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 02. We're up all night to get lucky.

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MessageSujet: 02. We're up all night to get lucky.   02. We're up all night to get lucky. EmptyLun 12 Aoû - 0:57

02. We're up all night to get lucky. Tumblr_mnybu5vBZc1ri58ybo4_250  02. We're up all night to get lucky. Tumblr_mnybu5vBZc1ri58ybo6_250

We're up all night to get lucky.

Pour ne pas partir dans des concepts trop fétichistes, on dira simplement que Lauriane aime beaucoup (trop) les vendredi soirs. Comme les trois quarts de la population qui goûtaient quotidiennement aux joies du travail, c’était le moment de la semaine qu’elle attendait avec une envie follement démesurée et même carrément psychotique. (On se demandait même si parfois elle comptait pas les jours au marqueur). Et puis, c’était l’un des seuls jours où elle ne faisait pas de patrouille de nuit et donc, où elle pouvait faire la bamboula toute la soirée et draguer n’importe qui si elle le souhaitait, sans que personne ne vienne lui dire de « préparer son flingue ». Mais ce soir, elle allait rester prude et sage comme un ange. Elle avait donné sa parole de blonde en crachant (ou plutôt en faisant mine de cracher) même sur son épaule. Elle s’était dit à haute voix, afin que son chat l’entende (et aussi parce que cette folle parlait toute seule) : « C’est simple Lauriane : tu vas t’y rendre, tu vas être raisonnable et tu vas rentrer chez toi avec autant d’alcool dans le sang qu’il y a d’alcool dans le tiramisu périmé resté au fond de ton frigo. ». Puis elle avait bu un verre d’eau. Et elle avait jeté le tiramisu périmé aussi. La boucle était bouclée : elle n’allait pas boire ce soir-là. La raison ? Le lendemain était une journée chargée ; elle avait (stupidement) accepté d’aider ses parents à déménager. Sachant qu’ils habitaient à Pittsburgh, à un peu plus de 4 heures de Lima, et qu’elle devait se lever assez tôt pour prendre la route, l’abus d’alcool était proscrit pour cette fois – et toutes les autres fois d’ailleurs. De plus, elle n’avait pas envie de se mettre dans l’embarras en gerbant partout ou bien en se pissant dessus tout en explosant de rire. Elle faisait tout de même partie de la police et tant qu’il en était ainsi, montrer l’exemple faisait partie intégrante de son job, à n’importe quelle heure du jour comme de la nuit. Et dans son cas, surtout de la nuit.

Ce soir-là, elle avait donc prévu le coup : pour tester son endurance de winneuse, elle allait se mettre sur son 31 parce qu’aux femmes mures et bien fringuées, on leur propose d’abord un cocktail avant de leur proposer une « boisson ». Prévu le coup ? Ou plus ou moins, parce que maintenant elle était censée résister à la tentation, ce qui était une autre histoire. Son plan allait très certainement virer en cacahuète, comme toutes les autres fois où elle avait soi-disant dit qu’elle ne boirait pas, mais elle essayait de se convaincre que sans alcool la fête était probablement plus folle. D’autant plus qu’en décidant de se rendre au Cabaret, elle n’arrangeait pas les choses.

En tout cas, il fallait se le dire, ce n'était pas vraiment à son habitude de venir au Cabaret le vendredi soir, elle préférait largement l'ambiance chaleureuse jemefaisdraguerdetouslescôtés du Piano Bar. Mais ce soir, elle était juste plus d'humeur a apprécier un spectacle toute en dentelles, porte-jarretelles et fanfreluches et tout simplement troquer l'ambiance habituelle pour une ambiance année 20 un peu plus glamour. En plus, Le Cabaret était tout ce que Lauriane aimait et offrait tout ce que le Piano Bar n’offrait pas : un endroit spacieux, huppé, ambiance feutrée mais pas trop, juste assez pour dévoiler une impro jazz au piano, et un choix affriolant de cocktails en tout genre (Qu’elle n’allait pas consommer ce soir, bien évidemment). Ce qui était bien avec cet endroit,  c’était qu’on y avait une certaine aisance. Les gens s’y installaient, sans se préoccuper des autres, et appréciaient le spectacle, un verre dans une main et une Lucky Strike dans l’autre. Et Lauriane, c’était ça qu’elle appréciait ici ; elle pouvait décompresser sans que personne ne vienne la déranger.

