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 04. You know who's the best.

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MessageSujet: 04. You know who's the best.   04. You know who's the best. EmptyMar 3 Juil - 15:24

Santana était tellement énervée que ses doigts tremblèrent légèrement contre l'écran de son iPod. Elle s'évertua à trouver la chanson qu'elle cherchait tout en maugréant entre ses lèvres pincées. Elle sentait le regard de Miss Prude sur elle et la minuscule robe noire que la jeune infirmière avait sorti pour l'occasion. Santana haïssait Ecaterina autant qu'elle détestait Finn en ce moment. Hudson et ses idées totalement ridicules et dénuées de tout sens qui la mettaient dans une colère noire. Mais enfin, qu'est-ce qui lui était passé par la tête ? Il savait combien Santana détestait la blonde, tout le monde était au courant puisque la jeune femme ne se cachait pas pour cracher son venin dès que l'occasion se présentait. Santana ne supportait pas cette petite arriviste qui n'avait intégré leur chorale uniquement pas piston, et qui se pavanait avec cet air innocent insupportable, lui volant la moitié des chansons qui lui revenaient de droit. Et maintenant elle devait chanter avec elle pour une compétition ? Finn était-il encore plus bête qu'elle ne le pensait de prime abord ? Visiblement oui, puisqu'il fallait être réellement stupide pour confier un duo aussi important à Ecaterina et elle, mettant ainsi en péril la victoire des Urban Hymns. Santana voulait gagner, mais plus que cela elle souhaitait une fois pour toutes montrer à Robertson qu'elle était la meilleure, et qu'il n'y avait aucun doute possible là-dessus. Alors Santana allait chanter comme elle ne l'avait encore jamais fait. Elle allait lui prouver qu'elle était bien au dessus d'elle, sans même lui laisser la place de faire ses preuves.

Santana s'arrêta enfin sur le bon morceau et lança la chanson. Elle se dirigea ensuite au milieu de la scène, mettant le plus de distance possible entre Ecaterina et elle, s'arrangeant même pour se placer devant l'autre jeune femme afin qu'elle soit invisible pour leur audience imaginaire. L'infirmière se retourna vers elle et lui jeta un regard mauvais agrémenté d'un sourire ironique, tentant de faire passer toute la colère qu'elle éprouvait pour son acolyte du jour. Retenant avec peine une insulte bien sentie, elle fit face à la salle vide et commença à bouger au rythme de la chanson. Santana se laissa submerger par les notes entrainantes et ondula de la façon la plus provocante qu'elle put, courbant son dos au maximum tandis qu'elle s'imprégnait de la musique. « He said » commença-t-elle doucement, murmurant presque les deux mots tout en roulant des hanches. « I'm worth it » Elle était la meilleure, elle le savait, et tout le monde en était conscient. Et elle allait le prouver lors de ce duo. Elle allait écraser cette blonde insipide, ne faire qu'une bouchée de cette fille à la voix si semblable à la sienne et pourtant dénué de talent. Elle ferma les yeux et imagina une pièce bondée, un public survolté dont tous les yeux seraient posés sur elle, et elle uniquement, son talent et sa prestance occultant complètement la présence d'Ecaterina. Elle était Santana Lopez, et même si beaucoup la détestaient, tous tombaient indubitablement sous son charme. Hommes ou femmes, il suffisait d'un regard en coin, d'un battement de cils et d'une pose lascive pour qu'ils lui mangent dans la main. Elle imagina alors les regards de convoitise, les lueurs d'admiration et de jalousie, et son corps se tendit encore davantage alors qu'elle bougeait sur la scène avec aisance. « His one desire » Elle n'allait pas se laisser faire et elle ferait tout pour que la jolie blonde se trompe dans les paroles ou s'étale sur la scène, quitte à perdre la compétition. Car rien n'était plus important pour elle que de montrer, de prouver, sa supériorité. « He kissed me » Les mots glissaient naturellement, aisément, et elle les soufflait presque, laissant sa voix résonner dans la grande salle vide. Elle savait qu'elle était douée, et il était temps qu'Ecaterina s'en rende compte et qu'enfin elle s'écarte et ne devienne qu'une spectatrice. « His one and only, beautiful liar. » La voix de l'ancienne mannequin s'éleva dans les airs, si fort que Santana ne perçut qu'un chuchotement à sa suite lorsque Ecaterina lui répondit.

D'un mouvement de hanches habiles, elle se retourna et s'avança doucement vers la jeune femme. Elle la fixa intensément tandis qu'elle se rapprochait. Santana était à l'aise avec son corps, avec ce qu'elle était et ce qu'elle pouvait faire. Était-ce le cas d'Ecaterina ? Elle n'allait pas tarder à le savoir. Santana s'arrête à quelques centimètres de la blonde et se mouva doucement, la touchant presque, avant de murmurer tout près de son oreille : « Why are we the ones who suffer. » La destabiliser, voilà ce qu'elle cherchait à faire. Au fil des mois, Santana avait eu le temps d'observer Ecaterina, et elle était persuadée que ce genre de comportement la rendrait très vite nerveuse, prouvant ainsi qu'elle ne faisait clairement pas le poids face à quelqu'un comme Santana. Se rapprochant davantage, elle rejeta la tête en arrière avant de chanter, cette fois-ci plus fort, son ton s'approchant plus de la menace que de la séduction « He won't be the one to cry. » Tous les coups était permis, et à ce petit jeu, Santana était la meilleure. Et elle était capable de tout pour prouver qu'elle était la meilleure : le flirt, l'intimidation, les insultes. Elle était prête à tout et ce même si ça devait se terminer dans les larmes et les coups.
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Ecaterina S. Robertson
Ecaterina S. Robertson
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Age : 26 ans
Occupation : Bibliothécaire à l'OSU-Lima, auteure publiée, membre des Awesome Voices
Humeur : Changeante
Statut : Célibataire, "collabore" avec Tate Bartowski
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MessageSujet: Re: 04. You know who's the best.   04. You know who's the best. EmptyMar 3 Juil - 19:59

