On ne pouvait pas dire que Cat faisait partie de ceux qui étaient ravis de retourner en cours après le week-end - cela existait-il vraiment ce genre de personne ? Sa fin de semaine avait été exténuante, ce qui ne lui était jamais arrivée auparavant. Son week-end, en revanche avait été plutôt attractif, enfin passé la corvée nécessaire de payer les factures et de nettoyer l’appartement de fond en comble. Sa seule distraction avait été de se produire au « White Horse Cafe » un piano-bar des environs, elle avait aimé ça… malgré le fait qu’on lui avait mis la main aux fesses deux fois et qu’elle avait récoltée, sans le demander une quinzaine de numéros de téléphone, tu parles d’une récompense ! Mise à part ça, elle avait trouvé le temps de terminer tout ses devoirs sans aucune difficulté. Après tout, peut-être qu’elle était faite pour les études et devant elle, se profilait un avenir certain; l’université ? Mmh, elle ne savait pas. La vie était tellement pleine de surprise puis, elle avait arrêté de croire à sa bonne étoile assez tôt ce qui la forçait à rester les pieds sur terre, la plupart du temps. La mine renfrognée, elle ferma la porte de l‘appartement. La météo laissait à désirer en ce début de semaine et c’est sa capuche visée sur sa ravissante petite tête blonde qu’elle descendit les quelques marches du perron qui donnait sur la rue piétonne. McKinley High n’était pas très loin et c’est bravant la pluie qu’elle décida qu’il était peut-être temps d’accélérer le pas si elle ne voulait pas arriver en retard à son premier cours de la journée.

La pluie martelait le bitume de la jolie ville de Lima et Cat avançait d’un pas déterminé vers son établissement scolaire; bien que cela ne faisait que quelques semaines qu’elle avait repris les cours (qu’elle avait fait sa toute première rentrée, plutôt) elle avouait que la routine commençait à s’installer. Pour les autres peut-être était-ce barbant mais pour elle, c’était différent. Certes elle avait mis un point d’honneur à ne pas tomber dans un train-train quotidien - ce à quoi elle voulait à tout prix échapper de par son expérience dans la publicité mais force était de constater que ce train-train quotidien là lui plaisait ! McKinley High était un bon lycée toutefois, les règles qui avait été instaurées par les élèves eux-mêmes la dépassait; Finn Hudson lui en avait expliqué le fonctionnement « Sois tu es footballeur et Cheerios, sois tu es un moins que rien. » et au fond, elle s’estimait heureuse de ne pas être obligée de suivre le mouvement, être populaire à tout prix, l’horreur ! Non, elle se faisait discrète… elle craignait les autres, ça ne changeait pas mais, elle n’en faisait plus toute une maladie. En fait, elle était seule la plupart du temps ce qui lui facilitait drôlement la tache. Traversant le parking du lycée avec précaution, la blondinette salua d’un signe de tête le responsable de la circulation posté devant le portail grand ouvert et s’apprêtant à rejoindre le hall d’entrée, elle resta soudain figée : passant comme une furie, un cabriolet rouge flamboyant l’éclaboussa de toute sa puissance, souillant ses vêtements et la forçant à stupidement regarder dans la direction du criminel. Bien sûr, elle aurait dû s‘en douter : les membres du football club se croyaient tout permis, un peu comme les Rois de leur Monde de brutes décérébrées… quelle bande de primitifs ! D’ordinaire, elle ne jugeait pas ceux qui avaient la capacité intellectuel d’une huître mais depuis qu’elle avait été aspergée - pas volontairement, cela dit - par l’un des membres de cette équipe de dégénérés et sa copine cheerio, elle éprouvait un certain ressentiment à leur égard et quand ils la dépassèrent en riant à gorge déployées, la gratifiant de clins d'œils écœurants, elle ressentit une vague de colère la décimer : la journée avait pourtant bien commencée.

Jetant un coup d’œil exaspéré à ses vêtements, la jeune fille devait faire avec et c’est dans cette idée qu’elle reprit son chemin, restant impassible quant aux rires mesquins des quelques membres de l’équipe qui s’extasiaient encore d’avoir réussi leur splendide attentat. Passant alors le hall d’entrée, elle prit une légère inspiration; déjà le chaos régnait dans les couloirs. Entre les cheerios qui racontaient leurs exploits du week-end, les membres du club environnemental qui se plaignaient du traitement infligé aux conifères et des autres qui essayaient tant bien que mal d’avancer dans l’arène (sans compter toute ces hormones en ébullitions qui émanaient de chacun des élèves, sans exceptions) elle cru apercevoir le principal Figgins arrivant la mine déconfite à son bureau - encore des problèmes de budget, sans doute - Cat était plutôt ravie qu’on ne la remarque pas; mouillée de la tête aux pieds, le visage marqué par la fureur et l’exaspération, la jeune fille rejoignit aussi discrètement que possible son casier un peu plus loin puis elle respira un bon coup quand elle l’atteint puis l’ouvrit sans attendre. Un petit mot gribouillé par son professeur de Littérature glissa sur le sol et surprise par cette attention, elle se pencha pour le ramasser, le lisant avec précaution.

