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 03. What do you say to Taking Chances ?

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MessageSujet: 03. What do you say to Taking Chances ?   03. What do you say to Taking Chances ? EmptyMar 1 Mai - 18:12

"Amazing grace, how sweet the sound That saved a wretch like me. I once was lost, but now Im found. I was blind, but now I see." La dernière note de sa voix portée par la chorale de gospel derrière elle résonnait encore sur les voutes hautes et blanches de l'Eglise. Mercedes se tenait comme chaque Week End devant la foule des fidèles de Lima. Elle se sentait bien. Elle se sentait vivante. Ses lèvres qui avaient vibré au son des notes puissantes que la jeune fille venait de chanter se refermèrent. Elle reprenait lentement son souffle, se recueillant dans le silence religieux, respectueux, du bâtiment. Ses yeux fermés, la jeune afro-américaine ressentait la foule devant elle prier en silence. Elle aimait cette situation, de chanter pour quelque chose auquel elle croyait. Une conviction. Un message.

Mercedes avait toujours été une fervente croyante. Il fallait bien croire en quelque chose. Et puis ça la rassurait. Les valeurs que l’Église prônait trouvaient un profond écho dans son âme et dans la façon qu'elle avait de concevoir la vie. La partage, l'amitié, l'entre-aide. Mercedes avait été élevée dans ces traditions là, par un père qui savait concilier modernité, sciences, médecine et bien sûr croyance. Par une mère qui les avait élevé pour que ses enfants se respectent eux même, respectent les autres, et aident leur prochain. Alors Mercedes avait trouvé logique et même indispensable de mettre le don que Dieu lui avait offert, sa voix, au service de la communauté. Et puis, elle aimait vraiment ce lieu, cette église, et ces personnes. Le bâtiment pur, grand, blanc, permettait aux vitraux de se refléter et de donner aux rayons tombant du midi de se colorer et de donner à la cérémonie des couleurs joyeuses et éclatantes. La jeune étudiante ne pouvait concevoir un office sans la joie et la chanson.

Elle aimait aussi le rapport que la chanson lui avait donné avec les gens. La jeune fille pouvait partager avec le public de l'église des émotions particulières, une ferveur partagée et surtout un sentiment commun qui la soulevait et lui faisait se sentir bien. Mercedes savourait d'autant plus la relation qu'elle entretenait avec les chanteurs du gospel. Elle n'était pas leur soliste, juste leur voix. On la remerciait, elle riait avec le prêtre en fin d'office, s'amusait avec les chanteurs, et pouvait proclamer de sa voix puissance son amour pour les Hommes et les messages d'espérance qu'on leur avait laissé. Le dimanche était une sorte de parenthèse à sa vie d'étudiante, un hiatus dans l’excitation du travail, l'ennui sur les routes de la ville, la jalousie, la fatigue. C'était l'exaltation de soi, le partage.

Comme la fin de la cérémonie arrivait, elle remercia le prêtre et les chanteurs qui l'avaient une fois de plus accompagné. Certains étaient même solistes dans Second Chances, mais ici, il n'y avait plus d'appartenance, juste des chanteurs et des croyants qui se réunissait pour prier et partager un bon moment. Elle ne se sentait plus rejetée comme elle avait pu l'être au lycée. Elle s'assumait, et on l'appréciait pour ce qu'elle offrait. Elle s'avançait sur l'allée centrale, un peu éblouit avec la lumière du jour de l'extérieur qui contrastait douloureusement avec les pénombres de la bâtisse. Sur le parvis, blanc et immaculé, se tenait encore quelques paroissiens qui attendaient surement les chanteurs restant, ou alors voulaient remercier le prêtre et lui adresser quelques mots. Mais aussi un homme. Que Mercedes ne reconnu pas immédiatement. Il dépareillait pourtant avec le reste de la foule qui était sorti de l'église. Un homme que la jeune étudiante en commerce connaissait puisque évoluant à Lima dans le secteur de la musique, secteur qui faisait encore rêver la jeune fille. Alec Jayson.
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MessageSujet: Re: 03. What do you say to Taking Chances ?   03. What do you say to Taking Chances ? EmptyMar 1 Mai - 19:56

Croire et prier, deux mots qu'Alec connaissait parfaitement. Il avait tellement prié au cour de sa vie, il avait tenté de croire, encore et encore. Depuis son plus jeune âge, il se rendait à l'église accompagné de ses parents. Il se revoyait encore serrant la main de son père qui le tenait d'une main et de l'autre tenait celle de sa mère, rentrer dans l'église de sa petite ville natale. Ils y allaient ainsi tout les dimanches, même si des fois il y allait seul avec sa mère, étant donné que son père n'était pas rentré. C'était une sorte de rituel, même si le petit garçon ne comprenait pas tout, pour ne pas dire rien, il essayait de donner le meilleur de lui à celui qu'ils appelaient dieu. Malheureusement, tout ça n'a jamais fonctionnait, puisque lorsqu'il atteignit l'âge de cinq ans, son père mourut. Alors il pria plus fort, demandant à chaque fois qu'on lui ramène son père. Il priait tout les jours, à chaque fois un peu plus fort, il se mettait à genoux et priait le ciel. Sa mère lui disait de cesser, que le bon dieu les avait abandonné, et que plus personne ne les écoutait, mais le petit refusait d'y croire. Il aurait fait n'importe quoi pour qu'on lui rende son père, mais jamais ses prières ne fût exaucé. Au fil du temps, il continuait de prier, pour son père, mais également pour sa mère qui sombrait peu à peu dans l'alcool, il priait pour que tout s'arrange, pour retrouver sa vie d'avant, mais là encore, ça ne servit à rien.

