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 03. What a woman wants, a woman gets.

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MessageSujet: 03. What a woman wants, a woman gets.   03. What a woman wants, a woman gets. EmptyLun 21 Mai - 23:09

Ses mains empoignèrent le plateau d’argent fermement et Robin se rendit dans le salon où ses invitées bavardaient déjà activement. Droite devant elles avec ce plateau garni de coupe de Chardonay, elle leur adressa un large sourire. « Mesdames, mesdemoiselles, je vous propose de trinquer à la générosité féminine, et à notre bien aimée mairesse par la même occasion ! »
Tout se passait à merveille, tout était comme elle l’avait imaginé, identique à l’une de ces scènes de partage de potins entre femmes ridicules de soap abrutissant, le luxe du cadre en plus. Tout était parfait hormis quelques détails : malheureusement, Robin avait omis de spécifier que les enfants ne seraient pas les bienvenus et Quinn Evans avait évidemment profité de ce vide juridique pour ramener le sien, croyant bien faire en imposant à chacune de gérer les possibles caprices d'une fillette. Elle n’était pas allergique aux enfants, elle avait tout de même été institutrice dans ce qui lui semblait être une autre vie, mais elle ne pouvait tout de même pas supporter l’idée d'imaginer cette petite chose grignoter ses cookies sur son canapé en cuir sans pouvoir rien y faire au risque de briser l’ambiance chaleureuse qu’elle avait réussi à installer…
Une ambiance chaleureuse et bienveillante, oui. Robin jouait parfaitement son rôle de trentenaire épanouie et bienveillante, heureuse et tendre à tel point qu’elle s’étonnait elle même de voir s’installer chez elle ce type de réunion. Elle était devenue cette femme au foyer parfaite d’un quartier parfait partageant les ragots avec ses amies parfaites. Les mains s’emparèrent des coupes et les tintements s’enchaînèrent, les festivités étaient lancées, pas question de servir du jus de Goyave, quoiqu’elle avait prévu un pichet de nectar de papaye pour Cassandra au cas où. Pour Robin, cette réunion prenait un sens bien plus particulier que pour toutes ses invitées, même si les intentions de Madame Sylvester restaient un mystère, elle n’aurait pas été étonnée que la mairesse ne soit venue que pour profiter encore un peu plus du champagne alors même que l’argent des Faithorn remplissait les caisses municipales. « Alors comme vous le savez, le concept est de s’échanger ce qu’on a pu déballer d’inutile du grenier ou d’encombrant à Noël, et pour dire non au gaspillage, tout les objets qui resteront seront gracieusement remis à la LPA. » Elle adressa un nouveau sourire à Cassandra, co-directrice de l’association avec qui Robin avait mis un point d’orgue à entretenir d’excellentes relations. « Je vous invite donc à nous montrer tout ça, je vais moi même chercher ce que je vous ai réservé, je reviens tout de suite ! »

Madame Faithorn les quitta un instant pour aller s’emparer de ces précieux présents. En vérité, Robin se fichait pas mal des bibelots poussiéreux de toutes ces femmes, autant que de la LPA ! La seule qui l’intéressait véritablement dans l’assemblée n’était autre que cette veuve écervelée, Brittany Pierce-Holcomb. La faire venir n’avait pas été chose facile entre sympathiser avec ses parents à l’office, s’assurer de leur indisponibilité et les convaincre d’envoyer leur fille… Tout cela n’avait pas été facile mais en valait largement la peine.
À l’étage, elle ajusta les derniers réglages de la peluche-mouchards qu’ils avaient choisi ensemble avec Larry, une peluche qui, elle l’espérait, ferait sensation. Le micro était parfaitement dissimulé, la couture de l’objet invisible, et le récepteur parfaitement connecté. « Banqueroute Blondie ! » Le test était parfait et le son de sa voix ressortit parfaitement de l’autre côté de la pièce alors que ses lèvres effleuraient encore les poils roses de la peluche. Un appareil de haute technologie magnifique que Larry s’était fourni. Robin esquissa un regard victorieux et se décida à rejoindre la bande de pipelette au rez-de-chaussée.
« Et bien, regardez moi toutes ces merveilles ! » Un ramassis de cochonneries ! Elle ne gagnerait certainement pas au change. Elle déposa à son tour le contenu de son sac et en sortit parmi la vaisselle de porcelaine venue tout droit de France, son vase en ivoire commandé à un artiste de San Francisco, un bustier de popeline griffée Valentino et autres merveilles merveilleuses, cette licorne rose peluchée surplombée d’une corne en plastique bleu qui s’illuminait sous simple pression de l’arrière train de l’animal. Si quelqu’un d’autre que Brittany se laissait séduire par cet immondice au détriment des trésors qui balayaient la table, elle leur remplirait la panse de champagne jusqu’à leur extirper des mains le mouchards ! « Il y a quelqu’un à qui ça va plaire ! »
Après avoir jeté un coup d’œil complice à celle pour qui toute son attention était retenue, elle empoigna la bouteille de champagne et s’approchât furtivement de Joanna. « Une coupe ne désemplira pas, c’est celle de notre précieuse coach vocal et seule brune de l’assemblée ! Si si j’insiste ! » Encore une fois Miss Elingson n’était pas facile à convaincre et c’est justement cette méfiance à son égard que Robin combattait d’arrache pied. Une méfiance qui ne la rassurait pas.
Elle prit place ensuite entre Quinn et Cassandra et s’adressa à cette dernière après s’être emparée de son précieux bustier. « Cassandra, ça c’est pour toi ! » La seconde d’après elle se ravisa après un rapide coup d’œil à la poitrine de la jeune femme, où plutôt l’absence de poitrine ! Jamais elle n’avait vu fille aussi plate et lui tendre un bustier n’aurait été qu’insultant, une insulte qu’elle ne pouvait pas se permettre. Elle attrapa à la hâte le premier objet qu’elle trouva sur la table et le découvrit en même temps que son amie. Un énorme couteau à viande… Qui avait pu apporter une horreur pareille ? « Un homme bien nourri c’est un mariage réussi ! J’ai toujours su régaler Larry avec amour, Jeremy est l’un de ces hommes, crois moi. » Un conseil bien terre à terre et pathétique mais elle avait fait avec ce qu’elle avait sous la main.
Elle se tourna ensuite vers Quinn avec qui elle aurait peut être plus de chance pour le bustier. Il lui fallait distribuer tout ses objets de sorte à ce qu’il n’en reste aucun, sauf la licorne qui elle l’espérait ne pétillait déjà que dans les yeux de Brittany. « Quel petite magnifique magnifique Quinn, sincèrement, un cocktail génétiques fabuleux ! » Elle tenta d’effleurer le menton de la fillette mais elle écarta bien vite sa main quand elle eut l’impression de caresser sa friteuse débordante de graisse de beignet. Finalement le bustier ne serait pas pour Quinn non plus, niveau poitrine il n'y avait rien à redire, mais il se profilait déjà clairement quelque chose sous le nombril de la jeune femme et gâcher un si bel objet pour une mère condamnée aux éclaboussures en tout genre c’était de la folie. Ça, ça resterait dans son placard ! Elle le cacha derrière son dos tout en observant encore le lardon qui se trémoussait sur les genoux de sa mère. « Comment tu t'appelle ma chérie ? » À y regarder de plus près, Robin s’inquiétât de voir le regard de la petite fasciné par on ne savait quoi. Dans le doute elle porta son regard sur la Licorne à son tour, puis sur Beth. Licorne, fillette, Licorne. Damnation, cette gamine qui n’avait même pas été invitée allait bientôt dangereusement s’agiter pour un mouchard.

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MessageSujet: Re: 03. What a woman wants, a woman gets.   03. What a woman wants, a woman gets. EmptyJeu 31 Mai - 17:44

« Dis donc ma chère Robin ! Ton breuvage gazeux est succulent ! J’ai toujours dis que s’approcher de la ménopause décuplait les aptitudes culinaires d’une femme ! » Sue Sylvester jeta un coup d’œil au groupe de niaiseuses qui l’entourait. « Enfin, se ravisa-t-elle, je ne dis pas ça parce que vous êtes aussi fraîches que des morues à peine sorties de l’eau, mais juste parce que j’attends une invitation à dîner de chacune d’entre vous ! » Elle ria à gorge déployée, l’effet de l’alcool aidant, sachant pertinemment qu’elle ne venait pas du tout de détendre l’atmosphère ! Mais qu’est-ce qu’elles avaient ces gonzesses ? Un plumeau entre les deux fesses ? Vu comment elles étaient coincées, c’était plutôt une poutre ! Ces potiches n’avaient jamais vu la mairesse en chair et os ou quoi ? Si l’ex-coach avait répondu présente à l’invitation de la femme de Crésus, ce n’était pas pour son simple plaisir (jamais elle n’éprouvera du plaisir à revoir certaines anciennes membres des New Direction reconverties dans une autre chorale), c’était simplement pour son image !