Ecaterina avait beau se triturer l’esprit pour mettre le doigt sur les raisons qui poussaient Santana Lopez à la détester aussi fort, elle n’aboutissait jamais à une conclusion satisfaisante. Aussi, après quelques jours à y songer, elle avait fini par s’y accommoder. Les deux mains posées sur le couvercle du piano, la blondinette lança un regard en biais à sa partenaire qui semblait déjà irritée par sa seule présence, alors qu’elle venait à peine de poser le pied dans le quartier général des Urban Hymns. Sentant l’appréhension prendre le dessus sur cette quiétude qui se dégageait d’elle en permanence – et davantage lorsqu’elle se trouvait tout près de l’impulsive Santana –, Cat se contraint à dévier les pupilles pour ne pas faire naître chez elle, un sentiment d’agression. Ecaterina était perspicace, Santana attendait le moindre faux pas de sa part pour lui sauter à la gorge. C’était perceptible à des kilomètres, elle se jura donc de ne pas lui faire ce cadeau et se concentra. Si Finn avait jugé bon former ce duo improbable pour le festival de musique qui se déroulerait incessamment, c’est qu’il devait avoir une bonne raison de penser qu’elles parviendraient à s’entendre au moins le temps d’une prestation scénique. Il savait pourtant qu’elles n’avaient aucun atome crochu ou plutôt, que Santana ne faisait même pas l’effort de lui laisser le bénéfice du doute, utilisant (dès qu’on lui tendait une perche) l’argumentation mesquine démontrant le fait que, si elle était rentrée chez les Urban Hymns, c’était uniquement parce que son frère, Dorian, l’y avait poussé. Ce n’était pas exact, Cat s’était présentée pour rejoindre les Urban Hymns sous son insistance, certes, mais elle n’avait reçu aucun traitement de faveur, c’était tout le contraire, d’ailleurs. Directeur de chorale dévoué, Finn lui avait fait lui-même passé son audition, ne laissant pas l’occasion de pouvoir glisser des allusions bien senties à propos de son départ inopiné d’il y a cinq ans, filer. La tache avait été ardue, presque douloureuse. C’est pourquoi elle méritait sa place, comme n’importe qui. Elle n’était pas aussi talentueuse que tous les autres, elle n’avait jamais osé prétendre le contraire, mais elle avait suivi le protocole à la lettre, n’en déplaise à Santana et son ego regonflé à coup d’injection de silicone. L’alliance de la brune incandescente et de la blonde diaphane créerait des étincelles, c'est-ce que Finn leur avait dit en leur distribuant leurs partitions. Ecaterina était de bonne foi, et même si elle préférait cent fois partager ce duo avec son aîné, elle y mettait du sien pour que les choses se passent le mieux possible. Elle était nerveuse, néanmoins. Elle n’avait pas fait de scène depuis longtemps, ça rendait les choses plus difficiles. Si elle avait rejoint les Urban Hymns, ce n’était pas pour être sur le devant de la scène. Santana pensait qu’elle essayait de voler la vedette à ses collègues chanteurs, ce n’était pas vrai. Elle était la seule à se proposer quand il s’agissait de faire tapisserie au fond de la scène. Seulement ce détail, personne ne semblait l’avoir pris en compte, ni Finn, ni Santana. L’attention qu’on lui portait restait un gros problème chez elle. Affronter sa crainte la plus profonde, c’était un challenge qu’elle se sentait incapable de relever pour diverses raisons qui ne regardait qu’elle. Malheureusement, il était dorénavant trop tard pour faire marche arrière, elle était soucieuse de décevoir et au fond, elle savait qu’au moins Dorian l’aiderait à contrôler ses crises de paniques.

Les deux chanteuses n’échangèrent pas même un mot avant que la musique ne commence, juste des œillades à la dérobée. Sentant l’humidité de ses paumes se faire plus importante, Ecaterina répondit au dernier regard provocateur de Santana par un plissement de paupières qui signifiait clairement qu’elle n’avait pas peur d’elle puis elle fit plusieurs pas pour rejoindre le centre de la vaste pièce, posant une main incertaine sur sa propre hanche dénudée. Santana impressionnait Ecaterina par sa prestance, mais des filles comme elle, elle en avait rencontré une bonne poignée et cette attitude provocatrice, ces regards enjôleurs et autres ondulations vulgaires n’étaient qu’une carapace faite sur mesure. C’était pour cette raison qu’elle s’obligeait à ne pas répondre à ses attaques et ignorer ses insultes ; l’ignorance est le pire des mépris, et dans le cas de Santana qui semblait avoir ce besoin vital d’être remarquée et regardée par tous les gens qui l’entouraient, le pire des affronts. C’était dommage, car la petite blonde n’avait rien contre Santana, elle. Elle trouvait qu’elle avait beaucoup de talent. A son avis, elle était le meilleur élément des Urban Hymns, et pas seulement parce qu’elle était d’une beauté flagrante. La voix de sa partenaire claironna la première pendant qu’elle se courbait au rythme de la musique qui emplissait la pièce, donnant l’impression de s’empeigner du son, d’enlacer les variations. Ecaterina ferma lentement les yeux, tendit son cou à droite puis à gauche en agitant ses doigts crispés, se préparant psychologiquement à ce qui allait se passer. Dorian lui avait dit de se mettre en condition avant de commencer, d’imaginer le public face à elle – c’est ce qu’elle fit. Bien que tendue face à la tornade Santana, elle était pourtant certaine de pouvoir gérer cette répétition sans faire de vague, mais ses paupières closes et ce faux public s’agitant soudain face à elle la firent perdre pied et son palpitant manqua une pulsation. Tous ces regards posés en même temps sur elle, elle n’aimait pas ça ; une aussi petite personne ne pouvait pas supporter le poids de tous ces regards. Elle se sentit étouffer à l’intérieur, ressentant comme le besoin immédiat de prendre l’air et de s’enfuir en courant. Néanmoins, ça ne lui était pas permis, elle devait se calmer. De fait, elle inspira une profonde et difficile bouffée d’air, sa poitrine se soulevant en cadence, pour enfin répondre en chanson :

