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 04. But nothing really changed

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Ruby Caldwell
Ruby Caldwell
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MessageSujet: 04. But nothing really changed   04. But nothing really changed EmptyJeu 26 Juil - 21:44

« D'accord, comme ça je me dégourdirai les jambes. Je sais pas comment tu fais pour rester debout toute la journée! À tout de suite. ». Ruby poussa la porte de la boutique de vêtements de sa colocataire avant de prendre la direction du Starbucks Coffee. Depuis qu'elle avait été engagée à court terme en tant qu'assistante, la brunette passait ses week-ends à travailler les brochures promotionnelles du magasin ainsi qu'à aller chercher le café de Savannah à seize heure tapante sans rechigner. Ce n'était peut-être pas le meilleur job qui soit, mais au moins cela l'occupait et lui rapportait un peu d'argent pour payer ce qu'il lui restait de ses études. Si le personnel ne connaissait pas les liens qui unissaient les deux jeunes femmes, il aurait sûrement vu en Ruby le stéréotype de la stagiaire qui obéit comme un petit chien à son maître pour attirer ses faveurs. Or ici, la brunette essayait seulement de se rendre utile du mieux qu'elle pouvait pour ne pas avoir l'impression d'être un poids pour la styliste. Peut-être qu'elle l'avait embauchée par pitié. Ou peut-être pas. Dans n'importe quel cas, elle ne pouvait que remercier son amie de lui offrir ce poste. Rester enfermée dans l'appartement ou traîner dans les rues de Lima en rageant à l'idée de voir ses camarades de l'université travailler dur pour vivre convenablement devenait insupportable. Pourtant elle avait beau chercher, les offres se montraient timides ces temps-ci. Alors comme toujours quand la choriste se trouvait dans une mauvaise période, Blondie lui proposait son aide. Mais le sentiment de vivre aux dépends d'une autre personne lui déplaisait fortement, si bien qu'à chaque fois que l'occasion se présentait, elle tentait de la secourir du mieux qu'elle le pouvait. C'est elle qui s'occupait du ménage, de la cuisine, du repassage la plupart du temps sauf quand les vêtements avaient une trop grande importance aux yeux de sa camarade qui prétendait être la seule à connaître la technique pour obtenir un rendu parfait. Quoi que trouvant cela incompréhensible, Ruby la laissait faire. Après tout ce n'était pas elle l'experte en la matière. Et dire que lorsqu'elles s'étaient rencontrées, au lycée, elles ne pouvaient même pas se voir en peinture! Les voilà qui partagent maintenant le même logement et qui entretiennent une relation fondée sur la camaraderie et la bonne humeur. Une fois dehors, la brunette réajusta son blouson, esquissant un sourire en repensant à cette situation plutôt paradoxale.

La pluie ne cessait de tomber depuis plusieurs heures. Triste journée de février. Ruby rabattit le haut de sa veste au dessus de sa tête, seul moyen de se protéger contre l'averse, puis couru tout droit vers sa destination en prenant garde à alléger ses pas de façon à ne pas s'affaler de tout son poids dans une flaque qui la tremperait jusqu'aux genoux. Le trajet semblait long bien que le Starbucks se trouvait à deux rues de la boutique. Si le temps ne s'améliorait pas d'ici à ce qu'elle rapporte sa boisson à sa patronne d'un jour, Savannah risquait de se retrouver avec un verre d'eau aromatisé à l'Espresso à la place de l'Espresso lui-même, avec toutes les gouttes qui tomberaient dedans. Passant l'entrée, la jeune femme huma l'air et son odeur de café. Des canapés étaient disposés près de la baie vitrée qui donnait sur le centre ville, conférant à ce lieu un aspect convivial et confortable. Difficile de résister à l'envie de s'asseoir et d'attendre que la journée se termine, un gobelet à la main. Et elle avait bien besoin d'une pause. Lançant une œillade derrière son épaule pour vérifier que les deux yeux de la blondinette n'étaient pas fixés dans son dos à vérifier chacun de ses faits et gestes – ce qui, il fallait l'avouer, était un peu stupide -, elle se dirigea vers le comptoir. Son regard se porta d'abord sur le menu, qui comportait tellement de sortes de cafés qu'elle se demandait s'il y avait réellement une différence entre tous, puis vers la vitrine où étaient disposés un bon nombre de pâtisseries toutes aussi alléchantes les unes que les autres. La gourmandise pris le dessus sur son bon sens, et après avoir donné au caissier ce qu'elle lui devait, elle alla s'installer sur un fauteuil libre avec dans une main un cappuccino et dans l'autre un muffin à la myrtille. Elle comptait aller chercher l'Espresso de son amie en repartant pour éviter qu'il refroidisse. La sensation d'être observée l'empêchait de pleinement savourer ce moment de détente. Elle s'imagina alors Savannah envoyer l'un de ses sbires pour la retrouver dans un élan de désespoir, n'ayant toujours pas eu sa dose de caféine quotidienne. Ne cessant d'être sur ses gardes, Ruby se recroquevilla jusqu'à ce que son visage soit dissimulé entre toutes ses couches de vêtements. En plus, gelée comme elle l'était, cela lui permettait de se réchauffer. Elle se laissa alors aller, avalant d'abord toute la mousse puis sirotant lentement le liquide brun dans sa tasse. Sentant que le tissu de son pantalon était humide, elle jeta un bref coup d'oeil sur ses jambes. Ses soupçons furent confirmés: la boue avait eu raison de ses précautions, et des taches remontaient jusqu'au bas de ses mollets. Inutile d'essayer de frotter, cela ne ferait qu'empirer les choses, et Savannah serait hors d'elle. Quoique cela pourrait servir d'excuse pour son retard, et il était certain que la blondinette compatirait à sa ''douleur''. Fatiguée de devoir rapporter tous ses agissements à sa patronne, elle balaya l'air du revers de la main et s'empara de son muffin.

Les effluves dans la salle la plongèrent vite dans une douce somnolence. Il était si agréable de se poser un moment pour réfléchir à autre chose que tous les problèmes qu'elle avait ces derniers temps. Son esprit se vida pour ne laisser que les évènements heureux lui revenir en mémoire. Comme par exemple la préparation du festival et le choix presque inimaginable de Bryan Ryan de la laisser être l'une des participantes. Elle se posait des questions, notamment sur les raisons qui ont poussé son coach à la faire chanter aux côtés de grandes stars internationales. Voyait-il réellement en elle un espoir de remporter la compétition? Et lui avoir attribué Wyatt comme partenaire, était-ce parce qu'il se doutait qu'ils avaient tissés des liens ou bien il pensait que le beau roux était suffisamment doué pour dompter la timide Ruby? De toute façon, le résultat était le même, et elle était particulièrement enthousiaste. Croquant de nouveau à pleines dents dans son gâteau, elle releva les yeux une seconde, les reposa sur la nourriture, puis les redirigea prestement sur l'entrée. Les miettes de la pâtisserie lui glissèrent dans la gorge et elle manqua de s'étouffer. Une petite jeune femme à la crinière blonde qui ne lui était pas inconnue passait justement la porte. Loin d'être Savannah, Ruby ne mit pas longtemps avant de reconnaître la personne. Ecaterina, c'était bien Ecaterina Robertson. La brunette se redressa, s'essuya la bouche avec une petite serviette en papier, et voulu enfin se lever pour commander le café qui devait commencer à se faire attendre. Seulement, ce serait passer à côté d'une occasion en or de renouer avec une ami d'enfance perdue de vue depuis environ cinq ans. Décidément, cette année était celle des retrouvailles. Cat et elle s'étaient rencontrées au lycée grâce à Gale Hemmens, garçon qui avait tout de suite tapé dans l’œil de l'ancienne cheerleaders. Celui ci avait raconté à la blondinette qu'il existait une pom-pom girl au comportement bien différent de celui attendu d'une adolescente en uniforme bicolore. Et c'est en ayant voulu voir cette race de plus près qu'elles avaient fait connaissance. Au départ, Ruby préférait rester sur ses gardes face à cette lycéenne un peu trop proche de Gale à son goût. Mais finalement, elle avait trouvé leur idylle tellement parfaite qu'elle avait décidé de relâcher sa méfiance. Elle se laissa alors guider jusqu'à elle, pressée de voir ce qu'elle était devenue et oubliant irrévocablement sa mission. « Fait gaffe, Savannah pourrait débarquer et t'emporter dans son studio une fois avoir bien pris le soin de te ligoter. Elle m'attend depuis un moment et c'est possible qu'elle s'impatiente, mais peu importe. ». Alors qu'elle était restée de profil en prononçant ces mots, elle se retourna vers elle tout sourire. « Ça fait longtemps! ».


Dernière édition par Ruby Caldwell le Dim 19 Aoû - 12:22, édité 1 fois
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Ecaterina S. Robertson
Ecaterina S. Robertson
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MessageSujet: Re: 04. But nothing really changed   04. But nothing really changed EmptyLun 30 Juil - 22:53

