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 01. Back in McKinley - Don't Panic

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Ecaterina S. Robertson
Ecaterina S. Robertson
nothing but sunshine and rainbows
Age : 26 ans
Occupation : Bibliothécaire à l'OSU-Lima, auteure publiée, membre des Awesome Voices
Humeur : Changeante
Statut : Célibataire, "collabore" avec Tate Bartowski
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MessageSujet: 01. Back in McKinley - Don't Panic   01. Back in McKinley - Don't Panic EmptyMer 2 Nov - 16:20

« …et puis j’ai passé deux heures en garde à vue une fois. J’organisais clandestinement des combats de sans-abris sur le parking de l’épicerie, histoire d’avoir assez d’argent pour payer l’alcool aux copains. J’y ai rencontré mon épouse là-bas, d’ailleurs. Maintenant, avec nos enfants Elvis et Priscilla… »

Et bla, bla, bla. Son verre d’eau dans la main, Ecaterina passa tout doucement ses lèvres charnues sur le rebord en contemplant d’un air absent les banderoles qui s’étalaient au-dessus d’eux. Ce type lui parlait depuis plus d’une heure, mais elle avait beau réfléchir et se donner du mal, elle ne parvenait toujours pas à le remettre. Eric, Ethan, Evan… elle n’avait même pas eu la présence d’esprit de lui demander de l’éclairer sur son identité. Eric (ou peu importe son prénom) lui avait raconté sa dernière année de lycée dans les détails (sa soirée du bal de promo fut particulièrement intéressante, d’ailleurs) et la façon dont il avait triché à son test de mathématiques pour être sûr d’avoir ce fichu diplôme. L’été merveilleux qu’il avait passé à bosser dur dans les cuisines du Breadsticks –pour payer la pension alimentaire que lui demandait sa petite amie qu’il avait mis enceinte déjà deux plus tôt, lui avait appris que cracher dans le café des clients n’étaient pas le meilleur moyen de prouver son professionnalisme à son patron. Maintenant, il élevait des poulets de combats dans la campagne de Lima. Le mobile-home qu’il louait avec sa petite famille était situé aux abords du Lac Erié. D’après lui, la vue était extraordinaire. Evan avait une vie passionnante, plus que la sienne en tout cas et même si, clairement tout ça était pathétique, au moins il avait appris de ses erreurs : ne plus jamais succomber à l’appel désespéré d’une blonde en uniforme de cheerleader à l’arrière d’un 4x4 si tu ne veux pas que ta vie devienne un fiasco –dieu qu’elle se félicitait d’avoir toujours été une fille plus ou moins vertueuse.

« Hey, tu m’écoutes ? » « Pas vraiment. » rétorqua-t-elle du tac-au-tac en tournant son visage vers lui. La mine attristée que pris son interlocuteur la ramena sur terre, et tendant une main devant elle, elle tenta de se rattraper « Bien sûr que je t’écoute, Eric...» « Ethan. » « Ethan ! Mais ces banderoles sont magnifiques, le papier crépon, ça a toujours été ma passion. » Un sourire éclatant illumina son visage. Le jeune homme sembla apprécier sa réponse parce qu’il s’apprêtait déjà à lui raconter une autre histoire extraordinaire remplie de crasse et de pizzas avariées –fabuleux. Ecaterina prit le coche et décroisa rapidement les bras, crispant ses doigts, elle manqua même de renverser son verre et lança dans la précipitation « Excuse-moi, j’ai besoin de prendre l’air ! »« Mais, tu ne veux pas que je te raconte comment on a conçu Elvis ? »

La jeune femme se hâta de quitter sa place à petites enjambées et se dirigea rapidement vers la table principale pour y déposer son verre à l’arrachée. Il fallait qu’elle prenne l’air, car outres le fait que les histoires passionnantes d’Ethan lui avait collé une migraine atroce, elle se sentait épiée, regardée de tous les côtés et son cœur ne cessait de lancer des impulsions désagréables sitôt qu’un nouvel arrivant dépassait le seuil de la porte du gymnase. Ecaterina n’était pas bien. Ethan avait dû sentir son désarroi, c’était tellement flagrant ! Elle aurait voulu se cacher, partir tout simplement, mais quelque chose la retenait… quelque chose de plus fort qu’elle et qui prenait le dessus sur son angoisse grandissante. Devant la table, Ecaterina cilla quand brusquement elle se sentie toute étourdie ; elle devait vraiment sortir un moment.

La main droite posée sur sa poitrine, la blondinette tenta de réguler sa respiration ; elle était prise d’une crise de panique. Se retournant lentement, elle examina la situation ; il y avait du monde, elle devrait donc se frayer un chemin dans la foule. Ni une, ni deux c’est ce qu’elle fit. Ecaterina s’avança tout droit vers le mur humain qui s’étalait devant elle et bouscula au passage quelques personnes. Ses oreilles se mirent à bourdonner, son cœur menaçait d’exploser ; cela ne lui était plus arrivé depuis longtemps de se sentir autant oppressée par le regard des autres. Heureusement, elle atteint la porte assez vite et se retrouva à l’extérieur, dans le couloir. La porte se claqua bruyamment derrière elle alors qu’elle aperçu pour la dernière fois le visage d’Ethan qui lui demandait si tout allait bien.

L’atmosphère était plus fraîche dans le couloir, mais cela n’arrangeait pas les choses. Haletante, Ecaterina avala rapidement des goulées d’air qui ne la soulagèrent pas pour autant. Le silence pensant du couloir faisait raisonner le son de sa respiration affolée et tentant de se reprendre, elle s’adossa contre le mur du couloir. Dans quelques secondes, tout irait mieux.


Dernière édition par Ecaterina S. Robertson le Mer 14 Déc - 18:21, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: 01. Back in McKinley - Don't Panic   01. Back in McKinley - Don't Panic EmptyJeu 3 Nov - 0:59

Depuis que sa carrière avait été lancée, Rachel avait participé à un nombre incalculable de soirées. Des cocktails, des fêtes improvisées, des remises de prix, des after… elle mettait un point d’honneur à s’y montrer, mais n’y restait jamais bien longtemps, ce qui très vite avait attiré l’attention des journalistes, qui n’avaient pas manqué de la faire passer pour une chanteuse très –trop ?- sage. Mais même si elle adorait se faire féliciter, congratuler, et qu’on lui porte des toasts, elle n’aimait pas trop les soirées, ce qui était somme toute assez curieux, car elle pouvait passer des heures sur scène, devant des centaines de personnes, sans se lasser ni se fatiguer. Mais dès qu’il s’agissait de faire la fête, il n’y avait plus personne. Elle préférait, et de loin, rentrer chez elle, boire une bonne tisane, mettre à jour son compte Facebook et écrire des chansons. Une bonne petite vie tranquille, en somme, pendant les quelques heures où elle ne répétait pas. Même si elle vivait pour la chanson, même si toute son existence se résumait à cela, pendant les courts moments où elle n’était pas sur scène, elle choisissait le calme aux fêtes interminables et très souvent alcoolisées. Elle avait fini par en conclure qu’elle avait besoin de repos, comme tout être humain. Ce soir, elle avait eu peur d’être confrontée à deux choses : des mauvais souvenirs, et des opportunistes. Concernant ces derniers, elle ne doutait pas que même ceux qui s’étaient amusés à la torturer, à l’époque du lycée, ne se gêneraient pas pour agir comme d’anciens amis afin de profiter au maximum de son statut de célébrité, et pourquoi pas, de sa richesse. Et effectivement, elle avait eu droit à quelques « Racheeeel ! Mais comment vas-tu depuis le temps, oh tu m’as manqué ! » et autres joyeusetés de la part de personnes qui n’avaient eu que des insultes et des moqueries pour elle, lorsqu’elle n’était qu’une lycéenne de McKinley. Fière d’être parvenue à réaliser ses rêves, elle les avait gentiment mais fermement remis à leur place, choisissant de passer la soirée avec des gens qui s’étaient comportés comme de véritables amis, lorsqu’elle était encore à Lima, plutôt qu’avec des hypocrites. Revoir Kurt, Madison, et bien d’autres, lui avait mis du baume au cœur, et elle n’avait pas regretté une seconde d’être venue, mais elle savait qu’il y avait une autre petite chose qui risquait de tout gâcher. Elle savait qu’il y avait un risque pour qu’elle croise Finn, et elle n’était pas certaine d’être préparée à cela. Cela remontait à si longtemps, et depuis son départ à New-York, elle n’avait plus eu la moindre nouvelle du jeune homme. Qu’était-il devenu ? Il devait très certainement vivre encore à Lima, mais où travaillait-il ? Et surtout, avait-il quelqu’un dans sa vie ? Elle-même n’était pas certaine de savoir où elle en était. Cinq ans après leur rupture, elle s’en était remise, mais Finn avait quand même été son tout premier amour, et à présent, elle ignorait ce qu’elle ressentait. De plus, penser à Finn signifiait, dans l’esprit de Rachel, penser à Ecaterina. Elle se souvenait que la blonde avait précipitamment quitté la ville avant la fin du lycée, et Rachel n’avait depuis plus entendu parler d’elle. C’est par le biais de Facebook qu’elle avait appris qu’Ecaterina était revenue vivre à Lima, mais là non plus, elle n’en savait pas davantage. Et après leur dernière conversation, des années plus tôt, Rachel n’était pas certaine que la blonde lui ait pardonné de l’avoir tenue pour responsable de son échec amoureux.
Ce soir, elle était donc partagée entre le bonheur de retrouver ses amis, et la crainte que cela soit gâché par des retrouvailles houleuses. Pour l’heure, Ecaterina avait soigneusement évité son regard lorsque Rachel avait fait son entrée dans le gymnase, et avec la foule d’anciens élèves qui se pressaient, elle n’avait pas eu l’occasion de lui parler, ne serait-ce que pour la saluer. Elle avait fini par oublier sa présence, et ne voyant pas Finn non plus, ni même Quinn qui pourtant devait être là puisqu’elle avait aperçu les cheveux blonds de Sam, Rachel s’était contentée de profiter de la soirée. Tout le monde la félicitait pour sa réussite, la complimentait pour sa robe –ce qu’elle n’était pas certaine d’apprécier, la plupart du temps les compliments sous-entendant qu’elle avait eu très mauvais gout à l’époque du lycée- et finalement, elle s’était retrouvée à serrer la main du Principal Figgins qui la suppliait de monter sur scène pour chanter. Rachel n’avait pu s’empêcher de se sentir flattée, et avait répondu positivement, avant de s’esquiver, priant pour que le Principal oublie. Non pas qu’elle répugnait à chanter devant un public, mais elle avait le sentiment que ce ne serait pas très bien vu. Tout le monde savait ce qu’elle était devenue, alors étaler un peu plus son talent et sa réussite aux yeux de tous ne ferait que renforcer le sentiment de médiocrité qui devait en habiter plus d’un. Car Rachel n’était pas stupide : elle savait que Lima était un trou dont on peinait à s’extraire. Elle y était parvenue grâce à son talent, mais ce n’était pas le cas de tout le monde, et même si certains s’en sortaient formidablement bien, d’autres n’avaient pas beaucoup évolués. Elle ne voulait pas remuer le couteau dans la plaie.
Cela prouvait bien à quel point Rachel avait changé. Il y a quelques années, elle se serait moqué du sort de ses camarades, qu’ils aient réussis ou non, et aurait interprété une de ses chansons préférées, écrasant tout le monde avec son talent. Mais à présent, elle n’avait plus ce besoin pathologique de montrer à tous à quel point elle était douée. Non seulement parce qu’étant devenue célèbre, cela ne pouvait avoir échappé à personne, mais également parce qu’elle avait gagné en confiance. Elle n’avait plus rien à prouver à qui que ce soit à part à elle-même, et c’était bien suffisant.