« I know things about him that you wouldn’t wanna read about » Malgré sa nervosité apparente combinée à cette sensation désagréable de manquer d’air, Ecaterina était prête à prouver de quoi elle était capable pour que Santana cesse enfin ses attaques, ses moqueries et autres humiliations verbales. Elle tenta un autre pas en avant en roulant des épaules – plus pour se détendre encore un peu que pour accompagner la chorégraphie suggestive de la jeune femme –, poursuivant à la suite de celle-ci « Tell me how you tolerate the things you just found out about » Ecaterina n’était certes pas aussi assurée que Santana qui avait une façon bien à elle de cambrer la taille au point de former un angle inquiétant et de rouler du bassin, mais elle n’était pas en reste et savait s’y prendre à sa manière. Ce n’était pas une danseuse née, elle n’avait jamais pris de cours, mais savait se mouvoir avec aisance et surtout, élégance, ce qui manquait cruellement à sa partenaire. En la voyant s’approcher plus près, la blondinette constata cette lueur de défi brillant au fond de son iris. Ecaterina se redressa alors de toute sa petitesse pour lui faire comprendre que, malgré sa stature plus imposante que la sienne, elle n’avait pas peur de se frotter à elle. Balançant ses longs cheveux blonds qui frôlèrent son dos, elle enchaîna plus sensiblement « You’ll never know » Si Santana ne la touchait pas, Ecaterina elle, osa. Elle posa ses mains sur ses épaules avant de descendre très lentement le long de ses bras jusqu’à ses poignets qu’elle encercla rien qu’un instant, accompagnant son geste de mouvements lascifs de ses hanches « Have to let go »

Santana lui attrapa la main pour la faire tournoyer et la faire passer devant elle, s’apprêtant à attaquer le refrain en chœur, mais les mains très moites de la jeune femme lui firent lâcher la prise derechef : elle chuta lourdement au sol. Le buste contre le parquet dur, elle avait eu tort de faire autant de zèle, et sa respiration s’accéléra encore, preuve notable qu’elle était en train de s’affoler pour rien. Elle s’était menti à elle-même en prétendant être à l’aise, faisant fi de son angoisse. Toutefois, pour sauver les apparences, elle se mordit la lèvre puis se releva en s’aidant avec ses bras, ressentant une douleur lancinante au niveau de ses genoux nus. Se remettant sur ses pieds, la respiration saccadée, elle lança un regard à Santana et dit d’une voix qui se voulait assurée, mais qui tremblota sitôt qu’elle ouvrit la bouche « Je… désolée, j’ai glissé. » Puis elle baissa timidement les jambes de son short sur ses cuisses et son top sur ses hanches, essayant tant bien que mal de réguler sa respiration.
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MessageSujet: Re: 04. You know who's the best.   04. You know who's the best. EmptyDim 9 Sep - 15:29

Dès son plus jeune âge, Santana avait appris à se défendre contre les attaques et autres regards accusateurs que pouvaient lui lancer les personnes qui croisaient son chemin. Adultes ou enfants, tous semblaient s'être passés le mot pour jeter sur elle critiques et coups d'oeil désapprobateurs. Lorsqu'elle n'était encore qu'une enfant, Santana ne comprenait pas pourquoi les autres semblaient juger chacun de ses gestes comme si elle était incapable de faire bien. Sa grand-mère lui disait toujours que les gens étaient uniquement motivés par la jalousie et l'envie, et que sa beauté était la raison pour laquelle toutes ces personnes la dévisageaient ainsi. Pourtant Santana se souvenait d'avoir entendu sa mère discuter avec l'une de leurs voisines, sur le ton de la confidence, avec cette voix proche du chuchotement qui la caractérisait dès qu'elle passait de la banale conversation au discours accusateur. Santana avait neuf ans lorsqu'elle avait saisi, cachée derrière le canapé : « Je crois que ma fille est possédée par le Malin. Je te jure, Hillary, dès qu'on me l'a posée sur le ventre à la maternité, j'ai su qu'elle ne serait que problèmes. » Depuis ce jour, Santana avait juste suivi son instinct. Et ce dernier lui criait en permanence de prouver aux autres qu'elle valait probablement mieux qu'eux. Et pour être honnête, elle se fichait de ce que pensait autrui. Elle n'avait rien à prouver à personne, et surtout pas à quelqu'un comme Ecaterina Robertson. Elle savait pertinemment ce que la jeune femme pensait d'elle : elle la voyait très certainement comme une fille vulgaire et facile, probablement stupide aussi. Mais elle s'en fichait. Santana savait également que la blonde la craignait, et cela était amplement suffisant pour la jeune infirmière.