Ecaterina ignorait combien de temps elle était restée assise face à son ordinateur portable, fixant les pages noircies d’explications pompeuses qu’elle faisait lentement défiler devant ses yeux éteints, l’index tendu au-dessus du trackpad de son précieux engin. Elle aurait dû s’occuper de régler les derniers petits détails de la fête d’anniversaire de sa meilleure amie, Charlie, qui aurait lieu chez elles dans quelques jours. Mais au lieu de quoi, elle avait préféré se réfugier au Starbucks de la ville en début d’après-midi. Pelotonnée dans le sofa, elle avait délaissé son vieil exemplaire d’Across the river and into the Trees d’Hemingway, présentant la pluie arriver, ce qui amenuisa brusquement tous ses espoirs de balade dans le parc Lincoln. Elle ne voulait pas rester seule avec Brownie, le chat jaloux de sa colocataire qui se faisait les griffes sur ses mollets délicats, et sans attendre une minute de plus, elle empoigna son blouson et toutes ses petites affaires pour s’échapper, laissant un mot au feutre sur l’ardoise de la cuisine. Furetant tranquillement sur la toile, profitant de son jour de congé pour rechercher un programme universitaire qui raviverait la flamme de son ambition qui s’était éteinte depuis près de huit mois (jour pour jour, personne ne lui avait souhaité un joyeux moisiversaire), Cat se sentait pleine de lassitude au beau milieu des habitants survoltés qui eux, profitaient de leur pause sucrée bien méritée. Elle pensait à Hemingway, à sa destinée. Être écrivain, c’était son rêve le plus cher. Le seul qu’elle avait nourri jusqu’à présent. Elle en était persuadée, écrire, c’était sa destinée à elle aussi. Elle n’avait pas la prétention de penser qu’elle ferait un bon auteur, mais elle savait que lorsque l’on lui donnait l’occasion de s’exprimer par écrit, elle se débrouillait relativement bien. Elle regrettait souvent de n’avoir jamais osé se présenter pour écrire dans le journal du lycée, soucieuse de rester dans l’ombre de ses petits camarades. Peut-être que cette activité extrascolaire lui aurait donné le droit à une bourse d’études qui lui aurait évité de renouer avec les flashs des appareils photo de son passé. Ses meilleurs articles auraient été exposés dans ces vitrines grotesques, juste à côté des trophées gigantesques de l’équipe de football du lycée. C’était une reconnaissance comme une autre, elle n’était pas certaine que cela lui aurait déplu en réalité, malgré son aversion certaine pour les soi-disant élites et pour la lumière. Écrire, c’était la seule chose qu’elle savait faire. C’était un don qu’elle avait reçu dès la naissance, elle avait su le développer au fil des années en rédigeant des notes dans un carnet. Seulement, son retour inopiné à Lima l’avait contrainte à mettre fin à son cursus universitaire ; Cincinnati continuait à lui manquer, la vie du campus en particulier. En rentrant dans la ville de son adolescence, Ecaterina s’était concentrée pour renouer des liens avec les amis qu’elle avait abandonnés et surtout, avec Gale. Et pourquoi ? Pour que six mois plus tard, ils ne soient même plus ensemble, justes amis. C’était d’un pathétique tel qu’elle se mit à rire toute seule, désabusée, s’attirant les regards curieux d’une brochette de clients debout face au comptoir.

Posant les mains sur ses yeux fardés, les trois cafés qu’elle avait déjà bus commencèrent à faire leur effet et une décharge impromptue d’énergie l’obligea à se redresser sur son siège. Reprendre ses études en cours d’année n’était pas l’idée la plus brillante qu’elle avait eue au cours de ces huit mois. Peut-être pas, mais Cat avait besoin de se raccrocher à quelque chose pour continuer à sourire sans avoir l’impression que cela sonnait faux. Il y avait bien ce projet avec Lynn auquel elle tenait beaucoup, mais sa cousine ne donnait pas l’impression d’y croire, si bien qu’elle se mettait à douter, elle aussi. Ecaterina ne se faisait plus d’illusion : elle avait beau être sûre que la seule chose qui la rendrait heureuse (à part reconquérir Gale) serait de voir l’un de ses écrits atteindre la reconnaissance, elle avait été déçue par sa première expérience lorsque l’une de ses nouvelles était remontée à la direction d’un petit magazine local et qu’elle avait été publiée. À l’époque, Seth l’avait poussé à suivre sa voie, à envoyer des manuscrits à toutes les maisons d’édition du pays dans l’espoir d’être repérée. Personne n’avait daigné lui répondre, même pour lui faire savoir qu’elle était mauvaise. C’était pour cette raison qu’aujourd’hui, elle était incapable d’écrire. La déception était si forte que cela jouait sur son inspiration, Ecaterina était meurtrie. Elle aurait pu faire jouer ses relations, demander à son père d’intervenir en sa faveur auprès de sa propre maison d’édition, mais c’était mal connaître la jeune femme qui souhaitait réussir par ses propres moyens, sans l’aide de personne. Remontant sa frange sur son front, la blondinette laissa ses bras retomber le long de sa chaise. Elle tourna la tête, regarda par la fenêtre parsemée de gouttelettes qui lui faisait face et reporta son attention sur son écran. Elle se demanda furtivement ce que Gale était en train de faire, mais se rappela qu’il était en cours. C’était une raison supplémentaire pour embrasser la perspective de rejoindre l’OSU. Furieusement, elle plissa les paupières pour finalement fermer le clapet de son ordinateur, se levant d’un bon dans l’espoir de se dégourdir les jambes. Les allers et venues dans le café étaient denses, si bien qu’elle ne remarqua même pas cette jeune fille brune qu’elle connaissait pourtant rentrer dans l’endroit chaleureux. Pensant que son trajet jusqu’à la porte lui remettrait les idées en place, Cat passa le seuil pour jeter un coup d’œil aux annonces affichées sur un tableau en liège. Elle croisa les bras, se balançant sur d’avant en arrière, chantonnant, l’air de rien. Ses yeux clairs accrochèrent instantanément l’affiche clinquante du festival de musique et courroucée par cette vue insupportable, elle l’arracha du tableau, chiffonnant la feuille entre ses doigts tremblotants ; la caféine était mauvaise pour elle. Se détournant du tableau, Ecaterina serra la boulette de papier entre ses doigts quand une voix l’interpella pendant qu’elle reprenait le pas pour rejoindre son nouvel espace de travail.

« Ruby ! » s’exclama-t-elle, visiblement surprise de croiser la jeune femme ici. Elles se connaissaient du lycée. Assez mal, à vrai dire. Cat l’avait trouvé intrigante lorsque Gale lui avait fait savoir qu’elle était cheerio mais sympathique et dépourvue de toute cruauté et fréquentable et réfractaire à l’utilisation de rafraîchissement pour bizuter les petits nouveaux. Avant de rencontrer Lexie Preston, Quinn restait le seul membre de l’équipe des cheerleaders qui faisait exception à la règle. La blondinette s’était retrouvée à déjeuner plusieurs fois à la table de la brunette, se rendant compte que Gale n’avait pas tort et qu’en effet, elle était plutôt sympathique. Malheureusement, elles n’avaient pas eu le temps de faire davantage connaissance puisque Cat était partie quelque temps plus tôt. Sursautant à ses dires concernant Savannah Williams, Ecaterina agrippa doucement le bras de son ancienne camarade de lycée en jetant un regard effrayé par-dessus son épaule chaudement couverte « Tu veux dire qu’elle peut débarquer ici à tout moment ? » Décidément, la caféine avait vraiment un drôle d’effet sur elle, depuis quand Savannah lui faisait-elle peur ? Faisant fi de son interrogation, Cat retourna son visage horrifié vers Ruby avant de la gratifier d’un grand sourire chaleureux. Elle toisa l’ex-cheerio de bas en haut, incrédule, riant à moitié « Ouah, j’ai failli ne pas te reconnaître sans ton uniforme. Le temps du lycée est révolu, bienvenue dans le monde réel. » Élargissant son sourire, Cat s’approcha de Ruby pour la serrer naturellement dans ses bras. L’étreignant furtivement, elle constata en rompant son accolade qu’elle tenait toujours l’affiche du festival de musique dans ses mains (ou plutôt la boulette de papier qu’elle en avait faite) et écarquillant les yeux, elle la cacha aussitôt dans son dos. Désignant de la tête ses affaires au loin, elle devança la jeune femme, se dirigeant vers sa table « Ça te dirait de venir t’asseoir avec moi ? Juste une minute, si tu as vraiment peur que Cruella ne rapplique. Je veux savoir ce que tu es devenue, ça me fait plaisir de te revoir. » Remarquant l’hésitation de Ruby, Cat se stoppa nette et laissa partir sa tête en arrière en ajoutant dans un soupir faussement exaspéré « Alleeeez, en souvenir du bon temps ! »
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Ruby Caldwell
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MessageSujet: Re: 04. But nothing really changed   04. But nothing really changed EmptyLun 20 Aoû - 23:31

Ce n'était peut-être pas le moment le plus opportun pour ce genre de retrouvailles, et Ruby se prit à regretter sa décision de partir à la rencontre de la blondinette. Son instinct lui avait dicté de faire ces quelques pas dans sa direction, mais une petite voix bien familière lui ordonnait de rentrer à la boutique immédiatement, sous peine de voir son petit job disparaître en fumée. Ce qu'elle ne souhaitait absolument pas. Mais il était trop tard, elle lui avait adressé la parole sans réfléchir aux conséquences et se trouvait maintenant face à elle, à chercher une issue, coincée entre son désir de rester ici et son obligation envers Savannah. Finalement, à voir les vitres ruisseler d'eau, et repensant que de toute façon elle était déjà très en retard, elle abandonna sa résistance et décida de savourer pleinement cet instant. Ecaterina. C'était assez drôle de la revoir ici, à Lima, alors que son absence avait été si longue que seule l'évocation de la jeune femme par sa colocataire lui rappelait qu'elle avait refait surface. Bien que vivant dans la même ville, la brunette pensait pour une raison qu'elle ignorait que plus jamais elles ne se croiseraient. Quelle ne fut pas sa surprise quand elle comprit qu'elle était de retour il y a quelques mois! Au lycée, elles n'avaient pas particulièrement eu l'occasion de tisser des liens solides et malgré la frustration de la cheerleader lors de son départ, elles n'avaient pas cherché à reprendre contact. Elle s'en voulait un peu aujourd'hui, car elle avait toujours éprouvé une sorte d'admiration à son égard, sans pour autant parvenir à la justifier. Peut-être était-ce seulement par rapport à sa capacité d'attirer à elle seule toute l'attention de Gale lorsqu'ils étaient ensembles, de voir à quel point il était impossible pour lui de détourner le regard des yeux bleus de la belle. Toujours est-il qu'elle aurait aimé faire plus ample connaissance avec elle à l'époque. Désormais, elle ne la lâcherait plus, pas tant que les deux jeunes femmes n'auraient eu l'occasion de rattraper le temps perdu. Même si elle savait que cette décision lui vaudrait des représailles. Se laissant prendre par le bras à l'évocation de la styliste, la brunette eut grand peine à se retenir d'éclater de rire, pouffant en voyant le regard effrayé de Cat faire le tour des lieux à la recherche du tyran. Savannah lui avait souvent parlé de son ancienne camarade, de son projet de se servir d'elle comme mannequin pour sa ligne de vêtements. Ruby ignorait pourquoi elle souhaitait que ce soit elle par dessus tout qui porte ses créations. Elle aurait pu contacter des personnes du métier, qui auraient bien plus l'habitude de poser devant l'objectif. Son obstination devait probablement être liée à une vieille histoire qu'elle souhaitait régler, et cet enrôlement aurait servi de compromis. La choriste n'avait jamais cherché à comprendre et elle n'appréciait pas se mêler des affaires des autres. Si bien que même si elle avait pu profiter de ce moment pour connaître la vérité, elle décida d'éliminer ce sujet de conversation de la petite liste qui était en train de se dresser dans sa tête.

