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Ecaterina S. Robertson
Ecaterina S. Robertson
nothing but sunshine and rainbows
Age : 26 ans
Occupation : Bibliothécaire à l'OSU-Lima, auteure publiée, membre des Awesome Voices
Humeur : Changeante
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MessageSujet: 06. Like a team.   06. Like a team. EmptyLun 11 Mar - 17:34

C’était encore le début de l’été, le moment de l’année où le commun des mortels est censé être transporté par la chaleur et les projets de vacances, réconforté par les rayons du soleil gorgés en vitamine D. En été, il n’y a pas de place pour les soucis et pourtant, Cat était accroupie devant la devanture du Gramophone Record à rassembler les dizaines de lettres d’insultes, de pancartes virulentes et de vinyles brisés qu’on avait glissés entre les barreaux du rideau de fer qu’elle n’avait pas ouvert depuis de longues semaines. Elle trouva même un collier de têtes de poupées Barbie borgnes et chauves qui pendouillait de la gouttière. Le soleil tapant sur sa nuque dégagée, elle lança un regard par-dessus son épaule dénudée quand l’un des serveurs du Breadsticks dépassa un parcmètre et s’engagea sur l’avenue, lui lançant un regard compatissant, mais ne se risquant pas à venir lui donner un coup de main. Qui aurait cru qu’un simple disquaire puisse être aussi indispensable à la survie d’un petit groupe de gens ? La tendance était à la musique digitale et aux vidéos de concerts postées sur Youtube, jamais Cat n’avait pensé que l’inactivité du Gramophone puisse faire s’élever au cœur de la ville un vent de protestation. On savait que le propriétaire avait laissé les clés à sa petite sœur, et cette incapable ne daignait même plus venir arroser les plantes, elle méritait amplement qu’on la bouscule un peu. Peut-être, Cat n’en disconvenait pas, mais qu’aurait-elle dû faire lors du départ de Dorian pour Los Angeles ? Refuser la lourde responsabilité de maintenir un endroit aussi emblématique en vie, tout simplement. Seulement, elle savait à quel point cet endroit était important pour son frère, le vendre l’aurait ébranlé. Rassemblant les dernières missives qu’elle glissa sous son bras, Ecaterina leva doucement le jupon de sa longue robe d’été en se relevant et alla déposer ces abominations dans la poubelle disposée au bord du trottoir, à quelques mètres de là. En se retournant, elle jaugea la façade de la boutique, une expression furtive de tristesse passant sur son visage sans défauts. L’abandon de la boutique lui faisait penser que Dorian était parti il y avait plus de six mois déjà, le temps était passé tellement vite et beaucoup de choses avaient changées depuis. Elle se força à ne pas penser que dans quelque temps, c’était Seth qui partirait et d’une démarche précipitée, elle alla récupérer son sac à main, le sac de viennoiseries, les cafés et le thé qu’elle était passée prendre à la boulangerie du coin, avant de s’approcher du rideau pour le déverrouiller et le relever dans la foulée. Ses pieds quittèrent le sol un court instant, et les bras chargés de gourmandises, elle ouvrit la porte de la boutique pour y pénétrer.

Une odeur désagréable de renfermé lui fit aussitôt froncer le nez, alors elle laissa la porte ouverte pour laisser respirer les murs et les longues allées bordés de disques. Ryder Crawford et Robbie Shane Morgan ne tarderaient pas à arriver de toute façon. Cat avait contacté Ryder plusieurs semaines auparavant, après avoir longuement discuté avec son frère au téléphone. Elle avait exposé à Dorian ses difficultés à passer régulièrement à la boutique, lui disant la vérité en lui avouant qu’en réalité, le magasin était fermé depuis son départ. D’après lui, s’il y avait bien quelqu’un qui était capable de reprendre la gestion du Gramophone, c’était Ryder. Cat lui avait subtilement glissé l’idée, se rencardant d’abord auprès de Gale pour savoir si son ami était disponible ces temps derniers. Ryder était musicien, il avait aussi été ami avec Dorian dans le passé. Il avait en plus longtemps travaillé au Gramophone pendant son adolescence. Cat l’avait croisé souvent puisqu’elle aimait venir faire ses devoirs sur le comptoir de la caisse, après l’école. Elle le connaissait rien qu’un peu, il lui avait toujours paru très sympathique. Au téléphone, elle lui avait exposé son projet de l'engager sans être rentrée dans les détails. Mais depuis, prise par ses obligations à la librairie et dans sa vie privée, la blondinette avait mis sa proposition en stand-by. Elle s'en voulait beaucoup d'avoir peut-être fait espérer le jeune homme qui s'était montré enthousiaste à l'idée de travailler à la boutique.
Quant à Robbie, Cat l’avait rencontré plusieurs fois ces derniers mois ce qui l’avait beaucoup effrayée, pensant qu’il la traquait peut-être. Une mésaventure chez le fleuriste et une entaille dans la main plus tard, elle s’était aperçu qu’il y avait eu maldonne et s’était excusée de l’avoir injustement pris pour un fou furieux. Elle avait demandé à Ryder de le contacter quand elle lui avait laissé un message sur son répondeur la veille et tous les deux devaient la rejoindre le lendemain matin à 10 heures tapantes à la boutique. Ce matin-là, donc.

La blondinette déposa les viennoiseries, son sac, les cafés et son thé sur le comptoir, puis soupira longuement en embrassant la boutique du regard. Tout était tellement poussiéreux ! Ça n’enlevait en rien au charme de l’endroit néanmoins et marchant jusqu’à la vitrine, elle enjamba une vieille guitare posée sur un support pour surveiller l’activité sur le trottoir d’en face en croisant les bras sur sa poitrine, un sourire se dessinant naturellement sur ses lèvres. Bien sûr, elle avait une idée derrière la tête. Dorian lui était apparu très enthousiaste lorsqu’elle avait émis l’hypothèse de confier les clés du magasin à Ryder et d’offrir un poste à son ami, Robbie. Elle avait mis tout en œuvre pour que sa plaidoirie trouve écho auprès de son aîné, et elle était parvenue assez aisément à le convaincre qu’engager des mordus de musique pour gérer un disquaire était l’idée la plus brillante qu’elle n’ait jamais eue. Se mordant brièvement la lèvre, la petite blonde distingua deux silhouettes massives qui traversaient la rue, et rencontrant le regard des jeunes hommes qui se dirigeaient vers la boutique, elle les gratifia d’un sourire enthousiaste et d’un signe de la main avant de faire volte-face pour les accueillir à la porte. Elle prit cependant le temps d’emporter sur son passage les deux gobelets de café qu’elle leur tendit sitôt qu’ils posèrent le pied sur le seuil de la porte.

« Je ne savais pas ce que vous aimiez, alors je les aie pris noirs et sucrés. J’espère que ça vous conviendra, il y a des croissants sur le comptoir. » Elle haussa les sourcils joyeusement en leur déposant du bout des doigts leur café chaud dans la paume de la main et souriant de plus belle, elle les invita en glissant doucement sur le côté, leur montrant d’un geste gracieux le chemin qui s’offrait à eux « Avancez, messieurs ! La boutique est toute à vous. » ironisa-t-elle malicieusement, consciente qu’ils ne saisiraient pas la subtilité de sa remontrance – pas maintenant, en tout cas.. Elle les laissa passer devant elle, refermant la marche et après quelques pas, alla se positionner juste derrière le grand comptoir. Elle monta sur le rebord au sol du buffet, ce qui la suréleva légèrement, puis posa ses mains jointes sur le vieux bois tacheté, emplie d’un sentiment d’allégresse inexpliqué. Ecaterina les regarda tous les deux successivement, comme pour faire monter la pression arborant un air trop sérieux pour être honnête et finalement, elle se mit à rire pour mieux leur dire, toujours sur un ton un peu mystérieux « J’imagine que vous vous demandez ce que je vous veux exactement à tous les deux, je vois juste ? »


Dernière édition par Ecaterina S. Robertson le Dim 30 Juin - 19:30, édité 1 fois
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Ryder Crawford
Ryder Crawford
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MessageSujet: Re: 06. Like a team.   06. Like a team. EmptySam 30 Mar - 21:08

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Ryder étira le bras pour éteindre son réveille-matin avant que ce dernier ne sonne. Il était exactement 8h44 et il avait rendez-vous à 9h30. Il était nerveux et n’avait pratiquement pas dormi de la nuit. La veille il avait reçu un appel. L’Appel avec un A majuscule. Celui qu’il attendait depuis des semaines, mais dont il avait perdu espoir de recevoir un jour. Probablement, le deuxième plus important de sa jeune vie jusqu’à maintenant, immédiatement après celui du gérant de Rachel Berry qui lui annonçait qu’il avait obtenu le poste de guitariste. Celui aussi pour lequel il avait refusé de retourner en tournée avec la Berry. Il avait tant regretté son choix. Il s’était maudit, croyant qu’Ecaterina lui avait menti, mais voilà qu’elle avait tenu sa promesse, certes quelques mois plus tard que prévu, mais la blonde l’avait finalement appelé. Elle tenait à les voir, Robbie et lui ce matin. Il avait d’abord été surpris qu’elle demande aussi à voir son colocataire, si c’était pour lui offrir un emploi, c’était une excellente nouvelle, le blond ayant eu quelques soucis avec son présent emploi et combien de fois Ryder avait imaginé travailler avec son meilleur ami dans la boutique où était née leur amitié? Il était excité par cette idée, mais peut-être était-ce pour une toute raison qu’elle faisait venir Rob. Quant à lui, il se doutait un peu de la raison, mais Cat avait été très vague au téléphone, alors était-ce pour lui proposer le poste de gérant comme elle lui avait laissé savoir au départ ou elle voulait lui proposer un simple emploi de vendeur. Si c’était le cas, il allait être fort déçu. Il n’avait pas abandonné Rachel et la toute la troupe pour un simple poste d’employé ordinaire. Il voulait avoir un titre, être important pour l’endroit qui l’avait vu grandir. Il voulait choisir les meilleurs vendeurs et prendre des décisions. Bref, il voulait des responsabilités! Il voulait que le Gramophone Record retrouve ses lettres de noblesses et redevienne l’endroit de prédilection pour tous les amateurs de musique. Depuis qu’Ecat avait repris le flambeau, la place avait été abandonnée. Oh ce n’était pas entièrement la faute de la blondinette, après tout, elle s’était retrouvée du jour au lendemain avec un magasin à sa charge sous les bras, des bras déjà chargés. Bien sûr, elle aurait pu s’en occuper avant, mais il n’aurait été pas juste de lui en vouloir. Même si , malgré lui, le musicien lui en avait voulu et avait été en colère contre elle. À plusieurs reprises, il avait demandé à Gale, son petit ami, de lui en toucher un mot subtilement, mais son ami ne voulait pas s’en mêler, Cat étant assez stressée avec toutes ses responsabilités.