Elle accentua donc le mouvement langoureux de ses hanches, un sourire ironique étirant ses lèvres. Bien vite, ses sourcils se froncèrent tandis que les mains d'Ecaterina se posaient sur ses épaules avant de descendre le long de ses bras pour trouver ses poignets. Santana ne s'était pas attendue à ce genre de réaction de la part de son ennemie, mais cela lui plaisait. Peut-être qu'Ecaterina n'était pas qu'une fille insignifiante comme Santana l'avait toujours pensé. Pour voir jusqu'où sa partenaire était prête à aller, la jeune femme se saisit de sa main avant de la faire tournoyer pour ensuite pouvoir la plaquer contre elle. Mais son geste fut bien vite écourté lorsque la main d'Ecaterina s'échappa soudainement de la sienne. Ensuite, tout alla très vite. Sa partenaire chuta violemment, s'étalant de tout son long, rencontrant avec force le sol rigide et glacé. Le regard de Santana erra le long du corps de la jeune femme tandis qu'une colère sourde commençait à marteler ses tempes. La chanson continuait d'emplir la pièce mais Santana ne semblait plus l'entendre. Seul ce qui venait de se produire avait de l'importance à présent. Partagée entre l'envie de lui lancer un « je le savais » bien senti et celle de se mettre à hurler, Santana se contenta de la fixer avec insistance, attendant avec impatience que la jeune femme se relève enfin. La jeune infirmière croisa les bras sur sa poitrine tandis qu'Ecaterina se remettait sur ses pieds. Santana pouvait voir combien la jolie blonde était gênée. Ses jambes tremblaient et le regard qu'elle lui adressa semblait empreint de honte. Le ton chevrotant sur lequel elle s'excusa renforça encore davantage la colère de Santana. Le regard de la brune se posa sur son allure échevelée et s'arrêta sur ses genoux rougis. Quel spectacle ridicule ! N'avait-elle aucune honte ?

Levant les yeux au ciel, Santana détourna les yeux. D'un pas assuré, la démarche chaloupée, elle se dirigea vers son iPod. D'un geste brusque, elle coupa la musique. Elle ne se retourna pas tout de suite. Elle essayait de canaliser sa colère mais c'était peine perdue. Toujours dos à sa partenaire, elle laissa sa voix s'élever dans la salle à présent silencieuse. « Hudson est vraiment stupide. » Santana se retourna lentement. Ses yeux croisèrent alors ceux d'Ecaterina, et elle laissa un sourire ironique tordre ses lèvres pleines. « Comment a-t-il pu penser une seule seconde que tu puisses nous faire gagner ? » Elle fit plusieurs pas en sa direction avant d'ajouter d'une voix glaciale teintée d'une moquerie palpable « Je veux dire, regarde-toi. Tu es pathétique. Tu ne chantes pas, tu te contentes de murmurer les paroles. Et tu es incapable de tenir debout plus d'une minute. Tu n'es qu'une petite chose fragile et insignifiante. Tu es tout juste bonne à faire partie du décor. » En quelques enjambées, elle fut enfin en face de la blonde et d'un geste rapide elle se saisit de son épaule, laissant ses yeux voyager sur le visage défait de la jeune femme. « Tu es pitoyable. » susurra-t-elle avant de la pousser sans ménagement.
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Ecaterina S. Robertson
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MessageSujet: Re: 04. You know who's the best.   04. You know who's the best. EmptyMer 12 Sep - 23:58

Si tôt qu’elle avait accidentellement perdu l’équilibre, Ecaterina sut que la suite des événements jouerait obligatoirement en sa défaveur. Et bien qu’athée, la jeune femme pria d’urgence le ciel pour que rien de malheureux ne lui arrive aujourd’hui. Elle espérait avoir au moins le droit à une dernière volonté si Santana décidait de la torturer ; un dernier appel destiné à Gale lui suffirait. Cat n’avait pas d’expérience dans l’univers impitoyable des Glee-clubs, qu’est-ce que Finn attendait d’elle ? Sautant promptement sur ses deux pieds, la blondinette préféra ne pas s’appesantir sur la question puisque ses penchants paranoïaques la forceraient à penser que le jeune directeur de chorale cherchait à se venger du mal qu’elle lui avait fait cinq ans plus tôt. Présentement, elle avait d’autres chats à fouetter que de faire pénitence. Cat avait eu l’opportunité de se produire de temps à autres sur des scènes de pianos-bars avec son frère pendant son adolescence, c’était un fait. Dorian était là pour la rassurer, lui dire qu’elle devait prendre ces petites prestations comme un hobby, non comme une contrainte et quand elle paniquait, effrayée à l’idée d’affronter la foule, le bruit et les regards, il la prenait par les épaules, lui fredonnait au creux de l’oreille une chanson piochée au hasard dans le répertoire de son groupe préféré et la poussait sur scène, les spots la mettant instantanément en valeur et sa fausse arrogance la rendant captivante aux yeux de public masculin – un plus non négligeable, disait-il. Chez les Urban Hymns, les choses étaient différentes. L’enjeu en lui-même était différent : il fallait gagner, coûte que coûte. Cat s’aperçut soudain de la charge monstre qui reposait sur ses épaules ainsi que sur celles de Santana. Si elles ne gagnaient pas cette compétition, quel sort leur réserveraient leurs camarades de chorale ? La concurrence était prise très au sérieux, à Lima. Ecaterina connaissait la compétition, la vraie. Sa mère lui avait inculqué ses valeurs compétitrices dès son plus jeune âge. Malheureusement pour Annabelle, sa petite princesse n’avait pas l’étoffe d’une championne prête à tout pour tirer dans les pattes de ses adversaires, au contraire. Cat s’émouvait de voir ses comparses privées de dessert par exemple, et déjà pleine de malice, c’était en cachette, se faufilant dans les couloirs des hôtels miteux mis à la disposition des concurrentes au titre de mini miss, qu’elle allait leur glisser sous leur porte quelques dragées mentholées chipées dans le sac à main de sa propre mère, pendant les concours de beauté auxquels elle participait. Ecaterina avait beaucoup de mal avec cette notion de rivalité peut-être parce qu’on l’avait poussé toute sa vie à voir les autres comme une menace potentielle. Santana la voyait probablement comme une rivale, Cat ne comprenait pas : elles étaient en tout point différentes.