Les paroles de la blondinette avaient le même effet que se son cappuccino. Elle se sentit bientôt enveloppée d'une agréable chaleur qui la décontracta aussitôt. Sans doute les effets de la joie qu'elle éprouvait de la revoir. En écartant légèrement la bras, elle décrivit un tour sur elle même pour appuyer ses dires. « Tu as vu ça! Je trouve que les pantalons me rendent plus imposante. » Puis après avoir feint un air auguste, elle finit par décontracter tous les muscles de son visage et rire, en rendant son étreinte à Ecaterina. Une légère crainte s'empara de la jeune femme, pour qui les dernières retrouvailles avec une personne de McKinley ne s'étaient pas vraiment déroulées comme prévu. Elle avait en effet abandonné Ashandra sur une note plutôt pénible et les deux vieilles amies ne s'étaient plus vraiment reparlées depuis. Or de question que ce scénario se reproduise. Elle raya alors également de sa petite liste le motif qui les avait séparées, autrement dit son appartenance aux Awesome Voices, même s'il n'y avait pas forcément de raison de la lui cacher. Mais au cas où la malchance s'abattrait à nouveau sur elle, mieux valait se montrer prévenante. L'entrain de Cat la laissait au dépourvu. Elle s'attendait à une petite hésitation de sa part, due aux années qu'elles avaient passées éloignées l'une de l'autre. Au lieu de quoi elle se montrait enthousiaste à l'idée de renouer avec sa camarade de lycée. S'il aurait été possible de lui dire simplement bonjour et de reprendre tranquillement le chemin de la boutique, cette option n'était même plus envisageable. Elle allait sérieusement passer un mauvais quart d'heure. Mais tant pis, son choix était déjà fait depuis longtemps. Elle lâcha un soupir en souriant. « D'accord, d'accord. Je sais déjà ce qui m'attend là-bas, mais ce serait du gâchis de passer à côté de cette occasion. Moi aussi je veux savoir où tu en es, la dernière fois qu'on s'est parlées remonte à trèèès loin. ». Elle suivit alors Ecaterina vers un plan de travail improvisé où se trouvait un ordinateur portable, en remarquant au passage qu'elle tenait quelque chose entre ses mains. Cette petite table lui rappelait les hommes d'affaire solitaires qui venaient de temps en temps au Piano Bar boucler un dossier dans une ambiance musicale et imbibée d'alcool, où sans raison apparente les ivrognes présents se mettaient à rire et à baragouiner toutes sortes d'idioties. Ce qui rendait le choix de ce lieu bruyant assez inexplicable. Il aurait été plus judicieux de s'installer dans ce café comme l'avait fait son amie, si seulement ces personnes disposaient d'un peu de bon sens. Ruby imagina alors le Starbucks doté d'une estrade, d'éclairages rivés sur l'instrument de prédilection de la brunette déposé sur la scène. Elle chanterait pour des clients différents, qui prêteraient davantage attention à sa prestation et la jugeraient à sa juste valeur, l'esprit non embrumé par leurs abus en boisson et des effluves de café flottant dans l'air. Enfin, elle ne serait plus honteuse de jouer pour ces gens, ne considérerait plus tout ceci comme une corvée. Car dans l'état actuel, malgré sa passion pour le chant, seules les réunions des Awesome Voices parvenaient à la combler. Elle espérait toujours apercevoir la silhouette d'un proche dans l'assemblée pour lui redonner du courage, en vain. Elle était seule et contrainte dans le seul but de récolter un peu d'argent pour payer ses études et son logement.

Ruby entreprit de s'asseoir sur le sofa face à celui d'Ecaterina, puis une fois cela fait, elle se lança dans la contemplation de la blondinette. Prétendre qu'elle n'a pas changé serait mentir car depuis le lycée, ses traits ont évidemment mûris. La jolie adolescente qu'elle était autrefois à laissé place à une magnifique jeune femme, pas beaucoup plus grande qu'à l'époque cependant – la nature oublie parfois d'accomplir entièrement son devoir. Se penchant en avant pour pouvoir s'accouder à la table, elle appuya sa tête sur ses mains. « Avant que tu ne le demandes, au cas où tu te poserais la question: si je sais que Savannah te veux, c'est parce que je suis son assistante à temps partiel dans son magasin de vêtements au bout de la rue et en plus de ça, sa colocataire. Rien que pour ça, je mériterais une augmentation. ». Elle gratifia son ancienne camarade d'un sourire chaleureux, et pour ne pas s'attarder sur ce sujet, elle s'excusa un instant et s'absenta le temps de commander un café mocha, la file devant le comptoir n'étant plus aussi longue. Elle revint aussi vite que possible s'installer à la même place. Les questions qui se bousculaient étaient trop nombreuses, si bien qu'elle ne sut poser que la plus simple qui lui vint. « Alors, depuis quand exactement est-ce que tu es rentrée à Lima? Je ne t'ai jamais croisée à l'OSU. Ni en ville d'ailleurs, c'est bizarre. ». Elle sirota rapidement sa boisson en évitant soigneusement de se retrouver avec une moustache de mousse, puis reposa sa tasse. « Je suis en section communication visuelle et publicité, là où on entend les ordinateurs bourdonner à longueur de journée. J'en deviens parano, j'ai toujours l'impression qu'une horde d'insecte vole autour de moi. Enfin bref. ». Puis elle pointa du menton la machine devant elle. « Tu étais occupée peut-être? J'espère que je ne suis pas un obstacle à ton assiduité. ». Plissant les yeux avec malice, un demi sourire sur les lèvres, elle s'offrit une nouvelle rasade de café, intriguée par les réponses qu'Ecaterina allait lui apporter. Son regard se porta machinalement sur la feuille froissée qu'elle tenait entre ses mains, et sans savoir pourquoi, elle se mit à la fixer avec intensité, l'oreille cependant toujours tendue afin d'intercepter les paroles de son amie.


Dernière édition par Ruby Caldwell le Mer 29 Aoû - 22:29, édité 1 fois
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Ecaterina S. Robertson
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MessageSujet: Re: 04. But nothing really changed   04. But nothing really changed EmptyMar 21 Aoû - 17:16

L’enthousiasme inattendu de Cat l’épata elle-même. Elle avait toujours beaucoup apprécié Ruby, elle ne s’en était jamais cachée. Cela, malgré des débuts un peu laborieux, se méfiant injustement de la nature avenante de la brunette, mais après des semaines à chercher à tout prix une faille chez la cheerleader la plus adorable de WMHS, observant ses moindres faits et gestes, et assommant Gale de questions à son sujet, elle s’était rendue à l’évidence : Ruby était un alien. Au sens figuré, elle doutait très franchement que, sous cette longue chevelure brune et cette carrure sans doute entretenue par des années de danse, se cachait un petit homme vert rabougri avec un poil sur le caillou. Néanmoins, dans le petit monde des cheerleaders, Ruby restait une exception, c’était ce qui l’amenait à penser qu’elle était un extraterrestre. Contrairement à Quinn et Lexie qui transpiraient la Prom Queen par tous les pores de leur peau, Ruby était la définition même de la Girl Next Door. Peut-être était-ce pour cette raison que la blondinette l’appréciait autant, car elle sortait des sentiers battus, qu’on ne s’attendait pas à ce qu’une jeune fille comme elle, timide et gentille, fasse partie d’un monde impitoyable rempli de nymphomanes égocentriques qui ne pensaient qu’à la couleur de leur vernis à ongles – la définition même de tout ce que Cat détestait, ayant côtoyé de trop près une ribambelle de filles de ce genre au cours de sa petite carrière dans le mannequinat. Si Sue Sylvester, l’ex-coach des cheerios de McKinley, avait jugé bon la recruter pour faire partie de son équipe, c’était qu’elle devait avoir du talent. Ecaterina l’avait d’ailleurs plusieurs fois constaté en l’apercevant en sortant des cours de gym, s’entraînant au centre du terrain extérieur du lycée avec le reste de l’équipe. C’était donc tout à son honneur d’avoir porté pendant des années une jupette aux couleurs de son école. Cat la respectait pour avoir su évoluer dans un univers qui n’était visiblement pas le sien. Ruby avait, apparemment, su garder l’essence même de sa personnalité, et cela faisait plaisir à la jeune femme de la retrouver après tant d’années : elle n’avait pas l’air d’avoir beaucoup changé, c’était rassurant. L’invitant naturellement à rejoindre sa table, Ecaterina insista en voyant Ruby hésiter. Elle connaissait Savannah, elle savait qu’elle était une insupportable tête de mule qui se complaisait dans son attitude de tyran en robe de créateur, et si ce petit intermède amical valait à Ruby de se faire remonter les bretelles, Ecaterina en prendrait toute la responsabilité, aux risques d’encore un peu, se faire haïr par la styliste aux Stilettos. Souriant suite à la capitulation de son ancienne camarade de lycée, Ecaterina posa sa boulette de papier sur la table et désigna le siège en face d’elle, émettant un léger rire en s’asseyant la première.

« C’est vrai, cinq ans, c’est beaucoup. La dernière fois que j’ai eu cours à McKinley, c’était avec monsieur Schuester. » Appeler William, « monsieur Schuester », la fit rire. Elle ne l’avait plus appelé de cette façon depuis très longtemps, et se dire qu’elle avait vécu avec lui, Emma et Emily pendant plus de six mois faisait encore partie des choses qu’elle n’aurait jamais pu imaginer tant cela paraissait grotesque ; et pourtant. Dans un froncement de nez, elle continua « Jacob Ben Israël s’était inquiété de me voir arriver en retard, paix à son âme. » dit-elle, solennelle. Fermant aussitôt le clapet de son laptop en agitant la tête, elle désigna une nouvelle fois le fauteuil en face d’elle « Assieds-toi, vas-y ! Ne sois pas timide, on est entre amies, non ? » Son sourire ne pouvant quitter son visage, elle poussa ses petites affaires sur le côté, et imita Ruby qui s’accouda à la table, le menton posé sur la paume de ses mains.

