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 05. [Brown-Robertson] Somebody that I used to know

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Dylan Brentwood
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MessageSujet: 05. [Brown-Robertson] Somebody that I used to know   05. [Brown-Robertson] Somebody that I used to know EmptyDim 23 Sep - 16:33

Quinn Evans Ҩ
Ecaterina S. Robertson
« but you didn't have to cut me off, make out like it never happened and that we were nothing... »


Depuis plusieurs semaines, Ecaterina avait pris ses distances avec Quinn. Ses visites à l’improviste et ses coups de fil se faisaient rares, et à plusieurs reprises, elle avait décliné les invitations de l’étudiante en criminologie, prétextant toujours avoir autre chose à faire. Plus préoccupant encore, les deux blondes s’adressaient à peine la parole lors des répétitions des Urban Hymns. Si au départ Quinn s’était imaginée que ce changement d’attitude incombait au départ de Dorian - survenu pratiquement au même moment que sa rupture avec Gale - elle commençait à trouver le comportement de son amie de plus en plus étrange. Ecaterina avait tendance à se replier sur elle-même lorsqu’elle devait faire face à des problèmes, et était capable de prendre la fuite pour éviter une confrontation avec ses proches. Quelques années auparavant, alors qu’elles fréquentaient le lycée McKinley, elle avait déserté Lima du jour au lendemain, plongeant son groupe d’amis dans le désarroi le plus total. Seulement, elle n’avait pas tardé à reprendre contact avec Quinn, et à échanger des nouvelles par écrans interposés.

Ecaterina savait qu’auprès de la blonde, elle trouverait toujours une oreille attentive et une main tendue, quelques soient les circonstances. Elle avait beau être très proche de Gale et de Dorian, cela ne l’empêchait pas de pouvoir écouter les confidences de son amie en toute impartialité. Mais, dès lors que Quinn lui proposait de passer un peu de temps ensemble afin d’aborder les sujets épineux, elle se heurtait à un refus. « Je passe la soirée avec Charlie » ou encore « Je fais des heures supplémentaires à la librairie » étaient des excuses qui revenaient souvent sur le tapis.

De plus en plus déconcertée par cette indolence venue de nulle part, l’étudiante en criminologie en avait touché deux mots à son mari. Sam lui avait conseillé de se rendre chez la principale intéressée, afin d’en discuter et d’en avoir le cœur net. Quinn avait profité de son jour de repos pour prendre sa voiture, et se rendre dans la petite maison du vieux quartier qu’Ecaterina occupait depuis quelques mois avec Charlie. Depuis que cette dernière avait fait irruption dans la vie de la blonde, la jeune écrivaine semblait avoir oublié l’existence de son amie de lycée. Bien que Quinn ne soit pas possessive dans ses relations, elle devait tout de même reconnaître que la complicité des deux collègues de travail la rendait triste. Entre la mutation récente d’Oxanna et la prise de distance d’Ecaterina, la jeune femme se sentait plus seule que jamais, dans une période où elle avait vraiment besoin d’être entourée.

En arrivant dans la rue qui bordait l’habitation, Quinn remarqua que la voiture de son amie était stationnée contre le trottoir, ce qui signifiait qu’il y avait de fortes chances que cette dernière soit chez elle à cet instant précis. Tout ce qu’elle espérait, c’était que Charlie ne se trouve pas dans les parages, afin de pouvoir parler plus librement avec Ecaterina. Elle coupa le moteur, avant de s’extirper péniblement de son véhicule. Sa grossesse avancée l’handicapait dans les gestes les plus ordinaires de la vie quotidienne. Elle fit quelques pas, s’approcha de la porte d’entrée, et posa un regard rapide sur la sonnette. Les noms de Brown et Robertson trônaient fièrement cote à cote, au dessus de l’appareil. Quinn fut soudain prise d’hésitation : et si sa présence ici n’était pas désirée ? Maintenant qu’Ecaterina s’était fait une nouvelle amie, elle n’avait sans doute plus besoin d’elle. En tout cas, en affichant un tel comportement, c’était clairement le message qu’elle lui avait fait passer depuis plusieurs semaines.

Mais elle se rappela aussitôt des conseils prodigués par Sam, et décida finalement de prendre son courage à deux mains. Ou plutôt, à un doigt. En effet, son index s’écrasa sur le petit bouton, et de l’autre côté de la porte, une sonnerie stridente brisa le silence. Si Quinn était venue jusqu’ici dans le but de remonter le moral à son amie, elle ignorait encore que c’était elle qui aurait besoin de réconfort à l’issue de cette entrevue inopinée.

fiche par century sex.
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Ecaterina S. Robertson
Ecaterina S. Robertson
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MessageSujet: Re: 05. [Brown-Robertson] Somebody that I used to know   05. [Brown-Robertson] Somebody that I used to know EmptyLun 24 Sep - 16:13

Tenant fermement le manche de la poêle entre ses mains, Ecaterina fit virevolter sa crêpe dans les airs, se mettant à rire comme une enfant de deux ans lorsque celle-ci retomba à plat sur la surface émaillée de l’ustensile chaud. Emily venait passer le week-end à la maison à partir de ce soir, c’était elle-même qui allait la chercher à l’école. La blonde lui avait promis de lui faire des crêpes pour le goûter et parce qu’Ecaterina tenait toujours ses promesses, elle s’était afférée dès son retour de la librairie, très investie. Charlie travaillait, la maison était donc calme. A l’abri de toute moquerie concernant ses éclats de joie impromptue, la jeune femme profitait d’un peu de solitude pour se détendre, dégustant honteusement les crêpes ratées entre deux cuissons. Sa vie n’était pas des plus faciles ces temps-ci – l’avait-elle seulement été une seule fois pendant ses vingt-trois ans d’existence ? Dorian était parti à Los Angeles depuis quelques semaines, ça avait été une surprise. Cat ne le vivait pas aussi bien qu’elle le prétendait, cela même si ce départ c’était passé sans heur et qu’elle savait au fond, que ce nouveau job était bien pour lui. Elle se retrouvait avec le poids de la responsabilité du Gramophone Record sur les épaules, alors qu’elle n’y connaissait rien en vinyles et autres artistes indie portés Dieux vivants par son aîné. Ce dernier lui avait demandé de gérer cet aspect de sa vie à Lima durant son absence, prétendant que la boutique serait entre de bonnes mains avec elle aux commandes. Sauf que Cat n’avait pas le temps pour le Gramophone. Elle travaillait, elle avait sa propre vie à gérer, ses propres soucis. Elle s’en voulait de laisser la boutique fermée, mais elle s’en chargerait plus tard, elle avait d’autres chats à fouetter… Des crêpes à faire cuire, serait plus exact. Faisant glisser sa crêpe réussit sur une pile déjà conséquente, elle reposa la poêle vide sur la plaque à induction, se hâtant de remplir de nouveau l’ustensile d’une fine couche de pâte crue quand on sonna à la porte.

