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 03. What the f**k just happened ?!

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MessageSujet: 03. What the f**k just happened ?!   03. What the f**k just happened ?! EmptySam 7 Avr - 17:31

Santana lissa sa robe du bout des doigts tout en se félicitant une nouvelle fois de son achat. Elle avait une réputation à tenir après tout, elle se devait d'arriver irréprochable à une soirée où tout Lima serait présent. Santana n'était pas n'importe qui, tout le monde connaissait au moins son nom ou avait vu son visage, et son corps, dans un magasine, et elle ne voulait pas que l'on se dise que la maternité l'avait transformée de façon négative. Maman ou non, elle était toujours Santana Lopez, fille au corps de rêve, à la silhouette et au look impeccable et à la répartie facile. Personne n'avait besoin de savoir qu'elle passait ses journées entre l'hôpital et son fils en rêvant d'une vie meilleure et surtout bien loin de Lima. Elle ne voulait pas que les gens sachent qu'elle avait dû vider la moitié de son correcteur pour cacher ses cernes. Tout cela faisait partie de sa vie privée. Lors de sa carrière de mannequin, elle avait appris à paraître belle et reposée en toutes situations et ce même après une succession de nuit blanche. La soirée de ce soir sonnait comme une épreuve que Santana se savait prête à surmonter. Toujours au cœur des rumeurs et des messes-basses, la jeune femme savait qu'elle allait devoir redoubler d'effort pour ne pas paraître affectée et se contenter d'un sourire entendu chaque fois qu'elle croiserait de regard de ceux qui se faisaient un plaisir de la critiquer. C'était pour cette raison qu'elle était contente que Aaron soit son cavalier pour la soirée. Certes, ils n'étaient pas en couple – ils n'avaient même pas couché ensemble, ce qui prouvait bien que leur relation était platonique – mais Aaron et elle étaient si semblables qu'elle savait qu'elle passerait une bonne soirée en sa compagnie. Et cela ferait peut-être taire les mauvaises langues qui pensaient la voir arriver seule et prête à tout pour repartir avec le premier homme venu.

Du coin de l'oeil, elle observa Aaron. Concentré sur la route, le jeune homme chantonnait presque silencieusement la chanson qui passait à la radio et Santana ne put s'empêcher de sourire. Aaron était revenu dans sa vie depuis quelques mois, mais cela faisait peu de temps qu'ils avaient commencé à réellement se fréquenter. Ils se voyaient de temps en temps pour discuter autour d'un verre ou d'un café, se trouvant de nombreux points communs et s'amusant de leur divergences d'opinions. Leur relation était particulière, et bien loin de ce dont Santana avait l'habitude. D'ordinaire, elle couchait avec le garçon en question avant de prendre le temps de réellement le connaître. Après tout, depuis Thomas, elle n'avait jamais éprouvé l'envie de se mettre en couple avec quelqu'un et tous les hommes qu'elle rencontrait n'étaient qu'un moyen pour elle de prendre du bon temps. Ou bien ils ne l'intéressaient pas sexuellement parlant et elle se contentait de s'en faire des amis. Mais avec Aaron, c'était différent. Ils avaient le type de relation que des amis peuvent avoir – se voyant de temps en temps juste pour discuter de tout et de rien – mais Santana savait qu'ils étaient attirés l'un par l'autre. Du moins, elle savait qu'elle avait envie de plus qu'une conversation sympathique autour d'un verre une fois par semaine, et plusieurs fois elle avait surpris le regard d'Aaron s'attardant sur son corps, ce qui lui laissait penser qu'il n'était pas non plus indifférent à ses charmes. Pourtant, il ne tentait rien, n'avait même jamais laisser entendre qu'il voulait plus, ce qui rendait Santana quelque peu fébrile. L'imperturbable Santana Lopez doutait, et cela était tellement peu habituel qu'elle devait parfois prendre sur elle pour ne pas craquer et lui sauter dessus. Elle se sentait frustrée et perdue, deux sentiments qu'elle n'avait pas l'habitude de ressentir, ce qui la rendait folle.

Cette après-midi, par exemple, avait été la preuve de la situation ambiguë dans laquelle Aaron et elle se trouvaient. Sa voiture ayant rendue l'âme quelques jours plutôt, et n'ayant ni le temps ni l'argent pour la faire réparer, Santana avait dû chercher une bonne âme pour l'emmener faire les magasins afin de trouver une tenue pour la fête du nouvel an. Et c'était étrangement Aaron qui s'était proposé, assurant qu'il avait lui aussi besoin de trouver quelque chose à porter pour la soirée. Ils avaient donc passé la journée à Columbus ensemble, allant de magasin en magasin afin de trouver la tenue parfaite. Et durant ses nombreux essayages, Santana avait remarqué le comportement quelque peu curieux du jeune homme. Parfois il l'avait regardé avec insistance, s'arrêtant sur sa poitrine ou ses jambes nues, tandis qu'à d'autres moments il lui avait adressé un rapide coup d'oeil, comme si elle ne l'intéressait pas le moins du monde. Santana ne savait plus sur quel pied danser, et cela la troublait au plus haut point. Et pourtant, elle n'arrivait pas à se décider à aborder clairement le sujet comme elle avait l'habitude de le faire normalement.