Observant son visage un instant, Cat remarqua que Ruby avait changé de style, qu’elle se maquillait plus qu’auparavant, soulignant ses grands yeux foncés par un trait de crayon qui l’intensifiait. Ruby était déjà très jolie, mais en grandissant, force était de constater qu’elle ne s’était pas enlaidie, et Cat jalousa sainement ses longs cheveux bruns qui lui tombaient jusqu’au milieu du dos ; elle avait toujours voulu être brune. Se préparant à prendre la parole, elle fut prise de court par Ruby qui lui précisa que, si elle savait que Savannah la voulait, c’était parce qu’elle travaillait pour elle et qu’en plus, elle était sa colocataire. Stupéfaite, la blondinette la regarda se lever, suivant son trajet jusqu’au comptoir avec avidité, et arrondit les contours de sa jolie bouche dans « oh » parfait. Ruby était vraiment pleine de surprise. Comment pouvait-elle supporter de vivre avec Savannah ? C’était peut-être injuste de penser de cette façon, et si elle en avait eu le temps, certainement qu’elle aurait regretté d’être aussi impitoyable envers la créatrice. Au fond, les deux blondes ne se connaissaient pas tant que ça. Toutefois le peu qu’Ecaterina avait découvert de la personnalité de la styliste ne lui donnait absolument pas envie d’être son amie ; elle la trouvait présomptueuse, imbuvable, et ne comptait plus le nombre de fois où, le simple désir de lui faire fermer son clapet autrement que par une joute verbale, s’était imposée à elle. Cependant Savannah devait faire une quinzaine de centimètres de plus que Cat – en ne comptant pas ceux de ses chaussures, elle considérait ça comme étant de la tricherie – et jusqu’à preuve du contraire, elle n’était pas suicidaire. Acceptant néanmoins que, si une jeune femme comme Ruby était capable de vivre avec un monstre d’arrogance comme Savannah, c’était sans doute parce qu’elle avait aussi ses bons côtés. Ecaterina concéda alors qu’elle s’était peut-être – et elle insistait : peut-être – trompée. Elle n’aurait jamais l’occasion de le savoir puisqu’elle filtrait les appels de la jeune femme depuis des mois, victime de son harcèlement permanent. Se redressant sur sa chaise, Ecaterina poussa davantage ses affaires sur le côté, faisant de la place sur la table et déposa son téléphone portable sur le dessus de son ordinateur. Par habitude, elle vérifia si elle n’avait pas de texto, s’attendant à en recevoir un de Gale, mais rien et soupirant, dépitée, elle releva la tête dans un sourire radieux quand Ruby s’installa de nouveau face à elle, et réengagea spontanément la conversation.

« Oh, ça fait huit mois jour pour jour que je suis de retour en ville, ça se fête ! » Cat attrapa l’un de ses gobelets vide sur la table, le tendit vers Ruby pour trinquer dans un éclat de rire, puis le reposa aussitôt ; elle enchaîna « Je suis rentrée pour le mariage de Quinn et Sam, j’étais témoin ; grande responsabilité. » Elle baissa les yeux en opinant lentement pour appuyer ses propres propos. Penser à Quinn la plongeait dans une certaine amertume, mais elle fit comme si de rien n’était, et sourit encore « Je ne devais pas rester, mais tu sais comment ça se passe. J’ai participé à la réunion des anciens élèves à McKinley, je ne t’y ai pas vu, d’ailleurs ! » Elle plissa les paupières dans une mine faussement suspicieuse, et reprit rapidement son sérieux « Emma m’a proposé de rester vivre chez elle, avec William et leur fille, Emily. À part mes études, rien ne me retenait là où j’étais, alors je me suis dit, pourquoi pas ? » Elle omit volontairement de préciser qu’elle était restée pour Gale, c’était sa seule motivation en réalité, sachant que la jeune femme lui poserait quelques questions auxquelles elle ne préférait pas répondre. Dégageant son visage d’une mèche, elle reprit « J’ai été très occupée ces derniers mois, j’ai eu cinq ans à rattraper. C’est énorme, on ne s’en rend pas forcément compte. Lima a beau être une petite ville, tu n’imagines pas le nombre de choses que j’ai apprises en revenant ici, ça m’avait manquée. » dit-elle, faisant tourner son gobelet sur la table du bout des doigts, le visage empreint d’une sérénité non feinte. Relevant les yeux, elle passa ses longs cheveux par-dessus son épaule chaudement couverte, et secoua vivement la tête lorsque Ruby s’inquiéta de son intrusion au beau milieu de ce qu’elle semblait considérer comme étant des révisions « Non, non du tout ! Je faisais juste des recherches, sur l’OSU justement. Je reprendrai tout ça plus tard, j’avais besoin d’une pause, de toute façon. » Revenant mentalement sur ses révélations concernant son orientation, elle s’appuya sur le dossier de sa chaise, et la pointant d’un doigt curieux, pencha la tête « Tu dois sûrement croiser Gale quelques fois, il étudie le multimédia. » Ecaterina pinça délicatement les lèvres, estompant les restes de son baume, s’imaginant que Ruby devait le savoir puisqu’il s’avérait qu’ils avaient fini le lycée la même année, mais elle n’avait pas pu s’empêcher de parler de lui, et elle se redressa derechef pour venir attraper les mains de Ruby qu’elle serra entre ses doigts. Ecaterina remarqua son regard dirigé vers l’affiche qu’elle avait réduite en boule plus tôt, et pour détourner son attention, elle pépia « Je suis tellement contente de te revoir, Ruby. »
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Ruby Caldwell
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MessageSujet: Re: 04. But nothing really changed   04. But nothing really changed EmptyMer 29 Aoû - 22:23

Les péripéties de Jacob Ben Israël. Ayant été cheerleader, elle ne lui avait jamais adressé la parole, et elle n'était pas certaine que même dans la peau d'une lycéenne comme le autres, elle aurait osé un jour s'approcher de lui. Celui qui se promenait dans les couloirs de McKinley une petite caméra à la main, se proclamant lui-même ''grand initiateur de rumeurs''. Qui finissait le plus souvent dans la benne à ordure du parking avant même d'avoir eu le temps de profiter de ses images, soutirées sous forme d'interviews douteuses auprès des adolescents. Ces souvenirs lui revinrent en mémoire le temps de se réinstaller face à la blondinette, et elle déglutit péniblement sa gorgée de café après avoir commencé son petit questionnaire, en espérant que les effets de la boisson dissiperaient rapidement la vision peu ragoutante qu'elle se faisait du jeune homme au visage ravagé par l'acné. En apprenant qu'Ecaterina était rentrée depuis huit mois, la brunette ne put s'empêcher de culpabiliser de ne pas avoir repris contact plus tôt. Huit mois qui s'étaient écoulés sans même avoir cherché à la revoir, à prendre de ses nouvelles. Bien sûr, elle n'était pas au courant qu'elle avait refait surface depuis si longtemps, mais Savannah lui parlait d'elle depuis déjà un moment, et elle aurait dû réagir dès qu'elle en avait fait une première évocation. Au départ, Ruby n'avait pas vraiment compris qu'il s'agissait de son ancienne camarade, car n'ayant écouté que d'une oreille sa colocataire, le prénom qu'elle avait retenu n'était pas le bon. Lorsqu'elle avait enfin saisi, elle avait bien évidemment songé à la retrouver, mais pour lui dire quoi? Même si elle était partante pour reprendre leur amitié là où elle s'était arrêtée, en était-il de même pour la jolie blonde? Rien n'était moins sûr, et elle décida alors de rester tapie dans son appartement ou à travailler d'arrache pied à l'université pour tenter d'oublier sa lâcheté jusqu'à ce qu'elle y parvienne. Après cela, elle fut bien trop occupée entre son devoir auprès des Awesome Voices et les petits aléas de la vie quotidienne pour se soucier d'autre chose. Maintenant rassurée quant à l'envie réciproque de renouer, elle tendit son gobelet encore plein pour trinquer avec elle et fêter l'anniversaire des huit mois de son retour, visiblement ravie de partager cet instant avec une vieille amie. En apprenant qu'elle avait été témoin au mariage de Quinn, l'ancienne capitaine des Cheerios, et de Sam, elle se sentit prendre un petit coup de vieux. Quinn avait presque le même âge qu'elle mais avait déjà épousé l'homme de ses rêves – alors que pour Ruby, il se faisait largement attendre – et était deux fois maman. Le temps passait sans même qu'elle s'en rende compte et il lui semblait qu'elle en était déjà à la moitié de sa vie. S'étant vexée elle-même, elle s'imagina à l'intérieur de l'université, en train de discuter avec d'autres étudiants sur des sujets on ne peut plus commun pour des personnes de son âge: la difficulté de rembourser son prêt, les rares demandes d'emplois et la préparation aux examens. Des problèmes de jeunes de vingt ans, entre autre. Fonder une famille se trouvait peut-être en avant dernière place dans la liste des choses qui avaient aujourd'hui de l'importance pour elle.

Ruby hochait la tête, réellement intéressée par ce que son interlocutrice lui racontait. Une certaine amertume la gagna cependant lorsqu'elle mentionna la réunion des anciens élèves. Il est vrai qu'elle ne s'y était pas rendue, après une énorme hésitation. Elle avait été partagée ce jour-là entre son réel désir de revoir de vieilles connaissances et celui d'éviter toutes choses se rattachant au lycée. Elle avait finalement jugé plus raisonnable de rester chez elle, craignant de croiser Ashandra trop peu de temps après leur mise au point ou de faire resurgir des souvenirs qu'elle avait mis si longtemps à effacer de sa mémoire. Pour ce qui était des personnes qu'elle aurait aimé revoir, elle avait pensé les contacter par elle ne savait quel moyen, sans finalement aboutir à quoi que ce soit. « Oui, c'est vrai, je n'étais pas chez moi à ce moment là, c'est dommage. » Elle s'en voulait de lui mentir, mais comment lui avouer qu'elle était totalement passée à autre chose au point de tirer un trait définitif sur tout ce qu'elle avait pu être autrefois? Elle ne reniait pas avoir fait partie des cheerleaders, elle acceptait cette partie de son adolescence – tout comme celle où elle était martyrisée dans son premier établissement, jusqu'à ce qu'elle entre à McKinley lors du deuxième semestre de son année de junior -, mais savait qu'elle n'avait plus rien à voir avec cela désormais. D'ailleurs, elle se demandait quelle image elle pouvait bien renvoyer aujourd'hui. Ecaterina disait vrai quand elle affirmait ne pas reconnaître la brunette, mais cette dernière était persuadée que ce n'était pas seulement la faute de l'absence d'uniforme. Avec ses cheveux légèrement plus clairs, lâchés en de belles boucles naturelles, ses yeux habilement maquillés... et son pantalon beige trempé. Son look n'était franchement pas au top avec cette pluie qui avait détruit les efforts qu'elle avait fait pour paraître présentable à la boutique. Gênée, elle avança ses pieds jusque sous la table afin de dissimuler les dégâts provoqués par l'eau et la boue mêlées au tissu clair. Toujours attentive au discours de son amie, Ruby fronça les sourcils et afficha une mine interrogatrice. « Emma, William et Emily? Les Schuester? Bah ça alors, ça devait être assez spécial d'être hébergée par un ancien professeur. Mais c'était très gentil de leur part, ça ne m'étonne pas d'eux. ». Sans vraiment savoir pourquoi, elle avait toujours imaginé la maison de ce couple d'éducateurs entourée d'une grande prairie verdoyante, où ils mèneraient ensemble une double vie de bergers et où monsieur Schuester s'entraînerait sur ses moutons pour réussir sa coupe de cheveux. Une petite voix lui suggérait que c'était la faute du coach Sylvester qui ne se privait jamais de faire une allusion à la coiffure du professeur d'espagnol.