En fait, l’idée était venue de son assistante, Davies. Voyant la sublime image de sa patronne écornée et à tort traînée dans la boue, elle lui avait suggérée de se mêler avec parcimonie au peuple de Limaces qui vivait sous les fenêtres de l’hôtel de ville afin de leur montrer la proximité de leur mairesse. C’est sûr, pour les changements qui allaient subvenir d’ici peu, valait mieux paraître cool et sympa aux yeux de ces craignos pour faire passer l’énorme pilule qu’elle leur avait préparés ! Par chance, la riche Madame Faithorn organisait une petite réunion pour public féminin — comprendre pour dindes gloussantes — pour s’échanger quelques débris retrouvés dans les caves et greniers qu’une brocante aurait même refusée. Sue n’était guère emballée de ce rassemblement d’oies à peine pré-pubères, qui en plus appartenaient toutes à des chorales selon les investigations de son cabinet d’informations privé. Être dans le camp ennemi, cela n’était jamais raisonnable, surtout pour Sylvester qui s’emportait aussi facilement qu’un orage d’été... Josh avait finalement réussi à convaincre sa concubine ; le mot “potin” avait retenu toute l’attention de celle-ci au détriment de l’argument phare de son petit nougat : que la compagnie de femmes allait lui permettre de changer d’air, elle qui côtoyait habituellement un monde d’hommes et qui parfois, il faut l'avouer, était trop masculine.

Elle avait attendue avec impatience le jour J, préparant ces petits cartons. Tout y passait : des vêtements en haillons, des vieux 45-tours rayés ou brisés en miettes qui lui avaient servis de projectiles pour dégommer des photos de Cul-en-Menton (elle avait appelé ce jeu "I Will Fire"), des livres déchirés tellement humides qu’ils ne lui permettaient plus d’allumer des feux dans les casiers de MacKinley, de la vaisselle démodée, des pesticides et autres anti-nuisibles, etc. et quelques ordures qu’elle avait dégotées dans les poubelles du coin. En fait c’était très simple, ce qu’elle n’avait pu envoyé à la décharge, elle allait les amener avec elle. Ne dit-on pas que c’est le geste qui compte ? Néanmoins sur chacun d’entre eux, elle avait pris soin d’écrire son nom et son prénom pour que les heureux détenteurs n’oublient jamais la générosité de leur bienfaitrice ! Et elle avait tout prévu ! Pour faire sensation, elle avait décidé que ces objets d’une inutilité crasseuse allaient être apportés après son arrivée chez les Faithorn ! C’est ça la classe à la Sylvester !

Mais maintenant que ce jour fatidique était arrivé, qu’est-ce qu’elle se faisait chier ! Pas un ragot, pas une dispute (les crêpeuses de chignons n’avaient pas dû être invitées), et pas un de ces cartons ! Robin tentait tant bien que mal à rendre sa réunion dynamique, mais ça se voyait qu’elle était mauvaise hôtesse ! Les invitées semblaient s’ennuyer à mourir. Heureusement que Sylvester était là pour relever le niveau ! « Je suis sincèrement navrée, dit-elle. Mes cartons on dû se perdre dans le labyrinthe postal de Lima... J’avais tellement plus d’affaires que vous réunies... Vous savez que ma générosité est sans égale... Je pensais simplement me les faire livrer ici... » Oui, Sue Sylvester venait de s’excuser. Sachant qu’elle avait à faire à des demeurées, il ne fallait pas que ces dernières pensassent qu’elle était venue les mains vides, mais vu la conjoncture actuelle... La mairesse tenta alors de changer de sujet. « Vous avez su que Seth Catalano est le frère de Will Schuester ? Personnellement j’en doutais pas, vu leur... Elle fit de grands gestes au niveau du haut de la tête. Leur massive forêt capillaire. Mais par mégarde, j’ai fais un test génétique, et ils sont frères ! » Personne ne s’intéressait vraiment à sa révélation (parce que c’en était une ! Si si !). Robin fit une éloge un peu trop prononcée du petit boudin de Quinn, et Sue ne put retenir une grimace de dégoût. « Tu as parfaitement raison ! Quelle ravissante machine à bave ! Même une limace se noyant dans de la bière n’en fait pas autant ! C’est fabuleux ! » Elle tapota la tête de l’enfant et s’empara de la licorne qu'elle tendit au bambin. « Ça, c’est bon ! C’est refourgué ! Quelqu'un veut... C'est qui qui a apporté un livre de Kamasutra ? » Et voyant la face de Robin, elle enchaîna : « Bon, je veux bien te le laisser. De toute manière, les galipettes acrobatiques, c'est plus trop mon truc... » Elle termina par un clin d'œil. « Coquine ! » Elle s’installa dans un fauteuil et amena une énième fois la coupe à ses lèvres. « Dans ce genre de réunion, il n’est pas sensé avoir des petits fours ? » Ben oui, redorer son image c’est bien beau, mais ça creuse l’appétit !


Dernière édition par Sue Sylvester le Sam 11 Jan - 17:42, édité 2 fois
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Brittany S. Pierce
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MessageSujet: Re: 03. What a woman wants, a woman gets.   03. What a woman wants, a woman gets. EmptyMer 6 Juin - 14:57

C’est avec un peu d’appréhension et de scepticisme que Brittany avait accepté de remplacer sa mère à cette soirée féminine. Elle avait généralement tendance à éviter les milieux puritains comme la peste : qu’elle ait été élevée dans la foi chrétienne ne changeait rien au fait qu’elle était loin d’être une sainte et, depuis le lycée et ses rencontres démoniaques, elle préférait rester en retrait de ces questions religieuses. Néanmoins, se rabibocher avec ses parents était bien plus important que ses craintes superflues. Elle faisait donc un effort si cela pouvait faire plaisir à sa mère. La présence de Quinn avait simplement fini de la convaincre. De plus, sachant qu'elle avait réussi à persuader Santana de les rejoindre, elle ne pouvait qu'être ravie que leur trio ancestral se reforme pour la soirée. Si seulement la brunette voulait bien faire son apparition, bien entendu...

Installée aux côtés de sa grande amie de lycée, Brittany caressa gentiment la joue de Beth. Elle la voyait rarement et comptait bien en profiter. Si cela ne tenait qu’à elle, elle passerait tout son temps libre (c’est-à-dire tout son temps tout court) partagée entre Santana et Quinn, malheureusement elle devait freiner ses envies. Certaines personnes avaient une vie de famille parait-il voire, Dieu leur pardonne, une vie sociale en dehors de sa propre personne.

La maîtresse de maison, Robin, à qui elle avait été présentée quelques semaines auparavant, leur proposa un verre et Brittany préleva docilement une coupe (du chardon ? n’était-ce pas une mauvaise herbe ? drôle de boisson) avant de penser à Quinn. Quinn, sa fille et sa grossesse avancée.
« Robin, vous avez des boissons sans alcool ? » interrogea-t-elle son hôtesse avec un sourire poli. Elle suivit les directions de la maîtresse de maison et amena un pichet de jus de fruits (non identifiés, les fruits ; décidément, que de drôles de boissons en ces lieux) et plusieurs verres sur la table basse, face à Quinn. Elle servit deux verres à ses trésors de la soirée avant de lever les yeux et croiser le regard de Cassandra. Les deux jeunes femmes ne s’étaient pas croisées depuis le lycée, si ce n’est de loin à certains offices, mais, de manière surprenante, Brittany avait été incapable de l’oublier. Elle se souvenait très bien de la Mission dont elle avait été chargée à l’époque, bien qu’elle refuse d’y repenser. « Du jus de fruits, Cassandra ? » lui proposa-t-elle poliment.

Une fois le pichet reposé, Brittany se laissa distraire par la voix si remarquable de son ancienne Coach et actuelle mairesse. Même après quatre ans, des réflexes anciens exigeaient qu’elle offre sa pleine attention à Sue Sylvester – de peur de représailles sanglantes. Ce furent les mêmes réflexes qui la poussèrent à répondre à la place des pauvres femmes n’ayant aucune idée de la manière dont il fallait prendre la remarque de leur mairesse. « Vous êtes toujours la bienvenue à dîner Coach, voyons ! Mais, je sais combien vous êtes occupée. La taille des responsabilités, forcément. » répondit-elle avec flegme, sans hésitation ni enthousiasme excessif pouvant sous-entendre un cas de lèche-bottisme. C’était Brittany, tout simplement. Tout le monde était le bienvenu à dîner si cela pouvait éloigner sa solitude constante.

