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 04. [Brown/Robertson] Let's have the time of our lives | Is this real life ?

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Ecaterina S. Robertson
Ecaterina S. Robertson
nothing but sunshine and rainbows
Age : 26 ans
Occupation : Bibliothécaire à l'OSU-Lima, auteure publiée, membre des Awesome Voices
Humeur : Changeante
Statut : Célibataire, "collabore" avec Tate Bartowski
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MessageSujet: 04. [Brown/Robertson] Let's have the time of our lives | Is this real life ?    04. [Brown/Robertson] Let's have the time of our lives | Is this real life ?  EmptySam 7 Juil - 18:35

Un éclat de rire rauque provenant de la salle de bain du rez-de-chaussée parvint à peine à percer la musique qui faisait vibrer les murs de la petite maison des vieux quartiers. Aucun invité ne se soucia de savoir à qui ce rire appartenait, préférant profiter allégrement de la soirée à laquelle ils avaient été conviés. La nourriture était bonne, la boisson coulait à flot, l’ambiance se maintenait en bonne forme alors que chacun vaquait à ses occupations – tout se déroulait à merveille. Même l’absence de l’une des organisatrices ne semblait pas affoler l’assistance survoltée, ils donnaient plutôt l’impression de ne pas s’être aperçu de sa disparition. Elle était si petite à vrai dire qu’elle-même se demandait parfois si on la remarquait vraiment. Dans un sens, elle était ravie de passer inaperçue. Se fondre dans la masse, c’était sa politique depuis son arrivée cinq ans plus tôt à Lima. Force était de constater qu’elle fonctionnait prodigieusement. Sa présence n’était pas indispensable auprès des autres convives, c’est pourquoi Ecaterina n’avait plus donné signe de vie depuis le surgissement impromptu d’une vague humaine succédant à l’arrivée des invités dits officiels. Des pics-assiettes, il y en avait partout et la jeune femme avait profité de ce moment de flottement pour s’éclipser discrètement, laissant Charlie gérer ces inconnus avec toute la politesse dont elle disposait. Cat s’était donc retrouvée à la cuisine où elle avait commencé à goûter par petites bouchées aux muffins divins que Lexie Preston lui avait confiés, mais croisa Gale et son regard interrogateur. Dans la précipitation, elle reposa son gâteau à peine entamé, empoigna un plat de bâtonnets de carottes à la place pour aller se réfugier dans la salle de bain, ne sachant quoi dire ou comment agir avec lui. Charlie avait bien fait de l’inviter, elle lui en était reconnaissante car au fond, si Ecaterina avait envie de voir quelqu’un, c’était bien lui. Elle avait beau dire à sa colocataire que son absence sur la liste des invités ne la peinait pas, ce n’était pas vrai : elle ne trouvait pas ça juste, Gale était censé être son ami. Aussi, lui proposer de venir à la fête d’anniversaire de celui avec qui elle l’avait trompé, ce n’était peut-être pas la meilleure chose à faire, c’était pour cette unique raison qu’elle avait plié et qu’elles avaient décidé de ne pas le convier. Ecaterina avait passé toute la semaine à s’ancrer dans la cervelle qu’il fallait qu’ils se voient moins, c’était l’après-coup de ce dîner avec son père et de cet arrêt à la librairie. L’amitié qu’ils se portaient n’avait rien de très... amical. Ce n’était pas aussi facile qu’elle l’avait imaginé et maintenant, elle se retrouvait dans cette position délicate. Elle était embarrassée et surtout, elle ne savait pas comment lui dire que si elle n’avait pas été celle qui avait lancé l’invitation, ce n’était pas parce qu’elle ne voulait plus le voir. Quand bien même elle aurait su, le moment n’était pas propice aux grandes discussions, elle jugea donc préférable de prendre de la distance. Elle ne voulait pas l’étouffer, Gale avait le droit de profiter de sa soirée.

L’écho du rire de la blonde résonna encore un instant dans la grande salle de bain, s’amenuisant au fur et à mesure que la vidéo qu’elle était en train de visionner sur son téléphone portable se terminait. Allongée dans la baignoire vide, ses pieds élégamment chaussés dépassant à peine du grand tube, elle attrapa du bout des doigts son avant-dernier bâtonnet de carotte en choisissant avec attention la prochaine vidéo qu’elle regarderait. Ecaterina avait un péché mignon : les vidéos des parents qui filment leurs enfants à la sortie du cabinet du dentiste. C’était malsain, elle s’en voulait de se payer la tête de ces mômes drogués jusqu’aux oreilles, mais à l’heure actuelle, il s’agissait de la seule occupation qu’elle avait trouvée. Elle avait promis à Brown qu’elle ne boirait pas une seule goutte d’alcool, mais elle avait le droit de s’empiffrer et de rire. Et puis ça l’empêchait de penser à la façon dont les choses se dérouleraient entre Gale et elle après cette soirée. Néanmoins, elle regretta de ne pas avoir eu le réflexe de subtiliser un second plateau de bâtonnets parce qu'elle passerait sans aucun doute la fin de sa soirée ici et la famine la guettait dangereusement. En une heure, bon nombre d’invités étaient venus frapper à la porte, pris d’une envie pressante. La jeune femme avait royalement ignoré toutes ces sollicitations. Ils n’avaient pas besoin de boire autant, ce n’était pas son problème. Recalant le peignoir douillet de Charlie sous sa tête, Cat suçota l’air de rien son bâtonnet en fixant l’écran avec un intérêt grandissant quand ses pupilles cyans s’écarquillèrent sous le choc. Elle venait de trouver la vidéo qu’elle préférait ! C’était le fou rire assuré, elle ne passerait pas à côté. Croquant dans le bout de son bâtonnet, elle s’apprêta à lancer la vidéo.

« Fais-moi rire, Nina. » dit-elle avec malice en avalant sa bouchée. Elle lança le lecteur lorsque pour la énième fois, on frappa à la porte. D’un ton mécanique, elle cria « C’est occupé ! » Mais rien n’y fit, on insista. Cat roula des yeux avec ostentation, très peu disposée à céder son nouveau havre de paix puis braqua son regard sur son petit écran. Un sourire béat illumina ses traits fins, ignorant les petits coups concis que l’on donnait sur la porte. Nina était une ado avec de la gaze sur ses plaies qui, encore sous anesthésie après une opération des dents de sagesse, ne cessait de demander à sa mère hilare ce qu’elle pouvait bien avoir dans la bouche. Il n’en fallait pas plus à Cat pour se mettre à rire de bon cœur. En voyant la tête de la gamine sur son écran, elle commença promptement à s’agiter, sentant son rire se former au creux de son petit ventre. Mais son enthousiasme redescendit dès lors que l’on frappa plus fort à la porte. Ecaterina émit un râle réprobateur (à la limite du grognement sauvage) et tourna vivement la tête vers la porte close. Pensant naïvement qu’elle pouvait la transpercer avec son regard et envoyer valser le malotru avec ses pouvoirs magiques, elle finit par lâcher prise et souffla bruyamment « C’est OCCUPE ! » répéta-t-elle. Ce qui ne sembla pas impressionner son assaillant et résignée, Ecaterina déposa son plateau à ses pieds, posa son portable sur le rebord de la baignoire et s’extirpa à la hâte pour aller ouvrir la porte à la volée « C’est occ… » commença-t-elle, ses longs cheveux blonds virevoltants autour de son visage sous le coup de vent crée par l'ouverture de la porte. Elle se renfrogna aussi vite, croisant des pupilles qu’elle connaissait bien « Ah, c’est toi. » Lexie. Cat rabattit la porte, cherchant à dissimuler une partie de son corps avec cette dernière pour ne laisser que son visage à la vue de la jeune femme. Son plateau presque vide était dans la baignoire et sa robe pleine de faux plis, Ecaterina devait sauver les apparences. Seulement ne trouvant rien à dire de plus à la jolie rousse, elle annonça (encore une fois, il valait mieux prévenir que guérir) tout en accompagnant ses propos d’un grand sourire radieux et d’un battement de cils expert « C’est occupé, Lexie. »


Dernière édition par Ecaterina S. Robertson le Dim 18 Nov - 23:31, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: 04. [Brown/Robertson] Let's have the time of our lives | Is this real life ?    04. [Brown/Robertson] Let's have the time of our lives | Is this real life ?  EmptyDim 8 Juil - 0:07

La soirée battait son plein et, un verre en plastique à la main, assise en équilibre plus que précaire sur l'accoudoir d'un fauteuil, Lexie riait aux éclats. Arrivée la première avec sa soeur, la rouquine avait été un instant déstabilisée, après tout, elle avait plus ou moins perdu l'habitude d'aller à des house party qu'elle n'avait pas organisé elle-même. Et plus encore, elle avait rarement, pour ne pas dire jamais, été la première arrivée à une fête. Mais fort heureusement, le reste des invités n'avait pas tardé à faire leur entrée et la maison de Charlie et Ecaterina s'était remplie en l'espace de quelques heures. Tout le monde appréciait les quantités de nourriture et l'alcool qui coulait à flot, on était encore loin du gâteau et du déballage de cadeaux et l'on en était à ce moment où la soirée était à son pic. Tout le monde commençait à être un peu gris, mais personne n'avait encore la tête à l'envers, la piste de danse ne désemplissait jamais vraiment et quelques chansons mythiques entraînaient toute la joyeuse compagnie, la nourriture trouvait encore preneur et les discussions s'animaient dans les moindres recoins. Fidèle à son habitude, Lex papillonnait d'un groupe à l'autre, bavardant avec l'un de la musique, faisant des blagues douteuses au sujet de la birthday girl avec ceux qu'elle connaissait mieux, taquinait sa soeur, avait salué Wyatt et pris le temps de bavarder un peu, sautait sur Charlie à chaque fois qu'elle l'apercevait, bref, elle profitait pleinement. D'autant plus que cette fois-ci, ce n'était pas à elle de s'assurer que personne ne vomissait sur le tapis et qu'il y avait encore des chips dans les saladiers. Non pas qu'elle se fasse particulièrement de soucis lors des soirées à la Pension, elle était plutôt des organisatrices qui font la fête avec les autres, à la différence près qu'elle se levait tôt - ou ne dormait pas - pour tout nettoyer le lendemain matin. Encore une tâche qu'elle s'épargnait ce soir. Cela dit, Charlie et surtout Cat, avaient l'air plus organisées et plus sévères que la jeune Preston. D'ailleurs, la blondinette avait mystérieusement disparu de la circulation depuis quelques minutes.