Quoi qu’il en soit, il allait enfin savoir ce qui l’attendait dans quelques minutes. Il se prépara comme s’il allait passer une entrevue professionnelle. Sans sortir le grand habit-cravate, il enfila tout de même une chemise grise et des jeans propres. Il passa rapidement un coup de peigne dans sa tignasse et se brossa les dents. Il passa ensuite devant la porte de la chambre de son colocataire. Il entendit du bruit alors il cogna. "Rob? T’es prêt? Faut bientôt y aller! " Une fois son ami prêt, tous les deux montèrent dans la voiture de Ryder et se dirigèrent vers le Gramophone en discutant de tout et de rien. Arrivés dans le vieux-Lima, ils trouvèrent un stationnement devant la boutique de musique. Il était encore tôt et les rues plutôt calmes. Ryd sortit de la voiture et regarda le magasin, un ombre passa devant la fenêtre. "Cat a l’air déjà là." Dit-il à Robbie en s’avançant vers la porte. Avant d’entrer, il empoigna un carton laissé et oublié entre les barreaux sur lequel était écrit des méchancetés adressées à la propriétaire par intérim. Bien qu’il devait avouer qu’il avait été heureux de voir à quel point le Grams était important pour leur petite ville, malgré des sites Internet tels que Youtube ou Itunes, l’achat de chanson pour un dollar ou encore le téléchargement illégal. Les gens aimaient venir trainer ici et il fallait que cela continue, mais il ne croyait pas que Cat méritait cette colère. Il poussa la porte. Il sourit au tintement familier de la sonnette. Il tint la porte pour laisser passer son ami puis entra à l’intérieur. "Salut Cat. Oh merci! " C’était du service, ils avaient à peine mis les pieds dans l’endroit, qu’ils avaient déjà un café dans les mains. Il en prit immédiatement une gorgée. Un peu trop sucré, il les aimait strictement noir habituellement, mais c’était le geste qui comptait. À l’invitation de la blonde, il s’avança au centre de la boutique. Son état faisait piètre à voir. Disons qu’il l’avait vu dans de meilleures conditions, mais son charme était toujours présent. Néanmoins, il allait y avoir du travail à faire. Puis, la propriétaire pris la parole. Ryder acquiesça de la tête en jetant un regard vers Robbie. Ils avaient une bonne idée, ils avaient discuté et spéculé toute la soirée. Ryd pris une autre gorgée de son café et fixa Cat en attendant ses explications.

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Robbie Shane Morgan
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MessageSujet: Re: 06. Like a team.   06. Like a team. EmptyVen 5 Avr - 23:17

Robbie n’avait pas un emploi du temps très chargé ces derniers temps. Fraichement diplômé et remercié du bar où il travaillait depuis un certain temps, il n’avait plus vraiment d’obligation. Il avait rapidement perdu la notion du temps, et devinait l’heure en entendant les allers et venues de Ryder dans leur appartement. Il voyait bien que son colocataire n’approuvait pas ce nouveau rythme de vie, mais il n’en parlait jamais. Robbie le remercia intérieurement, car la dernière chose dont il avait besoin en ce moment était une leçon de morale. Alors, ne sachant quoi faire d’autre, il se décida à profiter de son chômage. Il passa beaucoup plus de temps derrière les fourneaux, préparant au moins un nouveau dessert par jour, et demandant à son cobaye Ryder de lui donner un avis franc. Il arriva à la conclusion qu’en fait, il aurait mieux fait de devenir cuisinier, ou pâtissier, et il aurait eu une vie totalement différente. Certains optimistes lui diraient qu’il était encore temps d’envisager un nouvel avenir professionnel, mais le principal intéressé avait d’autres projets que celui de passer le reste de ses jours en tant qu’étudiant. A 23 ans bien entamés, il était grand temps qu’il entre enfin dans la vie active. Il n’arrivait pas à s’imaginer travailler dans un bureau, habillé d’un costume deux pièces, et portant un sac rempli de dossiers importants. Rien que de l’imaginer lui donna un frisson qui remonta le long de sa colonne vertébrale.

Aujourd’hui cependant, Robbie était frais et disposé relativement tôt. Ryder lui avait demandé d’être prêt pour 9h afin de retrouver Ecaterina au Gramophone. Robbie ne posa pas trop de questions, ne voyant pas le lien entre lui, Ecaterina et le Gramophone, mais fit ce que Ryder lui avait demandé. Ils avaient passé un bon moment de leur soirée à imaginer ce qu’Ecaterina leur voulait, bien que sa motivation à demander à voir Ryder fût assez claire. En tout cas, il avait réussi à être douché, rasé, coiffé et habillé avant 9h, et avait hésité à se servir un café. Sa période de chômage avait du bon en soit: n’ayant plus besoin de rester réveillé du matin au soir, jonglant entre les cours et le travail, il n’avait plus besoin de se droguer à la caféine. Désormais, il pouvait même avoir le luxe de faire une sieste en plein milieu de la journée si le cœur lui en disait. Il avait donc décidé de considérablement réduire son quota de café, au moins de moitié. En temps normal, dès qu’il se trouvait à proximité d’un café, il ne pouvait résister à l’envie de s’en acheter un. C’était devenu un réflexe. Il commandait toujours la même chose : un café long, noir et sucré, pour adoucir l’amertume un peu trop forte pour ses papilles délicates. Il se retourna en direction de Ryder lorsqu’il l’entendit lui demander s’il était prêt. Il écarquilla les yeux en voyant que Ryder avait mis un costume. Il baissa la tête pour regarder sa propre tenue et se demanda s’il ne valait pas mieux qu’il aille se changer. Il jeta un coup d’œil à sa montre, et se dit que de toute façon, il était trop tard maintenant. Il fila malgré tout dans sa chambre et troqua sa veste en jean un peu usé et son tshirt d’adolescent pour un pull chic acheté sur les conseils de son ami styliste, Glenn. Il se passa une main dans les cheveux pour les remettre en place après qu'ils aient été chamboulés par ce changement de tenue impromptue. Il retourna rapidement dans la pièce principale et tourna sur lui-même en écartant les bras pour demander l’approbation de Ryder. C’est mieux ? Il hocha la tête, et tout deux partirent en direction du Gramophone. C’était assez marrant de refaire le trajet avec Ryder. Quand ils étaient un peu plus jeunes, Robbie avait rencontré Ryder au Gramophone, et rapidement, il avait établi comme règle d’y passer au moins une fois par semaine pour voir les nouveautés que son meilleur ami et colocataire en devenir lui conseillerait. Et voilà où ils en étaient aujourd’hui.

Ryder se gara sans trop de problème en trouvant une place en face de la boutique. Robbie n’y était pas venu depuis un certain temps, mais la façade n’avait pas vraiment changé. Était-ce une bonne chose ou non ? Robbie ne décida pas. Il suivit Ryder vers le magasin et rendit le signe de main à Ecaterina qui se trouvait déjà à l’intérieur, avant d’entrer en premier lorsque Ryder lui tint la porte. Il ne savait pas trop comment saluer Ecaterina. Tout le malentendu sur lequel reposait la peur de la jeune fille à son égard avait beau être réglé, cela ne signifiait pas qu’ils allaient se sauter dans les bras l’un de l’autre. Il pensa qu’il était plus sage de faire comme Ryder et de la saluer verbalement, et amicalement. Noir et sucré, c’est parfait. Certes, c’était contraire à la règle d’or de sa cure de désintoxication de caféine qui consistait à éviter tout ce qui ressemblait de prêt ou de loin à du café, mais c’était si gentiment offert qu’il ne voyait pas comment il aurait pu refuser. Lorsqu’Ecaterina les invita à avancer dans la boutique, il se dirigea directement là où il avait l’habitude d’acheter ses cordes de guitare quand il avait encore du temps pour y jouer. Elle vit Ecaterina se mettre derrière le comptoir, et décida de rejoindre Ryder là-bas aussi. Il but son café, ravi de sentir cet arôme de nouveau sur sa langue. Même s’il s’avérait qu’il n'était là que pour être le soutien moral de Ryder quel que soit la raison de sa venue, Robbie serait content d’avoir eu l’occasion de gouter du café, après une semaine d’abstinence. Il hocha la tête lorsqu’Ecaterina spéculait sur leur ignorance concernant leur entretient. Si tu savais à quel point hier on a essayé de trouver pourquoi on était « convoqué ». Il mima les guillemets avec ses doigts après avoir posé son gobelet sur le comptoir. Enfin… Il n’avait pas envie de dire à haute voix qu’il se doutait que Ryder était là pour se faire offrir une occasion qu’il ne pourrait refuser, mais de peur de dire une grosse bêtise, il but une nouvelle gorgée de son café. Bref, arrêtons le suspense, et crache nous le morceau. Il sourit, posa ses coudes sur le comptoir et mis son menton sur ses doigts liés, attendant les explications de la jeune femme. Il se sentait comme chez lui ci.


