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 02 The time has come

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MessageSujet: 02 The time has come   02 The time has come EmptySam 16 Oct - 22:36

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    Tic-Tac, Tic-Tac, Tic-Tac…

    Les yeux posés sur l’horloge accrochée au mur du café, Porter espérait que le temps passe un peu plus rapidement pour qu’il puisse bientôt rentrer chez lui. Il en avait assez de travailler, surtout qu’il s’était couché tard la veille, et par conséquent, était exténué. Les clients se faisaient rares aujourd’hui, ce qui était certainement dû à la pluie, ils n’avaient sans doute pas envie de sortir. Cela ne dérangeait pas du tout le jeune homme, bien au contraire, il avait moins de travail. Pour passer le temps et arrêter de fixer la montre de son air hypnotisé, et ainsi pour éviter de faire fuir les rares clients, il prit un chiffon et entreprit d’aller nettoyer une table qui était pourtant déjà propre. Il frotta d’un air absent, sans vraiment prêter attention à ce qu’il faisait, jusqu’à ce que son patron arrive sans aucun bruit. L’homme fusilla son employé du regard, avant de tourner les talons.
    Porter ne comprit pas trop pourquoi, du moins pas immédiatement. Qu’avait-il fait de mal ? En général, il entretenait de bonnes relations avec son supérieur. C’est à cet instant qu’il se rendit compte qu’il n’avait pas mis le tablier vert qui était obligatoire au Starbucks Coffee. Il avait passé l’après-midi à travailler vêtu uniquement de son T-shirt noir ainsi que de son jean et de ses converses. Tout à coup très gêné, passant sa main dans ses cheveux pas réflexe, il fila dans l’arrière boutique, ouvrit son casier et en sortit l’uniforme. Il l’enfila à la hâte, le nouant de travers, ce qui lui donna une apparence débraillée sans qu’il s’en aperçoive. Au final, c’était peut-être pire qu’avant, mais cela lui était totalement égal, il ne se préoccupait pas de son apparence lorsqu’il travaillait, car en général, les gens qui venaient, même s’ils étaient parfois de son lycée, ne regardaient pas comment il était habillé, ou encore s’il avait l’air en forme ou non, seulement ce qu’il leur servait à boire. Ici, il n’était qu’un simple employé et il oubliait le style qu’il voulait se donner au lycée. Il n’était plus le footballeur populaire, mais quelqu’un de banal. Et le fait de changer cela lui plaisait beaucoup, il se sentait bien plus libre.

    Il revint aussi rapidement qu’il le put au comptoir du café, où l’attendaient trois clients. Immédiatement, son côté sociable et accueillant revint au galop. Ce fut dans un large sourire qu’il les salua et qu’il leur demanda ce qui leur ferait plaisir, oubliant sa fatigue et se montrant agréable. Ensuite, il les servit aussi rapidement qu’il le put. En général, les clients l’appréciaient, car il était poli et efficace. C’était d’ailleurs pour cette raison qu’il avait été engagé ici, tout comme ses collègues. Tout passait toujours mieux avec un sourire.
    La porte du café s’ouvrit une nouvelle fois, cette fois ci pour laisser entrer un collègue qui commençait son service dans exactement cinq minute. Porter sourit, heureux d’avoir un peu d’aide, bien qu’il était loin d’être surbooké. Il s’appuya nonchalamment au bar en attendant qu’il le rejoigne, content de pouvoir profiter d’un peu de compagnie. Quelques secondes plus tard, son collègue revint, vêtu de son tablier vert, et engagea la conversation. C’était un étudiant, qui était un peu plus âgé que lui. Ils s’entendaient bien, il régnait une très bonne ambiance de travail, surtout qu'ils avaient le même sens de l'humour et une passion commune pour le sport.

    « Tu veux un café, Porter ? » lui demanda soudainement son collègue, sourire aux lèvres.

    Le lycéen ne put s’empêcher de rire, il avait passé l’après-midi ici sans rien consommer. Bien sur, les employés avaient le droit de prendre quelque chose, mais sans en abuser, parce que le patron veillait… Il hocha alors la tête, et son compagnon de travail lui donna un gobelet en carton empli de café. Porter le remercia, et porta ses lèvres au gobelet, tout en continuant à discuter. Cela lui faisait du bien de boire quelque chose, et puis, peut-être que cela allait le remettre un peu en forme ! C’est à cet instant que la porte du Starbucks s’ouvrit, mais Porter ne s’en était même pas rendu compte…

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MessageSujet: Re: 02 The time has come   02 The time has come EmptySam 16 Oct - 23:56

    Lorsque Lucy était sortie de son travail, l’étrange odeur du bitume lui chatouilla les narines : il allait pleuvoir et elle n’avait rien sur le dos mis à part son petit gilet qui ne serait pas un rempart suffisant à la pluie qui s’annonçait. Qui plus est, son véhicule était garé un peu plus loin, sur un parking non payant éloigné de son lieu de travail. Lucy resta un moment à l’abri des murs qui encadraient la porte puis, se donna du courage et progressa dans le centre ville en accélérant le pas comme pour devancer la pluie. Le soleil s’était couché depuis un moment déjà ce qui la privait d’une source de chaleur, le vent soufflait particulièrement fort pour un mi-septembre et rendait le froid mordant. La jeune femme se mit à trembloter puis, croisa ses bras sur sa poitrine pour se réchauffer un peu mais, bientôt, de fines gouttes vinrent stimuler sa peau en l’obligeant à courir. La pluie sembla suivre le même rythme que Lucy et se mit à tomber de plus en plus fort tant et si bien que l’on entendit les gouttes s’écraser, clapoter et couler le long des gouttières.

    La respiration saccadée, Lucy s’engouffra machinalement chez Starbucks, un magasin qu’elle avait l’habitude de fréquenter lorsqu’elle avait du temps libre. La jeune femme n’appréciait pas seulement le café de l’enseigne, elle venait ici parce qu’elle trouvait l’endroit calme et douillet, les fauteuils étaient très confortables. Trempée jusqu’à la moelle et toute tremblotante, Lucy fit mine de se recoiffer grossièrement avant de se diriger vers le comptoir pour y commander de quoi se réchauffer en espérant que la météo finirait par se calmer d’ici là. Elle nota dans un coin de sa tête qu’il faudrait qu’elle téléphone à ses parents afin de les rassurer, ils s’inquièteraient sûrement de ne pas la voir rentrer à l’heure. Deux serveurs étaient appuyés au comptoir, visiblement en grande discussion, Lucy n’eut aucun mal à reconnaître l’un d’entre eux comme étant Porter Rhett, un élève et footballeur de son lycée. Aucun d’eux ne semblait avoir remarqué la petite silhouette tremblotante qui attendait désespérément que l’on s'intéresse à elle, la jeune femme ouvrit la bouche à de nombreuses reprises pour les interrompre sans que le moindre son ne parvienne à franchir la barrière de ses lèvres. Lucy était polie, elle n’aimait pas interrompre une conversation mais, se décida tout de même à le faire au bout de quelques minutes.

    « Excusez-moi ? » lança t-elle timidement, dans un effort surhumain pour ne pas claquer des dents même si le reste de son corps la trahissait.

    Lucy avait réussi à attirer l’attention des deux hommes qui se tournèrent dans sa direction. Ses lèvres s’étirèrent doucement en un sourire sympathique et désolé de les interrompre pendant leur pause.

    « Bonsoir. Je souhaiterai un Latté vanille, s’il vous plait. »

    Ce n’était pas difficile, elle commandait ses boissons au gré de la météo. Latté vanille lorsqu’il faisait froid et Frappucino au thé lorsqu’il faisait plus chaud. Tandis que le plus âgé des serveurs s’éloignait pour se charger de sa commande, les yeux noisettes de Lucy croisèrent les prunelles bleues de Porter à qui elle adressa un petit sourire à fossettes. La jeune femme entreprit de fouiller dans son sac à la recherche de son porte-feuille et en tira la monnaie nécessaire pour payer sa boisson. C’est d’une main tremblante que Lucy tendit l’argent et s’empara de son gobelet.

    « Merci. » dit-elle en effectuant un demi-tour.

    La jeune femme dégota une place au calme et s’y installa confortablement, près de la baie vitrée donnant sur l’extérieur où la pluie battait son plein. Le regard perdu, elle se mit à s’imaginer enroulée dans sa couette ou mieux encore : devant un bon feu de cheminée. Lucy porta la boisson à ses lèvres et apprécia la chaleur et le réconfort que cela lui apportait. La lycéenne s’accouda à la table, posa sa tête sur sa main… Elle en oublia complètement d’avertir ses parents de son retard dû au mauvais temps et à une halte chez Starbucks. Petit à petit, les paupières de Lucy se firent lourdes, tellement que le gobelet lui échappa et la chaleur du liquide sur son gilet déjà humide lui arracha un sursaut en l’obligeant à se relever d’un bond. Dans un réflexe, la jeune femme remit aussitôt le gobelet droit et pestiféra contre sa maladresse, cherchant des yeux un distributeur de serviettes pour pouvoir éponger le liquide sur la table.

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MessageSujet: Re: 02 The time has come   02 The time has come EmptyDim 17 Oct - 14:07

    Le jeune homme ne voyait plus le temps passer, à force de discuter avec son collègue, qui lui donnait des informations sur le match de football qui était passé à la télévision la veille. Ils étaient tous les deux très concentré à parler de leur passion, tellement absorbés par leur conversation qu’ils ne remarquèrent même pas l’arrivée d’une cliente. Elle dut les interrompre pour qu’ils se rendent compte de sa présence, ce qui était tout de même un comble. Lorsque Porter se retourna pour faire face à la nouvelle arrivante, son cœur fit un bond dans sa poitrine.

    Lucy Jenkins. La fille qui avait sans aucun doute le plus beau sourire de tout le lycée. Le jeune homme ne sut comment réagir, il eut un léger instant d’absence, ne réalisant pas qu’il l’avait en face de lui. Cela faisait des mois qu’il l’avait remarquée, qu’elle ne le laissait pas du tout indifférent. Et là, elle était là, juste devant lui, tremblante à cause du froid qu’il faisait dehors. Il ne put s’empêcher de remarquer encore une fois à quel point elle était belle, et le fait qu’elle ait les cheveux trempés par la pluie lui donnait un air fragile, ce qui lui donnait encore plus de charme, si c’était possible, que d’ordinaire.
    Heureusement, son collègue s’occupa immédiatement de sa commande, car Porter en aurait presque été incapable. Lui d’ordinaire tellement sur de lui, l’arrivée de cette demoiselle l’avait surpris au point qu’il ne saurait même plus comment faire un Latte à la vanille. Il s’occupa donc de lui rendre sa monnaie, fasciné par ses yeux, en totale admiration. Quand il lui donna les pièces, elle croisa son regard et lui sourit. Jamais il n’avait vu un tel sourire. Elle voulait le tuer, en lui souriant ainsi ? Parce que, vraiment, cela pourrait fonctionner, il était totalement sous le charme, elle était encore plus resplendissante de près que de loin. Il lui rendit cependant son sourire, elle venait d’illuminer sa journée.

    « De rien et bon appétit… euh… Bon latte… » baragouina-t-il du mieux qu’il le pouvait.

    Il la suivit des yeux lorsqu’elle alla s’installer, ne pouvant se concentrer sur autre chose que sur elle. Au bout de quelques secondes, il se rendit compte qu’il avait toujours les sous qu’elle lui avait donné dans la main, et se raisonna à changer son regard de direction, pour ranger l’argent dans la caisse. Il se demanda s’il n’aurait pas dû lui laisser gratuitement, parce que c’était elle, et parce qu’il avait envie plus que tout de la connaître. De toute manière, c’était trop tard, elle avait déjà payé, il tenterait peut-être la prochaine fois…
    En la voyant ainsi sur son fauteuil, sa boisson chaude à la main, l’air épuisée, il eut un regard empli de tendresse à son égard. Heureusement, elle ne semblait pas avoir remarqué qu’il l’observait, et s’aperçut que cela n’était pas vraiment très poli… Son collègue arriva à cet instant vers lui, et lui demanda quelque chose. Mais Porter n’entendit même pas, il était bien trop occupé à trouver un moyen d’aller l’aborder. Etonné, son interlocuteur eut un sourire en coin.

    « C’est elle qui te met dans cet état ? » demanda l’étudiant, taquin.
    « Je vois pas de quoi tu veux parler… » répondit Porter, reportant son regard sur son ami.

    Ils n’eurent pas le temps de continuer leur discussion, car un nouveau client venait d’entrer. Ils lui servirent un café au lait, et au moment où celui-ci allait prendre place, Porter vit que Lucy venait de renverser sa boisson, autant sur elle que sur la table. À une vitesse fulgurante, il saisit un chiffon et se dirigea vers elle. Il avait toujours été très serviable, il aimait rendre service aux autres, mais là, en plus, c’était elle qui avait besoin d’aide. Il s’arrêta devant elle, eut un très léger sourire, et commença à éponger sa table.

    « Ca arrive tout le temps, je vais en chercher un autre… » déclara-t-il, en évitant de poser son regard sur elle de peur de perdre tous ses moyens, et en désignant son gobelet. « Je reviens tout de suite. »

    Il avait nettoyé le plus gros sur la table, et alla essorer son chiffon dans l’évier, tout en lui préparant un second Latte à la vanille. En général, lorsqu’un client renversait sa boisson, ils s’arrangeaient pour lui faire un prix sur le nouveau, mais là, il allait lui offrir, c’était la moindre des choses… Il revint rapidement, et lui tendit un gobelet fumant.