Alec grandit, et il comprit peu à peu que ça ne servait à rien, qu'il pouvait prier autant qu'il le voulait, les morts étaient morts et que même dieu ne pouvait pas les faire revenir. Quant à sa mère, c'était une autre histoire. Ce n'était pas le plus croyant des habitants de Lima, mais il en était quand même. Il avait juste un peu de mal à croire après tout ces événements passés, mais il continuait quand même à venir à l'église, à prier, et à se recueillir. C'était quelqu'un de bien, il faisait de son mieux pour aider les autres, et même si il avait été très vite livré à lui même, ça ne l'avait pas rendu méchant, prétentieux ou quoique ce soit d'autre. Il s'était battu jusqu'au bout pour avoir ce qu'il souhaitait et pour faire de ses rêves une réalité. Au fond, il avait pensé que ce que le seigneur n'avait pu lui rendre, il lui avait rendu sous une autre forme, ici celle de sa réussite et de son succès. Son choix de quitté sa ville natale, de s'éloigner ainsi de sa mère, il l'avait fait à contre cœur, mais il ne l'avait pas réellement abandonné, au contraire d'elle qui avait abandonné son fils au moment où il avait le plus besoin d'elle.

En ce dimanche, il était donc assit sur les bancs de la blanche église de Lima. La chorale devait chanter, et c'était la première fois qu'il allait l'entendre. C'était la principale raison de sa venue, il y avait longtemps qu'il voulait venir pour les entendre. L'église était bondée de monde, tous aussi impatient que lui. Il jetait des coups d'œil aux magnifiques vitraux que l'on pouvait admirer de part et d'autre de l'église. Le soleil passait à travers, projetant les couleurs de ces fenêtres un peu partout dans la salle. Il admirait une lumière rouge jouer sur le sol, juste à ses pieds, quand les chants commencèrent. Il releva soudain la tête. Il était subjuguait par cette voix qui chantait Amazing Grace. Il écoutait attentivement chaque mots prononcés, chaque notes qui sortaient de la bouche de cette jeune afro-américaine. Il n'en revenait juste pas, et il aurait souhaité que ça ne s'arrête jamais. Malheureusement, toute les bonnes choses ont une fin. Il commença à applaudir, mais il se rendit de suite compte qu'il était seul. Il s'excusa auprès de la personne âgée à côté de lui, et se baissa la tête comme le reste de l'assemblée. Quelques minutes plus tard, les gens se levèrent, y comprit le musicien. Il se dirigea en silence vers la sortie, se retournant de temps à autres pour tenter d'apercevoir la jeune femme, mais c'était en vain. Il décida donc de l'attendre à l'extérieur.

Il fallait à tout prix qu'il lui parle, cette voix ne pouvait pas rester dans l'ombre. Il y avait plus de talent en elle seule que dans une dizaine de jeunes qu'il avait aidé à New York. Les talents sont parfois bien cachés. Il attendait là, au milieu des graviers blancs à quelques mètres de l'entrée qui menait à l'intérieur de l'église. Il regardait les paroissiens qui attendaient également devant la battisse. Lui, avec ses mains dans les poches, son tee-shirt avec les portrait de Barack Obama acheté sur un vide grenier, et sa veste de smoking par-dessus, il ne se fondait pas vraiment dans la masse. Il baissa les yeux vers ses baskets noires et blanches et son jean noir, et secoua légèrement la tête en souriant. Non, il ne passait pas du tout inaperçu dans la paroisse. Mais c'était ainsi, il avait son style, et il le gardait en toute circonstance. Il guettait l'entrée de l'église, espérant à chaque instants que la demoiselle daigne sortir. Finalement, quelques minutes plus tard, il l'aperçût franchir le seuil du bâtiment. Elle sembla le remarquer, peut-être à cause de ses vêtements, ou bien simplement parce qu'elle l'avait reconnu. Même ici, à Lima, les gens commençaient à savoir qui il était, donc c'était possible. Il s'approcha de la jeune femme pour venir à sa rencontre. « Excusez-moi Mademoiselle, je suis Alec Jayson. » dit-il timidement en tendant la main vers la jeune femme pour appuyer sa présentation. Il fronça légèrement les sourcils en regardant le sol avant de reprendre « Je viens de vous entendre chanter, et à vrai dire je voulais vous féliciter, c'était juste ... » il marqua un temps d'arrêt et termina sa phrase « … juste whoua ! ». Il arborait un large en terminant. Il l'avait peut-être déjà croisé, mais il était sûr et certain de ne jamais l'avoir entendu chanter, ça il s'en souviendrait.
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MessageSujet: Re: 03. What do you say to Taking Chances ?   03. What do you say to Taking Chances ? EmptyMar 1 Mai - 22:13

Mercedes descendait les quelques marches de l'église quand Alec Jayson s'approcha d'elle. Il commençait à devenir connu à Lima, ce qui l'impressionna un peu. Il avait un studio d'enregistrement et donnait ses chances à quelques talents. Comme elle le voyait marcher dans sa direction, elle pensa immédiatement qu'un des chanteurs de la chorale devait se tenir derrière elle et qu'Alec voulait lui parler. Elle ne se faisait pas d'illusion, elle avait vingt-cinq ans, elle était étudiante et travaillait à H&M. Bref, son heure de gloire était terminé, et elle n'avait plus sa chance face aux jeunes talents que recensaient les chorales de la ville, dont celle du lycée. Elle s'était faite à l'idée et baissa la tête devant le jeune homme. Mais quand il s'arrêta devant elle et commença à lui parler, à elle, Mercedes Jones, afro-américaine qui ne correspond pas du tout aux canons actuels de la musique et de la célébrité, elle resta abasourdie. Mille idées lui traversèrent la tête : venait-il lui demander de lui présenter un de ses camarades des UH ? Lui demander son chemin ? Non, il attendait quelqu'un. Un conseil en stylisme ? Comment saurait-il qu'elle fait des études en commerces, et puis il n'en n'avait pas besoin. Lui demander un conseil religieux, le mettre en relation avec le prêtre ? Mais pas une fois elle ne pensa que son interprétation lui avait plu.