La brunette se prit de compassion pour Ecaterina, qui en revenant dans la ville de son adolescence avait dû s'adapter à tous les changements qui avaient pu survenir en cinq ans. Elle avait eu le courage de tenter de renouer des liens avec des personnes qu'elle n'avait jamais revues, et ce même s'il y avait un risque qu'elle soit rejetée après sa longue absence. Tout du moins c'était ce que Ruby pensait, et si ç'avait été son tour de partir vivre ailleurs en abandonnant tous ses amis, elle aurait sûrement tellement craint d'être ignorée en rentrant qu'elle ne serait pas restée un mois à Lima. Baissant le regard tout en pensant qu'elle représentait à elle seule toutes les transformations qui avaient pu se produire en cinq ans – en passant de sa prise de confiance à son nouveau style -, les mots eurent du mal à sortir de sa bouche. « Oh si j'imagine bien. J'ai moi-même eut du mal à m'y faire, je te comprends. Tellement de choses ont changé. », avoua-t-elle. Elle releva la tête et la secoua en fermant les yeux, sourcils froncés, comme pour en ôter une vision déplaisante. « Quand je pense que notre mairesse est mon ancienne coach de cheerleading. Je frissonne rien que d'y penser! Heureusement qu'elle n'a pas complètement éradiqué les Glee Clubs. » Elle prononça cette dernière phrase un ton plus bas. Elle passa une main dans ses cheveux pour les repousser vers l'arrière, remarquant au passage qu'ils n'étaient toujours pas secs, puis l'agita discrètement sous elle pour la faire sécher et éviter ainsi de s'essuyer sur son pantalon déjà fort taché, avant de détourner la conversation. Enchantée de pouvoir rester encore un moment éloignée de la boutique qu'elle avait complètement oubliée jusqu'alors, elle se réinstalla plus confortablement dans son fauteuil et entreprit de boire une nouvelle gorgée de café. Mais quand son gobelet s'apprêta à atteindre ses lèvres, un élément intéressant la coupa dans son élan.

Ruby se posait la question depuis le départ mais n'avait pas osé la formuler clairement, mais désormais, ses doutes étaient dissipés. Ecaterina venait bien de parler de Gale, et ses neurones se connectèrent assez rapidement pour qu'elle comprenne qu'elle l'avait revu – sans doute l'effet de la caféine. Sinon, pourquoi aurait-elle su qu'il étudiait le multimédia? À moins qu'elle n'ait gardé contact avec lui pendant toutes ces années, mais Gale lui en aurait sûrement parlé rien qu'une fois si ç'avait été le cas. Un large sourire se dessina sur le visage de la brunette, satisfaite d'avoir réussi à guider sans le vouloir la conversation vers ce sujet. Elle se souvenait de leur histoire au lycée, celle qui au départ l'avait froissée et qui finalement la combla. Parce qu'elle avait été heureuse de les voir ensemble. Parce qu'à ses yeux, ce fut le plus beau couple de McKinley. Se redressant, elle reposa ses coudes sur la table pour reprendre sa position de départ. « C'est vrai, je le vois régulièrement. Il faut dire qu'on fréquente les mêmes salles la plupart du temps. En tout cas celles où l'on peut trouver des écrans. » Elle marqua une pause et plissa très légèrement les paupières, soupçonneuse. L'attention qu'elle avait pu porter sur la boule de papier s'effaça aussitôt. Surprise que la blondinette lui reprenne les mains et témoigne à nouveau sa joie de la retrouver, elle sourit de plus bel. Quelle habile diversion! « Moi aussi, si tu savais. Je me pose des tas de questions sur toi maintenant, je suis super curieuse. Désolée, surtout si je vais trop loin, arrête moi. Mais tu as repris contact avec Gale, si j'ai bien compris? Ton départ l'avait laissé un peu... enfin, il était loin d'y être indifférent. » Elle hésita un instant, analysant l'expression de son interlocutrice pour vérifier qu'elle ne faisait pas d'erreur en décidant de continuer dans cette voie, mais ne lisant qu'une grande attention sur son visage, elle poursuivit. « Vous avez pu... rattraper le temps perdu? Ne me dis pas que vous ne vous êtes revus qu'une fois, vous avez quand même passé du temps ensemble non? » La tristesse de Gale lui revint soudain, ainsi que la peine qu'elle avait éprouvé de le voir autant affligé du départ de sa dulcinée. Ecaterina n'avait pas le droit de l'ignorer après cela, et tout comme pour Gale, Ruby était persuadée qu'elle ne s'était pas remise de leur séparation. « En huit mois, quand même... » insista-t-elle. Elle fixait désormais son amie avec intensité, en attente d'une réponse positive. Elle s'étonnait que lui ne lui avait jamais parlé de ses retrouvailles avec Cat, et le doute s'empara d'elle. Comme si elle venait de commettre une faute irréparable, elle posa une main sur son front, confuse. « Excuse moi, ce ne sont pas mes affaires, je ne devrais pas m'en mêler comme ça. Mais vous m'avez toujours intéressée, tous les deux. C'est plus fort que moi. ».
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Ecaterina S. Robertson
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MessageSujet: Re: 04. But nothing really changed   04. But nothing really changed EmptyJeu 30 Aoû - 18:58

Le retour de Cat à Lima s’était mieux déroulé que ce qu’elle s’était imaginé. Partie sur un coup de tête, profondément blessée par les propos emportés de Dorian, l’adolescente fragile qu’elle était à l’époque (était-elle devenue une jeune femme solide ? Rien n’en était moins sûr) avait préféré accuser le coup en s’échappant. Elle avait laissé la lourde tâche à Lynn d’annoncer la nouvelle à Gale en priorité. Elle ne pensait pas qu’elle manquerait aux autres. Lui en revanche, il lui avait dit qu’il l’aimait, c’était différent. Cat savait parfaitement que si elle restait à proximité de son frère, elle ne lui pardonnerait pas ses mensonges. Elle avait sacrifié les liens qu’elle avait rudement créés, sa relation naissante avec le garçon qu’elle aimait plus que tout pour s’assurer que quand la pilule passerait, quand elle avalerait le fait que sa propre famille s’était jouée d’elle pendant de longues années en la laissant sous la responsabilité d’une mère tyrannique, elle puisse prendre Dorian dans ses bras et lui jurer que ça n’avait pas d’importance. C’était une belle preuve d’amour. Bien sûr, cela paraissait bien trop romanesque pour que les gens comprennent et au fond, elle se fichait pas mal qu’on saisisse, analyse et décortique pourquoi elle était partie sans prévenir. Parce qu’à force d’obstination, Cat avait réussi le pari risqué qu’elle s’était lancé. Cela lui avait pris du temps, elle avait beaucoup souffert de cette distance qu’elle avait pourtant jugée nécessaire, du manque de ses proches, de Gale surtout et du reste. Aussi, elle avait fini par pardonner à Dorian, c’était tout ce qui comptait. Aujourd’hui, elle était convaincue qu’elle avait fait le bon choix, même si ça avait été très difficile. Elle n’irait pas jusqu’à dire qu’elle referait tout de la même manière, mais elle avait cessé de regretter. Elle avait enfin compris que c’était inutile de s’apitoyer sur les erreurs qu’elle avait commises, car malheureusement, elle en ferait d’autres. Moins fatales, sans aucun doute, mais passer sa vie à regretter, ce n’était pas sain : Ecaterina voulait avancer, grandir, évoluer. Cependant, les choses n’avaient pas toujours été aussi évidentes. Dans le passé, Cat n’était pas aussi sereine quand il s’agissait de parler de sa dérobade surprise et de tous ces changements qui en découlaient. Quand il avait fallu envisager un retour en force en ville, la blonde n’avait pas pu dormir pendant les semaines qui précédèrent son voyage, se posant des questions jour et nuit sur le bon déroulement du séjour : comment ses anciens amis prendraient-ils sa présence alors qu’elle n’avait jamais donné de nouvelles ? Arriverait-elle à répondre aux questions qu’on lui poserait ? Comment expliquerait-elle son départ ? Est-ce qu’elle réussirait à garder la face si Gale la rejetait, l’ignorait, l’insultait, refusait de la revoir, lui demandait de partir ? Elle n’avait jamais trouvé de réponse. Les autres, elle pensait qu’elle parviendrait à les gérer, c’était facile. Quant à Gale… Elle s’était faite à l’idée qu’il avait refait sa vie avec une autre fille. Qu’il devait la détester, lui en vouloir d’avoir tout gâché. C’était plus facile à accepter que de supposer qu’il avait pu souffrir de son départ.