L’instant d’après, ce fut un excès de couleurs qui attira les yeux brillants de Brittany. A travers la masse de quincaillerie, une licorne lui faisait de l’œil sans qu’elle ne réalise que le commentaire de sa propriétaire lui était destiné. Elle dut se faire violence pour ne pas tendre la main et récupérer la peluche pour l’étudier sous tous les angles. Sa mère avait lourdement insisté sur les bonnes manières. Etant la personne la plus richement dotée dans cet appartement, elle se devait de passer en dernier pour les échanges, c’était évident, puisqu’elle pouvait s’acheter tout ce qui, éventuellement, lui serait présenté. Logique irréfutable, même pour elle.

Décidée à ne pas céder à la tentation (l’influence de tant de femmes pieuses, très certainement), Brittany se leva pour récupérer ce qu’elle avait elle-même choisi d’amener. Sa mère ayant insisté pour participer, il y avait de quoi faire. Elle sortit les cadeaux pour bébé qu’on lui avait offert pour son mariage en premier : elle n’avait jamais eu l’utilité de tout ce matériel de puériculture et c’est sans grande subtilité qu’elle les plaça non loin de Quinn. Vinrent ensuite des livres anciens en cuir relié et doré, ayant appartenus à son défunt époux. On lui avait assuré qu’ils étaient de grande valeur, mais pour ce qu’elle y connaissait, elle pouvait bien les céder à d’autres. Après quelques autres babioles, elle déposa un service à thé offert par sa belle-famille (ils l’avaient détesté et c’était réciproque, elle se débarrassait de tout ce qu’ils avaient pu lui offrir avec grand enthousiasme).

Lorsqu’elle s’accouda au sofa derrière Quinn pour s’insérer de nouveau dans la conversation, coupe de champagne en main, elle vit Sue refiler la fameuse licorne à Beth. Brittany hocha la tête avec beaucoup de sérieux sans laisser paraître un instant la légère pointe de déception lui ayant étreint le cœur. Tant pis, cette peluche n’irait pas s’ajouter à sa collection. Ce n’était pas un mal, sans quoi elle finirait par ne plus avoir de place pour l’exemplaire unique, à corne de diamant, qu’elle s’était commandée pour son anniversaire. De toute manière, les enfants des copines passaient forcément en priorité ! « Tu aimes les licornes Beth ? » fit-elle en se penchant par-dessus le dossier du sofa. « Tu as bon goût. Il faudra que je te montre ma collection quand tu viendras avec maman, la prochaine fois. »


Dernière édition par Brittany Pierce-Holcomb le Dim 10 Juin - 11:51, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: 03. What a woman wants, a woman gets.   03. What a woman wants, a woman gets. EmptyVen 8 Juin - 17:30

    Cette soirée était une horreur. " Joanna Alice Dorothy Ellingson, dans quel merdier t'es-tu donc fourrée en acceptant les supplications de Cassandra ?! "
    La brune était littéralement furieuse contre elle-même. Renfrognée, dans un coin du canapé, elle n'avait guère ouvert la bouche depuis qu'elle avait posé le pied dans l'entrée de l'immense maison des Faithorn. Pour commencer, elle ne faisait nullement confiance à Robin, et encore moins à son mari, qui pour une raison encore inconnue, ne lui inspirait rien du tout. Sans pouvoir l'affirmer, Joanna pressentait que ces gens-là, contrairement aux autres membres des Second Chances, qui avaient eu quelques problèmes dans leurs vies; avaient enduré bien plus qu'une grossesse imprévue ou un un changement brutal de domicile.

    Leur présence la mettait presque toujours mal à l'aise, et les efforts évidents que déployait Robin pour tenter de mettre la coach vocal de sa chorale de son côté la rendait, bien sûr, encore plus suspicieuse. Quelle personne, en constatant qu'une autre ne l'aime pas, fait tout pour la faire changer d'avis, si elle n'a pas quelque chose à se reprocher ? C'est la question qui tourmentait Joanna, indifférente à la bonne humeur feinte qui s'étalait tout autour d'elle. Elle était complètement imperméable aux grands sourires de leur hôtesse, insensible aux discours incroyablement offensants de leur mairesse...Et elle n'était même pas d'humeur à tenir une conversation bien civilisée et bien polie avec les femmes qui l'entouraient.
    Sur le même canapé que celui sur lequel elle était assise, se trouvaient également Quinn Evans, l'épouse de Sam, ancienne capitaine des cheerleaders de McKinley, qui semblait en conversation avec Brittany, jolie blonde veuve et un peu naïve, aux sorties souvent hilarantes. Les deux jeunes femmes semblaient bien s'entendre, et Joanna leur aurait presque envié leur évidente entente. A cet instant précis, elle aurait sûrement tué pour avoir une amie proche avec elle pour supporter cet étalage de faux sourires et de faux cadeaux.

    En fait, elle en voulait légèrement à Cassandra, qui l'avait ramenée ici. La jeune femme avait promis de lui tenir compagnie durant la soirée, sachant à quel point Joanna était réticente à assister à ce genre d'évènement mondain au possible, dans lequel tout le monde s'exhibait. L'aînée des Hamilton avait décrit la réunion comme "un genre de comité Tupperware pendant lequel on s'échange des cadeaux qui n'ont pas plu et autres objets indésirables". Traduisant facilement ceci en "rassemblement de femmes qui veulent absolument refourguer toutes leurs vieilleries"; la brune avait finalement cédé et avait posé les pieds dans ce salon qui ne lui ressemblait absolument pas.
    Elle jeta un coup d'oeil à sa montre, et soupira pour, à ce qu'il lui semblait, la énième fois depuis le début de la soirée. Elle se leva et croisa Robin, qui lui adressa un sourire de plus et veilla à remplir sa coupe de champagne, tout en s'exclamant que jamais son verre ne serait vide. Une fois de plus, Joanna leva un sourcil, songeuse. L'hôtesse s'éloigna parmi ses invitées, jetant un coup d'oeil derrière elle, à la silhouette de la coach vocal, qui était restée debout et perplexe.

    Non, vraiment, cette femme avait quelque chose de...dérangeant. Elle en faisait des tonnes, et n'ayant jamais été habituée aux gens qui faisaient tout pour plaire aux autres, la brune trouvait ce comportement intrusif. Elle avait toujours été considéré qu'on ne forcait jamais quelqu'un à apprécier quelqu'un d'autre, mais depuis son arrivée à Lima elle avait découvert que ce principe ne faisait pas partie du système de fonctionnement des habitants de la ville.

    Apparemment il fallait aimer tout le monde. Ou à tout le moins, faire semblant. Ou bien, agir comme Sue Sylvester, mépriser haut et fort tout ses concitoyens, sans langue de bois et sans avoir peur de le cacher.
    N'ayant pas vraiment envie de ressembler à la blonde oxydée qui disait tout et n'importe quoi au beau milieu du salon, Joanna chercha du regard Cassandra, la seule jeune femme qu'elle connaissait un tant soit peu parmi l'assemblée, et l'ayant trouvée elle se précipita vers elle, telle une gamine se ruant vers sa mère, et lâcha un profond soupir :

    " Cassandra, je file. J'en ai ras-le-bol d'être ici, et bon sang...Ca traîne en longueur ! J'ai déjà croisé trois fois Robin, cette nana est vraiment...bizarre ! Je pense franchement rentrer chez moi, je me sens pas super à l'aise ici... "

    C'était une raison comme une autre pour rentrer chez elle, mais Joanna pressentait surtout que si elle restait une seconde de plus ici, elle allait tout bonnement péter un câble. Elle lança un regard suppliant à la directrice des Second Chances, la suppliant presque autant qu'elle lorsqu'elle lui avait demandé de l'accompagner ce soir.
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Dylan Brentwood
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MessageSujet: Re: 03. What a woman wants, a woman gets.   03. What a woman wants, a woman gets. EmptyMer 20 Juin - 16:31

Robin avait beau être une collègue de travail de Quinn, les deux blondes n’étaient pas pour autant des amies. Elles se contentaient de se saluer poliment lorsqu’elles se croisaient dans les couloirs du lycée, ou bien dans la salle des professeurs. A bien y réfléchir, elles se s’étaient guère échangé plus que de simples « bonjours » depuis le début de l’année scolaire. Jusqu’à ce fameux jour où l’enseignante en littérature s’était rendue dans le gymnase de McKinley, à la fin d’un entraînement des Cheerios. Elle avait proposé à leur coach d’assister à une réunion de troc d’objets, ceux là même qui s’entassent d’années en années dans des cartons, et dont on a jamais le courage de se débarrasser. Pas très emballée par cette invitation inopinée, Quinn avait finalement décidé de l’honorer en apprenant que Brittany et Santana étaient elles aussi conviées à ce vide grenier. Les occasions de passer du temps avec ses comparses ne se présentaient pas souvent. Si on faisait abstraction des répétitions de la chorale, le trio d’amies de lycée ne s’était pas réuni depuis bien longtemps. Cette soirée chez les Faithorn était donc une aubaine. Pour vider ses placards, mais surtout pour pouvoir gossiper avec les filles.

