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 02. Because I knew you I have been changed for good.

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MessageSujet: 02. Because I knew you I have been changed for good.   02. Because I knew you I have been changed for good. EmptyDim 11 Aoû - 23:43

02. Because I knew you I have been changed for good. Looking_blink

« Non non, je vous assure, il faut que la boite soit en carton recyclé ! » dit Jordan d'une voix assurée. Il tournait dans la rue, sous l’œil perplexe des passants. « C'est une question de vie ou de mort. S'il vous plait, dites moi que c'est possible. » il pris l'air le plus suppliant qu'il pouvait. Les gens commençaient à le regarder vraiment bizarrement. Le jeune homme à l'autre bout de l'appareil lui assura qu'il allait lui trouver cela. Jordan le remercia une bonne centaine de fois avant de raccrocher. Maintenant il était rassurer. Trouver une boite recyclable ne semblait pas être une mince à faire à Lima. Il tenait entre ses mains, une petite carte – elle aussi en carton recyclé. Il s'assit sur le banc qui se trouvait derrière lui, et sortit un stylo noir de sa poche. Bien. Que pouvait-il écrire ? Il était journaliste, ce n'était pas bien compliqué pourtant. Mais le stylo restait bloqué au-dessus du carton blanc. Il soupira. Attendit quelques instants. Tenta de nouveau d'écrire, en vain. Finalement, du écriture fluide et délicate, il écrivit « Encore désolé, j'espère qu'ils vous plairons. ». Simple, mais efficace. Il contempla son œuvre, un sourire satisfait étirant ses lèvres. Il vérifia sa montre et... quatorze heures ? Et zut. Il se leva brusquement rangeant son stylo et la carte dans sa poche. Il partit à grandes enjambées en direction de sa voiture, garée devant une petite bijouterie. Il grimpa rapidement dans le 4X4 et enclencha le moteur.

Il ne lui fallu que quelques minutes au photographe pour rejoindre la pâtisserie. Il sauta de son véhicule puis rentra dans la boutique sans plus attendre. A peine était-il rentré qu'il remarqua un joli paquet, orné d'un nœud parfaitement noué. Il s'avança et tapota la sonnette. Il sortit son porte-feuille en attendant que le pâtissier n'arrive. Ce dernier ne tarda pas à sortir de l'arrière boutique, un large sourire étirant son visage enfariné. Après quelques banalités, Jordan le paya, le remercia une nouvelle fois et s'en alla, sa précieuse boite entre les mains. Quelques semaines étaient déjà passé depuis sa rencontre avec cette jeune femme blonde du nom de Grace Hamilton. Leur rencontre avait été très mouvementée, mais il lui avait promis des muffins afin de se faire pardonner d'avoir manger les siens. Le journaliste était un homme de parole. Par conséquent, dans cette petite boite se trouvait six muffins aux pépites de chocolat aux proportions parfaites. Ils avaient été fait par les soins du pâtissier, et se trouver dans une boite recyclée – qui n'en restait pas moins classe. Il ressortit de la boutique et retourna jusqu'à sa voiture. Il déposa la boite sur le siège passager, hésitant presque à l'attacher avec la ceinture. Après avoir mit la sienne, il prit la route de la LPA, endroit où la blondinette devait se trouver.

- - -

Contrairement à la fois précédente, il aurait bien aimé que la jeune femme se présente devant lui à cet instant précis, lui évitant alors de vaines recherches dans les locaux dans l'espoir de trouver son bureau. Finalement, il se décida à pousser la porte du bâtiment, et entama son périple dans ce dédale de couloir. Droite ou gauche ? Jordan se posa la question une bonne dizaine de fois. Il espérait que son instinct le guide aussi bien que la dernière fois, lui permettant de sortir rapidement du bâtiment. Il se retrouva devant une première porte. Il tenta de l'ouvrir, mais celle-ci semblait être fermé à clé. Il continua donc son chemin, sans se retourner. Bon sang, il espérait ne pas débarquer comme une fleur, avec sa petite boite de muffin, en plein milieu conférence dans une langue qu'il ne connaissait pas. Il imaginait le visage d'une dizaine de chinois le regardant quand si il était le messie. Il secoua légèrement la tête pour s'extirper cette image de la tête. Il commençait à désespérer de trouver le bureau de cette miss Hamilton, mais finalement il tomba nez à nez avec un porte. Il se risqua à frapper avant d'appuyer sur la poignée, qui cette fois s'ouvrit. Il aurait bien fait la danse de la joie, mais il pensa une nouvelle fois au petit chinois. Il poussa la porte et fit un pas à l'intérieur. « Bonj... » il s’interrompit. Mais quel idiot, ce n'était pas le bon bureau ! « Et mer... » il termina son mot mentalement. A la place d'une blonde, se trouvait derrière le bureau une jeune femme rousse qui... Qui lui rappelait étrangement quelqu'un. Il resta interdit quelques instants. Non, elle ne lui rappelait pas quelqu'un, il la connaissait. Ces grands yeux bruns, ces cheveux roux flamboyant, cette tenue parfaite et ce bureau qui ressemblait à celui d'une pub Ikea. « Mad... Mademoiselle Pillsbury ? » bafouilla le brun. « Enfin, Madame.. Mademoi.. ». Il avait envie de se frapper là. Avery, ferme-là, ça vaut mieux. Il était sûr que c'était elle. Elle n'avait pas changé, pourtant il ne l'avait pas vu depuis une éternité – ou ce qui y ressemblait du moins. Depuis qu'il était parti à Londres en fait. Même après le lycée il l'avait revu à plusieurs reprises, mais ensuite, plus rien. Et voilà qu'il réapparaissait, comme par enchantement, avec une boite de muffins qui n'était même pas pour elle. Il avait le chic pour se mettre dans des situations qu'il ne savait maîtriser. Malgré tout il était partagé entre la joie et le gêne. Cette femme l'avait tellement aidé dans le passé, il avait un profond respect pour cette dernière. Lors de la mort de la mère Avery avant la fin de son année scolaire, il avait été conduit chez la psychologue. « La mort d'un parent, ce n'est pas banal. » lui avait-on dit. Mais la seule personne qu'il n'ait jamais écouté avait été la rousse. Elle avait été incroyable avec lui, et il en lui serait à jamais reconnaissant. Alors qu'il n'avait plus personne, la conseillère avait été comme une mère pour lui. Si il s'en était sorti, c'était en partie grâce à elle. « Je.. Je suis désolé... Je venais apporter des gâteaux à... Mademoiselle Hamilton. » bredouilla-t-il en désignant le paquet. « Je ne voulais pas vous déranger... » il se tortillait tel un gosse, le Avery aux grands airs avaient pris ses jambes à son coup. « Je crois que je vais... enfin peut-être que... Je ne... ». Pa-thé-tique, il n'y avait d'autre mot. Il esquissait des gestes afin d'accompagner des briefes de phrases qui n'avaient aucun sens. On a vu mieux Avery ! Il restait finalement planté là, affichant un air d'enfant qui venait de casser l'affreux vase de grand-mère. Elle ne l'avait peut-être même pas reconnu, après tout, si elle n'avait pas changé, lui était devenu mâle dans toute sa splendeur.
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MessageSujet: Re: 02. Because I knew you I have been changed for good.   02. Because I knew you I have been changed for good. EmptyMer 14 Aoû - 19:51