Watson-Brown était aux prises avec un petit groupe de parasites, ce qui fit légèrement sourire la londonienne. Il y avait toujours des gens qui se prenaient la liberté d'inviter des extras ou bien des indésirables qui se permettaient d'entrer sous prétexte qu'il y avait du bruit et de la lumière. D'autant que la maison était en plein dans le Vieux Quartier, où résidait plus d'un jeune fêtard en mal de célébration. Lex s'approcha donc pour voir si son amie avait besoin d'un coup de main pour congédier tout ce beau monde, mais visiblement elle s'en sortait très bien toute seule. La longiligne rousse prit donc le parti de faire un tour par le buffet pour se resservir un verre quand elle entendit une voix l'interpeller. Elle se retourna vivement, un peu surprise. Elle vit alors parmi la bande de nouveau arrivants un visage plus ou moins connu. Et qu'elle n'avait nullement envie de revoir. « Meeeeeerde. » Elle se tourna vivement et fondit droit sur sa soeur, derrière laquelle elle tenta vainement de se cacher. Cette dernière, bien évidemment hilare, lui demanda ce qui causait ce soudain élan de lâcheté et la cadette lâcha entre ses dents « Josh. » Une mine interloquée et un regard en coin à l'intéressé furent sa seule réponse « Regarde pas bon sang ! Mais si tu sais, c'est le mec qui me poursuit à chaque fois qu'on va au Cabaret avec les filles. » Toujours rien. Cela faisait toujours plaisir de voir que sa soeur s'intéressait à ses tourments. « Maaais sii ! Le mec qui dit qu'il est gay mais qui a les mains baladeuses et s'évertue à m'offrir à boire et veut absolument que je sois sa guide pour ses vacances à Londres. Le soit disant ex de Garry. Fais un effort Preston ! » Sa soeur parvint finalement à reconstituer l'affaire, dont elle lui avait parlé plus d'une fois d'ailleurs, mais n'eut bien entendu aucune pitié. Au contraire, elle se dégagea, exposant sa petite soeur adorée au vu de tous et Lexie voyait bien qu'elle était à deux doigts de faire signe à son poursuivant d'approcher. Certaine qu'elle lui faisait payer l'incident des collants, la rouquine lâcha un chapelet d'injures fort imagées à son aînée et prit le parti de chercher une nouvelle cachette.

Après un détour par la cuisine, où elle salua Gale d'un vague signe de tête et mit la main sur une bouteille de champagne à peine entamée et un paquet de bonbons, elle erra dans le couloir à la recherche d'un endroit où se terrer en attendant que Charlie mette tout ce beau monde dehors, elle hésita une seconde à franchir le sacro saint ruban rouge et s'enfuir dans la chambre de son amie. Après tout, elle y avait déjà été, elle n'était pas une pièce rapportée mal élevée qui cherchait un endroit pour batifoler mais une amie proche de la maîtresse de maison, cela devait bien lui donner le droit d'outrepasser quelques limites? Mais il y avait un monde fou amassé en bas des escaliers, Dieu seul savait pourquoi et cette piste n'était pas envisageable. Soudain, elle entendit un rire sonore derrière la porte close de la salle de bains. A tout hasard, elle frappa à la porte. Peu importe qui était là dedans, ce serait son sauveur. Elle fut néanmoins éconduite, mais cette voix ne lui était pas inconnue. Alors elle tambourina derechef sur le battant de bois, ne pouvant s'empêcher de noter la douce ironie de la situation. L'histoire n'est qu'une infinie répétition n'est-ce pas? Différent lieu et différente situation mais tout compte fait, Ecaterina était quand même enfermée dans des toilettes et n'avait pas spécialement envie de lui ouvrir ou d'ouvrir à qui que ce soit. Mais cette fois encore elle lui céda, essayant toutefois de lui faire comprendre qu'elle n'avait pas spécialement envie d'être dérangée. Mais Lexie avait entendu un bruit de pas et était persuadée d'avoir reconnu la silhouette de Josh, aussi elle força plus ou moins le passage et referma la porte derrière elle.

La londonienne lâcha un profond soupir puis s'affaissa sur le sol tout sourire. Elle leva les yeux vers sa blonde amie et entreprit de s'expliquer rapidement « Désolée Cat, situation d'urgence. C'est un peu compliqué, mais pour résumer un faux homosexuel me poursuit. » C'était un résumé très succinct et possiblement exagérément dramatique, mais il fallait bien ça pour qu'elle se voit accorder l'asile politique de la salle de bains. Posant sa tête contre la porte avec un sourire en coin, Lex lança le paquet de sucreries à sa compagne d'infortune en ajoutant « J'ai apporté des victuailles. » Puis, après un froncement de sourcils perplexe, elle détailla un peu plus le décor et demanda « Mais dis donc Robertson, de quoi tu te caches toi? Et je rêve où je t'ai entendu rire toute seule? » Mais peut-être n'était-elle pas seule justement... La rouquine lança de rapides regards dans tous les coins, mais personne ne semblait enrouler dans le rideau de douche ou rouler en boule dans la baignoire. Alors elle planta son regard interrogatif dans les prunelles de la blondinette, espérant que cette dernière veuille bien pardonner son intrusion en échange de bonbons et d'un peu de compagnie. Après tout, les toilettes étaient apparemment un lieu de rendez-vous idéal pour elles, qui sait ce que ça allait donner cette fois ci.


Dernière édition par Lexie A. Preston le Ven 13 Juil - 19:12, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: 04. [Brown/Robertson] Let's have the time of our lives | Is this real life ?    04. [Brown/Robertson] Let's have the time of our lives | Is this real life ?  EmptyDim 8 Juil - 19:16

Fixant Lexie avec ses petits yeux plissés, Cat espérait que la jeune femme la laisse tranquille mais lorsqu’elle se risqua à couler un regard sur ce qu’elle tenait entre les mains, elle fut forcée de croire que son amie semblait partie pour de longues heures de planque dans sa toute nouvelle cachette – la sienne, celle qu’elle avait rejointe bien avant elle. Diantre, ce n’était pourtant pas les endroits isolés qui manquaient dans cette satanée maison ! Et s’apprêtant à lui faire cette réflexion passablement mesquine, elle n’en eut pas le temps puisque Lexie forçait déjà le passage à grandes enjambées et rentra dans la salle de bain sans même lui demander si sa présence, ô combien agréable en temps normal, la gênait ou pas. Projetée en arrière, n’osant pas se frotter à celle qui avec ses chaussures aux pieds lui botterait les fesses en deux coups de cuillère à pot, Ecaterina se hâta de refermer la porte à double tour, ne voulant pas qu’une horde d’invités profite de cette occasion rêvée pour se presser à sa suite, puis se retourna pour reposer ses pupilles interrogatrices sur le visage radieux de la jolie rousse qui s’assit au sol, visiblement soulagée. C’était drôle, elles s’étaient rencontrées dans les toilettes de WMHS, cinq ans plus tôt. À croire que leurs discussions devaient obligatoirement se dérouler dans cet endroit. À l’époque, Lexie l’avait sauvée d’un assaut au slushy à la cerise (rituel barbare dont raffolait l’équipe de football) dans les couloirs de leur lycée en lui prêtant quelques vêtements propres un chouïa trop grands. Elle lui avait fait comprendre que fuir les imbéciles qui s’en étaient injustement pris à elle n’était pas la meilleure attitude à adopter et qu’il fallait qu’elle affronte parce que c’était la vie et qu’elle devait s’y faire. Peut-être qu’elle était la seule élève de WMHS à l’avoir vu pleurer, humiliée par ce qu’elle considérait comme étant de la méchanceté gratuite. Forcément, c’était le genre de conversation qu’on n’oubliait pas, Cat avait toujours été redevable envers la jeune femme de ne pas avoir ébruité cet incident. Elles ne s’étaient plus revues par la suite ; Ecaterina était partie. Ce n’était que quelques années plus tard, lorsque la chance tourna pour la blondinette et que l’une de ses nouvelles fut publiée dans un magazine arty du pays qu’elle avait reçu la lettre la plus adorable de sa vie. Lexie l’avait félicité, lui avait demandé ce qu’elle devenait, où elle se trouvait. Polie et très touchée par l’intérêt que lui portait son ancienne camarade de lycée, Cat avait fini par répondre. À partir de là, une correspondance régulière entre elles s’était établie. Lexie restait son seul point de repère, son seul lien – Quinn suivit quelque temps plus tard – avec Lima. Elle n’avait eu aucun mal à sortir son plus joli papier à lettres et à rédiger, c’était au contraire l’un de ses rares plaisirs au cours de ces années recluse loin de sa famille, de Gale et du reste. Elles étaient donc amies, pas de proches amies dégoulinantes de bons sentiments l’une envers l’autre, mais cela n'empêchait que Cat l’estimait beaucoup.

Croisant les bras en écoutant Lexie lui expliquer brièvement son entrée aussi flamboyante que la couleur de ses cheveux, Ecaterina arqua un sourcil avant de les froncer, perplexe. Elle aussi fuyait quelqu'un. Elle ne pouvait pas lui en vouloir, elle se devait de compatir à la place. Les choses paraissaient plus compliquées pour elle, cela dit et sentant un semblant de curiosité naître en elle, Cat se contraint à ne pas poser trop de questions cependant. Lexie ne paraissait pas très encline à s’attarder sur le sujet de toute façon. Se contentant d’acquiescer en se détendant prestement, elle décroisa les bras et redressa les épaules, retrouvant son sourire naturel « Bienvenue dans mon antre. La baignoire est à moi, mais je te donne le droit de t’asseoir sur la cuvette des toilettes. » dit-elle en attrapant à la volée le paquet de bonbons que son amie lui lança. Son sourire s’élargit et elle ajouta en sautillant sur ses pieds, chassant définitivement le semblant d’agacement qu’elle avait ressenti plus tôt « Preston, tu es géniale ! J’ai cru que j’allais devoir attaquer les pains de savon au miel de Charlie. J'adore ces cochonneries ! » Elle ouvrit si tôt le paquet d’amandes enrobées de chocolat en se dirigeant vers la baignoire dans laquelle elle grimpa de nouveau. Elle s’assit, vida le sachet dans le contenant puis attrapa un mini emballage qu’elle déchira avec les dents. Coulant un regard en biais vers la jeune femme, la blondinette se sentit mal à l’aise de ne rien à avoir à lui proposer en retour à part ce malheureux bâtonnet de carotte qui lui restait. Ce n’était pas grand chose, mais c’était tout ce qu’elle avait « J’ai dû m’approvisionner à la hâte. Le bio, c’est l’avenir. » pépia-t-elle, émettant un petit rire concis. Elle insista en approcha davantage le plateau vers Lexie qui finit par prendre le bâtonnet.