« Mrs Robertson, je vous demande de changer de partenaire pour votre exposé sur Dickens. Mrs Lopez (Santana, de son prénom) serait plus appropriée quant à vos capacités. Ne vous démontez surtout pas Ecaterina. Bon courage. Mr Warren. »

Fronçant les sourcils, Cat chiffonna le bout de papier entre ses petits doigts et se mordilla le bout de la langue pour ne pas exploser de rage. Pourquoi est-ce qu’elle devant changer de partenaire, au juste ? Bon sang, elle avait déjà fait son plan et repartie les taches, pourquoi devait-il la prévenir à la dernière minute ? En plus, son partenaire était cool… si on occultait le fait qu’il bavait un peu trop devant les jupettes trop courtes des Cheerios et qu’il parlait sans cesse de devenir le nouveau Seigneur de Twitter - très ambitieux, le garçon. Attrapant les livres nécessaires à sa matinée de cours, l’adolescente referma ensuite son casier, toisant avec dextérité le couloir bondé : qui était Santana Lopez ? Elle ne parvenait plus à se souvenir, il y avait tellement de filles dans sa classe de Littérature qu’elle perdait pied, parfois. Seulement quand au loin elle repéra une petite brunette au teint olive, son nom s’imposa à elle et elle roula des yeux, exaspérée.

« Manquait plus que ça. » C’était une Cheerio. Elle ne la connaissait pas à vrai dire mais cette petite rancœur faisait que sa vision des choses était faussée et plaquant soudainement ses livres contre sa poitrine, elle se dirigea d’un pas énergique vers la jeune fille, l’interpellant à son arrivée « Santana ? » Quand elle se tourna vers elle, Cat la fixa. Certes, elle était jolie et ce petit air de suffisance pouvait avoir un certain charme mais elle la trouva clairement antipathique. D’ailleurs, elle soupira bruyamment et se redressa de toute sa petite taille, répétant d’une voix courroucée « C’est bien toi, non ? Santana Lopez ? »

Santana avait passé une bonne partie de son Week-end à s'entrainer. Il fallait dire que le Flash Mob la stressait plus qu'elle ne voulait le laisser transparaître. Mr Schuester avait beau dénigrer les Awesomes Voices, il fallait avouer qu'ils étaient doués. De plus la stupidité de Quinn et de l'ex Cheerios avait tant énervé la chorale de Mr Ryan qu'ils feraient, sans nul doute, leur maximum pour se venger. Santana s'attendait donc chaque jour à un retour des choses, mais au grand étonnement général, rien ne s'était encore produit. A la fois un soulagement mais aussi une sensation de mal être. Non pas que Santana n'aurait pas réagi de la même façon que son ennemie mais elle se sentait mal de voir qu'ils étaient assez intelligent pour ne pas leur faire payer leurs conneries. Il fallait bien avoué que la latino n'avait pas passé tout son temps à chanter. Elle avait vu plusieurs "amis", voir plus, participé à deux soirées, trop arrosé et avait finit dans le lit d'un parfaite inconnu qui devait bien avoir trois ans de plus qu'elle dont elle ne se souvenait même plus le prénom. Et tout ça sans Brittany. Elle sentait son amie de plus en plus distante, voir même effacée. Lorsque cette dernière avait annulé leur rendez-vous, elle avait senti son cœur chaviré comme si elle avait été trahi. La belle craignait que Brittany ne l'abandonne au profit de cette garce. Elle aimait plus Brittany qu'elle ne voulait l'avouer. Et depuis quelques temps, elle se sentait exclue, abandonnée pat celle qu'elle considérait depuis longtemps comme sa meilleure amie. Mise à part ce petit sentiment de mélancolie, ses deux dernières jours avaient été pur bonheur.

Santana avait bu deux café. Sa gueule de bois de la veille n'était plus qu'un vague souvenir. Vague était le terme juste, puisque seul quelques bribes de conversations et autres, lui revenaient en mémoire. Elle avait enfilé son uniforme de Cheerios, espérant croiser sa meilleure amie pour pouvoir enfin discuter de ce qui se passait. Ne pas voir sa tête blonde pendant trois jours était un réel supplice pour la latino. Le temps n'était pas au rendez-vous ce jour-là . La jeune fille sortit de chez elle, en frissonnant avant de courir jusque dans sa voiture. Elle arriva bien vite au lycée. Elle vit Puck et Quinn l'un à côté de l'autre sur le parking. Elle leur lança un regard glacial avant de s'éloigner vers le hall. La haine qu'elle vouait au couple grandissait de jour en jour. Elle s'était fait la promesse de récupérer Puck et ce n'était pas les menaces de Summer qui allait l'arrêter. Depuis leur petite dispute, Santana ne portait plus dans son cœur la Cheerios. Elle avait promis de faire de sa vie un enfer ? Qu'elle essaye donc. Elle n'avait pas idée de la difficulté de sa tâche ; Santana était déjà au plus bas, surtout depuis que Brittany n'était plus à ses côtés autant qu'elle l'avait été par le passé.