    « Et voilà ! » fit-il en croisant son regard, dans un sourire.

    Il essuya le reste de sa table et remarqua qu’elle s’en était aussi renversé sur elle. Inquiet, il se demanda comment elle allait faire pour survivre dans ce froid lorsqu’elle ressortirait. Elle n’était vêtue que d’un léger gilet, et en plus de cela il était plein de Latte à la vanille. Il pensa alors qu’il avait sa veste à lui dans l’arrière boutique, et eut envie de lui proposer. Cependant, elle risquait de mal le prendre, ou de trouver qu’il n’est qu’un gros lourd, le stéréotype du dragueur de base qui propose sa veste à la fille qu’il convoite. Il trouva alors un compromis.

    « Tu risques d’avoir froid si tu sors comme ça, après… Y a un chauffage juste là bas, si jamais… Ca pourrait peut-être te sécher… » dit-il en désignant un radiateur pas loin de sa place actuelle.

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MessageSujet: Re: 02 The time has come   02 The time has come EmptyDim 17 Oct - 15:53

    Lucy eut à peine le temps de faire un pas en direction du distributeur de serviettes que Porter se tenait déjà devant elle avec un chiffon dans la main, prêt à nettoyer ce que la jeune femme avait malencontreusement renversé. C’était vraiment fascinant de se rendre sur le lieu de travail d’un camarade du lycée, elle avait vraiment l’impression de voir Porter sous un autre angle que celui d’un lycée jouant dans l’équipe de foot. Avant d’être une Awesome Voices, Lucy était une Cheerios et fréquentait assez les footballeurs pour savoir que certains d’entre eux ne sont pas fréquentables. Il y avait Chase Mosquera, la plus grosse erreur de sa vie et Duncan Baxter, un coureur de jupons invétérés qui ne pensait qu’à mettre toutes les filles du lycée dans son lit, Lucy figurant en tête de liste. C’était bien parce que Porter était ami avec ce dernier que la jeune femme n’avait jamais vraiment osé l’aborder, les vaines tentatives de Baxter pour la séduire commençaient sérieusement à l’agacer aussi évitait-elle soigneusement toutes personnes de son entourage lorsqu’elle pouvait les éviter. C’était dommage, Porter lui semblait être quelqu’un de raisonnable à contrario de tous ces mâles stéréotypés qui peuplaient le terrain du lycée McKinley. C'était bien la première fois qu'elle avait une "vraie" discussion avec le footballeur. Il lui avait sourit et s’était aussitôt attelé à la tâche de nettoyer sa table tandis qu’elle se tenait debout, les bras croisés sur sa poitrine et un léger sourire mal à l’aise peint sur le visage.

    « Ca arrive tout le temps, je vais en chercher un autre… »

    Il semblait vouloir la rassurer, la déculpabiliser en quelque sorte ce qui sembla fonctionner.

    « Eh bien, je ne suis pas la seule cliente maladroite, ça me rassure. Ne t’en fais pas pour ça, je vais… »

    Elle n’eut pas le temps de terminer sa phrase que Porter s’était déjà éloigné pour lui préparer un autre Latté vanille qu’il lui offrit gracieusement. Lucy afficha une petite moue confuse et hésita à saisir le gobelet en carton, elle ne voulait pas qu’il ait d’ennuis avec son patron cependant, en croisant le visage radieux de Porter, la jeune femme n’eut pas le cœur à lui faire l’affront de refuser son cadeau puis, le gratifia d’un nouveau sourire.

    « Merci. »

    Simple et court mais, la jeune femme n’avait pas trouvé mieux. Elle leva légèrement son gobelet en carton et but une gorgée de son Latté vanille qu’elle trouva étrangement meilleur que le précédent.

    « Comme je les aime… Ne le dis pas à ton collègue surtout. » ajouta t-elle d’un ton amusé.

    Elle fit mine de chercher dans son sac et en tira l’argent pour payer son deuxième Latté qu’elle tendit à Porter. Il ne lui avait certes rien demandé mais, ne pas payer l’ennuyait surtout s’il se faisait pincer.

    Lorsque Porter se redressa, ses yeux se posèrent sur le gilet de Lucy qui avait suivit son regard.

    « Tu risques d’avoir froid si tu sors comme ça, après… Y a un chauffage juste là bas, si jamais… Ca pourrait peut-être te sécher… »

    « Tu n’as pas tord, ça m’apprendra à ne pas écouter la météo et les bons conseils de ma mère qui m’a pourtant répété x fois de prendre un parapluie et un coupe vent avant de sortir. Je vais suivre ton conseil et m’installer près du chauffage, merci encore pour le Latté, Porter. »

    Parce que oui, Lucy connaissait son prénom. N’oublions pas qu’elle était une Cheerios et que les conversations vont bons trains avec les autres filles de l’équipe sur les footballeurs du lycée. D’ordinaire, elle évitait de s’en mêler sauf lorsque les ragots la concernaient de près… Lucy avait ouïe dire qu’elle plaisait à Porter alors, curieuse de nature, la jeune femme avait mené sa petite enquête. Elle commençait à prendre conscience qu’il agissait étrangement en sa présence, il fallait vraiment être aveugle pour ne pas le remarquer, Lucy trouvait cela aussi adorable que flatteur surtout venant d’un jeune homme aussi mignon que Porter Rhett.

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MessageSujet: Re: 02 The time has come   02 The time has come EmptyDim 17 Oct - 17:36

    Quand Porter avait tenté de la rassurer, il eut l’agréable surprise de voir que cela avait semblé fonctionner, au moins un peu. C’était tout ce qu’il espérait, parce qu’il se doutait bien qu’elle devait être mal à l’aise alors que ce genre d’incident était le quotidien du jeune homme lorsqu’il travaillait. En général, il restait poli avec les clients à qui cela arrivait, mais intérieurement, le fait de devoir nettoyer leur table l’agaçait tout de même un peu. Ici, c’était le contraire. Il remerciait la demoiselle d’avoir renversé sa boisson, pour qu’enfin, il ait l’occasion de lui parler.
    Au lycée, ce n’était pas vraiment possible, surtout en sachant que Duncan n’avait de cesse de draguer lourdement Lucy. Porter détestait ce comportement, bien que tous les deux soient amis, il le trouvait vraiment insupportable avec elle, c’était presque du harcèlement. Et puis, bien sur, cela ne lui plaisait pas parce qu’il s’intéressait vraiment à elle… Lui ne voulait pas juste la mettre dans son lit, il était persuadé que c’était elle qui lui fallait. Bien sur, cela pouvait sembler un peu rapide surtout qu’ils ne s’étaient pas adressé la parole avant aujourd’hui, mais il le ressentait ainsi.

    Lorsqu’il revint avec le nouveau Latte en main, il n’eut plus aucune envie de repartir. Il voulait rester avec elle, c’était largement mieux que de travailler. Mais il savait qu’il finissait très bientôt son service, alors cela lui redonnait du courage. Il fut ravi quand Lucy prit la boisson qu’il lui tendait, le remerciant gentiment, avec un de ses merveilleux sourires dont elle avait le secret. Il se demandait comment elle parvenait à le mettre dans cet état : rien que le fait de la voir le faisait sourire. Alors pouvoir discuter avec elle, c’était terriblement plaisant. Elle but une gorgée, avant de lui faire un compliment.

    « Comme je les aime… Ne le dis pas à ton collègue surtout. »

    Cette remarque eut le don d’élargir son sourire. Il ne se vantait pas d’être le meilleur, parce qu’en général, c’était la même chose qu’ils donnaient à boire, quel que soit le serveur. Peut-être que non, finalement, puisque Lucy avait noté un changement… Ce devait sans doute être parce qu’il l’avait fait avec amour, celui là !

    « Tant mieux alors… Non, promis je ne lui dirais pas, je serai une tombe ! » fit-il avec, lui aussi, un air amusé.

    C’est alors que la jeune femme sortit l’argent pour le second Latte de son sac. Porter comprenait très bien qu’elle veuille le payer, mais lui s’en fichait royalement de son patron, et il avait envie de lui offrir. Il avait le droit de temps en temps de prendre quelque chose, et puis même s’il se faisait prendre, il le payera lui-même, il préférait plutôt que ce soit elle. Il secoua la tête de droite à gauche pour lui montrer qu’il ne voulait pas qu’elle le paye.

    « Non, non, je te l’offre, t’as renversé le premier. Considère ça comme une compensation ! » fit-il, légèrement souriant.

    Un vrai gentleman ne faisait pas payer sa consommation à une fille, et la mère de Porter l’avait toujours éduqué dans ce sens. En réalité, lorsqu’il se trouvait en dehors du lycée, il était vraiment quelqu’un de bien. Serviable, généreux, gentil, souriant… Pourtant, lorsqu’on le voyait à l’école, ce n’était pas le même homme. Il s’était crée toute une carapace, une fausse personnalité en quelques sortes, pour s’intégrer plus facilement et ne pas paraître fragile aux yeux des autres, car en réalité, il l’était, à cause de sa situation familiale. C’était bien sur dommage de mentir de cette manière, mais c’était beaucoup plus simple à gérer pour lui de jouer le gros dur au lycée, et d’être lui-même en dehors…

    « Tu n’as pas tord, ça m’apprendra à ne pas écouter la météo et les bons conseils de ma mère qui m’a pourtant répété x fois de prendre un parapluie et un coupe vent avant de sortir. Je vais suivre ton conseil et m’installer près du chauffage, merci encore pour le Latté, Porter. »

    Il eut un sourire en entendant cette réplique de Lucy, il ne s’était vraiment pas trompé à son sujet, elle était vraiment incroyable. D’accord, son jugement était sans doute obstrué par l’attirance indéniable qu’il avait pour elle, mais tout de même, il fallait avouer qu’elle était différente des autres filles. Une cheerios par exemple n’aurait jamais parlé des conseils de sa mère devant un footballeur, elle aurait trouvé ça honteux. En fait, Lucy semblait être quelqu’un de naturel, et Porter avait besoin de personnes comme elle dans son entourage. Les faux-semblants dirigeaient sa vie, alors avoir quelqu’un de vrai avec lui changeait ses habitudes, et du bon côté.
    Il fut également très surpris qu’elle connaisse son prénom, agréablement surpris. Il fallait avouer que beaucoup le connaissaient au lycée, il était populaire. Mais il ne s’attendait pas qu’elle se souvienne de lui.

    « Bah, de nos jours et à nos âges on n’écoute plus trop notre mère… C’est parfois dommage, mais c’est comme ça ! » fit-il en haussant les épaules. « Ah, je t’en prie… »

    Il se rendit compte qu’il était censé retourner au bar, mais il n’en avait aucune envie. Il allait la laisser aller vers le radiateur et trouver un prétexte pour revenir. Non, c’était stupide. Il finissait son service dans cinq minutes, il allait la rejoindre après. Non, elle risquait de partir avant. Et puis, il ne voulait pas passer pour un harceleur. Il décida alors de tenter le tout pour le tout.

    « Hum, dis moi, dans cinq minutes, tu seras toujours là ? » demanda-t-il d’un ton neutre et très légèrement hésitant.
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MessageSujet: Re: 02 The time has come   02 The time has come EmptyDim 17 Oct - 19:01

    « Tant mieux alors… Non, promis je ne lui dirais pas, je serai une tombe ! »

    Cette complicité nouvelle arracha un fin rire à Lucy, jamais elle n’aurait cru pouvoir lui parler aussi librement qu’aujourd’hui. A cet instant précis, Porter était si différent de l’image qu’il donnait de lui-même lorsqu’ils étaient au lycée que le contraste était saisissant, elle avait comme l’impression de le voir avec un regard neuf. Elle se doutait que s’il jouait les durs cela visait uniquement à se faire respecter de ses pairs et à ne pas finir recouvert de slushys, le sort que l’on réservait généralement aux loosers comme les membres du Glee Club. Par chance, Lucy n’avait pas encore été aspergée de granulés, peut-être était-ce parce qu’elle faisait toujours partie intégrante des Cheerios dont elle n’avait pas le courage de démissionner au risque de subir les pires foudres du coach Sylvester ? Cette dernière avait déjà considéré le fait que Lucy intègre les Awesome Voices comme un affront alors quitter l’équipe des pompom-girls risquait de passer pour un blasphème pur et simple ! Elle ne donnait pas cher de sa vie.

    « Non, non, je te l’offre, t’as renversé le premier. Considère ça comme une compensation ! »

    « Qui a dit que la galanterie était révolue ? »

    C’était une question purement rhétorique visant à remercier Porter une énième fois et de manière beaucoup plus originale. C’était tout à son honneur, Lucy appréciait beaucoup les hommes attentionnés qui n’étaient que trop rare dans cette petite ville de l’Ohio. Son sourire s’effaça quelque peu tandis qu’elle se perdait à la contemplation des yeux bleus du footballeur, c’était comme si elle n’avait jamais remarqué ce détail pourtant flagrant chez Porter. Il avait de très beaux yeux et un très beau sourire creusant des fossettes purement masculines aux creux de ses joues. Consciente que l’observer ainsi pouvait le mettre mal à l’aise et surtout que c’était impoli, elle finit par détourner le regard sans parvenir à se dépeindre de son sourire.