Assise sur la banquette, à côté de Brittany, Quinn caressait les cheveux de Beth, installée sur ses genoux. Elle n’avait pas réussi à trouver quelqu’un pour s’occuper de la petite. Sam avait un dossier important à terminer au bureau, et l’avait prévenue qu’il rentrerait tard. Quant à Noah, elle n’était pas parvenue à le joindre. La jeune femme n’avait pas eu d’autres choix que d’amener la fillette avec elle chez Robin, ne souhaitant pas la confier sous la responsabilité d’une baby-sitter inconnue, dont elle aurait trouvé les coordonnées dans le bottin. En arrivant dans l’appartement des Faithorn, elle avait présenté ses excuses à la maîtresse de maison pour ce contretemps, mais elle savait que la présence de Beth ne poserait pas de problèmes majeurs. Sa fille était introvertie, d’un naturel calme, et en outre, se retrouver en compagnie de parfaites inconnues l’intimidait. Aussi, elle n’avait pas décollé sa mère d’une semelle depuis qu’elle avait franchi la porte d’entrée.

En plus de Brittany et de Santana – qui était en retard, comme à son habitude – plusieurs autres femmes participaient à cette réunion. Cassandra Hamilton, qui lui avait succédé à la présidence du club de chasteté, était assise tout près de Quinn. A tort ou à raison, la blonde considérait la directrice des Second Chances comme l’une des instigatrices de sa déchéance au lycée. Quand sa grossesse avait éclaté au grand jour, la fille du pasteur de Lima n’avait pas tardé à l’évincer du club, et n’avait pas non plus lésiné sur les critiques bien senties. Contre toute attende, la mairesse faisait elle aussi partie des convives. L’histoire ne disait pas si elle avait reçu un carton d’invitation des mains de Robin, ou si elle avait plutôt imposé sa présence. Connaissant l’énergumène, Quinn penchait davantage pour la seconde hypothèse. Fidèle à elle-même, Sue balançait ça et là des remarques acerbes à la figure de ses interlocutrices, oscillant toujours entre le dénigrement des autres, et les éloges envers sa propre personne. Un peu en retrait, et visiblement mal à l’aise, se tenait une jeune femme brune, que Quinn ne connaissait que de vue. Elle faisait partie de la chorale de Cassandra, et pour l’avoir entendue chanter quelques fois lors des compétitions, elle était une sérieuse rivale.

Un cocktail de jus de fruits à la main, l’étudiante en criminologie observait l’étalage d’objets qui commençaient à s’amonceler sur la table. Entre les babioles et autres attrape poussière que les femmes de Lima avaient jugé bon de sortir de leurs placards, elle repéra un nécessaire de puériculture que Brittany venait de poser devant elle. Elle lança un regard complice à son amie, avant de reporter son attention sur une peluche aux couleurs vives, qui trônait fièrement au dessus du lot. Déposée par l’organisatrice de la réunion quelques minutes plus tôt, Quinn avait décelé l’intérêt que la licorne suscitait, aussi bien chez Beth que chez Brittany, qui les collectionnait. Mais l’une comme l’autre ne semblaient pas oser tendre la main pour la récupérer. La première, parce qu’elle était victime de sa timidité maladive, la seconde parce qu’elle redoutait sans doute d’être qualifiée de puérile par le reste de l’assemblée.

Soudain, la voix de Robin tira Quinn de ses pensées. La professeur de littérature s’extasiait sur la beauté de la fillette, et lui demanda son prénom, sûrement pour détourner son attention de la peluche. La petite, qui n’était pas loquace, à forciori avec les inconnues, lança un regard à sa mère, comme un appel au secours. « Merci beaucoup Robin. Elle s’appelle Beth.» finit par répondre Quinn, avec un petit sourire de fierté. « Je suis étonnée de voir que vous n’avez pas d’enfants. Vous n’en voulez pas, ou bien vous ne pouvez pas en avoir ? » la questionna-t-elle, en se rendant compte un peu trop tard de son impertinence. Les deux blondes n’étaient sans doute pas suffisamment intimes pour aborder des sujets aussi personnels. Gênée, Quinn sentit ses joues s’empourprer, mais fut sauvée in-extremis par l’intervention de Sue Sylvester. La mairesse lança un quolibet à propos de Beth, puis tendit la licorne à cette dernière, qui ne se fit pas prier pour s’en emparer. Quinn était dans de beaux draps. Non seulement elle venait de se permettre des indiscrétions à l'égard de son hôte, mais en plus de ça, la licorne était passée sous le nez de Brittany, et il était de notoriété publique qu’elle en faisait une collection. Si elle demandait à Beth de la donner à son amie, elle était certaine que sa fille allait faire une crise de larmes au milieu du salon.

Bonne joueuse, la coach assistante se pencha, et échangea quelques mots avec l’enfant. Elle devait certainement fournir de gros efforts, afin de contenir ses émotions et sa déception. Quinn se mordit la lèvre inférieure avec nervosité. Si beaucoup de personnes aimaient se moquer ouvertement de la niaiserie de Brittany, peu d’entre elles la connaissaient assez pour savoir qu’elle faisait toujours passer le bien être de ses amies avant le sien. Tout ce qu’il fallait espérer, c’était que Beth se désintéresse le plus rapidement possible de sa nouvelle acquisition, afin que Quinn puisse offrir la licorne à son amie sans déclencher un drame.
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Cassandra Hamilton
Cassandra Hamilton
Age : 26 ans
Occupation : Co-directrice de la LPA et coach des Second Chances
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MessageSujet: Re: 03. What a woman wants, a woman gets.   03. What a woman wants, a woman gets. EmptyDim 24 Juin - 18:58

De l'extérieur, la scène ressemblait sans doute à une démonstration révoltante de vanité, un musée de l'hypocrisie où l'on s'échangeait avec une courtoisie tout à fait feinte des inepties bien pensées. Ce n'était pas l'avis de Cassandra, qui à chaque fois prenait un réel plaisir à découvrir avec toujours plus d'attention les petits détails qui faisaient de la demeure Faithorn un modèle de perfection. Aucun doute là dessus, Cassie était bien trop éblouie par l'aura de perfection qui brillait autour de Robin pour réaliser à quel point elle n'avait pas tant à lui envier que ça. C'était ce que Joanna lui répétait sans cesse, mais Cassandra était bien trop occupée à surveiller les moindres faits et gestes de Peter Matterface pour soupçonner Robin d'être tout le contraire de ce qu'elle prétendait être. Pour Cassandra elle était une femme respectable et respectée chez qui elle appréciait passer du temps, aussi bref et anodin soit-il. L'initiative de ces réunions était parvenue à parfaire l'image déjà valorisante qu'elle se faisait d'elle, et la mauvaise foi de Joanna n'y ferait rien. C'était d'ailleurs pour cette raison qu'elle avait tenu à ce qu'elle soit présente aujourd'hui.
Un sourire pendu aux lèvres, Cassie scrutait la scène avec une joie inexplicable. Elle avait beau voir assises des femmes aussi variées que les membres de sa chorale, Cassie les voyait pourtant unies par leurs aspirations. Comme chaque fois les invitées du cercle abandonnaient leurs rivalités dans le vestibule dans l'espoir de partager un moment tout à fait sain. Qui aurait cru que les Urban Hymns et les Second Chances pouvaient aussi bien s'entendre, sous l'œil avisé de Sue Sylvester ? Cette dernière semblait d'ailleurs totalement oublier le mépris qu'elle éprouvait pour les chorales, même si Cassie croyait fermement qu'elle avait revu son jugement depuis la création de la sienne. Sa présence ne l'intimidait pas pour autant, et c'était même avec la conviction d'être égale qu'elle l'écoutait proliférer des propos qui auraient pu paraître acerbes mais qu'elle savait dénués de toute animosité. Joanna lui avait pourtant affirmé que sa naïveté la mènerait à sa perte.