« Tu te rends compte ? Un faux photographe. Il voulait voler nos muffins. » Emma grimaça légèrement en entendant la version des faits de Grace. Quel genre d’être abominable pouvait bien n’avoir rien d’autre à faire de ses journées que de s’immiscer tel un espion infiltré dans une association caritative dans l’unique but de manger de muffins faits maison ? Le parfait contraire de Robin des bois. Un homme sans scrupule qui dérobait le travail des honnêtes gens pour satisfaire sa gourmandise –et non pas sa faim, Emma en était persuadée. « Il devrait avoir honte. » Le condamna la rouquine en continuant de ranger des dossiers dans l’armoire qui se trouvait derrière elle. Grace était encore toute retournée de cet affront, et elle avait bien raison. Elle avait finalement rencontré le véritable photographe, et d’après ce que Emma avait compris, elle s’était confondue en excuses à l’idée de ne plus avoir que des muffins aux raisins à lui proposer –muffins réquisitionnés d’urgence depuis le bureau d’à côté- et ce même s’il lui assura à plusieurs reprises qu’ils étaient ses préférés. « Enfin ce n’est pas grave… l’important c’est qu’on s’en soit rendu compte et que tout soit rentré dans l’ordre –d’ailleurs, il nous faudra sélectionner les photos pour le tirage. J’en ai déjà quelques exemplaires… » En tournant l’écran de son ordinateur portable vers Grace, la rouquine fit défiler quelques-uns des clichés, enthousiaste. « J’aime bien celle-ci, qu’en penses-tu ? » L’incident remontait déjà à quelques jours, mais l’affaire traînait encore dans les couloirs de l’association, murmure généralement invoqué par Grace elle-même. Ce fait intriguait d’ailleurs Emma : était-ce simplement parce qu’elle s’en voulait d’avoir fait erreur sur la personne ? Était-ce parce qu’être manipulée si facilement la blessait profondément ? L’hypothèse assez peu probable qu’elle regrette de n’avoir eu le temps de plus échanger avec ce photographe effleura même l’esprit de la conseillère. Grace était peut-être déçue que son coup de cœur se soit avéré vil escroc. Miss Pillsbury oublia cette éventualité à mesure que les jours passaient. Doucement mais sûrement, cette affaire devenait de l’histoire ancienne.

* * *

Ancienne ? Pas tant que ça. Tout ressurgit lors d’un après-midi –a priori- comme les autres. Assise face à son bureau, Emma pianotait quelques informations sur son ordinateur avant de ne reporter de manière manuscrite les chiffres clés sur un dossier papier. Elle vérifiait à deux reprises que les documents étaient complets et soigneusement remplis, puis imprimait les pièces requises et agrafait le tout avant de ne faire courir sur les feuilles A4 sa perforeuse verte. À chaque petit tas de feuilles qu’elle plaçait dans le classeur d’archives dont l’étiquette indiquait « Oct. 2017 », Emma éprouvait une pointe de satisfaction proportionnelle à l’épaisseur du dossier. Elle ne put notamment s’empêcher de contempler plusieurs minutes la photocopie du contrat d’embauche de Cliff Cavanaugh, un ex ouvrier d’une usine de construction automobile ébranlée par la crise de 2008 et le souci de profits que permettait une mondialisation qui faisait de la Chine, à l’époque, un pays atelier. Depuis, il avait écumé six ans de chômage où il s’était employé à élever ses jeunes enfants, puis avait accepté des emplois parfois peu légaux ou non déclarés, dans le but d’assurer un minimum de revenus. Il avait fini par comprendre combien cette situation était précaire, et c’était en début d’année 2017 qu’il avait décidé de toquer à la porte de la LPA. Malgré la reprise économique, son CDD n’avait d’abord pas débouché sur un CDI. Il avait d’ailleurs failli se décourager, mais aujourd’hui, devant cette offre d’emploi qui mettait à contribution son esprit d’équipe et ses talents de mécanicien, Emma ne pouvait s’empêcher d’être fière. Pas seulement d’elle, non. Pas seulement de l’association, pas seulement de ces bénévoles qui s’étaient impliqués à ses côtés, mais aussi de Cliff lui-même. Il était une preuve de plus : dans la vie, il ne s’agit pas d’attendre que l’orage passe ; il s’agit d’apprendre à danser sous la pluie.