C’est alors que cette dernière s’engagea sur une pente savonneuse en lui demandant de qui elle se cachait. Ecaterina posa précautionneusement son plateau, lança l’amande libérée de son emballage dans sa bouche et laissa fondre le chocolat plus longtemps que prévu, histoire de se laisser une marge suffisante pour concocter un mensonge digne de ce nom. Elle attrapa son portable sur le rebord de la baignoire pour fixer l’écran avec un intérêt feint, cherchant à ne pas affronter directement le regard de la rousse. C’était bien sa veine, Jacob Ben Israël ne faisait plus partie du monde des vivants, elle ne pouvait plus l'utiliser comme couverture. Voyant encore le visage boursouflé de Nina affiché sur son écran en veille, Cat avala lentement le chocolat qui lui coula dans la gorge. Elle se cachait de Gale, ce n’était pas bien difficile à deviner. Peut-être qu’elle se cachait de Seth, aussi. Les voir tous les deux côte à côte au même endroit avait eu le don de faire piquer le plus joli fard de son existence à la blonde, si bien qu’elle avait mis ses pommettes roses soutenues sur le compte de la chaleur étouffante de février – on avait connu mieux comme excuse bidon. Croquant dans l’amande, Cat ne pouvait pas laisser le silence perdurer, elle avala sa friandise avant de répondre :

« La foule, ça m’oppresse. » mentit-elle, éhontée. Elle releva graduellement le regard qu’elle dirigea tout droit vers Lexie, remarquant que sa tentative était tombée à plat. Se laissant basculer en arrière, Ecaterina retrouva le moelleux du peignoir roulé en boule sous sa tête, et prenant une moue geignarde, elle fila des petits coups de pieds aux amandes à ses pieds pour les éloigner d'elle « Si seulement les cabinets de dentistes étaient ouverts à cette heure, on pourrait programmer mon anesthésie générale express. » Elle releva subitement les yeux, tournant la tête vers Lexie et se redressa brusquement, les yeux ronds « Est-ce que tu veux voir Nina ? Elle te fera oublier ton faux homosexuel, crois-moi. C’est drôle ! Allez, viens t’asseoir avec moi ! » Ecaterina tapota à côté d’elle, se serrant un peu plus contre la paroi pour lui laisser de la place : tentative de dérobade numéro deux, elle avait foi en Nina.
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MessageSujet: Re: 04. [Brown/Robertson] Let's have the time of our lives | Is this real life ?    04. [Brown/Robertson] Let's have the time of our lives | Is this real life ?  EmptyLun 9 Juil - 1:08

Très clairement, Ecaterina n'était pas ravie de son intrusion dans le petit cocon de sécurité qu'elle s'était créé, ce qui ne l'étonnait pas outre mesure. Après tout, son amitié avec la jolie blonde s'était construite de manière très pudique et délicate, pour ne pas dire parfaitement désuète. Qui, au XXI° siècle, peut se targuer d'avoir entretenue une amitié épistolaire, d'avoir passé plusieurs heures à écrire de longues lettres? Cela en ne s'étant quasiment jamais parlé de vive voix. Ses vraies conversations avec Cat se comptait sur les doigts de la main en vérité, même si cela allait en s'arrangeant depuis qu'elles avaient de nouveau emménagé à Lima et qu'elle avait Charlie comme amie commune. Toujours est-il que malgré le respect et l'affection qu'elles se portaient, la situation demeurait un peu étrange et même Lexie, qui pourtant n'était pas une grande spécialiste de la retenue, sentait qu'elle était envahissante. Après tout, Cat n'était pas la plus sociable des plus créatures, encore une fois, sans leur correspondance, les deux jeunes femmes ne se seraient sans doute jamais rapprochées. Mais quand une amitié démarre avec une étrange et poignante conversation de toilettes pour filles et se poursuit par de jolies calligraphies, elle se doit d'être assez solide pour survivre à une intrusion dans une nouvelle salle d'eau. D'ailleurs, une fois sa situation plus ou moins expliquée, la londonienne sentit la petite blonde flancher et quand elle verrouilla la porte, elle fut certaine de sa sécurité. Du moins jusqu'à ce qu'elles soient obligées de sortir, avant que Anna ou Charlie ne lancent un avis de recherche. Ou qu'elles se retrouvent assoiffées. Ce qui était tristement plus probable.

Finalement, Cat lui sourit et accepta sa venue, non sans préciser qu'elle se réservait la baignoire. La jeune Preston opina du chef, cela lui semblait être un deal des plus convenables. En plus, c'était elle qui héritait du champagne dans cette affaire et elle estimait donc s'en sortir honorablement. La blonde bascula définitivement de son côté une fois appâtée par la nourriture. Lex eut un sourire en coin en l'entendant dire qu'elle adorait les amandes enrobées de chocolat, car c'était également un de ses nombreux plaisirs sucrés. Certes, elle aurait donné cher pour un paquet de Jelly Babies, ses sucreries favorites entre toutes, mais ceci faisait parfaitement l'affaire et au moins, son amie pouvait le partager avec elle. Parce que les petits bonbons britanniques ne font pas toujours l'unanimité. Quoique, vu ce que les Américains avalent, elle les trouvait très mal placées pour émettre le moindre jugement sur la fine gastronomie britannique. Mais Ecaterina aimait déboulonner les stéréotypes en tout genre et avec un argument des moins convaincants en faveur des produits bio, lui offrit un misérable bâtonnet de carotte. La rouquine joignit son rire à celui de son amie, mais finit par se redresser et avala le légume en deux bouchées. Elle plongea sans gêne la main dans la baignoire et s'empara d'un des paquets d'amandes, prévenant toute remarque en lançant « Je les ai apportés, j'ai le droit d'en manger. » Aussitôt dit, aussitôt fait, elle piocha dans son sachet rapidement, craignant peut-être de se voir piquer ses victuailles sous le nez. Elle se cala ensuite sur la cuvette des toilettes, dans une position un peu hasardeuse mais relativement confortable, puis en profita pour lancer la conversation. Après tout, elles allaient être enfermées ici un moment, autant en profiter un tant soit peu, rattraper le temps perdu, papoter, échanger des ragots ou Dieu sait quoi.

La réponse d'Ecaterina pouvait néanmoins figurer parmi les mensonges les moins convaincants jamais entendus et cela venait de quelqu'un qui avait été élevé dans des écoles bobos londoniennes. Dire que ses anciennes camarades de classe étaient les plus mauvaises menteuses du monde étaient un doux euphémisme. Et pourtant la blondinette leur faisait une sacrée concurrence. Mais évidemment, cette dernière ignora effrontément le regard inquisiteur de Lexie et se mit à déblatérer à propos de dentiste et d'anesthésie. La rousse fronça les sourcils, la pauvre fille avait-elle perdu toute sa santé mentale? Restée enfermée trop longtemps dans cet espace confiné avait-il entraîné un manque d'oxygène dans son cerveau? La galeriste s'approcha néanmoins quand elle brandit son téléphone portable en lui assurant qu'une certaine Nina allait la faire rire. Un brin dubitative, mais habituée à suivre les recommandations farfelues de ses amis, la grande jeune femme se débarrassa de ses chaussures et se lova comme elle le pu auprès de son amie, non sans noter l'étroitesse des lieux « Dis-donc, c'est intime tout ça Robertson, qu'est-ce que tu vas me montrer? » La réponse se fit en image. C'était apparemment une vidéo sur youtube d'une jeune personne complètement défoncée. Lex lança un regard interrogatif à sa voisine de baignoire mais continua à regarder et les explications ne tardèrent pas. Et la britannique ne parvint pas à contenir son fou rire bien longtemps, il fallait bien admettre que Nina était absolument hilarante. Et qu'elle allait en vouloir toute sa vie à sa mère d'avoir posté cette vidéo d'elle sur internet. Pendant une seconde, elle se demanda comment diable Cat était tombée sur un trésor pareil, mais elle estima plus sage de ne jamais savoir. L'historique internet est sans doute l'un des plus noirs secrets de l'homme moderne. Lexie tenta donc une approche différente « Tu marques un point, Nina m'as vendu du rêve. Mais je suis sûre que rire de cette vidéo fait de nous des personnes monstrueuses. Surtout qu'on est en train de se planquer dans une baignoire pour se moquer de sa misère au lieu de profiter pleinement d'une belle fête. C'est triste Robertson, très triste. » Elle secoua la tête avec des airs de tragédienne, avant de plonger à nouveau dans son paquet d'amandes pour en avaler goulûment quelques unes, comme une ado dévorerait un pot de Haägen-Dasz devant une rediffusion de Gossip Girl.