Bien qu’elle s’était jurée de cesser de citer son ex-petit ami (ou le simple ami fidèle selon la récente définition qu’ils avaient faite de leur relation – hypocrites) dans chacune des conversations qu’elle entretenait avec autrui, Ecaterina le glissa dans un moment d’inattention au milieu de ses interrogations, attirant l’attention de Ruby sans le vouloir. À l’évocation de son prénom, la brunette se redressa et se montra attentive, presque enjouée. Cat ne put s’empêcher de sourire (elle n’était visiblement pas la seule à s’agiter lorsqu’on le mentionnait et franchement, elle n’avait pas de mal à le comprendre), mais usa cependant d’une tactique perfide pour détourner le sujet, signalant à Ruby qu’elle était ravie de la revoir. Seulement, cette dernière ne semblait pas encline à parler d’autre chose et se redressant à son tour pour retrouver contenance, Ecaterina lui lâcha la main après une dernière pression amicale pour venir poser son coude sur la table, cherchant le fermoir de sa boucle d’oreille d’un air distrait. Depuis leur petite escapade à la librairie, Cat n’était plus aussi à l’aise avec leur pacte d’amitié ridicule. Avant qu’ils ne s’embrassent, elle avait déjà du mal à croire qu’ils puissent réussir à le tenir, ce pacte. Mais suite à cet incident (qui n’en était pas un, certes), cette assurance était encore plus forte et elle devait l’avouer : elle était perdue. Sa réaction avait été disproportionnée comme souvent. Elle s’était retrouvée au pied du mur, pensant sincèrement que leurs efforts dureraient plus de quelques semaines. Elle avait dû le blesser et, elle le connaissait par cœur, il devait actuellement se triturer l’esprit pour mettre le doigt sur ce qu’il avait fait de travers ce qui la contrariait. Posant la main sur le côté de sa nuque, Ecaterina baissa furtivement les yeux quand Ruby lui demanda si elle avait repris contact avec Gale.

« On s’était croisés au mariage des Evans. C’était un peu tendu, comme tu dois sans doute l’imaginer. » dit-elle, vague « Ça s’est arrangé ensuite, on a beaucoup discuté. » Cat opina du chef et ébaucha un sourire naturel puis s’appuya sur le dossier de sa chaise en jetant une brève œillade vers l’entrée lorsque Ruby lui indiqua que son départ n’avait pas laissé Gale indifférent. C’était une bourde de la part de Ruby, car même si Ecaterina tâchait de prendre les choses du bon côté, ce sujet restait douloureux à aborder. Elle ne devait pas lui en tenir rigueur, ça n’aurait pas été juste. Alors tout en pinçant délicatement les lèvres, Cat arqua un sourcil en concentrant son attention sur la pluie qui tombait à l’extérieur – pourquoi pleuvait-il toujours dans cette ville ? – et répondit « Ça a été difficile pour lui. Mais je sais qu’il était très bien entouré. Ça m’a rassurée de savoir qu’il n’était pas seul. » Elle accentua ses dires en posant ses yeux sur Ruby, lui souriant pour ne pas alourdir l’atmosphère.

D’un geste gracieux, elle s’apprêta à glisser ses cheveux sur son épaule gauche, mais se stoppa, stupéfaite par l’engouement de Ruby fasse à la possibilité que Gale et Cat se soient revus au cours de ces derniers mois. Au lycée, ils n’avaient jamais été un couple. Ils passaient beaucoup de temps ensemble, cependant leur histoire n’avait été officielle que quelques heures à peine avant le départ de Cat et celle-ci fut réellement surprise de noter que Ruby semblait prendre leur liaison comme acquise : était-ce si évident que ça ? Sa mine ahurie venait probablement d’alerter la jeune femme, car elle s’excusa aussitôt d’être aussi intrusive, lui disant qu’ils l’avaient toujours intéressé tous les deux. Très touchée par ses propos, Cat se sentit soudain stupide d’avoir voulu éluder le sujet « Non, ne t’excuse pas. C’est normal de vouloir savoir. Tu n’échapperas pas à l’interrogatoire, si ça peut te déculpabiliser. » plaisanta-t-elle, glissant pour de bon ses cheveux sur son épaule. Elle se contraint à ne pas chercher à faire tourner la situation à son avantage comme à son habitude, même si elle était étonnée de constater qu’elle ne paraissait même pas au courant de leur récente histoire malgré l’amitié qu’elle semblait avoir gardée pour le jeune homme et vice-versa. Son sourire faiblissant peu à peu, elle reprit avec plus de sérieux « On a été ensemble, lui et moi… Pendant quelques mois. Ça n’a pas vraiment fonctionné, c’était de ma faute en partie. Les choses sont – » Elle roula des yeux dans un sourire embarrassé et rectifia derechef « étaient un peu trop compliquées. » Elle eut l’impression que sa voix se brisa, alors elle fit mine de tousser. Au moins, elle admettait que ce n’était pas facile. Elle sentit d’ailleurs ses yeux lui piquer juste un peu. Elle cilla pour chasser cette sensation désagréable et ne souhaitant pas que Ruby se sente mal à l’aise, elle ajouta précipitamment, balayant ses propos précédents d’un geste de la main « Mais on est resté bons amis. » Très brièvement, elle eut un flash de leur dernier tête à tête à la librairie. Plissant les yeux, songeuse, Ecaterina ajouta le ton absent en hochant lentement la tête « Très très bons amis. » Puis elle reprit très vite ses esprits pour reposer ses yeux sur Ruby. Cette fois, elle avait le droit de détourner le sujet. Elle n’avait pas besoin d’en savoir davantage et puis Cat avait trouvé la parade parfaite ! Attrapant la boulette de papier posée sur la table pour la serrer très fort dans sa main moite (il valait mieux qu’elle s’apaise), elle s’emballa posément à son tour « Et toi, tu as un petit ami ? » Elle haussa les épaules « Ou une petite amie peu importe ! Une fille comme toi ne peut pas rester seule, je refuse d’y croire. C’est un crime. » Elle redressa le menton en détournant le visage, les yeux fermés comme si l’idée même de savoir que Ruby était seule était la plus grosse ineptie de ses vingt dernières années. Reposant la boulette sur la table, elle se pencha doucement en avant pour créer une petite bulle privée et chuchota « Tu es peut-être déjà mariée. Je n’ai pas vu d’alliance, mais je suppose que ça doit être démodé ce genre de chose. Qu’est-ce que je peux être vieux jeu. » Elle coula un regard discret à l’annulaire gauche de son amie, mais ne vit rien. Ecaterina se recula pour venir s’appuyer de nouveau sur le dossier de sa chaise en sondant le regard de la jeune femme pour déceler un indice, mais une fois encore, elle ne vit rien. Plus réfractaire à l’idée de pousser les gens à se confier, Ecaterina ne voulait pas embarrasser Ruby. De fait, elle estompa son baume sur sa bouche en pressant ses lèvres l’une contre l’autre et avec beaucoup de douceur, elle conclut « Ne m’en parle pas si tu n’en as pas envie, Ruby. Tu veux un autre café, peut-être ? »
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MessageSujet: Re: 04. But nothing really changed   04. But nothing really changed EmptyDim 14 Oct - 19:13

Ces retrouvailles fortuites avaient permis à un bon nombre de souvenir de refaire surface. Des images, qui tentaient de se placer correctement sur une frise chronologique imaginaire, lui revenaient en paquets, et il fut finalement difficile de démêler le tout pour trouver le moment de sa première rencontre avec Ecaterina. Elle essaya alors de se remémorer avec précision sa source. Gale. Impossible pour Ruby d'oublier son deuxième jour de cours à McKinley, lorsqu'elle avait alors fait sa connaissance. Elle se rappelait parfaitement les émotions confuses et contradictoires qui l'avaient envahie quand elle fut obligée de s'installer près du blondinet par manque de place dans la salle de mathématiques. Sa timidité était alors encore perceptible à des kilomètres à la ronde, et sa crainte d'être rejetée à cause de son statut sociale n'avait pas cessé de la hanter pendant toute l'heure de cours – plutôt paradoxal pour une cheerleader. Finalement, tout s'était très bien passé et ils étaient restés amis. Ce jeune homme l'avait très vite fascinée, peut-être un peu trop pendant un temps. Mais même si elle ne se souvenait pas du jour exact où il lui avait présenté Ecaterina, elle se rappelait très bien de l'envie qu'elle avait éprouvé d'être à sa place. Ces liens qui s'étaient tissés entre les deux adolescents lui avaient paru tellement indestructibles! À l'époque, ils avaient beau nier leur attirance réciproque, la brunette n'avait pas eu grand peine à déceler la signification de leurs regards. Si bien qu'elle les avait considéré comme un couple avant même qu'ils n'officialisent leur relation. Leur idylle, d'après elle, aurait très bien pu faire l'objet d'un roman. Seulement, il lui semblait qu'avec le départ de Cat à Cincinnati ce roman lui avait été volé alors qu'elle avait enfin atteint le chapitre le plus important. Trop de temps s'était écoulé sans qu'elle n'entende le nom de Gale et d'Ecaterina dans la même phrase, et puisqu'elle était une ''lectrice contrariée'', sa curiosité était à son paroxysme. Ruby frétillait à l'idée de connaître la suite. Les effets de la caféine se faisant ressentir, elle dissimulait difficilement cet engouement. La blondinette lui expliqua qu'ils s'étaient revus, lors du mariage des Evans. D'après son récit, l'ambiance avait été assez pesante. Ruby hocha alors simplement la tête, attentive, puis esquissa finalement un sourire, ravie d'apprendre que ça n'avait pas duré. Se sentant coupable d'avoir ressassé des souvenirs qui ne devaient sûrement pas être agréables pour son amie, elle baissa les yeux sur son gobelet presque vide en continuant de l'écouter.

L'envie de fuir loin de la réalité avait un jour effleuré Ruby. Après avoir quitté le lycée, elle avait dû faire face à une crise d'identité qui avait réduit à néant les efforts fournis les années précédentes pour sortir de son mal être. La pression familiale n'avait rien arrangé, son père ayant toujours eu des rêves trop ambitieux concernant l'avenir de sa fille et qui avait désiré qu'elle poursuive des études scientifiques, ce qu'elle ne fit pas. C'était aussi lui qui avait été à l'origine de son inscription dans l'équipe des Cheerios, et non dans l'une des chorales du lycée. En fin de compte, elle n'avait fait que décevoir la personne qui lui avait donné la vie, et ce depuis toujours. Elle avait songé à intégrer une université du Texas, dans sa ville natale, où personne ne la connaîtrait. Seulement, cela revenait à reproduire le même scénario encore et encore. Elle avait déjà changé d'établissement au lycée, alors déménager pour éviter que ses erreurs ne la rattrapent une nouvelle fois n'était pas franchement une solution envisageable étant donné le résultat de ses précédents essais. Elle avait donc continué à vivre sa petite vie en jonglant entre Lima et l'Ohio State University, assumant le fait qu'elle ne changerait jamais et qu'elle resterait la jeune fille timide qu'elle avait toujours été. Mais avec l'aide de ses amis et un peu de volonté, elle était enfin parvenue à devenir cette jeune femme forte et plus confiante que jamais. Elle s'était rendue compte que la clef du problème résidait dans sa peur de l'inconnu. Ses parents étant partis à l'étranger pour une durée indéterminée, elle avait pu s'affirmer toujours plus sans crainte de représailles. Ni son père ni sa mère ne savaient qu'elle avait rejoint les Awesome Voices, et pendant les rares fois où ils étaient revenus à Lima pour rendre visite à leur fille, elle n'avait pas souhaité aborder le sujet. Ce sentiment de liberté était tellement plaisant qu'elle ne l'aurait gâché pour rien au monde. Bien entendu, elle leur confiera un jour, et à ce moment là elle sera fin prête pour tenir tête à ses briseurs de rêve. À vingt-trois ans, elle était la plus apte à juger de ce qui lui était bénéfique ou non, et la musique ayant toujours occupé une place prépondérante dans son existence, elle savait que son choix avait été le bon.