Sur ces encourageantes contemplations, Emma entendit quelques coups à sa porte et releva son regard noisette vers la poignée qu’on ouvrait, intriguée. Si elle n’attendait personne, elle fut un peu plus surprise de constater que l’homme qui se tenait devant elle ne semblait pas l’attendre non plus. Elle considéra son juron mi-tu comme une preuve irréfutable du fait qu’il s’était trompé de porte… ou qu’il comptait fouiller dans son bureau en pensant qu’elle ne s’y trouvait pas. Mais ça, Emma n’y croyait pas vraiment. Elle se contenta de le regarder à la fois intriguée et presque fâchée de son juron, tentant en réalité de décrypter ses traits. Il lui disait quelque chose. Elle envisagea un temps que ce soit un bénévole venu à l’occasion –qu’elle aurait honte de si mal reconnaître-, puis elle se dit que c’était un peu plus compliqué que ça. Il lui rappelait vaguement quelqu’un, en réalité. Comme s’il avait un lien de famille avec quelqu’un qu’elle connaissait. Restait à trouver qui… Elle aurait probablement oublié l’idée, se disant qu’il lui rappelait vaguement un acteur, seulement le son de sa voix étonnée à l’idée de la voir la ramena à elle : Jordan. C’était Jordan. Ça collait tout à fait, les mêmes traits, sous un jour un peu plus mûrs cette fois. Un lycée devenu un homme. Malgré ce changement indéniable, la rouquine le reconnaissait, maintenant. C’était bien lui, elle en était sûre. Aussi ouvrit-elle de grands yeux étonnés, un sourire sincère étirant ses lèvres fines. « Jordan Avery ? Eh ben ça alors… » Encore surprise, Emma avait joint ses mains contre son buste en se levant de sa chaise pour l’accueillir poliment. « Oh, c’est… Madame Pillsbury-Schuester, mais c’est un peu long, au diable les formalités ! » Il semblait gêné de ne pas savoir comment l’appeler, et c’est ce simple fait qui rappela à Emma qu’elle ne l’avait pas vu depuis un sacré bout de temps. Elle dut même réfléchir à deux fois avant de ne se souvenir de la date approximative de son départ pour Londres ; environ deux ans auparavant, si ses souvenirs étaient exacts. « Tu peux m’appeler Emma, il n’y a pas de problème. » Assura-t-elle toujours tout sourire, songeant que maintenant qu’il n’était plus au lycée, il n’avait plus de raison de s’emprisonner de formalités superflues. « Ça fait drôlement longtemps ! Tu as tellement changé ! » Elle marqua une petite pause.  « –j’ai l’impression d’être une grand-mère qui ne t’aurait pas vu depuis tes trois ans, en disant ça… » Dans un léger rire, elle l’entendit alors confier qu’il était venu apporter des gâteaux à Grace. La conseillère arqua un sourcil, se demandant pourquoi il viendrait la voir elle et, surtout, pourquoi il viendrait la chercher à l’association. « Tu connais Grace ? » En se rendant compte qu’elle était un peu trop curieuse alors que lui-même était trop gêné pour franchement entrer, elle reprit. « Elle n’est pas là aujourd’hui, malheureusement. Tu veux que… je transmette un message ? ou… les gâteaux ? » Tenta-t-elle, peu sûre d’elle. Seulement, il prévoyait déjà de s’éclipser, justifiant qu’il n’avait pas voulu déranger miss Pillsbury. Celle-ci plaça alors une de ses mains devant elle en secouant rapidement la tête de gauche à droite, se voulant convaincante. « Tu ne me déranges pas, je finissais juste de trier quelques dossiers… » Affirma-t-elle en pointant le petit tas de feuilles de son bureau toujours très en ordre de son index. « Tu ne veux pas rester un peu ? Ça fait tellement longtemps que je ne t’ai pas vu ! » Et sincèrement, il lui avait manqué : elle n’avait pas eu de nouvelles depuis tout ce temps, et elle devait admettre qu’il lui était arrivé à plusieurs reprises de se demander s’il se plaisait à Londres. Elle l’avait en quelque sorte pris sous son aile lors de cette difficile période qu’il avait dû traverser au lycée, et de fait elle s’était attachée à lui. « Qu’est-ce que tu deviens ? » S'il était pressé, il le lui ferait sûrement savoir; en attendant Emma préférait essayer de rattraper le temps perdu, et lui désignait donc un des sièges du bureau de la main, l'invitant à prendre place -si toutefois il le souhaitait. Elle était bien loin de se douter qu'elle avait en face d'elle le fameux voleur de muffins...
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MessageSujet: Re: 02. Because I knew you I have been changed for good.   02. Because I knew you I have been changed for good. EmptyJeu 15 Aoû - 16:43

Madame Pillsbury-Schuester. Les choses avaient bien changé depuis son départ. Certes il était revenu depuis presque un an, mais il y avait encore bien des choses qu'il ignorait. Au vu de du nom de famille qu'elle portait à présent, Jordan tira la conclusion qu'elle s'était marié au professeur d'espagnol et directeur du Glee Club de McKinley à l'époque où lui-même se trouvait au lycée. Oui, les choses avaient beaucoup changé. Se retrouver face à l'ex Mademoiselle Pillsbury lui faisait très bizarre. Ce retrouver dans un bureau, face à la rouquine, le ramener cinq ans en arrière. Il se rappeler de la première fois qu'il s'était retrouver devant la jeune femme. Renfermé, impassible, il n'avait trahis aucun sentiments. On l'avait obligé à voir la conseillère d'orientation et psychologue du lycée, bien que cette idée lui semblait stupide et inutile. Pourtant, il s'était trompé. C'était la seule adulte qui l'avait compris à l'époque. Elle lui avait apporté son soutien, et s'était intéressé à son cas lorsque personne n'en avait plus rien à faire. Le jour de l'accident, et la semaine qui le suivit, tout le monde se souciait de lui. L'aide qu'ils voulaient lui apporter était inutile, car il n'avait rien compris du tout. Il ne comprenait pas Jordan. Il avait toujours été quelqu'un d’extrêmement compliqué. Solitaire, hautain et pourtant complètement perdu. La mort de sa mère lui était tombé dessus alors qu'il ne s'y attendait pas. Qui peut s'attendre à une chose pareille ? Seulement, le remord commença à le ronger de l'intérieur. Le jour même il s'était disputé avec sa mère, et les derniers mots qu'elle avait entendu de son fils avaient été « Je te hais. ». Forcément Jordan s'en été voulu et s'en voulait toujours. Cette chose que l'on dit, qu'on ne se rend pas compte à quel point on tient au gens jusqu'à ce qu'ils disparaissent, le photographe pouvait affirmer que c'était vrai. Toute son enfance il avait été en conflit avec ses parents. Il avait toujours juger inutile de leur dire qu'il tenait à eux malgré tout et résultat, il n'avait jamais eu l'occasion de le dire à sa mère. Et il n'en aurait plus jamais la chance. Sa mère qui s'était pourtant toujours pliée en quatre pour ses deux fils, n'avait jamais rien eu en retour du cadet de la famille. Jordan se considérait comme un fils indigne. Personne ne lui avait jamais dit, mais il le savait. Il s'était éloigné du reste de sa famille ensuite. Son père était malheureux, brisé par l'amour, et son frère lui en voulait. Matt avait raison. Le journaliste savait que si il restait, il ferait plus de mal que de bien à son père. Partir était donc la meilleure solution. Il ne voulait pas s'engouffrer dans la mal-être de son père. Son adolescence avait été bien plus compliquée qu'il ne l'aurait voulu. Bien qu'il s'en voulait encore, il essayait tant bien que mal d'avancer et de faire sa vie. Une vie digne de ce nom.

« D'accord alors Mademoi... enfin, Emma. » un sourire timide étira ses lèvres. Elle l'avait reconnu, bien que comme elle le déclara, il avait énormément changé. « Je dois dire que ce n'est pas votre cas, le temps semble ne pas avoir d'effet sur vous. » dit-il timidement. Il se gratta l'arrière de la tête, prenant soin de ne pas faire tomber sa petite boite. Il laissa échapper un léger rire lorsque la jeune femme dit qu'elle se sentait comme une grand mère qui ne l'avait pas vu depuis trois ans. Elle était un peu comme quelqu'un de sa famille, l'ayant aidé à traverser une passe difficile. Elle l'avait écouté, conseillé et épaulé. Emma était la seule personne qu'il avait écouté durant cette période. Il avait suivit ses conseils, et si il était devenu un grand photographe célèbre, c'était en partie grâce à elle. Dans un sens, elle avait été à l'origine de son départ pour la capitale anglaise. Elle lui avait dit de changer d'air, et Londres était sa seule et unique chance de dévoiler son talent au reste du monde. Ce voyage avait été un franc succès, malgré son retour en catastrophe. Un retour qui s'avérait idiot quand il y repensait. Son amour inavoué de lycée qui devait lui rendre visite dans la capitale, était en fait venue accompagné de son petit ami. Le rêve éveillé du jeune homme semblait s'être brisé d'un seul coup. Ce fût un déclic pour le jeune photographe. Il ne pouvait échapper à ses problèmes, même en Europe. Il était revenu, espérant régler ses problèmes et mettre à bien de nouveaux projets.