Laissant la poêle sur la plaque en route, elle attrapa un torchon sec posé sur le plan de travail et s’essuya les mains en quittant la cuisine pour aller ouvrir. Brownie, le chat de Charlie, lui feula dessus comme à son habitude, s’attendant à ce que la blondinette lui réponde comme elle le faisait ordinairement, mais elle ne lui accorda même pas un regard, se contentant de jeter son torchon à l’aveugle. Contrariée par la sonnette, elle pressa le pas. Elle n’attendait personne. Par réflexe, elle jeta un coup d’œil à sa montre. Toutes les personnes qu’elle recevait le plus souvent chez elle étaient toutes soit en cours, soit au travail, il ne devait s’agir que d’un représentant qu’elle enverrait poliment sur les roses. Descendant la petite marche qui menait jusqu’à l’entrée, elle passa une main dans ses cheveux lisses et ouvrit la porte, la tête baissée. Lorsqu’elle la releva, ce fut le regard vert émeraude de Quinn qu’elle croisa. Le sourire de politesse qui avait illuminé son visage se dissipa graduellement et surprise par son invitée inattendue, elle se somma de garder son calme et ébaucha de nouveau un sourire qui se voulait naturel.

« Hey. » dit-elle seulement. Ses yeux toisèrent brièvement la blondinette, enceinte jusqu’aux yeux. Elles se croisaient souvent aux répétitions des Urban Hymns, mais leur relation s’était détériorée depuis un temps. Cat préférait la solitude, elle n’était pas vraiment la bienvenue dans le groupe et depuis le départ de Dorian, l’impression de ne pas être à sa place s’était accrue. Cependant, Cat ne s’était jamais exprimée sur cette prise de distance qu’elle avait imposée à Quinn, sachant que la rancœur qu’elle éprouvait à son encontre était trop forte pour qu’elle se lance dans des explications calmes et dépourvues de toute animosité. Ça n’avait rien à voir avec les Urban Hymns, c’était plus personnel. Elle en voulait à Quinn de ne lui avoir jamais parlé de cette aventure qu’elle avait eue avec Gale. Elle n’y pouvait rien ; Cat avait tenté de se raisonner en se disant que ce n’était pas si grave, qu’elle n’avait pas le droit de lui en vouloir, qu’elle n’était même pas avec Gale à cette époque. Aussi, c’était trop difficile à avaler et elle avait préféré s’éloigner un peu d’elle – beaucoup, en réalité. Glissant une mèche de cheveux derrière son oreille, Ecaterina resta un moment à regarder Quinn puis sursautant furtivement, elle ouvrit plus grand la porte et dégagea le passage « Entre, il ne fait pas chaud dehors. Je ne voudrais pas que tu attrapes un coup de froid, surtout dans ton état. Comment tu vas ? » demanda-t-elle, poliment. Elle referma la porte derrière Quinn, se racla la gorge en espérant que la boule qui y était remontée se dissiperait, mais en vain. Elles ne s’étaient pas retrouvées seules dans une pièce depuis longtemps, Ecaterina craignait de ne rien à avoir à lui dire d’aimable et se mordit le bout de la langue pour ne pas exploser. Maîtresse d’elle-même, la jeune femme savait néanmoins qu’elle était capable de garder son sang-froid, et l’invitant à rentrer dans la maison, elle dit « J’ai des crêpes sur le feu. Si ça te tente, elles ne sont pas mauvaises. Du moins, celles que je réussis. » Elle esquissa un sourire de façade, marcha jusqu’à la cuisine, grimpant la marche, Quinn sur ses talons. A l’entrée de la cuisine, elle attrapa Brownie (qui essaya de lui donner un coup de griffe au visage) par le cou. Elle alla ouvrir la baie vitrée donnant sur la terrasse humide, pour le mettre dehors puis se retourna ; elle sentit son pouls s’accélérer. La présence de Quinn n’y était pas étrangère, et en lui faisant de nouveau face, elle s’avança au centre de la cuisine, osant demander ce qui la taraudait bien qu’elle connaissait déjà la réponse « Qu’est-ce qui t’amènes ? »
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MessageSujet: Re: 05. [Brown-Robertson] Somebody that I used to know   05. [Brown-Robertson] Somebody that I used to know EmptyVen 19 Oct - 13:55

Quinn avait un mauvais pressentiment et à présent, elle regrettait de s’être déplacée jusqu’ici. Après tout, si Ecaterina avait envie de passer du temps en sa compagnie, elle savait où la trouver. Les occasions de se croiser ne manquaient pas : les répétitions de la chorale, le campus de Columbus, autant d’endroits que fréquentaient les deux blondes... mais, depuis plusieurs semaines, elles se comportaient comme deux véritables étrangères. Oui, la prise de distance d’Ecaterina dissimulait certainement quelque chose, et Quinn n’était plus très sûre de vouloir découvrir le pot aux rose. Elle luttait contre une envie irrépressible de remonter dans sa voiture, et de rebrousser chemin. Avec un peu de chance, son coup de sonnette serait passé inaperçu... elle s’écarta légèrement de la porte, mais avant même qu’elle n’ait le temps de tourner les talons, cette dernière s’ouvrit à la volée. La silhouette de son amie apparue dans l’entrebâillement, et son sourire déclinant n’avait pas échappé à l’étudiante en criminologie. De toute évidence, l’occupante des lieux ne semblait pas se réjouir de sa visite. Une simple interjection traversa ses lèvres en guise de salut. Ecaterina avait habitué Quinn a des accueils un peu plus chaleureux. Si elle ne s’attendait pas à des élans d’amour ou à des accolades, elle ne s’imaginait pas non plus qu’elle serait reçue de cette manière.