Ruby releva vivement la tête. Est-ce qu'elle avait bien entendu? Gale et Ecat s'étaient remis ensemble? Pour finalement rompre? « Mince, je n'arrive pas à croire que j'ai loupé ça, encore moins que je n'en ai même pas entendu parler. Ton retour à Lima, ta relation avec Gale... » Un simple coup d’œil sur le côté lui suffit pour remarquer qu'un vieil homme caché derrière son journal était en fait en train d'espionner la conversation. Étant donné le nombre de commères dans cette ville, il lui semblait impensable qu'elle n'ai pas été mise au courant de ce qui se tramait entre les deux jeunes gens. Dans cette ville, tout se sait ou ne tarde à se savoir. La brunette roula des yeux. « De très bons amis tu dis? J'aimerais bien voir ça. Si vous êtes de très bons amis comme au lycée, alors ce n'est pas difficile de comprendre où vous en êtes. » Tout sourire, Ruby ne put s'empêcher de constater que même sans les voir ensemble, la façon de parler de Cat trahissait tout ce qu'elle tentait de dissimuler. À force de les avoir observé au lycée, il était facile de les cerner. La jeune femme se sentait un peu honteuse de réussir à pénétrer dans l'esprit de la blondinette lorsqu'il s'agissait de Gale, car c'était le fruit d'une analyse minutieuse de tout leurs comportements d'adolescents effectuée quelques années plus tôt. Elle avait l'impression d'être entrée dans leur intimité sans leur consentement, et elle détestait ça. Ça n'avait pourtant pas été complètement volontaire; elle avait simplement été assez perspicace. « Si tu veux on fait comme si je n'avais pas compris. Mais il faudrait qu'on s'organise quelque chose tous les trois un jour, que je puisse vraiment voir si rien n'a changé entre vous. Je me trompe peut-être, mais ça a rarement été le cas vous concernant. J'ai souvent eu de bons pressentiments. » avoua-t-elle en se tapotant le crâne du bout de son index. « En tout cas je vous ai toujours trouvé très mignons, tous les deux. » ajouta-t-elle sur un ton plus timide. Le but de Ruby n'était pas de gêner son amie mais de lui faire comprendre que de toute évidence, ils étaient fait l'un pour l'autre. Elle s'imagina en toge blanche, un arc à la main et un carquois de flèches à la pointe en forme de cœur autour de son épaule. S'ils tardaient trop à se remettre ensemble – tel était leur destin, elle en était persuadée –, elle serait prête à jouer les entremetteuses. Sur cette étrange vision, elle avala sa dernière gorgée de café... et manqua de s'étouffer.

Cat l'avait prévenue, elle n'échapperait pas à l'interrogatoire, mais Ruby n'avait pas compris cela dans ce sens. Se raclant la gorge et toussant plusieurs fois pour évacuer le café de ses poumons sous le regard ahurie des clients, elle se repassa la phrase plusieurs fois dans sa tête. Et toi, tu as un petit ami? « Mais oui bien sûr, il s'appelle Teddy, ou Nounours, mesure soixante-dix centimètres, est tout bleu et tout doux et ne bouge pas de l'angle de de ma chambre. Il est à moi depuis des années, avec lui je vis une relation durable. » songea-t-elle ironiquement. En réalité, elle aurait bien aimé échanger son ours en peluche remporté sur une fête foraine lorsqu'elle avait douze ans par un beau jeune homme, mais malheureusement il n'a jamais pointé le bout de son nez. Elle toussa une dernière fois, se tapota la poitrine puis repris intérieurement son sérieux avant de soupirer, soulagée. « Wow, désolée. Non merci pour le café, ça va me tuer! » Que pouvait-elle lui dire? La vérité, oui, mais jusqu'où? Secouée, elle reprit la parole. « Eh bien... non, pas de petit ami, encore moins de mari. » Elle se mordilla la lèvre inférieure, hésitante. « En fait, je devrais dire que je n'en ai toujours pas. La situation n'a pas vraiment changée depuis le lycée de ce côté là... » Elle prononça cette phrase un peu moins fort, pour éviter que le vieillard au journal ou d'autres oreilles indiscrètes ne soient au courant de sa vie privée. Elle haussa les épaules, les lèvres pincées et les paumes de main dirigée vers le haut avant de les laisser retomber sur ses cuisses. « Il faut croire que je les fais fuir. » Elle se rappela alors des paroles de Wyatt, lors de leur petit rendez-vous au cinéma. « Ou alors je ne remarque pas qu'on s'intéresse à moi. Difficile à dire. » Wyatt. Elle aurait certainement pu considérer leur sortie comme un flirt si l'un ou l'autre avait su ce qu'il faisait là. Elle espérait bien démêler le vrai du faux lors de leurs répétitions pour le festival de musique. Soudain, elle reposa les yeux sur la boulette de papier posée sur la table. Bien qu'étant froissée, elle parvint à déchiffrer quelques lettres. Désignant l'objet du menton, elle sourit de plus bel. « Tu détestes tellement les célébrités qui seront présentes au festival? Est-ce que ça signifie que je n'aurai pas le plaisir de t'y croiser? ».


Dernière édition par Ruby Caldwell le Lun 29 Oct - 18:40, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: 04. But nothing really changed   04. But nothing really changed EmptyVen 19 Oct - 10:19

Ruby avoua avoir loupé son retour. À ses mots, Cat se redressa lentement sur sa chaise, croisant les jambes sous la table pendant qu’un petit sourire se dessina sur son visage contrarié. En à peine une seconde, son amie venait, sans même le savoir, de la rassurer. Ecaterina avait toujours aspiré à la discrétion, allant à contre-courant de ce que sa mère, insupportable manager qui profitait de la soi-disant beauté de sa fille pour renflouer son porte-monnaie et connaître la gloire, lui avait appris. La retenue, c’était l’une de ses caractéristiques principales. Se cacher, ne pas attirer les regards et encore moins la curiosité étaient devenus des dogmes précieux à son épanouissement personnel, elle qui avait toujours eu l’impression (et ce n’était pas qu’une impression) d’être sous les projecteurs. À seize ans, se dépêtrant enfin de l’autorité de sa mère, elle avait, toute seule, réussi à se fondre dans la masse, à adopter des habitudes qu’elle n’avait jamais eues jusque-là et à embrasser tous les aspects d’une vie saine et normale. Alors qu’au contraire, les personnes de son âge voulaient vivre des expériences mémorables en se faisant remarquer à tout prix, ne lésinant pas sur les artifices ou les coups fourrés pour qu’on s’intéresse un tant soit peu à eux. C’était facile. Cat, en plus d’être petite, était très douée pour échapper à toute l’effervescence qu’un spécimen comme elle pouvait engranger, car elle le savait malgré ses réticences à l’approuver, elle n’était pas vraiment une jeune femme comme les autres, et cela dans tous les sens du terme. Savoir que huit mois s’étaient écoulés sans que Ruby ne s’aperçoive qu’elle était de retour à Lima, c’était un peu une récompense à laquelle elle ne s’attendait pas, et malgré les élancements désagréables au niveau de sa poitrine quant à l’évocation de son histoire passée avec Gale, elle se détendit, plus sereine. Néanmoins, son relâchement soudain ne dura pas. Ruby s’amusa des propos de la blondinette. Cette dernière décela clairement de l’ironie dans son ton, ce qui la gêna. Passée maîtresse en la matière pourtant, Cat n’était pas des dernières à l’utiliser quand il s’agissait de changer la donne, mais dans le cas présent, s’apercevoir que ses tentatives désespérées pour faire passer Gale pour un bon pote avec qui ça avait tout simplement dérapé à cause des hormones de l’adolescence, ne fonctionnaient pas, la rendit honteuse. C’était donc si flagrant, si évident que ça ? Ecaterina ne s’appesantit pas sur la question puisqu’en réalité, elle connaissait déjà la réponse. Elle se juste contenta d’opiner très doucement à la proposition de Ruby de se voir tous les trois ; Ruby, Gale et elle-même. Elle n’était pas si emballée que ça par cette idée, pour la bonne raison qu’après les propos de la jeune femme qui semblait tout particulièrement savourer leur histoire, elle aurait l’impression que tous ses gestes, tous ses regards, toutes ses paroles envers Gale seraient analysés pour lui exploser à la figure après. Ce n’était pas vraiment l’image qu’elle se faisait d’une soirée entre amis, et elle se promit d’omettre de ramener ce projet sur le tapis.