La réputation de Santana Lopez la précédait. La tornade brune et ses insultes en espagnol étaient aussi légendaires que les cheveux crépus de feu Jacob Ben Israël. Ecaterina en revanche, était une jeune femme qui savait canaliser sa colère, ses ressentiments et qui ne s’échinait pas à s’énerver. Même si elle se sentait trahie, humiliée et que des envies de meurtres la prenaient parfois (Charlie était très souvent la victime fantasmée de ses attaques à la bombe de laque), jamais elle ne sortait de cette quiétude naturelle qui la caractérisait. Ce n’était pas ce qu’il y avait de mieux à faire. Un jour où l’autre, la jolie blonde exploserait et toutes ces choses accumulées au fil des années feraient des dégâts une fois dehors, mais si elle se complaisait dans cette façon de vivre, ça la regardait et elle n’avait pas à s’excuser de savoir prendre sur elle parce qu’il s’avérait que, souvent, ça lui rendait service. Toujours était-il que ce n’était pas le cas de Santana, Cat le savait. Déjà au lycée, les colères de la jeune femme étaient légion. Depuis son entrée chez les Urban Hymns, Cat avait eu tout le loisir de constater que la répartie piquante de la belle brune s’était améliorée au fil des années. Devenue son souffre-douleur, Ecaterina n’avait pas encore daigné mettre la sienne en exergue, pour la simple raison que, pour elle, cette petite guéguerre dans laquelle s’enfermait sa coéquipière était puérile en plus d’être stupide : elle ne se mettrait pas à son niveau.

Passant ses doigts moites dans ses longs cheveux, Ecaterina ne se sentit pas moins fébrile. Sa poitrine était toujours douloureuse, sa cage thoracique s’étant contractée sous son coup de panique latent, elle recommençait à respirer plus facilement. Elle pressentait ce qui allait se passer, s’y préparait péniblement et suivant du regard le trajet de Santana jusqu’à son iPod déposé sur sa station d’accueil, elle feignit de s’intéresser à ses genoux douloureux, amortissant les reproches qui n’allaient pas tarder à arriver. Cat était gênée, elle ne pouvait pas le cacher. Elle avait gâché un début de numéro parfait (se jeter des fleurs n’était pas son fort, mais elle devait admettre qu’elles s’étaient bien débrouillées toutes les deux), avait tendu le bâton pour se faire battre et devrait supporter les remontrances de Santana sans broncher. Battant en retraite dans sa bulle protectrice invisible, Cat s’apprêta à couper le son quand elles arrivèrent enfin, les reproches. La blondinette roula des yeux derrière le dos de Santana, la gratifiant d’une petite grimace discrète puis se mordit la lèvre en fredonnant mentalement les vers d’une poésie qui lui revint en tête. Sauf qu’elle s’arrêta bien vite, les paroles de Santana lui irritant les tympans ; l’humiliation, Cat y était habituée. Sa mère l’avait humiliée, maltraitée verbalement pendant des années. Quelque part, elle y était devenue hermétique. Aussi les propos de la brunette eurent pour effet d’instantanément la tirer vers le bas et fatiguée par la démarche de Santana de la déstabiliser, elle se retourna vivement. Santana n’avait pas le droit de lui dire ces choses, elle ne la connaissait pas. Ecaterina ne pouvait pas la laisser prononcer ces inepties sans se défendre, elle devait réagir. S’apprêtant à lutter, Ecaterina ouvrit la bouche, se redressant lentement. Elle fut surprise de la voir s’approcher d’elle pour venir lui prendre les épaules et la bousculer. Légère comme une plume, Cat fit un pas en arrière et la fixant droit dans les yeux, elle fronça les sourcils.

« Pitoyable ? » répéta-t-elle, d’un ton presque serein. Elle croisa les bras sur sa poitrine, arqua un sourcil parfaitement dessiné « Si faire de son mieux pour que les choses se passent bien, c’est être pitoyable… parfait ! Je suis pitoyable et je le revendique. » Elle pencha la tête sur le côté, resserra l’étreinte de ses bras sur son buste en étirant ses lèvres brillantes, interdite. Elle fixa Santana, sentit son cœur s’accélérer sous son coup de zèle, mais ne cilla pas : cette fois, elle ne se laisserait pas démonter « Tu veux que je te dise, Santana ? C’est facile de voir la paille qu’il y a dans l’œil du voisin, mais tu as tendance à ignorer la poutre que tu as dans le tien. Si moi je suis pitoyable, qu’est-ce que tu es, dis-moi ? Vouloir prouver à tout prix que c’est toi la meilleure, que c’est toi qui diriges… je ne suis pas sûre que ça fasse de toi quelqu’un d’enviable. Je suis peut-être pitoyable, mais je n’ai pas besoin de prouver ce que je vaux aux gens qui m’entourent, je sais qui je suis. Et toi ? » Oubliant toute la crainte qu’elle avait accumulée à l’égard de la brunette pendant toutes ces semaines, Ecaterina ne baissa pas les yeux, elle la toisa même très furtivement, décroisant les bras. Santana l’avait blessé dans son amour propre, faisant ressurgir des souvenirs douloureux. Cat n’était plus une enfant, elle n’était même plus en face de sa mère : elle avait le droit d’être virulente si elle le voulait, de se défendre bec et ongles : elle ne devait absolument rien à Santana. Émettant un petit rire fugace, elle soupira bruyamment et se dirigea vers Santana. Elle marcha jusqu’à elle, se pencha légèrement en passant, mais ne s’arrêta pas et ripa sur le sol pour marcher à reculons ; Cat souffla à son encontre « La prochaine fois que tu poses tes mains sur moi, Santana, réfléchis-y à deux fois. » Par pure provocation, elle lui glissa un petit clin d’œil, et se retourna pour continuer tranquillement son chemin - qui avait dit qu’elle était une petite chose fragile et insignifiante ?
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MessageSujet: Re: 04. You know who's the best.   04. You know who's the best. EmptyDim 4 Nov - 11:28