Santana rejoignit un groupe de Cheerios qui s'amusait à se raconter leur exploit du Week-End. Bien sûr, comme à son habitude, se fut la latino qui se fit remarque par son manque de pudeur. Elle passa en détail sa soirée du samedi soir, bien plus attrayante que la seconde dont elle ne se rappelait de rien, ou presque. Elle rit à gorge déployée, se forçant un peu il fallait l'avouer, lorsque l'une d'elle raconta comment elle avait plaqué son dernier mec, un peu trop collant à son goût. Elle chercha du regard Brittany mais ne vit pas son amie. Juste à ce moment là, elle senti son portable vibrer. Elle s'éloigna du petit groupe en regardant l'intitulé du message. Elle sourit devant celui-ci tout en tapant à toute vitesse une réponse. C'était ce charmant, ou pas, garçon rencontré deux jours plus tôt. Elle gagna son casier et y prit les livres dont elle avait besoin. Pas de mots de son professeur de Français, qui lui avait pourtant promis de lui trouver une partenaire digne d'elle. Elle soupira, pourtant elle avait bien insistée sur le fait qu'elle en voulait pas se retrouver avec cette incapable de Ted. Il passait son temps à lui mettre els mains aux fesses et son regard l'incitait à prendre ces distances : Etre footballeur, ça ne vous donne pas tous les droits !

En soupirant, elle commença à s'éloigner lorsqu'elle entendit qu'on l'interpelait. Elle tourna la tête espérant que ce soit enfin Brittany qui daignait montrer le bout de son nez. A la place, elle vit une jeune fille au teint plutôt pâle. Blonde, certes mais aucune ressemblance avec son amie. Elle n'avait aucunement l'intention de discuter avec cette fille et commença à repartir lorsqu'elle entendit soupirer. Elle n'avait pas froid aux yeux, cette blonde !

« C’est bien toi, non ? Santana Lopez ? »

La latino agaçée, se retourna vivement en fronçant les sourcils. Y avait-il encore des gens qui ignoraient qui elle était ?

- La seule et l'unique, répondit-elle énervée.

Elle espérait que cette simple réponse lui suffisait. Il fallait croire que non …

- Tu veux me dire quelque chose ? finit-elle par lancer. Si c'est pour me crier que je ferais mieux de laisser Quinn tranquille, tu peux déjà partir, d'autres s'en sont déjà chargé.

Elle ne savait pas que la jeune fille n'était absolument pas là pour lui faire des reproches. Ces derniers temps, tant de menace lui était tombé dessus, qu'elle préférait rester sur ses gardes …

« Quinn ? » répéta-t-elle en fronçant les sourcils ne sachant absolument pas de qui - ni de quoi la cheerleader lui parlait et haussant les sourcils, elle enchaîna avec dédain « Je ne sais pas qui est Quinn. Enfin bref, oui je voulais te parler. » Elle s’approcha de quelques pas, tendant le billet de leur professeur qu’elle avait furieusement froissé après l’avoir trouvé « Mr Warren a déposé ça dans mon casier, je te laisse le lire. »

Ecaterina savait que Santana ne serait pas ravie de leur collaboration - tout comme elle d’ailleurs mais de l’avis de Cat, c’était toujours le professeur qui avait raison et contester son autorité reviendrait à dévoiler une part de sa rancœur. Aussi, elle nota que son attitude s’était révélée. Ce n’était pas son genre d’interpeller les autres de la sorte. En fait, c’était peut-être la première fois qu’elle ne craignait pas quelqu’un (mise à part Finn mais, au départ elle devait avouer que ce n’était pas gagné) et elle savait pourquoi elle pouvait se permettre de ne pas prendre des pincettes avec une fille comme Santana : est-ce qu’elle en aurait prit, elle ? Certainement pas et les rires de ses comparses cheerios au loin appuyèrent ses impressions. Santana avait tout de la cheerleader de base : jolie, arrogante et dotée de ce petit quelque chose qui faisait qu’on s’intéressait à elle sans vraiment le vouloir. Au fond, Cat était consciente que ce n’était pas bien de se fier à sa première impression mais, c’était toujours la même chose… ces gens, populaires et gonflés par leur soif d’humilier les plus faibles, allaient-ils en de ça des impressions, des apparences ? Non. Alors, Cat arrêta de se poser des questions, mettant de côté ses dialogues intérieurs et maintenue ses livres contre sa poitrine, décortiquant avec attention la réaction de sa camarade de travaux pratiques imposée.