Du coup, dès la fin de son service, elle s'était arrêtée chez elle, histoire de se débarbouiller et de sortir de la salle de bain en bombasse sexy. Lauriane avait passé presque deux heures à se préparer : une bonne heure pour se doucher, se boucler les cheveux et leur donner ce style rétro, BCBG qui lui donnaient un air intellectuel et à la fois carrément sexy, et une autre heure pour revêtir une petite robe noire moulante, qui faisait toujours son effet, et des talons Jimmy Choo qui pouvait booster la confiance de n'importe quelle femme qui les chaussait. Elle n'avait pas fait des folies niveau maquillage mais son rouge à lèvres vermillon Chanel et l'odeur ordinaire de lavande qui émanait de ses cheveux suffisaient à la rendre irrésistible. En tout cas, assez irrésistible pour qu’on lui propose un « cocktail » et pas une « boisson ».

Se mettre sur son 31 était aussi un moyen de dire aux gens qu’elle n’était pas que flic dans la vie et qu’elle aussi elle pouvait faire la teuf comme les jeun’s jusqu’à pas d’heures et même boire de l’alcool à donf (ou pas). A vrai dire, la petite robe noire moulante qu’elle avait mise ça lui changeait pas mal de son uniforme bleu marine d'officier de police, dans lequel les gens avaient l'habitude de la voir au quotidien, et ça augmentait ses chances de recevoir des avances d’au moins… 99% ? C’était bien ça le souci quand on était à tomber, on attirait toutes les mouches.

C’est après être passé par toutes ces étapes afin d’acquérir la beauté absolue qu’elle sortit de son appartement du centre-ville pour appeler un taxi, trop flemmarde pour prendre sa voiture et s’apercevoir à 1H du mat’ qu’il n’y a plus de places de parking devant chez elle. Cette fois-ci, elle avait pas mal « prévu le coup ».


•••


LE CABARET • Il n’était que vingt heures mais le bar du Cabaret était déjà bondé. Tandis que certains préféraient y rester, d’autres s’installaient près de la scène sur des fauteuils vintage hyper confortables. Les pulsations de musique jazz se déversaient jusque sur le trottoir où Lauriane finissait sa clope. Habituellement, elle ne fumait pas mais elle trouvait toujours une bonne raison d’en sortir une. Cette fois, elle venait de sortir du boulot et, après une journée étouffée par un amas de paperasses à n’en plus savoir quoi faire, elle était fraichement sur les nerfs, prête à en coller une au premier qui lui demanderait du feu. Du coup, elle considérait ça comme une excuse valable. Et puis, elle s’était peut être interdit l’alcool mais pas le tabac. Elle profita donc de la dernière cigarette de la semaine pour les simples et bonnes raisons qu’elle ne fumait pas devant ses parents mais aussi qu’elle se limitait niveau tabac. Elle préférait s’en prendre une qu’en cas d’énervement soudain ou de stress à haut niveau. Après, l’alcool, le tabac, ces putains d’addictions n’étaient qu’une histoire de tentation.

Quand Lauriane entra dans le Cabaret, ce n’était pas un ni deux ni trois mais plusieurs regards qui se tournèrent vers elle.  Voilà ce qu’il se passait généralement lorsqu’on était une femme – comment dire ? –  bien « sculptée » et qu’on dévoilait sa chair. En tout cas, avec ça, pas de doute, elle l’aura son « cocktail ».  La blonde rejoignit une place libre sur l’un des deux fauteuils en velours bordeaux, installés dans un coin discret du Cabaret.

- Souhaitez-vous boire quelque chose , madame ? Un cocktail ?, demanda le serveur à nœud papillon, en se penchant très légèrement vers la blonde.

Il était grand, souriant, et bien rasé avec une petite odeur d'eau de Cologne qui le suivait et que les serveurs du cabaret portaient si naturellement. Une classe indéniable et un sourire qui lui offrait un pouvoir de persuasion affolant. Tout ce qu'il fallait a Lauriane pour succomber... à la tentation.

- Euhm, répondit-elle, perturbée par l’odeur de son Eau de Cologne enivrante qui lui disait tout sauf de prendre de l’eau.