    « Bah, de nos jours et à nos âges on n’écoute plus trop notre mère… C’est parfois dommage, mais c’est comme ça ! Ah, je t’en prie… »

    Elle ne put qu’acquiescer d’un signe de tête, Lucy était la première à penser qu’ils n’écoutaient pas assez leurs parents. Combien de fois avait-elle entendu les siens lui dire les sempiternels : « Je te l’avais bien dit » ou « Tu aurais dû m’écouter ». Ils restèrent un moment silencieux, aucun d’eux ne parvenaient à bouger de l’endroit où ils se trouvaient comme si leurs membres inférieurs n’avaient pas envie de leur répondre. Ce fut finalement Porter qui brisa ce silence.

    « Hum, dis moi, dans cinq minutes, tu seras toujours là ? »

    « Bien sûr » répondit-elle en soulignant ses propos d’un sourire et d’un mouvement de tête.

    Le temps qu’il faisait à l’extérieur n’avait fait que s’aggraver tant et si bien que l’on peinait à voir correctement le trottoir face à l’enseigne. Il était temps qu’elle le libère puisque de nouveaux clients venaient d’entrer pour échapper à la pluie battante et passer commande, cela lui fit penser qu’elle avait complètement oublié de téléphoner à ses parents, rapidement, elle s’empara de son cellulaire et remarqua de nombreux appels en absence, tous portaient le nom de « maison ». Lucy se mordit la lèvre et composa le numéro de chez elle, ce fut sa mère qui décrocha. Le jeune femme lui exposa rapidement la situation et s’excusa de ne pas avoir répondu à leurs appels, par chance, sa mère était compréhensive… Elle lui demanda simplement d’être prudente et de rentrer pour le diner puis, lui rappela qu’elle aurait dû l’écouter en terminant sa conversation par un : « Je te l’avais bien dit qu’il allait pleuvoir, tu aurais dû m’écouter ». La jeune femme ne put s’empêcher de sourire et de répondre sagement par un « Oui, maman. » avant de raccrocher.

    Lucy but une nouvelle gorgée de son délicieux Latté vanille et se colla un peu plus contre la chaleur réconfortante que lui fournissait le radiateur situé juste à côté d’elle, à défaut de pouvoir s’enrouler dans la couette ou se placer devant un bon feu de cheminée. Pour passer le temps, la jeune femme tira un livre de recettes de son sac et entreprit de le lire… Elle se demandait quel pourrait bien être sa prochaine création culinaire qu’elle ferait sûrement goûter à ses parents puis, à ses amis de McKinley.

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MessageSujet: Re: 02 The time has come   02 The time has come EmptyDim 17 Oct - 20:31

    Il fallait avouer que Porter n’avait absolument aucune envie de quitter la charmante compagnie de Lucy. Il n’avait, à ses amis, jamais caché qu’elle lui plaisait, et c’était même plus qu’une simple attirance. Malgré tout, on ne pouvait pas dire qu’il était amoureux alors qu’ils ne se connaissaient presque pas, cela serait quelque peu hors de propos. Mais il était indéniable que cela risquait fort d’arriver s’ils continuaient à se côtoyer. En tous les cas, le footballeur n’était de loin pas insensible au charme de la belle brune, il avait du mal à lui trouver ne serait-ce qu’un tout petit défaut. Le fait de lui parler aujourd’hui n’avait fait qu’affirmer ce qu’il pensait depuis qu’il l’avait vue : elle était exceptionnelle.
    Lorsqu’il lui offrit sa boisson, il remarqua qu’elle avait l’air flattée, ou en tout cas heureuse de son geste. Il ne savait pas vraiment comment réagir face à elle pour qu’elle puisse apprécier sa compagnie, mais après tout, le fait d’être simplement lui-même semblait suffisant… C’est ce qui le rassurait.

    « Qui a dit que la galanterie était révolue ? »

    Quand il entendit cette phrase, il fut conforté dans son idée. C’était un remerciement, il le savait, et y répondit avec un large sourire. Il s’en sortait plutôt bien, enfin pour l’instant. Il remarqua, durant un moment où ils ne disaient plus rien, que Lucy l’observait. Cela ne le mit pas mal à l’aise, car il n’était pas dérangé par ce genre de chose. Cependant, il n’en comprenait pas la raison, il n’était pas doué pour ça. Il espérait seulement qu’elle ne fixait pas une tâche ou quelque chose dans ce genre qu’il avait peut-être sur le visage, ou ses cheveux qui étaient décoiffés comme souvent… Il en profita lui aussi pour admirer encore une fois son magnifique visage, son regard infiniment doux et surtout, ce léger sourire qui avait un impact incroyable sur lui.

    Lorsqu’il brisa le silence pour lui demander si elle serait encore là dans cinq minutes, elle répondit par l’affirmative, ce qui le soulagea grandement. Cela voulait sans doute dire que ça ne la dérangerait pas de passer encore un peu de temps avec lui, ou tout du moins il l’espérait. C’était presque comme un rêve pour lui d’enfin avoir l’occasion de bavarder avec elle, dans un lieu neutre ou Duncan par exemple ne viendrait pas tout gâcher.
    Il vit que de nouveaux clients arrivaient, et comme il n’avait pas encore fini de travailler pour aujourd’hui, il se devait d’aller les servir. Il était quelqu’un d’honnête et même s’il n’avait plus que cinq petites minutes à attendre avant que son service soit terminé, il rejoignit le comptoir d’un pas rapide, après avoir lancé un dernier sourire à Lucy.

    Son collègue les avait regardé depuis le début de leur discussion, et cela semblait l’amuser de voir Porter dans cette situation. Il était évident à son comportement qu’elle comptait beaucoup à ses yeux, qu’elle n’était pas pour lui qu’une simple connaissance. Il servirent en silence, Porter préparant les commandes et l’étudiant s’occupant de rendre la monnaie et d’encaisser l’argent. Une fois toutes ces personnes servies, ils purent enfin échanger deux mots.

    « Je vais y aller, bon courage ! » fit Porter avec un air empli de compassion.
    « Ok ! Je pense que tu seras pas trop loin de toute manière… » répondit son ami avec un sourire en coin, désignant Lucy du regard.

    Porter ne répondit pas, mais son regard en disait long. Il alla d’un pas vif vers l’arrière boutique pour récupérer ses affaires. Il ôta son tablier, le rangea dans son casier, puis prit sa veste ainsi que son sac. Il poinçonna pile à l’heure, la preuve qu’il était ponctuel. Vérifiant qu’il n’avait rien oublié, il retourna ensuite dans le café, droit vers la table de Lucy, très légèrement nerveux. Il remarqua qu’elle lisait un livre de cuisine, ce qui fit naître un sourire sur ses lèvres. Il ne connaissait encore rien de ses passe temps, ni de ses hobbys. Mais cela ne saurait tarder, il l’espérait.

    « Tu cuisines ? » demanda-t-il, sincèrement intéressé.

    Il observa le fauteuil qui se trouvait en face d’elle et eut un petit temps de réflexion. Il ne savait pas si c’était bien qu’il s’assoie directement, sans lui demander, ou s’il ferait mieux de lui poser la question d’abord. Il se décida pour la seconde option, il fallait avouer que c’était quand même bien plus poli, surtout en face d’une fille.

    « Ca te dérange, si je te tiens un peu compagnie ? » demanda-t-il en désignant le fauteuil d’un signe de tête.

    Il se doutait qu’elle allait répondre par l’affirmative, mais ne pouvait en être totalement sur. C’était donc mieux qu’il ne s’impose pas, lui n’était pas un de ces gars collant qui s’incruste sans arrêt. Même si, il fallait l’avouer, il aurait peut-être cette tendance avec Lucy. C’est vrai, il n’avait aucune envie de la quitter, mais ce n’était pas pour autant qu’il devait se montrer impoli.
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MessageSujet: Re: 02 The time has come   02 The time has come EmptyDim 17 Oct - 21:09

    Lucy tournait avidement les pages de son bouquin de cuisine avec grand intérêt, comme toujours lorsque quelque chose lui plaisait, ses yeux pétillaient de joie. Ce voyage en Chine lui avait permis en outre de se découvrir une passion et un talent pour la cuisine, certains s’accordaient à dire que si elle réussissait ses plats c’était en grande partie parce qu’elle chantait pendant qu’elle cuisinait. Difficile de savoir ce qui ne plaisait pas à Lucy, c’était une jeune femme curieuse et qui aimait énormément apprendre ou tester de nouvelles choses. Là où certaines personnes jugeaient cela parfaitement inutile, Lucy trouvait que c’était une expérience comme une autre qui méritait d’être vécue. « Rien est inutile, tout est expérience », telle était sa devise. Bien que ses vêtements étaient encore humide et ses cheveux toujours trempés et emmêlés, Lucy ne tremblait plus. Elle était comme apaisée, la chaleur de l’endroit, le calme ambiant, le confort des fauteuils, le goût agréable de sa boisson chaude préférée, l’odeur de la vanille qui l’enivrait, la douceur de la musique qu’elle reconnut comme était Fear de One Republic, le bruit de l’averse qui ne se calmait pas et des gouttes de pluie s’écrasant contre l’immense fenêtre donnant sur l’extérieur… C’était un cocon si agréable que Lucy se serait probablement endormie si elle ne s’était pas trouvée dans un lieu public.

    Plongée dans la lecture de la recette des brownies au chocolat blanc, Lucy ne remarqua pas l’arrivée discrète de Porter venu la rejoindre pour discuter. Il manifesta sa présence en lui demandant d’un air manifestement très intéressé si Lucy cuisinait et cette dernière reposa son livre en y glissant un marque-page qu’elle avait acheté en Chine. Elle s’apprêtait à lui répondre lorsqu’il lui demanda la permission de s’asseoir face à elle, chose qu’elle accepta avec joie.

    « Oui, assieds-toi, je t’en prie. » dit-elle en joignant un geste de la main à la parole.

    Lucy attendit qu’il se soit confortablement installé et but une autre gorgée de son délicieux Latté à la vanille gracieusement offert par Porter.

    « Pour répondre à ta question, je cuisine. C’est une passion depuis mon voyage en Chine, j’y ai rencontré une femme âgée tout à fait charmante qui m’a transmise son savoir sur la cuisine nipponne. J’aimerai bien ouvrir mon propre restaurant plus tard. Je me balade souvent dans les couloirs du lycée avec une boîte pleine de gâteaux que je distribue mais, je décline toute responsabilité en cas d’intoxication alimentaire. » dit-elle avec un trait d’humour.

    Personne n’avait été malade jusqu’à présent, en tout cas, rien qui ne ressemblait de près ou de loin à une intoxication alimentaire et si tel était le cas, cela venait sûrement du repas de la cantine. Tout le monde s’arrachait ses biscuits, Lucy songeait même les mettre en vente pour une éventuelle association charitative ou pour financer les besoins du Glee Club dont le budget était serré.

    « Et toi ? Mis à part le football, tu as d’autres passions, je suppose ? Tu sais peut-être ce que tu souhaites faire plus tard ?»

    C’était bien l’une des rares conversations sérieuses qu’elle avait un sportif, en général, ils s’en foutaient éperdument de savoir si Lucy se passionnait pour la cuisine ou non alors, elle appréciait le fait que Porter s'en intéresse tout comme il avait semblé soucieux de son bien-être. Il devait être apprécié chez Starbucks s'il était toujours aussi aimable avec la clientèle, Porter avait titillé sa curiosité, elle était impatiente de savoir ce qu'il voulait faire de sa vie.

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MessageSujet: Re: 02 The time has come   02 The time has come EmptyDim 17 Oct - 22:48

    Debout et quelque peu hésitant, il n’était pas simple pour Porter d’attendre sans rien faire. En réalité, il n’en avait pas l’habitude, il était sans arrêt en train de bouger, c’était une vraie pile électrique. Le moins que l’on puisse dire, c’est que c’était un jeune homme très actif. Parfois, il avait tellement de choses à faire qu’il ne savait plus où donner de la tête. Alors, le fait d’être là avec Lucy était quelque chose d’encore plus rare, d’encore plus précieux.

    Elle accepta qu’il s’assoie à ses côtés ce qui, encore une fois, fut un soulagement. Stressé, Porter ? Non, jamais… Il était juste un peu nerveux, rien d’autre. Il la remercia d’un sourire et s’installa tranquillement sur le fauteuil moelleux et confortable, sans la quitter des yeux. Il jeta un œil au livre qu’elle lisait et qu’elle était en train de ranger, ainsi qu’au marque page plutôt original qu’elle venait d’y glisser. Elle répondit alors à sa question, toujours très souriante. Cette fille était un véritable rayon de soleil.