La blondinette ne parvenait pas à savoir ce que pensait Santana pourtant, d’habitude Cat était douée pour cerner facilement les gens; c’était une observatrice. Ces années à fréquenter des gens qui ne faisaient attention à elle que pour être sur de faire de jolies photos ou d’avoir une campagne publicitaire attrayante avait fait qu’elle s’était terrée dans une sorte de rébellion… enfin, une rébellion sans slogan de révolte et pleurs mais, tout de même. Elle rejetait tout ce qui avait fait d’elle une image en papier glacé et grâce à sa façon habile de se fondre dans la masse, elle parvenait toujours à connaître des choses sans avoir trop eu à chercher. Seulement parfois, il lui arrivait de ne pas trouver la faille d’un individu. Du coup, elle se sentait désarmée. C’était drôlement sournois, elle le savait ! Elle qui ne supportait pas qu’on l’analyse, elle passait son temps à le faire - en silence, certes. Toutefois, Santana était là, debout devant elle, fixant ce bout de papier qu’elle tenait dans les mains et Cat ne savait pas… elle ne savait pas si oui ou non elle accepterait sans broncher les conditions de Mr Warren ou si elle se révolterait contre cette collaboration forcée parce que Cat était la petite nouvelle de McKinley High, qu’elle n’était pas populaire et ce genre de choses stupides à quoi se référait les gens de l’espèce de Santana. Aussi, face à ses interrogations Cat se mit à cogiter et les mots dépassant sa pensée, elle lança d’une façon concise.

« Écoute, je m’en fiche que tu fasses partie des cheerios. » Penchant la tête sur le côté, l’adolescente fronça les sourcils en toisant l’uniforme rouge et blanc de la brunette une demi seconde, désignant alors le billet de la tête « Si Warren a décrété qu’on formerait une bonne équipe, c’est qu’on peut parvenir à s’entendre même si pour toi, je ne suis rien de plus qu’un membre du club des losers - ou je ne sais quel nom vous donnez aux non-populaires, comme moi. » ajouta-t-elle puis étouffant un furtif rire, elle termina « Comme si ça avait une quelconque importance. »

Elle ne pouvait s’en empêcher, c’était viscérale. Tout ces pauvres imbéciles qui s’accrochaient farouchement aux étiquettes. Parfois c‘était pire que ça. Elle avait été témoin d’une scène à la bibliothèque qui l’avait révulsé, tellement touché qu’elle n’avait pas pu faire comme à son accoutumée et mentir à son frère sur sa formidable journée passée au lycée; les membres du football club (sans doutes obligés de se rendre dans l’antre de la culture - soit l’enfer, pour eux) refusaient de s’asseoir à côté d’un élève juste parce qu’il n’entrait pas dans les critères de la beauté selon ces abrutis. Aussi, c’était un sacrilège pour eux de respirer le même air que l’énergumène à leur côté et ils l‘avait forcé à déguerpir, sans se préoccuper de l‘impact que ça aurait pu avoir sur ce pauvre garçon. Peut-être qu’elle se répétait mais, c’était cruel d’agir comme ça. Cat avait sans doutes grandi trop vite - elle y avait été contrainte. Il lui arrivait de penser à la mentalité qu’elle aurait pu avoir si elle avait grandi avec des personnes comme ceux qui l’entouraient aujourd’hui : aurait-elle aussi été tentée par la méchanceté ? Elle ne préférait pas y penser parce que cela la débectait, tout simplement. Le groupe des cheerleaders s’approcha dangereusement d’elles et Cat resserra l’étreinte qu’elle portait à ses livres un peu plus fort.

« Je crois que ça serait gagnant-gagnant si on travaille ensemble. » lança-t-elle en surveillant la venue des amies de Santana qui la dévisageaient déjà de loin « Faut être honnête, on aura toujours besoin de bonnes notes et comme j’ai eu quelques ratés en maths et en biologie, je pense que ça pourrait pas mal m’aider... » Prenant une légère inspiration, elle ajouta avec une certaine douceur qui ne dissimula pas le moins du monde sa soudaine inquiétude « T’es plutôt bonne élève, non ? »

Il fallait avouer que Santana avait un peu dépassé les bornes. Depuis que Quinn avait rejoint les Cherrios, elle était devenue à la limite du parano. Il fallait dire qu'elle comptait plus d'alliée que la latino mais cette dernière n'allait pas se laisser décontenancer. La jeune fille qui se tenait devant elle n'avait pas l'air d'être là pour lui faire des reproches, à priori. Elle n'avait d'ailleurs une tête à faire face à Santana. Elle se détendit alors, un peu agacée et impatience ; que lui voulait-elle donc ? Elle lui avoua vouloir lui parler. Vraiment ?! Mais qu'attendait-elle alors ? Elle finit par lui tendre un morceau de papier froissé en mentionnant le nom de son professeur de littérature ; manquait plus que ça ! Déjà qu'il lui avait refilé un partenaire de TP au regard un peu douteux, maintenant qu'est-ce qu'il lui voulait ? Elle lui arracha le mot des mains avant de poser son regard dessus. Mr Warren avait l'écriture typique des professeurs de littératures ; arrondissant chaque lettres rendant parfois la description de leurs phrases presque impossible.