Santana n'avait jamais su prendre sur elle, c'était un fait. Elle n'avait pas la patience ni même l'envie de se taire, de laisser les gens parler sans rien rétorquer. Elle qui avait toujours eu à se justifier depuis son plus jeune âge avait bien du mal à conserver son calme dès qu'elle se trouvait dans une situation électrique. Pourtant, elle pensait s'être améliorée avec le temps. Sa nouvelle vie de maman l'obligeait à prendre de grandes inspirations afin de garder son sang froid dès que Liam piquait une colère et que ses cris donnaient à Santana l'envie de hurler. Dans ces moments là, lorsqu'elle réussissait à rester impassible face aux éclats de son fils, la jeune femme se sentait fière, et bien plus mature. Mais Liam était son enfant, et son caractère volcanique n'avait aucune place entre elle et lui. En ce qui concernait les autres ? Et particulièrement les personnes qu'elle n'appréciait pas, comme Ecaterina ? Elle s'en fichait complètement. Le temps lui avait appris qu'une bonne colère valait mieux que de tout garder pour soi et de finir complètement dépressif. L'autre chose que les années d'expérience lui avaient enseigné : les critiques des gens qui ne la connaissaient pas glissaient sur elle sans l'atteindre outre mesure, la laissant plus amusée que contrariée.

Elle écouta donc avec un certain intérêt la réplique d'Ecaterina, et bien vite un sourire vint étirer les lèvres de l'infirmière. C'était avec ça que la jolie blonde pensait la remettre à sa place, sérieusement ? Après les remarques qu'on avait pu lui faire tout au long de sa vie – en la traitant de tous les noms composant le champ lexical de la fille de petite vertu et maintenant ceux de la mauvaise mère – ce petit discours que lui offrait Ecaterina ressemblait presque à un compliment déguisé. Mais Santana savait apprécier l'effort que la jeune femme semblait fournir en se permettant de répliquer, elle qui avait l'air d'être le genre de fille à se taire et se cacher plutôt que de confronter les autres. Santana n'était pourtant pas dupe : elle lisait la peur dans le regard d'Ecaterina, et elle pouvait presque entendre le battement effréné de son cœur. Par respect, mais également par amusement, l'infirmière la laissa terminer, savourant mentalement l'effet que ses mots pouvaient avoir sur autrui. Car la différence entre elle et les autres était là : bien peu de choses vexaient Santana, mais elle, en revanche, savait précisément quoi dire pour blesser la personne qui se trouvait en face d'elle. Et elle faisait mouche à chaque fois. C'était un don, qu'elle avait su parfaire avec le temps et dont elle maîtrisait à présent chaque aspect. Et Ecaterina ne semblait pas avoir conscience de ça, alors qu'elle s'approchait d'elle pour lui susurrer une menace plus drôle que convaincante. Ecaterina lui offrit un clin d'oeil avant de se retourner. Bien qu'amusée, Santana dut reconnaître qu'elle avait peut-être catalogué la blonde comme étant une petite chose fragile un peu trop vite. Cependant, elle n'avait pas dit son dernier mot.

En quelques enjambées, la jeune maman rattrapa sa collègue de chorale et se saisit de son épaule avec force. Après l'avoir retournée, elle la plaqua contre le mur le plus proche et entoura sa main autour de sa gorge puis leva les yeux au ciel. « Ecaterina, ma chérie... » Elle lâcha un soupir calculé avant de reporter son attention sur la jeune femme, un sourire menaçant aux lèvres. « Je crois que tu ne sais pas à qui tu as affaire. Je sais restée polie, mais il ne faut pas trop me chercher. Tu n'as clairement pas menacé la bonne personne, là. Dois-je te rappeler ce dont je suis capable lorsque je suis vraiment en colère ? Parce que... » Santana se rapprocha de la jeune femme avant de murmurer « Je peux faire de ta vie un véritable enfer. Et crois moi, contrairement à toi, ce ne sont pas des menaces en l'air. » S'éloignant, Santana retira sa main du cou d'Ecaterina et tapota la joue de celle-ci du bout des doigts. « Maintenant que les choses sont claires, peut-être qu'il serait temps de se remettre au travail ? Ou bien dois-je appeler Finn pour lui dire que tu as déjà abandonné, comme tout le monde le prévoyait ? » Santana se retourna et se dirigea vers son iPod, satisfaite de ce qui venait de se passer. « Je me demande encore pourquoi tu as intégré la chorale. Je veux dire, tu n'as pas les épaules pour ça, ça se voit. Pourquoi ne pas laisser tomber et rentrer dans la première église que tu croises ? Je suis sûre qu'ils ont toujours besoin d'une blonde transparente perdue au milieu d'autres chanteurs tout aussi insignifiants afin de compléter leur chorale du dimanche. Et tu ferais une très jolie plante verte, si tu veux mon avis. » Santana haussa les épaules avant de mettre en route la chanson. « Moi je suis ici pour gagner, mais libre à toi de partir. » ajouta-t-elle avant de fermer les yeux, se focalisant de la musique. Ce qu'Ecaterina allait finir par décider n'avait pas d'importance. Elle s'en fichait, parce qu'au final, elle savait qu'elle serait la star de ce duo, peu importait qui aurait le courage de le réaliser avec elle.
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Ecaterina S. Robertson
Ecaterina S. Robertson
nothing but sunshine and rainbows
Age : 26 ans
Occupation : Bibliothécaire à l'OSU-Lima, auteure publiée, membre des Awesome Voices
Humeur : Changeante
Statut : Célibataire, "collabore" avec Tate Bartowski
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Chanson préférée du moment : ADELE – Rolling In the Deep
Glee club favori : Awesome Voices
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MessageSujet: Re: 04. You know who's the best.   04. You know who's the best. EmptyDim 4 Nov - 13:32