Elle en profita pour détailler le jeune homme, maintenant qu'elle le voyait de plus près. Il fallait déjà avouer qu'il était mignon. Voire vraiment beau. Un peu dans le stéréotype du jeune rock-and-roll, t-shirt faussement politique, look mêlant veste de costume classique et jean basique. Bref, un ensemble qui se voulait négligé mais qui en fait s'inscrivait entièrement dans la mode actuelle. Et elle s'y connaissait, c'était son domaine. Cheveux mi-longs, deux grands yeux bleus, presque enfantins. Alors qu'elle préférait les garçons sportif, un peu bad-boy. Mais il était mignon, et Mercy lui trouvait une beauté mystérieuse, ou tout du moins un charme magnétique. Elle écoutait à peine ce qu'il lui disait, et les compliments du jeune homme n’atteignirent qu'un peu tard son cerveau. Elle cligna des yeux. Deux fois. Elle savait qu'elle devait répondre, mais elle n'avait pas l'habitude des compliments aussi directs. Et pensait qu'elle devait surtout avoir l'air bête. Il avait bien aimé l'entendre chanter ? Mais il était un professionnel de la chanson à Lima. Que lui voulait-il ? La jeune fille se sentait perdre pieds. Et comme à chaque fois qu'elle se retrouvait perdue, elle fit son plus beau sourire, en rougissant un peu. "Merci beaucoup ! Mais je dois tout au groupe de gospel qui m'a accompagné. Et au lieu qui est juste magique !" Elle ne pensa pas tout de suite à lui demander son identité. Elle regarda ses pieds, se dandina, gênée.

Elle releva la tête, le regarda d'en dessous puisque plus petite que lui. Balayant de la main une mèche de devant le visage, elle préféra lui demander "L'office vous a plu au moins ? Le message est plus important que la personne qui le chante ..." Elle souriait de toute ses dents. Elle ne savait pas ce qu'elle pouvait attendre de cet entretien. Mais elle comptait bien discuter avec Alec Jayson. Que ça soit pour avoir des connaissances ou peut être enfin percer dans le monde de la musique. Et puis il avait l'air cool, gentil et surtout vraiment pas désagréable à regarder. Et puis elle avait tout son temps. Il commençait à faire un peu froid, malgré le soleil, mais elle avait sa journée, alors pourquoi pas en profiter pour discuter avec quelqu'un ?
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MessageSujet: Re: 03. What do you say to Taking Chances ?   03. What do you say to Taking Chances ? EmptyMer 2 Mai - 17:05

La jeune fille semblait à peine l'écouter, subjuguait par autre chose à priori. Il continua tout de même, et une réaction fit enfin son apparition, un sourire à la suite du compliment qu'Alec lui fit. Le musicien remarqua qu'elle rougit. N'aurait-elle pas l'habitude de ce genre de compliment ? Cela étonnait fortement le brun, quelqu'un avec une voix pareil devait en recevoir tout les jours. Elle le remercia et venta les mérites de la chorale de gospel et du lieu. Alec secoua la tête, et leva les yeux au ciel avant de les reposer sur la jeune afro-américaine. Elle était plutôt humble, c'était quelque chose de bien. Il connaissait bon nombre de stars, ou même de personnes avec, ne sert-ce qu'un peu de talent qui avaient prit la grosse tête depuis longtemps. Depuis qu'il travaillait dans le domaine de la musique, il en avait vue passer, et c'était l'une des choses qu'il détestait le plus. Comme si tous étaient bien meilleurs que les autres, ce qui très souvent était faux. Malheureusement, il y en avait des tas de gens comme ça, sans aucune estime des autres, et une trop haute image d'eux mêmes. « Je pense qu'ils te doivent également une fière chandelle ! Je suis même sûr que le seigneur devait avoir la larme à l'œil. » déclara t-il en rigolant alors qu'elle regardait ses pieds. Enfin, il ne rigolait qu'à moitié. La chorale devait être vraiment fière d'avoir une chanteuse comme elle, tout le monde ne pouvait pas s'en venter.

Elle finit par relever la tête, et demander au musicien si l'office lui avait plu, et déclara que le message était bien plus important que la personne qui chante. Le brun acquiesça avant de répondre « L'office était très bien ne vous en faites pas ! » il marqua un temps d'arrêt, passa sa langue sur ses lèvres, puis reprit « Mais si le message est mal transmit par la personne qui chante, il n'y a plus vraiment d'intérêt. ». En disant ça, il se rappelait de son vieux voisins du New Jersey, qui chantait pour l'office dans son village natal. Il n'en avait pas vraiment un très bon souvenir, en fait, personne n'en avait un très bon souvenir. On avait pas besoin d'être un pro de la musique pour dire que c'était mauvais, et dans ce cas précis, le message ne passait qu'une fois sur dix. C'est pour cela que quand une personne aussi douée que la demoiselle chante pour une office, vous pouvez être sûr que le message passera à coup sûr.