Mrs Robertson, je vous demande de changer de partenaire pour votre exposé sur Dickens. Mrs Lopez serait plus appropriée quant à vos capacités. Ne vous démontez surtout pas Ecaterina. Bon courage. Mr Warren.

Santana relut le mot. Que voulait-il dire par "Ne vous démontez pas " ? Pensait-il réellement que Santana pourrait se montrer odieuse avec une parfaite inconnue qui, par ailleurs, était sa nouvelle partenaire sur ce fichu exposé ? Jamais de la vie ! La blonde avait l'air d'avoir du caractère. Elle était jolie mais discrète. Elle lui disait quelque chose. Comme si elle avait déjà croisé ce visage quelque part. Elle haussa les épaules ; peut-être était-ce juste le fait qu'elle était dans sa classe. Santana ne retenait que très peu de nom : ceux de ses amies, de ses amis et de ses partenaires de soirée. Quoi que pour la dernière catégorie, les trous de mémoire étaient fréquent. Santana sentit le regard d'Ecaterina peser sur ses épaules. La latino avait l'habitude de ne dévoiler aucun de ses sentiments ; comme un bouclier face aux autres. La jeune fille qui se tenait en face d'elle avait plutôt l'air bonne élève, assez pour être venue la chercher sans craindre de représailles.

Elle n'avait aucunement l'intention de refuser cette collaboration bien qu'elle aurait préférer que Mr Warren la mette avec une autre Cheerios. Tout était mieux que son ancien partenaire qui bavait sur sa tenue trop courte et qui espérait que Santana craque devant ses avances ; pour rien au monde elle ne l'aurait laissé l'approcher. Elle avait une réputation à tenir, elle ! Alors ce changement lui était plus que profitable. Elle s'apprêtait à relever les yeux vers la jeune fille mais elle parla trop vite pour que Santana puisse exprimer sa pensée. Ecaterina lui avoua qu'elle se fichait pas mal que la latino appartienne ou on aux Cherrios. Et en lui désignant le papier qu'elle tenait, elle ajouta que si Warren avait décidé de les mettre ensemble, c'est qu'il y avait une bonne raison. Devant la tirade de la blonde, Santana ne put s'empêcher de sourire. Cette fille avait du cran d'oser lui parler comme ça et elle aimait ça. Au lieu de la remettre à sa place comme elle l'aurait fait si elles n'avaient pas été partenaires, elle la conforta dans son idée.

- Et je me fiche pas mal que tu fasses partit des populaires ou non - ils n'ont d'ailleurs pas de nom, pas assez d'importance pour ça, rajouta-t-elle avec ce petit sourire hypocrite. Si on doit être associée pour ce fichu projet, autant rester courtoise.

Elle appuya sur son dernier mot pour préciser qu'en d'autre lieu, jamais elle ne lui aurait adressé la parole. Ecaterina avait beau être une forte tête, mieux valait ne pas essayer de se mesurer à Santana si elle ne voulait pas voir sa réputation sociale s'effondrer comme une château de cartes. La jeune fille ajouta ensuite que ce pourrait être gagnant-gagnant et qu'elle avait eu quelques raté en biologie et en maths. Comme si cela concernait Santana. Elle s'obligea pourtant sourire. Elle vit Ecaterina jetait des coups d'œil inquiets par-dessus son épaule. Elle se retourna et vit le petit groupe des cheerios et sportifs qui se rapprochait. Elle soupira et leurs lança un regard glacial. Ne pouvaient-ils pas resté cinq minutes sans elle ? Elle posa son bras sur les épaules d'Ecaterina en la poussant un peu plus loin, laissant en plan ses "amis". Elle finit par lui demander si elle était bonne élève. Santana lui souriait ; elle avait l'audace de lui poser la question ? Pourtant tout le monde savait que la latino ne parlait pas de ses résultats scolaires, excellent en vérité ? Une Pom-Pom se devait d'être une parfaite ignorante.

- Assez pour t'aider à faire cet exposé, se contenta-t-elle de répondre. D'ailleurs ça porte sur quoi, déjà ?