En échappant au Principal, elle s’était retrouvée dans un coin de la salle, juste à temps pour voir une crinière blonde sortir en trombe par une des portes à battant. Croyant avoir affaire à Quinn, elle se dirigea tout droit vers la porte, et la franchit à son tour. De l’autre côté, ce n’était pas Quinn, et tout dabord, Rachel sursauta, lâchant un : « Oh pardon, je croyais que c’était Quinn. » avant de reconnaitre Ecaterina, qui adossée à un mur, haletait, comme si elle venait de courir un cent mètres. Mais le regard d’animal traqué, les mains tremblantes et l’air nauséeux mit la puce à l’oreille de la juive, qui reconnut là les signes d’une belle crise de panique. Elle-même n’en avait jamais été victime, mais elle avait vu bon nombre de choristes, danseurs et musiciens en prise au même genre de crises. Dans le couloir mal éclairé, le seul bruit était celui de la respiration d’Ecaterina, et celui des talons hauts de Rachel, qui se pencha pour capter le regard de la blonde.

« Ecaterina. » appela-t-elle doucement, et elle fit quelques pas vers elle. « Écoute ma voix Ecaterina. Juste ma voix. Tu n’entends qu’elle, plus rien autour n’existe. Il n’y a que ma voix, concentre toi là-dessus. Respire à fond, et expire. Respire, et expire. » souffla-t-elle lentement.

Cette technique, elle la connaissait bien pour l’avoir souvent vue faire, et cela avait toujours fait ses preuves. Il fallait juste qu’Ecaterina se concentre autant que possible sur sa voix, et elle finirait par se calmer. Compatissante, elle patienta jusqu’à la blonde se sente mieux.

« Tu veux que j’aille te chercher un verre d’eau ? » lui demanda-t-elle alors.
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Ecaterina S. Robertson
Ecaterina S. Robertson
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MessageSujet: Re: 01. Back in McKinley - Don't Panic   01. Back in McKinley - Don't Panic EmptyJeu 3 Nov - 17:15

Les gens qui avaient connu Ecaterina à l’époque du lycée ne l’auraient sans doute pas reconnue ici, dans ce couloir plongé dans l’obscurité, adossé à ce mur, la respiration tellement affolée que son rythme saccadée la contraignait à haleter bruyamment. Non, quand elle était au lycée, Ecaterina préférait souffrir en silence plutôt que de montrer à la face du monde que tout n’allait pas si bien qu’elle le prétendait, son sourire étant sa meilleure arme. Les choses étaient différentes, maintenant. Elle avait appris qu'avouer ses faiblesses n’étaient pas forcément quelque chose de mal et qu’au contraire, cela aidait parfois à se libérer de la culpabilité et tout ces autres regrets qui régentaient sa vie depuis bientôt cinq ans. Cette crise de panique, elle ne l’avait pas sentie venir. Certes, elle n’était pas à l’aise dans cet endroit qui pourtant, lui était familier. Les regards l’embarrassaient, les chuchotis en sa direction encore plus –on ne l’avait pas pointé du doigt, mais c’était tout comme. Elle avait voulu jouer avec le feu, s’inviter à une soirée à laquelle elle n’était même pas invitée (alors qu’elle s’était formellement interdit de s’imposer là où on ne voulait pas d’elle) pour espérer croiser quelqu’un qui n’avait même pas envie de ne serait-ce que la voir. Ecaterina était bien trop naïve : qu’avait-elle espéré ?

La jeune femme ne voulait pas qu’on lui pardonne son départ parce qu’elle était assez bien placée pour savoir que ce genre d’abandon laissait des traces sur n’importe quel individu –les plus fragiles comme les plus forts. Bien qu’elle ne pensait pas que les gens tenaient autant à elle à l’époque, Ecaterina s’était cependant rendue compte en revenant en ville qu’elle avait fait souffrir du monde –beaucoup trop de monde. C’était difficile à accepter, à assumer… elle ne pensait jamais pouvoir y parvenir. Certes, elle avait assimilé le fait que l'on puisse lui en vouloir, c’était tout à fait légitime. Les insultes, les reproches… elle pouvait encaisser sans broncher, elle se savait assez forte pour ça au moins… ou pas. Cat ne savait plus. L’angoisse qui venait de s’emparer d’elle n’était pas une preuve tangible de sa non-capacité à affronter la situation ? Bien sûr que si, mais il fallait absolument qu’elle se persuade du contraire sinon, elle ne réussirait plus jamais à avancer.

Ses mains plaquées sur le haut de sa poitrine, Ecaterina n’entendit pas tout de suite le claquement régulier de talons qui s’avançaient jusqu’à elle. Elle ferma les yeux, fatiguée par le manque d’oxygène qui l’obligeait à difficilement puiser dans ses réserves pour retrouver une respiration décente. Oui, elle avait envie de pleurer. Elle s’en voulait ne pas avoir été capable de garder son self-control et d’agir comme tout le monde en déblatérant deux ou trois mensonges sur son cursus universitaire ou en dégustant les petits fours comme une simple opportuniste. Ecaterina n’était pas faite pour ça, pour brosser les gens dans le sens du poil, pour se mettre en valeur aux yeux des autres et monopoliser toute l’attention. Non, ça ce n’était pas sa spécialité, mais celle de sa mère. Peut-être qu’elle aurait dû l’écouter plus souvent et retenir ses conseils, aujourd’hui, elle ne serait pas en train d’étaler ses nombreuses failles à la vue de tous.

Une voix cristalline lui fit ouvrir les yeux, mais pas se calmer pour autant. Son regard affolé se posa instantanément dans les pupilles sombres de Rachel Berry qui, calmement, prononça son prénom. Elle avait évité le regard de la jeune femme quand elle était arrivée, elle ne s’en cachait pas. Elle s’était toujours sentie particulièrement fautive de sa rupture avec Finn même si au fond, elle savait très bien qu’elle n’y était pour rien. En 2011, leur dernière discussion n’avait pas été des plus chaleureuses. Ecaterina avait été dure, car elle avait voulu se défendre, faire comprendre par tout les moyens à sa camarade qu’elle n’était pas du genre à nuire à une jeune fille qu’elle appréciait en plus –malgré le fait qu’elle la trouvait un chouïa trop théâtrale. Ecaterina était partie, elles ne s’étaient donc plus jamais revues. Du moins, Cat avait revu quelques fois Rachel à la télévision, elle avait toujours su qu’elle ferait carrière dans le monde de la musique. A de nombreuses reprises, Cat avait voulu la féliciter et lui envoyer des fleurs ou un petit mot pour l’encourager… seulement, elle n’en avait jamais eu le courage, craignant que sa tentative ne soit mal interprétée par la jeune chanteuse.

« Rachel. » dit-elle difficilement entre deux prises d’air.

La brunette lui intima d’écouter sa voix, de se calmer. Ecaterina releva la tête, ne lâchant pas du regard le visage confiant de la jeune femme. Elle ferma les yeux, suivant son conseil ; elle se concentra sur sa voix. Faisant abstraction de la musique qui résonnait en arrière plan, la blondinette inspira lentement puis expira. Elle sentit ses poumons se dégager, sa gorge se desserrer ; la boule qui s’était formée au creux de son estomac ne disparu pas, cependant, il y avait une nette amélioration ; Ecaterina s’était calmée.