Il rendit son sourire à la jeune femme, puis réalisa qu'il ne connaissait même pas son nom. « Je peux me permettre de vous demander vôtre nom ? » demanda t-il en accompagnant ses paroles d'un large sourire. Il ne connaissait pas encore tout les talents de Lima a priori. Il en connaissait déjà quelques uns, la plupart faisant partie d'une chorale, comme devait sûrement en faire partie la jeune femme d'ailleurs. Alec aurait pu participer à l'une d'entre elle, mais c'était bien trop compliqué pour lui. Entre son job, l'association, et tout le reste, il ne pouvait même pas envisager d'en faire partie. « Vous avez réellement du talent vous savez ? Vous avez déjà tenté de percer ou fait une maquette ? » demanda le jeune homme en haussant un sourcil. Percer dans ce domaine, c'était le rêve de beaucoup, mais peu y arrivait réellement. La plupart font des pieds et des mains pour arriver au sommet, et ils se retrouvent au final à chanter des classiques de Céline Dion dans les Bar Mitzvah, c'était la triste réalité. Il finit quand même par ce demander si elle savait qui il était, après tout il était ici depuis peu et si à New York il s'était fait un nom, il pouvait tout reprendre du début à Lima. Peut-être n'avait-elle jamais entendu parlé de lui, c'était tout à fait plausible, il est rare qu'on connaisse réellement les gens qui sont à l'envers du décors. De plus son association était toute nouvelle, à New York, ce n'était pas lui qui trouvait les talents, il ne faisait que les enregistrements, les arrangements et tout ce qui s'en suit. A présent il faisait tout, et c'était un boulot monstre. Mais il allait peut-être pouvoir compter une nouvelle jeune femme bourrée de talent parmi ses trouvailles dans la petite ville de l'Ohio.
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MessageSujet: Re: 03. What do you say to Taking Chances ?   03. What do you say to Taking Chances ? EmptyJeu 3 Mai - 17:26

Avait-il bien dit que Dieu devait avoir la larme à l'oeil de l'entendre chanter ? Mercedes restait un peu pantoise devant cette phrase, surtout sortant de la bouche de quelqu'un venant d'assister à une cérémonie religieuse. La jeune fille n'était pas vraiment très à cheval sur les pratiques et ce qu'il fallait ou non croire et penser vis à vis de la religion. Sa famille, d'origine africaine, voyant dans la croyance autant de l'espoir, qu'un message de paix, mais surtout un moyen aussi de s'intégrer à une communauté fondé et soudée par la religion. Même si son père lui apprenait à toujours rendre grâce au ciel pour ce qu'on lui donnait et ce dont elle pouvait jouir, et que sa mère lui dictait la tolérance, l'entre-aide et la générosité, la jeune afro-américaine était souple sur la façon dont on devait croire. Alors elle ne s’offusqua pas plus que ça de la réflexion du jeune homme qui lui fit tout de même lever un sourcil interrogateur. C'était un drôle de personnage, ce Alec Jayson, ou du moins, celui qu'elle prenait comme tel. Il venait à l'office mais lançait des blagues -drôles- et presque blasphématoires. Mercedes connaissait un peu ce type de profil, ces personnes pas plus croyantes que ça, mais qui se sentaient bien dans une église. Prier, mais pour eux, par ce que ça leur faisait du bien, parce que c'était un lieu reposant et propice aux recueillements. Finalement, c'était peut être ça pour elle la plus belle définition de la religion: croire pour espérer et se retrouver ensemble dans un lieu qui rassemble.

Il la rassura ensuite sur la teneur de l'office. Mercedes ne doutait pas que la cérémonie religieuse fut bonne, seulement elle détestait être injustement mise sur le devant de la scène et récolter des honneurs qui ne lui revenaient pas, ou du moins en parti. L'étudiante était une diva et adorait les compliments. Mais elle était aussi juste et critique vis à vis d'elle même. Elle se savait douée d'un don, d'une voix surprenante et puissante, mais surtout, elle savait que jamais elle n'aurait pu offrir un si beau spectacle sans la choral de gospel qui s'était tenue derrière elle et l'avait porté. Elle ne prit pas le compliment pour elle et se promit intérieurement d'en toucher deux mots au prêtre et de remercier celui-ci pour ses discours passionnant de la part de ... de cet homme. Il fallait décidément qu'elle lui demande son nom. Parler avec un inconnu c'était assez désagréable. Non pas qu'elle ne le faisait pas, en étant vendeuse elle était bien obligée. Mais ne pas pouvoir mettre un nom définitif sur un visage était angoissant, comme si elle avait peur, finalement, d'oublier un visage si le nom n'y était pas collé. Et elle avait passé l'âge de ne plus parler aux inconnus, comme lui recommandait ça mère avant chaque trajet pour aller à l'école primaire. Ce souvenir l'a fit sourire d'ailleurs quelques secondes. Elle se surprenait des fois encore à regretter cette période où argents, avenir, grandir et devoir n'étaient que des figures floues, sans réelle définition. Être enfant, c'est quand même bien plus marrant ! Quoique elle préférait ça coupe de cheveux actuelle. Fine les bouclettes !

Quelques mots percèrent le labyrinthe de ses réflexions et la firent brusquement revenir à la réalité. Son nom. Il lui demandait son nom. C'était quoi déjà. Surprise par cette demande, elle bafouilla: "Je...je m'appelle Mercedes. Mercedes Jones. Enchantée, je manque vraiment de savoir vivre, désolée." Si son père la voyait sourire niaisement devant un jeune homme, elle se sentirait surement très mal. Il la complimenta ensuite sur son talent à elle. Ce qui acheva de redonner sa timidité naturelle à la jeune fille. Mais la carapace de diva résistait. Alors la jeune chanteuse se redressa un peu, passa une main dans ses cheveux balayés par un petit vent hivernal, réajusta son manteau bleu pétrole afin de parer au froid qui n'allait pas tarder à se lever selon elle, et lui adressa un joli sourire. Pas un de ces sourires forcés qu'on pouvait voir sur les pages glacés des magazines de mode ou même figés sur le visage de stars. De nature généreuse, le sourire de Mercedes Jones l'était tout autant, rayonnant, solaire et généreux. Elle décida de se reprendre en main, et d'enfin être active dans cette conversation. Enfin surtout, arrêter d'avoir l'air d'une sacrée idiote. "Merci, vraiment pour vos compliments. Non, pas de maquette, je chante pour le plaisir et pour partager ma passion avec des gens, comme à la messe. Merci beaucoup monsieur .... ?" Une phrase en suspend qui laissait place à une question à laquelle elle restait encore sans réponse. Qui était-il ?
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MessageSujet: Re: 03. What do you say to Taking Chances ?   03. What do you say to Taking Chances ? EmptyDim 6 Mai - 15:05