Elle s'adossa à un casier en regardant la jeune fille avec cet air d'innocence. Il fallait bien avouer que la jeune fille était très belle et que son fort caractère ne faisait que conforter sa beauté. Santana n'avait jamais été insensible au charme des blondes. Elle n'était pas comme Summer, certes et ne lui mentionnerait rien qui puisse la contrarier. Elle se contenterait de la regarder …

- Ecoute, Ecaterina, c'est ça ? Je propose qu'on commence à travailler ensemble maintenant. J'ai une heure à tuer et je préfère finir ce travail le plus vite possible. J'imagine bien qu'une heure ne suffira pas, rajouta-t-elle devant le regard de Cat'. Après je pense qu'on se donnera rendez-vous soit chez toi, soit chez moi, j'aurais as le temps avant.


Peu importait réellement de ce que dirait Ecaterina ; ce serait comme ça et pas autrement !

Les paroles de Santana lui firent plisser les yeux quand ironiquement (du moins, elle supposait) elle invoqua le fait que les petites gens comme elle n’avait pas assez d’importance pour être qualifiées et décroisant les bras de ses livres dans un soupir agacé, elle rejeta la tête en arrière, laissant ses longs cheveux blonds se remettre correctement en place. Au fur et à mesure de la conversation, Ecaterina se rendait compte de la façon dont elle avait interpellé Santana; elle n’en revenait pas d’avoir eu ce toupet ! Peut-être que cela lui apporterait des ennuis, des slushies et des surnoms à connotations douteuses mais, elle se rassura en pensant que Santana n’était pas du genre à faire des coups par derrière puis, elle lui avait assuré qu‘elle s‘en fichait également de son non-appartenance à leur espèce de gang. C’est vrai, elle devait l’admettre. La jolie brunette n’avait pas l’air d’avoir la langue dans sa poche… ce qui signifiait qu’il n’y aurait pas d’hypocrisie entre elles - tant mieux. Son regard bleu azur vacillant entre le charmant visage de la cheerio et son groupe qui approchait sournoisement, elle sentit soudain la main de l’adolescente la détourner et Cat se laissa tout naturellement faire alors qu’un des membres du football club maintint son regard avec un mince sourire qui aux yeux Cat, le rendait plus ahuri qu‘il ne l‘était déjà; c’était le même type au volant de ce cabriolet qui l’avait baptisée, ce matin ! Aussi, Cat ne pu s’empêcher de faire de même et toujours entraînée par Santana, son visage resta tourné vers cet imbécile un long moment avant que, feintant un rire peu rassuré, le type en question détourna les yeux ce qui obligea la jeune fille à faire de même et à se concentrer sur Santana qui s’adossa à un casier.

« Quoi ? » Cracha-t-elle, fronçant les sourcils en la regardant, perturbée par cet échange de regards assassins. Elle se reprit alors, tendant légèrement une main devant elle en signe d’excuse « L’exposé ? Sur Dickens. Tu sais, Oliver Twist, David Copperfield… » Fixant Santana, elle prit une grande inspiration exposant son exaspération au visage de sa partenaire, elle ajouta de sa voix éraillée « Dickens, c‘est un écrivain ! »

Elle avouait que sur ce coup, elle prenait peut-être Santana pour une inculte mais, c’était entièrement leur faute. Toutefois elle se résigna à lui faire comprendre que non, David Copperfield n'était pas le nom d'un magicien célèbre amateur de top model mais bel et bien le nom d'un roman. C'était un fait, à force de vouloir qu’on les prennent pour ce qu’ils n‘étaient pas vraiment, leurs images en pâtissaient. C’était le retour de bâton, la vie quoi… un logique retour à la réalité pour ces adulateurs de la popularité à tout prix. Pourtant, Ecaterina n’aimait pas paraître aussi rustre et arrogante. Son caractère s’était endurci au fil des années, elle n’y pouvait décemment rien mais, il lui arrivait de se rendre compte qu’elle exagérait un peu; elle voulait être gentille… elle l’était, c’était évident mais, elle était tellement bornée à ce que personne ne décèle une seule part de fragilité dans son comportement que sa façon de paraître aux yeux des autres était tout simplement faussée. Ce n’était pas un crime de vouloir se protéger, si ? Se mordillant le bout de la langue en fermant les yeux, la jeune fille esquissa un furtif sourire et les rouvrit un instant plus tôt, fixant Santana un moment.

« Excuse-moi. Tu n'es pas stupide, ça se voit. » Haussant un sourcil, elle prit une moue résignée et ajouta à demi ton « Je suppose que de toute façon, pour rester dans l’équipe vous devez être au top-niveau point de vue études. Sinon, exit les galipettes ! » Hochant la tête comme pour confirmer ses dires, elle se rendit alors compte que sa phrase était à double-sens et elle se hâta de rectifier le tir, bafouillant au passage « V-Vous risquez d’être virées ! C’est-ce que j’ai voulu dire… mmh, le sport de haut niveau, c’est difficile ! »