Laissant échapper un léger soupir, Santana se tourna vers la fenêtre et laissa son regard se perdre dans le paysage qui défilait sous ses yeux. Elle devait arrêter de se prendre la tête pour des broutilles. Elle devait se focaliser sur la soirée à venir, s'amuser tout en sirotant du champagne et en grignotant quelques petits fours. Elle allait devoir éviter certaines personnes, comme Oxanna ou Rachel, mais elle avait également hâte de revoir Brittany, Quinn et les autres. Elle allait faire la fête avec les gens qu'elle aimait. Elle aurait bien le temps de se poser des questions sur Aaron et tout le reste l'année prochaine. Il lui restait quelques heures avant que n'arrive 2017, alors autant en profiter pleinement pour faire la fête. Ils n'étaient maintenant plus très loin de Lima – peut-être vingt minutes grand maximum – et bientôt Santana pourrait noyer ses interrogations dans une coupe peine de bulles magiques. Tandis qu'elle s'asseyait un peu plus confortablement dans son siège, la voiture s'arrêta brusquement au milieu de la route. Santana sentit tout son corps se projeter en avant sous la brutalité du choc, son front venant heurter l'avant de la voiture. Santana cligna des yeux, son cœur battant à toute allure tandis que sa tête tournait légèrement. La voiture resta immobile, mais elle pouvait entendre la respiration hachée de Aaron à ses côtés. « Putain, Guevara, qu'est-ce que tu as foutu ?! » s'exclama-t-elle enfin en se redressant légèrement, grimaçant face au mal de tête qu'elle ressentait déjà. « Si j'ai un traumatisme crânien par ta faute, j'espère que tu t'en voudras toute ta vie. » Réarrangeant ses cheveux d'une main tremblante, le cœur battant encore douloureusement dans sa poitrine, Santana se tourna vers Aaron. « Est-ce que ça va ? » s'enquit-elle, inquiète face au silence de son ami.


Dernière édition par Santana A. Lopez le Jeu 26 Avr - 14:36, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: 03. What the f**k just happened ?!   03. What the f**k just happened ?! EmptyLun 9 Avr - 19:55

Le regard attentif fixé sur la route qui s'étendait devant lui, Aaron inclina légèrement la tête sur le côté et ne résista pas à l'envie irrépressible de tirer sur son col redoutablement serré par une fine cravate brune. Diable, qu'il détestait ce genre de tenue. Il était très loin du sommet de son aise coutumière et, il lui semblait à présent que son tailleur avait convenu d'un pacte vicieux avec un tel pour lui attribuer cette maudite chemise bleue nuit "stretch" qui le mettait soi-disant en valeur. Très peu confortable selon lui. Le type n'était qu'un abruti de menteur éhonté, voilà tout. Une nouvelle fois, il rejeta les épaules en arrière, menaçant de faire sauter les fragiles boutons qui refermaient le vêtement et, expira profondément son exaspération avec une nonchalance fictive. L'instant suivant, le jeune Cubain se composait d'un masque détendu et gratifiait sa compagne d'un mince sourire charmeur. Il était hors de question ne laisser transparaître son inconfort plus que nécessaire, ni même de s'attirer les interrogations de la jeune femme à ce propos ; Santana ne pourrait trouver cette attitude que puérile, si ce n'est ridicule. Et elle n'aurait pas complètement tort, songea-t-il, en réprimant un nouveau geste en direction de sa cravate. Le Cubain monta légèrement le son de la radio qui crachait jusqu'alors silencieusement un tube espagnol récent, avant de déposer ses paumes en position dix/quatorze heures sur le volant, s'imposant une immobilité quasi totale. Un mince sourire étira ses lèvres charnues lorsqu'il reconnu le rythme du titre concerné et presque sans y songer, il commença à chantonner les paroles en y insufflant son propre accent hispanique.

Le jeune homme profita des quelques instants durant lesquels sa passagère scruta l'extérieur pour l'observer à son tour. La jeune femme était sincèrement divine dans la vie de tous les jours. Toutefois ce soir, aucun mot d'aucune langue ne lui semblait approprié - ou suffisamment riche - pour décrire Santana, tout autant que l'effet qu'elle produisait. Le résultat était des plus ravageurs et le laissait à la fois très appréciatif et curieux d'en découvrir plus. Les yeux du Cubain suivirent lentement la découpe de la robe de sa cavalière, parfaite épouse de ses formes élancées. Une irrégularité de la route fit légèrement cahoter le véhicule, l'éloignant brusquement du sujet de son attention ; il s'empressa de réajuster la trajectoire de la Camaro 67 et se détendit imperceptiblement. Une vague d'air frais s'écrasa sur son visage et emmêla quelques unes de ses mèches brunes lorsqu'il s'accorda le luxe d'entrouvrir la fenêtre côté conducteur.