La remarque concernant dieu sembla déranger la jeune femme. Il avait fait une boude, pour changer. Il aimait faire des petites blagues, charrier les gens, mais malheureusement tout le monde n'était pas du même avis que lui en ce qui concernait l'humour. Mais pour cette fois là, il voulait bien comprendre que ce n'était pas vraiment bien venu de sa part, surtout en sortant de l'office. Ce n'était au final qu'un compliment déguisé, mais il aurait mieux fait de s'abstenir à priori. Il entreprit alors de s'excuser, ce qui était certainement la meilleure chose à faire. « Veuillez m'excuser, je n'aurais pas dût. » dit-il en baissant les yeux, un peu honteux. Il l'a rassura ensuite, disant que l'office était très bien, et qu'il n'avait rien à redire. Et c'était vrai, c'était une petite cérémonie, mais c'était en même temps proportionnel à la taille de la ville. Si il venait, c'était également pour cette raison, car dans cette endroit, on ne se perdait pas, on se sentait chez soi même si on était pas un fervent défenseur de la religion. La plupart des gens s'en doutais sûrement d'ailleurs, qu'il était loin d'être un croyant de premier choix, ça ce voyait sur lui, et il le savait. Ils étaient tous très bien habillés, comme n'importe quelle personne qui va à la messe à vrai dire, mais lui ne l'était pas. Enfin il l'était, mais à sa manière. « Vous féliciterez également la chorale, ils étaient vraiment très bon, c'est une joie de vous écoutez. » rajouta t-il à ses précédentes paroles.

Le musicien lui demanda finalement le nom de la jeune femme. Celle-ci mit quelques secondes avant de réagir, puis parut surprise avant de bafouiller un peu. Mercedes, intéressant comme prénom, c'était la première qu'il croisait. « Enchanté Mademoiselle Jones. » lui dit-il accompagné d'un signe de tête. Son nom ne lui disait décidément rien, donc il ne la connaissait vraiment pas. Elle semblait un peu gênée, mais il ne savait pas trop quoi faire pour la mettre un peu plus à l'aise. Il continuait donc d'arborer un sourire en coin, sincère qui lui donnait un air enfantin. Il avait gardé sa nature d'enfant, ce qu'on lui reprochait souvent. Un gamin, il aimait jouer, faire des bêtises et il était d'ailleurs terriblement gaffeur, c'était un vrai enfant. Et ces allures ne faisait que le confirmer, malgré lui, son visage lui donnait également des airs de jeune enfant. Cela lui apportait souvent d'être bien vue par les plus petits, avec qui il s'entendait en général à merveille.

Après les quelques compliments que lui fit le brun, elle lui sourit et remit ses cheveux ainsi que son manteau en place. Elle le remercia pour ses compliments, et déclara qu'elle n'avait fait aucunes maquettes, qu'elle chantait pour le plaisir et notamment à l'office. Elle le remercia une dernière fois et laissa sa phrase en suspend, attendant certainement une réponse. « Jayson, Alec Jayson. A mon tour de m'excuser. » répondit-il en souriant de nouveau. Il fallait qu'il lui parle du studio, quitte à se qu'elle refuse, il pouvait toujours tenter le coup, que risquait-il ? Rien en dehors d'une réponse négative dans le pire des cas, et au mieux, elle accepterait peut-être. « Je ne peux pas m'empêcher de vous demandez, mais est-ce que faire quelques enregistrements en studio pourrait vous intéressez ? » demanda t-il timidement. Il regarda la jeune femme une nouvelle fois, un sourire timide étirant ses lèvres, puis jeta un coup d'œil à ses baskets en attendant la réponse de la demoiselle. Il passa une main des ses cheveux en relevant les yeux vers l'afro-américaine, priant pour qu'elle accepte et qu'il puisse même parler des différents projets qu'elle pourrait avoir. « Excusez-moi, c'est un peu rapide je sais... » déclara t-il doucement. Il était loin d'être quelqu'un de sûr de lui, c'était pour cela qu'il faisait souvent des blagues ou qu'il charriait ses interlocuteurs, pour cacher sa timidité, car dans le monde dans lequel il travaillait, la timidité n'avait pas sa place.
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MessageSujet: Re: 03. What do you say to Taking Chances ?   03. What do you say to Taking Chances ? EmptyJeu 10 Mai - 12:13

Mercedes se maudit intérieurement. Elle ne s'était pas vraiment froissée par l'humour du jeune homme, mais son attitude dû montrer l'inverse puisque le garçon devint brusquement beaucoup plus timide. Il eut l'air tout d'un coup d'un grand enfant pris sur le fait. Regardant ses chaussures, le regard fuyant, ne la regardant que par en dessous. Mercedes n'avait pas l'habitude de mettre mal à l'aise les garçons? Ce qui provoqua en elle une double réaction. Diva jusqu'au bout des ongles, elle pensa premièrement à en profiter. Avoir une sorte de pouvoir sur un garçon aussi mignon, c'était une occasion rêvée. Imaginez vous, pouvoir désarmer d'un sourire, d'un clin d’œil, d'une main dans les cheveux, la carapace virile d'un homme, c'était le rêve de toute femme. Avoir enfin l'autorité que les hommes avaient par leur puissance physique. C'était rassurant, de ne pas se sentir vulnérable. De savoir qu'elle était l'égale de quelqu'un et non pas inférieure parce qu'une fille. La jeune fille était un peu féministe dans l'âme tout compte fait. Tout du moins, elle rêvait de l'égalité des sexes. Elle était autant frustrée qu'on la croit incapable de certaines choses à cause de son potentiel soit disant plus bas que celui des hommes, mais aussi qu'on l'aide justement parce qu'elle était une fille. Mais son cœur de petite fille romantique se réveilla sous la coquille fragile de la diva. Elle le trouvait attachant, finalement. Ce grand gamin dans ce corps d'adulte.