Sa conscience lui disait sagement de prendre un jus d’orange tandis que son cœur voulait à tout prix un bon verre de Chardonnay. Mais … un jus d’orange ? Sérieusement ? Elle aurait l’air bien ridicule. Mais ne serait-elle pas plus ridicule si elle se mettait à vomir ses tripes dans les toilettes si huppées du Cabaret ? Ça ne serait pas la honte international, ça peut-être ? « Rappelle-toi, Lauriane : ne cède pas à la tentation ! », se disait-elle. Elle pensait à la longue route de demain mais en même temps l’appel du Chardonnay était là et … ce serveur si…

- Non, merci. Je me contenterai ... d'un verre d’eau, s’il vous plait, avec des glaçons et …une tranche de citron vert, si possible, finit-elle par dire, avec le plus de neutralité possible.

Exigeante mais pas bête pour une blonde.

- Très bien, Madame.


Une fois le serveur parti, Lauriane se laissa tomber sur son fauteuil telle une limande et souffla un bon coup. Etape 1, terminé. «  Avec un peu de chance, ces débiles penseront que je déguste un Gin Tonic. », pensa Lauriane, laissant échapper un sourire gamin. Quand le serveur revint aussi rapidement qu’il était arrivé pour lui servir son eau, Lauriane se redressa comme un robot et fit ce geste si sexy de croisement de jambes qui rendait les siennes encore plus longues et fines.

C’est en buvant son eau aussi fade que dégeulasse que Lauriane se mit à observer les différentes personnes qui se trouvaient près du bar. La plupart était des hommes d’une quarantaine d’année en costume bien repassé mais aussi des plus jeunes, des hommes comme des femmes, qui comme Lauriane, venait passait leur vendredi soir en solitaire. C’était connu ; le Cabaret accueillait une brochette de célibataire assez impressionnante. Parmi eux, un homme, passé la vingtaine à tous cassé, émanant une classe évidente, se distinguait des autres. Il était seul, et très, très charmant. De profil, en tout cas. Mais célibataire ou non, il n’avait pas l’air dans son assiette. La blonde hésita une seconde à aller le voir pour engager la conversation. Après tout, « plus on est fous, plus on rit » alors autant se lancer. Jusqu’à ce que ce charmant jeune homme se retourne pour laisser place à Ryder ! Ryder, le mec du Gramophone Records. Celui devant lequel elle avait chanté sa chanson favorite de Britney Spears. Celui devant lequel elle s’était ridiculisée presque autant que devant ce serveur en commandant un verre d’eau. Certes, il lui avait tapé à l’œil, mais là, Lauriane voyait la situation d’une toute autre manière. Le fait que ce soit Ryder, devant ce bar, la laissa sans voie. La blonde n’aurait jamais imaginé une seconde que cet homme ayant l’air blasé, installé seul à ce bar, était le proprio du Gramophone. Néanmoins, elle espérait qu’il n’allait pas la rejoindre, même si d’un côté elle espérait le contraire. Vêtue comme ça, elle n'avait certainement pas envie qu'il croit qu'elle était venue là en mode célibataire qui part à la chasse et qui, en plus de ça, fait croire qu'elle boit un gin tonic alors que… pas du tout. Elle se ferait grillée en deux secondes et paraitrait aussi ridicule que la situation ne l'était. Lauriane jeta un coup d’œil au bar pour voir si Ryder l’avait vu. Manque de pot : Ryder l'avait repéré. Non pas qu'elle ne l'appréciait pas, bien au contraire, Ryder était quelqu'un avec qui elle pouvait partager beaucoup de choses et s'amuser plus qu'elle ne l'aurait imaginé. Sauf que s'il venait la rejoindre et qu’il se prenait à dire au serveur "La même chose", Lauriane était grillée et Ryder allait finir par voir la blonde d'un autre œil, un œil moqueur. Très moqueur. Et la blonde allait encore se couvrir de honte et de ridicule. Si elle continuait à enchainer comme ça les situations qui la rendait aussi ridicule que pitoyable, elle allait vraiment finir névrosée. Et peut-être que finalement une autre cigarette ne serait pas de refus.