    « Pour répondre à ta question, je cuisine. C’est une passion depuis mon voyage en Chine, j’y ai rencontré une femme âgée tout à fait charmante qui m’a transmise son savoir sur la cuisine nipponne. J’aimerai bien ouvrir mon propre restaurant plus tard. Je me balade souvent dans les couloirs du lycée avec une boîte pleine de gâteaux que je distribue mais, je décline toute responsabilité en cas d’intoxication alimentaire. »

    Il fut assez fasciné par cette réponse, il n’avait jamais rencontré quelqu’un ayant un tel engouement pour la cuisine, qui était en général vue comme une activité nécessaire, mais pas plaisante. Le fait d’avoir un rêve était très beau selon lui, car il ne pouvait pas se vanter d’être très ambitieux. Bien sur, quand il avait un objectif en tête il allait jusqu’au bout, mais n’avait pas vraiment de perspective d’avenir précise, ce qui était dommage vu son potentiel, car il était brillant en cours. Il esquissa un sourire lorsqu’elle parla des gâteaux qu’elle distribue dans les couloirs, il l’avait déjà vue à l’œuvre mais jamais n’avait osé s’en approcher pour y goûter. Son sourire s’élargit à la fin de sa phrase, ce n’était pas fréquent les filles qui avaient de l’humour…

    « Wah, ça devait être vraiment intéressant. Et puis, je trouve ça vraiment bien comme idée d’ouvrir un restaurant… Tu ferais fureur, j’en suis sur ! » fit-il en marquant une pause. « Et puis, l’intoxication alimentaire, je pense que certains seraient déjà venus se plaindre si ça avait été le cas… Et je suis sur que tu n’es pas une empoisonneuse ! Tu ferais sans doute un bon chiffre d’affaire d’ailleurs, si un jour tu décidais de les vendre. »

    Il savait de quoi il parlait, car les gâteaux de Lucy étaient assez connus dans l’école. Un ou deux amis à lui en avaient parlé, disant que jamais ils n’avaient mangé quelque chose de pareil, qu’ils étaient vraiment spéciaux. Porter voulait bien le croire, surtout quand il voyait leur créatrice…

    « Et toi ? Mis à part le football, tu as d’autres passions, je suppose ? Tu sais peut-être ce que tu souhaites faire plus tard ?»

    Comme c’était prévisible, elle lui retourna la question, lui demandant ce qu’il aimait faire dans la vie, mis à part le football, et s’il avait des projets d’avenir. La question le prit un peu de cours, car il n’avait pas vraiment de but précis, seulement quelques vagues idées. Il se décida tout de même à les lui donner, en tentant d’expliquer du mieux qu’il le pouvait.

    « D’autres passions, c’est difficile à dire. J’aime le sport en général, c’est vrai, mais au risque de te décevoir, je ne fais rien d’autre. Disons que je n’ai pas beaucoup de temps pour moi, j’ai une vie de famille assez… compliquée. Et ça me prend du temps. C'est long à expliquer, donc je ne vais pas tout étaler !»

    Compliquée, c’était le moins que l’on puisse dire. À la maison, c’était Porter qui faisait tout. La cuisine, le repassage, le ménage, la lessive, la vaisselle, les soins à sa mère… C’était lui l’homme de la maison, étant donné que son père était accro à la boisson depuis longtemps et qu’il passait ses journées devant la télé. Quant à sa mère, elle était paraplégique à cause d’un accident de voiture, la faute au père bien évidemment, et bien qu’elle fasse tout pour être indépendante, elle avait besoin de son fils pour vivre. Quand on prenait tout cela en compte, cela faisait beaucoup, Porter n’avait donc réellement pas le temps de faire grand-chose. Il songeait même à arrêter le football…

    « Et puis, plus tard, je n’ai pas non plus d’idée précise. Mais travailler dans le social me plairait je pense, ou bien être infirmier. Mais les études ne sont pas faciles, et j’ai besoin de travailler pour m’en sortir, donc je suis un peu perdu et je ne sais pas trop encore ce que je vais faire… »

    En réalité, il n’avait jamais vraiment réfléchi à tout cela, il avait l’impression que c’était loin dans le futur. Mais maintenant, il se rendait compte que ce n’était pas le cas, bien au contraire, et que cela approchait à grands pas. Il avait fallu que Lucy le lui dise pour qu’il le comprenne, il n’aurait su le voir tout seul… C’était un comble !
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MessageSujet: Re: 02 The time has come   02 The time has come EmptyDim 17 Oct - 23:30

    « Wah, ça devait être vraiment intéressant. Et puis, je trouve ça vraiment bien comme idée d’ouvrir un restaurant… Tu ferais fureur, j’en suis sur ! Et puis, l’intoxication alimentaire, je pense que certains seraient déjà venus se plaindre si ça avait été le cas… Et je suis sur que tu n’es pas une empoisonneuse ! Tu ferais sans doute un bon chiffre d’affaire d’ailleurs, si un jour tu décidais de les vendre. »

    Les joues de Lucy s’empourprèrent légèrement comme c’était souvent le cas lorsqu’elle trouvait un argument flatteur ou que quelqu’un la poussait à aller jusqu’au bout de son rêve. La jeune femme se mordilla l’intérieur de la joue et repoussa doucement son livre sur le côté.

    « Merci. Ce n’est qu’un projet pour l’instant mais, je ferai tout pour le mener à bien et c’est vrai que je ferai un bon chiffre d’affaire si je me mettais à les vendre mais, j’aime faire plaisir aux autres. En revanche, si on a besoin de mes gâteaux pour financer le Glee Club, je serais partante. Ce n’est pas dans mes habitudes de dire du mal des autres mais, Figgins est un peu radin sur les bords. »

    Venait-elle bêtement de mentionner le Glee Club ? Lucy craignait que cela ne jette un froid à leur conversation. Les chorales n’étaient pas du tout appréciées des sportifs qui avaient créée le mouvement slushy pour leur faire comprendre que ces « loosers » n’avaient pas leur place dans le lycée. Qu’avaient-ils donc contre les chanteurs ? N’écoutaient-ils pas tous leur musique préférée dans leur voiture ? Sur le chemin menant au lycée ? Pourquoi les membres du Glee Club devaient-ils être considérés comme des parias ? Comme si cela ne suffisait pas que certains soient noirs, asiatiques ou homosexuels, on leur ôtait le seul moment où ils ne pensaient plus à cette différence.

    « D’autres passions, c’est difficile à dire. J’aime le sport en général, c’est vrai, mais au risque de te décevoir, je ne fais rien d’autre. Disons que je n’ai pas beaucoup de temps pour moi, j’ai une vie de famille assez… compliquée. Et ça me prend du temps. C'est long à expliquer, donc je ne vais pas tout étaler !»

    C’est dommage, Porter avait titillé sa curiosité mais, ne souhaitait pas s’étendre davantage sur ce qu’était sa vie en dehors du lycée. Lucy respecta son choix, certaines choses devaient rester dans la famille et puis, elle ne s’attendait pas non plus à ce qu’il lui conte toute sa vie dans les moindres détails alors que c’était la première fois qu’ils se parlaient franchement. Lucy l’admettait volontiers, elle appréciait la compagnie de Porter tant et si bien que son sourire n’avait plus quitté son visage et qu’elle en avait perdu toute notion du temps.

    « Ca ne me déçois pas. Tu sembles oublier que je suis une Cheerios également, vous encouragez ça fait partie de mon job et puis, tu es doué dans ce domaine. »


    «Et puis, plus tard, je n’ai pas non plus d’idée précise. Mais travailler dans le social me plairait je pense, ou bien être infirmier. Mais les études ne sont pas faciles, et j’ai besoin de travailler pour m’en sortir, donc je suis un peu perdu et je ne sais pas trop encore ce que je vais faire… »

    Cette réponse l’avait prise au dépourvu et Lucy écarquilla les yeux comme si Porter venait de dire quelque chose qui sortait réellement de l’ordinaire. Elle se ressaisit bien vite en reprendre une gorgée de son Latté qui avait légèrement refroidie.

    « Désolée, ta réponse m’a prise de cours. C’est bien la première fois que j’entends un sportif qui souhaite faire autre chose que footballeur professionnel et dans le fond, combien y parvienne vraiment ? Je te trouve courageux… et réaliste. Ce sont de très beaux métiers d’avenir et le niveau d’études ne doit pas être un frein, on dit toujours que lorsqu’on s’intéresse à quelque chose tout est plus facile. Tu en as déjà discuté à Miss Pillsbury ? »

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MessageSujet: Re: 02 The time has come   02 The time has come EmptyLun 18 Oct - 0:31

    La voir rougir, très légèrement mais tout de même, fit une drôle de sensation à Porter. C’était à cause de lui qu’elle avait eu cette réaction malgré elle, alors cela voulait dire qu’elle prêtait tout de même attention à ce qu’il disait, qu’il avait un impact, même minime, sur ce qu’elle ressentait. C’était inimaginable pour lui, un réel exploit, bien qu’il soit conscient que beaucoup de personnes ont cette réaction lorsqu’elles reçoivent un compliment. Malgré tout, cela le rendait heureux, et puis elle était tellement mignonne…

    « Merci. Ce n’est qu’un projet pour l’instant mais, je ferai tout pour le mener à bien et c’est vrai que je ferai un bon chiffre d’affaire si je me mettais à les vendre mais, j’aime faire plaisir aux autres. En revanche, si on a besoin de mes gâteaux pour financer le Glee Club, je serais partante. Ce n’est pas dans mes habitudes de dire du mal des autres mais, Figgins est un peu radin sur les bords. »

    Le footballeur ne put s’empêcher de sourire en entendant le nom de Figgins. Il était vrai que cet homme n’était de loin pas généreux, mais Porter le trouvait vraiment drôle dans sa façon d’être, même si c’était mal de se moquer, combien de fois ils avaient ri de lui avec ses camarades... En tous les cas, c’était un principal hors normes, c’était le cas de le dire.
    Il fut également touché par la dévotion qu’avait Lucy envers les autres. Il avait l’impression qu’elle ne pensait pas à elle, que les autres passaient avant. Elle était serviable et généreuse, ce qu’il trouvait vraiment honorable, et c’était très rare actuellement.
    Bien sur, elle avait mentionné le Glee Club. On ne pouvait pas dire que c’était quelque chose qui plaisait à Porter, c’était évident, mais il avait des amis qui fréquentaient l’une des deux chorales du lycée. Cela paraissait contradictoire c’était vrai, étant donné qu’il était l’un de ceux qui leur balançait des remarques à longueur de journée. Cependant, cela avait encore à voir avec cette histoire du vrai Porter et du Porter populaire…

    « Tu me préviendras si jamais tu as besoin d’un serveur… Je suis un expert ! » fit-il fièrement, en bon employé du Starbucks.

    Il remarqua qu’elle souriait vraiment énormément, et c’était une chose qui le fascinait chez elle. Il avait l’impression que le visage de Lucy n’était pas adapté pour d’autres expressions telles que la colère ou la tristesse. Quand elle souriait, ses yeux se plissaient et souriaient également. C’était tout son visage qui s’illuminait, et c’était vraiment merveilleux, presque irréel pour lui. Jamais il n’avait encore rencontré quelqu’un comme elle.

    « Ca ne me déçois pas. Tu sembles oublier que je suis une Cheerios également, vous encouragez ça fait partie de mon job et puis, tu es doué dans ce domaine. »

    Ce fut au tour de Porter de rougir, bien que cela lui arrivait très rarement, il ne put l’éviter. Elle venait de lui dire qu’il était doué, ou bien il avait rêvé ? Non, elle l’avait vraiment complimenté ! Réfléchissant rapidement, le jeune homme qui avait pensé être invisible à ses yeux avant aujourd’hui, se rendit compte qu’elle savait tout de même qui il était. Bien sur, il ne s’imaginait rien d’autre, et se doutait que ce qu’elle avait dû entendre sur lui n’avait pas toujours été très glorieux, mais au moins elle le connaissait de vue.

    « Merci, Lucy… Je ne sais pas si c’est un travail d’être Cheerios, quoi qu’avec Sylvester je suppose que oui, mais en tout cas, tu te débrouilles très bien pour nous encourager, crois moi que ça fonctionne… » déclara-t-il posément, un mince sourire au coin des lèvres.

    Quand il lui annonça ce qu’il avait l’intention de faire à l’avenir, ou en tout cas l’idée qu’il en avait, il remarqua immédiatement qu’elle semblait choquée par sa réponse. Elle venait d’écarquiller les yeux, ce qui le fit rire. Est-ce que cela semblait si inconcevable qu’il fasse ce genre de métier plus tard ? Après un petit moment de silence, elle prit la parole pour s’expliquer.

    « Désolée, ta réponse m’a prise de cours. C’est bien la première fois que j’entends un sportif qui souhaite faire autre chose que footballeur professionnel et dans le fond, combien y parvienne vraiment ? Je te trouve courageux… et réaliste. Ce sont de très beaux métiers d’avenir et le niveau d’études ne doit pas être un frein, on dit toujours que lorsqu’on s’intéresse à quelque chose tout est plus facile. Tu en as déjà discuté à Miss Pillsbury ? »

    En entendant ces paroles très encourageantes et aussi valorisantes, il eut une drôle de sensation au creux du ventre et son cœur se mit à battre plus rapidement. Il passa sa main dans ses cheveux, ce qui se révéla inutile, car ils finirent par retomber platement sur son front. Elle avait raison dans ce qu’elle disait, il était vrai que peu de gens, même passionnés, devenaient professionnels dans leur domaine sportif. Porter le savait bien, et même s’il adorait le football, il gardait ça comme hobby et n’avait pas envie d’en faire son métier. Il pensa alors à Emma Pillsbury, il était vrai que c’était son rôle de conseiller les élèves. Jamais il n’avait eu l’idée d’aller la voir, alors que c’était ce qui semblait le plus logique à faire.