Lexie plissa le front et regarda sa blonde amie avec la mine la plus menaçante et la plus grave possible pour enchaîner « Sérieusement, c'est quand même un peu ta soirée aussi, tu devrais pas être en train de danser sur la table et de déclarer ton amour à Watson-Brown? Ou au moins t'assurer que personne d'autre ne le fasse. » Elle lui servit un sourire taquin, sachant pertinemment que le bruit, la foule et les débordements festifs n'étaient pas du tout sa tasse de thé. Cat s'entendrait sans doute à merveille avec Anna, si ces deux là parvenaient à entrer dans les bonnes dispositions pour discuter. Il était d'ailleurs étonnant que la demoiselle n'ai jamais pensé présenter son aînée à Ecaterina, décidément, ses bonnes manières se perdaient. Non pas que ce soit une de ses plus grandes qualités, d'ailleurs cet interrogatoire détourné et plus ou moins subtil n'entrait pas exactement dans les cadres de la politesse. « Allez, laisse le pouvoir des Water Closet et de Lexie Preston t'envahir, je garantis que tout ce qui se dit dans ces lieux n'en sortira pas. » Car quelque chose turlupinait visiblement la jolie blonde et ça ne datait pas d'hier. Sous son apparente désinvolture, ses sourires ultra bright et sa crinière rousse, la londonienne était assez observatrice et deviner que l'esprit de Cat était tourmenté n'était pas bien difficile, d'autant que Charlie lui avait donné quelques informations au sujet de sa rupture avec Gale. Et encore, ce ne devait être que la pointe de l'iceberg. Alors Lex voulait aider son amie et celle-ci était bien placée pour savoir que la flamboyante rouquine était du genre têtu. Et le choix était vite fait, une conversation avec elle ou bien retourner là bas et affronter ses démons.
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MessageSujet: Re: 04. [Brown/Robertson] Let's have the time of our lives | Is this real life ?    04. [Brown/Robertson] Let's have the time of our lives | Is this real life ?  EmptyLun 9 Juil - 16:34

Cat n’était pas une menteuse hors paire. Elle était incapable de faire passer un mensonge même le plus insignifiant qui soit sans se trahir. Ses mensonges se dénotaient par un simple battement de cil, une œillade fuyante, une main dans ses longs cheveux… elle n’était plus aussi brillante pour bluffer, elle avait perdu la main. Il lui arrivait de regretter ses seize ans, époque où son étonnante capacité à cacher tout ce qu’elle ressentait était à son apogée. À cette période, la pudeur qu’elle détenait l’obligeait à se montrer distante, opaque. Désormais, elle vivait trop mal certains faits pour être aussi dure et froide, elle s’adoucissait considérablement. Ecaterina ne savait pas mentir. Voilà pourquoi elle se contraignait à toujours dire la vérité (elle n’avait pas le choix), même lorsqu’elle savait qu’elle en paierait le prix fort. Ce n’était pas du masochisme, être honnête, elle estimait que c’était la moindre des choses, mais d’après ses longues heures d’observation de la race humaine et de ses comportements suspects, elle était visiblement l’une des rares à penser de cette façon. Ce n’était pas faute d’avoir essayé de fabuler pourtant. Plus jeune, elle avait eu quelques années d’entraînements intensifs, ayant le malheur de côtoyer des personnes qui mentaient comme ils respiraient. Ils avaient essayé de lui inculquer ce don à grand coup de discours insignifiants qui ne parvenaient même pas à atteindre son pauvre cerveau : rien n’y avait fait. Même sa propre mère avait fini par baisser les bras, dépitée par la médiocrité de sa progéniture ; heureusement qu’elle est jolie, disait-elle. Ecaterina pensait que sa mère essayait de littéralement lui laver le cerveau car sortant de la bouche d’une enfant, certaines vérités n’étaient pas bonnes à entendre. Beaucoup plus tard quand pour la énième fois la jeune Cat avait commis un impair, cette dernière s’était résignée admettant que sur la liste des choses pour lesquelles elle était la moins douée, le mensonge était en pole position. Sa mère (encore elle) ne cessa cependant de lui répéter que pour percer dans le métier, il fallait user du mensonge, se faire plus grand que l’on était en réalité. Primo, avec des années de recul, Ecaterina se demandait bien ce que sa mère pouvait en savoir. Elle avait raté son semblant de carrière, se retrouvant le rôle principal d'un soap-opéra d’une qualité affligeante que personne ne regardait. Si la jeune femme avait voulu suivre les conseils de quelqu’un ce n’aurait sans doute pas été ceux de cette mégère – paix à son âme. Secundo, paraître plus grand qu’on ne l’était en réalité, c’était la chose la plus ridicule qu’elle n’avait jamais entendue. Elle n’avait pas besoin de paraître plus grande qu’elle ne l’était (au sens figuré, il était clair qu’une vingtaine de centimètres en plus ne lui aurait pas fait de mal, mais là n’était pas la question). Ecaterina n’était certes pas très fière de la personne qu’elle était, toutefois ce n’était pas une excuse suffisante pour user du mensonge à la moindre occasion.

Ce fut donc en toute connaissance de cause que Cat prononça ce gros mensonge à l’encontre de son amie, Lexie. Elle s’en voulut aussitôt que ses mots dépassèrent ses lèvres, mais ne revint pas sur ses propos pour autant. Elle préféra détourner la conversation en utilisant cette pauvre Nina pour attirer l’attention de la jolie rousse qui ne tarda pas à relever le nez. Cat lui proposa de venir s’installer dans la baignoire ce qui et elle s’en rendit compte trop tard, pouvait faire naître chez son amie des questionnements étranges sur son orientation sexuelle. De ce fait quand la jeune femme vint s'asseoir, elle esquissa un sourire complice et répondant à ses dires, elle reposa sa tête sur son oreiller de fortune « T’en fais pas, je suis une vraie hétérosexuelle. Je vais me serrer un peu, voilà. » dit-elle en se glissant à droite pour laisser de la place à Lexie qui s’installa à ses côtés. Elles étaient serrées mais ça n’était pas aussi désagréable que se retrouver entre un SDF et une grosse dame toute transpirante dans le bus. Lexie sentait plutôt bon, elle. N’attendant pas une seconde de plus pour lui faire profiter de sa trouvaille, elle lança la vidéo. Du coin de l’œil, elle observa la réaction de Lexie et cette fois-ci, ce ne fut pas la droguée qui la fit rire mais bel et bien l’hilarité de son amie. Laissant la vidéo courir, Ecaterina haussa les sourcils quand Lexie reprit la parole. La voix secouée par les restes de son rire coincée dans sa gorge, elle répondit « On fait notre propre fête, Preston ! Ça n’a rien de triste. » Reposant son portable sur le rebord de la baignoire, Cat se redressa et avec éloquence, continua « Regarde, on a des amaaaandes, du champaaaagne » Lexie lui tendit la bouteille, elle secoua la tête en signe de dénégation « Hum hum, j’ai promis à Brown de rester sobre. La dernière fois, je me suis retrouvée dans un placard avec Em… » Raconter à Lexie Preston, amie proche de Wyatt Pillsbury, qu’elle avait failli se retrouver nue en plein milieu du salon de sa sœur, Emma, après seulement quelques verres de vin n’était peut-être pas une bonne idée. Alors elle se reprit dans un hochement de tête vivace, poursuivant comme si de rien n’était « Et de la musique ! J’adoooore cette chanson ! » Elle se dandina une demi-seconde, repliant ses bras devant sa poitrine et fermant les yeux, avant de tourner son joli minois souriant vers la rousse « On peut même se faire une soirée mousse ! Charlie à des tas de bouteilles de bain moussant planquées quelque part, attends. » Et elle se leva rapidement pour sortir de la baignoire.

Sauf que Lexie était une tête de mule, Ecaterina le savait. Elle n’oubliait pas la façon dont elle s’était démenée pour lui faire entendre raison et la pousser à retourner en cours après cette attaque à la place pilée dans les couloirs de WMHS. La blondinette savait aussi que si Lexie lui posait des questions concernant sa retraite hasardeuse dans la salle de bain, c’était qu’elle devait réellement s"inquiéter de ce qui pouvait bien lui arriver. Mais exposer ses soucis sentimentaux même à une amie, ce n’était pas quelque chose que la blonde faisait souvent. Seule Charlie pouvait se targuer d’avoir eu l’opportunité d’en savoir davantage sur ce qui la tracassait et de son humble avis, c’était bien suffisant. Pinçant délicatement les lèvres pour estomper le peu de rouge qui lui restait sur l’ourlet, Ecaterina retira ses chaussures d’une main en se dirigeant à petits pas vers un meuble bas. Elle ressentit une certaine gêne à l’idée de devoir se justifier. Pour cacher son visage contrarié, elle se baissa pour fureter dans le placard, déjà au courant que les fameuses bouteilles de bain moussant ne s’y trouvaient pas.

« Je suis juste celle qui a lancé l’idée, je n’ai pas de mérite. » argumenta-t-elle. Elle referma la porte du placard avec délicatesse, se redressa sur ses pieds quand elle croisa le regard de la jeune femme. Un instant, elle ne la quitta pas des yeux puis finalement, soupira « Lexie, » Emploi du prénom égal faiblesse, Ecaterina capitulait « Ne m’oblige pas, je suis déjà assez mal à l’aise comme ça. » Elle ferma les paupières, sachant pertinemment que Lexie ne lâcherait pas l’affaire. Ecaterina alla subitement rabattre le couvercle des toilettes pour s’asseoir dessus en tailleur et prenant du temps avant de commencer, elle débuta enfin d’une voix posée « C’est Gale. Avec Charlie, on avait décidé de ne pas l’inviter pour des raisons obscures que tu ne préfères pas connaître. » Elle leva la tête, gratifiant Lexie d’une œillade insistante comme pour l’obliger à ne pas l'interroger « Je ne m’attendais pas à le voir ce soir. Charlie est revenue sur sa décision sans m’en parler. C’est adorable, je ne lui en veux pas, j’avais vraiment envie qu’il vienne. C’est… tu sais, compliqué. » Elle esquissa un sourire de façade « C’est ridicule. Et encore, ce chapitre reste le moins pathétique de l'histoire. Je ne te parle même pas de l’autre ex-petit ami qui s’accroche comme Spiderman à son building. » Elle se mit à rire en chuchotant plus pour elle-même que pour Lexie « La métaphore est parfaite. Il serait fier de moi, cet idiot. » Après un moment à s’intéresser à son verni à ongles savamment appliqué, Ecaterina inspira une profonde bouffée d'air et releva le menton. Elle regarda Lexie avec un mince sourire aux lèvres et finit par froncer les sourcils « A ton tour, Ginger. Qu'est-ce que c’est que cette histoire de faux homosexuel ? »
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MessageSujet: Re: 04. [Brown/Robertson] Let's have the time of our lives | Is this real life ?    04. [Brown/Robertson] Let's have the time of our lives | Is this real life ?  EmptyJeu 12 Juil - 21:03