Elle se racla la gorge, incapable de prononcer le moindre mot. Comment ses rapports avec celle qu’elle avait choisi comme témoin à son mariage avaient pu se dégrader à ce point ? Avait-elle commis une quelconque maladresse à son encontre sans s’en apercevoir ? Elle avait beau fouiller dans sa mémoire, elle ne parvenait pas à mettre le doigt sur quoi que se soit de répréhensible. Le silence commençait à devenir pesant et sans doute pour sauver les apparences, Ecaterina l’invita à rentrer, poussant davantage la porte. Elle avait raison ; le froid mordant de cette fin d’hiver était difficilement supportable pour une femme enceinte cependant, Quinn n’était pas convaincue de trouver un peu plus de chaleur à l’intérieur du foyer. « Je suis désolée de débarquer à l’improviste, j’espère que je ne te dérange pas trop... » se contenta-t-elle de répondre en s’engouffrant dans le couloir. « On fait aller écoutes, et toi, tout se passe comme tu le souhaites ? » L’étudiante en criminologie ne prit même pas la peine de retirer veste et écharpe et aller les suspendre sur le portemanteau. Elle ne se sentait pas la bienvenue dans cette maison, se dévêtir ne la mettrait pas forcément plus à l’aise. Bien au contraire...

Une odeur de nourriture s’échappait de la cuisine. Ecaterina déclara qu’elle était en train de préparer des crêpes, précisant ainsi la nature des effluves. Elle se sentie obligée d’en proposer à Quinn qui déclina poliment « Je te remercie, mais je n’ai pas faim. » Un sourire embarrassé s’esquissa sur ses lèvres, tandis qu’elle suivait la maîtresse de maison dans la pièce voisine. Toute cette mascarade ne manquait pas d’ironie. Les prétendues amies proches se faisaient des ronds de jambe pour camoufler les tensions qui s’étaient accumulées au fil des jours. C’était comme si toute forme de spontanéité avait déserté leurs rapports. Quinn profita de la traversée du couloir pour poser un regard circonspect sur l’intérieur de la maison. C’était bien la première fois qu’elle mettait les pieds chez les colocataires. La décoration était pensée avec goût, bien que le rangement laissait quelque peu à désirer. Le chat de Charlie - qui n’était visiblement pas présente, comme Quinn l’avait espéré - s’enroula autour des jambes de la jeune femme enceinte, en quête de caresses. Ecaterina le souleva par le cou sans ménagement, et alla le mettre sur la terrasse. Chose faite, elle s’approcha de son invitée surprise, et l’interrogea sur les raisons de sa présence.

Bien qu’elle s’attendait à ce que ce genre de questions finisse par arriver sur le tapis tôt ou tard, Quinn fut prise de panique en entendant de tels mots sortir de la bouche de la blonde. Elle déglutit avec difficultés, ne sachant pas quelle réponse apporter. Devait-elle feindre l’ignorance et prolonger un peu plus cet échange de banalités aussi ridicules qu’inutiles ? Ou au contraire, était-il préférable de mettre fin à toute cette hypocrisie ? Elle décida d’opter pour la seconde option. Certes, elle le finirait sans doute par le regretter d’ici une poignée de minutes, mais elle devait mettre un terme à cette situation ambiguë. « Cessons de nous faire des courbettes, tu veux bien ? » lâcha-t-elle sur un ton dépourvu d’agressivité. « Je pense que tu sais très bien pourquoi je suis venue ici. Tu me fuis à chaque fois que je veux discuter avec toi, et tu as toujours quelque chose de mieux à faire quand je veux qu’on se voit. » Elle marqua une pause, alertée par les miaulements rauques de Brownie, qui grattait inlassablement la baie vitrée pour pouvoir revenir dans la cuisine. « Si tu m’expliquais un peu ce qui se passe... ».
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Ecaterina S. Robertson
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MessageSujet: Re: 05. [Brown-Robertson] Somebody that I used to know   05. [Brown-Robertson] Somebody that I used to know EmptyVen 19 Oct - 20:27

Il était vrai que Cat n’était pas attendue à voir débarquer Quinn chez elle. Elle avait passé des semaines à, si ce n’était l’ignorer, faire en sorte de ne jamais se retrouver seule dans la même pièce qu’elle. Elle était déçue, se sentait presque trahie, ce qu’elle trouvait légitime étant donné les circonstances. Elle aurait très bien pu aller trouver la jeune femme pour lui dire ses quatre vérités et crever l’abcès aussi vite qu’il était apparut. C’était sans doute ce qu’elle aurait fait avec quelqu’un qu’elle considérait comme étant moins important, et moins proche d’elle. Bizarrement, avec Quinn, Ecaterina se sentait obligée de prendre des pincettes pour ne pas la brusquer. Ce n’était pas dans ses habitudes, elle était connue comme étant une personne relativement sincère, voire parfois un peu trop, et son sens de la dérision était une arme toute trouvée qu’elle n’hésitait pas à utiliser pour faire tourner n’importe quelle situation à son avantage. Néanmoins, avec celle qu’elle avait l’habitude de définir comme sa meilleure amie (bien avant Charlie), les choses n’étaient pas les mêmes. Peut-être qu’inconsciemment, Ecaterina cherchait à la préserver. Elle savait que le départ d’Oxanna n’avait pas été facile pour la blonde, elle s’en voulait aussi de ne pas avoir été suffisamment présente pour la rassurer à ce moment-là (sa rupture avec Gale était survenue en même temps, ce qui expliquait bien des choses), ce qui n’avait fait qu’accroître cette prise de distance, l’installant définitivement – durablement ? S’engager dans un conflit ouvert avec Quinn, enceinte jusqu’aux yeux, n’était pas dans ses plans immédiats, dans ses plans tout court. Cat pensait au bébé de la jeune femme et à sa santé, bien avant de penser aux ressentiments qu’elle éprouvait à son égard. Sans parler qu’elle n’était pas du style à s’abaisser à ce genre de vilenies. Alors, pour ne pas mettre le feu aux poudres, oui, elle avait fait l’autruche en préférant étouffer l’affaire plutôt que d’exploser. Ce qui, elle le savait, ne serait probablement pas un spectacle auquel il ferait bon d’assister. Les sourires de complaisance dont elle l’avait gratifié au cours des répétitions des Urban Hymns respiraient l’hypocrisie, elle n’en était pas fière, ce n’était pas elle. En plus, elle s’était dit que, connaissant Quinn, elle se serait imaginé que son amie préférait désormais la compagnie de Charlie à la sienne. En effet, son emménagement dans la modeste demeure Watson-Brown aurait très bien pu la mettre sur cette voie ; ce n’était pas vrai. Ecaterina ne faisait aucune différence entre elles. Elle passait plus de temps avec Charlie, pourquoi ? Parce qu’elle travaillait et vivait avec elle, mais c’était tout. Quinn et Charlie avaient toutes les deux un petit plus qui faisait que Cat les aimait beaucoup, loin d’elle l’idée d’en favoriser une plus que l’autre, surtout qu’elles l’avaient, aussi bien l’un que l’autre, réconfortée à des périodes difficiles de sa vie. Cela n’empêchait pourtant pas qu’elle s’était appuyée sur cette hypothèse grotesque pour ne pas fournir à Quinn la vérité toute crue ;

Très tendue, Ecaterina crut bon de lui proposer un encas, ce que Quinn refusa poliment. D’un signe précis de la tête, elle acquiesça en retournant tout près du feu pour retirer sa crêpe trop cuite, qu’elle déposa délicatement sur la pile sans y prêter plus d’attention. Avant que Cat ne pivote pour compléter la question qu’elle venait de lui poser, plus par rhétorique que par besoin de savoir ce qui l’amenait vraiment chez elle, que Quinn la prit de court. Ses paroles, bien que son ton fut doux, la fit bouillir à l’intérieur, et avant de se retourner pour confronter son regard, elle posa avec mesure sa poêle sur le plan de travail, esquissant un sourire condescendant.