    « Tu as raison. C’est vrai qu’en général ils ne jurent tous que par le foot, et ne veulent rien d’autre. Mais je crois que ce n’est pas nécessaire d’en faire son métier. Il y en a tellement d’autres, tellement plus beaux, comme tu l’as dit… Je n’ai jamais pensé à aller voir Miss Pillsbury, je vais sans doute le faire, c’est assez logique maintenant que tu le dis. En tout cas merci beaucoup pour tous ces compliments… »

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MessageSujet: Re: 02 The time has come   02 The time has come EmptyLun 18 Oct - 20:05

    Au fur et à mesure de la conversation, Lucy se rendait compte qu’elle serait probablement passée à côté de quelque chose si elle n’avait pas abordé Porter. Jusqu’à présent, la jeune femme s’était contentée de l’observer de loin depuis qu’une Cheerios avait vendu la mèche et lui avait annoncé, visiblement déçue de ne pas l’avoir attiré dans ses filets, que seule Lucy ne semblait compter à ses yeux. Cette révélation avait été pour le moins inquiétante, la jeune asiatique ne se trouvait pas particulièrement spéciale voire même banale parce que contrairement aux autres filles de l’équipe, Lucy ne passait pas son temps dans les toilettes à se remaquiller ou à se coiffer correctement entre chaque pause. Elle était peu soucieuse de l’image qu’elle renvoyait aux autres, le fait d’avoir les cheveux trempés et emmêlés face à un footballeur ne semblait vraiment pas la déranger.

    D’après ce qu’elle avait vu, Porter était de ceux qui slushaient les membres du Glee Club et maintenant qu’elle l’avait en face de lui et qu’elle apprenait à le connaître, elle était maintenant sûre et certaine qu’il le faisait seulement pour entretenir sa côte de popularité. C’était un garçon après tout, on ne pouvait pas lui en vouloir mais, malgré tout, Lucy ne pouvait s’empêcher de penser qu’elle ferait probablement partie de la liste des futures victimes. En dehors du lycée, la jeune femme était prête à lui accorder le bénéfice du doute, il n’avait pas un mauvais fond, elle en avait l’intime conviction. Ce Porter qui lui faisait face semblait la fasciner. Lucy aurait pu lui demander pourquoi il s’attaquait aux membres des deux chorales parce qu’il n’entrait pas dans le moule mais, jugea préfèrable d’éviter les sujets qui fâchent alors que leur conversation avait si bien commencé.

    « Tu me préviendras si jamais tu as besoin d’un serveur… Je suis un expert ! »

    Lucy afficha une petite moue amusée.

    « Je n’en doute pas. Tu es en tête de liste parce que tu es la seule personne qui s’est proposé… Et la première personne à qui j’ai fait part de mon rêve. Dis-moi, tu cuisines aussi ? Tu pourrais monter en grade. »

    C’était là une façon originale de lui demander s’il cuisinait également. Elle venait tout juste de l’imaginer avec une blouse d’infirmier et se demandait à quoi il pouvait bien ressembler avec une toque de chef cuisinier. Porter devait sans doute se rendre compte qu’elle divaguait un peu aussi décida t-elle de le lui avouer.

    « Tu dois trouver ça étrange mais, j’essaie de t’imaginer avec les tenues adéquates. La blouse t’irait très bien et la toque… » dit-elle en laissant sa phrase en suspens pour rire légèrement. « Désolée. Moi-même je n’arrive pas à m’imaginer avec une toque… Je crois que je la dispenserai à mes employés. »
    Rien qu’à imaginer Porter et Lucy coiffés d’une énorme toque, la jeune femme ne pouvait s’empêcher d’en rire, c’était idiot mais, lorsque la fatigue vous submerge un moindre petit détail vous met dans tous vos états, c’était exactement ce qu’il se passait chez Lucy, en tout cas.

    « Merci, Lucy… Je ne sais pas si c’est un travail d’être Cheerios, quoi qu’avec Sylvester je suppose que oui, mais en tout cas, tu te débrouilles très bien pour nous encourager, crois moi que ça fonctionne… »

    « Non, tu as raison, ce n’est pas un travail de secouer des pompoms en mini-jupe, c’est pour cela que je pense arrêter mais, je retarde l’échéance du jour où j’affronterai la fureur du Dragon. » ajouta t-elle en prononçant ses derniers mots avec un accent chinois pourtant bien prononcé.

    Si elle s’était fiée au Porter du lycée, Lucy n’aurait jamais imaginé qu’il nourrissait de belles ambitions telles que devenir infirmier ou travailler dans le social… Un métier qui demandait tellement de qualités qu’elle ne lui avait pas soupçonné et qui pourtant faisaient partie intégrante du jeune homme avec qui elle discutait depuis quelques minutes. Elle trouva donc logique de l’encourager dans cette voie ce qui sembla lui donner un peu de baume au cœur. Elle nota cette façon qu’il avait de passer ses mains dans ses cheveux en bataille et s’en amusa quelque peu lorsque sa chevelure rebelle garda la même allure décoiffée qui lui conférait un certain charisme.

    « Tu as raison. C’est vrai qu’en général ils ne jurent tous que par le foot, et ne veulent rien d’autre. Mais je crois que ce n’est pas nécessaire d’en faire son métier. Il y en a tellement d’autres, tellement plus beaux, comme tu l’as dit… Je n’ai jamais pensé à aller voir Miss Pillsbury, je vais sans doute le faire, c’est assez logique maintenant que tu le dis. En tout cas merci beaucoup pour tous ces compliments… »

    « Sage décision, elle pourra sûrement apaiser tes craintes concernant la difficulté des études ou le coût, ce n’est pas évident non plus. De rien, je le pense sincèrement, la santé et le social sont des domaines qui m’ont longtemps fascinés mais, la moindre goutte de sang me fait tourner de l’œil et mes parents disent que je suis trop sensible pour faire du social ou être avocate. »

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MessageSujet: Re: 02 The time has come   02 The time has come EmptyLun 18 Oct - 21:59

    C’était incroyable comme il perdait la notion du temps. Il fallait s’y attendre, c’était vrai, étant donné qu’elle n’était pas n’importe qui à ses yeux. Mais le fait de discuter avec elle était mieux que ce qu’il avait pu imaginer, elle-même d’ailleurs était bien mieux que ce qu’il pensait, et ce n’était pas peu dire. Parfois, l’imagination crée une illusion et idéalise l’autre, mais là, il était conforté dans sa pensée, Lucy se révélait encore plus fascinante que dans ses pensées. Il ne se lassait pas de l’admirer, chaque détail de son visage avait un charme fou à ses yeux, tout comme sa voix qui était vraiment exceptionnelle. Il s’émanait d’elle une telle douceur, naturelle et non factice, qu’il se demandait comment faisait les autres pour y résister, parce qu’il doutait qu’elle ne fasse cet effet uniquement à lui…

    Le plus magnifique restait pourtant son sourire, jamais il n’en avait vu un de tel auparavant. Elle avait le don de le faire se sentir bien, elle resplendissait et c’était contagieux. C’était encore mieux quand il voyait qu’il était, lui, à l’origine de sa bonne humeur. Par exemple, après qu’il se soit proposé pour être serveur dans son futur restaurant, la mimique qui se dessina sur le visage de la belle lycéenne donna du baume au cœur à Porter, qui ne put s’empêcher de sourire.

    « Je n’en doute pas. Tu es en tête de liste parce que tu es la seule personne qui s’est proposé… Et la première personne à qui j’ai fait part de mon rêve. Dis-moi, tu cuisines aussi ? Tu pourrais monter en grade. »

    Il fut vraiment touché par ses paroles, car elle lui avait confié son rêve, et apparemment, elle ne l’avait jamais dit à personne. Un climat de confiance s’installait peu à peu, et jamais il n’aurait pu espérer mieux. Il fallait avouer que le courant passait bien entre eux deux, ce n’était pas comme s’ils n’avaient rien à se dire, au contraire.

    « Ca me touche, alors, que tu m’en aies parlé. Et puis, si tu lance la rumeur, je pense que tu auras plus de personnel qu’il n’en faut ! » s’exclama-t-il, sur de lui, en souriant. « Oui, je cuisine aussi, tous les jours pour ma famille. Mais bon, ce n’est pas du grand art, loin de là. Je n’irais pas me proclamer roi de la cuisine ! »

    Il se sous-estimait un petit peu, il fallait être honnête. Il se débrouillait très bien, étant habitué à cuisiner tous les jours. Il savait varier les repas, les épicer correctement, et il arrivait même à ne pas les faire brûler. Pour la pâtisserie par contre, c’était autre chose, il s’y était déjà essayé pour l’anniversaire de sa mère. C’était mangeable, mais pas bon pour autant…
    Il remarqua que son interlocutrice souriait dans le vide, et se demanda ce qu’elle avait, ce qui se passait, à quoi elle pensait pour avoir cet air là. Heureusement, pour apaiser sa curiosité, elle lui avoua l’objet de sa rêverie.

    « Tu dois trouver ça étrange mais, j’essaie de t’imaginer avec les tenues adéquates. La blouse t’irait très bien et la toque… »

    Elle s’interrompit pour rire, et il ne put s’empêcher de l’accompagner, surtout que son rire était adorable. Il s’imagina lui aussi avec une toque, puis elle, et se rendit compte que ce ne serait pas forcément la tenue la plus classe à porter. N’empêche qu’elle avait dit que la blouse lui irait bien, ce qui lui fit plaisir. Elle n’était pas radine au niveau des compliments…

    « Désolée. Moi-même je n’arrive pas à m’imaginer avec une toque… Je crois que je la dispenserai à mes employés. »

    « Ah, c’est une très bonne idée de ne pas les obliger à porter ça. Quand même, ça sera plus classe ! Parce que, je veux pas dire, mais une toque ça fait quand même… comment dire… Bah, c’est pas de très bon goût. Mais je suis sur qu’à toi, ça t’irais bien. » fit-il, sourire aux lèvres.

    Il était honnête, selon lui tout devait bien aller à Lucy, c’était une évidence. Il n’était pas le genre de personne qui focalisait son attention sur le style vestimentaire de toute manière, et même d’ailleurs sur l’apparence en général. Bien sur, cela avait de l’importance, ce serait mentir que de dire le contraire, mais cela ne faisait pas tout. D’ailleurs, la plupart des ex petites amies du footballeur étaient très belles, certes, mais alors, niveau caractère et personnalité, il n’y avait absolument rien d’intéressant. Il était donc immensément heureux de constater que chez Lucy, c’était très différent.

    « Non, tu as raison, ce n’est pas un travail de secouer des pompoms en mini-jupe, c’est pour cela que je pense arrêter mais, je retarde l’échéance du jour où j’affronterai la fureur du Dragon. »

    En entendant l’accent chinois qu’elle avait pris pour dire la fin de sa phrase, il ne put s’empêcher de rire. Il n’était pas au courant qu’elle souhaitait arrêter les Cheerios, mais n’était pas vraiment surpris. Elle n’avait pas du tout le même style que toutes ces filles superficielles et, pour la plupart, stupides.

    « Ah, j’imagine. Je te soutiendrai mentalement quand l’échéance arrivera, promis ! » répondit-il avec humour.

    Il l’aurait même accompagné physiquement, en réalité. Il n’avait pas envie qu’une fois cette conversation terminée, tout redevienne comme avant, qu’ils fassent comme s’ils ne se connaissaient pas lorsqu’ils étaient au lycée. Il voulait pouvoir lui dire bonjour, bavarder, sourire, rire et surtout, voir qu’elle appréciait sa présence. Il avait peur que ce ne soit pas le cas, qu’ils se croisent dans l’avenir sans se jeter un regard… L’ignorance était la pire chose à ses yeux, et il savait de quoi il parlait…

    « Sage décision, elle pourra sûrement apaiser tes craintes concernant la difficulté des études ou le coût, ce n’est pas évident non plus. De rien, je le pense sincèrement, la santé et le social sont des domaines qui m’ont longtemps fascinés mais, la moindre goutte de sang me fait tourner de l’œil et mes parents disent que je suis trop sensible pour faire du social ou être avocate. »

    Elle avait bien raison, c’était une bonne idée, car l’avenir était très important, il en prenait conscience petit à petit. D’apprendre qu’une goutte de sang la faisait tourner de l’œil fit naître un léger sourire au coin de ses lèvres.

    « Oui, je pense aussi. » dit-il en hochant la tête. « C’est vrai, tu ne supportes pas la vue du sang ? Je veux dire, si maintenant je m’entaillais le doigt sans faire exprès, tu te sentirais mal, ou j’exagère ? »
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MessageSujet: Re: 02 The time has come   02 The time has come EmptyLun 18 Oct - 22:57

    Lucy perdait également la notion du temps mais, n’oubliait pas pour autant qu’elle devait être de retour chez elle avait l’heure du diner au risque de se faire sermonner. Ses parents, bien qu’assez cool dans certaines circonstances, restaient à cheval sur les principes ce qui impliquait un couvre-feu en semaine. Il faudrait donc qu’elle trouve une parade au cas où elle arriverait en retard mais, ça en valait la peine, Lucy découvrait cette face insoupçonnée de la personnalité de Porter qu’elle trouvait de plus en plus attachant et il semblait trop sincère pour que tout ceci ne soit que pure comédie. De mémoire, c’était bien le seul garçon de l’équipe de footballeur qui semblait d’intéresser à elle pour autre chose que sa tenue de Cheerios mais, plus par ce qu’elle était vraiment alors, cela lui donnait forcément envie d’en apprendre davantage sur Porter Rhett. « La carapace est en fer mais, le cœur est en velours », sa simple façon d’être avait réussi à toucher Lucy.