« Ça a fonctionné. » murmura-t-elle en rouvrant les yeux, laissant ses mains incertaines quitter sa poitrine. Ecaterina passa ses doigts tremblants sur son visage et inspira une grande bouffée d’air avant de gratifier Rachel d’un sourire sincère « Merci, ça va aller. » Pour s’en convaincre elle-même, elle opina du chef puis posa une main sur son front, constatant qu’une pellicule de sueur s’y était déposée –son cas était bien plus alarmant qu’elle ne le pensait. Ses yeux larmoyants se déposèrent une nouvelle fois sur Rachel et mal à l’aise –parce qu’elles s’étaient quittées sur un conflit et que la jeune femme l’avait trouvé dans ce couloir dans une posture embarrassante, elle souffla « Tu es magnifique. »


Dernière édition par Ecaterina S. Robertson le Ven 4 Nov - 18:30, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: 01. Back in McKinley - Don't Panic   01. Back in McKinley - Don't Panic EmptyJeu 3 Nov - 22:44

La pauvre Ecaterina semblait au plus mal, le front luisant de sueur, les pupilles dilatées et la respiration sifflante. C’était curieux que les retrouvailles entre les deux jeunes femmes se déroulent de cette façon. La première fois qu’elles s’étaient retrouvées face à face, c’était dans l’auditorium, Rachel chantait et Ecaterina avait assisté à sa performance. La suite n’avait pas été forcément très joyeuse, Rachel ayant mis en garde Ecaterina, lui enjoignant de ne plus s’approcher de son petit ami de l’époque, Finn, en l’occurrence. Leur seconde rencontre s’était déroulée au même endroit, de façon assez ironique, mais cette fois-là, tout avait dérapé. Rachel venait de se séparer de Finn, elle souffrait, et Ecaterina avait été plus ou moins la cause de cette rupture. Rachel l’avait très mal pris, et avait vraiment mal réagie. Elles s’étaient séparées en mauvais termes, chacune ayant des paroles dures. Dans l’esprit de Rachel, c’était assez confus, car elle avait voulu non pas oublier cet épisode douloureux de sa jeunesse, mais plutôt le mettre de côté, apprendre à vivre avec pour mieux avancer. Elle ne se souvenait plus de tous les détails, mais elle savait que c’est furieuse l’une contre l’autre qu’elles s’étaient quittées. C’était dommage, car Ecaterina n’était pas une mauvaise personne, et ce même si elle n’avait pas su respecter sa promesse de ne plus revoir Finn. Mais, et cela Rachel le savait, Ecaterina était quelqu’un de foncièrement gentil. Il lui avait fallu du temps pour cesser de lui en vouloir, pour oublier son ressentiment, et Jesse l’y avait d’ailleurs beaucoup aidé. Mais aujourd’hui, elle avait fait la paix avec son passé, et elle était prête à faire de même avec Ecaterina. Seulement, en voyant que celle dernière évitait soigneusement son regard, Rachel n’avait pas insisté, attendant le moment propice pour se retrouver seule avec elle. Elle n’y avait pas vraiment réfléchi jusqu’à présent, mais maintenant, elle avait envie que tout s’arrange. Elle n’était plus cette adolescente blessée et meurtrie, qui se sentait trahie et perpétuellement menacée par les jolies blondes. Certes, elle craignait par moments que la présence de Santana, sans cesse aux côtés de Jesse, ne finisse par détourner le jeune homme d’elle, mais elle ne l’avouerait jamais. Pour l’heure, et alors qu’elle se retrouvait enfin face à Ecaterina, elle se disait qu’il était peut-être temps de tout mettre à plat. Enfin, si celle-ci parvenait à se calmer.

Fort heureusement, la technique de Rachel avait toujours fait ses preuves, et au bout d’un petit moment, le souffle d’Ecaterina devint plus régulier, et elle se détendit. Pour autant, la blonde n’avait pas l’air d’aller bien, et Rachel était d’avis qu’un bon bol d’air frais, ainsi qu’un verre d’eau lui ferait le plus grand bien, mais sa proposition fut refusée aussi elle n’insista pas. Pour le moment. Elle se contenta de dévisager Ecaterina sans rien dire, cherchant dans ce visage les traces de la superbe adolescente qu’elle avait rencontrée à l’époque. Les mêmes cheveux blonds, les mêmes yeux et le même teint parfait. Ecaterina n’avait pas changé, elle était toujours aussi belle, et Rachel non plus n’avait pas changé. Elle aurait pu profiter de sa célébrité et de la richesse qui allait avec pour passer sous un scalpel, et corriger les défauts qui l’avaient autrefois complexé, comme son nez par exemple, mais elle avait refusé, car les années passant, elle avait appris à vivre avec le corps que la Nature lui avait donné, et elle avait même fini par s’aimer suffisamment. Pleine d’une assurance nouvelle, qui n’était pas sans être liée à son succès sur scène, elle se sentait mieux. Moins menacée.
Le compliment que lui fit Ecaterina fit naitre un sourire éblouissant sur ses lèvres.

« C’est la robe. » plaisanta-t-elle, et elle prit la pose, comme si Ecaterina était une photographe et elle une star sur le tapis rouge. La force de l’habitude, certainement. « Mais c’est gentil. » ajouta-t-elle en redevenant sérieuse. « Toi, tu es toujours aussi belle. Tu es sûre que tout va bien ? Je peux aller te chercher quelque chose à boire si tu veux. » D’un geste délicat, elle ramena une mèche de cheveux blonds derrière une oreille d’Ecaterina, et son regard se fit compatissant. « Qu’est ce qui a provoqué cette crise de panique ? Tu as vu quelqu’un que tu ne voulais pas voir ? C’est vrai que cette réunion est un peu stressante. » reconnut-elle. « Et moi-même, je n’étais pas certaine de vouloir venir, quand j’ai reçu mon invitation. » Elle resta silencieuse quelques instants, cherchant la meilleure chose à faire. « On va rester là jusqu’à ce que tu ailles mieux. » décida-t-elle alors, et elle s’appuya à son tour contre le mur, faisant attention de ne pas froisser sa jolie robe.

Pendant un moment, elle n’osa pas parler, puis finalement se lança : « Alors… qu’est-ce que tu es devenue, pendant ces cinq dernières années ? »
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MessageSujet: Re: 01. Back in McKinley - Don't Panic   01. Back in McKinley - Don't Panic EmptyVen 4 Nov - 17:26

Ecaterina en avait beaucoup voulu à Rachel dans le passé pour lui avoir collé sur le dos cette étiquette grossière de garce de service. Elle n’avait pas compris que si elle s’était autant attachée à Finn, c’était parce qu’il était l’un des seuls à l’avoir aidé à se fondre dans le décor. Rachel ignorait son histoire, elle n’imaginait donc pas que la façon dont Finn s’était occupée d’elle à un moment donné l’avait touchée. Il était juste son ami. Bien sûr, elle avait été déçue en apprenant que dès leur rencontre, cette espèce de fascination qu’il éprouvait à son égard n’était qu’un moyen habile pour lui d'assouvir un vieux fantasme. Finn l’avait embrassée, c’était à partir de ce regrettable incident que les choses s’étaient compliquées. Ecaterina avait douté d’elle –ce qui n’était pas exceptionnel en soit. Elle s’en était voulue de pas avoir été vigilante et de ne s’être même pas aperçue que ce garçon l’appréciait pour des atouts autres que sa gentillesse. Rachel n’avait rien fait pour la dissuader du contraire ou pour la rassurer, elle n’avait fait qu’enfoncer le clou. Ecaterina pensait être rodée, elle qui avait été amené à de maintes reprises à anticiper ce genre de manœuvre, s’était retrouvée démunie et sa méfiance s’était accrue. Fatalement, elle s’était éloignée de Finn. Tout cela l’avait beaucoup blessée, l’adolescente avait regretté que son quarterback d’ami n’ai pas été tout à fait honnête avec elle. Les choses auraient été différentes si dès le départ, il l’avait mise au courant de son penchant pour les blondes dans son genre. Peut-être qu’ils seraient toujours amis aujourd’hui et que le couple qu’il formait avec Rachel serait encore uni et plus fort que jamais. Au lieu de ça, Ecaterina avait souhaité ne plus voir Finn pendant quelques temps… jusqu’à son départ, en réalité. De ce fait, ils s'étaient eux aussi, quittés sur un conflit.

Se retrouver face à Rachel n’était pas aussi pénible qu’elle se l’était imaginée. Évidemment, la posture dans laquelle elle se trouvait n’était pas des plus flatteuses, mais elle s’était toujours fichue de ce que les autres pouvaient penser d’elle parce qu'elle savait très bien qui elle était au fond. Au fil des années, les choses n’avaient pas évolué, Ecaterina restait une rebelle dans l'âme. Cependant, elle avait commencé à accepter certaines choses de son passé, sans pour autant en parler ouvertement. Néanmoins, elle admettait que tout ceci était plus facile à vivre et elle s’était ouverte davantage aux gens qui souhaitaient la connaître –en gardant toujours ce côté mystérieux tout de même. Revenir à Lima, arpenter les couloirs de McKinley lui rappelait un tas de souvenirs. Adossée au mur, la jeune femme se rendit compte que sa crise de panique était plus due à ce trop plein d’émotions qu’aux regards que ses anciens camarades lui avaient lancé dans le gymnase. Cela la rassura : l’ancienne Ecaterina n’avait pas complètement disparu.

Mal à l’aise, la blondinette ne su pas quoi dire sur le moment et gratifia Rachel d’un compliment sincère. Elle l’avait toujours trouvé jolie. Ecaterina ne comprenait pas pourquoi les autres se moquaient d’elle quand elles étaient élèves à WMHS. Rachel était talentueuse, belle et pleine d’ambition. Cat l’enviait un peu. Elle avait toujours su ce qu’elle ferait de sa vie. Elle aussi, c’est vrai, mais contrairement à sa camarade, elle n’avait pas réussi à aller jusqu’au bout de son rêve et même si elle était encore très jeune, le fait d’avoir échoué en si bon chemin lui laissait comme un sentiment d’inachevé. Ecaterina n’était plus complète. L’inspiration avait filé et bien que son retour à Lima lui donnait l’impression qu’un beau jour tout rentrerait dans l’ordre, en attendant, elle errait sans but.