Attrapant son livre à deux mains, elle détourna les yeux sur les casiers à la couleur indemnisable et tapota ses minuscules petits doigts sur la couverture, gênée par sa maladresse. En y réfléchissant, elle n’était pas tellement différente de tous ces gens qui voulaient à tout prix qu’on ait une image d’eux lisse et vierge comme une page d’un nouveau cahier seulement, elle craignait que - tout comme elle, tous ceux qui l’entourait dissimulaient quelque part des tas de vieilles feuilles jaunies et écornées. Toutefois, Cat refusait de croire que cela avait à voir avec elle, il n’y avait pas de débat possible. Elle était bien trop têtue… tant pis, elle faisait avec. Le regard inquisiteur de Santana était posé sur elle et sa voix résonna à nouveau à ses oreilles. Cat retourna son visage vers la jeune fille et estompant élégamment le baume qu’elle s’était généreusement appliqué sur ses lèvres, elle attendit qu’elle finisse sa tirade avant de rétorquer :

« J’ai espagnol, maintenant. » Elle esquissa un sourire sincère - cette fois - et glissa une mèche derrière son oreille en s’approchant de la jeune fille. La blondinette s’accota alors aux casiers et ajouta « Mais, on aura qu’à voir avec ton emploi du temps si tu veux. Le mien est plutôt léger. » Ses yeux s’arrêtant à nouveau sur les membres de la clique des winners, elle reprit tout de même assez vite « Je sais que les entraînements des cheerios terminent souvent tard alors… »

Une façon pour elle de faire comprendre à la latina qu’elle s’accommoderait de tout. Jetant un coup à la montre qu’elle portait au poignet, la blondinette constata qu’il leur restait encore suffisamment de temps pour qu’elle fasse part à Santana du plan de l’exposé qu’elle avait rédigé et des différents ouvrages qu’elle avait choisi pour leurs recherches quand bientôt, elles furent rejoint par les membres du football club et de leurs petites amies cheerios. Quand elle leva la tête de sa montre, Cat fut d’abord surprise mais elle ne se démonta pas, jetant un regard en biais à Santana. C’est vrai, elle voulait rester discrète… invisible aux yeux des autres, ce n’était pas une raison pour jouer les petites filles apeurée pour autant. Elle en avait assez de ça. Elle avait été effrayée par les autres trop longtemps, il était temps pour elle d’affronter ces autres et même si son cœur battait à tout rompre, qu’elle avait juste envie de s’enfuir et de s’enfermer dans un endroit ou personne ne la retrouverait, elle ne bougea pas : Cat resta là, impassible alors que l’un des garçons l’interpella :

« Alors Blondie, t’as appréciée la douche à jets ? » Riant comme des abrutis, ses acolytes lui tapèrent sur l’épaule comme pour l’encourager à continuer, le trouvant sans doutes très intelligent. Décidément, ils n’avaient pas du tout la même perception du monde que Cat et la jeune fille les gratifia d’un sourire déstabilisant se tournant avec une certaine aisance vers Santana, elle se redressa légèrement en penchant la tête « On verra ça plus tard. Je comprends que tu aies… » Tournant son visage angélique vers ces grandes brutes qui la toisaient, convoitant sans discrétion son postérieur moulé dans un jean banal, elle leur lança un regard méprisant continuant sa phrase « … des priorités. »

Éclatant de rire les membres du football club la suivirent du regard quand elle se fraya un chemin entre eux pour prendre son chemin vers la salle de classe où avait lieu le cours d’espagnol. Peut-être qu’elle regretterait le fait d’avoir osé les défier mais elle n’avait pas oublié l’humiliation de Finn la dernière fois. Comment elle s’était sentie mal pour lui parce qu’ils étaient censés être ses amis et qu‘ils se moquaient de lui, le prenant à partie tout simplement parce qu‘il faisait ce qui lui plaisait… alors, elle ne voulait pas ressentir la même chose, être humiliée devant les autres sans que personne ne vienne à son secours comme elle avait fait avec le chanteur de quarterback. C’était un peu égoïste, elle l’admettait toutefois, elle était comme tout le monde : elle voulait garder le peu de dignité qui lui restait. Marchant a pas soutenu dans le couloir encore bondé, la jeune fille n’en oublia pas pour autant Santana et d’ailleurs elle tourna la tête vers elle dans son parcours, lui lançant un regard où son ressentie n’était pas perceptible. Aussi, quand la blondinette baissa les yeux et qu’elle détourna la tête, elle ne parvint pas à dissimuler sa désolation et s’en rendant compte, elle accéléra le pas pour mettre le plus de distance possible entre le groupe encore hilare et elle qui - elle le sentait - commençait à perdre pied.