Mais finalement, il cachait bien son jeu. Il passait la vitesse supérieure en lui demandant d'enregistrer une maquette avec lui. Après s'être au préalable présenté. Alec Jayson. Elle était en face d'Alec Jayson. L'animal commençait à être connu à Lima. Pour donner sa chance à des jeunes talents qui n'avaient pas eu la chance d'être mis sous les feus du projecteur. Des jeunes talents souvent féminins et qui auraient souvent pu passer mannequin plus que chanteuses. Mercedes était assez réaliste. Son tour de taille, son caractère et son style vestimentaire n'en faisant pas forcément l'idéal type de support à vendre. Alors qu'un homme comme Alec lui propose de faire une maquette, c'était inespéré. Mais qui lui trouvait-il ? Cette demande aussi vive que rapide laissa place à une timidité qui devenait maladive chez le garçon. Mercedes soupira intérieurement, et se promit de ne jamais plus impressionner autant un garçon. Elle aimait les rapports de force finalement. Elle ne savait pas quoi penser. Elle avait peur de tomber encore sur un plan qui semblait idéal, et qui la devrait encore une fois. Ne pas trop attendre d'une situation, de peur d'avoir mal par la suite. Ensuite, lui revenait en mémoire ces histoires de jeunes qui se lançaient dans la musique et donnaient des sommes mirobolantes à un soit disant agent, pour les voir s'envoler et disparaitre, sans aucune maquette enregistrée.

Mais en face d'elle, ce n'était pas un illustre inconnu. Du moins, pas dans le monde de la musique. Bien sûr, sa réputation à Lima était toute nouvelle, mais il semblait canaliser un capital confiance et sympathie de la part des gens qui poussèrent Mercedes à lui donner sa chance, puisque lui voulait lui donner la sienne. Et puis, si on ne tente rien, on obtenait rien en général. Elle était étudiante, travaillait à temps partiel, et avait l'occasion d'assouvir sa passion et son plus grand rêve. Et Alec avait une tête qui lui semblait sympathique, et Mercedes fonctionnait souvent comme ça, à l'affect. "Hum, oui pourquoi pas ! Mais je ne veux surtout pas vous faire perdre votre temps, je sais, pas des on dit, que vous êtes pas mal occupé à Lima." Une réponse à double tranchant, qui pouvait signifier à la jeune fille l’intérêt du producteur, ou au contraire lui faire comprendre que c'était une proposition douteuse. Elle lui adressa un sourire encourageant et voulu finir par une note d'espoir: "Mais je vous remercie vraiment de l'interet que vous me portez, Monsieur Jayson." C'était peu être un tournant dans sa vie, et l'Eglise qui les surplombait, les prenait dans son ombre, était comme une promesse de miracle.
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MessageSujet: Re: 03. What do you say to Taking Chances ?   03. What do you say to Taking Chances ? EmptySam 19 Mai - 15:12

Timide, Alec était timide. Pourtant au premier abord, on aurait pu croire le contraire. Il n'avait jamais était sûr de lui, et manqué de confiance en lui. Tout cela avait été causé par son passé tumultueux, et les gens qui l'avaient entouré. Il essayait tant bien que mal de vaincre ses défauts au quotidien, pour son boulot, et pour ses relations. Dans la musique, en tant qu'ingénieur son, il fallait avoir du culot, mais ça, il n'en avait pas vraiment. C'était d'ailleurs pour cette raison que beaucoup lui avaient dit qu'il n'arriverait jamais dans ce milieu. Mais contre tous, il avait réussit, il avait à présent une bonne réputation, il était renommé, et ce, même si il n'avait pas le caractère requit. Certes, il était loin d'être comme la plupart des gens de ce milieu, odieux et irrespectueux envers les chanteurs, les musiciens et autres. Il était même tout l'opposé de ce genre de personnes. Il était à l'écoute, prenait soin de respecter les gens avec qui il travaillait, c'était quelqu'un de tout à fait respectable. Il cachait bien son passé à vrai dire, on aurait jamais pu deviner tout les malheurs qui lui était arrivés dans le passé, et d'où il venait. Tout cela, il le gardait pour lui, de peur que tout cela ne ruine ce qu'il avait mit tant d'années à construire. Il venait à l'église pour réfléchir à tout ça d'ailleurs, c'était le seul endroit qui lui permettait.

Il tenta alors sa chance, et demanda à la jeune Mercedes, n'étant aucunement convaincu de sa réponse. Mais si il ne lui demandait pas de faire des enregistrements, il le regretterait, et il le savait. Il attendit alors sa réponse, le regard vers ses pieds qui jouaient avec des graviers. Quelle de fût sa surprise quand elle accepta. Il releva les yeux vers la jeune femme, un large sourire étirant ses lèvres de part et d'autre de son visage, illuminé par la réponse de l'afro-américaine. Il était trop heureux que la jeune femme lui fasse confiance, malgré qu'il soit à Lima depuis peu, elle avait accepté. « Je ne sais pas comment vous remerciez Mademoiselle Jones, vous ne le regretterais pas, je vous le promet. » dit-il, toujours tout sourire, comme à son habitude. Il jeta un coup d'œil à l'église qui se trouvait face à lui, et dont l'ombre commençait à arrivait sur eux. C'était elle qui lui avait amené cette jeune femme, pour une raison ou pour une autre, et il se devait de faire du bon boulot, comme à chaque fois.