La respiration calmée, Ecaterina élargit son sourire quand Rachel prit une pose de vraie star, mettant sa tenue en avant. Elle avait ça dans le sang, c’était indéniable et ce statut lui allait très bien. Passant fébrilement ses mains sur son visage, elle inspira profondément et se redressa quand la brunette –après lui avoir à son tour glissé un compliment qu’elle accueillit avec un sourire plus timide- lui demanda si elle était sûre que tout allait bien « Non, ça va. Je pense pouvoir gérer, maintenant. » marmotta-t-elle avec une pointe d’incertitude.

Ecaterina ne savait pas si elle y retournerait. Seth devait s’inquiéter et elle voulait lui éviter de s’inquiéter davantage quand il constaterait son état. Rachel lui glissa une mèche de cheveux derrière son oreille, Cat la regarda avec gratitude.

Rachel reprit la parole. Ecaterina fronça les sourcils, se forçant à sourire pour ne pas alourdir l’atmosphère –elle ouvrit la bouche lentement, cherchant ses mots « Je… c’est trop, tout ça. Je pensais pouvoir gérer les souvenirs, les regards et les questions, mais je n’ai jamais été doué pour… tu sais… » Embarrassée, la jeune femme baissa la tête et émit un petit rire sans joie puis continua « Je me sens si stupide. » Brièvement, elle cacha son visage avec ses mains puis balaya ses longs cheveux en arrière, maintenant fermement ses mèches quelques secondes –elle leva les yeux au ciel en secouant la tête « Je n’aurais jamais dû venir ici. Je n'étais même pas invitée, ça m’apprendra à vouloir m’imposer. » Rachel s'adossa au mur à côté d’elle. Ecaterina laissa ses bras retomber le long de son corps et cillant un petit moment, elle retourna son joli minois vers la chanteuse tout en murmurant à son intention « Merci, Rachel. Mais tu n’es pas obligée, on doit t’attendre à l’intérieur. Ne t’en fais pas pour moi. »

Triturant nerveusement le bracelet qu’elle portait au poignet, Ecaterina baissa les yeux. Mais Rachel ne l’entendait pas de cette oreille et après un silence gêné, c’est elle qui fit le premier pas –qu’est-ce qu’elle était devenue pendant toutes ces années ?

« Pas grand-chose. Je… je suis encore étudiante –littérature. » La blondinette eut un petit sourire douloureux. Elle s’entendait buter sur les mots, ce n’était tellement pas elle ! Sa vulnérabilité était si flagrante que son malaise grandit. Pinçant brusquement les lèvres, Ecaterina se redressa une nouvelle fois en inspirant discrètement « Je suppose que ça serait un affront de ma part de te demander ce que toi, tu es devenue ? » interrogea-t-elle avec malice. Il fallait qu’elle se reprenne et détourner l’attention de Rachel était la meilleure des solutions. Dans un sourire amusé, Ecaterina donna alors un léger coup de coude amical à Rachel puis elle se pencha sur elle, chuchotant exagérément « Alors, quel effet ça fait de vivre son rêve ? »
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MessageSujet: Re: 01. Back in McKinley - Don't Panic   01. Back in McKinley - Don't Panic EmptyMar 8 Nov - 22:27

Pour Rachel, retourner à McKinley signifiait affronter tous ceux qui, lorsqu’elle était adolescente, l’avait jugée un peu folle, égocentrique, tête à claque, et tout juste bonne à se prendre des slushy dans la figure. Bien sûr, Rachel avait toujours su qu’elle deviendrait une star, elle en avait toujours été convaincue. Lorsqu’elle avait reçu sa lettre d’admission à la Tish School of Arts, elle avait su que son rêve se rapprochait encore davantage, mais les pluies de glace pilée avaient persistées, et à l’époque, elle s’était promis de revenir, un jour, pour parader avec sa célébrité et pouvoir enfin clouer le bec à tous ceux qui l’avaient ridiculisée. Et pourtant, lorsque l’occasion s’était enfin présentée, elle avait hésité. Voulait-elle vraiment obtenir cette vengeance ? Cela en valait-il vraiment la peine ? Elle n’en était plus sûre. Après tout, elle était devenue ce pour quoi elle s’était tant battue. Elle était célèbre, elle était une star. Elle pouvait faire ce qu’elle faisait de mieux : chanter. Alors, même si elle avait été la tête de turc des élèves de McKinley, au fond, ce n’était pas si grave. C’était du passé, et en fait, elle était presque reconnaissante à ceux qui l’avaient slushée pendant ses années lycée. Ce souvenir était resté gravé dans sa mémoire, et elle se souvenait à la perfection de la sensation qu’on éprouve quand on se prend de la glace pilée dans la figure. Malgré sa célébrité, le fait d’avoir été la victime pendant des années l’avait rendue plus terre à terre, et à présent, elle faisait partie des rares stars à ne pas avoir pris la grosse tête. Pas de caprices –mis à part celui de ne jamais avoir de viande dans les plats qu’on lui ramenait dans sa loge, elle savait se mettre à la portée de ses fans, et même si elle était désormais riche et sur le point de commencer une tournée mondiale, elle était restée assez naturelle. Absolument pas snob, ne souffrant plus d’aucun complexe de supériorité –ou l’inverse, car elle avait pendant longtemps vécue en étant persuadée d’être au mieux banale, au pire pas très jolie- elle avait mûrie. Et c’est pour cela qu’elle avait fini par venir à cette soirée : parce qu’elle avait envie de revoir ses amis, et non pas pour pouvoir se pavaner avec son nouveau statut de star.
Mais elle avait la nette impression que pour Ecaterina, c’était plus compliqué. Pour autant qu’elle s’en souvienne, la blonde s’était efforcée de passer inaperçue, se fondant dans le décor et se faisant assez peu d’amis, alors qu’elle avait tous les atouts pour être redoutablement populaire. Rachel ne savait pas, à l’époque, pourquoi elle avait choisie de vivre dans cet anonymat, mais à présent, elle comprenait un peu mieux. Elle avait découvert récemment qu’Ecaterina avait fait un carton dans le domaine de la mode. Enfant mannequin, elle avait eu énormément de succès. Mais au lycée, elle était si discrète ! Et elle avait fini par partir, du jour au lendemain. Rachel s’en souvenait, et elle se souvenait également qu’à l’époque, elle n’avait pas cherché à comprendre. Peut-être qu’il s’était passé quelque chose, qui avait poussé Ecaterina à fuir, et qui l’avait fait hésiter à venir ce soir, et qui avait peut-être même causé sa crise de panique. Un souvenir, une personne… c’est vrai que ce n’était pas forcément évident. Rachel avait bien noté les regards qu’on lui avait jetés, à son arrivée, et en fait, peu de personne l’avait approché, à part ses amis. Les gens semblaient l’éviter, la fuir même, seuls quelques rares osant la complimenter pour sa réussite, mais tous semblaient honteux et jaloux à la fois. Oui, certaines personnes devaient affronter ce soir des souvenirs désagréables, alors que la seule chose qui avait dû les motiver pour venir, c’était de pouvoir se vanter de vivre la vie parfaite.
Fronçant les sourcils quand Ecaterina fit allusion au fait qu’elle n’ait pas été invitée. Etait-ce parce qu’elle n’avait pas terminé sa scolarité ici ? Ce devait être assez dur de voir tous ses amis invités à une réunion, et ne pas en être, mais elle ne dit rien, estimant qu’Ecaterina devait avoir de bonnes raisons d’être partie, quand elles étaient encore au lycée. Mais ce devait être quelque chose de vraiment important, pour que la belle et forte Ecaterina, si sûre d’elle à l’époque, soit là, recroquevillée comme un petit animal apeurée, à bredouiller. Avait-elle déjà cette sensibilité, lorsqu’elles s’étaient vues pour la dernière fois, il y a cinq ans ?

« C’est merveilleux. » lâcha-t-elle dans un souffle, le regard dans le vide et un léger sourire aux lèvres. « C’est magique. » ajouta-t-elle en regardant la blonde. « Mais c’est également très, très difficile. C’est une constante remise en question, et vraiment beaucoup de travail. Les journées sont longues. Mais je fais ce que j’aime. Ce pour quoi je suis faite. C’est ce que je suis. » conclut-elle avec un soupir de satisfaction. « La littérature te plait ? Tu envisages une carrière dans l’enseignement, plus tard ? » demanda-t-elle ensuite, tout en coulant un regard vers la porte. « Mr Figgins veut à tout prix que je chante sur scène. » confia-t-elle pour justifier son geste. « Mais j’aimerais autant que possible éviter. Je ne suis pas venue ici pour parader, mais pour retrouver mes amis. Et donc, tu étudies à Colombus ? Tu étudiais dans quelle université avant ? » glissa-t-elle innocemment, espérant en savoir davantage sur l’endroit où se trouvait la blonde pendant toutes ces années.
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Ecaterina S. Robertson
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MessageSujet: Re: 01. Back in McKinley - Don't Panic   01. Back in McKinley - Don't Panic EmptyMer 9 Nov - 22:33

Malgré leur différend, Ecaterina avait toujours été persuadé que Rachel Berry deviendrait un jour une grande star. Elle pensait que la seule chose qui lui manquait, c’était un peu de confiance en elle, en son physique en réalité. Maintenant, Ecaterina l’imaginait très bien sur les tapis rouge, à parader avec aisance dans la dernière robe au prix trop exorbitant pour être dévoilé au grand public tout en remerciant ses fans de la soutenir. Elle se répétait sans nul doute, mais elle était faite pour ça. Elle ne se souvenait plus de qui avait dit cette phrase, mais elle collait parfaitement au destin de son ancienne camarade de cours : on ne devient pas star, on né star. Rachel avait mis toutes les chances de son côté pour réussir à percer dans ce milieu, elle avait travaillé dur toute sa vie et avait fait des sacrifices. Elle s’était forgée une carapace pour que rien, ni personne ne vienne briser son rêve. Rachel ne s’en rendait peut-être pas compte, mais au final, elles se ressemblaient beaucoup : elles avaient toutes les deux fait des plans de carrières, nourri des espoirs et avaient modifié leur nature profonde juste pour se protéger, pour arriver à leur fin en quelque sorte. Ecaterina ne s’en était jamais rendue compte non plus avant ce soir, mais elle était forcée d’admettre que cette petite brune adossée à ce mur à ses côtés était une espèce de copie haute en couleur d’elle-même –à la différence près qu’elle avait réussi.