    « Ca me touche, alors, que tu m’en aies parlé. Et puis, si tu lance la rumeur, je pense que tu auras plus de personnel qu’il n’en faut ! »

    Lucy haussa les épaules comme peu certaine de ce que Porter avançait mais, se garda de faire le moindre commentaire. Depuis qu’elle avait rejoint le Glee Club, sa côte de popularité en avait pâti et bien que la jeune femme n’était pas du genre à se soucier de ces futilités elle voyait bien que le regard des autres avait changé et en particulier celui de son ex, Chase Mosquera.

    « Oui, je cuisine aussi, tous les jours pour ma famille. Mais bon, ce n’est pas du grand art, loin de là. Je n’irais pas me proclamer roi de la cuisine ! »

    Une fois de plus, Lucy écarquilla les yeux bêtement. C’était bien la première fois qu’elle entendait un garçon lui avouer qui lui arrivait de mettre la main à la patte, la cuisine étant une réelle passion pour la jeune femme, Porter avait marqué des points.

    « Vraiment ? » demanda t-elle avec un regard digne de celui du Chat Potté de Shrek. « Je trouve ça super ! Tu oublies la publicité sur le fromage : « Les meilleures choses dans la vie sont les plus simples ». Si tu as besoin d’idées de recettes, j’ai tout un tas de bouquins intéressants que je peux te prêter si tu veux.»

    Elle savait que la cuisine était souvent considérée comme un « truc de filles » et pourtant, les plus grands chefs-cuistots étaient des hommes ! Il cuisinait tous les soirs pour sa famille… Jamais elle n’aurait cru entendre ça de la bouche de Porter comme quoi les apparences sont parfois bien trompeuses, peu de lycéenne et encore moins de garçons pouvaient se vanter de se mettre aux fourneaux tous les soirs pour mijoter de bons petits plats pour une famille entière.

    « Ah, c’est une très bonne idée de ne pas les obliger à porter ça. Quand même, ça sera plus classe ! Parce que, je veux pas dire, mais une toque ça fait quand même… comment dire… Bah, c’est pas de très bon goût. Mais je suis sur qu’à toi, ça t’irais bien. »

    « Merci du compliment mais, en fait, j’ai déjà essayé. Les chinois aiment beaucoup se moquer de la culture occidentale alors, pour leur faire plaisir, j’en ai enfilé une. La toque retombait tout le temps en me cachant la vue, j’avais les mains occupées donc je ne pouvais pas la remettre en place et résultat, je me suis faite envolée par la porte battante… Je ne sais toujours pas comment j’ai fait pour ne pas renverser les assiettes que j’avais dans les mains. Ensuite, elle est passée sur toutes les têtes jusqu’à ce qu’elle soit aspirée par la hotte. Depuis, ils ont prohibé l’utilisation de la toque, soit disant que c’est trop dangereux… » dit-elle en achevant son discours d’un haussement d’épaules suivit d’un sourire amusé à ce souvenir mémorable.

    Elle avait vraiment l’impression de pouvoir tout lui dire même les choses les plus futiles et les plus ridicules, il continuait de l’écouter avec attention et de se confier au fur et à mesure, Lucy ne lui forçait pas la main au risque qu’il ne prenne cela comme un interrogatoire.

    « Ah, j’imagine. Je te soutiendrai mentalement quand l’échéance arrivera, promis ! »

    « C’est gentil. Je suis en train d’imaginer la tête du coach et si tu veux mon avis, si ses yeux lançaient des éclairs j’en serai réduite à l’état de passoire, je le crains. »

    Autant prendre ça sur le ton de la rigolade étant donné qu’elle n’était même pas sûre de quitter l’équipe.

    « C’est vrai, tu ne supportes pas la vue du sang ? Je veux dire, si maintenant je m’entaillais le doigt sans faire exprès, tu te sentirais mal, ou j’exagère ? »

    « Au risque de passer pour une petite nature, je me sentirais mal mais, pas au point de faire une syncope. Je vais juste devenir aussi pâle qu’un fantôme. Ce sont surtout les prises de sang qui me rendent malade. Tu ne vas pas t’entailler le doigt rien que pour vérifier ce que je dis, n’est-ce pas ? » demanda t-elle d’un air faussement suspicieux.

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MessageSujet: Re: 02 The time has come   02 The time has come EmptyMar 19 Oct - 22:02

    Porter se rendit compte que depuis qu’ils avaient commencé à discuter, il était tout au bout de son fauteuil, c'est-à-dire le plus près de Lucy qu’il le pouvait, comme elle était en face de lui. Il était même penché en avant, accoudé à la table qui les séparait. Il fit mine de s’installer plus confortablement alors qu’il avançait son siège de quelques centimètres pour pouvoir s’y assoir correctement tout en gardant la même distance entre elle et lui. Il n’avait aucune envie de l’effrayer, mais s’il faisait ce genre de gaffes sans même s’en rendre compte, cela n’allait pas l’aider. Il reporta ensuite son attention sur elle, ayant pour habitude de regarder ses interlocuteurs dans les yeux. C’était cependant différent avec elle, parce qu’il admirait ses yeux, ce n’était pas uniquement par réflexe qu’il plongeait son regard dans le sien, c’était aussi par fascination.

    Lorsqu’il lui avoua qu’il cuisinait lui aussi, pour sa famille, il observa sa réaction avec un brin d’amusement. Il savait bien que ce n’était pas commun pour un garçon de son âge de s’adonner à ce genre d’occupations et n’en avait par conséquent jamais parlé à personne, hormis à ceux qui connaissaient toute son histoire. Il comprenait facilement qu’elle soit surprise par cette révélation.

    « Vraiment ? Je trouve ça super ! Tu oublies la publicité sur le fromage : « Les meilleures choses dans la vie sont les plus simples ». Si tu as besoin d’idées de recettes, j’ai tout un tas de bouquins intéressants que je peux te prêter si tu veux.»

    Ce ne fut pas la référence à cette célèbre publicité qui le fit réagir le plus, mais plutôt le regard qu’elle venait de lui faire. Cela semblait tellement lui faire plaisir qu’il cuisine, elle avait l’air de trouver que c’était formidable. D’un côté il pouvait comprendre, car s’il apprenait qu’elle faisait du football à ses heures perdues, lui aussi serait aux anges, quoi que… Un sourire d’une extrême douceur apparut sur son visage.

    « C’est vrai, je n’ai pas le pouvoir de contester cette pub… » fit-il avec humour. « Je veux bien que tu me prêtes tes livres, enfin, un me suffira. Si ça ne t’ennuies pas… »

    Porter n’était vraiment pas calculateur, mais il avait quand même noté une chose : si elle devait lui prêter un livre, c’était l’assurance de se revoir. Ensuite, il devra le lui rendre, ce qui les obligeait à se voir au moins deux fois à l’avenir. Donc, cela signifiait peut-être qu’elle en avait l’intention, ou en tout cas qu’elle ne s’y opposerait pas. Pas étonnant que le sourire qu’il avait ne quittait plus son visage…

    « Merci du compliment mais, en fait, j’ai déjà essayé. Les chinois aiment beaucoup se moquer de la culture occidentale alors, pour leur faire plaisir, j’en ai enfilé une. La toque retombait tout le temps en me cachant la vue, j’avais les mains occupées donc je ne pouvais pas la remettre en place et résultat, je me suis faite envolée par la porte battante… Je ne sais toujours pas comment j’ai fait pour ne pas renverser les assiettes que j’avais dans les mains. Ensuite, elle est passée sur toutes les têtes jusqu’à ce qu’elle soit aspirée par la hotte. Depuis, ils ont prohibé l’utilisation de la toque, soit disant que c’est trop dangereux… »

    En écoutant cette anecdote, Porter laissa échapper un rire en imaginant la scène. Ces chinois devaient vraiment trouver les occidentaux étranges, quelle idée de porter une toque… En tous les cas, il parvenait facilement à avoir l’image de Lucy avec ce couvre chef bien trop grand pour elle, et eut un vague sourire attendri en y songeant. Il trouvait cela adorable. Aussi, l’aspiration de la toque par la hotte devait être impressionnante et surtout très drôle. Il aurait bien aimé voir ça !

    « Hé ben, ça devait être folklorique ton voyage en Chine s’il se passait chaque jour des choses comme ça ! »

    Il pensa au coach, coach que tout le monde connaissait très bien au lycée pour sa manie de martyriser ses élèves. Il espérait que si Lucy en venait vraiment à quitter les Cheerios, ce ne serait pas trop violent ou humiliant pour elle. Il n’apprécierait vraiment pas, car il avait une fâcheuse tendance à protéger ceux auxquels il tenait.

    « C’est gentil. Je suis en train d’imaginer la tête du coach et si tu veux mon avis, si ses yeux lançaient des éclairs j’en serai réduite à l’état de passoire, je le crains. »

    Il sourit tout de même en entendant cette remarque parce que, malgré tout, elle le prenait sur le ton de la plaisanterie ce qui était bien plus agréable et bien moins stressant que de tout prendre au sérieux. Il aimait beaucoup sa manière d’envisager les choses. Il n’ajouta rien et se contenta de la regarder avec un air compatissant.
    Lorsqu’ils parlèrent de l’appréhension de la jeune femme face au sang, Porter sembla vraiment intéressé. Tout ce qui touchait à elle était digne d’intérêt c’était vrai, mais ce sujet l’était encore davantage à ses yeux car il apprenait ainsi à la connaître davantage.

    « Au risque de passer pour une petite nature, je me sentirais mal mais, pas au point de faire une syncope. Je vais juste devenir aussi pâle qu’un fantôme. Ce sont surtout les prises de sang qui me rendent malade. Tu ne vas pas t’entailler le doigt rien que pour vérifier ce que je dis, n’est-ce pas ? »

    Il retint un rire en entendant ces paroles, parce que bien sur que non il n’allait pas s’entailler le doigt exprès pour voir. En tous les cas, ce n’était pas cette peur qui allait la faire passer pour une petite nature aux yeux du jeune homme, il n’était pas du tout du genre à juger aussi rapidement, et de toute manière, il trouvait cela mignon.

    « Ca doit pas être toujours facile à vivre… Mais ça ne fais pas de toi une petite nature, chacun ses angoisses. Et non, rassure-toi, je ne vais pas le faire. Je peux être sadique, mais pas à ce point quand même ! En plus, j’ai pas besoin de vérifier puisque tu me le dis. » répondit-il, toujours avec son éternel sourire aux lèvres.


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MessageSujet: Re: 02 The time has come   02 The time has come EmptyMar 19 Oct - 22:52

    Lucy l’observa prendre ses aises et garder une même distance entre eux, elle avait conscience que quelque chose d’étrange était en train de se produire et qu’elle risquait probablement de se brûler les ailes comme Icare pour avoir volé trop près du Soleil. La jeune femme savait pertinemment que Porter avait le béguin et elle ne voulait pas non plus lui donner de faux espoirs en agissant de la sorte sans savoir comment il réagirait à ce qu’elle pouvait dire ou faire, c’était leur première véritable conversation et elle ne voulait pas gâcher ça. C’était un moyen pour Lucy de grappiller quelques informations complémentaires le concernant parce qu’après le scandale de sa rupture avec Chase –qui serait sûrement la première personne à la slusher- elle n’avait pas envie de tisser un lien, quel qu’il soit, avec un footballeur. Cependant, c’était plus fort qu’elle, la jeune femme pensait être forte et pourtant, plus ils discutaient et plus la personnalité de Porter l’attirait. Cela pouvait paraître idiot et prématuré venant de Miss Jenkins mais, lorsqu’il posait son regard sur elle c’était une sensation très étrange… Il semblait détailler chaque trait de son visage et elle lisait un certain respect. Au bout d’un moment, elle détourna légèrement les yeux au risque de se noyer dans son regard bleu, complètement perdu dans le sien. Cela commençait à la mettre un peu mal à l’aise, comme si cela l’embêtait de l’attirer à ce point sans avoir fait quelque chose de spécial. Elle ne voulait pas montrer cette gêne et après cette courte période de répit qui ne dura que quelques secondes, elle accrocha de nouveau son regard au sien. Lucy voulait être discrète mais, malheureusement pour la jeune femme, ses joues venaient de prendre une légère teinte rosée qui apportait un peu de couleur à son visage rendu pâle par le froid et la fatigue cependant, elle ne semblait pas être la seule à être éreintée : en y regardant de plus près, Porter lui donnait l’impression d’avoir un poids sur les épaules. Un léger froncement de sourcils trahissait cette pensée, Lucy pencha légèrement la tête sur le côté en l’observant d’un air inquiet mais, se garda bien de lui en faire part pour le moment.

    « Je veux bien que tu me prêtes tes livres, enfin, un me suffira. Si ça ne t’ennuies pas… »

    « Si je te l’ai proposé c’est que ça ne me pose pas de problèmes. Hm, je me demande bien lequel je fais te prêter pour commencer… » dit-elle d’un air un peu songeur.

    Tandis qu’elle réfléchissait au livre en question en se repassant toute sa bibliothèque, Porter riait de sa petite anecdote sur son voyage en Chine et Lucy ne put s’empêcher de l’imiter. Peu importe le rire qu’elle entendait, elle les trouvait toujours très communicatif tout comme elle ne pouvait s’empêcher d’être triste en voyant quelqu’un pleurer à chaudes larmes.

    «« Hé ben, ça devait être folklorique ton voyage en Chine s’il se passait chaque jour des choses comme ça ! »»

    « Oui, c’était vraiment formidable. » dit-elle d’un ton rêveur avec un sourire lointain.