Ecaterina avait failli. Elle avait montré à Santana qu’elle n’en pouvait plus de ses incessantes prises à partie. C’était une monumentale erreur, et sitôt qu’elle tourna les talons, le cœur battant à tout rompre, elle regretta amèrement d’avoir perdu tout son sang-froid. Elle était tout aussi capable de faire des menaces comme l’ancienne cheerio et parce que la blondinette était du genre à tenir ses promesses même celles qu’elle prenait sous le coup de l’impulsion, elle savait au plus profond d’elle-même que ce n’était pas des paroles en l’air et que si elle l’avait dit, elle le ferait. Cela prendrait sans aucun doute du temps, mais si Santana continuait à la malmener, elle n’hésiterait plus une seule seconde, la coupe était pleine. Elle n’avait besoin de personne pour se défendre, elle se savait assez douée pour régler ses comptes à coup de joutes verbales bien senties. Elle avait eu tort d’avoir peur de cette fille, comme elle avait tort de douter autant d’elle. Sa politique avait toujours été d’ignorer les attaques contre elle. Pour quelles raisons, exactement ? Il s’avérait que l’indifférence était le meilleur affront qu’il existait, c’était sa mère qui le lui avait appris, et malgré toutes les réticences qu’elle continuait de nourrir à l’idée de respecter l’éducation qu’elle lui avait strictement donnée, elle admettait que ce précepte était l’un des seuls qu’elle se donnait la peine de respecter. Mais aujourd’hui, les circonstances faisaient qu’elle n’était plus en mesure de prendre sur elle. Trop de choses s’étaient passées autour d’elle depuis quelques mois, elle avait toujours était digne, ne s’était jamais montrée agressive ou accablée en dehors du petit cocon qu’elle partageait avec Charlie. Elle avait toujours pensé qu’elle était faible. On lui avait tellement répété qu’elle avait fini par y croire. Sauf qu’elle se rendait compte qu’en réalité, elle n’était pas aussi faible et insignifiante qu’on le racontait. Ecaterina était forte, plus que n’importe qui d’autre dans cette ville, plus que Santana. Si elle pensait pouvoir la déstabiliser en la plaquant contre le mur et en faisant son petit numéro de mante religieuse avec elle, elle se fourrait le doigt dans l’œil et jusqu’au coude. Cat ne la laisserait pas faire.
Sentant l’haleine parfumée de Santana emplir ses narines, Ecaterina la regarda droit dans les yeux. La pression qu’elle exerçait sur son cou n’était pas aussi étroite que la latino semblait le penser. Néanmoins, elle restait ferme, ses ongles peints s’enfonçaient même légèrement dans sa chair délicate. Cat tendit le cou pour regarder une demi-seconde par-dessus l’épaule de la brunette avec bien du mal, dû à l’écart de taille important qu’il y avait entre elles. Bien qu’Ecaterina savait qu’elle serait prête à répliquer si un geste malheureux venait à être exécuté, elle eut du mal à déglutir. Ne montrant aucun signe de faiblesse, cependant, la blonde écouta Santana proférer des paroles qu’elle l’avait déjà entendue prononcer lorsqu’elles étaient au lycée. Sa tirade menaçante était toujours la même ; son ton, son regard et sa façon de retrousser ses lèvres pleines pour esquisser un sourire qui se voulait menaçant, alors qu’il était d’un pathétique affligeant. Peut-être que Santana avait grandi physiquement parlant, que les décomptes des années qu’elle avait passées sur cette Terre à se croire plus forte que nature se faisaient plus importants, mais elle restait toujours la même finalement. C’était ça la différence majeure entre elles. Pendant qu’Ecaterina évoluait, devenant plus douce qu’elle ne l’avait jamais été, Santana restait la même garce qui régentait McKinley à cause de sa popularité. Cheerio un jour, Cheerio toujours. Esquissant un sourire insolent, Ecaterina secoua comme elle put la tête, ravie d’avoir mis le doigt sur cette évidence qui la ramenait quelques années en arrière, quand son passe-temps favori était encore d’informer les petits nouveaux sur les monstres d’égocentrisme et de popularité qui traînaient dans les couloirs, à la recherche d’une nouvelle proie. Émettant même un petit rire, elle consentit enfin à rétorquer à l’une des attaques de Santana, continuant à affronter son regard, désinvolte.