Voyant Robin se rapprocher, Cassie s'écarta légèrement pour la laisser s'installer à ses côtés. Elle esquissa un rictus lorsque, sembla-t-il, Robin lui offrit ce qui ressemblait à un bustier. Elle devait sans doute plaisanter, c'était ce qui faisait la singularité de cet humour mondain auquel Cassandra était totalement imperméable mais qu'elle accueillait avec modestie. Elle avait beau le nier, elle était elle-même bien hypocrite, mais que pouvait-elle faire d'autre que d'accepter avec une incompréhension déguisée les présents qu'on lui offrait ? On ne l'avait pas élevée autrement, et cette pensée lui fit machinalement tourner la tête vers Joanna. Elle la connaissait assez pour savoir que, contrairement à elle, elle ne se gênerait pas pour refuser quoique ce soit, et rien que d'imaginer cette éventualité fit naître en elle un terrible sentiment de honte. "Merci beaucoup." dit-elle en contemplant un instant le couteau de cuisine que lui avait tendu Robin. Cassie buvait ses paroles avec une telle naïveté qu'elle ne doutait pas que ce couteau ferait le bonheur de son mariage. C'était un cadeau qu'on lui faisait à l'avance sans doute. Elle le reposa sur la table avant d'accepter volontiers le jus de fruit que lui proposait Brittany. Instinctivement elle porta le verre à ses narines afin d'être certaine d'avaler ce qu'elle croyait être de la papaye et se ravisa aussitôt, dans la crainte d'être prise sur le fait. Elle gratifia alors Brittany d'un sourire gêné avant de s'éloigner un peu du cercle formé par Brittany, Quinn et Sue, de laquelle elle ignora les propos sur la soi-disant parenté entre Seth et William. Jeremy connaissait assez Seth pour savoir que cete affirmation manquait, quoiqu'elle en dise, d'objectivité.

Absorbée dans ses pensées, elle fut surprise par l'interpellation de Joanna. Cette dernière avait le chic pour l'apostropher au mauvais moment, si bien qu'elle manqua de lâcher son verre. Robin l'aurait sans doute tuée, malgré son flegme apparent, et de toute évidence Cassie n'avait pas envie de le découvrir. Elle déposa alors avec précaution le verre sur le meuble disposé près d'elle, après avoir soigneusement vérifié que le dessous n'était pas mouillé. "Alors là c'est hors de question Joanna !" chuchota-t-elle. Elle jeta un oeil inquiet au reste de l'assemblée et, assurée que personne ne les regardait, attira Joanna un peu plus loin. "Je t'ai fait confiance et j'ai accepté, non sans rechigner je l'avoue, de te suivre dans ce qui semble être ton monde, alors tu dois me faire ce plaisir à ton tour. Fais un petit effort Joanna, ces femmes ont plus de points communs avec toi que tu ne peux l'imaginer. Sinon tu n'as qu'à distraire la petite Beth..." Elle avait l'impression de lui proposer de la laisser à la garderie pour ne pas avoir à s'encombrer de ses caprices et elle ne mit pas longtemps avant de réaliser à quel point ses propos semblaient la hisser au dessus d'elle. "S'il-te-plait." renchérit-elle. "Tu verras, je suis sûre que tu vas beaucoup apprécier la partie potins de cet échange. Tu ne voudrais pas manquer une occasion de dire ce que tu penses de Robert n’est-ce pas ?"
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MessageSujet: Re: 03. What a woman wants, a woman gets.   03. What a woman wants, a woman gets. EmptyMar 10 Juil - 18:23

Pianotant nerveusement le volant de sa voiture, Santana soupira face à l'immobilité des véhicules. Elle était déjà en retard, et la circulation qui se faisait de plus en plus dense à mesure que les minutes passaient, ne faisait qu'accroitre sa mauvaise humeur. Se retenant d'appuyer sur le klaxon, la jeune femme se retourna, jetant un coup d'oeil à son fils endormi sur la banquette arrière, emmitouflé dans sa petite combinaison bleue. Elle avait hésité longuement avant de sortir. Elle n'éprouvait déjà pas une très grande envie de se rendre à cette réunion de bourgeoises insupportables dont la demeure de l'hôte, Robin quelque chose, se trouvait à quelques pâtés de maisons seulement de celle de ses parents qu'elle n'avait pas revu depuis une éternité, et qu'elle ne comptait pas croiser de sitôt. Et de toute manière, Santana haïssait avec force ces petits rassemblements de pétasses pleines d'argent qui passaient leur temps à critiquer les parterres de fleurs de la voisine tout en sirotant du champagne. Elle savait de quoi elle parlait, sa mère l'ayant forcer à servir les petits-fours à ses culs serrés de « copines » lorsqu'elle était plus jeune. Et puis Liam était malade et par la même occasion grognon. La fièvre n'était plus qu'un mauvais souvenir, mais son nez coulait toujours et Santana n'était pas sûre que le sortir de la maison, surtout avec le froid glacial qu'il faisait en ce début de janvier, était une très bonne idée. Mais elle avait promis à Brittany qu'elle l'accompagnerait, et Santana savait combien sa meilleure amie n'était pas très à l'aise avec les personnes qu'elle ne connaissait pas vraiment. Et puis Quinn serait là ainsi que coach Sylvester (Santana n'arrivait pas à se résoudre à l'appeler 'mairesse') dont les remarques acerbes manquaient à la jeune infirmière. Au pire des cas, elle passerait son temps à critiquer tout le monde, aidée de la reine en la matière, tout en regardant avec admiration son film éternuer allègrement, ruinant le magnifique canapé hors de prix de Robin. Et si jamais elle s'ennuyait profondément, elle n'aurait qu'à faire jouer la maladie de Liam pour s'éclipser. Satisfaite de son plan, Santana reporta son attention sur la route qui semblait enfin se dégager.

Quelques minutes plus tard elle se garait enfin en face de l'imposante maison. Liam, qui s'était réveillé dès que le moteur s'était éteint, gigotait dans son siège auto tout en geignant doucement. Santana sortit de la voiture et ouvrit la portière arrière avant de poser la main sur le front de son fils. Pas de fièvre, c'était déjà ça de gagné. Murmurant quelques mots réconfortants, elle le prit délicatement dans ses bras avant de s'emparer du sac à langer dans lequel elle avait jeté pêle-mêle quelques objets pour le troc. Elle n'avait pas grand chose à proposer, mais elle s'en fichait totalement. Elle n'était pas ici pour échanger de jolies choses dont elle ne se servait plus, après tout, donc si sa petite collection d'objets inutiles ne satisfaisait pas l'organisatrice, elle pouvait très bien aller se faire foutre. Santana plaça maladroitement le sac sur son épaule avant de se diriger vers la porte d'entrée. Elle embrassa la joue rebondie de son fils puis frappa à la porte. Elle n'attendit pas que quelqu'un vienne lui ouvrir – elle n'avait que faire de la politesse et de la bienséance – et pénétra dans l'immense demeure. « Salut les connasses ! » s'écria-t-elle tout en se dirigeant vers le léger brouhaha qu'elle pouvait percevoir. Elle entra dans la pièce, un sourire sarcastique aux lèvres. Dieu que cette maison lui rappelait celle de ses parents. Chassant ses mauvais souvenirs d'un battement de cils, elle salua du bout des doigts l'assemblée à présent silencieuse. Son regard se posa sur ses deux têtes blondes préférées et son sourire devint alors plus sincère. Sans un mot, elle se dirigea vers le canapé, déposa un baiser sur le front de Quinn et de Beth avant de poser ses lèvres sur la joue de sa meilleure amie. « Bon... » ajouta-t-elle tout en s'asseyant à côté de Brittany, son sac à langer à ses pieds. « Qu'est-ce que j'ai manqué ? J'espère que vous n'avez pas commencé les gossips sans moi. » Santana se débarrassa de son manteau et en fit de même avec la combinaison de Liam, qui commençait déjà à s'énerver et poussait quelques cris de mécontentement. Elle cala son fils contre elle avant d'attraper un verre de ce qui semblait être du Chardonay. De mauvaise qualité, se dit-elle en grimaçant après en avoir bu une gorgée. Santana laissa son regard voyager dans la pièce. L'atmosphère semblait tendue, tout comme la plupart des convives qui n'étaient visiblement pas à l'aise. Santana ne pouvait pas leur en vouloir : le salon de Robin était de mauvais goût. Certes, tout cela respirait l'argent et le luxe, mais le résultat était étouffant et à la limite du ridicule. « Sans vouloir t'offenser, Robin - je peux t'appeler Robin ? Tu sais que tu peux embaucher des gens pour s'occuper de ton intérieur, n'est-ce pas ? Des gens doués, des personnes avec un certain bon goût, parce que là... » Elle laissa planer sa phrase, appréciant le silence qui fut soudain troublé par l'éternuement de son fils. Finalement, Santana était bien contente d'être là, elle allait pouvoir évacuer le stress de sa semaine de travail en faisait ce qu'elle préférait : critiquer. Et ruiner cet horrible canapé avec l'aide de Liam.