Santana avait toujours été considérée comme quelqu'un de stupide et appartenir aux Cheerios ne l'avait jamais particulièrement aidée. On la pensait écervelée, on la voyait comme une personne aux Qi inférieur à la moyenne ; et pourtant. Son parcours scolaire était exemplaire et elle attachait une importance démesurée aux bonnes notes. Mais ces résultats au lycée n'était pas la plus grande preuve de son intelligence ; au niveau calculatrice et manipulatrice, elle était reine dans son domaine. Elaborer des plans machiavéliques pour se venger ou simplement se divertir, voilà son plus grand don. Sous ces airs de potiches se cachait un esprit au niveau intellectuel tout à fait raisonnable. La latino ne prit pas mal le fait qu'Ecaterina lui pose la question, mais elle se sentit un peu offusquée lorsqu'elle lui lança un "Quoi ?" exaspéré. Elle se reprit tout de même assez rapidement lui exposant le sujet de l'exposé. Très vite, elle s'exaspéra ; pourtant Santana savait très bien qui était Dickens et elle n'appréciait pas trop le fait qu'elle la prenne pour une imbécile. Elle lui lança un regard assassin sans se départir de son sourire.

- Je sais très bien qui est Dickens, dit-elle sur un ton neutre.

Ecaterina n'avait pourtant pas l'air d'être quelqu'un d'arrogant mais Santana se doutait qu'elle ne pensait que par Stéréotype ; il ne devait rien y avoir d 'arrogant dans ce qu'elle disait. Elle ne souriait plus, vexée par els paroles de sa coéquipière. La blonde n'était pourtant pas la première à penser qu'elle était d'une stupidité remarquable mais à chaque fois c'était la même chose ; Santana s'offusquait. Elle ne supportait pas qu'on la sous-estime et elle était de sang-chaud ; c'était son caractère. Elle se pardonna cependant vite, s'exclamant qu'elle n'avait pas l'air stupide. Il était vrai que els Cherrios devait avoir d'excellent notes pour pouvoir rester dans l'équipe, du moins devrait avoir : le coach s'en fichait royalement et choisissais ses pom-pom girls en fonction de leurs talents et non de leur bulletin. Ecaterina avait l'air de vouloir s'excuser mais dans sa précipitation, on sentait qu'elle n'avait pas choisi les bons mots. Ce petit écart fit sourire la latino.

Elle semblait gênée par sa maladresse ce qui fit sourire de plus belle Santana qui n'aurait jamais été mal à l'aise pour si peu de chose. Elle détourna le regard et lui répondit qu'elle avait espagnol pour l'instant. Elle lui demanda quand un rendez-vous serait possible en insistant sur le fait qu'elle savait que son emploi du temps des Cheerios ; la latino hocha la tête. Sylvester leur menait la vie dure en ce moment, avec la Flash Mob et ces entrainements, elle ne savait plus où donner de la tête.

- Disons Samedi, 20h00 …

Elle secoua la tête avant de se reprendre.

- Samedi 14h00, si ça te convient ?

L'habitude de donner des rendez-vous … La plus part de ceux-ci avaient lieu le soir, et pour cause. Elle fit un clin d'œil à Ecaterina. L'après-midi était un moment de la journée plus approprié pour travailler, il y avait pas à dire ! Soudain, Santana sentit une présence derrière elle. C'était à nouveau le groupe de footballeur et de Cheerios. La latino leur souriait gentiment, ne voyant pas le regard que lui lançait Ecaterina. Elle reconnaissait là, le jeune homme qui l'a draguais depuis déjà quelques jours. Elle n'y pouvait rien, elle aimait être sur el devant de la scène. Santana ria à l'une des blagues lancés par un sportifs et elle commença à discuter avec entrain oubliant sa coéquipière. Elle préférait être avec ceux qu'elle pouvait impressionner qu'avec la jeune blonde. C'était comme ceux ; dans la vie il y a ceux qui observe et ceux qui divertisse. Santana faisait parti de cette dernière catégorie. L'un des garçons du groupe la fit revenir à la réalité. Ecaterina avait donc goûter aux Slushy. La latino, par chance, n'en faisait presque jamais els frais. Il n'y avait que ce Chase qui s'amusait à lui en envoyer. Santana coula un regard à Ecaterina ; elle éprouvait un mélange de satisfaction et de pitié. Elle lui dit qu'elle comprenait qu'elle aie des priorités. Santana haussa les épaules, bien sûr qu'elle en avait. La blonde se fraya un chemin dans la foule, fuyant le groupe qui riait aux éclats. Elle lui lança un dernier regard.

Santana prit conscience à ce moment précis de tout ce qui les séparait. Elle ne serait jaamis de vrai amis, elles étaient trop différente. Elle resterait courtoise mais elle doutait pouvoir développer un quelconque lien d'amitié avec elle. Elle en oublia el groupe à ses côtés et commença à murmurer doucement.


There's only two types of people in the world
The ones that entertain, and the ones that observe
Well baby I'm a put-on-a-show kinda girl
Don't like the backseat, gotta be first
I'm like the ringleader
I call the shots
I'm like a firecracker
I make it hot
then I put on a show