence universitaire, et Ezrael décollerait pour l’Angleterre. Ils n’auraient pas l’occasion de se revoir avant très, très longtemps. Depuis que Christabella avait reçu sa lettre d’admission à Colombus, elle avait eu le temps de réfléchir à ce que cela impliquerait. Elle savait qu’Ezrael voulait entrer à Oxford, mais elle-même n’avait pas pu imaginer partir aussi loin. Elle avait donc dû se rendre à l’évidence : plusieurs milliers de kilomètres allaient la séparer de son petit ami. Elle était complètement novice en la matière, mais elle était logique et réaliste, et elle avait suffisamment les pieds sur terre pour se douter que les coups de fil et les lettres n’étaient pas le meilleur moyen de garder un couple intact. La réflexion avait été intense, pour savoir ce qu’il convenait de faire, mais cela avait fini par la rendre malheureuse, parce qu’elle parvenait toujours à la même conclusion. Elle ne pouvait suivre Ezrael jusqu’en Angleterre, et elle ne pouvait demander au jeune homme de rester. Elle devait donc le laisser partir. Malheureusement, elle savait aussi ce que cela impliquerait… et cela lui brisait le cœur. Néanmoins, la jeune fille était loin d’être égoïste, et elle était prête à faire passer le bonheur d’Ezrael avant le sien. Bien sûr, si on lui demandait d’être honnête, elle devait bien avouer qu’elle mourrait d’envie de rester avec le jeune homme, qu’elle aimait passionnément. En tant que simple amie, elle aurait déjà été très triste de le voir partir. Mais en tant que petite amie, elle était horriblement malheureuse à cette idée. Elle ne voulait pas qu’il s’en aille, elle voulait rester avec lui… pour toujours ? Et bien, elle n’avait jamais pensé à cette éventualité, mais… à la réflexion, oui, elle voulait être avec lui tout le temps. Elle ne pouvait concevoir d’être loin de lui, de vivre sans lui. Il faisait partie de sa vie, tout simplement. Mais Christabella était une fille courageuse, et terriblement généreuse. Son altruisme la poussait à ne jamais penser à elle, et cette fois encore, elle était prête, sans même hésiter, à le laisser partir.

Il lui avait donné rendez-vous à seize heures, et elle avait eu la chance de voir ses parents partir pour la journée. Ces derniers temps, ils sortaient beaucoup, la laissant seule pour faire ses cartons avant son départ, et aujourd’hui c’était une aubaine. Elle avait donc pu sortir sans subir l’habituel interrogatoire auquel elle avait droit à chaque fois. La chaleur qui l’accueillit quand elle franchit la porte de chez elle la surprit, car il était plutôt rare qu’il fasse si chaud à Lima, même pour un mois de Juillet, aussi elle se félicita d’avoir remonté ses cheveux en queue de cheval. Sa mère avait toujours refusé qu’elle se coupe les cheveux trop courts, aussi lui arrivaient-ils au milieu du dos, mais les jours de grosse chaleur c’était vraiment désagréable. Elle leva la tête et plissa les yeux pour se protéger du soleil éclatant. Il faisait beau, mais cela ne la rendait pas spécialement heureuse. Est-ce que Dieu lui envoyait un message via ce temps magnifique, afin de lui faire comprendre qu’elle ne devait pas se morfondre et plutôt, voir le bon côté des choses ? Pour l’heure, c’était assez difficile, mais elle ne voulait pas gâcher son rendez-vous avec Ezrael. Aussi inspira-t-elle à fond, et prit la direction du vieux quartier.
Tout en marchant, elle réalisa à quel point ces derniers mois avaient été magiques. Ezrael était un ami formidable, mais en tant que petit ami, il était exceptionnel. Malgré les croyances de Christa, il avait toujours été patient et tolérant avec elle, il ne l’avait jamais brusqué, et l’avait laissé explorer leur couple à son rythme. Il la respectait énormément, et la traitait comme une véritable princesse. Une fois leurs examens terminés, ils s’étaient vus quasiment tous les jours. Il venait la voir au cinéma les jours où elle travaillait, et il l’avait emmenés dans pleins d’endroits, du plus amusants au plus romantiques. Il avait fait en sorte que les quelques mois ensembles soient mémorables, et il y était vraiment bien parvenue. Christabella avait été si heureuse. Elle avait des tas de souvenirs, qu’elle garderait précieusement au fond de son cœur et qui ne s’effaceraient jamais.

Arrivée au coin de la rue qui donnait sur le piano-bar, elle marqua un temps d’arrêt et passa ses doigts dans sa queue de cheval pour défaire les quelques nœuds qui s’y étaient logés, puis baissa les yeux sur sa tenue. Son pantalon en toile, qui lui arrivait en dessous des genoux, était l’un des rares que sa mère tolérait, car il était tout sauf provocateur avec sa couleur kaki, mais elle avait féminisé un peu tout ça avec une jolie paire de ballerines que Leah lui avait prêté et une tunique blanche avec des manches courtes, et pour compléter le tout, elle avait un tout petit sac à main, toujours un prêt de Leah. Le tout était très simple, mais au fil des mois de sa relation avec Ezrael, elle avait subtilement changé de style vestimentaire. Terminé les vêtements trop larges, elle arborait plus souvent des tenues à sa taille et qui la mettait un peu plus en valeur. Inconsciemment, elle le faisait pour plaire davantage à Ezrael, mais elle ne savait même pas s’il l’avait remarqué. Peu lui importait, en vérité, elle voulait juste être jolie pour lui, parce qu’elle le trouvait déjà si beau qu’elle voulait être à sa hauteur, tout simplement, et en tournant le coin de la rue, en l’apercevant sur un banc, elle sentit son cœur fondre. Qu’est-ce qu’il était beau ! Elle ne parvenait pas à lui trouver le moindre défaut, et elle remercia silencieusement Dieu de lui permettre de connaitre une personne aussi merveilleuse. Elle profita du fait qu’il regardait ailleurs pour le regarder avec amour, et elle se sentit sourire. Tant pis s’ils devaient partir dans deux universités différentes, elle allait profiter de ce dernier rendez-vous.
Elle s’avança jusqu’à se trouver dans son champ de vision et lui sourit de loin, attendant qu’il la rejoigne.

« Bonjour. » souffla-t-elle, envahie par une émotion très forte, et elle tendit la main pour se saisir de la sienne, avant de se pencher pour poser ses lèvres sur celles du jeune homme. « Tu m’as manqué. » ajouta-t-elle en rougissant, consciente qu’ils s’étaient pourtant vus la veille, mais c’était la vérité : chaque instant loin de lui était très difficile à supporter. Elle l’aimait, et comme elle avait besoin d’air pour vivre, elle avait besoin de lui pour se sentir heureuse.
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