    L’espace d’un instant, Lucy se remémora les souvenirs de son voyage. Cela lui avait permis d’en apprendre davantage sur ses origines qu’elle portait avec fierté, les chinois étaient tellement simples et gentils… Toutes les personnes avaient marqué sa mémoire, de cette vieille dame qui lui avait appris l’art de faire une délicieuse tarte aux pommes à cet enfant lui tendant un dessin dans la rue avant de s’éclipser rapidement sans que Lucy n’ait eu le temps de le remercier. La fatigue n’aidant pas, elle eut beaucoup de mal à se concentrer sur le sujet de la conversation qu’elle avait laissé en suspens et ne le cacha pas, elle affichait un sourire désolé de s’être ainsi égarée dans le fil de ses pensées.

    « Ca doit pas être toujours facile à vivre… Mais ça ne fais pas de toi une petite nature, chacun ses angoisses. Et non, rassure-toi, je ne vais pas le faire. Je peux être sadique, mais pas à ce point quand même ! En plus, j’ai pas besoin de vérifier puisque tu me le dis. »

    « Ca me rassure. » dit-elle en portant une main au niveau de son cœur.

    « Tu n’es vraiment pas le même… Je veux dire, tu n’es pas le même Porter Rhett que celui qui est dans le même lycée que moi. Ca me fait plaisir de discuter en terrain neutre… Cette histoire de Glee Club et tout ça, je trouve ça idiot. Tu m’as l’air un peu fatigué, je m’en voudrais de te retenir en racontant mes histoires ennuyeuses. » dit-elle en ponctuant sa phrase d’un sourire de compassion.

    Pour être elle-même une lycée travaillant en dehors des cours, elle savait ce qu’en fin de journée la fatigue se faisait ressentir. Ce n'était pas un moyen de mettre un terme à la conversation mais, simplement de s'assurer qu'elle ne l'ennuyait pas.

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MessageSujet: Re: 02 The time has come   02 The time has come EmptyDim 24 Oct - 21:38

    Il aurait pu la contempler des heures sans rien dire, juste pour le plaisir de l’admirer. C’était incroyable de voir à quel point il ne pouvait pas se lasser de chaque trait de son visage. Dès qu’il posait les yeux sur elle, il semblait découvrir un détail auquel il n’avait pas prêté attention précédemment, ce qui le laissait sans voix, au sens figuré évidemment, parce qu’il continuait tout de même à parler, même s’il se demandait comment il faisait pour y parvenir avec Lucy juste devant lui, à quelques centimètres… Jamais il n’avait été troublé à ce point par une fille auparavant.

    « Si je te l’ai proposé c’est que ça ne me pose pas de problèmes. Hm, je me demande bien lequel je fais te prêter pour commencer… »

    Le fait qu’elle veuille bien lui prêter un livre lui faisait réellement plaisir, cela signifiait qu’elle avait au moins assez confiance en lui pour pouvoir le faire, qu’elle savait qu’il ne l’abimerait pas et qu’il le lui rendrait. Et puis, il trouvait tellement adorable la façon qu’elle avait de se démener pour lui faire plaisir, bien qu’il sache très bien que cette attitude n’avait rien à voir avec lui et qu’elle réagissait ainsi avec tout le monde, ou presque.

    « Tu me feras la surprise ! »

    En la voyant la tête un peu dans les nuages, il se douta qu’elle pensait à son voyage en Chine, étant donné qu’ils venaient d’en discuter. D’un côté, il l’enviait un peu, car lui n’était jamais sorti des Etats-Unis, bien qu’il ait traversé tout le pays pour venir habiter à Lima. Il n’avait jamais pu découvrir d’autres cultures autre part que dans sa télévision, et aurait bien aimé en avoir l’occasion. Voyager ne lui manquait pas pour autant, car il avait énormément d’activités ici et ne pouvait donc pas s’ennuyer. De plus, comme il ne savait pas tout le bonheur qu’une virée à l’étranger pouvait procurer, il n’y pensait pas vraiment.

    Il se rendit compte qu’elle avait l’air assez fatiguée, elle avait le teint assez pâle et les yeux légèrement plus clos que d’ordinaire. Il espérait qu’elle n’était pas ennuyée par leur conversation, qu’elle ne restait pas avec lui uniquement par politesse, ou parce qu’elle ne savait pas comment se débarrasser de lui. Il aurait aimé qu’elle ait autant de plaisir à parler avec lui que lui en avait à discuter avec elle.

    « Ca me rassure. »

    Elle avait dit cela en conséquence à leur « débat » au sujet de sa peur du sang. Elle voyait bien qu’il n’était pas du genre à s’entailler le doigt exprès pour vérifier ! Mais il ne put s’empêcher de sourire en voyant son expression à cet instant, mettant sa main sur le cœur, adorable comme toujours…

    « Tu n’es vraiment pas le même… Je veux dire, tu n’es pas le même Porter Rhett que celui qui est dans le même lycée que moi. Ca me fait plaisir de discuter en terrain neutre… Cette histoire de Glee Club et tout ça, je trouve ça idiot. Tu m’as l’air un peu fatigué, je m’en voudrais de te retenir en racontant mes histoires ennuyeuses. »

    Cette déclaration le laissa sans voix, il ne savait absolument pas quoi lui répondre parce qu’il savait pertinemment qu’elle avait raison. Il n’était pas le même, c’était une certitude. Il l’observa alors un instant, pas réellement gêné mais plutôt bouche bée, réfléchissant à ce qu’il allait bien pouvoir lui dire.

    « Oui, je sais. Je sais aussi que c’est idiot… »

    Il réfléchit alors à une manière de lui expliquer pourquoi, parce que selon lui, il lui devait un éclaircissement. Elle devait trouver son comportement tellement étrange… Il pensa alors à la façon qu’avait sa mère de lui procurer les explications qu’il réclamait lorsqu’il était petit : elle utilisait la réponse du savant, terre à terre et logique, puis celle du poète, beaucoup plus juste pour certaines choses, et surtout d’un point de vue beaucoup plus abstrait et sensible aux sentiments. Il se souvint de la première question qu’il avait posée et qui avait obtenu ces deux réponses. Il avait demandé à sa maman « Pourquoi il neige ? ». Le savant disait qu’à cause du froid, il ne pleuvait plus mais il neigeait, parce que c’était l’hiver, donc tout gelait. Le poète quant à lui expliquait que comme en hiver il fait très froid et que les gens sont tristes à cause de cela, la neige tombe pour leur permettre de se consoler et pour rendre les enfants heureux de faire des bonhommes de neiges et des batailles de boules. Porter avait toujours préféré la seconde option, qu’il trouvait au final bien plus véridique, mais chacun avait un point de vue différent, donc il ignorait si cette tactique fonctionnerait avec Lucy, si elle allait être de son avis.

    « Pour t’expliquer pourquoi, parce que je pense que tu as le droit de savoir, je vais utiliser deux réponses. Une personne censée dirait que je suis différent au lycée et en dehors parce que je ne suis qu’un gamin égoïste et immature, qui pense bien plus à sa réputation qu’au mal qu’il peut faire aux autres. Et puis, une personne sensible dirait plutôt que j’ai peur, peur de comment ma vie serait si je me montrais tel que j’étais. Alors je me protège comme je peux, et comme c’est facile d’être tranquille en faisant du foot et en emmerdant le Glee Club, c’est ce que je fais. »

    Il marqua une pause après avoir terminé son discours. Il n’était pas vraiment à l’aise d’avoir dit ça, mais elle n’était pas n’importe qui, alors s’il voulait vraiment créer une relation saine entre eux deux, il se devait d’être honnête, et même s’il la connaissait à peine. Elle était la seule personne à qui il avait dit cela aussi rapidement… Il avait confiance en elle sans savoir pourquoi…

    « Et crois-moi, tu ne racontes absolument aucune histoire ennuyeuse, j’aime vraiment discuter avec toi… »


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MessageSujet: Re: 02 The time has come   02 The time has come EmptyLun 25 Oct - 17:53

    Lucy avait l’air complètement excitée à l’idée de partager sa passion pour la cuisine avec un garçon de son lycée et ce n’était pas seulement parce qu’elle lui plaisait, elle voyait que Porter était réellement intéressée. Il avait exactement la même expression que Callie Evenson lorsque cette dernière lui avait demandé de bien vouloir lui donner des cours de cuisine, ce que Lucy avait bien entendu accepté.

    « Tu me feras la surprise ! »

    Un sourire amusé étira les lèvres de Lucy qui s’accouda à la table, tête posée dans sa main. Inconsciemment, elle aussi se rapprochait de Porter alors que quelques secondes auparavant, la jeune fille avait eu un petit mouvement de recul. Rien ne présageait qu’ils étaient tous deux fait s’entendre, Lucy chantait au sein de Awesome Voices tandis que Porter passait son temps à tyranniser les membres du Glee Club avec l’aide des autres joueurs de football de son équipe. Elle l’avait déjà vu jeter le pauvre Kurt Hummel dans la poubelle et slusher Rachel Berry dans les couloirs, Lucy avait même été témoin de la bagarre avec Alejandro Vargas après que Porter lui ait réservé le même sort que les autres. Elle avait beaucoup de mal à croire qu’elle s’adressait au même garçon en ce moment même et si on lui avait dit que Porter était aussi serviable, souriant et gentil à l’extérieur du lycée, Lucy l’aurait sûrement cru. Parce que oui, ces mois à l’observer lui avait permis de comprendre qu’il slusher sans grande envie, elle avait tout juste le temps de lire une pointe de regret dans son regard bleu avant qu’il ne reprenne un visage totalement inexpressif. Porter était aussi bon acteur que footballer, aucun doute là-dessus.

    « J’ai ma petite idée, alors. »

    Pour commencer, elle n’allait pas lui donner un bouquin trop technique, c’était évident. Autant lui en donner un avec peu de lecture et beaucoup plus d’illustrations pour lui donner envie de cuisiner de bons petits plats et peut-être qu’il demanderait à Lucy de lui servir de critique culinaire.

    Comme Lucy l’avait soupçonné, Porter trouvait que l’animosité entre Glee Club, footballeur et Cheerios idiote, ce qui ne l’empêchait pas d’y prendre part pour autant. Elle avait formulé cette remarque à voix haute et ne s’attendait pas à ce que Porter lui réponde mais, pourtant, à son ton, il avait réellement envie de se libérer.

    « Pour t’expliquer pourquoi, parce que je pense que tu as le droit de savoir, je vais utiliser deux réponses. Une personne censée dirait que je suis différent au lycée et en dehors parce que je ne suis qu’un gamin égoïste et immature, qui pense bien plus à sa réputation qu’au mal qu’il peut faire aux autres. Et puis, une personne sensible dirait plutôt que j’ai peur, peur de comment ma vie serait si je me montrais tel que j’étais. Alors je me protège comme je peux, et comme c’est facile d’être tranquille en faisant du foot et en emmerdant le Glee Club, c’est ce que je fais. »

    Lucy le gratifia de sa franchise par un petit sourire attendri. Il venait de marquer des points et la manière dont il lui avait expliqué l’avait touché… Le savant et le poète, ils avaient peut-être bien plus de points communs qu’elle ne l’aurait soupçonné.

    « Je penche plus pour la deuxième option mais, je crois que faire du foot en titillant le Glee Club ce n’est pas forcément plus facile. Enfin, ça l’était peut-être au début jusqu’au jour où l’on te demandera de slusher un ami. Pourquoi ne pas te contenter de faire du football tout court ? » dit-elle en haussant légèrement les épaules.

    Elle observa la réaction de Porter en plantant son regard dans le sien. Lucy ne faisait pas forcément référence à elle ou alors peut-être que si, surtout si d’autres personnes étaient au courant de l’attirance qu’éprouvait le footballeur à son égard.

    « Pourtant, il n’y a aucun mal à être toi. Je préfère le Porter avec qui je discute en ce moment plutôt que celui qui jette Kurt à la poubelle et je suis sûre que tu n’en tire pas le moindre plaisir. »

    Loin d’elle l’idée de vouloir jouer les psychologues seulement, elle sentait qu’il avait besoin de son avis et que peut-être, Lucy arriverait à faire pencher la balance justement parce qu’il prêtait attention à ce qu’elle disait.

    « Et crois-moi, tu ne racontes absolument aucune histoire ennuyeuse, j’aime vraiment discuter avec toi… »


    Rassurée, Lucy le gratifia d’un sourire pour lui faire comprendre que le plaisir était partagé, comme elle l’avait souligné précédemment, c’était dommage que le Porter avec qui elle discutait en ce moment ne se mettait pas un peu plus en valeur au lycée, il en serait tout aussi respecté. La porte du Starbucks s’ouvrit à la volée pour laisser entrer de jeunes enfants, visages cachés derrière des masques d’horreur et accompagnés de leur maman. L’un d’entre eux s’approcha des lycéens et s’amusa à leur faire peur en lançant un « BOUH ! ». Amusée et attendrie, Lucy porta une main à son cœur feintant avoir eu très peur tandis que l’enfant riait à gorge déployée.

    « Bientôt Halloween… Au fait, tu as entendu parler de ce que le lycée allait organiser pour l’occasion ? Tu vas y participer ? » demanda t-elle délaissant du regard les enfants qui s'étaient éloignés pour reporter son attention sur son interlocuteur.