« Je préférais te fuir plutôt que d’avoir à te faire des courbettes, justement. Mais chacun sa façon de voir les choses, Quinn, et si tu considères que je suis hypocrite, je suis curieuse de savoir comment toi, tu te perçois. » Quinn ne l’avait pas exprimé aussi explicitement que Cat venait de le faire, mais son accroche était une perche gratuite que la blondinette ne rechigna pas à saisir, fatiguée de faire passer le bien des autres avant le sien. Cette fois, Cat se retourna. La mine faussement réjouie, donnant au sourire naturel qu’elle arborait souvent, une ombre factice qui obscurcit ses traits, elle croisa d’abord les bras. Affrontant sans ciller le regard de Quinn, elle sonda ses yeux, cherchant à repérer la lueur qui l’illuminerait lorsque le déclic se ferait enfin dans son esprit. Ce déclic se faisant désirer, elle se mit à rire. Un éclat sans joie, durant lequel elle décroisa les bras pour venir appuyer la paume de ses mains sur le plan de travail, derrière elle « Je n’ai rien à expliquer, parce qu’au fond, je crois que tu sais exactement ce qui se passe. » Effectuant une petite pression sur ses paumes, elle se grandit légèrement, décollant de quelques discrets millimètres ses pieds du sol. La pause qu’elle marqua fit monter la tension. Tension qui émanait plus d’elle que de Quinn qui, elle, dégageait une aura paisible de femme enceinte qui aurait pu l’adoucir, mais force était de constater qu’aujourd’hui, elle n’était pas dans de bonnes dispositions. Attendant que Quinn réagisse, rien ne se passa et les pieds de Cat s’ancrèrent de nouveau dans le sol. En haussant les épaules, elle se retourna de nouveau face à sa plaque à induction ; elle soupira théâtralement. Empoignant sa poêle pour la remplir d’une épaisse couche de pâte, Cat fit glisser la mixture sur le rebord de l’ustensile, la suivant avidement des yeux et reprit, le ton absent « Peut-être que tu as oublié de me dire quelque chose, je ne sais pas. Je pensais que tu étais mon amie, ma meilleure amie, d’ailleurs. Contrairement à toi, je n’ai pas lésiné sur les infos me concernant ; je t’ai dit où je me trouvais quand je suis partie, ce que je devenais. Et puis, on a commencé à parler de mes parents, de mon frère… de Gale. » Cat reprit soudain vie et jeta littéralement la poêle sur le feu, ne s’affolant même pas du bruit sourd lorsque l’émail percuta violemment la céramique de la plaque. Encore une fois, elle se retourna, souriante, mais les commissures de sa bouche se mirent à trembler. La blonde arrêta ses yeux sur le visage de Quinn, son sourire perdant peu à peu de son panache, et quand elle lut dans les pupilles de son interlocutrice qu’elle avait compris, elle opina du chef, en ajoutant « Et ouais, je suis au courant. »
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MessageSujet: Re: 05. [Brown-Robertson] Somebody that I used to know   05. [Brown-Robertson] Somebody that I used to know EmptyJeu 8 Nov - 16:11

Intérieurement, Quinn espérait se tromper. Elle espérait entendre de la bouche de son amie qu’elle n’avait rien à lui reprocher. Que, comme elle l’évoquait souvent, son manque de temps expliquait sa prise de distance, réaffirmant son caractère involontaire. Oui, elle s’était abreuvée de ce genre de pensées, afin de trouver le courage nécessaire pour oser toquer à la porte d’Ecaterina. Depuis qu’elle en avait franchit le seuil, les minutes s’égrainaient à un rythme anormalement long, causé par l’ambiance vomissant de faux-semblants qui s’était propagée dans l’habitation. Impitoyable, l’horloge suspendue au dessus de la plaque de cuisson semblait narguer Quinn. Elle, qui n’avait jamais vu le temps passer en compagnie de son amie de lycée, avait l’impression que cette entrevue traînait en longueur, faisant fondre ses espérances comme neige au soleil. Mais, telle un couperet, ce fut la réaction d’Ecaterina qui balaya d’un revers ses illusions, les faisant voler en éclats.

En entendant la question de Quinn, son hôte, qui lui tournait le dos, se figea. D’un geste pondéré - qui trahissait néanmoins sa nervosité - elle déposa la poêle qu’elle avait dans les mains, puis cracha son venin sans se retourner. Rebondissant sur les paroles de l’étudiante en criminologie, elle déclara avec rancœur qu’elle préférait la fuir plutôt que d’être contrainte à lui faire des ronds de jambe, avant d’ironiser sur l’hypocrisie dont cette dernière faisait preuve. Quinn avait du mal à concevoir d’être la cible de telles accusations. En réalité, elle ne s’attendait pas à ce qu’Ecaterina retourne ses propres dires contre elle, et les utilise pour la blesser avec autant de mesquinerie. Se figeant à son tour, elle sentit ses genoux vaciller et n’eut d’autre choix que de s’agripper au rebord de la table à dîner, afin de ne pas perdre l’équilibre. C’est à ce moment précis que celle qu’elle considérait jusqu’ici comme son amie décida de se retourner, plongeant son regard perçant dans le sien. Malgré cette désagréable sensation d’être déshabillée des yeux, Quinn s’efforçait de conserver un minimum de dignité, en faisant face sans ciller à une Ecaterina courroucée.