Puisque Ruby s’était permis de rentrer dans le sujet des liaisons amoureuses, Ecaterina en profita pour la questionner à son tour. Elle le regretta aussitôt, constatant que ses questions avaient déclenché la toux peu naturelle de la brunette en face. En plus, pour Cat, la vie de couple ou le célibat ne définissaient pas une personne, ce n’était qu’un détail intime sans grande importance. Ce que Ruby pouvait penser de Cat à cet instant était important : quel genre de fille était-elle pour oser demander à une connaissance de longue date ce qui se passait dans sa vie sentimentale ? Ce fut pourquoi elle lui intima qu’elle n’avait pas à en parler si elle n’en avait pas envie. Aussi, Ruby se prêta au jeu et répondit à ses questions. La blondinette apprit donc qu’elle était seule. Si c’était de cette façon qu’elle voyait sa vie, grand bien lui fasse ! Et Cat sourit, attrapant l’un des nombreux gobelets vides qu’elle avait laissés sur sa table, tout près de son ordinateur. Tournant le gobelet à l’aide de la paume de ses mains, elle songea cependant que c’était dommage. Ruby était une jeune femme tout à fait charmante, intelligente, qui méritait d’être aimée, comme tout le monde. Ecaterina remarqua alors que, d’après les précédents propos de la jeune femme, ce n’était pas vraiment un choix, mais que ce célibat lui était imposé ; parce qu’elle faisait fuir les hommes ou parce qu’elle ne remarquait pas l’attention qu’on lui portait. Se mordant légèrement la lèvre, Ecaterina rétorqua avec douceur :

« Ou peut-être parce qu’il n’y a personne d’assez bien pour toi, ici… » Elle laissa sa phrase en suspend, donnant l’impression que ses points de suspension flottaient dans l’air tiède du café, comme sa voix grave qui résonna dans un petit rire, cette fois, quand l’attention de Ruby fut saisit pas la boulette de papier posée à côté de Cat « Ah, ça. » dit-elle, simplement. Elle attrapa la boulette du bout des doigts, la déplia avec précaution pour venir la poser au centre de la table. Cat se pencha un peu plus sur Ruby pour créer un aparté « Tu m’y croiseras, j’y participe. Je fais partie des Urban Hymns ; très longue histoire. » concéda-t-elle avant qu’elle lui pose la question. Avec naturel, la blonde continua sur sa lancée « Finn a fait son choix, je vais concourir avec Santana. Ça fait des semaines qu’on répète, et je suppose que tu te souviens de Santana Lopez ? Même un suppôt du diable passe pour un enfant de chœur à côté de ce succube, je deviens folle. » Cat réduit encore une fois la feuille de papier en boule, puis s’appuya en soufflant très fort, contre le dossier de son siège. Elle passa ses deux mains dans ses longs cheveux, les démêlant sans effort « Je prie pour qu’il se passe un truc ce jour-là. Que je sois obligée d’annuler ma participation à cause d’un herpès ou, tiens ! qu’une tornade s’abatte sur la ville ! » Elle balaya son visage d’une mèche de cheveux gênante et, les yeux plissés, rectifia après avoir promptement et mentalement revu son jugement « Non, on oublie la tornade. Va pour l’herpès. » Émettant un petit râle en s’inclinant sur la table, Ecaterina agita la tête pour enfin reposer ses pupilles bleu clair sur Ruby et lui demander « Si j’ai bien compris, tu comptes y aller ? »
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MessageSujet: Re: 04. But nothing really changed   04. But nothing really changed EmptyMer 31 Oct - 16:04

Ruby se sentit horriblement confuse. Elle avait rarement eu l'habitude d'engloutir une si grande quantité de café, et ses effets avaient des répercussions assez importante sur la façon dont elle prononçait ses phrases. Elle se surprenait elle-même à montrer autant d'entrain concernant la relation d'Ecaterina avec Gale et elle remarqua bien par le simple hochement de tête de son amie qu'elle ne désirait pas vraiment s'étendre sur le sujet. La brunette n'était pourtant pas d'un naturel curieux et se mêlait rarement des affaires des autres. Cette intrusion dans la vie privée d'une autre personne la gêna, et tous ses aveux à propos ses investigations menées depuis le lycée ne firent qu'accroître ce sentiment. Cat savait désormais tout de ce que Ruby avait toujours pensé alors qu'elles venaient à peine de se retrouver. Comme si le temps qui s'était écoulé depuis la dernière fois qu'elles s'étaient vues avait aboli le principe de discrétion qu'elle avait toujours instauré entre une connaissance et elle-même. Elle devait sûrement passer pour la pire des commères, pour une femme dont la personnalité aurait changé du tout au tout en cinq ans. Cette possibilité terrifia la jeune femme qui avait usé de tous les moyens nécessaires afin de s'améliorer. C'était sa petite fierté, l'une des rares choses qu'elle jugeait estimable la concernant. Si l'impression qu'elle donnait ne reflétait la vraie Ruby, alors elle risquerait de passer des jours à tenter de rectifier le tir. C'est pour cette raison qu'elle accepta de répondre aux questions que la blondinette sur le même sujet tabou, non sans commettre une nouvelle erreur pouvant nuire à l'estime qu'on lui accordait. Elle coupait chacune de ses phrases par un raclement de gorge, qu'elle essayait tant bien que mal de rendre discret, pour dégager de ses poumons la boisson passée difficilement à l'évocation d'un potentiel petit ami. Il lui fallut beaucoup de courage pour réussir à sortir les mots de sa bouche. Ce thème était généralement compliqué à aborder de son côté, elle se trouvait stupide de ne pas avoir pensé que ça aurait pu être également le cas pour Ecaterina. Tortillant ses pieds sous la table, elle fit part à son amie du néant de sa vie sentimentale. Finalement elle ne fut pas tant gênée d'en parler. Elle avait toujours vécu ainsi, n'avait par conséquent jamais connu de rupture difficile qui aurait pu la rendre malheureuse, et n'avait même jamais eu besoin de refuser une demande. Tout cela contribuait à lui apporter moins de problème. Pourtant, elle s'interrogeait sur toutes les sensations qu'on éprouvait de se savoir aimée et chérie par quelqu'un, de pouvoir compter sur l'autre de manière réciproque. Elle ne parvenait pas à imaginer son comportement dans une telle situation, n'ayant connu que l'amour à sens unique ou des confusions sentimentales. Et encore, ça ne s'était produit que deux fois en l'espace de vingt-trois ans. Ruby prit note de la remarque d'Ecaterina, et se promit de la rajouter à la liste des raisons pour lesquelles elle n'avait jamais été en couple. Elle resta cependant dubitative, sachant pertinemment que personne n'était assez bien pour elle à Lima seulement si l'on tenait compte du caractère partagé d'une relation amoureuse.

« Peut-être, je n'y avais jamais pensé. » Elles restèrent muettes quelques secondes, pesant peut-être chacune de leur côté le pour et le contre de cette réflexion. L'attention de Ruby fut soudain captée par le papier froissé qui se trouvait devant la blondinette. Au départ, elle ne l'aurait sans doute pas reconnue, mais les couleurs rouges et les notes de musiques dessinées dessus ne laissaient plus de place au hasard. L'affiche du festival de musique qui était à l'origine accrochée sur le tableau à côté de l'entrée du Starbucks avait terminée en boulette entre les mains de Cat. Intriguée, la brunette lui demanda si elle aurait l'occasion de la voir malgré son apparente haine pour cet événement. Quand elle commença à lui répondre, la choriste ne comprit pas. Ecaterina y participait. Elle n'irait pas simplement en touriste ou en fan de Lady Gaga, non, elle y participerait. Pendant le court laps de temps qui séparait cette annonce et son explication, Ruby eut le temps de s'imaginer tous les scénarios possibles. Vendeuse de pin's et de t-shirt à l'effigie des célébrités présentes, distributrice de tract contenant le programme, commerçante de sucreries, glaces, boissons et gaufres dans un petit kiosque, vendeuse de billets d'entrées où elle donnerait à chaque spectateur un magnifique bracelet jaune fluo avec les inscriptions « Festival de Musique de Lima » imprimées dessus. Et la possibilité qu'elle n'osait même pas concevoir et qui s'avéra être la bonne: choriste représentant son équipe – en l’occurrence, les Urban Hymns - et recherchant à être mis en avant aux Sectionnals. Ruby se figea, ne dit plus un mot, et fixa de ses grands yeux bruns la blondinette. En soi, elle se fichait qu'elles soient des adversaires désignées, tout le monde a le droit de choisir son groupe. La source du problème était en fait que la dernière fois qu'elle avait retrouvé une camarade du lycée qui lui avait confié faire partie d'une chorale rivale, leur séparation ne s'était pas vraiment passée comme prévu. Au lieu de hourras et d'embrassades à n'en plus finir, Ashandra et Ruby étaient restées debout, l'une en face de l'autre, à essayer de trouver une solution qui n'existait pas. Depuis ce jour, leurs regards se baissaient chaque fois qu'elle se croisaient à l'université. Ces deux jeunes femmes, qui s'appréciaient tellement au lycée, étaient devenues concurrentes dans un combat qui animait fortement la ville de Lima. La brunette écouta attentivement Ecaterina, qui lui apprit que son binôme était Santana Lopez. Elle s'accorda un mince sourire quand elle comprit que cela ne la réjouissait guère. Qui ne se souvenait pas de Santana, l'impitoyable cheerleader? En revanche, l'annulation du festival était bien la dernière chose qu'espérait Ruby.

La question redoutée arriva enfin. La jeune femme se mordilla la lèvre inférieure, se demandant comment tourner ses propos pour éviter de donner naissance à un nouveau drame. Elle passa une main dans ses cheveux bouclés, le temps de se donner un peu de courage, puis se jeta à l'eau. « Je suis aussi choriste, chez les Awesome Voices, et Ryan m'a choisie pour représenter mon groupe au festival. Par contre je suis plutôt satisfaite de mon partenaire, je suis avec Wyatt Pillsbury, tu sais, le gynéco? Tu le connais peut-être puisque tu as vécu avec Emma pendant un moment. » Lorsque Bryan avait annoncé son choix, Ruby était restée très sceptique. Il lui avait semblé que son coach avait tout fait pour la déstabiliser, n'ayant toujours pas rattrapé son comportement après la fameuse sortie cinéma. Aussi avait-elle préféré considérer cela comme une aubaine, voulant remettre un peu d'ordre dans ses idées. Et elle était bien trop troublée pour y parvenir seule. Au même instant, le portable de la brunette se mit à sonner. Elle pâlit. Nul besoin de le sortir pour savoir ce qui allait s'afficher sur l'écran. Elle porta sa main à sa bouche et étouffa un cri. « Savannah! Je l'avais complètement oubliée! » D'un bond, elle se leva sur ses pieds. « Je suis désolée Cat, ça m'a vraiment fait plaisir de te revoir. On se croisera au festival alors. Et t'inquiètes pas, tu vas réussir à la gérer, la Santana. Tu géreras tout court en fait. » Elle se précipita dans ses bras pour une dernière accolade amicale. Le sujet des chorales n'avait cette fois pas fait de dégâts, et elle s'en réjouissait. Ruby avança à grands pas vers la porte et se stoppa net. Elle se retourna vers le comptoir, puis vers Ecaterina, puis vers l'extérieur où la pluie continuait à tomber. « Oh et puis tant pis pour le café. » dit-elle en accompagnant ses paroles d'un geste de dédain. Un dernier signe d'au revoir à son amie, et, veste rabattue sur la tête, elle fonça en direction de la boutique, non sans une certaine appréhension.

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