Sa crise de panique dissipée, Ecaterina sentait tout de même sa gorge lui picoter –peut-être aurait-elle dû accepter le verre d’eau de Rachel, finalement. Néanmoins, la blondinette ne pipa mot et après avoir posé cette question qui lui brûlait les lèvres, concentra de nouveau son attention sur la chanteuse qui lui répondit sans détour : elle était heureuse, cela se voyait et la fierté qui émanait d’elle fit sourire Ecaterina. Dans le passé, elle aurait cru que la jeune femme se serait vantée de tout ces concerts et autres représentations fabuleuses qu’elle avait données, mais non : elle restait humble, Ecaterina appréciait. Soudain, Rachel retourna la conversation dans sa direction et détournant la tête, l’étudiante fronça les sourcils, répondant avec hésitation :

« Oui, j’aime beaucoup ça. » dit-elle d’abord. Elle dégagea d’une main experte une longue mèche de cheveux de son visage et pinça les lèvres avant d’ajouter à mi-voix, répondant à la deuxième partie de sa question « Ton truc avec la musique, c’est un peu comme mon truc avec la littérature : c’est ma passion, je voulais être écrivain. » avoua-t-elle.

Ecaterina en parlait déjà à l’imparfait alors qu’elle ne savait même pas si un beau jour, elle retrouverait son envie d’écrire : elle avait toujours été très prudente et peut-être qu’en parler au passé était un moyen pour elle de se rassurer. Non, au contraire : cela lui faisait peur. Que deviendrait-elle, maintenant ? Fronçant les sourcils, Ecaterina tenta de chasser ses tergiversions de son esprit, retournant son attention vers sa locutrice.

« Cincinnati. J’étudie là-bas depuis plus de deux ans maintenant, mais… je vais faire une petite pause. C’est épuisant, la fac. » La jeune femme émit un léger rire, tapotant la pointe de ses ballerines sur le sol pour se donner une contenance. Elle releva alors le menton « Tu devrais chanter. » acquiesça-t-elle doucement après une seconde de réflexion. Dans l’obscurité, elle ne savait pas si Rachel pouvait voir son sourire, mais elle en ébaucha un qui était sincère. Prenant une légère inspiration, elle continua avec curiosité « Je peux te poser une question ? » Se redressant un petit peu, la blondinette se décolla du mur puis croisa prudemment les bras « Cette chanson que tu as écrite après ta rupture avec Finn, est-ce que tu l’as utilisé pour l’un de tes albums ? » Soudain, elle se rendit compte que sa question, aussi innocente et impromptue fut-elle, pouvait réveiller de douloureux souvenirs chez Rachel. Glissant à deux mains ses cheveux derrière ses oreilles, Cat se rattrapa précipitamment « Je… pardon. Mais j’aimais beaucoup cette chanson… je me demandais juste si… »

Embarrassée, Ecaterina baissa la tête et fit quelques pas dans la foulée, s’engageant un peu plus dans le couloir pour s’éloigner un instant de Rachel. Elles n’avaient forcément jamais eu l’occasion de reparler de leur dernière discussion et Ecaterina ne savait pas si elle avait vraiment envie d’aborder le sujet. N’empêche qu’elle disait vrai : cette chanson que Rachel lui avait chantée, elle l’avait beaucoup aimée.
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MessageSujet: Re: 01. Back in McKinley - Don't Panic   01. Back in McKinley - Don't Panic EmptyJeu 10 Nov - 12:55

La curiosité de Rachel n’était plus à prouver. Plus jeune, elle adorait fourrer son nez là où il ne fallait pas, et il fallait sans cesse qu’elle se même de ce qui ne la regardait en aucune façon. C’est elle qui avait fouiné auprès de Quinn afin de découvrir l’identité du père de son enfant, lorsqu’elles étaient encore au lycée, ayant flairé que quelque chose de louche se tramait. Et comme si cela ne suffisait pas, en plus de son indiscrétion, Rachel avait la fâcheuse manie de ne rien pouvoir garder pour elle. Ainsi, sitôt la vérité faite sur le père du bébé, elle s’était empressé d’aller tout raconter à Finn, provoquant une grosse dispute, une rupture et des larmes. Elle avait, ce jour-là, brisé un couple, et une amitié qui datait depuis longtemps, car Finn et Puck n’avaient jamais pu retrouver leur ancienne complicité. Elle en était bien consciente, mais à l’époque, elle n’avait pensé qu’à elle, et son amour pour Finn l’avait souvent poussé à faire des choses stupides. Aujourd’hui, elle était toujours aussi curieuse, mais plus modérée. Si Ecaterina refusait de lui dire quoi que ce soit sur les cinq dernières années, sur la raison qui l’avait poussée à partir, et bien elle n’insisterait pas. Enfin, pas trop. Du moins, pas autant qu’elle l’aurait fait lorsqu’elle n’avait que seize ans, et l’intime conviction qu’elle devait tout savoir. Peut-être que s’il s’agissait d’une personne avec laquelle elle n’avait rien eu en commun, elle s’en serait moqué. Mais voilà, Ecaterina et elle avaient eu… quelques occasions de se parler, dirons-nous, et Rachel n’avait pas pu oublier la blonde au sourire ravageur. Comment l’aurait-elle pu ? A l’époque, elle l’avait tenue pour responsable de son échec amoureux. Si Ecaterina n’avait pas été là, si elle avait tenu sa promesse de ne plus approcher Finn, et si, et si… Rachel lui en avait voulu, en avait voulu à Finn, s'en était voulu également, et cela avait suffi pour qu’elle considère la jeune fille aux longs cheveux blonds comme importante, même s’il lui avait fallu du temps pour ne plus seulement la voir comme une briseuse de couple. Mais elle avait mûrie, et avait fait la paix avec tout ce qui la ramenait à son passé. A présent, elle était juste curieuse, comme elle l’aurait été avec n’importe qui d’autre. Ecaterina avait-elle un amoureux, par exemple ? Peut-être même était-elle mariée, comme Quinn et Sam ? Avait-elle eu un enfant, comme Santana ? Avait-elle voyagé ? Pour l’heure, la jeune blonde se contentait de répondre très sobrement aux questions de Rachel, avec une hésitation que la juive ne manqua pas de noter. Y’avait-il quelque chose qu’elle ne voulait pas révéler ? Un instant, Rachel en vint même à se dire qu’Ecaterina sortait peut-être avec Finn, mais elle se raisonna : si cela avait été le cas, Jesse ou Santana n’auraient pas manqué de le lui faire savoir, le premier pour qu’elle tire enfin un trait définitif sur son premier amour, la seconde pour qu’elle se bouge et aille le récupérer, persuadée qu’elle était que Rachel et Finn étaient faits pour être ensembles. Donc, cela ne concernait pas Finn, mais dans ce cas, de quoi Ecaterina pouvait-elle bien être gênée pour ne pas oser trop se dévoiler ? Incapable de le deviner, et s’interdisant de trop en demander, Rachel l’écouta simplement expliquer qu’elle avait envisagé de devenir écrivain. Ah bon ? Ce n’était plus d’actualité ? Et pourquoi donc ? Malade de curiosité, il fallut beaucoup de maîtrise de soi à Rachel pour se contenter d’un simple regard interrogateur et garder les lèvres serrées.

« Je n’ai jamais mis les pieds à Cincinnati, mais c’est la ville où est née Doris Day ! » s’exclama-t-elle subitement. « Elle a fait plus de six cent enregistrements de chanson populaires pour les films dans lesquels elle a joué. Elle a chanté avec Franck Sinatra ! Let’s Take an Old Fashioned Walk, pour la comédie musicale Miss Liberty ! »

Parce qu’il était impossible pour Rachel Berry de ne pas connaitre sur le bout des doigts les classiques de Broadway, évidemment. Mais elle rendit compte qu’elle dérivait complètement du sujet initial, et adressa à Ecaterina un regard penaud.

« Excuse-moi, j’ai tendance à m’emporter un peu quand il s’agit de musique. »

Ce qui ne devait pas être surprenant, même pour Ecaterina. Ce n’est que lorsqu’elle fit allusion à la chanson que Rachel avait écrite, au temps où Finn et elle avaient rompus, qu’elle afficha à nouveau un air contrit et paniqué, et s’écarta même de la brune pour faire quelques pas. Rachel regarda son dos sans rien dire tout dabord. Elle se souvenait du jour où elle avait chanté cette chanson, devant Ecaterina, peu après que Finn et elle se soient disputés. Depuis toujours, la façon dont Rachel s’exprimait le mieux, c’était en chanson. Elle pouvait y glisser tous ses sentiments, son ressenti, de façon très nette, et c’est peut-être cela qui faisait d’elle une bonne chanson, son talent vocal mis à part. Elle n’aurait jamais pensé qu’Ecaterina se souviendrait de cette chanson, et elle eut un petit sourire. Non seulement Ecaterina s’en souvenait, mais à présent elle s’en voulait de lui avoir posé la question. Décidément, elle n’avait plus rien à voir avec l’adolescente qui lui avait craché à la figure qu’elle ne signerait pas son album de fin d’année.