Puis, les éclats de rire de la libraire vinrent briser le silence et d’un ton accusateur, elle intima à son interlocutrice qu’en y réfléchissant, elle savait très bien ce qui n’allait pas et que de fait, elle n’avait aucune explications à lui fournir. Pourtant, si Quinn s’était déplacée jusqu’ici, c’était pour tirer au clair cette situation, pas pour jouer aux devinettes et vrai dire, la tournure que prenait cette conversation à sens unique commençait à peser sur son impassibilité. Gagnée par l’agacement, elle luttait contre l’envie d’hocher la tête en signe de dénégation, et se refusa à lâcher un soupir. Sans doute exaspérée par son manque de réaction, Ecaterina fit volte face, et se lança dans une longue tirade. Elle reprochait à Quinn de lui avoir caché certaines choses - sans toutefois développer - alors que de son côté, elle s’était totalement livrée auprès de celle qu’elle pensait être son amie. Sa meilleure amie. Le prénom de Gale acheva son discours, et tandis que les souvenirs de l’étudiante en criminologie remontaient en surface, Ecaterina se retourna comme une vipère, jetant négligemment la poêle sur le feu, dans un vacarme assourdissant.

La pâte à crêpes qu’elle contenait se répandit sur le carrelage, aussi pathétiquement que s’échappait la contenance de Quinn. Quelques années auparavant, elle avait eu cette aventure avec Gale, dans la chambre universitaire qu’elle partageait avec Oxanna. Rien n’avait été prémédité ; sur le moment, aussi désespérés l’un que l’autre, ils avaient fini par succomber à une pulsion, qu’ils avaient rapidement regretté le lendemain. A l’issue de cette nuit passée ensemble, les deux étudiants avaient décidé de rester bons amis, et de ne pas ébruiter l’affaire. Bien qu’à cette époque, Quinn et Gale étaient célibataires et libres de leurs mouvements, un sentiment de culpabilité envers Sam et Ecaterina s’était vite fait ressentir. Alors, d’un commun accord, ils s’étaient promis de garder ce secret en toute circonstance, pour éviter de faire souffrir inutilement les personnes auxquelles ils tenaient. Malheureusement, cette promesse avait été trahie. A cet instant précis, Quinn ne savait pas si elle devait être en colère après Gale, ou après elle-même, car à plusieurs reprises, elle avait eu envie d’avouer cette aventure d’un soir à Ecaterina. Mais elle ne l’avait pas fait et maintenant, elle avait n’avait plus qu’à s’en mordre les doigts : la blonde lui en voulait, et à juste titre. « Je ne sais pas comment tu l’as appris... J’ai commis une erreur ce soir là, mais je ne vais pas m’en excuser. En revanche, je te présente mes excuses pour te l’avoir caché. Crois le ou non, si nous avons décidé de ne pas en parler c’était pour vous protéger, Sam et toi. Parce que nous tenons à vous. Comme je te l’ai dit, c’était une erreur, il n’y a jamais eu quoi que ce soit entre Gale et moi, si ce n’est de l’amitié. Du moins, c’est ce que je croyais... ». Quinn soupira, et plongea son regard dans celui d’Ecaterina. « C’était un secret trop lourd à porter. Maintenant que tu as découvert la vérité, j’imagine que je ne suis plus la bienvenue chez toi. Ne t’en fais pas, je ne vais pas abuser de ton hospitalité plus longtemps... » elle s’approcha de quelques pas, retenant les larmes qui menaçaient de dévaler ses joues. « Quoi que tu puisses en penser, je t’ai toujours considérée comme mon amie. Une amie précieuse, qui m’a tourné le dos sans explications, du jour au lendemain. Et qui m’a remplacée par une autre. Je suppose que je n’ai que ce que je mérite dans le fond, mais... si je n’étais pas venue chercher des explications aujourd'hui, combien de temps ce manège aurait-il duré ? Est ce que tu comptais m'en parler, avant de me rayer de ta vie ? »
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Ecaterina S. Robertson
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MessageSujet: Re: 05. [Brown-Robertson] Somebody that I used to know   05. [Brown-Robertson] Somebody that I used to know EmptyVen 9 Nov - 16:56

Ecaterina venait de lâcher l’information que Quinn attendait. Celle pour laquelle elle se trouvait ici, ayant bravée la météo pour tirer au clair une situation pesante qui s’était installée entre elle et Cat. Cette dernière aurait dû se sentir mieux, libérée d’un poids qu’elle n’avait plus la force de traîner et profiter de cette histoire pour recevoir elle aussi des explications. Au lieu de quoi, Ecaterina bouillait de l’intérieur. Ce fut pour éviter un geste malheureux qu’elle préféra passer ses nerfs sur la poêle enduite de pâte qui, sous la violence du choc, déversa son contenu laiteux sur le meuble puis sur le sol. Ceci ne la contraria pas, elle s’employait plutôt à contenir cette démangeaison inexplicable dans le creux de sa main droite. Lorsqu’elle se retourna, c’était du dédain que l’on pouvait lire sur son visage si doux, d’ordinaire. Quinn, Ecaterina la croyait droite. Autant dire que quand Gale lui avait révélé leur petite incartade au milieu de leur dispute, elle était vite descendue de son nuage. Elle avait vu la confiance qu’elle lui accordait s’effriter en de milliers de petits éclats, comme une vitre qu’on brise pour s’extirper d’un incendie qu’elle avait elle-même déclenché, ce qui était d’autant plus intolérable. Ce n’était pas tant le fait qu’ils aient vécu une histoire qui lui faisait du mal, même si elle confessait qu’elle en était jalouse, comment ne pas l’être ? C’était plutôt le nombre de fois où elle avait vu Gale et Quinn tous les deux dans la même pièce, discutant comme si de rien n’était en tentant de la mêler aux conversations. Ils avaient osé s’adresser à elle avec chaleur, alors qu’en vérité, ils partageaient un secret qu’ils savaient honteux. Sinon pourquoi s’étaient-ils évertués à le cacher ?
La conservation de ce secret ; c’était clairement ce qu’elle leur reprochait. Cat admettait en vouloir un peu moins à Gale maintenant, simplement parce que c’était elle qui avait précipité la fin de leur relation et qu’elle avait beaucoup de choses à se reprocher et à se faire pardonner. Cela ne voulait pas dire pour autant qu’elle n’éprouvait plus aucune rancœur à ce sujet, la preuve en était. Fixant la blonde sans ciller, Ecaterina posa ses paumes sur le plan de travail, enfonçant aussi fort qu’il lui en était possible sa peau contre la matière tiède du meuble qui formait des rainures abstraites dans sa chair délicate. Quinn se mit à parler, interrogatrice quant à la façon dont son amie (ou peu importait comment elle devait la qualifier désormais) avait été mise au courant. La voix dure, Cat lui répondit « C’est Gale qui me l’a dit. » Puis elle la laissa continuer ses explications.