« J'ai amené deux ou trois trucs, pour cette histoire d'échange. » Elle s'empara de son sac et en sortit une vieille boite à sucre dont Lexie avait voulu se débarrasser, une paire de Louboutin qu'elle ne mettait plus – elles dataient de plus de trois ans et Santana avait beau être pauvre, elle avait quand même un certain amour propre – une boite à bijoux en bois verni datant de son enfance, une Tour Eiffel en porte clef, un boa rouge qui complétait probablement un costume un peu sexy qu'elle avait perdu, un sac à main vintage qu'elle avait ramené de Londres mais qui n'allait avec rien et tout un tas de vêtements pour bébé dans lesquels Liam ne rentrait plus et dont elle n'avait plus aucune utilité. Elle posa les yeux sur Robin – qui en plus d'être riche était super bien foutue, ce qui ne fit qu'accroitre l'antipathie que Santana éprouvait envers elle. Elle ne la sentait pas, cette pimbêche blonde au corps de rêve dont Brittany n'arrêtait pas de parler. Santana allait se faire un plaisir de l'observer et de critiquer chacun de ses faits et gestes. « Arrêtez toutes de faire la gueule, j'ai l'impression d'être à un enterrement. Je suis là maintenant, on peut enfin s'amuser. » Dieu que cette après-midi allait être longue... Santana se pencha vers Brittany afin de lui murmurer quelque chose à l'oreille quand ses yeux tombèrent sur la licorne posée sur les genoux de Beth. Laissant échapper un petit rire, elle s'empara de l'animal en peluche, ignorant le regard implorant de la petite fille. Quinn allait devoir élever un peu mieux sa gamine si elle ne voulait pas se retrouver avec une fille pourrie gâtée sur les bras. « Britt, regarde ! Tu ne seras pas venue pour rien à cette réunion chiante comme la mort ! » dit-elle en approchant la licorne de sa meilleure amie. En réalité, elle n'en avait rien à faire de la peluche, ou de qui de Beth ou de Brittany hériterait de cet attrape poussière. Ce qu'elle voulait, c'était que la fille de Quinn face un esclandre, se mette à pleurer et à brailler comme les gamins de son âge savaient si bien le faire. Cela énerverait probablement Liam qui en profiterait pour hurler à plein poumons, ruinant ainsi l'apparente sérénité qui semblait régner dans l'assistance. N'importe quoi pourvu que la réunion tourne au cauchemar. Et pour cela, Santana était prête à tout.
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MessageSujet: Re: 03. What a woman wants, a woman gets.   03. What a woman wants, a woman gets. EmptyDim 22 Juil - 16:33

Il fallait l'admettre, cette réunion n'était pas une entière réussite. Mais était ce sa faute ? Robin balaya d'un regard la pièce et les invitées qui la composaient et se dit qu'en même temps, le cocktail d'œstrogène présent n'était pas explosif. Devant ce fiasco annoncé, Robin porta sa coupe à ses lèvres pour boire une gorgée de ce « breuvage gazeux » ! Elle recracha avec toute la discrétion possible quand madame Sylvester énonça ensuite le mot « ménopause ». Elle toussota encore une fois et se tourna vers la mairesse avec un large sourire. « Vous nous inviterez au Noël prochain dans ce cas mademoiselle Sylvester, votre dinde doit être un pur délice. » Cette vieille peau, non contente d'engraisser son compte en banque avec leur argent, se permettait de faire des réflexions sur son âge. Que les Faithorn lui paye ses permanentes, Robin pouvait le supporter, mais cette attitude ne passerait pas très longtemps au contraire.
Elle préféra ignorer la mairesse quand Quinn Evans entama le sujet des enfants. Décidément, la ménopause et les questions de fertilité étaient au centre de conversations féminines. Où alors faisait elle bien plus de trente six ans ? Cette pensée l'effraya un instant puis s'enquit de répondre en prenant compte de la présence de Cassandra juste à ses côtés. Annoncer avec fierté que pour rien au monde elle n'abandonnerait la contraception devant la fiancée du pape en personne, c'était pour sa couverture, un suicide intégral. « Disons que le seigneur a décidé que je sois inapte à la procréation. » Son visage restait figé entre la tristesse et l'amusement, car il lui était difficile de garder son sérieux après avoir sorti une ineptie de la sorte. Elle emmerdait bien le seigneur et préférait vouer un culte à sa plaquette de pilule tout les soirs à vingt heures plutôt que d'aller prier tout les dimanche le saint père barbu ! « Mais nous le vivons très bien, nous nous réjouissons bien assez de la présence des enfants des autres, il n'y a absolument au.cun soucis. » Toujours souriante, affichant le sourire impeccable de blancheur sur les lèvres, Robin détourna le regard vers Joanna qui venait de s'éclipser un peu plus loin avec Cassandra. Elle fronça les sourcils en faisant la moue devant l'échec cuisant de son opération séduction pour la coach vocale.
Déterminée elle s'empara de la bouteille tout en faisant innocemment glisser la licorne vers Britanny au passage. Elle se leva tout en soupirant en entendant malgré sa résolution à les ignorer les remarques incessantes de la mairesse à propos de ses collègues de travail cette fois. Tout en s'éloignant elle décida de répliquer à cette mégère sans se retourner. « C'est amusant Miss Sylvester, j'en était presque aussi certaine que vous et Madame Margaret Thatcher étiez jumelles ! » Sans se préoccuper des retombées de sa remarque elle fit de nouveau son apparition devant Joanna interrompant manifestement certaines confidences. « Et bien mesdemoiselles, il faut partager les infos, c'est le but de cette réunion ! Oh, Joanna ton verre est vide et je t'avais promis qu'il ne désemplirait pas, quelle mauvaise hôte je ferais si je manquais à ma parole ! Cassandra... non ? » Robin tendit la bouteille vers son amie puis attrapa Joanna par le bras. « Allons nous asseoir. »

Quand Robin se retourna bras dessus bras dessous avec sa coach vocale, elle vit Sue Sylvester mettre la précieuse licorne entre les mains de la gamine qui ne cachait pas sa joie, certainement fière de mettre en ruine le plan de Robin. Cette dernière se défit du bras de Joanna tout en serrant les dents. Diable qu'il y avait trop de blonde ici, et trop de femmes ! Trop d'enfant également ! Tout ce qu'elle voulait c'était cette peluche rose entre les mains de la veuve richissime, était ce trop demander ? Elle devait impérativement se calmer et s'adoucir très rapidement. Elle sourit à nouveau et vint poser sa main sur l 'épaule de la mairesse en signe d'affection. « Et bien Miss Sylvester je ne vous savait pas aussi proches des enfants ! Du troisième au premier âge il n'y a qu'un pas manifestement. » Tout en parlant Robin feignait de caresser la peluche entre les mains de la petite tout en essayant de la lui arracher. Mais cette peste s'y accrochait comme une bernique à son rocher et il lui serait impossible de la lui prendre sans déclencher une crise. À cet instant précis, elle détestait la sainte mairesse mais resta placide même quand celle ci réclama les petits fours. « Je vais les chercher ! »

La bouteille toujours en main, elle s'éclipsa dans la cuisine tout en buvant une gorgée à la bouteille une fois hors de vue de ses invitées. Elle rempli une nouvelle coupe et vérifia tantôt le four, tantôt son verre jusqu'à ce que la bouteille soit vide. Elle se dit qu'elle aurait pu mettre quelque chose dans les petits fours. Elle aurait pu y cacher le mouchard et le faire avaler à Brittany aussi... ou bien une préparation au somnifère lui aurait laisser le champ libre durant la sieste !
Quand elle s'empara du lourd plateau; Robin senti qu'elle était légèrement grisée par l'alcool. Un peu engourdie elle oublia même d'apporter une nouvelle bouteille pour remplacer celle qu'elle venait de boire en douce dans la cuisine. Une fois l'erreur réparée, elle réapparut et mit le plateau entre les mains de Sylvester. « Soyez gentille, faîtes donc tourner le plateau. » Elle voulut lui dire de faire le service puisqu'après tout, elle la payait bien assez cher mais réussit tout de même à se contenir.