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MessageSujet: Re: 02 The time has come   02 The time has come EmptyLun 29 Nov - 0:24

    Porter remarqua le léger mouvement qu’avait eu Lucy, comme pour s’approcher un peu de lui. Il savait bien que cela ne signifiait sans doute rien, mais malgré tout cela lui fit réellement plaisir. Il n’était pas un pro du langage corporel mais il se doutait bien que cela ne pouvait pas être un signe de rancœur en tous les cas, au contraire. Mais il ne commença pas à se plonger dans des fantasmes ou des rêveries car il savait bien que cela n’allait rien lui apporter de bon. Il fallait qu’il pense à rester un peu sérieux, bien qu’avec cette fantastique jeune femme en face de lui, cela risquait d’être quelque peu périlleux…

    Il fut content de voir qu’elle semblait heureuse qu’il lui demande de lui prêter un livre de cuisine, comme si elle était surprise qu’une telle activité l’intéresse. Il était vrai qu’un garçon de son âge qui aimait cuisiner était plutôt rare, mais en tous les cas il n’en avait pas honte. Bien sur il ne l’avait jamais mentionné face à ses amis footballeurs, car ils s’en seraient moqués, mais il n’avait peur de rien quand il était avec Lucy, dans le sens où il savait qu’il pouvait être vrai.

    « Dans ce cas, j’ai hâte de voir ! »

    Le jeune homme venait de se rendre compte que tout de même, il venait en quelques sortes d’avouer son « secret » à Lucy. Il n’avait jamais parlé à personne de son double jeu, mais il venait de lui dire avec tellement de naturel qu’il ne s’en était même pas tout à fait rendu compte. Il n’en était pas gêné et ne le regrettait pas, surtout après ce qu’elle venait de lui dire.

    « Je penche plus pour la deuxième option mais, je crois que faire du foot en titillant le Glee Club ce n’est pas forcément plus facile. Enfin, ça l’était peut-être au début jusqu’au jour où l’on te demandera de slusher un ami. Pourquoi ne pas te contenter de faire du football tout court ? »

    L’entendre dire cela le faisait réfléchir. En réalité, il s’était tellement empêtré dans son mensonge depuis qu’il étudiait dans ce lycée qu’il ne pouvait pas réellement faire machine arrière, ou tout du moins il ne l’avait jamais envisagé, il avait choisi la solution de facilité, c’était un peu lâche mais c’était davantage une question d’habitude que de réelle réflexion. On ne lui avait encore jamais demandé de slusher un ami, et de toute manière ça il ne le ferait pas. Il avait tout de même assez d’intégrité pour ne pas se rabaisser à ce point.

    « Je sais que pour toi ça semble simple, et d’ailleurs en réalité ça doit l’être… Mais comme depuis que je suis ici j’ai toujours agi comme j’agis en ce moment, c’est pas forcément simple pour moi. Les footballeurs sont cruels entre eux tu sais. C’est pas vraiment par peur que je ne change pas, plus par confort et par habitude… Je sais que c’est lâche et égoïste mais pour le moment, rien ne me pousse vraiment à changer, je veux dire, sans vouloir faire ma victime, à par le foot j’ai pas grand-chose qui me rend heureux dans la vie. Et en plus de ça je pense à arrêter, alors… »

    Se livrer comme il était en train de le faire n’était pas du tout courant pour Porter qui était d’une nature très secrète. Mais il voulait être honnête vis-à-vis de son interlocutrice, car comme il avait envie de construire quelque chose avec elle, il n’avait pas envie que ce soit basé sur un mensonge. Il voulait que si elle en venait à l’apprécier, ce soit pour ce qu’il est et non pas pour l’image qu’il se plaisait à montrer aux autres. Elle était celle dont l’avis comptait bien plus que celui des autres…

    « Pourtant, il n’y a aucun mal à être toi. Je préfère le Porter avec qui je discute en ce moment plutôt que celui qui jette Kurt à la poubelle et je suis sûre que tu n’en tire pas le moindre plaisir. »

    Il eut une légère grimace en entendant ses paroles. Il savait très bien qu’elle avait raison, et c’était bien cela le problème. Elle venait de lui dire la vérité qu’il essayait de se cacher par tous les moyens, mais là c’était clair, il ne pouvait plus mentir. Il marqua un temps de silence une nouvelle fois, mais pas tête baissée, au contraire. Ses yeux se plongèrent dans ceux de Lucy. Elle en valait réellement la peine, sa façon d’être incroyablement naturelle, sa spontanéité et bien sur aussi son sourire enchanteur le faisaient réfléchir. Il pouvait maintenant former une hypothèse dans son esprit, l’hypothèse d’un changement. Petit à petit et tout en nuance pour le moment, mais c’était un pas en avant. L’ombre d’un sourire se dessina sur ses lèvres.

    « Merci, Lucy… Oui je n’ai aucun plaisir à ça, c’est vrai. Et puis, j’suis aussi touché que tu préfères « ce Porter ». Je crois que ton avis et celui des autres est assez différent, en fait… »

    Il fut coupé dans son moment de réflexion et de confessions par l’arrivée bruyante d’enfants qui venaient d’entrer. Un sourire s’implanta immédiatement sur ses lèvres, il adorait les enfants. Il les observa un moment, amusé de leurs adorables déguisements d’Halloween. Lorsque l’un d’entre eux, un peu plus courageux que les autres, arriva vers eux en hurlant pour les effrayer, Porter fit mine de tomber du fauteuil sur lequel il était assis, l’air mort de peur. Le gamin s’en alla alors tout fier de lui, comme s’il avait accompli sa bonne action du jour. Porter reporta alors son attention sur Lucy qui venait de lui demander quelque chose.

    « Bientôt Halloween… Au fait, tu as entendu parler de ce que le lycée allait organiser pour l’occasion ? Tu vas y participer ? »

    Pour dire vrai, le bal d’Halloween lui était complètement sorti de la tête, il n’y avait plus du tout pensé. C’est donc avec un air quelque peu embêté qu’il reporta son attention sur Lucy. Il avait été tellement occupé ces derniers temps qu’il ne savait même pas ce qui allait vraiment avoir lieu. Il n’avait que rapidement entendu des rumeurs.

    « Ouais, je sais pas. En fait, je suis pas très au courant avec précision de ce qu’ils veulent faire, du coup je sais pas si je vais y participer. J’ai entendu que c’est un bal déguisé, c’est ça ou … ? »
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MessageSujet: Re: 02 The time has come   02 The time has come EmptyJeu 2 Déc - 22:53

    Jamais Lucy n’aurait imaginé que la conversation aurait pris une telle tournure avec quelqu’un comme Porter, jeune homme qui de surcroît faisait partie de l’équipe de football réputée pour être les principaux bourreaux des membres de la chorale ou pour le nombre de pompom girls qui avaient échoué dans leur lit. Plus elle discutait avec lui et plus Lucy en apprenait davantage sur la personnalité de Porter qu’elle avait observé de loin dès l’instant où elle avait appris qu’il n’était pas insensible à son charme. Elle n’était pas non plus ce genre de filles à donner de faux espoir et puis, il fallait dire que ses expériences précédentes ne l’avaient pas vraiment rendu plus confiante envers la gente masculine. Porter se confiait déjà alors qu’ils n’en étaient qu’au stade de la rencontre, ils se découvraient mais, Lucy était décidément très touchée de l’entendre se livrer à elle avec autant de facilité et de soulagement, sa vie ne devait pas être évidente tous les jours et maintenant qu’elle parlait sérieusement avec lui, la jeune femme semblait enfin s’en rendre compte.

    Citation :
    « Je sais que pour toi ça semble simple, et d’ailleurs en réalité ça doit l’être… Mais comme depuis que je suis ici j’ai toujours agi comme j’agis en ce moment, c’est pas forcément simple pour moi. Les footballeurs sont cruels entre eux tu sais. »

    Sur cette dernière parole, Lucy ne put s’empêcher d’afficher un sourire en coin, les yeux pétillants d’une lueur de malice.

    « J’imagine, ils doivent être aussi cruels que les Cheerios ! Je n’aurais peut-être pas dû formuler cette hypothèse, je ne sais pas vraiment ce que ça fait que d’agir contre son gré… Enfin, peut-être un peu mais, ce n’est pas la même chose. » dit-elle pour l’encourager à se confier davantage sans qu’il ne craigne d’être jugée.

    Citation :
    « C’est pas vraiment par peur que je ne change pas, plus par confort et par habitude… Je sais que c’est lâche et égoïste mais pour le moment, rien ne me pousse vraiment à changer, je veux dire, sans vouloir faire ma victime, à part le foot j’ai pas grand-chose qui me rend heureux dans la vie. Et en plus de ça je pense à arrêter, alors… »


    Là où n’importe quelle pompom girl se serait extasiée d’avoir soutiré un véritable scoop de la part de Porter Rhett, Lucy afficha un visage doux et s’autorisa un geste de compassion envers lui. Sans se poser des questions, sans même savoir comment risquait d’être interpréter son geste, la lycéenne posa sa main sur celle du jeune homme. Il lui paraissait si fragile, dans une position de faiblesse telle que Lucy n’aurait pas su y rester insensible et pour cause, elle le comprenait parfaitement parce qu’elle-même comptait rendre son tablier, en l’occurrence son accoutrement de pompom girl. Cependant, il n’était pas question d’elle mais, de Porter. Il était décidément toujours aussi heureux sur un terrain de foot et nuls besoins de s’appeler Cal Lightman pour interpréter le regret et la déception sur son visage d’ordinaire toujours impassible au lycée. Plusieurs questions lui brûlaient les lèvres, il avait titillé sa curiosité tant et si bien que Lucy voulait en apprendre davantage mais, par respect pour lui et les épreuves qu’il devait sûrement traversé, elle garda le silence et se contenta de rester ainsi, la main sur la sienne et son regard apaisant se noyant dans l’océan de ses yeux. La jeune fille se surpris même à rêvasser, à apprécier ce moment d’égarement qui l’apaisait presque autant… Elle avait l’impression que les yeux de Porter était un miroir et qu’en le réconfortant, elle se réconfortait également, une sensation troublante… C’était comme si leurs esprits étaient étroitement liés, une connexion étrange qui effaça tout ce qui se passait autour d’eux. Lucy n’entendait plus la musique, ne voyait plus le serveur –ami de Porter- s’affairer autour d’eux et ne prêta pas plus d’attention à son téléphone portable qui n’avait cessé de vibrer dans sa poche.

    Citation :
    « Merci, Lucy… Oui je n’ai aucun plaisir à ça, c’est vrai. Et puis, j’suis aussi touché que tu préfères « ce Porter ». Je crois que ton avis et celui des autres est assez différent, en fait… »

    Un sourire dessina de petites fossettes aux creux de ses joues où le sang affluait déjà, il venait de lui avouer à sa manière que les rumeurs qu’elle avait entendu sur les sentiments de Porter à son égard étaient exacts et ne su quoi répondre. Par chance, les enfants l’interrompirent au bon moment, lui évitant ainsi une situation délicate. Ils continuèrent de discuter ainsi pendant près d’une heure, sans se lasser malgré la fatigue apparente pour l’un comme pour l’autre, Lucy avait mis du temps à se rendre compte que sa main était restée sur la sienne. La porte du Starbuck s’ouvrit à la volée et Lucy leva immédiatement la tête en direction d’une voix familière. Un homme d’une trentaine d’années, peut-être plus, était accompagnée d’une nipponne du même âge mais, qui semblait faire plus jeune à cause de sa petite taille. Instinctivement, Lucy se tassa sur son siège et jeta un coup d’œil rapide à son téléphone en affichant une grimace.

    « Chérie, calmes-toi. Elle ne doit pas être bien loin ! »

    « Shì nǐ shuō de ! » s’écria t-elle. (c’est toi qui le dit !)

    Le mari roula des yeux et continua de jeter un regard circulaire à la pièce jusqu’à ce qu’il trouve sa fille.

    « Lucy ! » dit-il en se précipitant vers elle. « Nous n’avons pas arrêté de te téléphoner, tu nous a fait une peur bleue ! »

    « Lucy ! Nín bù gāi zhè me zuò ! »
    (ne me refais plus jamais ça)

    « Bào qiàn, maman. Il y a eu une averse, je suis venue m’abriter ici et j’ai croisé un ami avec qui j’ai discuté… Je n’ai pas entendu mon téléphone vibrer. Désolée de ne pas vous avoir prévenu que je m'attarderais ici, vous avez dû vous faire du soucis. »

    « C’est surtout ta mère, je lui ai dit que tu rentrerais à l’heure mais, elle a insisté pour que l’on vienne te rechercher. »

    « Tu aurais dû mettre un manteau plus chaud, je t’avais bien dit qu’il allait pleuvoir. »

    « Oui, j’aurais dû t’écouter. Je vous présente Porter Rhett, il est footballeur du lycée et aussi serveur ici. »

    Sa mère afficha une mimique lourde de sens tandis que son père le toisa avec un regard suspicieux.

    « Hěn gāo xìng rèn shì nín »

    « Heureuse de faire votre connaissance » traduisit Lucy. « Depuis son voyage en Chine, ma mère se plait à parler sa langue natale à n’importe quelle occasion. » la taquina sa fille.

    « Nous devrions y aller, ma chérie. N’oublies pas que demain tu dois te lever tôt, même pour un samedi. Merci d’avoir tenu compagnie à notre fille, Porter. » la remercia gentiment sa mère.

    Lucy se leva et rassembla ses quelques affaires, son père ôta sa veste pour la poser sur les frêles épaules de sa fille encore trempée.

    « A Lundi ! »
    lança t-elle enthousiaste à l’adresse de Porter suivit d’un signe de la main.

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