Elles étaient, pour ainsi dire, similaires à celles de Gale. Ne pouvant s’en empêcher, un sourire sardonique étira ses lèvres qui se mirent à trembler, une vague de sentiments déferlant de son ventre jusqu’à sa gorge douloureuse. Elle ne pleurerait pas, pas devant elle. Cat estimait avoir déjà versé trop de larmes pour des personnes qui finalement se fichaient d’elle, alors qu’elle se contraignait à être honnête. Elle avait de nombreux défauts, elle faisait beaucoup d’erreurs aussi. Elle restait maladroite, mais toutes les choses qu’elle avait dites, toutes les choses qu’elle avait faites, si elle était persuadée que cela blessait les gens ou que cela pouvait porter préjudice à son entourage proche, elle les endossait quoi qu’on en dise. Ses responsabilités, ses erreurs, ses maladresses. Très succinctement, elle en vint presque à se dire qu’ils lui faisaient plus de mal que de bien, tous ces gens qu’elle avait regrettés après son départ : c’était la colère qui parlait.

Détournant la tête pour venir poser son regard sur la porte du frigo tapissé de dessins d’Emily, elle ipina du chef quand Quinn lui fit comprendre qu’elle allait partir. Si c’était ce qu’elle voulait, grand bien lui fasse. Son soudain désir de fuite était la preuve irréfutable de sa culpabilité. Elle aurait pourtant dû se souvenir que Cat était douée pour analyser ce genre de comportement ; elle était passée maîtresse en la matière. Les mains tremblantes, Ecaterina tenta d’apaiser les secousses de ses doigts en agitant brièvement ses mains et tendit ses doigts pour les dégourdir avant de tourner graduellement son visage vers la silhouette retournée de la jeune femme, revenant derechef sur l’un de ses propos « Évidemment, c’était un secret tellement lourd à porter que t’as pourtant été capable de me regarder droit dans les yeux pendant huit mois. Encore une fois, on ne doit pas avoir la même conception des choses. Comme quoi, plus le temps passe et plus je me rends compte qu’on n’a vraiment rien en commun. »

Ecaterina se tut aussitôt. Pour elle, le chapitre était clos. Quinn avait eu ce qu’elle était venue chercher. Cat n’était pas soulagée, loin de là, mais au moins, Quinn savait maintenant. Ne préférant pas s’appesantir, la petite blonde lui fit de nouveau dos et s’activa pour reposer la poêle sur le feu, les mains toujours tremblantes. Quand la voix de la jeune femme raisonna encore, cette fois, Ecaterina senti que la colère qu’elle éprouvait à son égard grandissait au plus qu’elle pépiait dans son dos. Alors, elle fit volte-face « Non, Quinn. N’essaie pas de me faire passer pour la méchante dans cette histoire. N’essaie pas de me faire culpabiliser en utilisant Charlie ou n’importe qui d’autre pour t’en tirer. » dit-elle. Elle ne laisserait plus personne la faire culpabiliser, surtout quand elle n’avait rien à se reprocher. Dorian avait la même chose, elle en avait énormément souffert, ce n’était pas Quinn qui allait la précipiter de nouveau dans ce cercle infernal. Elle n’avait pas le droit d’essayer de tourner la situation à son avantage en utilisant sa colocation avec Charlie pour l’empêcher de lui en vouloir comme il se devait, c’était déloyal. S’approchant d’un pas de Quinn, la main posée sur sa poitrine, Ecaterina recula la tête dans un rire sans joie puis croisa les bras en s’arrêtant en face d’elle pour la fixer, imperturbable « Et si Gale ne m’avait rien dit, combien de temps est-ce que ton manège aurait duré ? » Elle plongea ses yeux droits dans les siens, agita très lentement la tête de droite à gauche sans rompre le contact de leurs pupilles « Je rêve. » commença-t-elle, dans un souffle. Elle entrouvrit la bouche, indignée. Riant nerveusement, elle fit basculer sa tête en arrière en posant ses mains sur ses yeux humides. Ecaterina resta un moment dans cette position, sentant les larmes gonfler au ras de ses cils, ses mains lui offrant une obscurité quasi parfaite. Ses mains. Elle y sentait toujours ce picotement atroce impossible à soulager, comme des fourmis attaquant de l’intérieur. Elle savait comment soulager ces démangeaisons, en réalité, mais elle chassa bien vite l’idée de son esprit en appuyant plus fort sur ses pommettes avec ses paumes. Déglutissant rapidement, elle rebaissa dans la foulée le menton et balayant d’un battement de cils toutes les émotions sur son visage, elle regarda de nouveau fixement Quinn pour lui demander, le ton monocorde « Tu ne m’en aurais jamais parlé, je me trompe ? »
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Dylan Brentwood
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MessageSujet: Re: 05. [Brown-Robertson] Somebody that I used to know   05. [Brown-Robertson] Somebody that I used to know EmptyMer 30 Jan - 23:45

Bien des années plus tôt, les amants d’un soir s’étaient promis de garder le secret. Bien que tous deux étaient célibataires au moment des faits, cette petite aventure sans lendemain leur avait laissé en bouche un goût amer de culpabilité. A cette époque, Gale était aussi proche de Sam que Quinn pouvait l’être d’Ecaterina. Un sentiment de trahison vis-à-vis de leurs amis respectifs s’était logiquement insinué. Les fautifs s’étaient alors efforcés de garder le silence, et n’avaient eu d’autre choix que de se faire confiance mutuellement. Au départ, cette situation n’avait pas posé plus de problèmes que ça à l’étudiante en criminologie, ses échanges avec Ecaterina se limitant à des mails ou à des coups de téléphone. Mais depuis que cette dernière était revenue vivre à Lima, les choses étaient très différentes. A vrai dire, Quinn avait failli craquer à plusieurs reprises, face au regard bienveillant et innocent de la libraire. Rapidement, elle s’était retrouvée tiraillée entre son envie de tout avouer à son amie et l’engagement qu’elle avait pris auprès de Gale. Si elle avait réussi à tenir sa langue durant tout ce temps, c’était uniquement pour préserver le bonheur d’Ecaterina. Elle semblait vraiment heureuse aux côtés de Gale et en outre, Quinn ne voulait pas laisser son erreur de jeunesse mettre leur harmonie en péril. Car, au delà de son amitié avec la jeune femme, elle ne souhaitait pas compromettre non plus sa vie sentimentale. Mais si le poids du secret s’était avéré lourd à porter pour Quinn, elle ne s’était pas doutée qu’il devait l’être au moins autant pour Gale.