Bien entendu, Ecaterina nia fermement le côté pathétique de leur petite réunion dans la salle de bains, clamant haut et fort qu'elles faisaient leur propre fête. La fameuse "contre-soirée" qu'aiment à organiser les hipsters pour prouver qu'ils valaient mieux que les autres, cet endroit où les gens se retrouvent pour échapper aux soirées étudiantes émaillées de beer-pong et de filles sans T-shirt, beaucoup trop mainstream. Ou bien, c'était le moment de la soirée où les gens qui tenaient le mieux l'alcool se réunissaient dans la cuisine pour discuter du ridicule de leurs camarades ou bien entretenir les ragots sur leur entourage. Et s'il était suffisamment tard, cela se terminait souvent en philosophie de comptoir ou en houleux débat d'actualité. Sur les droits homosexuels ou le retard culturel de l'Amérique, enfin c'était ce que la jeune Preston avait retenu de son passage à Brooklyn, mais il n'était pas certain que les choses fonctionnent de la même façon à Lima. Et puis, cette congrégation de demoiselles en fuite ne correspondaient guère aux critères d'éligibilité. Il s'agissait de deux femmes - et non deux adolescentes, notons ce détail - en train de se terrer entre la baignoire et la cuvette des toilettes pour éviter d'avoir à parler aux gens et à confronter leurs problèmes. Donc, non, ce n'était pas une fête glorieuse, malgré la présence de champagne, plus que bienvenue. La rouquine ne se priva pas pour en avaler de longues gorgées, mais eu la bonté d'en offrir à son amie. Qui ne pouvait pas boire, d'après une promesse faite à sa colocataire et qui impliquait apparemment un incident de placard. Lex haussa un sourcil curieux, elle aurait été très intéressée par la suite de cette histoire, surtout qu'elle devinait le prénom d'Emma et imaginer comment la sage conseillère d'orientation avait pu atterrir enfermée dans un placard avec une Ecaterina ivre était certes très drôle, mais entendre la vraie version des faits valaient sans doute son pesant d'or. Malheureusement, la londonienne allait devoir laisser filer cette croustillante anecdote, sur laquelle la blondinette ne comptait visiblement pas s'épancher. Et soit elle l'interrogeait à ce propos et n'en récoltait qu'un bon fou rire, soit elle la cuisinait de tous les côtés pour lui tirer les vers du nez au sujet de la situation actuelle. Et en bonne amie et adulte responsable et bienveillante - si, si, Lexie Preston était tout cela, quelque part au fond d'elle - il était de son devoir d'aller au fond des choses plutôt que de savourer une histoire de placards. Ce qui était fort dommage, l'ancienne Cheerio avait elle-même une affaire de placard à balais et d'effraction dans le bureau de Figgins qui aurait méritée d'être racontée. Mais cette histoire était beaucoup plus intéressante quand Madeleine était là pour la raconter avec elle et mimer leur course digne de James Bond à travers les couloirs déserts du lycée.

Mais en voyant Cat tenter désespérément de fuir la discussion, la britannique n'avait bien sûr qu'une seule envie: la faire parler. Elle n'aurait peut-être pas insister si la blonde s'était contentée de secouer la tête et de prendre cet air à la fois exaspéré et éploré que les gens soit disant graves maîtrisent à la perfection. Peut-être. Anna était passé maîtresse dans l'air d'envoyer les gens sur les roses ou de freiner leurs envies de bavardages rien qu'en les regardant et son interlocutrice actuelle se défendait bien dans ce domaine également. Mais Lex avait l'habitude et surtout, elle essuyait les refus d'un geste de la main et avait la détermination obstinée d'un troupeau de mules. Et quand Roberston se mit à se dandiner dans la baignoire en parlant de soirée de mousse, la jolie rousse devina sans mal qu'elle allait céder sous peu. Et sans doute voulait-elle en parler, ou du moins, c'était ce dont Lexie se persuadait pour justifier son intérêt pour le moral de son amie et, il faut bien l'admettre, sa curiosité pure et simple. Aussi, elle fronça les sourcils en voyant la blonde bondir de leur petit nid d'amour pour partir en quête de Dieu sait quoi et répliqua « Moui, enfin ce sera à toi de nettoyer après Blondie. » Elle manqua de lui dire quelque chose du genre « Arrête ton char et balance. » mais d'une part, arrête ton char était une expression des plus ridicules et elle se demandait pourquoi diable elle lui avait traversé l'esprit et, d'autre part, c'était peut-être un petit peu trop rentre-dedans au vu des circonstances. Toutefois, elle revint à la charge avec entrain, soulignant que planifier une soirée mousse avec une copine dans la salle de bains revenait à ruiner sa soirée, pourtant organisée avec soin. Lentement mais sûrement, la rouquine gagnait du terrain et sentait sa vis à vis flancher.

Finalement, Cat alla s'asseoir sur l'abattant des toilettes et Lexie se redressa pour trouver une position plus confortable, sentant la conversation démarrer. Comme elle s'en était douté, cela avait un rapport avec Gale, qu'elle ne s'attendait pas à voir. La londonienne pouvait comprendre, du moins deviner que la situation était inconfortable, non seulement pour Barbie, mais tout autant pour son Ken. Croiser son ex à une soirée était universellement admis comme gênant, d'autant plus que la rupture n'était pas spécialement nette et relativement récente. Et qu'apparemment il y avait un ex petit ami dans le tableau. De quoi? Quel ex? La rouquine tenta de se souvenir du contenu des lettres échangées au fil des années et de la possible mention d'un copain mais elle avait beaucoup de mal à remettre le doigt dessus. Peut être était-ce le champagne ou un simple effet du temps sur les neurones vieillissants de miss Preston, mais elle ne voyait pas quel ex petit ami pouvait venir ternir tout ça. Il y avait ce type du temps où elle était à la fac, mais... non? « Attends, attends, pause. Quel ex? Et qu'est-ce qu'il vient faire dans ton méli-mélo avec Gale? Attends toi et ton ex vous... » Elle laissa sa phrase en suspens, surprise à l'idée d'une Ecaterina en position de vile maîtresse. C'était plutôt le genre de rôle dans lequel Lex se retrouvait. D'ailleurs, juste retour des choses, elle se vit interrogée à son tour sur ses affres avec le faux homosexuel. La jeune femme leva les yeux au ciel et fit un vague geste de la main, comme pour balayer tout ça, mais répondit néanmoins de bonne grâce « Oh rien d'extraordinaire. Tu n'es pas sans savoir que la communauté LGBT et moi vivons une longue et belle histoire d'amour des plus platoniques et je suis donc très amie avec le fleuriste qui travaille à côté de la galerie et ses amis. Et, pour faire court, l'un deux tient plus du stalker qu'autre chose et semble un peu trop intéressé par mes seins pour un gay. Donc je vais prier pour qu'il tombe sur ma soeur et qu'elle remplisse ses devoirs d'aînée en l'expédiant hors d'ici. » La rousse avala quelques poignées d'amande au chocolat, qu'elle fit descendre avec un peu de champagne. Elle esquissa un sourire et ajouta « Mais ça n'a rien d'aussi passionnant que ton triangle amoureux, dis m'en plus Robertson. » Pas de pitié, pas de répit, pas de quartier. C'était de l'amitié un peu brut de décoffrage et flirtant avec l'attitude un peu rustre des spartiates du film 300. Mais qui aime bien...
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Ecaterina S. Robertson
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MessageSujet: Re: 04. [Brown/Robertson] Let's have the time of our lives | Is this real life ?    04. [Brown/Robertson] Let's have the time of our lives | Is this real life ?  EmptyVen 13 Juil - 18:51

L’avantage non-négligeable lorsqu’on tenait une discussion avec Lexie Preston (aka Ginger Spice), c’était que l’on pouvait détourner ladite discussion sur son ardente personne sans avoir à faire dans l’original tant ses mésaventures ou autres péripéties épiques étaient innombrables – comme celles de Tintin, la houppette en moins. Ayant moyennement l’envie de s’appesantir sur les raisons qui la poussaient à littéralement se planquer comme un agent de la CIA sous-couverture, Cat récupéra la perche que la rousse lui avait tendue plus tôt lors de son entrée tonitruante dans sa bastille. Elle ne savait pas pourquoi mais cette histoire de faux homosexuel devait valoir son pesant de cacahuètes et souhaitant écarter ses pensées embrumées du grand blond aux yeux bleus qui se baladait à l’extérieur, elle n’éprouva aucune difficulté à reprendre le contrôle de ce dialogue entre filles, se débarrassant de la sollicitude que son amie lui portait sur l’instant. Ecaterina déplorait qu’elles ne se soient pas côtoyées au lycée parce que la belle britannique lui aurait ouvert les yeux sur le monde peut-être même rendu plus accessible. Lexie était vive, hédoniste, décomplexée ; elle avait l’effet d’un antidépresseur. Elle venait d’un pays où la pluie faisait partie du patrimoine pourtant, elle était un rayon de soleil à elle seule, réchauffant les cœurs sitôt que sa crinière rouge feu apparaissait. Quand elle était présente, tout s’illuminait. Dès qu’elle touchait quelqu’un, l’impression que cette dernière paraissait plus joviale frappait Cat. Lexie méritait sa grotte à Lourdes à la place des gourous malhonnêtes qui promettaient des miracles aux invalides. La blonde était prête à parier qu’elle aurait du succès, car un contact avec elle équivalait à une cure de vitamines. C’était comme ça qu’Ecaterina voyait Lexie, c’était naïf mais jusqu’à preuve du contraire, la candeur n’avait rien d’indigne. Sa bonne humeur était contagieuse comme son sourire éclatant et ses joutes exquises prononcées avec cet accent qui la rendait si singulière. Il n’était pas étonnant que cette belle plante intéresse la gent masculine, le contraire aurait été étonnant et quelque chose disait à Cat que son récit allait dans ce sens. Elle attendit ainsi son explication, se penchant pour récupérer une poignée d’amandes quand Lex s’arrêta sur ses dires, la questionnant sur l’ex-petit ami qu’elle avait succinctement cité.

« Seth. » précisa-t-elle. Cat n’avait pas prononcé son prénom depuis longtemps par superstition. Parce que chaque fois qu’il outrepassait ses lèvres quelque chose qui échappait à son contrôle se déroulait. Ce soir, elle se savait en sécurité, le pire avait déjà été fait. Seulement, l’impression que sa gorge se serrait la fit déglutir avec difficulté. Néanmoins, elle reprit « Il a obtenu son premier poste de prof à WMHS. C’est le petit ami de mes lettres, le fanatique de comics. » dit-elle, omettant volontairement de répondre à la succession d’interrogations de la jeune femme.