Il fouilla dans les poches de sa veste, puis dans celles de son jeans, à la recherche de l'une de ses petites cartes de visites. Ce terme le faisait toujours rire, c'était juste un petit bout de papier cartonné avec son nom, son prénom ainsi que son numéro de portable et l'adresse du studio, donc le terme « Carte de visite » était un peu exagéré. Il fronça sourcils en n'en trouvant aucune. Il réfléchit quelques secondes, et se rappela enfin qu'il avait des poches à l'intérieur de sa veste. Bingo ! Il attrapa un des petits papiers, et le tendit à l'afro-américaine. « Tenez, si vous souhaitez me joindre pour une quelconque raison, ou bien passer au studio, l'adresse et mon numéro se trouve sur cette carte. ». C'était un peu formel, mais cela prouvait qu'il ne se fichait pas d'elle, que ce n'était pas une entourloupe, ou une parole en l'air qui allait lui donner de faux espoirs. Il était un homme de parole, et quand il disait quelques choses, il le faisait. Il se faisait déjà une joie de partagé une passion commune avec la jeune femme, de l'entendre pousser la chansonnette dans le studio et de travailler sur les projets de la paroissienne. Qui sait, c'était peut-être la future Whitney ou Mariah, et rien de pouvait prédire qu'elle ne pouvait pas faire carrière ? L'avenir seul leur dirait.
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MessageSujet: Re: 03. What do you say to Taking Chances ?   03. What do you say to Taking Chances ? EmptyLun 21 Mai - 13:39

Le visage de son comparse s'illumina à sa réponse. Ça faisait maintenant quelques minutes que Mercedes discutait avec Alec. Les plus tardifs des fidèles étaient déjà rentrés chez eux, et les portes en bois sombres de la hautes bâtisse s'étaient déjà refermés dans leur dos dans ce grincement devenu si familier. Mais la jeune étudiante s'en moquait un peu. Elle avait encore quelques heures pour elle avant de partir travailler. Et elle comptait bien profiter de cette opportunité que lui offrait l’Église, de façon indirecte, mais surtout le jeune producteur de talents, de façon plus directe. Si la jeune fille ne souffrait d'aucun complexe, physique ou moral, elle regrettait parfois amèrement sa jeune lycéenne et cette période si faste et musicale. Si faire partie du Glee Club de Lima devait, lors de son inscription, la faire sortir de l’anonymat et d'enfin la révéler aux yeux des personnes qui passaient avant sans la voir, ça n'a fait, finalement que lui donner un avant goût du métier qu'elle voulait exercer. Mais se révéler au lycée était à double tranchants, les enfants et adolescents étant ingrats, et elle n'avait jamais autant subit de brimades et de moqueries que lorsqu’elle chantait pour les New Directions. Ce qui la laissait un peu échaudée par cette expérience musicale. Mais finalement, elle avait grandit, et elle s'assumait, artistiquement. Elle voyait parfois dans les journaux les exploits de sa talentueuse amie Rachel Berry, ou l'ouverture de la chorale par Finn. Mais, elle, Mercedes Jones, celle qui pouvait tenir tête à Rachel et qui occupait la place convoitée de Diva de Lima, elle en était où ? Elle vendait, faisait ses études, des rêves flétris encore plein la tête. Comme ces sujets de télévision qui se rêvaient encore en princesse bien après leur enfance, à cause d'une carence en affection ou d'une désillusion de la vie réelle. La jeune fille pensait souvent avoir perdue cette unique occasion de se faire entendre, que la vie était injuste. Mais elle se morigénait, se reprenant devant d'autres souffrances qu'elle ne subissait pas. Elle n'étais sans doute pas si malheureuse que ça.

Mais le vent tournait, et comme tout le monde, elle pouvait saisir sa chance. La musique ne l'avait jamais quitté. Et Alec Jayson était cette occasion. Alors, quand elle l'entendit la rassurer sur leur avenir commun, elle ne peut se répartir de son sourire radieux qui illuminait son visage. Elle le savait, elle pouvait lui faire confiance. Elle était prise de cette sensation, cette onde chaude et posée, qui la prenait intérieurement. Parfois, vous savez que vous pouvez avoir confiance en quelqu'un quand vous lui parlez. Les mots d'Alec étaient comme touchés de cette grâce qui vous fait sentir bien, vivant. Mercedes avait l'habitude de regarder les gens dans les yeux et de les comprendre ainsi. Un œil qui scille, qui regarde au ciel, qui fuit des propos était aussi révélateur qu'un regard franc, clair, qui se baisse par pudeur et non pas par honte. Et Alec avec deux grands yeux d'enfant qui ne pouvaient démentir une nature bonne et franche. Mercedes se sentait comme ces plongeurs au bord de la planche. Le but à atteindre était si loin, et faisait peur. Elle pouvait toujours se retourner et nager comme les autres dans le courant plat de son existence. Ou sauter de ce haut plongeoir pour affronter un nouveau destin. Et Alec était ce pas décisif, ce mouvement de plus pour changer de vie.