Dernière édition par Robbie Shane Morgan le Dim 28 Avr - 14:29, édité 1 fois
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Ecaterina S. Robertson
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MessageSujet: Re: 06. Like a team.   06. Like a team. EmptyLun 8 Avr - 17:59

Cat aurait pu se sentir toute puissante. Après tout, elle avait deux jeunes hommes, très bien constitués au demeurant, littéralement pendus à ses lèvres. N’importe qui en aurait profité pour en tirer des avantages et s’amuser de la situation. Sauf qu’Ecaterina, quoi qu’en racontent les fervents clients du Gramophone Record, n’était pas n’importe qui. Au lieu de se laisser séduire par l’effluve délectable du pouvoir qui pensait la narguer en lui rappelant qu’elle avait le droit de jouir de son nouveau statut, elle préféra sagement s’en remettre à sa plus fidèle amie, l’anxiété. Une inquiétude grandissante se mit aussitôt à couler dans ses veines, chassant férocement de ses terres, ce sentiment de domination ridicule qui s’y était installé avant même d’avoir eu l’autorisation de faire le tour du propriétaire. Elle avait fait poireauter Ryder plusieurs semaines après leur première conversation téléphonique. Il ne semblait pas lui en vouloir, cependant la jeune femme redoutait qu’il ne lui fasse remarquer son affront. Bien qu’elle fût ravie qu’il consente tout de même à accepter son rendez-vous, la blonde savait qu’elle avait manqué à tous les codes de la bienséance en ne donnant pas suite à son appel. Ça l’inquiétait, dans le sens où elle aussi attendait beaucoup de cet entretien. Et si jamais Ryder refusait son offre ? Si finalement, elle s’était trompée et que l’expression débonnaire qu’il arborait n’était qu’un leurre, s’il lui en voulait d’avoir abusé de sa patience et lui crachait sa haine à la figure, à l’image de tous ces gens qui lui avaient laissé des missives assassines sur le parvis de la boutique ?

Cat n’en pouvait plus de ce suspens qu’elle avait cru amusant d’instaurer, et la chaleur étouffante de la boutique ne l’aidait pas à relativiser ; elle avait atrocement chaud. L’impression qu’une pellicule de sueur se formait sur son front l’obligea à passer le dos de sa main dessus pour en avoir le cœur net. Elle était en train de fondre sur place, le thé qu’elle avait emporté ne faisait qu’empirer son état. Son regard soucieux passant du visage de Robbie à celui de Ryder, elle s’arrêta sur ce dernier en n’oubliant pas d’esquisser un sourire distrait à la remarque de son acolyte. Ecaterina se redressa de toute sa taille, relevant avec sa main les petits cheveux humides et indisciplinés sur sa nuque, pourtant dégagée, et fit glisser son gobelet fumant de thé loin d’elle. Déterminée, elle prit une inspiration pour se gonfler de courage et d’humilité, dans le but d’ouvertement assumer, et enfin reconnaître l’erreur qu’elle avait commise en faisant attendre celui qui, peut-être, deviendrait le responsable de la boutique de son frère aîné – qui deviendrait son sauveur, en somme. Détachant son attention du visage de Ryder, elle baissa le sien en entamant d’une voix neutre :

« Premièrement, Ryder… » Ecaterina releva sensiblement le menton. S’adressant au plus grand des deux garçons, elle balaya son visage d’une œillade incertaine en continuant sur sa lancée, ses traits parfaits révélant tous ses remords par rapport à sa bévue « Je suis désolée de t’avoir fait attendre aussi longtemps. Je pensais pouvoir me bricoler un alibi en béton, mais pour être honnête avec toi, je suis tellement nulle comme menteuse que je n’ai même pas eu la foi d’essayer. Rien n’excuse mon silence de ces dernières semaines, j’ai été une vraie… » Dans un même mouvement, elle plissa les paupières en coulant un regard à Robbie. Elle attendait qu’il prononce l’insulte qu’elle avait en tête, pensant qu’il ne rechignerait pas à l’affubler de noms d’oiseaux étant donné la façon dont elle l’avait traité la dernière fois qu’ils s’étaient vus. Mais sûrement qu’il fût pris de court, car Cat dut faire le sale boulot à sa place « Garce, je le reconnais. » Le mot était lâché « Alors, je te demande de bien vouloir accepter mes excuses. » Elle n’osa pas affronter directement le regard du jeune homme, se contentant de le croiser une seconde à peine. Pour toute récompense, elle s’en retrouva frustrée parce qu’elle n’avait pas réussi à déchiffrer la lueur à l’intérieur de ses iris. Haussant les épaules en reprenant son gobelet de thé duquel elle but une rapide gorgée qui la fit grimacer, Cat descendit de sa marche de fortune, la tête baissée. Une enfant prise sur le fait, voilà ce qu’elle était. Elle savait qu’elle avait eu tort, qu’elle n’était pour autant pas obligée de s’excuser ni même d’expliquer ses raisons mais elle tenait quand même à le faire. Qui était-elle si elle ne le faisait pas ? Les pommettes légèrement rosies par la chaleur suffocante des lieux, Ecaterina enfonça brièvement sa tête dans ses épaules, et termina par gratifier Ryder d’un sourire attendrissant qui s’élargit lorsqu’elle ajouta « J’espère que ce j’ai à te dire aujourd’hui te convaincra de me pardonner pour de bon. » Et reposant son regard sur un Robbie impatient, elle chuchota précipitamment à son encontre « J’y viens, une seconde ! »

La jeune femme s’éclaircit donc la voix, puis se pencha sur le comptoir en joignant de nouveau ses mains devant elle. Recroquevillée de cette manière sur le vieux bois de la tablette, la pointe de ses chaussures frôlait à peine le sol poussiéreux de la boutique « La situation est grave. » Volontairement, elle teinta sa voix éraillée d’un voile supplémentaire qui rendit son ton plus profond encore qu’à l’accoutumée. Désignant du menton la devanture de la boutique derrière les deux jeunes hommes, elle enchaîna « Comme vous l’avez sans doute remarqué, tout le monde me déteste dans cette ville. » Elle émit un rire rauque qui se répercuta sur les murs de la pièce. Visiblement, ça ne l’attristait pas. Néanmoins, elle reprit rapidement son sérieux en se raclant encore la gorge, ses yeux retrouvant tour à tour les visages de Ryder et Robbie « Non pas que ça me touche, ça m’est égal. Par contre, le fait que le Gramophone soit resté à l’abandon aussi longtemps, ça m’ennuie. Cet endroit, c’est le seul témoignage qu’avant Internet, la musique représentait quelque chose de bien plus précieux qu’un simple fichier mp3. Dorian a su faire de cette boutique un lieu emblématique de Lima. Moi, j’en suis incapable. » Pas de pitié pour les ratés, elle ne dérogeait pas à la règle. Elle n’avait jamais été tendre avec elle-même, ce n’était pas aujourd’hui que ça allait commencer. Cat n’était certes pas parfaite, mais elle n’en restait pas moins lucide et intègre, qu’importe si ça révélait ses incapacités. Tapotant le bout de son index sur le bois rayé du comptoir, Cat suivit la profonde rainure avec son ongle coloré. Cette courte pause la fit reprendre son souffle, et tandis qu’elle regardait Robbie, soudain pensive, elle retourna ses grands yeux vers Ryder pour poursuivre avec beaucoup de douceur « Dorian a confiance en toi, et moi aussi. Comme je te l’ai déjà dit, il veut que tu reprennes la boutique. Tu es le mieux placé pour te charger de cet endroit, Ryder. Tu en seras le responsable à temps complet, tu prendras toutes les décisions. Cet endroit est le tien, il ne doit pas mourir dans les mains d’une fille comme moi. » Ecaterina était prête à dégainer tous les arguments possibles et inimaginables pour convaincre Ryder que le Gramophone Record lui revenait de droit. Petite, blonde et manquant cruellement de jugeote parfois, elle n’avait pourtant pas peur de faire entendre sa voix, et dans le cas présent, elle se battrait bec et ongles pour que ce gaillard devant elle accepte sa proposition. Peut-être qu’elle n’irait pas jusqu’à se battre en duel avec lui, mais on n’était jamais sûr de rien avec Cat. Se relevant avec grâce, elle chercha du soutien auprès de Robbie et pleine de conviction, elle poussa légèrement ce dernier à l’épaule, faisant glisser du comptoir son coude posé dessus « Mais dis-lui toi que c’est lui le mieux placé ! »
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Robbie Shane Morgan
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MessageSujet: Re: 06. Like a team.   06. Like a team. EmptyDim 28 Avr - 19:30

L’ambiance était très solennelle et détonnait quelque peu avec l’intérieur poussiéreux du Gramophone. Les deux garçons attendaient qu’Ecaterina leur disent enfin ce qu’ils faisaient là pour mettre un terme aux spéculations de la veille. Sauf qu’apparemment, soit Ecaterina aimait faire durer ce silence qui commençait à peser, soit elle ne savait pas comment formuler ce qu’elle voulait leur dire. Quoiqu’il en fût, ce calme mettait Robbie mal à l’aise. L’ambiance du Gramophone abandonné faisait un peu froide dans le dos, et le fait que les haut-parleurs ne diffusaient pas de musique en fond sonore n’aidait en rien. Il n’avait aucune distraction sur lequel se concentrer. Alors à défaut de mieux, il se surprit à s’interroger sur l’objet de leur entretien privé. Si, comme Robbie s’y attendait, elle était là pour promouvoir Ryder, pourquoi la nouvelle n’était pas déjà déballée, et tout le monde n’était pas déjà en train de trinquer ? Et pourquoi avoir demandé à Robbie de venir ? Certes c’était son meilleur ami, mais les deux garçons auraient très bien put célébrer ça plus tard dans un bar quelconque. Il était un peu perdu. Voilà que maintenant, à l’image d’Ecaterina qui s’était essuyé le front un peu plus tôt, lui aussi avait soudain bien chaud. Puis finalement, elle daigna en dire un peu plus sur la raison de leur venue. D’abord elle s’excusa auprès de Ryder, et au moment où elle s’attendait à une méchanceté, plus ou moins violente, elle regarda Robbie. Il fut pris de court, et ne sut quoi répondre sur le coup. La voir dans le pétrin et s’auto-flageller étaient tellement délectable qu’il donnera cette explication s’il fallait qu’il excuse son silence. Il la scruta alors qu’elle finissait son monologue, et l’imita lorsqu’elle but une gorgée de son thé. Il savait que ce qu’elle voulait dire à Ryder tomberait d’une minute à l’autre, mais elle décida de repousser l’échéance, une nouvelle fois. Il laissa s’échapper un long soupir pour faire comprendre à la demoiselle que si elle voulait un peu plus de suspense, il était prêt à aller attraper deux baguettes de batterie et faire un roulement de tambour improvisé sur le comptoir autour duquel ils étaient tous. Elle semblait apprécier la théâtralité et les effets dramatiques.