Derechef, Lexie balaya sa réponse de la main. Il n’y avait rien à dire de plus, si ce n’est que sa dernière virée shopping avec Superman lui avait coûté cher. Elle y pensait souvent. Ecaterina ressassait, essayant de comprendre ce qui lui était arrivé pour qu’elle faiblisse alors qu’elle était folle amoureuse de Gale mais ne parvenait à tomber sur un bilan satisfaisant. C’était une succession de faits : la façon dont Seth lui avait parlé, son baiser, le trouble dans lequel il l’avait plongé, le doute qui l’avait terrassé, ses espoirs qui s’effritaient et surtout, la simplicité déconcertante avec laquelle les choses se déroulaient quand ils étaient ensemble. C’était de ça qu’Ecaterina avait besoin, de simplicité. Parce que sa vie aussi courte fut-elle, n’avait jamais été simple et qu’à vingt-trois ans à peine, elle était épuisée au point de regretter de ne pas pouvoir figer le temps pour lâcher prise. Si Cat n’avait pas insisté pour qu’il l’accompagne, rien ne se serait passé. Cette tension qui régnait lorsqu’ils étaient dans la même pièce aurait perduré, mais les choses avec Gale se seraient arrangées parce qu’elle l’aimait, lui, et cette situation invivable dans laquelle ils évoluaient tous les trois n’auraient jamais existé. Seth ressentait des choses pour Cat qui n’étaient pas réciproques. Ils avaient été ensemble suffisamment longtemps pour qu’elle s’aperçoive que ce gringalet à la boucle souple croyait dur comme fer en leur relation alors qu’elle-même se contentait de laisser les choses se passer. Cat avait aimé Seth, elle continuerait à avoir de profonds sentiments d’amitié à son égard. Mais de là à dire qu’elle était amoureuse de lui, il y avait un très long chemin à parcourir. Et si ça faisait d’elle la méchante de l’histoire, elle ne nierait pas. Après tout n’était-elle pas une piètre menteuse ? Fort heureusement pour elle, Ginger en vint à ses explications concernant son faux homosexuel. Ecaterina sauta sur ses pieds, frissonna au brusque contact du sol froid dessous puis s’installa sur le rebord de la baignoire, attrapant un sachet en l’écoutant sagement. Au moins, cet intermezzo eut le don de lui faire retrouver le sourire. Engloutissant ses amandes sans pitié, elle arqua un sourcil, apparemment très concernée par son histoire.

« Il veut peut-être les mêmes. J’ai connu un type à Cincinnati qui voulait devenir une femme, Nicolas. À la française, sans h mais avec un s muet : Nicolas. » prononça-t-elle à la perfection, sa main suivant le son de sa voix s’amenuisant dans l’atmosphère « Il était étudiant en Arts plastiques et mannequin à ses heures. Il avait de très longs cils. » Une expression rêveuse plus tard, elle ouvrit son second sachet d’amandes en renversant une quantité certaine sur sa robe, et annonça le plus spontanément du monde « Il m’a expliqué comment la tuyauterie allait être inversée. » Elle serra les mâchoires de douleur en se remémorant les quelques photos qu’il avait partagées avec elle et dans un frisson étonnant, leva le menton « Laisse-lui une chance de les toucher au moins. Nicolas a touché les miens et ceux-là sont garantis 100% naturels. Toi aussi tu veux t… » Elle rit nerveusement, brassant l’air avec sa main tendue « Oublie. » Et elle jeta des amandes dans sa bouche pour s’éviter de continuer en détournant la tête, mâchant en rythme.

Laissant un silence s’installer dans la salle d’eau, Cat dégusta ses amandes. Elle avait dans l’idée de rebondir sur le sujet sœur aînée, souhaitant questionner son amie sur les disponibilités sentimentales de la deuxième grande rousse qu’elle avait rencontrée pour la première fois et qui semblait charmante. Dorian était désespérément seul. Son habitude agaçante de se mêler des affaires de couple de sa petite sœur commençait à faire naître chez cette dernière un sentiment d’irritation. Alors étant donné que Madeleine Wild la boudait depuis un temps pour des raisons qu’elle ne comprenait pas et qu’elle était la seule à entrer dans la case future belle-sœur qui faisait tant envie à Polly Pocket, celle-ci, pas aussi maso qu’on le pensait, préférait aller grappiller des infos sur les autres célibataires de la ville, comparant ses notes mentales pour plus d’efficacité. Toutefois, Lexie n’avait pas dit son dernier mot, et sitôt que le terme triangle amoureux résonna dans la pièce, Cat se retourna sur elle en fronçant les sourcils, sentant la chair de poule se former sur ses bras dénudés.

« Il n’y a pas de triangle amoureux. » se défendit-elle « C’est » Elle se redressa élégamment « C’était Gale et moi et personne d’autre. Il y a juste eu cette histoire avec Catalano. » Elle marqua une pause : c'était un triangle amoureux. Elle secoua vivement la tête « Entre lui et moi, c’est terminé. Il me l’a joué mélodramatique en me disant qu’il viendrait me chercher si je ne revenais pas et qu’il pouvait aimer pour deux. S’il m’aime, il devrait me laisser vivre ma vie au lieu de compter sur moi pour lui apporter des choses que je suis incapable de lui donner. » Elle se mordit la lèvre, jetant un regard en biais à Lexie « Non ? » Gardant toute sa sérénité, Cat soupira profondément. Elle s’aperçut qu’elle en voulait à Seth. Elle lui en voulait d’être déterminé alors que de son point de vue, il n’y avait plus rien à attendre de leur relation : tout avait été dit, tout avait été fait. Il fallait qu’il tourne la page et qu’il cesse de s’agripper à la perspective que rien n’était terminé en eux. Elle était prisonnière aussi. Ecaterina ne voulait pas s’enfermer dans une histoire avec un garçon qu’elle n’aimait pas sous prétexte que lui, il l’aimait. Ce n’était pas difficile à comprendre, pourtant Seth ne saisissait pas. Cette ténacité faisait souffrir Cat, bien plus que toutes les erreurs qu’elle avait commises. Coulant un regard à la bouteille de champagne que Lexie tenait dans les mains, la blondinette eut un petit rictus désabusé « Tu n’as pas pensé à ramener une bouteille de jus de fruits par hasard ? J’ai besoin d’un remontant. »
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MessageSujet: Re: 04. [Brown/Robertson] Let's have the time of our lives | Is this real life ?    04. [Brown/Robertson] Let's have the time of our lives | Is this real life ?  EmptyJeu 19 Juil - 15:26

Seth. Catalano. Fan de comics et demoiselle en détresse échouée sur le sol de sa galerie. Non, non, non. Ce n'était pas possible. Ca ne pouvait pas être possible. Quelles étaient les chances qu'un tel évènement se produise? Comment se pouvait-il que l'ex petit ami d'Ecaterina se retrouve à Lima en même temps que la blondinette et miss Preston? Et à plus forte raison, y avait-il ne serait-ce qu'une infime probabilité que ce dernier soit éperdument amoureux de la libraire et qu'il se soit perdu dans une nuit de folie avec la galeriste? Et que ces deux dernières soient bonnes amies? Et que Cat soit en couple? On se serait cru dans un épisode des Feux de l'amour ou de Dallas. Ou pour paraître un peu moins old school, ça valait bien les infinis échanges de petits amis de Blair et Serena. Sauf que Lexie et Ecaterina étaient sensées être un peu plus malignes et mâtures que les deux adolescentes de Gossip Girl. Mais la vie de Lexie Preston était ainsi faite et elle n'aurait même pas dû être surprise par la tournure des évènements. La rouquine se mit à réfléchir à toute allure, tentant de garder une expression neutre, bénissant ses années de pratique de théâtre et d'improvisation - et son expérience certaine du mensonge - qui lui permettaient de ne pas littéralement se décomposer. Mais son esprit tournait à vive allure, assemblant les différentes pièces du puzzle. Sa conversation avec le jeune professeur prenait un éclairage nouveau, elle en avait déjà saisi l'essence, mais maintenant qu'elle connaissait tous les protagonistes, son fouillis verbal paraissait tout de suite beaucoup limpide. Et il avait quand même traité Gale de con, ce qui semblait un rien disproportionné. Certes, la londonienne ne connaissait que très mal ce bon vieux Ken, mais il avait la bouille typique du garçon adorable et un petit peu timide mais assez viril pour bien vivre avec. Contrairement à Catalano qui avait dû vivre une très mauvais première fois ou bien être méchamment émasculé par sa mère. Ses propos revenaient subitement à l'esprit de la jeune Preston et apparaissaient comme encore plus absurdes. Maintenant qu'elle savait qu'il s'agissait d'Ecaterina, elle s'en voulait presque de ne pas lui avoir ri au nez plus sèchement. Il était clairement trop obnubilé par ses propres sentiments pour imaginer une seconde le trouble de sa dulcinée, d'une grande sensibilité derrière sa carapace de petite dure.

Lexie avait une grande affection pour la blonde et c'était ce qui rendait difficile de garder une expression détendue et souriante. En règle générale, la britannique n'aimait pas à se retrouver prise aux pièges des intrigues amoureuses de ses amis, même si cela arrivait plus souvent qu'elle n'aimait l'admettre. Elle préférait largement jouer les bonnes copines et sortir entre filles pour enchaîner les cocktails et parler des affaires d'amour des autres ou jouer des tours espiègles à des inconnus. Mais prendre une part active dans la vie privée d'une amie était assez désagréable. Se moquer gentiment de son nouvel amant, jouer les curieuses, rire de son amourette, bien entendu. Mais être dans le genre de situation où l'on passe plus ou moins pour la vile maîtresse et devoir décider si oui ou non il fallait confesser sa faute, très peu pour elle. Elle n'avait cependant pas le choix. Fort heureusement, Ecaterina s'était piqué d'intérêt pour ses déboires avec Josh le faux homosexuel et la rouquine saisit l'occasion pour grappiller quelques minutes et réfléchir. Apparemment son amie n'avait pas encore remarqué son agitation et elle parvint à lui répondre avec légèreté et à rire de son récit au sujet de Nicolas. « Je crains que nous n'ayons pas à faire au même genre de spécimen. Josh est juste un profiteur, Nicolas était visiblement une femme de goût. » Lex servit un clin d'oeil taquin à Cat en réponse à sa proposition, mais décida tout de même de remettre sur le tapis ses soucis personnels, car après tout, c'était la meilleure chose à faire. En suivant ses instincts au fil de la discussion, la londonienne prendrait la bonne décision. Du moins, elle l'espérait fortement.