Il consulta furtivement l'heure et eût la satisfaction de les savoir à priori dans les temps. Après mûre réflexion, Aaron ne savait toujours pas ce qui l'avait poussé à vouloir participer à cette soirée. Ou plutôt, il ne le savait que trop bien pour avoir à se l'avouer ouvertement. Certes les mondanités n'avaient selon lui rien d'attractif - au contraire ! - mais ce n'était pas tout à fait le cas de Santana. Au cours des dernières semaines, Aaron avait senti une faible connexion se tendre entre eux et en venir à s'intensifier progressivement, à son plus grand plaisir inavoué. Il avait conscience de développer un intérêt clair envers la jeune femme et s'il n'était pas encore certain de l'affaire dans laquelle il mettait les pieds, il était toutefois assuré de l'enthousiasme qu'il éprouvait à l'idée de se retrouver en sa présence et, de ses propres désirs. Bien entendu, c'était également physique. Aaron n'avait jamais vraiment pris autant de réserves quant au sexe auparavant. Toutefois, il ne s'agissait pas uniquement d'une partie de jambes en l'air à venir. Il était honnêtement incapable de placer des mots sur son ressenti, cependant il le savait enivrant et plutôt perturbant pour être totalement franc. Il ne s'en plaignait guère. En réalité, c'était plutôt agréable et la perspective de s'immerger un peu plus dans cette affaire était bien loin de le rebuter - au contraire.

Les évènements s'enchainèrent sans qu'Aaron ne puisse les prévenir ; il sentit le volant bourdonner entre ses doigts et l'instant suivant, la Camaro s'immobilisait très brusquement au milieu de la route déserte. Victimes de la gravité et autres forces physiques contradictoires, les deux passagers sentirent leur corps basculer brutalement en avant. L'arcade sourcilière du conducteur s'écrasa sans douceur sur le volant, projetant une vive douleur jusque dans l'arrière de son crâne. Aaron lâcha un grognement de douleur tandis qu'un goût sanguin se répandait dans sa bouche. Il ignora l'expression du mécontentement de sa passagère et redressa doucement sa nuque ; dans le rétroviseur central, il avisa promptement sa lèvre ensanglantée et en déduit qu'il l'avait probablement mordue au moment du choc. Il sécha le filet sanguin d'un revers de main et contempla avec ahurissement son tableau de bord, muet. La question de Santana finit de le tirer de son état de torpeur et, il sembla reprendre complètement pied avec la réalité : « Oui, oui. J'ai vu pire. » répondit-il distraitement. Il passa une main sur son visage et respira plus tranquillement lorsqu'il réalisa définitivement qu'ils étaient hors de danger. Rien à voir avec papa, se rassura t'il, tout en s'efforçant d'adopter une mine plus détendue, plus sereine. Il s'intéressa finalement à l'état de sa passagère et un plis d'inquiétude zébra son front : « Et toi, tu n'as rien ? » s'enquit-il en notant une rougeur nettement perceptible sur le front de la jeune femme. Il tendit la main et passa un pouce délicat sur la surface lisse de sa peau. « Attends, je reviens tout de suite. » lâcha t'il soudainement, une idée illuminant son esprit. Il quitta rapidement l'habitacle et contourna le véhicule pour ouvrir le coffre ; il tira vers lui la glacière que son frère aîné avait installé la semaine précédente et adressa un remerciement silencieux à l'ingéniosité de celui-ci. Rien ne vaut une bonne bière, pensa t'il, ironiquement. Le Cubain saisit l'une des bouteilles et s'empressa de rejoindre Santana à l'avant de la Camaro : « Tiens. Je n'ai pas de glace, mais ça devrait te faire du bien. » assura t'il en plaçant doucement la canette contre le front douloureux de sa cavalière.

Il sortit une nouvelle fois et, se débarrassa de sa veste d'un roulement d'épaules énergique - peu désireux de se tâcher. Il accéda prestement à l'avant et releva le capot en plissant les yeux. Il se dépêcha d'évaluer l'étendue des dégâts et grimaça de mécontentement : « C'est mauvais ! » jaugea t'il, en haussant légèrement le ton pour que sa passagère puisse l'entendre au-dessus des vociférations du moteur. « Tu sais s'il existe une station dans les environs ? Le moteur manque d'huile. » expliqua t'il, en se mordant l'intérieur de la joue. Mentalement, il se promit de passer un savon à Rafael pour avoir omis de mettre le niveau d'huile à la norme, dès son retour à Lima. Il referma bruyamment le tout et revînt s'asseoir près d'elle, cherchant son mobile : « C'est officiel, je déteste l'Ohio ! » râla t'il, en découvrant ses barres de réseaux à zéro.


Dernière édition par Aaron J. Guevara le Sam 28 Avr - 14:32, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: 03. What the f**k just happened ?!   03. What the f**k just happened ?! EmptyJeu 26 Avr - 2:02