« J’en déduis que tu n’as jamais écouté mes albums ? » la taquina Rachel. « J’ai sorti un disque, Original Songs, il y a un an, et Get it Right est dessus. Au départ, je ne pensais pas l’utiliser, et puis avec le temps, je me suis rendue compte que j’avais pris le pas sur mon chagrin. Mes producteurs l’ont adoré, et ils m’ont ensuite demandés si j’avais d’autres chansons en stock. C’est comme ça qu’est venue l’idée d’un album avec juste des chansons que j’aurais écrites. » expliqua-t-elle, puis elle ajouta : « Je ne savais pas qu’elle t’avait autant plu, surtout que, si ma mémoire est bonne, nous nous sommes disputées juste après que je l’ai chanté. Il y a de meilleurs moyens de se souvenir d’une chanson. » plaisanta-t-elle avec légèreté, comme si tout cela n’avait plus trop d’intérêt. Et c’était le cas, elle était, depuis longtemps, passé à autre chose concernant son « accrochage » avec Ecaterina, cependant, elle éprouvait le besoin de faire amende honorable, aussi, après quelques secondes d’hésitation, elle murmura : « Pourras-tu me pardonner ? Je t’ai crié dessus, ce jour-là, j’ai été méchante et injuste. Je suis désolée, même si c’est un peu tard pour cela. Beaucoup d’eau a coulé sous les ponts, mais je voulais que tu le sache. »

Ecaterina s’en voulait-elle à cause de cette dispute ? Etait-ce pour cela qu’elle lui tournait le dos, qu’elle semblait mal à l’aise de lui avoir parlé de la chanson ?

« C’est pour ça que tu es partie ? Parce que je t’ai fait tous ces reproches ? » demanda-t-elle doucement.
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Ecaterina S. Robertson
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MessageSujet: Re: 01. Back in McKinley - Don't Panic   01. Back in McKinley - Don't Panic EmptyVen 11 Nov - 1:15

« Je suis née à Cincinnati, moi aussi. » parvint-elle à glisser timidement entre deux phrases que prononça Rachel. Ecaterina la regarda parler avec passion de Doris Day, de ses chansons et de Franck Sinatra. Elle sourit graduellement et chantonna à mi-voix « I know a girl who declined, couldn't make up her mind. She was wrapped up and sold coming home from an old-fashioned walk. » Notant mentalement l’ironie de la phrase qu’elle venait de chanter, Ecaterina baissa la tête, amusée. Ses cheveux suivant le mouvement et frôlant sa joue, elle releva la menton puis les glissa derrière son oreille « J’aime beaucoup cette chanson. » Regardant furtivement le plafond mal éclairé, Ecaterina haussa lentement les épaules, croisant les bras sur sa poitrine alors qu’elle reprit une courte inspiration, contentée à la pensée même des rues de sa ville natale « Cette ville est un moteur à elle toute seule, un antidépresseur. L’ambiance, les habitants… c’est une ville spéciale, je pense que tu pourrais faire des merveilles à Cincinnati. » Tournant la tête, elle continua dans un petit rire réjouit « Mais bien sûr, ta ville à toi, c’est New-York. » Ecaterina opina du chef, sûre de son affirmation. Cependant, elle continua, une note d’espoir dans le ton « Tu auras peut-être l’occasion de t’y rendre bientôt pour l’une de tes tournées. » Un autre sourire se dessina sur son joli visage et elle conclut gentiment « « Je te le souhaite en tout cas. »

Puis, elle enchaîna sur un sujet épineux : la dernière et houleuse conversation qu’elle avait eue avec Rachel. A vrai dire, Ecaterina avait beaucoup repensé à cette dispute au cours de ces années. Parfois, cela avait été douloureux. Néanmoins, la chanson que Rachel avait écrite, les phrases dont elle était parvenue à se souvenir l’avait même accompagnée à un moment donné: « But how many it times will it take? How many times will it take for me? To get it right. » Cela avait pris du temps, beaucoup trop de temps à son goût. Elle avait peut-être fait une croix sur ce qui l’avait poussée à partir si rapidement, mais finalement, d’autres petites choses s’étaient accumulées –la culpabilité, la solitude et autres regrets. Aujourd’hui, Ecaterina n’était pas guérie. Bien au contraire, elle avait l’impression d’aller de plus en plus mal.

La jeune femme se souvenait ne pas avoir compris Rachel sur le moment, quand elle s’en était prise à elle et qu’elles s’étaient ensuite disputées. Elle l’avait accusée trop vite de vouloir trouver une coupable idéale. Malheureusement, il s’était trouvé que la blondinette était la responsable toute désignée, c’était donc facile. Même si elle lui en avait voulu de lui avoir donné le mauvais rôle, bien sûr qu’Ecaterina avait fini par lui pardonner. Elle était rancunière, mais pas assez apparemment et maintenant, elle la comprenait.

« Je plaide coupable. » dit-elle en se déridant, répondant ainsi à la petite blague de Rachel –elle avait eu peur qu’elle ne prenne mal sa question.

Celle-ci lui expliqua qu’elle l’avait en effet utilisée. Ecaterina hocha tranquillement la tête ; maintenant qu’elle le savait, elle écouterait cet album… et peut-être même les précédents. S’approchant de nouveau de Rachel, elle leva doucement la tête quand celle-ci s’excusa. Profondément touchée, la blondinette la regarda dans l’obscurité, battant de ses longs cils pendant un temps. Bientôt, elle alla une fois encore se poser à côté d’elle et commença avec quiétude.

« Je ne comprenais pas pourquoi tu voulais à tout prix me faire porter le chapeau, à l’époque. » avoua-t-elle en fronçant les sourcils « Tu avais une image de moi qui n’était pas la bonne et c’est entièrement de ma faute, j’admets avoir mes responsabilités dans cette histoire. En dehors du fait que j’ai trahi la promesse que je t’avais faite, mon attitude n’a pas vraiment joué en ma faveur. » Elle soupira « J’ai laissé les autres se faire leur propre opinion de moi parce que je m’en fichais pas mal, je voulais qu’on me laisse tout simplement tranquille. » Dans un rire gêné, elle grossit les yeux et se souvint « Je n’étais pas la fille la plus amicale du lycée, c’est certain. » Son rire perdura un moment avant de s’arrêter complètement pour qu’elle puisse continuer « Donner l’impression d’être méprisante était plus facile pour moi qu'admettre que j’étais bien plus fragile et vulnérable que la moitié des élèves de ce lycée. »

Ecaterina laissa un silence s’installer. Elle Lança un regard circulaire au couloir, celui qu’elle avait tant de fois traversé en 2011 puis spontanément, elle attrapa la main de Rachel ; elle la serra légèrement entre ses doigts.

« Je t’ai pardonné depuis longtemps, Rachel. » marmotta-t-elle. Elle compléta alors « Je n’ai pas été très aimable non plus, ce jour-là. J’étais blessée, malheureuse et je m’excuse sincèrement, moi aussi… » Elle ébaucha un mince sourire. Souhaitant terminer sur une note plus légère, Ecaterina ajouta pour la forme « Si j’étais restée à McKinley, je l’aurais sans doute signé ton annuaire, tu sais. »

Resserrant son étreinte autour des doigts de Rachel, Ecaterina l’écouta lui poser une autre question. Peut-être que cette dispute avait joué un rôle dans son départ, elle ne savait pas trop. Bien sûr qu’elle était malheureuse de ne plus voir Finn et se sentant coupable de sa rupture avec Rachel, elle s’était dit que plus loin elle partirait, plus vite les choses s’arrangeraient. Ecaterina n’avait jamais su s’ils s’étaient remis ensemble par la suite. Elle estimait que cela ne la regardait pas de toute façon. Voulant rassurer Rachel, la blondinette lui lâcha précautionneusement la main et se posta devant elle ; avec délicatesse, elle posa ses mains sur ses épaules et la regarda droit dans les yeux.

« Non, je suis partie parce que je n’étais pas aussi courageuse que toi, que je n’ai pas pu assumer le mal que quelqu’un que j’aimais –que j’aime beaucoup m’avait fait. » lui dit-elle, restant vague. Elle la regarda un instant encore « Notre dispute a peut-être eu un impact sur ma décision quand j’ai décidé de faire mes valises, » concéda-t-elle avec honnêteté puis, prenant Rachel dans ses bras, elle poursuivit, sûre d’elle « mais je sais aujourd’hui que j’essayais juste de me trouver des excuses pour ne pas affronter la situation. » Ecaterina serra davantage Rachel contre elle et termina en murmurant « Tu n’y es pour rien, Rachel. »
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MessageSujet: Re: 01. Back in McKinley - Don't Panic   01. Back in McKinley - Don't Panic EmptyDim 13 Nov - 22:45