Dernière édition par Lauriane A. Duncan le Lun 26 Aoû - 0:38, édité 1 fois
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Ryder Crawford
Ryder Crawford
Age : 27 ans
Occupation : Gérant du Gramophone Record, membre des AV et guitariste d'Against the odds
Humeur : Perdu
Statut : En pause avec Ruby
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MessageSujet: Re: 02. We're up all night to get lucky.   02. We're up all night to get lucky. EmptyVen 23 Aoû - 1:43

Depuis que la fillette de son meilleur ami et colocataire était venue habiter avec eux à la suite du départ de sa mère Leah pour le Japon, les journées de Ryder n’étaient pas de tout repos. En général, Livia était calme, douce et rieuse. Le musicien aimait ces moments-là car il pouvait s’amuser avec elle et ses jouets d’apprentissage et d’éveil. Il aimait lui faire des grimaces et la chatouiller. Son rire était tellement contagieux, on ne pouvait qu’être heureux. Mais, il arrivait souvent qu’elle fasse des crises comme tout bon bébé normal et ces moments-là étaient insupportables. Ryder ne savait tout simplement pas quoi faire. Il restait comme figé. Il l’avait cru. Il avait gardé Livia sur une longue période une seule fois et il avait évité la catastrophe de peu. Il faut dire qu’il avait eu de l’aide. Il n’était pas sûr de pouvoir y arriver seul. Ça semblait si facile pourtant,  mais c’était loin d’être le cas.  Cela ne le dérangeait pas de prendre soin de la petite pour quelques heures pourvu que cela ne dure que quelques heures. Il adorait Livia et ferait tout pour elle, mais il laissait les tâches plus difficiles à son père.

Ce vendredi-là, la petite blonde était dans l’une de ses mauvaises soirées et Ryder n’avait pas envie d’assister à cela. En plus des enfantillages au Gramophone pour un client mécontent ou ses propres employés insatisfaits de leurs heures, Ryd n’avait pas besoin de ses cris stridents et du mal de tête qui venait généralement avec eux. Toute la semaine, il était là pour aider Robbie, mais une fois de temps en temps, il avait besoin de se retrouver et ne pas jouer les oncles gâteaux. Il avait donc décidé de sortir au cabaret. Cela faisait une éternité qu’il n’y était pas allé pour une multitude de raisons, mais principalement par manque de temps. Il avait pourtant l’habitude d’aller faire son tour afin d’y voir performer son bon ami Kurt. Ryder passait toujours du bon temps dans ce bar. Les spectacles étaient toujours fabuleux. Les chanteurs et comédiens étaient géniaux et la musique entrainante. On ne pouvait pas vraiment s’ennuyer dans cet endroit et c’était exactement ce dont il avait besoin. De la musique, des déguisements, une scène et surtout beaucoup de fou.

Ryder était parti une heure plus tôt du boulot. Il s’était d’abord assuré que tout était correct avec les employés qui allaient fermer la boutique. Il n’y avait que trois clients dans le Grams et le nombre n’allait pas augmenter énormément pour l’heure restante et le gérant faisait confiance aux deux personnes cédulées. De toute façon, dans douze heures il serait à nouveau dans son magasin. Chez lui, il avait salué Robbie et donné un bisou à une Livia en crise. Il avait pris une bonne douche et pour une rare fois, il s’était coiffé les cheveux en y passant un peu de pommade qu’il avait prise dans l’armoire de Robbie qui était très délicat en ce qui concernait sa chevelure. Il possédait donc tous les produits à cheveux sur le marché. Il se parfuma et se brossa les dents. Ensuite, il se dirigea dans sa chambre et enfila un jeans et une chemise blanche dont il laissa le haut déboutonné. Comme on était en plein mois  d’octobre, les soirées étaient plutôt fraiches. Il termina donc son habillement avec un veston gris. Glenn aurait qualifié son style de décontracté-chic. Ryder n’était pas du genre à se déguisé pour le cabaret comme plusieurs le faisait, mais il tenait tout de même à être habillé propre. Cela faisait du bien de laisser ses t-shirts de bands ou ses chemises à carreaux habituels dans le placard.  Il salua son colocataire et sortie de l’appartement.