Elle étouffa un hoquet du dos de sa main quand Santana apparut. Et quelle apparition ! Robin ne put s'empêcher d'écarquiller les yeux et de montrer son dédain d'un haussement de sourcils devant 1. La vulgarité apparente de cette femme. 2. L'enfant qui, on aurait pu le deviner à 10 km, n'était qu'un incubateur à microbes et réservoir à germes en tout genre... Sans quitter Santana des yeux, elle se servit une nouvelle coupe de Chardonnay, quelques peu médusée par un tel comportement. Le jeune femme aurait pourtant pu être une créature splendide, elle l'était d'ailleurs, mais... il y avait ce mais qui prenait des accents de « salut les conasses » qui ne collait pas. Elle se résigne néanmoins à s'approcher de sa nouvelle invitée et lui sourit, à elle aussi (elle finirait par avoir des crampes aux joues !) « Vous êtes excusée pour le retard. Du Chardonnay ? » Faisant remarquer ainsi qu'aucune excuse n'avait été présentée.
Le jeune femme s'adressa ensuite à elle en la tutoyant dès cette première rencontre et lui demanda si l'appeler Robin était permis. Bien sûr que non ! « Et bien... » Aucune autorisation 'étaient attendue visiblement et non contente de ce premier manque de respect, Santana ne se fit pas priée pour donner son avis sur la décoration de l'appartement. Robin e put s'empêcher de porter une main à sa poitrine, comme si cette critique était la pire qu'on puisse lui faire. Une chose était sûre, Anna Preston entendrait parler de ce fait : une latino plus vulgaire que Paris Hilton et Nicole Richie réunie en un seul corps qui se moque de la déco des lieux. « Oh, je vous appellerai quand nous aurons virer Madame Ramirez pour le ménage mademoiselle Lopez, nous verrons ensuite pour les remarques concernant la décoration d'intérieur. Mais merci de votre remarque ! » Pour sûr, Robin était allée trop loin, mais elle n'en regrettait rien, grisée par ce sentiment d'audace que lui provoquait la boisson.

La relation entre Santana et Robin démarrait très mal, c'est vrai, mais Robin eut un regain de sympathie quand la latino envoya la licorne dans les mains de Brittany, en ignorant ses paroles évidemment ! Elle lui aurait presque pardonné d'avoir apporter un deuxième enfant mais Beth commençait manifestement à geindre... Ce qui n'arrangea pas le peu de sympathie que la jeune femme ressentait déjà envers les petits humains ! Elle n'arrivait pas à comprendre ce manque de tenue, ce manque de conscience des choses chez un enfant. Cette gamine n'avait déjà pas été invitée, elle n'allait pas en plus faire une comédie ! Robin prit son mal en patience puis regarda Quinn avec un large sourire. « Les enfants... »
Voyant que personne ne réagissait, Robin se dévoua pour aller calmer l'enfant, il en allait après tout de la réussite de son plan. Elle s'agenouilla devant Beth puis s'empara de son bustier Valentino au passage. « Ne pleure pas ma... puce je t'offre ceci à la place. Ça vaut bien plus cher tu sais, au moins 1000 fois plus cher, et ce n'est pas une blague. Et tu sais quoi, tout ce qui est cher, c'est beaucoup mieux. Tu crois que les Princesse s'habille chez H&M, non ! Alors prend et sèche ces larmes. » Son bustier, sacrifié sur l'autel de la réussite du plan. Et le pire dans toute cette affaire fut que Beth ne parut pas pleinement satisfaite de cet échange, déjà outrageusement à son avantage bon sang ! Elle ne paraissait pas être une fillette capricieuse et ne pleurait pas à chaude larmes, mais faisait les yeux assez implorants pour que sa mère ne veuille s'arranger pour récupérer le peluche...
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MessageSujet: Re: 03. What a woman wants, a woman gets.   03. What a woman wants, a woman gets. EmptySam 18 Aoû - 23:12

La coupe à la main, Sue Sylvester resta impassible face aux multiples remarques et fourberies de la blondasse, quoique son point droit la démangeât bien ! « Ma dinde, un délice ? Un orgasme buccale tu veux dire ! » Elle arrêta la conversation pour vider à grandes gorgées le restant de sa coupe. « Mais vous savez Roseline, les plus belles dindes de Noël ne sont pas forcément celles qui se font titiller l’arrière-train avec de la farce… Parfois autour de la table, il y en a de bien beaux spécimens aussi… » Et vlan ! Dans les dents, espèce de harpie ! Une entrevue qui allait tourner à un combat d’hypocrites se lançant des répliques aussi gênantes que des hémorroïdes, c’était dans les cordes de la mairesse ! Robin jouait avec le feu en faisant croire qu’elle était aussi propre et sympa que la Sorcière bien aimée ; mais c’était pas son gros pif qui allait la rendre victorieuse !

Heureusement les autres invitées ne semblaient pas soupçonner le duel de blondes qui se déroulait sous leurs yeux, en tout cas pas la veuve qui avait dû perdre son dernier neurone lors du décès de son mari ! Son invitation puait la jeune fille esseulée s’ennuyant fermement dans son trou à rat. « Quand tu veux Blond Benêt ! Et par la même occasion tu me feras visiter ton appart. S’il me plaît… eh bien, je te délogerais ! » Et sur ce, elle lâcha un rire bien gras extrêmement forcé.

Sentant les effets de l’alcool, elle resta assis un instant. Elle regarda au travers de son verre vide, le fit gesticuler, tourner, culbuter ; la maîtresse de maison était bien plus occupée à parler de Dieu et des questions de procréations avec ses amis chanteuses de cantiques délirants que de remplir la malheureuse coupe de l’ancienne coach. Elle tendit donc le bras, mais Jocelyne semblait avoir complètement oublié la présence de Sylvester, préférant remplir les verres des autres plutôt que le sien. L’ex coach trouva l’occasion de reporter l’attention sur elle grâce à une très flatteuse comparaison, qui sortait encore de la bouche de cette horrible mégère. « Hormis le fait que Sir Billy Blumberg est notre ancêtre commun, il y a une énorme différence entre Thatcher et moi. » Elle fit silence pour marquer le suspens. « Ce qui change ; c’est le collier de perle ! Je n’ai pas aussi mauvais goût en matière de mode. Faudrait peut-être que je te passe un bon numéro de styliste Bobine tu crois pas ? » Mais à part cette volonté flagrante de battre à plat de couture son irrespectueuse adversaire, rien à faire, personne ne voulait lui remplir son foutu verre.

Elle le posa donc, non sans force et colère sur la table du salon (espérant sincèrement qu’il casse sous le choc), mais l’arrivée des petits fours lui redonna courage et détermination. N’ayant volontairement pas entendu l’ordre de faire passer le plat, la mairesse le garda sur ses genoux, picorant au gré de sa faim et s’essuyant sans aucune gêne avec le coin d’un coussin. Après tout, c’était pas sa faute si l’autre pimbêche avait oublié les serviettes ! Et puis, dans le pire des cas, Sue mettrait tout sur le dos de l’arroseur de bave automatique nommé Beth ; au moins sa présence aura servi à quelque chose ! Parce que là, elle ne comprenait pas comment une petite larve difforme et gluante pût obtenir autant d’attention à côté de Sue Sylvester, mairesse de Lima,  multirécompensée en championnat de cheerleading, connue dans le monde entier pour sa rigueur et son sens du travail ! Heureusement l’arrivée d’une bimbo aux gros seins empêcha l’ancienne coach de régurgiter ces amuses-bouches infectes en voyant toutes ces niaiseries de bonnes femmes émerveillées par cette machine à crottes. Mais comble de malheur ! Voilà que Miss Airbags venait elle aussi avec un gamin ! Scotchée par l’invasion inopinée de culottes courtes, elle ne put retenir un hoquet de surprise. « Faut croire qu’un virus transformant les femmes en poules pondeuses traîne en vile… » Elle ne souhaitait à présent qu’une chose, que ces deux bambins ne soient qu’un accident de parcours isolé ! Manquait plus qu’un groupuscule de femmes évacuant leur trop plein d’hormones se forme et réduise à néant toutes ses ambitions pour Lima. Parce que qui dit femmes enceintes dit enfants, et donc crèches, écoles, cantines, parcs, toboggans et tout le bastringue ! Tout l’argent qu’elle avait accumulé grâce aux généreux dons de la Sainte et Stérile Robin et de son charmant mari n’allait pas partir en fumer pour des baleines ravies de changer des couches pleines !