Il n’avait eu que de rares occasions de parler avec Ecaterina, ou d’avoir un semblant de conversation du moins. Il mentirait s’il disait qu’il ne lui connaissait pas cet air théâtral et un peu dramatique, mais avec son fameux « la situation est grave » il se rendit compte qu’en plus, elle aimait être cliché. Sa peur concernant le sort du Gramophone le heurta de nouveau de plein fouet. Et si elle était en train de s’excuser pour le temps qu’elle avait mis à recontacter Ryder, et aussi pour autre chose. Autre chose de bien plus grave, comme la fermeture définitivme du Gramophone. Et si, ayant besoind ‘un local pour une quelconque activité elle décidait de transformer cette boutique en un endroit beaucoup moins bien. Car oui, le Gramophone était l’endroit le plus cool de Lima, il n’y avait pas de débat à avoir. Pendant qu’il l’avait écouté, se régalant un peu trop du fait de la voir se jeter aux pieds de Ryder pour se faire pardonner, il avait presque fini par oublier que le Gramophone était en jeu. Il but une gorgée de son café, et se rendit compte que c’était la dernière du gobelet. Il jeta un coup d’œil furtif au gobelet de Ryder, et vit que le sien étai encore à moitié plein. Enfin, à moitié vide pour concorder à l’état d’esprit actuel de Robbie. Pourvu qu’il n’y ait pas d’autre information trop perturbante sinon il serait obligé de boire un café bien trop amer à son gout dans le gobelet de son meilleur ami. Alors qu’il s’apprêtait à montrer son impatience une nouvelle fois, Ecaterina lui coupa l’herbe sous le pied et continua de plus belle. Et il y eu une autre nouvelle perturbante qui ne rassurai pas du tout Robbie. Il ne savait pas comment interprété les paroles d’Ecaterina. Etait-elle en train de leur dire qu’à cause des derniers mois sans activité du gramophone elle comptait le fermé et le transformé en tout autre chose ? Ses paroles ressemblaient à la conclusion d’un long paragraphe argumenté. Elle ne pouvait pas ! Cet endroit était là où Robbie avait passé son adolescence quand il ne voulait pas voir sa mère. Ensuite, il y avait l’habitude d’y venir pour passer du bon temps avec Ryder avant qu’ils n’emménagent ensemble. Et plus tard encore, c’était devenu le sanctuaire où il aimait passer voir son meilleur ami et lui amener un café quand il revenait de l’université, et avant d’aller travailler au bar karaoké. Elle ne pouvait pas fermer cet endroit. Le voir à l’abandon était quelque chose de terrible, mais le voir fermé était pire encore. Et il n’avait même plus de café pour camoufler son inquiétude grandissante. Il mit une de ses mains sur son genou et commença à taper du bout de ses doigts. Stupide habitude.

Puis enfin, Ecaterina essuya tous ses doutes, et annonça la vraie raison de ce meeting. La raison que Robbie avait soupçonnée avant cette tirade pleine de suspense. Il laissa échapper un soupir, laissant tomber sa tête sur le comptoir en signe de soulagement. Elle ne comptait pas fermer le Gramophone, au contraire. Elle voulait lui donner une nouvelle vie, et pour se faire, elle proposait à Ryder de l’aider. Il releva la tête et vint la poser sur sa main qui n’était pas sur ses genoux. Il regarda son meilleur ami, attendant sa réponse alors qu’Ecaterina le poussa légèrement, lui demandant un peu d’aide afin de motiver Ryder un peu plus. Il était quasiment sûr qu’à l’heure actuelle, son meilleur ami digérait déjà la nouvelle, mais qu’une fois le choc estompé, il serait déjà à quatre-vingt pour cent convaincu. Il fut même tenté de laissé Ecaterina se débrouiller toute seule encore une fois, en signe de répercussion de sa fausse peur, mais sa bouche s’ouvrit sans même qu’il lui en ait donné l’ordre. Ryder, tu sais à quel point j’adorerai lui dire qu’elle a tort. Il fit une légère pause et regarda Ecaterina avec un sourire totalement faux. En fait il n’avait rien contre elle, mais il aimait faire semblant qu’il lui en voulait encore pour l’affront de la jardinerie. Mais le fait est qu’elle a raison ! Pendant qu’elle jouait au présentateur de télé réalité avant d’annoncer le vote du public, j’ai carrément flippé qu’elle ferme le Gramophone. T’imagine un peu ? Moi j’ai du mal. Il la regarda une nouvelle fois et cette fois c’est à elle qu’il s’adressa. Tu n’aimes pas faire dans la demi-mesure apparemment. D’abord elle l’avait pris pour un délinquant sexuel qui n’en voulait qu’à son corps alors qu’ils ne s’étaient croisés qu’à trois reprises, de manière totalement imprévue, et maintenant elle avait presque fermé le Gramophone, dans l’esprit de Robbie du moins. Enfin bref Ryder. Personne ne serait mieux placé pour prendre cette place de gérant. Tu connais l’endroit comme ta poche. Le Gramophone c’est là où tu passes le plus clair de ton temps. Je suis sûr qu’avant, quand il était encore actif, t’y étais plus souvent qu’à l’appart. Malgré le fait qu’ils habitent sous le même toit, Ryder et Robbie se voyaient très rarement en semaine. Ryder travaillait toute la journée alors que Robbie était à l’université. Et le soir quand Ryder était à la maison, Robbie travaillait au bar. Généralement, quand ils étaient au même moment dans l’appartement, c’était la nuit, quand tout deux dormaient profondément. Récemment licencié du bar karaoké, ils avaient eu l’occasion de se retrouver un peu plus souvent, mais Robbie était prêt à sacrifier ce temps avec son meilleur ami à jouer aux jeux vidéo si pour cela, Ryder devenait le responsable du Gramophone. Aller, fait tomber le suspense ! Dis oui ! Il laissa trainer la dernière voyelle bien plus longtemps que nécessaire. Il avait peut-être l’air d’une gamine suppliant sa mère de lui acheter une Barbie, mais avec si peu de public, il n’en n’avait absolument rien à faire. L'enjeu en valait la peine.
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Ryder Crawford
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MessageSujet: Re: 06. Like a team.   06. Like a team. EmptyMer 8 Mai - 16:50

La nervosité de Ryder ne faisait qu’augmenter à mesure que Cat parlait. Il se tenait bien droit et les bras croisés. Il sentait ses mains moites, tellement qu’il sentait son gobelet à café, à peine entamé, lui glisser des doigts. Il retenait son souffle. Il allait recommencer à respirer que lorsqu’il aurait la confirmation de la bouche de la blonde qu’il obtenait le poste important dont elle lui avait parlé quelques semaines auparavant. Malheureusement, Cat semblait prendre malin plaisir à faire tenir le suspense. D’abord, elle s’était excusée de l’avoir fait attendre aussi longtemps. Il les accepta d’un signe de la tête et trouva cela très professionnel de sa part. Par contre, il fronça les sourcils lorsque la jeune fille se traita elle-même de garce. Il trouva ce qualificatif un peu dur. Elle avait manqué de jugement c’est vrai, après tout, Ryder avait refusé une tournée internationale et le gros chèque qui vient dans l’espoir de recevoir cet appel qui était arrivé beaucoup plus tard que prévu. Pendant ce laps de temps, Ryder s’était remis en question croyant avoir fait la plus grosse bourde de sa vie (ça et avoir acheté Leah à la St-Valentin, mais bon passons) et il avait été d’une humeur excécrable, mais Cat ne pouvait pas savoir tout cela, il ne pouvait donc pas lui en vouloir. Lui-même aurait pu prendre les devants et relancer la jeune fille, mais il ne l’avait pas fait. L’orgueil encore une fois.

Ensuite, la blonde continua son monologue. Plus elle parlait et tournait autour du pot, plus la nervosité de Ryder s’accentuait. Tout comme Robbie, le musicien s’attendait à une mauvaise nouvelle. Par contre au contraire de son bon ami, Ryd ne croyait pas qu’elle allait fermer le Gramophone. Il était un peu plus optimiste. Elle reconnaissait l’importance de ce magasin pour leur communauté. Elle en avait la preuve avec la décoration de la devanture avec les cartes d’insultes. Non, Ryder pensait plutôt qu’elle allait leur annoncer qu’elle prenait les commandes de la boutique. Après tout, Gale lui avait appris qu’elle avait quitté les Urbans Hymn, ce qui lui laisserait sans doute plus de temps pour s’occuper du Grams. Du même coup lui annoncer qu’elle l’engageait seulement comme simple vendeur. Il avait occupé ce poste pendant toute son adolescence et il adorait cela, mais aujourd’hui, il aspirait à plus.

Ses craintes, déjà infondées, furent remplacées par le soulagement. Finalement, Cat confirma leurs soupçons et proposait à Ryder le poste qu’il souhaitait tant. Le brun put boire son café et recommencer à respirer normalement. Il jeta un regard souriant et soulagé vers Robbie. Il voulu indiquer sa réponse, mais Cat le prit de court et demanda de l’aide au blond. Ce n’était pas nécessaire, même s’il avait de bonnes raisons de refuser, il avait attendu ce moment depuis trop longtemps pour passer à côté d’une telle opportunité. Il ne dit donc rien, laissant son ami le convaincre. Un peu de supplications ne faisait pas de mal et se sentir désiré faisait toujours du bien. Il pouffa légèrement de rire, lorsque Robbie lui fit part de ses craintes de voir fermer la boutique de leur adolescence et il s’adressa lui aussi à Ecaterina en rigolant, maintenant que la tension était tombée, il pouvait se relâcher un peu. "Tu n’aurais pas fait ça hen!?" Il sourit pour lui-même à mesure que le blondinet l’encensait. Ryder avait toujours espéré tenir ce genre de rôle un jour, mais parfois le guitariste manquait de confiance en lui et savoir franchement ce que son meilleur ami, l’une des personnes les plus importantes pour lui pensait qu’il était parfait pour ce poste de gérant lui faisait beaucoup de bien, en plus de Dorian qui lui faisait confiance, même s’il se trouvait de l’autre côté de l’océan. Ryder allait prendre soin de son bébé c’était certain! Cet endroit était beaucoup trop important pour lui pour qu’il en fasse n’importe quoi. D’ailleurs, il devrait lâcher un coup de fil à son frère de cœur pour le remercier de cette confiance.