Elle écouta donc avec une extrême attention les dires de son amie, qu'elle sentait perturbée, voire énervée. Et la douleur latente de la jolie blonde lui remit sans mal les idées en place. Elle devait lui dire. Son amitié avec Ecaterina valait plus qu'une vague promesse à un homme avec qui elle n'avait partagé qu'une nuit et une conversation ahurissante. Qui plus un garçon têtu, enclin au chantage affectif, rendant la vie de Cat impossible, ayant entraîné sa rupture avec Gale et la mettant dans une situation difficile et douloureuse. Elle devait avoir toutes les cartes en main, ne pas porter le poids d'une culpabilité injustifiée. Et elle avait entièrement raison, il devait la laisser partir au lieu de s'accrocher désespérément et de la forcer à l'aimer. Lexie hocha vigoureusement la tête en entendant cela, peut-être un peu trop investie dans le récit. Après tout, la petite Preston était d'un naturel spontané et même si elle se laissait parfois aller à quelques viles intrigues ou au mensonge, elle préférait largement être honnête, surtout avec ceux qu'elle aimait. Alors qu'elle s'apprêtait à se lancer dans une explication, qui promettait d'être des plus intéressantes, Cat tenta l'humour en demandant si elle n'avait pas une bouteille de jus de fruits planquée quelque part. Elle doutait que le champagne soit un remontant suffisant, alors du jus d'orange... Elle tendit donc la bouteille en verre et glissa « C'est que du champagne, tu vas pas rouler sous la table. » La rousse prit une profonde inspiration, ferma les yeux une seconde puis se lança finalement, sans avoir la moindre idée de ce qui allait sortir de sa bouche « Ecaterina... Je... Je connais Seth. Enfin je l'ai déjà rencontré. Je ne me souvenais pas que tu m'avais parlé de lui, il ne me disait rien. On s'est vus dans un bar et on a couché ensemble, une fois. Et je l'ai revu à la galerie un peu après, il faisait une visite avec sa classe et il s'est pris une statue phallique sur la tête, le karma sans doute. Il était confus, agité, on aurait dit un vrai gamin et il m'a un petit peu gonflée pour être honnête. Il m'a supplié de n'en parler à personne, s'est mis à divaguer sur cette fille qu'il aimait, en couple avec un autre et il m'a même demandé conseil, comme si mon vagin m'apportait la science infuse au sujet des histoires de coeur et de la psychologie féminine. Bref, je n'ai pas fait le rapprochement, il n'a pas donné de noms ou de détails, ça sonnait comme n'importe quelle comédie romantique. Je ne savais pas et je suis désolée, j'aurais largement préféré ne rien avoir à faire là dedans, mais je préfère que tu le saches. Et que ce soit moi qui te le dise. » Parce que la version Catalano de l'épisode serait sans doute plus confuse, plus dramatique et beaucoup beaucoup plus longue. Lex plongea la main dans la marée de paquets de bonbons et enfourna sans pitié une grande quantité d'amandes au chocolat, guettant la réaction de son amie, ne sachant pas si elle attendait du soulagement, de la colère, de la déception ou autre chose. Mais elle était certaine d'avoir pris la bonne décision en disant la vérité et dormirait sur ses deux oreilles ce soir.
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Ecaterina S. Robertson
Ecaterina S. Robertson
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Occupation : Bibliothécaire à l'OSU-Lima, auteure publiée, membre des Awesome Voices
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MessageSujet: Re: 04. [Brown/Robertson] Let's have the time of our lives | Is this real life ?    04. [Brown/Robertson] Let's have the time of our lives | Is this real life ?  EmptyJeu 19 Juil - 20:25

Cat retint son rire lorsque Lexie lui fit remarquer que ce n’était pas avec du champagne qu’elle roulerait sous la table. C’était mal connaître la blonde qui sitôt qu’elle posait son regard sur une bouteille d’alcool quelconque devenait immédiatement plus guillerette. S’il y avait une personne qui ne supportait pas l’alcool, c’était bien elle. Sa mère avait manqué l’occasion de la gratifier de l’une de ses qualités principales, pour une fois que sa charmante cadette n’aurait pas craché dessus. C’était la raison pour laquelle elle ne devait absolument pas boire ce soir ; elle craignait de trop s’étendre, de faire des choses qu’elle regretterait et dont elle ne se souviendrait probablement plus au matin. Charlie avait eu une excellente idée en insistant lourdement pour mettre en place cette courte paille puérile avant le début de la soirée, ça lui éviterait de s’empêtrer davantage dans ce bourbier duquel elle ne ressortirait pas vivante. Trêve de bavardages, la question n’était pas là et si Cat éprouva soudain le besoin irrémédiable de sentir du liquide couler dans sa gorge anormalement sèche (est-ce que cette sensation de soif présageait des larmes ?), c’était qu’elle souffrait de la situation, elle la subissait sans savoir comment faire pour régler les choses, tant elle se sentait piégée. Alors oui, l’on pouvait dire que c’était elle qui l’avait cherché, qu’elle en était la responsable et qu’elle méritait d’être au milieu de ces garçons qui semblaient l’aimer autant l’un que l’autre, mais c’était injuste de lui jeter la pierre quand on savait qu’elle aussi, elle les aimait profondément. Pas de la même manière, c’était évident. Elle ne reviendrait pas sur le sujet, elle ne se justifierait pas non plus, elle n’avait pas à le faire, mais elle éprouvait autant d’amour pour Gale que pour Seth. Elle ne voulait pas les faire souffrir, elle ne voulait pas avoir à choisir entre celui qu’elle considérait comme l’homme de sa vie (peu importe si les autres jugeaient sa profonde conviction comme du romantisme de bas étage) et l’autre, son premier petit-ami, son meilleur ami, celui à qui elle devait sa renaissance. Ils la complétaient, tous les deux, à leur manière. Ecaterina n’aurait jamais été celle qu’elle était aujourd’hui si elle ne les avait pas rencontrés. Elle regrettait que les choses se passent aussi difficilement, mais en aucun cas elle ne déplorait de les connaître. Balayant la remarque de son amie d’un haussement d’épaules, Ecaterina élargit son sourire triste dans le but de lui dire qu’elle préférait s’abstenir et mourir de soif, mais la jolie rousse l’a pris au dépourvu, prononçant d’une traite un long discours qui la fit violemment redescendre sur Terre.

Ecaterina avait l’affreuse sensation de revivre cette soirée avec Gale, soirée durant laquelle ils avaient rompu. C’était à ce moment-là qu’il lui avait dit qu’il avait eu une aventure avec Quinn, l’une de ses amies. Elle savait qu’elle n’avait pas le droit de lui en vouloir, car premièrement, cela s’était passé durant son absence, mais aussi parce qu’elle avait fauté et qu’il n’avait rien trouvé de plus douloureux à lui dire pour la mettre sur le même pied d’égalité et la faire souffrir comme elle le faisait ; c’était de la colère à l’état pur, n’empêche qu’il avait gagné son pari. Ecaterina n’avait jamais espéré qu’il l’attende durant toutes ses années, elle ne se faisait pas d’illusion, ce n’était pas dans ses habitudes. Néanmoins, ça lui avait fait un choc, si bien qu’elle avait cru le détester, autant qu’elle s’était détestée en lui révélant la vérité. Les choses étaient radicalement différentes avec Seth, ils n’étaient pas ensemble. Mais sans qu’elle comprenne pourquoi, la révélation de Lexie lui fit de la peine, au point qu’elle détourna brusquement la tête pour accuser le coup, ses yeux furetant dans la pièce et son teint de porcelaine virant au rose soutenu. Elle se demanda si cette histoire avait eu lieu avant l’épisode de la cabine d’essayage, s’il lui avait dit qu’il viendrait la chercher coûte que coûte en ayant d’abord passé cette nuit avec Lexie. Cat se trouva bien naïve, elle regrettait d’avoir été assez stupide pour tomber dans le piège, pour avoir douté, pour avoir même envisagé que sa relation avec Gale n’était qu’une erreur. Seth s’était peut-être moqué d’elle, mais bizarrement, elle ne lui en voulait pas. Ce n’était pas contre lui qu’elle était en colère, c’était contre elle. Elle avait honte d’être manipulable de cette manière et se rendit enfin compte que Seth faisait partie de ses faiblesses – fait qu’elle réfutait avec une pugnacité déconcertante jusqu’à présent.

La jeune femme resta muette, laissant la musique à l’extérieur de la pièce prendre possession des lieux pendant qu’elle réfléchissait inutilement. Assez rapidement, l’émotion certaine qu’elle avait ressentie suite aux paroles de Lexie se transforma en un sentiment d’apaisement qu’elle n’avait pas prévu, mais qu’elle accueillit toutefois à bras ouverts tellement ça lui faisait du bien de se sentir un peu plus légère. Bien sûr, la blonde continuait de penser qu’elle n’était qu’une sombre idiote, mais au moins, elle avait enfin la preuve tangible que Seth Catalano n’était pas aussi fou amoureux d’elle qu’il le prétendait. Elle en vint aussi à se demander exactement à quel jeu il jouait avec elle, mais préféra ne pas approfondir la question. C’était tout ce qu’elle espérait, elle n’avait plus besoin de se sentir mal à l’aise et infiniment coupable d’avoir des sentiments pour quelqu’un d’autre : Lexie venait de la libérer. Cat avait toutes les cartes en main, maintenant. Elle avait le droit de faire ce qu’elle voulait : elle était la seule à pouvoir faire évoluer la situation, elle n’avait jamais vu les choses de cette manière, mais finalement, c’était elle qui imposait les règles. Concernant Lexie, Ecaterina ne voyait pas pourquoi elle lui en voudrait. Cette histoire était un enchevêtrement de hasards et la blondinette aurait été mesquine de lui en tenir rigueur. Lex restait et resterait quelqu’un qu’elle appréciait, elle était son amie et elle saluait son honnêteté, elle la remerciait même et la considération qu’elle avait déjà pour elle, s’amplifia à ce moment précis. Pinçant les lèvres, Cat ferma graduellement les yeux, respirant à pleins poumons puis tourna son minois vers elle. Elle se savait rouge écarlate, honteuse d’être aussi crédule et ses yeux devaient excessivement briller, mais son amie l’avait déjà vu dans une position plus inconfortable que celle-ci, elle n’avait plus peur.