Santana eut l'impression qu'un bonne heure s'écoula avant que Aaron ne lui réponde enfin. Cependant, la jeune femme ne crut pas un mot de ce qu'il lui offrit. Les lèvres de son ami étaient déjà légèrement gonflées et elle pouvait discerner du sang s'échapper de son arcade sourcilière. Mais ce qui la marqua le plus fut l'expression de pure panique qui se lisait aisément sur le visage d'Aaron avant qu'il ne reprenne visiblement le contrôle de ses émotions. Elle était sur le point de lui demander ce qui n'allait pas quand il se baissa vers elle avant de glisser doucement son pouce sur son front. Santana réprima difficilement le frisson qui menaçait de parcourir son corps et resta prostrée face aux battements effrénés de son cœur, dont elle ne savait plus s'ils étaient dus au choc qu'ils venaient de vivre ou à la tendresse du geste de celui qu'elle n'arrivait définitivement pas à cerner. Lorsqu'il posa délicatement la canette sur son front, Santana ne put rien faire d'autre que de battre des cils avant de le remercier silencieusement. Ce sentiment qu'elle éprouvait d'être perdue et totalement à la merci des gestes du jeune homme la rendait incapable de faire le moindre geste. Elle se contenta donc de presser la bière sur sa peau rougie tout en posant sa tête sur le siège. Elle ferma les yeux, écoutant avec attention ce que faisait Aaron. Elle comprit vite qu'ils étaient dans une situation plutôt désagréable lorsque le jeune homme commença à pester. Rouvrant les yeux lorsqu'il s'assit de nouveau près d'elle, la jeune femme soupira avant de poser le regard sur lui. Un petit rire s'échappa de ses lèvres à sa dernière remarque. « Quand je dis que je déteste cet état, personne ne me croit. Et sérieusement, Guevara, tu crois honnêtement que je sais où se trouve les stations services ?! C'est toi le mécanicien, alors fais ton boulot et sors nous de là. » s'exclama-t-elle, un sourire taquin aux lèvres. Elle savait qu'il ne pouvait probablement rien faire, et elle avait conscience qu'elle ne lui était d'aucune aide et qu'elle devrait plutôt s'évertuer à trouver une solution, mais s'était instinctif : elle aimait le taquiner, pour la simple et bonne raison qu'il était l'une des rares personnes à répliquer avec la même intensité. C'était ce qu'elle aimait chez lui, cette facilité qu'ils avaient à se chercher continuellement sans que l'autre ne s'offusque jamais.

L'observant avec un peu plus d'attention, Santana se rendit compte que la lèvre d'Aaron s'était remise à saigner. Sans réfléchir, elle se rapprocha de lui et passa doucement sa langue sur la blessure du jeune homme avant de se rendre compte de ce qu'elle venait de faire et de reculer brusquement. « ¡Dios mío! Je... » Elle porta sa main à sa bouche tout en secouant la tête. C'était du Santana Lopez tout craché, celle qui agissait par instinct plutôt que de réfléchir. Elle qui s'était évertuée durant toutes ces semaines à garder une certaine contenance en la compagnie d'Aaron, qui avait essayer d'agir comme une jeune femme mure et responsable pour ne pas qu'il ne la voit comme cette fille dévergondée que tout le monde disait qu'elle était, venait de ruiner tout cela en l'espace d'une micro seconde. Riant nerveusement, elle posa son regard sur le volant de la voiture avant d'ajouter :  « Ils disent que la salive soigne tout, non ? » Fermant les yeux, Santana se gifla mentalement. Elle savait qu'elle devait se taire, histoire de ne pas ruiner le peu de dignité qui lui restait, mais le coup qu'elle avait reçu empêchait visiblement son cerveau de fonctionner correctement. Elle passa une main tremblante dans ses cheveux tout en espérant qu'Aaron ne se rendait pas compte de son trouble. Elle savait qu'elle était en train de se ridiculiser et elle était partagée entre l'envie de pleurer et celle de taper sa tête contre le tableau de bord. « Je... Je pense que je vais prendre un peu l'air. » dit-elle d'une petite voix qui lui donna une fois de plus envie de partir en courant sans se retourner. Elle se sentait stupide et ridicule mais surtout absolument pas sûr d'elle, ce qui était probablement une première pour la jeune femme. Elle avait l'impression d'avoir quinze ans and de se trouver en face d'un garçon un peu plus vieux qu'elle pour lequel elle avait un faible.

Sentant ses joues se colorer de honte et de gêne, Santana saisit la poignée. Elle avait besoin de sortir de l'espace confinée de la voiture. Elle n'était pas sûre de pouvoir résister à la tentation que représentait Aaron si elle restait une seconde de plus assise près de lui. Seulement, la portière ne s'ouvrit pas, et la panique que ressentait la jeune femme la fit s'acharner avec un peu plus de vigueur, tellement que dans un dernier geste désespéré pour ouvrir la porte, sa tête rencontra la vitre avec un peu trop de force. « Oh. » lâcha-t-elle doucement, tandis qu'une douleur presque insupportable se diffusa jusque dans sa nuque. Se tournant lentement vers Aaron, elle porta la main à son front. Sa tête tournait un peu trop à son goût et elle eut juste le temps de murmurer un « Je crois que ça ne va pas trop. » avant de s'écrouler, sa joue rencontrant le torse du jeune homme. Elle cligna des paupières plusieurs fois, tentant tant bien que mal de repousser le malaise qui la menaçait. « Je suis désolée. » chuchota Santana contre lui tandis que ses doigts s'agrippaient à sa chemise. Elle devait avoir l'air encore plus stupide, mais elle n'avait pas la force de se redresser.
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MessageSujet: Re: 03. What the f**k just happened ?!   03. What the f**k just happened ?! EmptySam 28 Avr - 1:49