S’assurant que Robbie avait terminé, il regarda Cat dans les yeux. Il tentait un regard rude pour lui faire croire à un refus. C’était son tour de jouer et de faire durer le suspense qui n’en était pas vraiment un. Il était certain que la blonde savait au fond d’elle-même que le jeune homme allait accepter. De toute façon, il était bien trop heureux pour garder un visage sévère! Il déposa son gobelet à moitié vide sur le comptoir. "Bien sûr que j’accepte bon sang! J’attends ce moment depuis des mois! Je serais fou de refuser une telle offre!" Il avait envie de prendre Cat dans ses bras et la faire tournoyer dans les airs, mais il se retint. Il ne la connaissait pas vraiment en fait. Les Robertson venaient de lui offrir son futur, ce pourquoi il était vraiment bon. Ses parents n’allaient pas apprécier ce choix. Eux qui auraient tant voulu qu’il continue l’université! Mais il y penserait plus tard, là c’était la fête! Maintenant qu’il était fixé sur sa venue ici, c’était le tour de Robbie. Ryder déposa ses mains sur les épaules de son colocataire. "Et tu as prévu quoi pour lui? " Car si elle ne lui offrait rien, Ryder, lui, il allait lui offrir un poste sur le champ!


Dernière édition par Ryder Crawford le Mer 29 Mai - 20:01, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: 06. Like a team.   06. Like a team. EmptySam 11 Mai - 16:32

De nos jours, qui pouvait se targuer d’être engagé sans passer d’entretien au préalable ? Personne, affirma mentalement Ecaterina qui entendait bien utiliser son aisance pour plaider dans le but de persuader Ryder d’accepter son offre. Le Gramophone Record avait besoin de professionnels. En d’autres termes, il avait besoin de lui. La blonde s’était renseignée sur le jeune homme avant d’envisager de discuter de derniers détails avec Dorian, histoire de se dire qu’elle avait fait les choses dans les formes. Son objectif étant de laisser cette boutique à quelqu’un de compétent, Cat ne voulait pas qu’on l’accuse de refiler la patate chaude. Autant que Dorian, autant que Ryder, autant que Robbie, elle tenait à cet endroit, elle y passait tous les jours lorsqu’elle était adolescente. Les gens le savaient moins, mais c’était elle qui avait encouragé Dorian à y faire construire un petit studio d’enregistrement à l’arrière-boutique ; quelle surprise ce fut pour elle de voir à son retour de Cincinnati qu’il avait écouté sa cadette ! Elle n’était pas la plus compétente c’était indéniable mais autant que ces trois grands garçons, elle avait grandi ici, avait étoffé sa culture musicale au bord des bacs remplis de vinyles qui longeaient la Grande Allée baignée de lumière. Le choix du nouveau gérant était un choix cornélien ; Ecaterina n’avait pas le droit à l’erreur, elle en était pleinement consciente. Sa démarche était sincère, ce n’était pas une tentative de se départir de la lourde charge de travail que représentait cette boutique. Au plus vite le Gramophone revivrait, au plus vite Ecaterina retrouverait un endroit où s’isoler quand elle redouterait d’affronter la réalité du dehors. Regardant successivement Ryder et Robbie plantés devant elle, leur gobelet de café dans la main, Cat se dit qu’ils comprendraient ce qu’elle ressentait. Elle nourrit la possibilité de leur expliquer plus en détail son sentiment à l’idée de devoir fermer le magasin, mais se contraint à cesser de bafouiller pour laisser le jeune homme répondre. Le temps s’étirait, sa bouche devint sèche et pour se donner une contenance, la blondinette but une longue gorgée fade de sa boisson refroidie, alors qu’elle s’était promis de ne plus y toucher.
Ses souvenirs remontant à cinq ans en arrière, Cat n’avait pourtant pas oublié que Ryder semblait particulièrement calé en matière de musique. Pour conseiller des férus de bons sons qui viendraient dévaliser les nouveaux arrivages d’import, Ecaterina lui faisait confiance, tout comme Dorian qui ne cessait de saluer les goûts musicaux de son poulain sitôt que l’occasion lui était donnée – c'est-à-dire, à chaque fois qu’elle l’avait au téléphone. Néanmoins, elle avait questionné Gale qui lui avait appris qu’il était proche de l’une de ses connaissances, Rachel Berry. Il avait été son guitariste, lui avait même écrit des textes. Pourvue d’une bonne intuition, Cat n’avait pas perdu une seconde : elle avait immédiatement décrété qu’il était l’homme de la situation. À Lima, personne n’avait le curriculum vitae de Ryder Crawford, et bien qu’elle ne veuille l’avouer, savoir qu’il était ami avec les deux personnes les plus importantes de sa vie la rassurait plus que tout, ça la mettait en confiance. Ryder avait les connaissances nécessaires pour tenir une boutique qu’il connaissait comme sa poche, et son attachement particulier à cette dernière pèserait lourd dans la balance. En réalité, Ryder n’avait aucune raison de refuser.
Aussi Ecaterina avait besoin de quelque chose en plus : elle comptait sur le soutien de Robbie, elle sentait que l’avis du jeune homme était important pour Ryder. Clairement, leur quiproquo ne jouait pas en sa faveur, mais la petite blonde n’avait pas de doute concernant l’amitié que le jeune homme portait à Ryder. C’était flagrant, comme le nez au milieu de la figure, que ces deux-là entretenaient une relation amicale très chère à leur cœur. Robbie devait savoir que c’était une grande opportunité, si vraiment ils étaient amis, il ferait passer sa rancœur envers elle après l’avenir de son ami.

Cat ne se trompait pas. Quand elle sollicita le tatoué, qui avoua fièrement mourir d’envie de la contredire avant tout, il alla dans son sens en encourageant son ami. Les mains coincées sous son menton, Ecaterina gratifia Robbie d’un sourire plein de reconnaissance (qui ne dura pas néanmoins, elle avait toujours un peu peur de lui quoi qu’elle veuille faire croire) et retourna son regard incertain vers Ryder. Soit il prenait un malin plaisir à lui renvoyer l’ascenseur après qu’elle les ait assommés de paroles, c’était de bonne guerre. Soit il était en train de vivre un dialogue intérieur à bâtons rompus ; pesait-il le pour et le contre ? Ecaterina aurait voulu se trouver dans sa tête à ce moment précis et derechef, elle tenta de déchiffrer l’expression qui passait sur son visage serein.
L’attente devenait interminable. Lorsque Ryder ouvrit la bouche, Cat était suspendu à ses lèvres, à la limite de le pousser à s’exprimer en employant la méthode préférée de toutes les cheerleaders du pays – elle aurait dû penser à emporter les pompons que Quinn lui avait prêtés pour soutenir ses Cheerios au cours de l’année passée ; fausse joie, il lui demanda confirmation quant aux dires de son ami qui lui rappela qu’elle était sur le point de fermer la boutique de leur adolescence. Honteuse, Ecaterina haussa les épaules pour appuyer ses doutes, une expression boudeuse passant sur ses lèvres pleines un court instant. N’en pouvant plus, elle finit par soupirer bruyamment et s’accouda sur le comptoir pour se passer la main sur les yeux, sous pression.

Il y avait un enjeu à cette discussion, quelque chose d’important qui leur tenait à cœur a tous les trois. Cat s’apprêtait déjà à remonter en selle pour argumenter de telle sorte à ce qu’il accepte, peut-être qu’elle devrait encore une fois faire appel à Robbie. Ryder, lui, ne disait rien, il la regardait juste, le regard insondable. Ecaterina se mit à douter, fronçant les sourcils et plissant les paupières dans l’espoir de pouvoir lire dans ses pensées ; elle savait qu’il ne pouvait pas refuser, mais s’il le faisait ? Certes, elle avait encore des cartouches à utiliser mais le choc serait tellement rude qu’elle ne parviendrait sans doute pas à ramener les choses à son avantage. Jetant un regard en coin à Robbie qui attendait comme elle, Cat se redressa lentement ; une, deux, trois, quatre secondes passèrent… puis Ryder posa son gobelet vide sur le vieux comptoir, ouvrit la bouche et cette fois, ce fut la bonne.
Ecaterina sauta immédiatement sur ses deux pieds, joignant ses mains devant elle en souriant de toutes ses dents. D’un même mouvement, elle gambada pour faire le tour du comptoir et arrivée devant, elle prit Ryder dans ses bras pour le serrer fort contre elle, se tordant le cou pour l’atteindre en émettant des petits sons, témoins de son enthousiasme. Dans un élan de joie, la jeune femme fit volte-face, bras écartés pour faire la même chose avec Robbie. Sauf qu’elle s’arrêta, net. Plissant soudain les yeux, contrariée, Ecaterina sonda son regard clair. Réfléchissant un moment à ce qu’elle allait faire, elle préféra cent fois lui tendre la main, une main raide, pas le geste naturel et chaleureux qu’elle aimait utiliser pour saluer les inconnus qui lui apparaissaient sympathiques, pour qu’il la serre, et laissa un silence gênant s’installer pendant qu’elle secouait lentement leurs mains mêlées. Mais ce silence ne briserait pas son nouvel état d’esprit, car Ryder avait accepté !