Il expliqua à la jeune femme qu'il était venu apporter des gâteaux à Grace Hamilton, ce qui sembla l'étonner. « Euhm.. Plus ou moins. C'est une longue histoire en fait. » il fronça légèrement les sourcils, un peu gêné. « Il y a quelques semaines je suis venu dans le quartier, et j'étais curieux de savoir quel était ce bâtiment, donc je me suis avancé afin d'en apprendre un peu plus. Et Mademoiselle Hamilton est venu à ma rencontre et m'a amené à l'intérieur me prenant pour quelqu'un d'autre, un photographe de Charity Fair. Quand à moi, j'ai juste cru que c'était une admiratrice qui voulait en savoir plus à mon sujet. Un gros malentendu et elle m'en voulait beaucoup. Donc, je voulais me faire pardonner. » expliqua-t-il avant de poser son regard sur le paquet. Cette histoire était un peu étrange, mais bien réelle. La rousse lui apprit alors qu'elle n'était pas là et lui proposa alors de lui transmettre un message ou même les gâteaux. « Oh, et bien, ça serait très gentil de votre part ! Je veux bien. » dit-il. Le photographe sortit alors la petit carte qui devait accompagner le paquet et l'accrocha à l'aide du nœud sur la petite boite. Il se décida ensuite à la tendre à la jeune femme. « Merci beaucoup ! ».

Il bredouilla légèrement, disant ne pas vouloir déranger la psychologue. Cette dernière l'assura qu'il ne la déranger pas et lui proposa même de rester un peu. Elle désigna les sièges en lui demandant ce qu'il devenait. Il n'avait rien d'important à faire, et revoir Emma lui faisait tellement plaisir qu'il ne pouvait refuser. « Avec plaisir ! » répondit-il d'abord, affichant un large sourire. Il s'avança et attendit que la rousse se soit installée pour en faire de même. « Et bien, j'ai réussi à faire de mon rêve une réalité. Vos conseils ont porté leurs fruits vous savez ? J'ai dû remuer ciel et terre pour y arriver, mais maintenant ce n'est plus moi qui cours après les contrats, ils viennent tout seul à moi. ». La psychologue savait que Jordan rêvait du carrière dans la photographie, ce dernier lui avait fait part de ses aspirations à l'époque du lycée. Il avait suivit son rêve, et à présent il était célèbre. « Je vous dois ma réussite. J'ai toujours voulu vous remercier, et maintenant que j'en ai l'occasion : Mille fois merci. » dit-il, un sourire sincère accroché aux lèvres. « Et vous ? J'ai cru comprendre qu'on vous doit cet endroit ? » demanda-t-il en balayant le bureau du regard. « Vous êtes toujours à McKinley ? ». Emma était l'une des rares personnes avec qui Jordan parlait à cœur ouvert. C'était une femme qu'il admirait énormément, et la LPA n'était qu'une raison de plus pour le photographe de l'estimer. Il était content de l'avoir retrouvé, bien qu'un peu honteux de ne pas avoir donné de nouvelles plus tôt.
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MessageSujet: Re: 02. Because I knew you I have been changed for good.   02. Because I knew you I have been changed for good. EmptyLun 26 Aoû - 23:56

En aucun cas Emma ne s'était attendue à croiser Jordan Avery dans son bureau ce matin-là. Elle ne s'y attendait plus depuis plusieurs années, maintenant. Il avait quitté le lycée, avait quitté Lima... il avait même quitté le continent, à ce qu'on disait. Si la rouquine regrettait de ne pas avoir pris de ses nouvelles pendant ce laps de temps, elle était désormais ravie de le voir face à elle, et ce même s'il lui fallut quelques secondes avant de ne le reconnaître. C'était le même homme, définitivement, seulement ses traits s'étaient marqués, son visage presque enfantin ressemblait désormais à celui d'un adulte déjà avisé. Il avait grandi, tout simplement. Et quelque chose laissait penser à la conseillère d'orientation que ses traits n'étaient pas les seuls à avoir mûris: lui aussi devait avoir été changé de son voyage en Europe -dans le bon sens, elle l'espérait. Voir des élèves passer d'une adolescence souvent perturbée à un état adulte dans lequel ils semblaient s'être trouvés était une des parties les plus gratifiantes d'un métier en univers scolaire. Le sourire d'Emma, de fait, refusait pertinemment de s'ôter de ses lèvres. Il eut même tendance à s'étirer lorsque Jordan lui fit savoir qu'elle-même ne portait pas la trace de ces quelques années passées. Elle sentit même ses joues s'empourprer d'une mince teinte écarlate alors qu'elle baissait les yeux, flattée. « Tu es adorable! » Elle tripota le coin des feuilles d'une des piles posées sur son bureau, plus parce qu'elle cherchait une excuse pour occuper ses mains que par réel besoin de remettre le tas en ordre. Passées les politesses, elle espérait sincèrement pouvoir en apprendre un peu plus sur lui, sur ce qu'il était actuellement. Elle avait trouvé en lui un jeune homme un peu perdu et terriblement affecté par le décès brutal de sa mère, elle espérait désormais se trouver face à un Jordan épanoui et fier de ce qu'il était. Pour le découvrir, il faudrait qu'il accepte de rester un peu...