Le téléphone portable inemployable entre les doigts, le Cubain émit un soupir désappointé nettement perceptible à travers l'exiguïté de l'habitacle. Décidément, si destin il y avait, celui-ci détenait un très étrange sens de l'humour, auquel il n'était guère certain d'adhérer. Le mécanicien se mit à réfléchir rapidement à leur situation, le regard dans le vague . Ils se trouvaient actuellement à mi-chemin entre Lima et Columbus ; autrement dit, il leur faudrait en moyenne une bonne heure de marche dans un sens comme dans l'autre, pour atteindre le confort de la civilisation. Par ailleurs, l'espoir d'assister au passage d'une voiture salvatrice était clairement futile. Personne ne s'aventurerait à circuler sur cette route, un trente et un décembre et encore moins à cette heure. En d'autres termes, non seulement ils n'avaient aucun moyen d'avertir quiconque de leur mésaventure, mais en plus ils manqueraient inévitablement le lancement de la soirée. C'était presque le comble de l'ironie, après avoir passé tout un après-midi à préparer cette dernière. « Oh pardonnez-moi duchesse d'avoir surestimé votre utilité dans cette histoire. » Répliqua-t-il à grand renfort d'accents surjoués, tout en adoptant une expression similaire à celle de sa voisine. Il s'esclaffa sans retenue durant une poignée de secondes, avant d'enfoncer ses épaules dans le siège conducteur, étirant difficilement ses bras en arrière. Il valait mieux en rire, c'était certain. Au moins, il n'était pas de mauvaise compagnie, c'était l'unique aspect positif de cette affaire. Il jeta un furtif coup d’œil à sa passagère, un mince sourire élargissant ses lèvres légèrement ensanglantées. Il n'osait imaginer l'état dans lequel il serait, s'il avait été accompagné de son aîné. Ils auraient probablement fini par se convoyer la responsabilité de l'incident, avant de se râler copieusement dessus.

La suite se déroula sans qu'Aaron n'ait le temps de s'y préparer. Le visage de Santana se rapprocha dangereusement du sien et durant une courte fraction de seconde, il lorgna ses lèvres pleines et tentatrices. Son souffle s'interrompit et il contînt difficilement un sourire de contentement ; ses doigts glissèrent instinctivement sur l'avant-bras de la jeune femme, s'en saisissant avec délicatesse. Le Cubain se figea soudainement, interloqué par la nature du contact. Alors qu'il s'attendait à découvrir le goût des lèvres de la jeune femme, celle-ci glissa sa langue sur la blessure qui persistait à saigner sa propre lèvre. Durant un court instant de flottement, ils échangèrent un regard où se mêlaient incertitude, incompréhension et l'attente. Puis semblant enfin réaliser son acte, elle se recula précipitamment, tandis qu'un rire nerveux lui échappait. Le jeune homme se racla la gorge, retrouvant contenance à sa manière, silencieux. Il plissa les yeux, relevant la tête vers elle lorsqu'elle vanta les vertus médicales de la salive : « Je ne te recommanderai définitivement pas comme infirmière » la charria-t-il, désireux de dissiper l'embarras croissant.

Aaron remarqua la naissance d'une délicate nuance de rouge sur les joues de la jeune femme et un sourire amusé se dessina sur son propre visage. Il s'apprêtait à lui signifier clairement qu'aucun mal aise n'avait lieu d'être lorsqu'elle lui manifesta un besoin soudain d'air extérieur. Il grimaça lorsque le front de la jeune femme percuta sans délicatesse la vitre et bascula légèrement en arrière. L'anxiété voila son regard tandis qu'elle s'écroulait contre son torse. La jeune femme s'excusa dans un souffle et durant un court moment, il ne sut que répondre. Le Cubain enroula doucement un bras autour de la taille gracile de la jeune femme et se pencha légèrement en avant afin de glisser le second sous ses genoux afin de l'attirer à lui. Avec une délicatesse insoupçonnée, il la transféra doucement de son siège à ses cuisses d'un seul mouvement fluide. « Ne t'excuse pas » répondit-il à voix basse, glissant l'une de ses mèches brunes derrière son oreille. Dans un élan d'audace, il déposa un léger baiser sur le front douloureux de la jeune femme, avant d'en fournir un second sur sa pommette empourprée. Il en offrit un dernier sur ses lèvres entrouvertes tandis qu'un frisson électrique courait le long de sa colonne vertébrale. Il s'écarta doucement avant de raffermir sa prise autour d'elle et de quitter l'habitacle de la Camaro, d'un mouvement souple. Bien que ce fût inutile, il la garda contre lui, s'appuyant sur le capot du véhicule. « Est-ce que ça va mieux ? » l'interrogea-t-il soucieux, réprimant les frissons dus à l'air nocturne, s'infiltrant sous sa chemise. « Tu préfères qu'on attende ici l'éventuel passage d'une voiture, ou que l'on se mette en marche ? » ajouta-t-il, comme si de rien était, doutant cependant des capacités de la jeune femme à mettre un pas devant l'autre pour l'heure suivante.