Lâchant brusquement la main de Robbie, Ecaterina se tourna vers Ryder, les yeux brillants « C’est génial, je suis tellement contente ! Je savais que tu accepterais, c’était évident. Je t’en aurais voulu si tu avais refusé. » Elle laissa échapper un rire rauque et finalement ajouta avec sérieux, arrêtant soudainement de sourire « Je plaisante. » Puis elle se remit à rire, le poussant doucement pour qu’il bascule sur ses pieds. Ecaterina était sur un nuage ; les lettres de menaces et d’insultes ? Du passé ! Toute émue, elle cacha son visage rayonnant dans la paume de ses mains, alors que Ryder lui demanda ce qu’elle avait prévu pour Robbie. Se plaçant à côté de lui, Ecaterina dégagea son front d’une longue mèche de cheveux volage pour dévisager l’autre jeune homme. Elle considéra la situation : Robbie ne l’aimait pas, la prenait pour une folle… ce qui la fit rire une seconde fois. Elle tâcha de garder son sérieux, c’était bien trop difficile toutefois, car elle était trop heureuse pour ne pas le montrer. Son sourire renvoyait un éclat si éblouissant qu’on aurait pu croire qu’elle venait de jouer sa vie sur cette proposition. Coulant un regard entendu à Ryder, Cat consentit enfin à s’adresser à Robbie, avec moins de solennité que précédemment « Je sais que tu as déjà un job – au bar karaoké, si mes souvenirs sont bons. » Elle se souvenait qu’il lui en avait touché deux mots lors de leur fracassante rencontre chez le fleuriste. Continuant la voix pleine de sourires, Ecaterina poursuivit, posant sa petite main sur l’épaule massive de Ryder « Mais si tu en as envie, tu es le bienvenu ici. Comme employé, j’entends... pas comme client. » Elle pencha la tête sur le côté, sa queue de cheval suivant le mouvement et pendant dans les airs. La blondinette arrêta un moment de sourire pour lui faire comprendre qu’elle était très sérieuse, et regardant furtivement Ryder avant de faire un pas en avant, elle joua avec les bagues qu’elle portait aux doigts. Avec beaucoup de douceur, Cat reprit à l’attention de Robbie « Je te dois bien ça, je crois. Tu peux prendre le temps d’y réfléchir, bien sûr. La proposition tiendra toujours le mois prochain. Enfin, » Elle pivota vers Ryder, échangeant avec lui un sourire complice qu’elle compléta par un clin d’œil « Si le patron n’y voit pas d’inconvénient ! »
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Robbie Shane Morgan
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MessageSujet: Re: 06. Like a team.   06. Like a team. EmptyDim 19 Mai - 0:07

La sensation que ses entrailles étaient en train de s’emmêler dans son estomac commençait à se faire de plus en plus pesante. Il était pourtant sûr de la réponse de Ryder, mais malgré ses arguments et ceux d’Ecaterina, elle se faisait désirer. En toute légitimité, Robbie se demanda ce qu’il avait fait pour mériter des amis qui aimaient tant le faire attendre ? Enfin la question ne concernait pas Ecaterina, juste Ryder qui était encore son ami aux dernières nouvelles. A ce moment précis, leur relation était à remettre en cause, pour la simple et bonne raison que Ryder savait que son ami n’aimait pas attendre plus que de raison. Pourtant c’était comme s’il prenait un malin plaisir à retarder l’échéance de sa réponse. Robbie ferma les yeux juste après avoir aperçu Ecaterina lui sourire surement en remerciement à ses arguments, et se détourna légèrement de son colocataire. A cette allure, il était quasiment sur d’exploser en face de ses deux interlocuteurs. Inspiration. Expiration. Sa boule au ventre commençait tout juste à se défaire lorsque Ryder prit la parole et évidemment, ce n’était pas ce à quoi s’attendait Robbie qui franchit ses lèvres. Au lieu d’accepter l’offre d’emploi que la jeune femme lui proposait, et de célébrer la nouvelle à base de gobelets vides et de boissons refroidies, Ryder s’assura que les craintes de Robbie étaient infondées, en riant en plus ! Et Ecaterina haussa les épaules comme si elle avait considéré l’idée. Comme quoi Robbie ne voyait pas tout en noir lorsqu’il s’agissait de la jeune femme présente. Pour sa défense et d’un point de vue totalement objectif, il avait le droit de ne pas savoir à quoi s’attendre lorsqu’on parlait d’Ecaterina, bien que cette histoire chez le fleuriste soit du passé. Là, Robbie était concentré sur le présent qui aurait un impact sur le futur de son meilleur ami. Il connaissait l’amour de Ryder pour cet endroit, et c’est pourquoi il était presque certain de sa réponse. Mais d’un autre côté, il ne savait pas s’il serait partant pour autant de responsabilités. Si un doute existait, c'était sur ce point. Il poussa un long soupir pour faire passer un message clair : dépêches ! Parfois Robbie pouvait être légèrement exécrable, et il se demandait toujours comment Ryder le supportait, non pas qu’il s’en plaigne. Sa vie serait bien vide et triste sans son ami !

Et soudain, l’expression sur le visage de Ryder changea. Robbie était prêt à mettre sa main droite à couper (celle qui lui sert à jouer de la basse) que le moment de sa réponse était venu. Il inspira lentement par le nez et se retourna une nouvelle fois vers son ami, qui lui-même se tourna vers Ecaterina. Ses poumons étaient pleins et il bloqua sa respiration, refusant d’expirer et de rater la réponse de Ryder.

Tout à coup, en même temps que tout l’air était expulsé de ses poumons, Robbie se sentit bien plus soulagé. Il leva un poing vers le plafond lorsqu’il entendit Ryder dire oui. A vrai dire depuis le début, le blond avait été très confiant sur sa réponse. Mauvaise foi ? A peine ! Alors qu’Ecaterina sauta littéralement de joie, Robbie fit une sorte de high five à son ami de toujours, désormais co-gérant du Gramophone ! Si ça ce n’était pas quelque chose à fêter ce soir à l’appartement, rien ne l’était. Il avait un sourire béat scotché sur son visage, et il n’eut même pas de mouvement de surprise ou de recul lorsqu’Ecaterina s’avança vers lui. Manifestement prise par l’engouement du moment, elle se reprit cependant bien vite en main, et s’arrêta à mi-chemin d’une accolade avant de lui tendre une main que Robbie secoua avec fermeté. Il y eu un silence étrange qui suivit mais Robbie n’y prêta pas attention à cause de l’état second dans lequel il se trouvait à l’instant. Ecaterina repris la parole alors qu’il essayait de remettre ses joues dans leurs positions initiales du bout de ses doigts, car elles commençaient à le faire souffrir à cause de son sourire bien trop étalé à son gout. Il ne l’écouta qu’à demi-mots maintenant que la raison de leur venue avait été dévoilée, alors que son ami posa une question très intéressante à son sujet en posant ses mains sur ses épaules. Il vit la jeune femme le dévisager et rire presque sans bruit au même moment. Robbie n’aimait pas ça mais ce n’était pas vraiment le moment de jouer au teigneux. Il se passa néanmoins une main dans ses cheveux, croyant que dans ces quelques dernières minutes de joie incontrôlée il est écopé d’une coiffure risible, mais aucun n’épi n’avait l’air d’avoir pointé son nez. Qu’est-ce qui pouvait donc être si drôle ? Et alors que Robbie était sur le point de témoigner de son mécontentement à être le dindon de la farce, Ecaterina repris la parole.

D’abord, elle lui annonça quelque chose d’erroné, puisqu’il venait fraichement d’être viré du bar karaoké, et ensuite… Il n’en cru pas ses oreilles. Pour sa défense une fois encore, le sourire d’Ecaterina n’était pas vraiment professionnel et il avait peur d’être la cible d’une blague de très, très mauvais gout. Ayant quand même confiance en Ryder, il se doutait qu’il n’aurait pas accepté une telle situation. Considérant ceci et voyant le sourire d’Ecaterina s’effacer, il la prit tout de suite plus au sérieux. Il fit glisser son regard de la jeune femme, à son ami, puis de retour à la petite blonde qui paraissait bien plus petite avec Ryder en référant. C’est sérieux ? Ce n’était pas le moment de réfléchir à la taille d’Ecaterina. Là ils étaient en train de jouer avec la vie de Robbie. Peut-être pas littéralement mais tout de même. Elle lâcha Ryder, et avança d’un petit pas vers lui, expliquant globalement ses arguments. Il ne voulait pas être embauché pour une raison si bête. Ecaterina avait beau l’avoir pris pour quelqu’un qu’il n’était pas, mais l’erreur est humaine et il ne voulait pas qu’elle se sente obliger de lui offrir cet emploi. D’un autre côté, il avait un loyer à payer, et aucun revenu pour le moment. C’est marrant que tu me dises ça. Ryder tu le sais, mais pas toi manifestement. Il aurait aimé leur rendre la monnaie de leurs pièces et les faire patienter des heures et des heures, mais il savait que s’il attendait un peu plus ou s’il disait non, Ecaterina s’en remettrait dans la seconde qui suivrait sa réponse. Il ne fallait pas qu’il joue au plus fort là. Il baissa les yeux vers ses mains, étant bien déçu qu’elles ne possèdent rien pour l’occuper. J’ai été viré du bar y a pas longtemps, et je suis en quelque sorte à la recherche d’un emploi. Plus ou moins activement en fait. S’il voulait redorer son blason face à la jeune femme, il valait mieux qu’il n’explique pas plus en détails les raisons de son renvoi. Il n’en était pas fier, mais sur le coup un élan de colère l’avait envahi, et le simple fait de se rappeler cette soirée le remit dans le même état.