Le nom de Grace attira toutefois l'attention de Emma. Elle ne savait absolument pas qu'ils se connaissaient, et d'ailleurs si ses souvenirs étaient bons, elle ne les avait jamais vus discuter, se saluer, ou même se trouver dans la même pièce, avant le départ de Avery. Elle s'enquit donc quant à la nature de leurs relations, espérant ne pas être trop indiscrète. S'il lui apportait des gateaux, après tout, il y avait de fortes chances pour qu'ils soient assez proches. D'ailleurs, il ne lui manquait qu'un petit bouquet de roses pour que la rouquine pense qu'il s'agissait d'un admirateur pas tout à fait secret dont Grace aurait caché l'existence. On aurait dit une sorte de cadeau-surprise de saint valentin... mais à Halloween. Rapidement, elle déchanta. C'était "compliqué", selon les dires du jeune homme. C'était bien dommage, Emma s'était vraiment plu à rêver quelques secondes à une romance édulcorée entre les deux jeunes gens. Ils avaient un je-ne-sais-quoi qui les rendaient tout à fait crédible en couple parfait. Ils auraient été adorables, et probablement assez parfaits l'un pour l'autre. Emma voyait déjà Grace s'étonner qu'il souhaite lui donner la main en public tandis que lui finirait de la convaincre avec un petit sourire timide qui la ferait fondre comme neige au soleil. La voix de Jordan la ramena à elle, brisant au passage ses plans pour eux. Elle écouta l'histoire, intriguée, espérant toujours une issue surprise qui mènerait inévitablement à une phrase semblable à "et depuis, nous sommes ensemble". ça n'arriva pas. Pire, le puzzle commençait à se reconstituer, petit à petit... jusqu'à la fatidique conclusion, qu'Emma prononça à haute voix sans le vouloir, les yeux vides, comme si les mots lui échappaient sans qu'elle n'en soit réellement consciente. « Le voleur de muffins... » Elle l'avait devant elle, elle le regardait droit dans les yeux. Et il fallait avouer qu'il avait l'air bien moins vil que celui qu'Emma s'était représenté, involontairement caricaturé à l'extrême, l’œil vif et moqueur, un rictus ineffaçable collé aux lèvres, des traits durs et effrayants. Non définitivement, Jordan n'avait rien à voir avec la brute dont la conseillère aurait pu faire un portrait robot dans le but de placarder ce visage inventé de toute pièce sur les murs de l'association, y ajoutant la mention "Wanted" en lettres capitales. En réalisant qu'elle venait de le traiter de menteur, miss Pillsbury se reprit, bafouillant légèrement malgré le fait qu'elle se voulait rassurante. « Oh, pardon, je... enfin je ne savais pas que c'était toi! ni que ce n'était pas vraiment un voleur. C'est vrai que Grace l'a mal pris, elle a pensé que tu étais un escroc peu scrupuleux et sacrément gourmand... » Lâchant un petit rire bienveillant, quoi qu'elle fut un peu déçue de constater que, pour l'instant en tout cas, ils n'avaient rien d'un couple. Enfin, il n'est jamais trop tard... « Grace est un peu étourdie des fois, il ne faut pas lui en vouloir, elle est adorable en temps normal. » C'était bien vrai, elle avait beau avoir nourri un sacré mal-entendu, elle n'était nullement mal intentionnée, bien au contraire. D'où le fait qu'elle fut outrée de penser avoir face à elle un charlatan. « C'est très gentil à toi d'être repassé, peu de gens l'auraient fait. » Le sourire d'Emma traduisait le fait qu'elle était admirative de ce comportement. C'était bien vrai, beaucoup se seraient contentés des muffins qu'ils avaient dégustés et ne se seraient plus jamais montrés... surtout après avoir été mis à la porte comme Grace l'avait fait avec Jordan. « Je les lui remettrai. Merci à toi! » Emma attrapa donc le paquet, accompagné d'un petit mot, et le déposa sur un espace libre de son bureau, songeant qu'elle pourrait le donner à Grace dans quelques heures si elle passait en fin de journée.

En attendant, la rouquine s'apprêta à l'ensevelir de questions sur ces quelques années durant lesquelles elle n'avait pas eu de nouvelles de lui. Elle lui proposa donc de prendre place, et ne put contenir son sourire satisfait en s'installant près de lui, attentive à ce qu'il lui disait. Il était devenu un photographe de renom, comme il le souhaitait, et cela enchantait Emma au plus haut point. « Je suis vraiment contente pour toi, tu l'as mérité! » Il s'était réellement investi dans ses projets, avait ce rêve depuis des années, et sa détermination avait finalement payé. Lorsqu'il la remercia, les yeux d'Emma s'arrondirent d'un étonnement certain. Ses traits finirent par se décrisper en un sourire timide tandis que ses mains jointes vinrent se poser sur son cœur, aveu silencieux du fait qu'elle était touchée. « ça me fait très plaisir, Jordan. Mais cette réussite, c'est à toi que tu la dois. Tu as cru en toi et tes rêves et ça, c'est un véritable cadeau que tu t'es fait à toi-même. » Convaincue, misses Schuester acquiesça, lui offrant un sourire bienveillant. Elle était réellement contente d'entendre qu'il avait réussi; il tenait réellement à devenir photographe, ce rêve réalisé était une excellente chose pour lui.
Quand à son tour il prit des nouvelles de Emma, celle-ci ne put s'empêcher de se redresser légèrement sur sa chaise, fière de pouvoir affirmer qu'elle était la fondatrice de la LPA. « Tout à fait! Elle a été inaugurée il y a deux ans et demi maintenant... ça passe vite! » Les mains jointes devant elle, la rouquine pencha légèrement la tête, pensive. C'était bien vrai, ça passait à une allure impressionnante. D'autant que l'activité caritative était très prenante. « Je suis toujours à McKinley, effectivement, fidèle au poste! Je suis assez prise en ce moment entre le travail et l'association... c'est un peu compliqué à gérer, mais on s'y fait! » Elle aimait vraiment son travail, et il fallait dire qu'au fil des années, elle s'était aussi attachée à ce lycée, à certains des professeurs qui y travaillaient -à William, évidemment... pas encore réellement à Figgins, moins encore à Sue, mais globalement elle se plaisait au lycée. « C'est vrai que des fois j'aimerais pouvoir passer plus de temps avec Emily... Tu devrais la voir, elle a tellement grandi! Elle est adorable. Je ne suis pas très objective, d'accord, mais... Et puis, elle a les yeux de son père. » Emma avait un sourire presque rêveur accroché aux lèvres en parlant de sa famille. À l'idée seule de prononcer leurs prénoms, elle se sentait comme apaisée. « Tu aurais dû la voir au mariage, avec sa robe meringue... » Emma rit légèrement, presque un tantinet moqueuse en se rappelant de la grande robe, que Emily avait d'abord rechigner à porter -jusqu'à ce qu'on lui explique qu'elle ressemblait à une princesse dedans. Elle ressemblait surtout à un bonbon acidulé ou à une barbe à papa sur pattes, mais elle n'en était que plus mignonne. « Et toi, au fait... tu n'as pas épousé une jolie londonienne, à tout hasard? » Dans un petit rire, la rouquine espéra ne pas paraître indiscrète. Ce n'était pas du tout son intention, et à vrai dire il lui aurait semblé correct de lui poser une telle question quelques années plus tôt, seulement étant donné qu'elle ne l'avait pas vu depuis un moment, elle espérait sincèrement qu'il ne se brusque pas. Si ça ne la regardait pas, il le lui dirait certainement. En attendant, et malgré elle, ses plans sur la comète pour Grace et lui reprenaient irrémédiablement... elle aurait très bien pu être londonienne, après tout... Pourquoi ne serait-ce pas elle, la future madame Avery?
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MessageSujet: Re: 02. Because I knew you I have been changed for good.   02. Because I knew you I have been changed for good. EmptyDim 8 Sep - 14:03