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MessageSujet: Re: 03. What the f**k just happened ?!   03. What the f**k just happened ?! EmptyDim 6 Mai - 16:12

Les yeux de Santana se fermèrent instantanément dès qu'elle sentit le bras d'Aaron entourer sa taille. Elle lâcha un petit soupir de contentement tandis qu'il l'attira sur ses genoux, et elle ne put s'empêcher de s'installer un peu plus confortablement, son visage venant se nicher dans le creux du cou du jeune homme. Sa tête tournait encore un peu trop et elle ne le vit pas se pencher vers elle. Ses yeux s'ouvrirent brusquement lorsqu'elle sentit ses lèvres sur son front. Elle entrouvrit la bouche, voulant à tout prix s'excuser une nouvelle fois afin de faire passer le sentiment de honte et de gène qu'elle éprouvait mais les mots restèrent bloqués dans sa gorge alors qu'Aaron déposait ses lèvres sur sa joue avant de couvrir sa bouche de la sienne en un léger baiser. Les yeux de la jeune femme s'écarquillèrent face au contact si doux de ses lèvres contre les siennes tandis que son cœur se mit à battre à la chamade, la laissant incapable de toute réaction. Avant qu'elle n'ait le temps de réagir et tandis qu'un millier d'interrogations tournaient dans sa tête, Aaron resserra ses bras autour d'elle avant de quitter la voiture d'un mouvement souple. Santana ne s'attendait pas à ce qu'il la garde contre lui et elle releva la tête afin de tenter de percer le mystère. Être dans le jeu de séduction en permanence était une chose, Santana flirtait beaucoup, et la plupart des garçons qu'elle rencontrait faisaient instinctivement pareil avec elle afin de finir dans son lit. Mais était-ce la même chose ici ? Aaron soufflait le chaud et le froid en permanence, flirtant lourdement avec elle avant de détourner les yeux et de l'ignorer la seconde suivante. La plupart du temps, Santana ne savait sur quel pied danser, et après des mois en présence de ce comportement aléatoire, elle ne savait plus quoi penser. Aaron était différent des autres hommes qu'elle avait pu fréquenter. Il était avant tout son ami, et avec le temps s'était créée une certaine complicité entre eux deux. Ils pouvaient parler et rire de tout, ou presque, tantôt sérieux puis plaisantant ensemble. De plus, ils avaient un passé, certes quelque peu tabou puisqu'ils n'en parlaient presque jamais, mais un passé qui donnait un accent un peu plus intime à leur relation. Santana avait conscience que Aaron lui plaisait, elle était attiré par lui et souhaitait plus qu'une relation amicale. Et si elle devait être honnête avec elle-même, elle voulait également plus que du sexe une fois de temps en temps. Mais lui, que voulait-il ? Santana n'avait jamais eu à se poser ce genre de question, puisque depuis Thomas elle n'avait jamais éprouver le besoin de mettre un nom sur la relation qu'elle entretenait avec un garçon. Que ce soit Porter, Alec ou Sheldon, aucun d'eux ne représentaient plus que des amis avec lesquels elle prenait du bon temps. Mais là, tout était différent, et Santana ne savait pas quoi faire ni comment répondre à toutes ses interrogations.

La voix d'Aaron la fit revenir à la réalité. Elle plongea son regard dans le sien tout en hochant la tête. « ça va, merci. » murmura-t-elle avant d'ajouter « Je suis désolée, je sais pas ce que j'ai ce soir. » Un nouveau rire nerveux s'échappa de sa bouche sans qu'elle ne puisse le retenir et elle se sentit une nouvelle fois rougir. Se giflant mentalement, elle se mordit la lèvre tout en détournant le regard. Elle devait avoir pris un sacré coup à la tête lors de l'accident pour agir comme une vierge effarouchée, la jeune femme ne voyait pas d'autre explication. Prenant son courage à deux mains, elle respira profondément avant de reposer son attention sur Aaron. Elle était Santana Lopez, pas une espèce de croisement entre Berry et Emma Pillsbury. Santana Lopez ne rougissait pas et n'agissait pas comme une collégienne énamourée, elle prenait les devants et draguait avant même de se laisser séduire. Elle sentit Aaron frissonner contre elle et elle noua ses bras autour du cou du jeune homme, l'attirant encore plus près d'elle. Au diable les questions qu'elle se posait, elle était Santana Lopez et elle aurait ses réponses de la manière forte. Et s'il s'avérait qu'elle se trompait complètement, qu'Aaron ne voulait pas d'elle comme elle le voulait, elle passerait à autre chose en un haussement d'épaule, comme elle le faisait habituellement. Après tout, elle pouvait avoir qui elle voulait, n'est-ce pas ? Ce n'était pas parce qu'elle était attachée à Aaron, bien plus qu'à tous les autres garçons qu'elle avait pu fréquenter ces dernières années, qu'elle ne saurait pas rebondir comme elle le faisait depuis toujours. « Tu as froid ? » s'enquit-elle, ignorant sa question, tandis que son regard voyageait entre ses yeux et ses lèvres. Elle battit des paupières avant de lui offrir un sourire aguicheur comme elle en avait le secret. « Tu veux que je te réchauffe ? » ajouta Santana dans un murmure enjôleur. Elle n'attendit pas sa réponse et posa sa bouche sur la sienne. Ses yeux se fermèrent instantanément tandis qu'elle glissa sa langue contre les lèvres d'Aaron avant d'intensifier le baiser. Un frisson parcourut son corps et elle ne put empêcher le petit gémissement qui alla se perdre dans la bouche du jeune homme. Le trop plein d'émotions qu'elle ressentait lui fit soudain peur et elle rompit le baiser, reculant légèrement. Son cœur battait trop vite dans sa poitrine et elle espérait qu'Aaron ne pouvait pas l'entendre. Tentant tant bien que mal de garder une certaine contenance, elle lui offrit un sourire assuré avant de passer sa langue sur ses lèvres instinctivement. « Je... » Santana s'éclaircit la gorge, le regard perdu dans celui du jeune homme « Je pense qu'on devrait rester ici et... discuter ? » termina-t-elle avec un clin d’œil. Elle avait fait le premier pas, elle n'avait plus qu'à attendre maintenant. Non, elle n'était pas anxieuse. Du tout.
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MessageSujet: Re: 03. What the f**k just happened ?!   03. What the f**k just happened ?! EmptySam 12 Mai - 16:46