Il releva le regard et le fixa sur Ryder qui attendait mais qui souriait tout de même, alors qu’Ecaterina finissait sa phrase à l’attention de son colocataire cette fois. La situation d’un peu plus tôt était désormais inversée, et Ryder savait pertinemment la réponse de Robbie. Bref, je suis pas doué pour les longues minutes de silence, mais avant d’accepter, j’ai une question pour toi Ryder. Travailler ici impliquait plusieurs choses, comme par exemple le fait que les deux meilleurs amis et colocataires seraient tout le temps l’un avec l’autre. Plus ou moins en tout cas. T’es sûr que ça te va ? Parce que ça veut dire qu’en plus de se voir en privé à l’appart, on se verra dans le cadre professionnel ici aussi. On sera tout le temps ensemble ! Si tu veux, je te laisse le temps d’y réfléchir. Il posa ensuite son regard sur Ecaterina. Il ne savait pas quoi lui dire. Il n’allait pas lui sauter au cou, ne voulant pas reproduire le scénario plein de gêne d’un peu plus tôt, mais il voulait tout de même lui dire merci. Je sais même pas ce que je peux faire pour te remercier. Tu n’imagines surement pas à quel point j’aime cet endroit, et donc combien cette offre compte pour moi. Lui pardonner l’épisode de chez le fleuriste serait une bien maigre compensation sachant que pour lui c’était déjà de l’histoire ancienne. En fait, s'il continuait d'agir ainsi c'était juste qu’il aimait utiliser cette anecdote pour avoir une raison d’être imbuvable avec elle.
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Ryder Crawford
Ryder Crawford
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MessageSujet: Re: 06. Like a team.   06. Like a team. EmptyMer 29 Mai - 19:58

Ryder était tout simplement aux anges. Les inquiétudes des derniers mois étaient du passé. Il pouvait maintenant penser au présent et au futur. C’est avec surprise qu’il se laissa prendre dans les bras de Cat. Elle n’avait pas les mêmes réticences que lui et se fichait bien qu’ils se connaissent à peine! C’était un bon moyen de briser la barrière de la timidité, après tout, même si elle disait le contraire, elle aurait son mot à dire dans les futures décisions de Ryder. Elle était le lien avec le propriétaire et il était quasi certain que Dorian avait donné carte blanche à sa petite sœur. Elle était donc une sorte d’associée décisionnelle! Il avait tellement été préoccupé par leur entretien qu’il ne s’était même pas demandé d’où Robbie et Cat se connaissaient lorsque cette dernière l’avait contacté le jour précédent. Il n’avait pas non plus remarqué la petite tension qui régnait entre eux alors que la jeune fille demandait de l’aide au blond. Ce n’est que lorsque qu’il remarqua que Robbie n’avait pas participé à leur accolade dansante et qu’il donna une simple poignée de main ferme à Cat qu’il remarqua qu’un truc clochait. Leur regard attendu n’échappa pas au nouveau gérant. Il releva un sourcil. Ces deux-là avaient un truc qui les liait, mais il ne posa pas de question. Ce n’était pas le sujet du jour, il demanderait à Robbie plus tard.

Le premier jet d’excitation passé, une autre allait certainement suivre plus tard lorsqu’il allait vraiment réaliser qu’il était en charge du Grams, il croisa les bras attendant la réponse de Cat. Il était curieux de savoir ce qu’elle réservait à son bon ami. Il ouvrit grands les yeux de surprise lorsque la jeune fille offrit un poste à Robbie. Il lui donna à son tour un high-five de félicitations. C’était tout simplement parfait! Cette offre ne pouvait pas mieux tomber pour Rob qui venait de perdre son emploi au bar karaoké et travailler ensemble allait être tout simplement de la bombe! Ryder avait souvent souhaité que son meilleur ami travaille avec lui alors qu’il était adolescent. Robbie avait une aussi bonne culture musicale et était un aussi bon musicien. Avec leurs connaissances combinées, ils pouvaient faire du Gramophone la référence en matière de musique pas seulement à Lima, mais aussi ses environs et même de l’état de l’Ohio entier! Robbie avait tout à fait sa place à ses côtés. Ils allaient faire une équipe du tonnerre! Ce qu’ils étaient déjà. Il ressentit une certaine fierté au qualificatif « patron ». Jamais il n’aurait pensé qu’un jour on le nommerait ainsi, mais c’était bien ce qu’il était désormais. Il allait avoir toute une boutique à s’occuper, des futurs employés à diriger, des tas de papiers à remplir et des conflits à régler. Il n’allait probablement jamais s’y faire, mais il allait pouvoir se fier aux conseils de Rob, si ce dernier acceptait bien sûr, mais tout comme Ryd, le blondinet n’avait aucune raison de refuser un emploie offert sur un plateau.

"Mais t’es idiot ou quoi? J’ai pas besoin d’y réfléchir! Bien sûr que ça ne me dérange pas! Ça va être juste génial de travailler ensemble! Depuis le temps que j’en rêve! " Il donna un petit coup de poing dans l’épaule de son ami. "Et puis, je crois qu’on est assez vieux pour faire la part des choses entre la colocation et le travail. " Ryder était certain que tout irait bien. En plus de six années de belle complicité, les deux copains avaient eu une seule dispute, une grosse, mais ils avaient réussit à passer au travers. S’ils avaient pu garder leur amitié intacte après cette mésaventure, Ryder voyait très mal ce qui pourrait briser leur amitié. Il y aurait certainement des petits accrochages. Quand on est toujours avec la même personne, un moment donné cela pèse sur le moral, mais chacun ferait le nécessaire pour régler la situation. Les deux garçons ne se gênaient jamais pour dire ce qui leur déplaisaient à l’appart’ . Si Ryder se laissait trop trainer, Robbie lui disait et même si Ryd râlait, il se ramassait par la suite. Si Robbie oubliait de mettre de nouvelles bières dans le frigo, le brun lui signalait ect. Il y avait une très belle complicité entre eux et Ryder supposait que cela n’allait pas changer s’ils travaillaient ensemble, malgré le rôle plus important qu’avait Ryd en tant que gérant. Il espérait que son ami le connaisse assez bien pour ne pas penser que le musicien prendrait la grosse tête et en ferait son esclave. Au contraire, Ryd ne prendrait pas beaucoup de décisions sans avoir l’avis de Rob (et de Cat bien sûr!), il serait bien plus que simple caissier! Il empoigna à nouveau son colocataire par les épaules. Accepte! Tu vas voir on va bien s’amuser! Il se retourna ensuite vers Cat pour la remercier à son tour. "Merci Cat. Tu ne pouvais pas trouver meilleure équipe! On va te remettre cet endroit sur pieds en moins de deux!"

Déjà, il fit une liste des choses qu’ils auraient à faire avant la réouverture du Gramophone. Il se demandait s’il devait faire cirer le plancher pour le mettre comme neuf ou bien le laisser tel quel pour garder l’aspect vieux et rustique du magasin. Il voulait par contre sabler, cirer et teindre le comptoir plus foncé. Il voulait mettre un large poste d’écoute avec plusieurs écouteurs au centre. Il déplacerait peut-être aussi la section des instruments, changer la décoration. Pleins d’idées fourmillaient dans sa tête, mais d’abord, il devrait en parler à ses acolytes. Cat voudrait probablement participer à la nouvelle décoration, c’était une fille après tout. Il devait aussi connaitre le budget qu’allait leur octroyer Dorian avant de se lancer dans les grandes rénovations. Quoi qu’il en soit, les semaines à venir n’allaient pas être de tout repos, mais elles allaient être très gratifiantes.
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Robbie Shane Morgan
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MessageSujet: Re: 06. Like a team.   06. Like a team. EmptyVen 14 Juin - 22:38

Il devait bien avoué que l’idée de travailler avec son meilleur ami était alléchante. Robbie écouta ce que Ryder avait à dire, et voyant que la proposition avait été murement réfléchie avant d’être mise sur le tapis, il n’avait plus vraiment d’excuse pour faire trainer sa réponse. Robbie ne voyait que des avantages au fait de travailler ici, et même si le doute d’être tout le temps avec son colocataire pouvait commencer à faire contrepoids dans la balance, Ryder marquait un point en annonçant qu’ils étaient tous deux bien assez matures pour savoir faire la part des choses. Leur amitié avait endurés tellement de choses qu’elle semblait désormais imperméable à tout problèmes. Ce n’était un secret pour personne : rien n’était tout blanc, ou tout noir. Ils avaient décidés d’habiter ensemble une fois leur majorité atteinte, et du point de vue de Robbie, il n’avait jamais regretté cette décision. Même lorsqu’il y avait eu toute cette histoire autour de Leah. Evidemment, cela avait bien perturbé leur amitié mais aujourd’hui le constat était flagrant: ils habitaient toujours ensemble, et mieux encore Ryder appréciait Livia malgré les détails de sa conception. D’aussi loin que Robbie puisse se souvenir, son adultère fut le déclencheur de leur seule et plus sérieuse dispute. Maintenant il s’en rendait compte : il avait poussé Ryder à bout, si bien que ce dernier l’avait frappé au visage, et même s’il l’avait mérité, Ryder ne pouvait se pardonner le fait d’avoir céder à ses pulsions violentes. Au final, si leur amitié avait résisté à un tel ouragan, elle pouvait résister à tout. Il n’y avait pas de rancœur entre eux : lorsque Robbie était attendu quelque part, Ryder n’hésitait pas à lui rendre service en gardant sa fille pour une heure ou deux, et Robbie récupérait toujours Livia en un seul morceau. Leur amitié avait commencé ici même, au Gramophone, alors qu’ils étaient tous deux lycéens. Ils avaient commencés par trainer ensemble ici, et désormais ils avaient la possibilité d’y travailler tous les deux. La boucle était indéniablement bouclée. Tout ce qui lui était arrivé depuis toujours l’avait mené à ce jour. C’est d’accord alors. Il avait opté pour le ton nonchalant, mais il avait beau ne pas tant connaitre Ecaterina, il vit tout de suite qu’elle n’était pas dupe et que son ton un peu trop enjoué l’avais trahi.