Sa réputation à la LPA semblait être déjà toute faite. Ce qui n'arrangeait pas le photographe. Il n'avait en aucun cas voulu faire du tort à qui que ce soit dans cette association, mais malgré lui il s'était retrouvé affublé d'un nouveau titre : voleur de muffins. Oui, il avait mangé un bon nombre de muffins, mais ce n'était sans arrière pensée. Il pensait simplement que cette Grace Hamilton était une fan de son travail. En quoi cela semblait si invraisemblable ? Elle l'avait entraîné à travers les couloirs de l'association sans réellement lui laisser le choix. Puis elle lui avait proposer des gâteaux. Pourquoi Jordan aurait refuser ? Il ne pouvait pas deviner qu'elle faisait erreur sur la personne ! Et puis proposer des pâtisseries au journaliste, c'était comme demander à un aveugle si il voulait voir. Jordan n'avait pas préméditer son coup, même si sa nouvelle réputation semblait sous entendre le contraire. Ce n'était pas un bandit ! Il se prit à s'imaginer un instant, arborant une cagoule noire et venir sous tirer des muffins maisons à la jeune Grace comme si sa vie en dépendait. C'était totalement absurde. Il avait bien fait de passer pour se faire pardonner. Ainsi, sa réputation finirait peut-être par disparaître, effaçant cet incident de la mémoire de tous les bénévoles, et notamment d'Emma et Grace.

Le brun baissa les yeux, un peu honteux lorsque la rousse énonça son titre de voleur. Il était désolé que son ancienne psychologue pense une pareille chose de lui. Si il y avait bien une personne dans ce monde qu'il ne voulait pas décevoir, c'était Emma. Après tout ce qu'elle avait fait pour lui, il ne voulait pas qu'elle ait une image négative de sa personne, même si à ce moment précis, ça semblait raté. Si il avait pu revenir en arrière et rattraper son erreur il l'aurait fait. Si il avait pu se cacher dans un trou de souris, il l'aurait également fait. Il n'y avait pas beaucoup de monde devant qui Jordan préférait se faire oublier quand il avait fait une bêtise. Il tenait tête à sa mère – ce qui avait sûrement été une erreur – mais il n'avait jamais tenu tête à Madame Schuester. Finalement, elle s'excusa, déclarant qu'elle ne savait pas que c'était lui. « Je ne voulais pas qu'elle pense une chose pareille. Je n'avais aucune mauvaise intention... » souffla-t-il doucement. Il hocha la tête lorsque la rousse lui affirma qu'en temps normals, Grace était quelqu'un d'adorable. A vrai dire, il voulait bien le croire. Jusqu'à ce qu'elle découvre qu'elle avait fait erreur sur la personne, elle s'était montrée très agréable, malgré quelques réactions... particulières. Elle lui affirma ensuite que c'était très gentil de sa part d'être repasser à l'association. Jordan esquissa un sourire timide et accepta que la proposition d'Emma de transmettre les muffins à Grace.

Il attendit que la jeune femme s'installe dans l'un des sièges qu'elle avait désigné quelques secondes plus tôt, avant de prendre place à ses côtés. Il lui expliqua alors qu'il avait réussi à faire de son rêve une réalité et que cela était en parti grâce à elle. Elle sembla réellement touchée par cette révélation. Jordan le pensait. Elle lui dit alors que c'était à lui qu'il devait sa réussite. Le brun sourit. C'était du grand mademoiselle Pillsbury. « Je vous assure, ça n'aurait pas été possible sans vous. » confirma-t-il en hochant la tête comme pour affirmer ses propos.
Il demanda à son tour ce que devenait la jeune femme. Elle lui expliqua alors que cet endroit avait vu le jour deux ans et demi auparavant. A l'époque il était tellement pris qu'il ne s'y était jamais rendu, voilà pourquoi il ne se souvenait pas de l'existence de cet endroit. Le jeune homme hocha la tête, réellement impressionné par cette réussite. Il lui demanda ensuite si elle était toujours à McKinley, ce à quoi elle répondit positivement. Elle lui expliqua alors qu'elle aimerait bien passer plus de temps avec sa petite fille, Emily. « Oh, la petite Emily ! Ça fait tellement longtemps maintenant ! Ce n'était qu'un bébé la dernière fois que je l'avais vu. Ça lui fait quel âge maintenant ? » demanda-t-il en posant son coude sur l'accoudoir. Elle évoqua alors son mariage avec monsieur Schuester. « J'aurais aimé voir ça ! » déclara-t-il, son rire se joignant à celui de la rousse. « Et Monsieur Schuester, comment va-t-il ? J'espère qu'il s'occupe bien de vous ! ».

Elle lui demanda à son tour si part tout hasard il ne serait pas marié à une jeune londonienne. Jordan fronça légèrement le nez. « Et bien non. Je ne suis pas encore marié à vrai dire. Pas de jolie Londonienne pour moi. » répondit-il, un mince sourire aux lèvres. Il aurait pu se trouver une anglaise et ne jamais revenir à Londres, mais ce n'était pas le cas. « Peut-être que ma future femme m'attend ici. Après tout, pas besoin de courir le monde pour ça. ». Actuellement, et pour la première fois de sa vie, il était avec quelqu'un : Peyton. Mais de là à dire qu'elle était sa future épouse, il ne fallait pas pousser. Pourquoi pas, certes, mais ils n'étaient ensemble que depuis quelques temps, et ils n'étaient pas encore passer à l'étape supérieur. C'était peut-être la bonne, ou alors quelqu'un d'autre l'attendait ailleurs, et Jordan n'aimait pas se prendre la tête avec ce genre de chose. Il préférait vivre au jour le jour, et ce qui devait arriver, allait arriver de toute manière.
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MessageSujet: Re: 02. Because I knew you I have been changed for good.   02. Because I knew you I have been changed for good. EmptyDim 15 Sep - 0:02

Peu à peu, la vérité se frayait un chemin au travers des préjugés préalables que Emma avait involontairement construits. Elle l'avait devant elle, le vil et cruel voleur de muffins, et en aucun cas pourtant elle n'aurait envisagé de lui attribuer les traits si angéliques de Jordan Avery. Pourtant il était là, face à elle, l'aidant peu à peu à reconstituer le puzzle pour arriver à cette conclusion intrigante: c'était bien lui qui s'était introduit dans les locaux. Seulement il serait rapidement gracié, en vue du fait que Emma le connaissait déjà. Elle savait qui il était, et quoiqu'elle ne l'ait pas vu depuis un petit moment maintenant, elle refusait de croire qu'une poignée d'années avait suffit à le transformer en infâme pilleur d'associations à but non lucratif. Grace serait probablement plus difficile à convaincre, en revanche. Si le fait d'avoir rencontré le jeune homme au préalable permettait à Emma d'éviter de ne l'emprisonner derrière une étiquette peu flatteuse, ce n'était pas le cas de sa petite protégée. Comme l'aurait dit Einstein, il était malheureusement plus facile de désintégrer un atome qu'un préjugé.