Alors qu'il fouillait sa veste pour une raison qui lui était encore inconnue, la jeune chanteuse se prit à rêver d'un tout autre avenir, d'une salle comble venue juste pour entendre sa voix. D'une collaboration fructueuse et imaginative, d'une carrière grandissante, mais surtout qu'elle se fasse un nom et qu'on lui reconnaisse du talent. Quand la main du producteur lui tendit une carte de visite qu'il sortait d'on ne savait où, comme achevant l'énigme qu'était le jeune homme, Mercedes voyait soudain sur ce papier la promesse de pouvoir concrétiser ses rêves. "Merci, merci beaucoup. Je vous appellerai sûrement dans la semaine. Vous pouvez compter sur moi." Dans les films américains et romantiques qu'aimait Mercedes, l'homme lui proposerait de lui offrir à manger pour conclure cette nouvelle équipée musicale, elle lui donnerait son numéro de téléphone parce que finalement, c'est à l'homme d'inviter et à la femme de savoir si elle voulait que ça continue, ils se verraient le soir pour chanter, produire des morceaux merveilleux, et vivre une fusion artistique unique. Mais ils vivaient dans la vraie vie, avec le froid mordant de cet hiver qui revenait. Elle prit la carte du jeune homme, la glissant dans la poche intérieure de son manteau et se préparant à se retourner, mettant fin à la parenthèse magique qu'elle venait de vivre.
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MessageSujet: Re: 03. What do you say to Taking Chances ?   03. What do you say to Taking Chances ? EmptyMer 13 Juin - 15:45

Alec venait de voir une nouvelle collaboration se concrétiser. Il était plus qu'heureux de pouvoir à présent dire qui comptait Mercedes Jones parmi ses talents. L'histoire de leur rencontre resterait certainement un souvenir intacte au fil des années, une histoire qu'on raconte à ses enfants au coin du feu lors d'une froide soirée d'automne. Il était vrai que cette histoire semblait sortie d'un film à gros budget, ou d'une comédie musicale pour ado, mais pourtant c'était la simple réalité. Ici, à Lima, Ohio, devant l'église de la petite ville, Alec Jayson venait de découvrir le jeune afro-américaine. Maintenant, est-ce que cette dernière allait réussir à percer avec l'aide de l'ingénieur son ? C'était une très bonne question. Il était loin de pouvoir lui promettre un avenir radieux, ou l'on pouvait compter des salles remplit par des milliers de personnes criant lors de son arrivée, il ne pouvait pas non plus lui promettre des couvertures de magazines qui feraient son éloge toutes les semaines, ou des fans hystériques qui lui allaient lui courir dans la rue. Tout ça, il ne pouvait pas lui pas lui promettre, et il n'allait donc pas le faire. Mais peut-être qu'après tout, vue le talent qu'avait cette jeune femme, elle pouvait faire son bout de chemin et arrivé dans les tops 50, rien n'était impossible, Alec avait apprit cette leçon de sa vie. Qui aurait dit que le petit Alec qui vivait dans le New Jersey, qui avait perdu son père à l'âge cinq ans, qui avait une mère alcoolique qui l'avait délaissé dès son plus jeune âge, qui aurait dit qu'il deviendrait un grand ingénieur du son à New York, avec une grande notoriété, qu'il allait par la suite ouvrir son propre studio pour aider les jeunes artistes ? Personne, car tout le monde avait toujours dit que le petit ne s'en sortirait jamais, qu'il finirait épicier, ou mécanicien dans un garage à quelques mètres de la maison de sa mère où il resterait jusqu'à la fin de ses jours. Il s'était battu contre les dires, juste pour montrer à tout ces gens qu'ils avaient eut tort de penser ça, et qu'il pouvait vivre son rêve si il en avait envie. Il l'avait fait, et c'était la chose dont il était le plus fier. Quand il rencontrait de vielles connaissances et qu'elles le questionnaient sur ce qu'il était devenu, il était plus que fier de dire qu'il avait réussit sa vie, qu'il était heureux, et qu'il vivait de sa passion. Ce n'était pas être égocentrique ou arrogant, car ces gens l'avaient jugé bien trop vite, l'avaient mit dans une case sans même lui demander son avis. Ce n'était finalement un juste retour des choses.

Il donna sa carte de visite à la jeune femme qui le remercia, elle lui dit qu'elle l'appellerait sûrement dans la semaine et qu'il pouvait compter sur elle. Il le savait bien, ça se voyait qu'il pouvait lui faire confiance, dans ses yeux l'espoir semblait être né, et elle n'avait en rien l'air d'une jeune femme qui faisait mille et une promesses mais qui ne les tenait pas et ne rappelait jamais. Le travail qu'ils allaient accomplir ensemble allait être quelque chose de complètement unique, et c'était pour cette raison que le musicien avait plus que hâte de commencer. Il jeta un œil à sa montre, elle affichait midi et demi. Il l'aurait bien invité à boire un café ou autre pour parler des projets qu'ils avaient l'un et l'autre, mais malheureusement il avait pas mal de choses de prévues pour son après-midi et il ne pouvait donc pas prendre tout le temps qu'il souhaitait. « Je suis désolé, je vais devoir vous laissez. Non pas que je ne souhaite pas passer plus de temps en votre compagnie, mais je dois finaliser la maquette d'un petit groupe local cet après-midi, et si je ne pars pas maintenant, je suis presque sûr d'être en retard. » déclara t-il. Il referma son manteau à cause vent froid qui se remettait à souffler de plus belle. Il tendit la main vers la jeune femme « Ce fût un réel plaisir, et faisons donc en sorte de nous revoir au plus vite de façon à pouvoir travailler sur votre futur album le plus rapidement possible. » termina t-il par dire tout en serrant la main de la jeune afro-américaine, un large sourire sur les lèvres. L'avenir de la jeune femme était en quelque sorte entre les mains du musicien, comme celui de beaucoup de talents qu'il voyait en ce moment, et il voulait faire les choses bien, et réaliser les rêves de la demoiselle.
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