Santana se trouvait toujours dans ses bras et durant un court instant il la tînt ainsi contre son torse musclé. Il laissa glisser le corps de la jeune femme afin qu'elle puisse prendre appui sur ses propres jambes, sans toutefois la laisser s'échapper. Le Cubain frissonna légèrement, sans que la température ambiante ne soit entièrement en cause. Les yeux du mécanicien scrutèrent le visage de l'infirmière durant une poignée de secondes. Il n'aurait su deviner ce qui lui traversait l'esprit en cet instant précis. Lui-même n'avait aucune difficulté à calibrer ses propres réflexions : et pour cause, son cerveau si effervescent de manière générale, semblait subitement incapable d'exprimer la moindre pensée cohérente. Aaron était habité d'une douce sérénité intérieure propre à l'absence de doute. Une absence délicieuse de remises en question qu'il savourait autant que la pression du corps de Santana contre le sien. Cela faisait plusieurs semaines qu'il hésitait à mettre en marche toutes tentatives de séduction sérieuses envers la jeune femme ; depuis cette soirée où Santana Lopez avait pris le risque de lui confier la surveillance de son fils durant une paire d'heures. Il ne savait pas vraiment quel avait été le facteur décisif au cours de cette soirée-là. Peut-être était-ce l'évocation de leur passé commun, qui depuis avait été soigneusement barricadé derrière les barrières du tabou. Ou peut-être était-ce encore dû à la complicité qu'il avait discernée dans leurs échanges, ou bien le potentiel certain qui existait entre eux. Santana et lui se ressemblaient en beaucoup de points, tous deux en étaient fermement conscients : il suffisait d'observer leur précédente attitude. Et ils n'avaient qu'à avoir l'audace de tendre les doigts, pour découvrir ce qu'ils pouvaient se réserver à l'un comme à l'autre : et peut-être se surprendre.

« La faute à la pleine lune » suggéra-t-il suite aux nouvelles excuses confuses qu'elle lui offrit, suivies d'un adorable empourprement qu'il aurait manqué s'il ne l'avait pas guetté. Il laissa échapper un rire clair, faisant écho à celui de la jeune femme et durant un instant rien ne vînt troubler le silence qui les entoura. La route déserte semblait amplifier chaque sonorité et chacune des perceptions qu'il était capable d'éprouver. Une légère brise nettement perceptible vînt les caresser et malgré lui, Aaron trembla légèrement sous la fine épaisseur que représentait sa chemise. Santana lui demanda s'il avait froid et alors qu'il s'apprêtait à lui certifier le contraire, bien trop fier pour lui avouer qu'il réprimait difficilement des grelottements dignes d'une fillette, elle reprit la parole pour lui soumettre une proposition des plus intéressantes. Il arqua légèrement un sourcil, tandis que ses lèvres s'étiraient dans un sourire traduisant parfaitement sa satisfaction et son intérêt. Elle approcha son visage du sien sans la moindre hésitation, et leurs lèvres se trouvèrent. S'écartèrent, pour mieux se retrouver. Un frémissement électrique longea sa colonne vertébrale avant d'investir chaque parcelle de son système nerveux. La main gauche du Cubain se resserra sur la hanche de la jeune femme tandis que la seconde glissait voluptueusement sur sa taille élancée, jusqu'à sa nuque. Il voulut prolonger le contact, elle ne lui en laissa pas le temps et rompit celui-ci d'une souple inclinaison du buste en arrière. Les lèvres rouges, le souffle court, il la dévisagea durant quelques instants tandis qu'elle prenait la parole ; son regard retrouvant inlassablement le chemin des lèvres de la jeune femme - presque avide.

Il plissa légèrement les yeux lorsque la proposition de la jeune femme se traça un chemin jusqu'à sa conscience. Une lueur d'incompréhension naquit dans ses pupilles sombres tandis que la subtilité de la suggestion lui échappait. Était-elle sérieuse ? Durant une fraction de seconde, il scruta le visage de sa partenaire, cherchant à jauger son sérieux dans l'affaire. Le clin d’œil qu'elle lui offrit finit par doucher ses doutes et il verrouilla ses mains sur les hanches de la jeune femme sans plus d'incertitudes : « J'ai beaucoup de choses à dire tu sais, je suis un très grand bavard » prétendit-il avec une légèreté significative - Aaron Guevara était loin d'être aussi loquace qu'il le laissait entendre à présent, mais qu'importe. Il inclina légèrement son visage en avant, un sourire en coin dessiné sur celui-ci et déposa un baiser brûlant à la base du cou de la jeune femme, tandis que son souffle se perdait dans celui-ci. « On risque d'y passer un bon bout de temps » poursuivit-il, en remontant lentement vers la commissure des lèvres de Santana sans effleurer celles-ci.
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MessageSujet: Re: 03. What the f**k just happened ?!   03. What the f**k just happened ?! EmptyLun 28 Mai - 13:20