Toutefois, Emma veillerait personnellement à ce que Jordan soit vu sous un nouveau jour par miss Hamilton. D'ailleurs, elle aurait à l'appui son mot d'excuse et un paquet de gâteaux -quel genre de criminel revient sur les lieux de son affront dans le but de s'excuser et de réparer le mal causé? La conseillère d'orientation n'aurait su expliquer clairement pourquoi, mais elle tenait absolument à ce que Grace oublie cette image péjorative qu'elle avait de Jordan. Peut-être était-ce simplement parce qu'elle-même connaissait très bien les deux jeunes gens et trouvait cela dommage que Grace ait des a priori négatifs au sujet d'un Jordan qui, en temps normal, aurait tout à fait pu lui plaire. Au sens amical, bien entendu. Quoi que. L'idée germait tout juste en l'esprit de la rouquine, mais il fallait admettre qu'elle trouvait, dans l'absolu, assez peu de raisons probables au potentiel fait que ça ne colle pas entre eux sur un plan sentimental. Il y avait comme une évidence, ce devait être écrit quelque part: ils étaient compatibles à 200%. Grace devrait d'ailleurs songer à vérifier la compatibilité de "Grace" et "Jordan" sur les sites prévus à cet effet. Emma mettait sa main à couper qu'elle oublierait bien vite ses fantasmes illusoires visant son frère si elle apprenait à connaître et apprécier Jordan. C'était un garçon bien; il semblait logique qu'il trouve une fille bien. En l'occurrence, Grace était la candidate parfaite. (Emma vérifierait elle-même sur son ordinateur quelques minutes plus tard. Pour les curieux, sachez qu'elle obtiendrait le résultat suivant: Lorsque les prénoms Grace et Jordan s’associent, il y a de l’amour dans l’air, l’Amour avec un grand A ! Ensemble, ils ont une compatibilité amoureuse de 80 % qui montre une belle histoire équilibrée, harmonieuse et surtout durable. -véridique, NDLR.)

Cela dit, en attendant de les voir se fiancer, il y avait encore un petit peu de chemin. D'ailleurs, Jordan semblait gêné. Il culpabilisait vraiment de ce mal entendu, et Emma ne put que se sentir à son tour mal à l'aise en réalisant qu'elle l'avait traité de voleur, non pas parce qu'elle pensait qu'il en était un mais simplement parce qu'elle venait de réaliser que c'était lui que l'on surnommait ainsi depuis quelques semaines, à l'association. « Oh, je sais bien que tu n'avais aucune mauvaise intention, je le sais, ne t'en fais pas... » Ce n'était peut-être pas très utile à préciser, mais Emma préférait lui faire savoir qu'elle lui faisait confiance, et qu'elle ne lui en tiendrait en aucun cas rigueur. Quant à Grace... « Et Grace le saurait aussi, si elle te connaissait. Elle s'est un peu emportée, mais je suis sûre qu'elle comprendra que tu es une bonne personne quand elle verra que tu es revenu t'excuser. » D'un sourire fermé, Emma acquiesça, l'air convaincue. « Je lui expliquerai. » Elle pensait qu'il aurait déjà pris la peine de le faire dans son petit mot, mais dans le doute, elle défendrait sa cause en s'en portant garante.

Ils s'installèrent ensuite, bien décidés à parler un petit peu. Depuis le temps qu'ils ne s'étaient pas vus, des tas de choses avaient dû changer, pour l'un comme pour l'autre, et miss Pillsbury était curieuse de tout savoir sur ce qu'elle ignorait encore de cette version adulte de Jordan. Dès les premières phrases, elle apprit qu'il vivait de son rêve, ce qui lui fit énormément plaisir. Elle le revoyait encore dans son bureau lui expliquer qu'il rêvait de devenir photographe, elle se rappelait encore des brochures qu'elle lui avait données, sur la confiance en soi notamment, sur le pouvoir des rêves d'autre part... mais elle refusait de penser que c'était grâce à ça qu'il avait réussi. Pas uniquement, en tout cas. Il fallait une sacré force et résistance mentale pour exercer ce genre de métiers: Jordan en avait fait preuve. Elle décida de ne plus contester, toutefois, se contentant d'un sourire sincèrement reconnaissant. « Tu es adorable! » Ne l'avait-elle pas déjà dit? Hum. Possible. Tant pis si elle se répétait.

Quand ce fut à son tour de donner des nouvelles, Emma entreprit naturellement de parler de son association, mais aussi de sa vie familiale, dont elle aurait pu parler des heures -quoiqu'elle aurait perdu son auditoire rapidement. « Emily a cinq ans maintenant! » Elle eut un petit soupir attendri en se rendant compte de combien le temps passait vite. Lorsque Jordan prit des nouvelles de Will, ajoutant qu'il espérait qu'il s'occupait bien de Emma, cette dernière tenta vainement de retenir son sourire intempestif en se mordillant la lèvre inférieure, essayant de toutes ses forces de ne pas virer corail. Il n'y avait pas vraiment de quoi, mais elle rougissait parfois un peu trop facilement. « Will va bien... enfin, je ne sais pas si tu en as entendu parler, mais Sue est revenue au lycée en tant que Coach du glee club. Ce n'est donc plus lui qui s'occupe des New Directions, il est assez contrarié... » Emma eut une petite grimace, puis haussa une épaule. « Mais à part ça, il va bien! Et oui, il hum... s'occupe bien de moi! » Sourire adorable et songeur, cette fois-ci moins retenu.

Et puis, ses plans matrimoniaux revenant au galop avec cet élan d'amour, Emma s'enquit de la situation maritale de Jordan. Elle le fit avant tout parce que cela l'intéressait sincèrement, et que, au fond, elle se serait consolée de ne pouvoir jouer les entremetteuses s'il lui semblait heureux en ménage. En l'occurrence, cela ne semblait pas être le cas, et Emma acquiesça en l'écoutant. « Qui sait! Elle est peut-être dans cette ville à l'heure actuelle! » -Grace était bien dans Lima, n'est-ce pas? « Je suis certaine que ça ne saurait tarder... » -il suffisait qu'elle lui présente Grace. Ou re-présente. Dans un contexte plus pacifique, cette fois. « En tout cas je suis ravie de pouvoir te voir un peu! Finalement c'est une bonne chose qu'on t'ait pris pour un voleur! Emma rit légèrement, essayant d'appuyer le fait qu'elle ne le considérait pas le moins du monde comme tel. J'espère que Grace ne t'a pas chassé trop violemment, la dernière fois! C'est qu'elle a des valeurs fortes, elle n'aime pas le mensonge. Enfin, tu n'as pas menti, mais... Elle croyait que... enfin tu vois, avec ce mal entendu... Enfin bref, c'est juste une bonne chrétienne. » Oh, génial, Emma. Sur un profil meetic, c'était certainement la première chose que Grace indiquerait, et la première chose qu'un homme chercherait en une femme... une bonne chrétienne. Mais bien sûr. « Elle est vraiment digne de confiance, alors je suppose qu'elle a parfois du mal à accepter que certaines personnes puissent ne pas l'être... » c'était déjà mieux. Mais ça allait être délicat. Heureusement qu'il avait déjà vu Grace: peut-être que son physique avantageux restait, en sa mémoire, un meilleur argument.
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MessageSujet: Re: 02. Because I knew you I have been changed for good.   02. Because I knew you I have been changed for good. EmptySam 23 Nov - 19:43