La mairesse se leva pour balayer cette idée de sa tête. Le plat toujours à la main, elle s’approcha de Big Boobs pour constater les dégâts, alors que le petit boudin de Quinn commençait à brailler. « Les magasines spécialisés n’ont vraiment pas tort quand ils disent qu’une femme ne sort jamais indemne d’une grossesse… Je te proposerais bien des petits fours mais après l’accouchement… Tous ces kilos à perdre, c’est sans doute pas conseillé… Même pas du tout… J’espère surtout que tu perdras au niveau de la poitrine parce qu’avec ce haut, c’est limite indécent. » Elle retourna s’installer sur un fauteuil, un rictus au coin des lèvres en voyant la tentative vaine de la maîtresse de maison pour rétablir le calme dans ce qui devenait un véritable fiasco. Dans un moment pareil, rien de mieux que d’enfoncer le clou un peu plus profondément qu’il ne l’était en réalité, dans le but d’entacher sérieusement l’image beaucoup trop lisse de l’enfant de chœur Robin. « Au moins Molly, l’honneur est sauf ! Quoi de mieux qu’un peu de diversité sociale pour mettre du box… du piment à cette réunion ! », dit-elle, son regard porté sur Santana. Elle ne put continuer ses malversations car la sonnette de la porte d’entrée retentit. « Ne bougez pas, ce doit être mes cartons. Loreen, va plutôt chercher d’autres petits fours, et moins lourds que les précédents ! Ils me restent sur l’estomac et j’ai peur de ne pas avoir de place pour la suite. » Elle avança jusqu’à la porte sans hâte, malgré l’insistance de l’inconnu. « T’es pressé ou quoi ?!? Si t’avais le feu au cul j’aurais déjà reçu mes affaires bien plus tôt ! » balança-t-elle au nain qui se tenait sur le seuil. L’homme au physique ingrat s’excusa, puis apporta une dizaine de cartons, la plupart remplis presque au ras bord. Refermant la porte sans même adresser un “merci” au gnome du Père Noël, elle étala ses merveilleux trésors. « Surtout ne vous précipitez pas ! Même s’il n’y en a pas pour tout le monde, les premières qui prennent gardent ! Manquerait plus que d’une réunion ennuyeuse on passe à un combat de catch ! » De sa main l’ancienne coach fouilla l’un de ses bric-à-brac et en sortit un désodorisant dont la forme, en forçant l’imagination, rappelait très vaguement un ourson et son pot de miel. « Alors ça… C’est un concentré de pets de bisounours ! Où que vous le posez, ça détend l’atmosphère ! Je crois qu’on en a bien besoin ici ! » Foudroyant du regard Colyn, elle déposa avec négligence le carton au parfum infecte sur le bord d’un abominable tableau qui mettait en doute les compétences de l’artiste ; mais après tout, n’étions-nous pas chez Violine Fairyson, la spécialiste du mauvais goût (même Sein-tana Lolopez était de son avis alors…) ? Un sentiment de travail accompli gagna la mairesse quand celle-ci retourna sur le fauteuil, qui décidément devait abriter une colonie de puces vu le nombre de fois qu’elle s’était levée ! S’emparant de la paire de Moumoutin, elle ne put se retenir. « Si tout le monde est là, vous pouvez commencer les gloussements de filles prépubères ! » Pas qu’elle était pressée, mais les choses intéressantes tardaient un peu à venir. Alors bon, si elle pouvait donner un coup de fouet à cette réunion, qui se serait plaint ?


Dernière édition par Sue Sylvester le Sam 11 Jan - 17:54, édité 1 fois
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Brittany S. Pierce
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MessageSujet: Re: 03. What a woman wants, a woman gets.   03. What a woman wants, a woman gets. EmptyMer 22 Aoû - 17:33

New York ne lui manquait pas vraiment. Visiter la métropole la tentait parfois, mais la vie new-yorkaise ne lui manquait pas. Elle ne s’était jamais sentie à sa place dans les réceptions du beau monde qu’elle avait côtoyé. Sachant que le salon de Robin Faithorn faisait pâle figure en comparaison des salles de réception de ses souvenirs, il était regrettable qu’il en soit de même à Lima également (elle avait beau être mal à l’aise à Manhattan, elle pouvait au moins y apprécier le luxe ambiant).

Malgré son incapacité à comprendre toute subtilité linguistique, elle avait cette distincte impression qu’en tournant légèrement la tête elle pourrait apercevoir des couteaux et des jets d’acide voler au-dessus de sa tête entre les différentes invitées. L’hostilité ambiante la laissait perplexe. Petit poisson rouge perdu au milieu des requins, murènes et autres prédateurs, il ne lui fallut pas longtemps pour décider de rester sagement en retrait (Quinn et Beth semblaient les seules personnes fréquentables de cette réunion). La réplique de la mairesse l’aida grandement dans cette décision, incapable qu’elle fut de comprendre l’hilarité de sa Coach (celle-ci ne semblait pas s’arranger avec l’âge et les responsabilités : la démence, déjà ? ou les substances illicites qu’elle devait consommer pour assurer son emploi du temps ?).

L’arrivée de Santana aurait donc dû être un soulagement (deux – ou quatre – alliées valent mieux qu’une). Malheureusement, celle-ci leur arriva dans toute la gloire décadente de son mode « bitchy ». Elles étaient foutues. Retenant un soupir résigné, Brittany esquissa un sourire pour accueillir la dernière addition à leur ‘joyeuse’ réunion. Qu’elle soit de mauvaise humeur ou pas, Santana restait sa meilleure protection contre la folie ambiante. « Je ne crois pas que tu ais manqué quoi que ce soit… » murmura-t-elle pour que seules ses amies l’entendent, avant de préciser. « Personne n’en est venu aux mains… pour l’instant. »

Sachant que Santana se fixerait comme mission de rectifier ce grave manquement, Brittany se tourna vers Quinn – la plus mature d’entre elles – et lui adressa un regard affligé, à l’instant même où la décoration d’intérieur de Madame Faithorn en prenait pour son grade. La jeune veuve usa de sa meilleure technique : prendre une longue et lente gorgée de Chardonnay, afin de s’occuper mains et bouche, et – avec un peu de chance – de devenir assez grisée pour ignorer l’hostilité ambiante.

Lorsqu’elle se retrouva avec une licorne rose sur les genoux, Brittany cligna bêtement des yeux, convaincue qu’il venait de lui pousser des ailes (une licorne rose ailée ! ça, il la lui fallait pour sa collection). L’illusion disparut bien vite et elle jeta un coup d’œil méfiant à sa flûte de champagne. Robin avait-elle renforcé les bulles d’un peu trop de whisky ? « Santana… » murmura-t-elle, légèrement réprobatrice. Vraiment, les enfants des copines étaient censées être hors limites, même en mode bitch. Bien sûr, sa réprimande aurait eu plus d’impact si elle ne zieutait pas la peluche comme s’il s’agissait de la huitième merveille du monde.

Robin passa devant elle et s’accroupit devant Beth, tirant enfin Brittany de sa contemplation rêveuse. Les yeux larmoyants et la lèvre tremblante de la petite furent suffisants pour étouffer toute avidité matérielle mal placée. Quel intérêt pouvait avoir une peluche (même une licorne rose… à corne bleue qui clignote… avec des ailes invisibles !) face à la détresse morale d’une enfant ? Aucun… ou presque.

« Je pense qu’on devrait partager. » s’exclama-t-elle soudain. Elle se pencha en avant pour parler à Beth et Quinn, et tendit l’objet de tant de dissensions à la petite. « Je n’aurais bientôt plus de place dans mon appartement et il lui faut une belle chambre à cette licorne, la tienne sera bien mieux Beth, je suis sûre. Et si tu la gardais, et quand je viendrai à la maison voir maman, on pourra jouer toutes les deux, avec la jolie licorne, hein, qu’est-ce que tu en dis ? » Satisfaite de son plan (qui lui donnait une excuse supplémentaire pour s’inviter chez les Evans), Brittany sourit, rayonnante, totalement oublieuse des mauvaises ondes qui traversaient la pièce.
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