Faire le bilan de sa relation avec Ryder lui avait montré à quel point il tenait à cet endroit et à son meilleur ami. Mais maintenant qu’il s’était rappelé de la présence de la jeune fille, il décida de faire un bilan là encore. Dire qu’ils s’étaient rencontrés dans des toilettes publiques et qu’aujourd’hui elle lui offrait le job de ses rêves. Ce qui était le plus incroyable, c’est que Robbie était sûr qu’Ecaterina avait toujours un peu d’appréhension à son sujet. Il était même prêt à se couper les cheveux s’il avait tort. Il avait beau lui avoir sauvé la vie chez le jardinier (ou presque), il savait qu’elle avait un peu toujours du mal à accepter le fait que leur multiples rencontres étranges, n’aient été que le fruit du hasard. Il faudrait désormais qu’il fasse attention à son attitude envers elle car même si elle venait de lui offrir un poste au Gramophone, elle pouvait aussi lui reprendre qu’un claquement de doigts. Mais il avait juste envie d’en profiter encore une fois, ne sachant pas quand la prochaine occasion se présenterait. Il se tourna donc vers Ecaterina, et osa lui adresser un sourire moqueur. Une question pour toi maintenant : t’as conscience qu’on risque de se voir beaucoup plus souvent ? Il voulait absolument voir sa réaction. Après ce qui s’était passé chez le fleuriste, elle le regardait avec beaucoup moins de soupçons, mais Robbie ne pouvait s’empêcher de penser qu’elle avait encore un peu peur de lui. Il ne savait pas trop quel genre de rôle elle aurait ici. Serait-elle la patronne toute puissante qui dirige tout de loin sans jamais mettre les pieds ici ? Serait-elle la patronne à espionner ses employés pour savoir comment ils se comportent ? Ou serait-elle le genre de personne à tout déléguer à Ryder ? Il n’en savait vraiment rien, mais avait hâte de savoir car cela impliquerai qu’il serait officiellement employé au Gramophone.

Il écouta Ryder vanter les mérites de l’équipe Crawgan et jeta un regard panoramique à la salle dans laquelle ils étaient : c’était poussiéreux mais rien qu’un bon aspirateur ne puisse régler. Il était même prêt à passer l’aspirateur lui-même pour montrer sa motivation. Il était impatient de commencer à remplir les bacs avec des vinyles, de faire l’inventaire même si c’était ce qu’il détestait le plus au bar, de donner des conseils aux lycéens qui viendraient errer ici après (ou même pendant) le lycée, d’accorder la guitare d’une ado en pleine crise existentielle qui voudrait écrire des chansons « à texte » pour sortir de sa névrose chronique. Il se frotta les mains, et remonta ses manches presque aussitôt. En parlant de remettre cet endroit sur pieds, on commence quand ? Il n’y connaissait rien en travaux, mais il savait que s’ils voulaient remettre l’endroit à neuf, plus ils commenceraient tôt, et plus vite ils auraient fini. Cela mettrait peut être des jours, ou des semaines, mais comme tout le monde sait : Rome ne s’est pas faite en un jour.
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Ecaterina S. Robertson
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MessageSujet: Re: 06. Like a team.   06. Like a team. EmptyDim 30 Juin - 15:31

Ecaterina doutait de la réponse de Robbie. Se voir offrir gracieusement un emploi par une jeune femme qui l’avait implicitement accusé d’être un prédateur sexuel ne devait pas être évident à considérer. C’était comme si elle lui demandait de faire table rase du passé. Elle savait mieux que personne que c’était difficile, parfois insurmontable, et si elle-même était prête à faire de nombreux efforts, Robbie ne semblait pas du genre à se laisser impressionner par des démonstrations de bonne foi. Cat ne le connaissait pas, mais elle s’imaginait qu’il devait être rancunier. C’était tellement évident qu’il avait un caractère de cochon ! Cette idée venait probablement du fait qu’il avait la fâcheuse tendance de lui renvoyer son erreur de jugement continuellement à la figure.
Contrairement à Ryder, Ecaterina n’avait aucune idée de ce qui pouvait passer par la tête de Robbie au moment où elle lui proposa de venir travailler avec son grand ami ; au mieux, il cherchait quelle mouche avait bien pu piquer celle qui quelques semaines plus tôt lui avait littéralement hurlé dessus en public ; au pire, il la prenait définitivement pour une timbrée et ne tarderait pas à prendre ses jambes à son cou pour détaler comme un lapin. De toute façon dans les deux cas, la situation n’allait pas vraiment à l’avantage de Cat, mais penser qu’elle était du genre à baisser les bras face à une tête brûlée de l’acabit de Robbie Shane Morgan, c’était mal la connaître. Cette place était unique, elle n’était faite pour personne d’autre que lui. Il venait de lui avouer qu’il était à la recherche d’un emploi, alors qu’est-ce qui pouvait bien l’empêcher de sauter sur l’occasion, et de lui dire oui ? Une supposition grotesque traversa l’esprit de la blonde qui fronça lentement les sourcils en observant le jeune homme, à la recherche d’un indice qui pourrait la mettre sur la bonne voie. Non, c’était impossible. Il ne pouvait pas avoir peur d’elle ! Il ne le devait pas ! Ecaterina avait certes montré une facette d’elle qui n’était pas glorieuse mais le fait était que la jeune femme qui s’était montrée hystérique dans les rayons du magasin de fleurs n’était pas celle qu’elle était dans la vie de tous les jours. Elle était tout le contraire. Seulement Robbie n’aurait jamais l’occasion de s’en apercevoir s’il s’entêtait à rester campé sur ses positions. Qui avait dit que les femmes étaient compliquées ? Debout face à ce grand tatoué à la mine renfrognée, elle s’apercevait que la psyché masculine était davantage alambiquée que celle des femmes, et un sourire discret, un tantinet moqueur, étira sa bouche subtilement colorée.

Ryder dut s’apercevoir des dialogues intérieurs de la blondinette, car il prit la parole sans attendre et enfin, Ecaterina sut pourquoi Robbie ne s’enthousiasmait pas autant qu’il l’aurait dû. Cat se redressa à côté du nouveau patron de la boutique et le regarda s’exprimer et argumenter pour convaincre le jeune homme en face d’eux d’accepter ce qui semblait être les prémices d’un avenir glorieux. Ryder avait un certain don pour ramener les choses à son avantage, constata-t-elle. Il parlait avec aisance, et la bienveillance transpirait par tous les pores de sa peau. C’était définitif, elle comprenait maintenant pourquoi il était devenu si ami avec Gale. Il n’y avait pas de doutes qu’elle s’entendrait bien avec lui, il était un mélange de son frère et de son petit-ami avec la carrure imposante et le sourire communicatif en plus. Elle n’avait peut-être jamais douté de son choix de l’engager comme responsable du Gramophone, mais en le voyant s’exprimer de nouveau, elle fut définitivement convaincue que le magasin avait de beaux jours devant lui.
Tirée de sa rêverie par Robbie, Ecaterina échangea avec lui un sourire étonnement complice quand il accepta enfin sa proposition. L’intonation de sa voix avait changé sur le coup, mais elle fit mine de ne pas le remarquer pour ne pas démonter la comédie de la nonchalance qu’il avait pris tant de mal à arborer. Frappant des mains devant elle, la jeune femme toucha une nouvelle fois l’épaule de Ryder et prit une légère inspiration pour commencer, avec beaucoup de gentillesse :

« Mettons tout de suite les choses au clair, cette boutique est la vôtre. Je ne suis pas la patronne, Ryder l’est. Je ne serai pas derrière vous à surveiller le moindre de vos faits et gestes, même s’il est évident que je suis à votre disposition si vous avez besoin de moi. Vous avez mon numéro, non ? Alors, servez-vous-en ! » Disposés en triangle, Ecaterina sonda le regard des jeunes hommes, et reprit dans un murmure « Dorian a confiance en vous, alors moi aussi. Vous n’avez rien à craindre me concernant. » Elle lança un regard éloquent à Robbie, comme pour lui faire comprendre qu’elle ne la traquerait pas jour et nuit, et poursuivit « Si je vous ai fait cette proposition c’est qu’il y a une bonne raison, il est hors de question que j’intervienne dans tes prises de décisions, Ryder. » Elle le regarda avant de lever le menton, et de vriller son regard en direction de Robbie. Elle l’observa encore un temps, n’en revenant pas de faire plus ou moins équipe avec lui, puis se fendit d’un large sourire en repoussant une mèche échappée de sa queue de cheval. Elle relâcha la pression de ses épaules en soufflant sans faire preuve de beaucoup de classe, et dit dans un éclat de rire « Allez, assez de discours solennels ! Je veux vous aider à faire le nettoyage de printemps ! » Elle resserra sa queue de cheval, prête à en découdre avec la poussière, et secouant brièvement la tête, elle lança « Vous savez, Dorian va être aux anges. Il n’a pas présenté les choses de cette manière, mais je sais que ça l’aurait dévasté de mettre la clef sous la porte. » Le mot clef la fit tilter et précipitamment, elle pivota sur ses talons pour se diriger vers le comptoir. Elle sauta par-dessus, battant des jambes dans le vide pour attraper son sac à main, et après avoir mis la main sur le Graal, elle balança un trousseau de clefs devant ses yeux bleus « J’ai failli oublier ! Les clefs du studio. » Elle lança les clefs à Robbie, et retournant près de Ryder, elle passa son bras sous le sien, puis s’approchant du tatoué, elle fit la même chose avec lui en annonçant, guillerette « Elles sont à vous ! Mais j’ai un message à vous faire passer de la part de mon imbécile de frère. » Elle se racla la gorge en toussant bruyamment, marchant vers la réserve de la boutique, là où se situait la porte qui menait jusqu’au studio d’enregistrement, et imita son frère presque à la perfection « Il y a des milliers de dollars de matos là-dedans, Cat. Si j’apprends qu’il y a de la casse, je viendrai moi-même leur botter le cul ! » Toute l’élégance de Dorian condensée dans une seule phrase qui lui fit réaliser que son frère lui manquait terriblement. Enfin, Ecaterina lâcha les bras musclés (qu’elle tâta une ou deux fois, l’air de rien) des deux jeunes hommes, et virevolta sur ses pieds, le jupon de sa longue robe scindant l’air avec grâce, et une fois devant la fameuse porte, elle reprit son timbre habituel, et pépia avec malice « Vous ne pourrez pas dire que je ne vous ai pas prévenu ! » Puis voyant que Robbie hésitait à se servir de la clef pour ouvrir, elle roula des yeux en soupirant exagérément « T’attends le dégèle ou… ? » N’ayant pas la patience d’attendre sa réponse, elle lui prit la clef des mains pour ouvrir la porte, fissa. Elle écarta le panneau en grand, indiqua l’entrée avec complaisance, et finit par annoncer avec une fausse distinction « Faites comme chez vous ! »

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