Le temps passaient à une vitesse folle, et Jordan n'avait jamais réalisé à quel point. Depuis l'époque du lycée, il s'en était passé des choses, plus ou moins agréables d'ailleurs. Assis, là, à côté de Mademoiselle Pillsbury, il se revoyait dans son bureau de McKinley, lors de leur rendez-vous quotidien. C'était dans un différent bureau, dans un autre lieux, avec une version plus agés d'eux deux, mais la sensation était la même : Une certaine quiétude qui l'apaisé, et la joie de pouvoir parler à quelqu'un à cœur ouvert. Depuis la dernière fois qu'ils s'étaient retrouvés ainsi, Jordan avait parcouru le monde en tant que journaliste, son appareil photo à la main. Il était jeune et il n'avait pas même atteint sa majorité, mais il avait vu des lieux magnifiques, couvert des événements formidables et rencontré des gens tous plus uniques les uns que les autres. Pendant ce temps, Lima avait continué d'être une ville paisible, sans grandes aventures. Cette ville qu'il avait beaucoup détestait, reniait, puis finalement vers laquelle il était revenu. Jordan était à lui seul une somme de contradiction, et son retour était un mystère pour tous.

Emma semblait quant à elle épanouie, surtout au sein de sa petite famille. Le photographe avait beau ne pas être un fervant défenseur de l'esprit de famille, le petit sourire attendri de la jeune femme à la seule évocation de sa fille fût contagieux, et Jordan ne pu réprimé un sourire compatissant. Il avait l'impression que c'était hier que la petite Emily était née, juste un peu avant qu'il ne parte pour Londres. Il se souvenait l'avoir vu à plusieurs reprises dans son landeau, poussé avec précaution par la jeune mère. « Cinq ans ? Déjà ? Elle doit avoir bien changé ! ». Il lui demanda alors si Will allait bien, et si il s'occupait bien d'elle. La jeune femme lui expliqua alors que Will n'était plus à la tête des New Direction, et que la mairesse avait repris sa place. Jordan écarquilla les yeux à cette nouvelles. Il ne comprenait toujours pas comment cette coach de Cherrios de McKinley avait pu devenir Mairesse de la ville, et comment elle avait pu remplacé monsieur Schuester en tant que directeur de chorale. « Vraiment ? » demanda-t-il. Cette femme n'était bonne qu'à être un tyran. Ses souvenirs de lycée ne lui ramenaient que l'image d'une vielle femme aigrie, tyrannique et sans morale. « C'est incompréhensible.. » marmonna-t-il. « J'espère vraiment qu'il va récupérer sa chorale rapidement, il n'y a personne de mieux placé que lui pour diriger les New Direction, surtout pas cette Sylvester ! ».
Elle lui assura ensuite qu'il s'occupait bien d'elle. Le journaliste était bien heureux de l'entendre. « Il y a plutôt intérêt ! » lâcha-t-il en laissant échapper un léger rire.

Le jeune homme répondit le plus simplement possible lorsque la conseillère lui demanda si il était marié. Il n'aimait pas s'étendre sur ce sujet, un peu délicat pour lui. Ses relations amoureuses – enfin, amoureuses était un grand mot – avaient toujours étaient des plus compliquées. En réalité, avant Peyton, il n'avait jamais été dans une relation d'une façon conventionnelle. Elle le conforta dans l'idée qu'elle était peut-être à Lima et qu'il ne tarderait sûrement pas à la rencontrer. Il plissa légèrement le nez en rigolant, gêné. Se marier n'était pas son but ultime dans la vie, mais il n'allait pas décevoir Emma qui semblait déjà toute excitée à cette idée – pour une raison qui lui échappait un peu d'ailleurs. « On verra en temps et en heure ! » dit-il. Un moyen d'éviter que la conversation ne devienne vraiment gênante. Elle lui dit ensuite qu'elle était heureuse de pouvoir le voir un peu, ce qui arracha un sourire au brun. « Moi aussi je suis content de vous voir ! J'espère qu'on pourra faire ça régulièrement, contrairement à ces dernières années. » c'était de sa faute, et il le savait. Son rire se joignit à celui d'Emma lorsque cette dernière lui dit que finalement c'était une bonne chose que Grace l'ait pris pour un voleur. « Il faut croire que ça eut du bon ! ». Il passa une main dans ses cheveux avant de reprendre « J'ai déjà connu pire, je peux comprendre qu'elle était vexée, j'espère juste qu'elle ne m'en tiendra pas rigueur. Je veux bien croire que c'est quelqu'un de très gentil ! ».

Soudain, il reprit la notion du temps et regarda brusquement sa montre. Le temps passait à une vitesse folle et cela faisait déjà un moment qu'ils discutaient. « Je suis désolée, mais je vais devoir y aller, j'ai un interview à faire et je suis déjà en retard. ». Il se releva et tira un peu sur le bas de sa veste afin de la remettre correctement. « Je suis vraiment heureux de vous avoir revue, j'espère qu'on pourra remettre ça rapidement ! » dit-il doucement. « J'essayerais de passer plus régulièrement vous voir à la LPA, sans qu'on se méprenne sur mon identité cette fois ! » il lâcha un léger rire. Il se dirigea vers la porte avant de se retourner une dernière fois « Merci pour tout, et à bientôt ! » ses lèvres s'étirèrent en un large sourire avant qu'il ne passe le pas de la porte. Il fit un petit signe de la main et ferma la porte derrière lui. Il ne lui restait plus que cinq minutes pour se rendre à son interview, et à moins d'un miracle, il serait en retard. Il couru à travers les couloirs de la LPA afin de rejoindre sa voiture. Malgré ce retard, il ne regrettait pas le moins du monde d'être venu. Toute cette histoire lui avait finalement était bénéfique puisqu'elle lui avait ramené Emma. Ces muffins lui avaient apporté son lot de surprises, bonnes comme mauvaise !
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