Santana avait toujours été quelqu'un de sexuel, et ce depuis qu'elle avait été en mesure de profiter des plaisirs de la chair. Elle adorait ça, et elle savait qu'elle était douée. Jamais elle ne doutait de ses talents et les personnes avec qui elle prenait du bon temps étaient toujours pleinement satisfaites des moments passés à ses côtés. Cependant, peu de ces instants charnels n'avaient eu une véritable importance à ses yeux, et Santana pouvait compter sur les doigts d'une main le nombre de fois où le sexe avait eu une réelle valeur à ses yeux. Seules sa première fois avec Puck et ses nuits avec Thomas avaient signifié plus que juste du sexe pur et simple. Et depuis sa séparation avec son amour de lycée, la jeune femme s'était promis de ne jamais accorder la moindre importance au sexe, peu importe la personne avec qui elle couchait. Pourtant, ce soir, tout était différent. Elle avait envie d'aller plus loin avec Aaron, tout son être n'aspirait dorénavant plus qu'à un contact intime. Des frissons la parcouraient sans cesse et une chaleur qu'elle connaissait bien avait pris possession de son corps. Les mains du jeune homme sur ses hanches la brûlaient délicieusement et les baisers qu'il déposait le long de son cou l'obligeaient à fermer les yeux de contentement tandis que de légers gémissements s'échappaient des lèvres de l'infirmière. Elle avait envie de lui, mais elle avait peur. Cela faisait trop longtemps que le sexe n'avait plus vraiment d'importance pour elle et l'idée de coucher avec Aaron la paniquait plus que de raison. Qu'allait-il se passer entre eux une fois qu'ils auraient franchi cette étape ? Allaient-ils continué à se tourner autour en évitant le sujet ? Peut-être qu'Aaron allait-il réaliser qu'elle n'était qu'une fille facile et ne plus jamais lui adresser la parole. Ou, au contraire, ils pourraient tous les deux entrer dans une relation faite uniquement de sexe. Et, Santana le savait maintenant, ce n'était pas ce qu'elle souhaitait.

La jeune femme agrippa avec force la chemise d'Aaron avant de couvrir la bouche du jeune homme de la sienne tout en se rapprochant encore davantage de lui afin que chaque parcelle de leurs corps soit en contact. Elle mordilla la lèvre d'Aaron, son cœur battant à la chamade. Elle avait peur. Peur de le décevoir, peur de le faire fuir. Et c'était stupide, parce que Santana savait qu'elle était douée, et plus encore, elle savait qu'elle ne voulait pas s'embarrasser d'une vraie relation. Elle avait Liam et son travail, elle avait déjà du mal à concilier les deux et éprouvait des difficultés à trouver du temps pour dormir et prendre soin d'elle qu'elle ne savait pas où elle trouverait le temps pour un petit ami. Et pourtant, elle était paniquée à l'idée que Aaron, après avoir obtenu ce qu'il voulait, s'éloignerait d'elle. Mais elle avait conscience qu'elle ne pouvait plus faire machine arrière. Elle savait qu'elle serait physiquement incapable de se détacher du corps d'Aaron à présent. Elle avait trop envie de lui, besoin de lui. Reculant légèrement, Santana plongea son regard dans celui du cubain. Sa respiration était saccadée et elle dût s'y reprendre à deux fois avant de pouvoir prononcer le moindre mot. « Je suis très douée, pour discuter. » dit-elle d'une voix rauque qu'elle ne se connaissait pas. Tout en se mordillant la lèvre, elle laissa sa main glisser le long du torse de Aaron, n'arrêtant sa course que lorsque ses doigts rencontrèrent le bouton de son pantalon. Elle joua avec durant quelques secondes avant de murmurer : « Je pense qu'on devrait parler à l'intérieur de la voiture. Et, tu sais, se mettre à l'aise pour pouvoir profiter complètement de cette conversation. » Elle lui adressa un nouveau clin d'oeil avant d'attraper sa main et d'ouvrir la portière arrière. Elle s'engouffra à l'intérieur de la voiture, les doigts d'Aaron toujours entremêlés aux siens. Elle s'installa confortablement avant de l'attirer sur la banquette arrière à ses côtés. La panique qu'elle ressentait ne s'était pas calmée, bien au contraire, mais l'excitation face à ce qui allait se passer était tout aussi forte. Même si elle refusait de l'avouer, Santana savait que cette peur n'était dû qu'au fait qu'Aaron avait de l'importance à ses yeux. Il était bien plus que tous ces garçons qu'elle avait connu ces dernières années, et l'idée de le perdre créait déjà un petit pincement au cœur. Santana secoua légèrement la tête tout en tentant d'enfouir ses doutes dans un coin de son esprit. Cela ne servirait à rien de penser à ça maintenant de toute façon, elle aurait bien le temps de se poser ces questions le lendemain. Elle avait bien mieux à faire en ce moment même. Relevant légèrement sa robe, Santana se tourna vers Aaron avant de s'installer à califourchon sur les cuisses du jeune homme. Elle noua ses bras autour de son cou et chuchota « Je crois qu'il est temps de commencer cette petite conversation. » Ses lèvres s'emparèrent de celles de Aaron avec passion. Au diable les doutes. Tout ce que Santana avait à faire était de rendre ce moment entre eux inoubliable pour Aaron. Elle verrait bien ensuite où cela les mènerait.

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