Ecaterina n’avait pas totalement tort, Rachel se sentait parfaitement à son aise à New-York, et ce même si elle avait vécu toute sa vie dans une petite ville comme Lima. Lors de son arrivée, en plein été 2012, elle s’était retrouvée immergée dans une ville immense, et toujours active. Pourtant, elle s’était aussitôt sentie comme chez elle. Elle aimait les gens qui y vivaient, et elle adorait se promener à Central Park. Mais l’endroit qu’elle préférait par-dessus tout, c’était la fameuse avenue de Broadway. Rachel pouvait passer des heures à simplement déambuler devant les nombreux théâtres de Times Square, et lorsqu’elle s’était retrouvé en haut de l’affiche du Eugene O'Neill Theatre, pour la comédie Spring Awakening, elle avait enfin su qu’elle avait atteint son rêve. Sa carrière se partageait entre les concerts qu’elle donnait, et la scène de Broadway, et elle aimait autant l’un que l’autre, mais son cœur était et resterait profondément attaché à Broadway, et elle savait qu’une fois sa tournée mondiale achevée, elle se tournerait à nouveau vers les comédies musicales. Cependant, et malgré l’aisance qu’elle ressentait à vivre dans la ville qui ne dort jamais, ce n’était pas à New-York qu’elle choisirait de finir ses jours. En vérité, elle avait eu un véritable coup de foudre pour les paysages du Lac Tahoe, où elle avait passé quelques jours de vacances alors qu’elle quittait la Californie pour aller au Nevada, et elle envisageait à présent de s’y installer quand il serait l’heure pour elle de prendre sa retraite. Parce que oui, Rachel avait déjà planifié certaines étapes de sa vie. Consciente qu’elle avait encore de longues années en tant que star devant elle, elle comptait bien en profiter, et se voyait très bien poursuivre jusqu’à un âge avancé, mais elle savait également qu’il faudrait bien un jour laisser la place aux plus jeunes, et lorsque ce jour viendrait, elle se voyait bien acheter une petite maison au bord du lac, où elle pourrait chanter sans craindre de déranger qui que ce soit. Elle aurait profité au maximum de sa célébrité et de tout ce que cela lui apportait, mais elle retomberait alors dans une vie anonyme, avec son époux, ses enfants et petits-enfants, et elle pourrait se souvenir avec joie et nostalgie de ses jours dorés.
Comme elle n’avait jamais eu l’occasion d’aller à Cincinnati, elle ne pouvait que faire confiance à Ecaterina lorsque celle-ci lui décrivit brièvement son impression concernant sa ville natale, aussi se promit-elle d’aller y passer quelques jours, avant de partir en tournée. Une fois qu’elle aurait quitté les Etats-Unis, elle n’y remettrait plus les pieds pendant au moins un an, le temps de parcourir l’Europe, la Chine, le Japon et l’Australie pour ses concerts. Elle avait réussi à obtenir une année sabbatique avant cette tournée, alors autant en profiter, et comme elle avait beaucoup de temps libre, ne travaillant pas, elle nota mentalement de consulter les vols pour Cincinnati dès le lendemain, afin de s’organiser un petit week-end. Peut-être que Jesse accepterait de l’y accompagner, qui sait, et dans le cas contraire, elle s’y rendrait seule, c’était tout aussi bien.

Il était assez curieux de voir qu’à l’époque, les deux jeunes femmes ne parvenaient pas à se parler sans finir par aborder des sujets épineux, pour terminer avec des mises en gardes et des reproches. Elles ne s’étaient retrouvées face à face qu’à deux occasions, et cela ne s’était jamais bien terminé. Et pourtant, voilà qu’elles se retrouvaient cinq ans après, et Rachel se sentait calme, tranquille, curieuse et complètement détendue. Elle n’avait pas oublié sa rupture avec Finn, ni la douleur qu’elle avait ressentie, et encore moins la colère qu’elle avait éprouvé à l’encontre d’Ecaterina qu’elle estimait coupable, mais elle avait avancé et pouvait à présent se rendre compte de ses erreurs. Ecaterina n’était peut-être pas complètement innocente, mais elle n’était pas la cause principale de sa rupture avec Finn. Disons que cela n’avait évidemment pas arrangé les choses.
Aujourd’hui, elle pouvait appréhender la situation sous un angle différent. Et apparemment, Ecaterina semblait être en mesure de faire la même chose. Elle lui confia avoir effectivement eu sa part de responsabilités, mais lui avoua également s’être sentie plus vulnérable qu’elle ne l’avait laissé paraitre. En effet, dans ses souvenirs, Rachel voyait une jolie blonde qui marchait d’un pas gracieux, le regard franc et direct, ses longs cheveux flottant derrière elle telle une bannière, et la seule chose qui n’avait pas fait d’elle une élève populaire, c’était son acharnement à vouloir disparaitre dans la foule. Un exploit difficile à réaliser avec un physique comme le sien, mais au final, ce n’était pas tant pour éviter des adolescents qu’elle dédaignait qu’elle avait adopté un tel comportement, mais plutôt pour se protéger. Rachel comprit alors, que malgré la carrière de mannequin d’Ecaterina –un fait qu’elle avait découvert récemment- cette dernière n’avait au final absolument aucune confiance en elle. Pas spécialement physiquement, mais en général. Comme si le fait d’avoir été le centre de l’attention des photographes, et le fantasme de beaucoup de gamins pré-pubères, l’avait fragilisée. Elle s’était construit une carapace et avait arboré un masque, celui d’une adolescente un peu méprisante et distante, alors qu’en réalité, elle n’avait pas été si différente de Rachel. C’est du moins l’impression qu’elle avait.
Impression qui fut quelque peu confirmée lorsqu’Ecaterina lui prit la main et lui présenta à son tour des excuses, et elle ne put retenir un franc sourire amusé lorsque la blonde fit allusion à son album de fin d’année. Au final, très peu de gens l’avait signé, ce fichu album, à part les membres du glee club, et les quelques rares amis que Rachel était parvenue à se faire pendant sa scolarité. A présent, son album était soigneusement rangé dans sa bibliothèque, chez ses pères, et quand elle était prise de nostalgie, il lui arrivait de le consulter. Fort heureusement, il n’y avait aucune photo d’elle recouverte de slushy, mais elle était pratiquement certaine que c’était uniquement parce que les professeurs devaient approuver le contenu de l’album. Autrement, elle aurait pu s’admirer à tout jamais avec de la glace pilée sur la figure : l’horreur.
Mais alors qu’Ecaterina lui lâchait la main pour se poster face à elle, Rachel revint à l’instant présent. Un peu flattée qu’on puisse la considérer comme courageuse, mais un peu gênée devant une telle démonstration d’affection, elle se demanda vaguement si la personne qui avait fait souffrir Ecaterina était Finn.

« C’est Finn qui t’a fait du mal ? » s’entendit-elle demander, et elle fut presque surprise d’avoir posé la question à voix haute, mais puisque c’était fait, elle ajouta : « Est-ce que tu l’aimais, en fin de compte ? »
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Ecaterina S. Robertson
Ecaterina S. Robertson
nothing but sunshine and rainbows
Age : 26 ans
Occupation : Bibliothécaire à l'OSU-Lima, auteure publiée, membre des Awesome Voices
Humeur : Changeante
Statut : Célibataire, "collabore" avec Tate Bartowski
Etoiles : 11641

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Chanson préférée du moment : ADELE – Rolling In the Deep
Glee club favori : Awesome Voices
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MessageSujet: Re: 01. Back in McKinley - Don't Panic   01. Back in McKinley - Don't Panic EmptyMar 15 Nov - 16:54

Le menton posé sur l’épaule de Rachel, Ecaterina ferma très fort les yeux, ses longs cils frôlant sa joue. Cat n’était pas habituée à se laisser déborder par ses émotions et les démonstrations d’affection n’étaient pas son fort dans ces conditions. Elle avait une notion de l’intimité qui était parfois un peu trop avisée, on lui avait appris à ne jamais s’afficher en public et jusqu’à présent, elle était restée prisonnière de ce carcan auquel on l’avait contrainte –merci maman. Mais cette fois, les choses étaient différentes ; elle ressentait le besoin de prendre Rachel dans ses bras. Pour se rassurer, en premier lieu, comme si sa chaleur corporelle lui démontrait que toute cette situation était bien réelle, qu’il ne s’agissait pas seulement d’une illusion et que tout était enfin terminé. La serrant davantage dans ses bras, Ecaterina eu l’impression de se sentir plus légère : l’histoire était close, les grandes lignes avaient été éclaircies. Les yeux clos, la jeune femme mit du temps avant de défaire son étreinte et quand elle se redressa lentement, elle regarda Rachel avec attention. Celle-ci lui posa deux autres questions –des questions auxquelles elle n’aurait sans doute aucun mal à répondre, mais qui la plongèrent dans une rêverie passagère.

Ecaterina ne se sentait pas prête à discuter des raisons de son départ avec Rachel. A vrai dire, elle ne savait pas si cela intéressait vraiment la chanteuse, et dans un sens, c’était tant mieux. Cette réconciliation était quelque chose qui la soulageait, c’était indéniable, cependant, Cat estimait qu’elles n’étaient pas assez proches pour aborder ce sujet. Même avec les gens à qui elle faisait relativement confiance, évoquer cette soirée n’était pas aisé. Toute sa petite vie tranquille s’était effondrée, ses espoirs s’étaient volatilisés à ce moment précis. A la pensée même du visage de Lynn lui demandant de rester, Ecaterina était à coup sûr terrassée par un sentiment indescriptible qui la faisait plus que souffrir ; néanmoins, elle devait des explications à certaines personnes –à une seule personne en réalité et bien qu’elle tachait de ne pas trop s’y attarder, elle savait très bien qu’à un moment donné, elle devrait à tout prix se faire violence… c’était important, vital et après coup, peut-être qu’elle serait enfin libérée de toute cette culpabilité –inutile de se mentir, elle n’avait jamais cru aux contes de fée, elle la ressentirait toute sa vie et forcément, elle ne pouvait s’en prendre qu’à elle-même. Enfin. En y réfléchissant davantage, Ecaterina ne s’était jamais jugée impulsive, pourtant, elle était forcée d’admettre que cette fuite n’était dû qu’à cela et rien d’autre. Pinçant brièvement les lèvres, elle haussa les sourcils pour reprendre ses esprits : ce n’était ni le bon endroit, ni le bon moment pour ressasser ses vieux souvenirs et craignant une fois encore de perdre son sang froid, Cat s’intima de cesser d’ergoter ; Rachel Berry attendait ses réponses.