« Merci. » répondit-elle, simplement « Et ne t’excuse surtout pas, c’est inutile. » Il n’y avait rien de plus à ajouter. Cat esquissa un mince sourire qui pourtant était sincère et continua « Seth » commença-t-elle avec douceur, mais sa voix se fêla. Elle fronça les sourcils, ne se laissant pas déstabiliser « C’est quelqu’un de bien. Il à tendance à croire que la vie est une succession de vignettes écrites à l’avance et les gens se paient sa tête à cause de son côté nerd maladroit... » Elle s'arrêta, baissant la tête en souriant « Il vit dans son propre petit monde, je ne vois pas qui ça dérange. Ils gagnent vraiment à être connus – lui et son petit monde. » Cat n’avait jamais envisagé que Seth puisse être attiré par l’une de ses amies, mais l’image du grand bouclé et de Lexie s’imposa à elle : ça ne lui déplaisait pas, au contraire. Si Seth trouvait en Lexie (ou une autre jeune femme de son entourage) quelqu’un à aimer et qui le lui rendrait, elle n’émettrait aucun jugement, ce n’était pas son rôle. La bouche encore séche et l’œil humide, Ecaterina pencha doucement la tête sur le côté, remettant une mèche de cheveux derrière son oreille brûlante. Elle osa tendre la main pour la poser avec gentillesse sur l’épaule de la jeune femme, secouant doucement la tête « Je n’ai pas de conseils à te donner Lexie, mais ne t’arrête pas sur une première impression. » Elle prit une moue faussement sérieuse et ajouta « Derrière les lunettes de Clark Kent se cache Superman, pas vrai ? » Et elle se mit à rire – un rire franc, plus détendu. Au travers de tout ça, elle réussissait quand même à vouloir corriger le tir et gommer cette mauvaise image que vraisemblablement Lexie avait eue de son ami. Seth méritait d’être jugé à sa juste valeur, une nuit et une rencontre catastrophique dans une galerie d’arts n’étaient pas suffisantes pour apprécier le jeune professeur, elle était la mieux placée pour le savoir. Se redressant, Ecaterina s’apprêta à ajouter quelque chose lorsqu’on frappa à la porte. Elle tourna mécaniquement la tête et sans grandes convictions, elle chuchota à l’encontre de Lexie « Peut-être qu’on devrait laisser le champ libre… »
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MessageSujet: Re: 04. [Brown/Robertson] Let's have the time of our lives | Is this real life ?    04. [Brown/Robertson] Let's have the time of our lives | Is this real life ?  EmptyDim 22 Juil - 15:24

Le silence qui s'abattit soudain sur la salle de bains fit frissonner la jeune britannique, qui essaya de se concentrer sur le bruit lointain de la musique. Le silence n'était absolument pas son élément. Elle avait grandi dans de grandes demeures familiales, avec sa mère encline à hurler et son père qui aimait réciter du Shakespeare dans son bureau et surtout, avec une soeur à peine plus âgée qu'elle, la solitude et la quiétude ne faisait pas partie du quotidien des Preston. Même quand elle avait vécu seule à Brooklyn, elle entendait ses voisins, les bruits de la rue, recevait beaucoup. Et depuis l'ouverture de la Pension, le silence était devenu un quasi mythe et était souvent synonyme d'ennui(s). Généralement, c'était dans ce genre de moment que la rouquine utilisait sa verve légendaire pour redonner du tonus à la conversation et détendre l'atmosphère. Mais cette fois, c'était elle qui avait instauré cette gêne. Qui avait provoqué le rouge aux joues et les larmes dans les yeux de son amie. Et cela lui fendait le coeur, elle ne supportait pas de voir les gens tristes. C'était d'ailleurs ce qui avait noué le début de son amitié avec Ecaterina, son incapacité à rester indifférente face au malheur d'autrui. Et voilà que c'était elle qui infligeait de la peine à la jolie blonde à qui tout le monde avait tourné le dos, dans ce couloir bondé, il y a maintenant plus de cinq ans. Cette fois, pas de sourires époustouflants, de trousse à maquillage ou de tenue de rechange pour sauver les meubles, pas de jolis discours d'encouragement. Le silence. Oppressant, lourd. Lexie se mordit la lèvre avec angoisse, les yeux rivés sur la tête blonde de Cat, s'attendant presque à ce qu'elle pète les plombs et se mette à balancer des bouteilles de shampoing à travers la pièce en hurlant. Elle en doutait un peu, mais elle avait appris à ne pas essayer d'anticiper les réaction de miss Robertson. Cette dernière partageait avec Anna une nette tendance à ne surtout pas faire ce qu'on pouvait attendre d'elle. Il devenait urgent que ces deux là apprennent à se connaître, elles sauraient sans doute devenir d'excellentes amies, au grand dam de certains. Qui pourraient prédire ce que le mix de ces deux terreurs allaient donner?

Ce comportement expliquait peut être l'intérêt d'Ecaterina pour un garçon comme Seth. Avec son visage de poupée et ses allures de princesse Disney, on l'imaginait mal avec un fan de comics enfermé dans sa propre tête. Et qui aurait pu penser qu'elle s'aventure avec Catalano alors qu'elle avait un petit ami comme Gale, blond, superbe, gentil, intelligent? Mais non, elle était là où ne l'attendait pas, elle rendait les choses plus compliquées et se laissait rattraper les anges - ou démons - de son passé et était attendrie par la tête de chien battu du bouclé. Tout sauf prévisible quand on se targuait de connaître la jeune femme. Ce que personne ne faisait sans doute, à part peut-être son frère ou Charlie dans un élan de feinte arrogance. La rouquine secoua la tête, essayant de chasser ses digressions mentales sur les affaires amoureuses de son amie, qu'elle venait de rendre encore un peu plus compliquées. Ou bien au contraire qu'elle avait rendues subitement plus claires. Après tout, il était sans doute plus simple de faire un choix quand celui qui joue les Spiderman transi pour sa Mary-Jane s'envoie en l'air avec Catwoman, ou quelque soit la métaphore comicesque appropriée. Lex passa une main angoissée dans sa chevelure de feu, le silence de Blondie devenant parfaitement insoutenable. Mais enfin, elle parla, pour la remercier. L'intéressée fronça les sourcils, un peu confuse. Elle avait pourtant eu l'air blessé de savoir que son geek éploré n'était pas si innocent. Visiblement, Cat avait choisi de considérer les choses sous un angle nouveau et repartait plus assurée quant à sa situation.

La londonienne était soulagée pour son amie, elle espérait vraiment qu'elle puisse recoller les morceaux avec Gale, qui semblait la rendre plus heureuse que l'autre tube de super glue. Evidemment, elle se sentait un peu coupable du coup plus ou moins fatal qu'elle venait de porter au jeune professeur, qui n'avait quasiment aucune chance de reconquérir sa belle dans la configuration actuelle des choses. Mais il pouvait bien la détester pour le restant de sa vie frustrée, Lexie était persuadée d'avoir fait le bon choix et ne pouvait que soutenir Ecaterina et souhaiter pour elle la fin heureuse qu'elle méritait amplement. Toutefois, la blondinette continuait à la surprendre et la jolie rousse ne put que rire quand elle se mit à lui vanter les qualités - bien cachées - de son amant éconduit. Le moment était peut-être mal venu et malgré tout, la libraire restait une amie proche de Catalano et l'aimait beaucoup, aussi l'opinion de la pimpante Preston ne serait peut-être pas des plus appréciées. Mais l'honnêteté semblait être à l'ordre du jour et de toute manière, Lex n'était pas vraiment du genre à tourner sa langue sept fois dans sa bouche. « Je crois que je vais rester sur mon impression Robertson, sauf si je dois l'assigner en justice parce qu'il a lancé un caillou à travers la vitrine de ma galerie. C'est certainement un gentil garçon, mais on est clairement pas partis pour devenir potes. » Elle lui glissa un sourire doux, soulignant que cela ne la gênait absolument pas de passer à côté d'une belle aventure avec Seth parce qu'il allait la détester pour les cinquante années à venir. « Ce qui compte c'est que toi tu sois heureuse. » Elle la serra brièvement dans ses bras, la sachant peu friande de ce genre de démonstrations et ajouta, malicieuse « Et que toi et moi on reste toujours copines ! »

Leur début de rire fut interrompu par un nouveau importun qui tambourinait sur la porte. Elles étaient là depuis un moment et il était sans doute temps de rendre au lieu sa fonction d'origine, comme le suggérait la blonde. La britannique déplia ses longues jambes pour s'extraire de la baignoire dans un mouvement de contorsion étrange mais relativement habile. Tout en enfilant ses hauts talons, elle empocha quelques paquets d'amandes au chocolat et tendit les derniers à Cat « On va pas leur laisser notre festin ! » Elle fit main basse sur le champagne et prit son amie par le bras, se dirigeant vers la sortie d'un pas assuré. Elle ouvrit la porte, tout sourire, ignorant royalement le regard interloqué du jeune homme attendant son tour pour les toilettes et poussa le vice à planter un baiser sonore sur la joue de la belle blonde. « Je vois ma chère soeur au loin ! Je crois qu'elle s'est débarrassée de Josh et qu'elle attend désormais ma reconnaissance éternelle. » Elle fit un signe à Anna, signifiant qu'elle arrivait et serra une dernière fois la main de son amie dans la sienne « Amuses-toi, sois géniale. Fais ce que tu as à faire, les autres, tous les autres, tu t'en fois. Ah et appelle-moi si besoin ! Enfin, appelle-moi tout court, tu m'as manqué Robertson ! » Et sur cette déclaration hautement philosophique, Lexie tourna les talons, laissant Ecaterina réfléchir en paix à toutes ces nouvelles informations et qui sait, faire un choix.
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