« T’étais la seule à prévoir que j’allais abandonner. Redescends un peu sur terre, guapa. », elle remercia mentalement Seth de lui avoir appris quelques mots en espagnol, puis repris « Tout le monde, c’est pas toi. » Santana la lâcha, Cat se redressa en se massant la gorge, suivant son trajet jusqu’à son lecteur de musique. Elle se remit à parler, Ecaterina ne l’écouta que d’une oreille. C’était toujours la même chose avec elle de toute façon, à croire qu’elle repassait sans cesse le même disque. Cat était lasse d’entendre toujours la même musique… Et elle eut une idée. Portant ses deux mains à son cou, la blondinette releva le menton. Elle perçut dans son discours qu’elle lui proposait de rentrer dans une église, cela la fit rire. C’était certain qu’à côté d’elle, Cat était une sainte, mais elle se garda bien de répondre à cette remarque digne d’une fillette de douze ans, elle était au-dessus de ça. Déglutissant plusieurs fois d’affilée, Cat ne baissa pas les yeux, et lorsque Santana relança la musique, elle s’approcha d’elle pour lui prendre son iPod des mains « Tu permets ? » Elle fouilla une seconde dans la playlist de la brunette, et sourit quand elle tomba sur ce qu’elle voulait. Elle lança la musique, posa l’appareil sur sa station d’accueil et attendant le bon moment, elle démarra :

« You, with your words like knives and swords and the weapons that you use against me; You, have knocked me off my feet again, got me feelin’ like a nothing; You, with your voice like nails on a chalkboard callin’ me out when I’m wounded; You, pickin’ on the weaker man. » Joignant ses mains dans son dos en s’approchant tout près de Santana, elle haussa doucement les sourcils, faisant comme si de rien était. Elle n’avait plus rien à perdre, elle n’avait plus peur d’elle. Se hissant lentement sur la pointe des pieds, Ecaterina reprit en harmonie, sa voix rauque et brisée emplissant la vaste pièce « You can take me down with just one single blow, but you don’t know what you don’t know. » Comme Santana l’avait fait plus tôt, elle tendit la main pour venir tapoter l’une de ses joues bien rondes du bout des doigts puis se retourna derechef en chantant et frappant dans ses mains « Someday, I’ll be livin’ in a big old city, and all you’re ever gonna be is mean », elle se tourna très brièvement pour la toiser et se retourna de nouveau en continuant « Someday, I’ll be big enough so you can’t hit me, and all you’re ever gonna be is mean. » Elle pivota sur ses pieds pour faire face à Santana qui était à quelques mètres d’elle, et la tête penchée, une fausse mine triste sur le visage, elle conclut le refrain « Why you gotta be so mean ? » Feintant de n’en avoir rien à faire (ce n’était pas pipé, elle s’en fichait royalement à vrai dire), elle haussa les épaules. Dans la foulée, Cat s’approcha du piano d’un pas élégant, remuant les épaules au rythme de la musique « You, with your switching sides, and you wildfire lies and your humilations, you have pointed out my flaws again as if I don’t already see them. » Elle prit appui sur le couvercle fermé du piano pour s’y asseoir avec légèreté, croisa les jambes en se redressant et posa ses paumes contre l’acajou de l'instrument « I walk with my head down trying to block you out ‘cause I’ll never impress you; I just wanna feel okay again. » Elle fixa Santana, se dandina en ne la lâchant pas des yeux ; comme ça, elle ne savait pas chanter ? « Somebody made you cold, but the cycle ends right now ‘cause you can’t lead me down that road, and you don’t know what you don’t know. » Et sautant du couvercle du piano, Ecaterina entama de nouveau le refrain jusqu’à revenir près de Santana. Jouant le ton de la confidence, elle posa son bras sur son épaule comme une vieille amie qu’elle aurait retrouvée et baissa sa voix d’une octave pour continuer :

« And I can see you years from now in a bar, talkin’ over a football game with that same big loud opinion, but nobody’s listening, washed up and ranting about the same old bitter things. », elle opina du chef en fermant les yeux, comme si elle était vraiment navrée pour elle, « drunk and grumbling all about how I can’t sing… but all you are is…», elle lui toucha le bout du nez avant d’exécuter un petit tour sur elle-même pour se retrouver au centre de la pièce, « mean. » Elle fit un grand sourire, la regardant sans ciller « All you are is mean. » Au rythme de la musique, elle marcha vers Santana pour affronter son visage bien en face et terminer, la voix plus dure et sans chantonner « And a liar, and pathetic, and alone in life and… » Laissant la musique sans prendre la peine de continuer la chanson, elle colla presque son nez à celui de Santana et sonda l'expression de son visage, une lueur de défi dans le regard ; jamais plus elle ne lui dirait qu’elle n’était pas douée, qu’elle était insignifiante et qu’elle ne méritait pas sa place. Faisant un pas en arrière, Ecaterina la fixa une longue minute avant d’arquer un sourcil, arrogante puis tourna les talons en disant bien fort « On se voit au festival. » Elle s’arrêta nette, pivota pour la regarder de nouveau. Cat pointa légèrement Santana du doigt, s’apprêtant à lui dire quelque chose « Oh et au fait, tu devrais vraiment travailler sur les aigus. Tu ne chantes pas très juste. » Haussant les épaules en couinant discrètement et récupérant son doigt qui fendit l'air, elle attrapa sa serviette en éponge posée sur le banc près de l’entrée. Ne laissant pas le temps à Santana de rétorquer, elle poussa la porte en sifflotant l’air de la chanson qu’elle venait de brillamment interpréter.

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