« Finn était très maladroit, mais il était incapable de faire du mal à qui que ce soit. » répondit-elle avec une certaine tendresse dans le ton, un petit sourire triste s’ébauchant naturellement sur son visage. Soupirant avec quiétude, Cat opina lentement du chef « Il n’a jamais voulu te faire de mal, j’en reste persuadée encore aujourd’hui. J’espère que vous aurez l’occasion de vous revoir, même si c’est douloureux. » ajouta-t-elle sans expliciter.

Ne prenant même pas la peine de réfléchir à la réponse qu’elle allait fournir à sa deuxième question, Ecaterina enchaîna avec assurance ;

« Non, jamais. Je te l’ai dit, souviens toi ; » Fixement, elle regarda Rachel « Finn a toujours été un ami pour moi, mon ami. » Son sourire s’élargit. Cat haussa une épaule, posant furtivement son menton dessus en détournant le regard sur le plafond ; elle regarda une seconde cet éclairage sommaire puis, baissa les yeux une autre fois. Dans un murmure amusé, elle continua « Tu veux que je te fasse une confidence ? » Plissant les paupières, Ecaterina détourna le regard « J’étais amoureuse de quelqu’un d’autre. » Sa gorge se serra douloureusement, mais elle ne se laissa pas démonter « Finn n’était pas mon type et puis, » La blondinette se mordit furtivement la lèvre inférieure, retournant complètement son visage vers Rachel « j’ai toujours été Team Finchel –c’était bien votre petit nom de couple, non ? » Ecaterina émit un léger rire, tapotant la pointe de ses chaussures sur le sol. Elle croisa les bras d’un même mouvement en retrouvant subitement son sérieux –avec sincérité, elle reprit « Vous étiez faits l’un pour l’autre, Rachel. » Cillant un instant, elle pencha la tête sur le côté, glissant une mèche de cheveux derrière son oreille « A première vue, vous étiez différents, c’est vrai. Seulement, vous vous complétiez et tu sais ce qu’on dit ? » Cat haussa les sourcils puis re-plissa les yeux une seconde dans une moue mystérieuse « Les opposés s’attirent, c’est physique. »

Ecaterina esquissa un autre sourire timide, croisant un peu plus les bras tout en baissant la tête. Elle détourna son attention du visage de Rachel et lança un regard incertain sur sa droite, là où se trouvait l’entrée du gymnase. Ce qu’elle venait de dire, elle le pensait vraiment et des tas de gens n’étaient pas d’accords avec elle, mais Ecaterina ne s’en souciait pas : pour elle, Finn et Rachel devaient être ensemble. Si elle avait passé l’été à Lima cette année là, elle aurait tout fait pour qu’ils se retrouvent… malheureusement, les choses s’étaient déroulées autrement. Son cœur de mit à battre plus fort, et plus loin, elle se souvint que se trouvait l’auditorium ;

« Je vais faire un tour à l’auditorium. » lança-t-elle brusquement, sans préméditations. Le ton de sa voix la surprit elle-même, si bien qu’elle eut un petit mouvement de recul, la mine stupéfaite. Tentant cependant de garder une contenance, Cat se trouva idiote et son dernier recours, pour sauver les apparences, fut de désigner furtivement de la main le couloir derrière elle ; elle proposa alors « Est-ce que tu… est-ce que tu veux venir avec moi ? »
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MessageSujet: Re: 01. Back in McKinley - Don't Panic   01. Back in McKinley - Don't Panic EmptyMer 14 Déc - 14:39

Il aurait fallu cinq années, pour qu’Ecaterina et Rachel puissent se parler sans se cracher des horreurs à la figure. Cinq années qui avaient été pour le moins mouvementées : Ecaterina était partie, du jour au lendemain, ce qui laissait bien supposer que sa vie n’avait pas été tranquille pour subitement décider de tout plaquer. Quand à Rachel, elle avait dû soigner son cœur blessé après sa rupture avec Finn. Elle avait quitté Lima, s’était installé à New York et était ressortie avec Jesse pendant deux ans. Et puis sa carrière avait décollée. Mais tous ces changements avaient été, en fin de compte, bénéfiques puisqu’à présent, Rachel ne ressentait plus aucun des sentiments négatifs qu’elle avait autrefois éprouvé envers Ecaterina. Elle n’irait pas jusqu’à dire qu’elle se sentait proche d’elle comme elle avait pu le ressentir par rapport à Quinn, pour ne citer qu’elle, mais il était clair que tout était différent. Elles étaient différentes, pour commencer. Elles avaient muries. Elles n’étaient plus ces adolescentes aux sentiments exacerbés et parfois incontrôlables, et aux complexes envahissants. Rachel ne savait pas trop où en était Ecaterina, mais de son coté, elle se sentait bien mieux qu’à l’époque de ses seize ans. Pourtant, physiquement elle n’avait pas tant changé que ça. Elle avait les mêmes cheveux bruns, le même nez qui l’avait tant complexée et qu’elle avait finalement refusé d’opérer. Mais elle s’assumait pleinement. Atteindre la célébrité avait guérie ses craintes et ses opinions négatives la concernant. Elle avait fini par comprendre que le mix de vêtements mémé-petite fille n’était pas du tout une bonne idée, et grâce aux conseils avisés –et nombreux- de sa styliste et de sa maquilleuse, elle savait à présent s’habiller et se faire belle. Elle se sentait beaucoup mieux dans sa peau, et c’est peut-être aussi une de choses qui lui avait permis de faire la paix avec beaucoup de ses démons du passé. Et ce qui lui permettait, aujourd’hui, de comprendre ses erreurs et de ne pas vouloir les reproduire. Ce triangle amoureux qu’il y avait eu entre Finn, Ecaterina et elle faisait partie du passé, elle avait tourné la page. Mais en était-il de même avec Ecaterina ? Rachel ne savait pas trop ce que la blonde avait pu éprouver pour Finn. A l’époque, Ecaterina lui avait certifié qu’elle et Finn n’étaient que des amis. Certes, mais était-ce tout ?
L’opinion d’Ecaterina concernant Finn était encore bien douce, nota Rachel, car si la blonde estimait que Finn n’était pas en mesure de blesser quelqu’un, la juive quand à elle avait un avis bien différent. Les mots qu’il lui avait jetés à la figure le jour où ils avaient rompus étaient inscrits dans sa mémoire et elle ne risquait certainement pas de les oublier. Intentionnellement, peut-être pas. Il n’avait fait que dire ce qu’il ressentait. Mais il avait fait énormément de mal à Rachel, et oui, le revoir serait très douloureux, elle aurait pu le parier. Mais elle était réaliste, c’était un mal nécessaire. Elle devait revoir Finn au moins une fois. Ses pensées se tournèrent brièvement vers la réunion des anciens qui se déroulait à quelques mètres, et elle se demanda si elle allait y croiser le jeune homme. Si ce n’était pas le cas, il allait bien falloir que cela arrive à un moment ou à un autre. Finn était peut-être passé à autre chose, mais Rachel avait besoin de le revoir pour savoir où elle en était. Sa vie était sur le point de prendre une tournure importante, elle devait faire un choix, mais n’en serait pas capable tant qu’elle ne reverrait pas Finn. Elle hocha distraitement la tête, Ecaterina avait raison. Et elle semblait sincère en affirmant une nouvelle fois que Finn n’avait été, pour elle, qu’un ami, et Rachel hocha à nouveau la tête, pour signifier qu’elle la croyait.
La suite surprit un peu Rachel, et surtout, éveilla sa curiosité. Ecaterina, amoureuse de quelqu’un ? Voilà qui était intéressant, et le petit côté fouineur de Rachel en fut titillé. Elle fut tentée, fortement même, de demander des précisions, mais se retint à grand peine –on n’allait pas non plus la changer totalement ! Elle haussa un sourcil et sourit, amusée, et même la réflexion suivante d’Ecaterina ne lui fit pas perdre son sourire, mais il se teinta légèrement d’un certain regret qu’elle ne pouvait, et ne pourrait surement jamais, s’empêcher de ressentir. Après tout, Finn avait été son premier amour, et même si cela datait de cinq ans en arrière, elle éprouvait toujours cette petite pointe de nostalgie en y repensant. Elle avait été heureuse avec lui, c’était indéniable, alors pourquoi se mentir ?

« Finchel n’existe plus, c’est du passé. » dit-elle doucement, mais fermement, car même si elle n’était pas certaine de ses sentiments, elle avait au moins cette certitude : Finn et elle ne se retrouveraient plus jamais, et elle n’avait pas besoin de le revoir pour cela. Non, si elle voulait le voir, c’était pour tourner définitivement la page sur ce qu’elle ressentait, et pouvoir avancer avec… quelqu’un d’autre. « Je ne sais pas si tu as raison, mais à présent, c’est terminé. » Elle n’était pas triste, en disant cela. Elle avait accepté, depuis longtemps, que Finn et elle avaient eu leur chance, mais que le destin en avait décidé autrement. A présent, ils allaient dans deux directions différentes, et il était trop tard pour revenir en arrière.

Elle n’hésita pas, et suivit Ecaterina en direction de l’auditorium. Pouvoir arpenter ces couloirs sans craindre une douche de slushy, être aux côtés de celle qu’elle avait longtemps détestée et avec qui elle venait enfin de faire la paix, se sentir bien, tout simplement, la faisait sourire, et alors qu’elles franchissaient la porte de l’auditorium, elle ne put se retenir davantage :

« Alors comme ça, tu en aimais un autre… ? »

La porte se referma sur elles, et pas seulement la porte de l’auditorium mais également celle du passé.


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