D’ailleurs, si elle avait pris un peu plus de temps pour y réfléchir, elle aurait pu faire un lien entre la rupture de son couple d’amis, et la brusque prise de distance d’Ecaterina. Alors, elle aurait compris toute seule que Gale avait parlé. Maintenant que Quinn connaissait le fin mot de l’histoire, et de surcroît de la bouche de la principale concernée, son manque de jugeote flagrant lui claquait à la figure. « C’est évident que c’est lui qui te l’as dit. » avait-elle pensé à voix haute sans toutefois s’en rendre compte, hochant imperceptiblement la tête. Gale n’avait pas su garder le secret, mais étrangement, l’étudiante en criminologie ne lui en tenait pas rigueur. Elle comprenait les raisons qui avaient pu le mettre dans cette position. La culpabilité, la sensation de tromperie, la honte, autant d’émotions que Quinn avait dissimulées à son amie à chacune de leurs entrevues. Les mots particulièrement durs d’Ecaterina sonnèrent comme une évidence ; sans grande surprise, elle remettait en cause la loyauté de son interlocutrice, en s’interrogeant sur sa capacité à la regarder droit dans les yeux pendant ces longs mois. « Si tu crois que c’était facile de garder le secret, tu te trompes. Et si tu crois que je me sens bien de te l’avoir caché, c’est mal me connaître. Mais, comme je te l’ai déjà dit, j’avais promis à Gale de ne pas t’en parler, et je ne voulais pas trahir cette promesse. Je te présente mes excuses. Sincèrement. » Mais visiblement, Ecaterina n’était pas disposée à écouter ses explications. Elle lui tournait déjà le dos, s’affairant à ramasser la poêle qu’elle avait laissée tomber sur le carrelage un peu plus tôt.

Alors, dans une ultime tentative, Quinn laissa échapper sa propre frustration ; il n’en fallu pas plus à la libraire pour faire volte face, le regard affichant une teinte de colère sans précédent. Elle s’insurgeait contre l’étudiante en criminologie, l’accusant de vouloir tirer la situation à son avantage en utilisant Charlie. « Je n’essaye pas de te faire passer pour la méchante. J’ai énormément de choses à me reprocher vis-à-vis de toi.... » Gagnée à son tour par des tremblements, Quinn prit une profonde inspiration afin de détendre ses membres et dissiper son indignation. «...et j’ai reconnu mes torts. En revanche, toi non plus, tu n’as pas été tout à fait honnête avec moi. Plutôt que de me sortir des excuses à deux balles quand je voulais qu’on se voit, tu aurais pu être claire et me dire directement ce que tu pensais. Il a quand même fallu que je me déplace jusqu’à chez toi pour avoir des explications. » répliqua-t-elle, sur un ton plus sec qu’elle ne l’avait voulu. Sûrement une nouvelle saute d’humeur, dont sont sujette les femmes enceintes. Ecaterina semblait au bord de l’implosion ; elle livrait à Quinn un spectacle inquiétant. L’étudiante en criminologie n’avait encore jamais vue son amie dans un état pareil. Si bien qu’à un moment, elle se demanda si la libraire n’allait pas finir par en venir aux mains. Sûrement au prix de nombreux efforts, cette dernière retrouva peu à peu la maîtrise d’elle même, et observa Quinn fixement. « En tout honnêteté, je ne sais pas si je t’en aurais parlé. Peut-être que oui, peut-être que non. Plusieurs fois, j’étais à deux doigts de tout avouer. Puis, je me disais que je n’avais pas le droit de te faire du mal pour quelque chose d’aussi.... stupide qu’une bêtise d’un soir. » répondit la blondinette, en haussant les épaules. « Tu étais heureuse avec Gale, et je savais qu’il t’aimait sincèrement. Je ne voulais pas tout gâcher et me sentir doublement coupable : de t’avoir caché ça pendant tout ce temps, et de mettre ton couple en péril si je craquais et que je vidais mon sac. » Quinn recula de quelques pas, jusqu’à arriver à la petite marche d’escalier qui menait directement au couloir. Tout en maintenant son regard sur la silhouette de son amie, elle continua « Tu avais raison tout à l’heure. Tout compte fait, nous n’avons finalement pas grand chose en commun. J’ai fait des erreurs, je t’ai fait du mal. Toi... tu m’as levé la parole, tu t’es fait une nouvelle amie, et tu m’as tourné le dos sans explications. Certes, tu vas sûrement me dire que ce n’est pas comparable, mais au moins, j’ai su reconnaître mes torts et je m’en suis excusée. » Elle adressa un dernier regard à Ecaterina. Etrangement, il était empreint de complicité. De celle qu’elles avaient perdue. Quinn fit les quelques pas qui la séparaient de la porte d’entrée, et en franchit le seuil sans se retourner. Elle avait du mal à réaliser que c’était le dernier échange qu’elle aurait avec Ecaterina, avant un long moment.

Sur le chemin du retour, les larmes qu’elle avait refoulées la ramenèrent à la triste réalité. Cette fois-ci, la jeune femme les laissa s’écouler sans opposer la moindre résistance. De toute manière, elle n’avait pas la force de les retenir, même si elle l’avait voulu.
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Ecaterina S. Robertson
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MessageSujet: Re: 05. [Brown-Robertson] Somebody that I used to know   05. [Brown-Robertson] Somebody that I used to know EmptyLun 11 Fév - 13:36

Le ton de reproche qu’avait emprunté Quinn ne plaisait pas à Ecaterina qui luttait contre elle-même pour ne pas franchir la limite, celle de la gifle qu’elle mourait d’envie de lui donner. Ça ne faisait pas partie de ses manies de céder à la violence, ni même de ressentir le besoin inexplicable de se défouler. Cat était une jeune femme calme, trop sans aucun doute. La manière avec laquelle elle gardait la moindre de ses contrariétés pour elle lui portait préjudice, c’était indéniable. Une bombe à retardement, voilà ce qu’elle était. De façon quasi perpétuelle, elle risquait d’exploser, menaçant de tout détruire sur son passage. C’était en grande partie pour cette raison qu’elle avait fait de la fuite sa marque de fabrique, car si elle n’avait aucune considération pour ce qu’elle était, elle tenait en revanche aux gens qui l’entouraient, et elle avait appris que même les discussions à cœur ouvert n’aidaient pas à la guérison d’une plaie laissée trop longtemps ouverte. Dans son cas, son silence ne signifiait pas qu’elle manquait d’honnêteté, comme Quinn venait de le dire. Elle n’avait pas eu envie d’avoir cette discussion avec elle, non seulement parce qu’elle lui en voulait d’avoir gardé le secret qui la liait à Gale et qu’elle avait peur de sa propre réaction, mais surtout parce que la façon dont cette révélation lui avait été faite était un souvenir encore douloureux. Qu’aurait-elle dû faire ? Admettre à sa meilleure amie qu’elle avait rompu avec son petit-ami alors que cette dernière vivait avec son amour de lycée dans ce qui semblait être la maison du bonheur ? Elle s’abominait, mais comme tout être humain, elle gardait au fond d’elle, une infime part de dignité. Être confrontée à ce tableau idyllique la faisait souffrir, car foncièrement, elle savait que c’était la vie qu’elle aurait dû avoir elle aussi, si elle n’était pas partie cinq ans plus tôt.
Elle reconnaissait qu’elle avait eu tort de ne pas parler. Elle avait ruminé pendant de longues semaines sur l’éventualité que cette aventure d’un soir ne dissimule des sentiments plus profonds de la part des principaux intéressés. Et si Gale recherchait quelqu’un comme Quinn, finalement ? Elles partageaient peut-être des caractéristiques physiques évidentes, mais elles étaient en tout point différentes. Alors que Quinn semblait tout droit descendue du ciel, douce et téméraire, Ecaterina débarquait de nulle part, torturée et solitaire, avec pour seul but de réussir à se sortir d’une vie qui jusqu’à présent ne lui avait pas fait de cadeau. Personne ne voudrait s’encombrer d’une fille comme elle, elle était une source de problème et n’amenait rien de bon à son entourage, elle les faisait souffrir, ne sachant pas comment faire pour être digne de l’attention qu’ils lui portaient. Quinn savait comment faire, elle était douée pour ça, et méritait tout son bonheur. Elle était courageuse, loyale et représentait tout ce que les gens attendaient de Cat ; qu’elle soit conforme aux normes, qu’elle se taise et qu’elle accepte la vie comme elle se présentait. Gale avait le droit d’être heureux, lui aussi. Plus elle y pensait, plus Cat se disait que ça ne serait pas avec elle qui trouverait la félicité, mais avec quelqu’un comme Quinn qui accepterait son amour sans chercher à comprendre pourquoi.

Quinn n’avait pas le droit de faire tourner la discussion à son avantage, car il s’avérait que d’entre elles, celle qui était la plus en mesure d’en vouloir à l’autre, c’était Ecaterina. Le fait qu’elle remette sa rencontre avec Charlie sur le tapis lui hérissa le poil, et sentant sa colonne vertébrale se raidir et les petits cheveux sur sa nuque se redresser, elle concentra de nouveau toute son attention sur la blondinette. Ce n’était pas de Charlie dont il s’agissait, Cat refusait que Quinn l’immisce dans cette histoire sous prétexte que ça l’avait blessée. Elles ne jouaient pas à chercher qui était la plus en faute dans cette histoire. Du moins, pour Cat, c’était loin d’être le cas, ce n’était pas un jeu. Décroisant les bras dans un rictus nerveux, elle contre-attaqua de but en blanc « J’ai dû manquer l’épisode de la signature du contrat qui stipule qu’en devenant ton amie, je n’avais pas le droit de m’en faire de nouveaux, Quinn. » Elle roula des yeux, poursuivit en écartant les bras devant elle « Elle est ma collègue et ma colocataire, à quoi tu t’attendais ? Que je reste indifférente, que je profite simplement de la gentillesse dont elle a fait preuve en acceptant de m’accueillir dans sa maison ? Visiblement toi aussi, tu me connais mal. » Secouant discrètement la tête, Ecaterina ne tenait pas à ce que Quinn saisisse la perche qu’elle lui tendait pour lui trouver d’autres défauts, et sautant sur l’occasion pour ne pas être accusée de mauvaise foi, elle ajouta dans la foulée « Je ne t’ai pas remplacée par une autre, si c’est l’impression que tu as eue, elle est fausse, et si tu attends des excuses, je te les présente, mais Charlie n’est pas le fond du problème, et tu le sais. »

La conclusion de la discussion semblait avoir sonné, puisque Quinn lui lança un dernier regard appuyé auquel Ecaterina répondit par une expression grave. Les bras ballants, les mâchoires crispées, ça lui faisait du mal de songer à la manière dont leur amitié venait d’être mise en stand-by pour une durée indéterminée. Seulement, Cat était si en colère, tellement blessée et déçue d’avoir été le dindon de la farce, que sa tristesse laissa de nouveau place à cette envie soudaine qu’elle avait ressentie de remettre Quinn à sa place à l’aide d’une gifle qu’elle n’aurait pas méritée. Elle entendit la porte d’entrée de refermer, raide comme un piquet, ses épaules retombèrent aussitôt dans un sanglot qu’elle tenta d’étouffer avec ses mains qu’elle plaqua si fort tout contre sa bouche, que l’air qu’elle expirait peinait à se frayer un chemin entre ses doigts. Alors que Brownie miaulait à l’extérieur pour qu’elle le fasse entrer, Ecaterina ferma les paupières, appuyant davantage sur sa bouche, comme si elle cherchait à s’étouffer, et après avoir décrété qu’elle ne devait pas s’en prendre à elle-même, elle libéra ses lèvres, retrouvant sa respiration. Les yeux humides, la bouche pincée pour contrôler ses pleurs, elle jeta un regard circulaire à la cuisine en désordre, vestige du manque de sang-froid dont elle avait fait preuve. La complainte du chat la ramena à la réalité, une réalité dans laquelle elle était furieuse au point de prendre ses jambes à son cou et de se diriger jusqu’à la porte de la cave, qu’elle ouvrit à la volée. Sans même prendre le temps d’ouvrir l’éclairage, elle descendit les marches à toute vitesse.
Il se trouvait là, au centre de la pièce : le punching-ball de Charlie, celui dans lequel sa propriétaire avait tapé si fort qu’elle s’était cassé le poignet quelques semaines plus tôt. La brune n’y avait pas touché depuis des jours, elle en avait l’interdiction formelle du médecin, mais Ecaterina, elle, avait ses deux mains valides, et ces picotements atroces dans les paumes de sa main étaient insupportables, elle avait besoin de s’en débarrasser. La blonde se dirigea d’un pas assuré vers une pile d’accessoires déposée près d’une étagère mal rangée, et tout en séchant ses larmes d’un revers rageur, elle attrapa les gants de sa colocataire pour les enfiler ; c’était la première fois. Même face à un punching-ball, Cat ne faisait pas le poids, elle était si petite, si frêle, mais elle n’avait pas le choix, elle devait se libérer de ce sentiment qui l’avait assailli, de la fureur qui montait doucement en elle. Et prenant une grande inspiration, elle porta un premier coup au sac qui remua à peine. Puis un autre, et encore un autre, et encore un autre, et encore...

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