Le musicien entra dans le cabaret vers huit heures trente et déjà, il était bien rempli. Il n’était pas vraiment surpris, la place était rarement vide. L’ambiance était à la fête. Lorsqu’on entrait ici, on se sentait dans un monde complètement différent. Dès qu’on franchissait la porte d’entrée, on était propulsé dans un passé euphorique. Un spectacle était commencé et pour ne pas déranger les comédiens, il resta en retrait et apprécia le spectacle. Un serveur s’approcha de lui et prit sa commande. Ryder demanda une simple bière pour commencer. Il n’était pas du type cocktail, les trouvant pour la plupart trop sucrés. Il reporta son attention sur la scène où des filles habillées très sexy dans leur corset, mini-jupe, bas-collant en filet et leurs talons vertigineux se dandinaient au son de la musique jazz. Il se joignit au reste de la salle pour applaudir les artistes. Il se dirigea par la suite vers le bar, la bière était partie relativement vite au fond de son estomac. Il demanda au barman un verre de whiskey avec de la glace. Ce soir, il se payait du bon temps. Il ne voulait pas nécessairement se bourrer la gueule, mais il voulait boire de bonnes choses. En attendant son verre de fort, il s’accouda au bar et observa la place. Il y avait de tous les âges dans ces lieux. Des personnes âgées qui profitaient de ce petit retour dans le temps pour se remémorer des souvenirs, des adultes qui désiraient seulement décrocher de leur quotidien, des plus jeunes qui souhaitaient seulement s’amuser, des couples, des célibataires et des groupes d’amis. Il semblait même y avoir un enterrement de vie de jeune fille. Le barman glissa son verre sur le comptoir et Ryder le paya. Il en prit une bonne gorgée avant de reporter son regard vers la salle. Il remarqua une belle tête blonde, seule et assise l’un des divans rouges très confortables. Il pouffa légèrement en remarquant tous les regards affamés vers elle et s’étouffa presque en reconnaissant la propriétaire de cette chevelure dorée. Lauriane. La chanteuse amateure de la boutique. Lorsque leur regard se croisa. Il lui envoya la main avec un sourire légèrement timide. On ne pouvait pas dire que le gérant la connaissait beaucoup. Elle venait régulièrement à la boutique, mais ils n’avaient jamais réellement échangé. Mais, tous les deux partageaient un moment assez cocasse. Un soir, alors qu’il croyait avoir retourné l’affiche indiquant « Fermé » et qu’il travaillait tranquillement dans son bureau, il avait entendu une voix provenant de la boutique. Il avait d’abord cru à un CD oublié dans le système de son du magasin tant la voix était claire et juste, mais il était convaincu de l’avoir éteint à la fermeture. Il s’était donc dirigé vers la salle principale du Grams et il avait perçu cette magnifique –on ne pouvait pas le nier- blonde chanter de tout son âme du Britney Spears. Il devait l’avouer, elle avait une très belle voix. Il l’avait laissé faire pendant quelques minutes avant de l’interrompre d’un raclement de la gorge. Après la surprise, les joues rouges de honte et les excuses de la jeune fille, ils avaient discuté. À sa grande surprise, la policière s’y connaissait bien en musique et Ryder avait passé un très bon moment à sa compagnie. Il n’aurait jamais pensé qu’il s’entendrait aussi bien avec la blonde. Lorsqu’il l’apercevait, elle semblait hautaine et au-dessus des gens. Mais ce n’était qu’un vulgaire préjugé infondé. Quoi qu’il en soit, à présent lorsqu’elle au Gramophone, le brun allait toujours à sa rencontre et ils parlaient pendant un long moment.

Ryder se demandait s’il devait aller à sa rencontre. Il ne voulait pas la déranger, elle semblait vouloir être seule et pourtant, chaque fois qu’il la regardait, elle le fixait elle aussi. D’un autre côté, s’il n’allait pas la voir peut-être qu’elle le prendrait mal et penserait qu’il l’avait ignoré. Il prit une gorgée de son whiskey. Une longue pour terminer son verre et déposa son verre sur le bar et en commanda un autre. Juste un petit bonsoir, juste pour dire qu’il l’avait vu et ne pas être impoli. Le jeune homme se dirigea d’un pas décidé vers la blonde l’alcool faisant déjà son effet. Fatigué comme il était, ce n’était pas très surprenant. "Tiens, si ce n’est pas l’une de mes chanteuses préférées. " Il lui offrit un charmant sourire. Il n’était pas là pour flirter ou quoi que ce soit. Il voulait seulement la saluer en tant qu’ami et il ne souhaitait surtout pas qu’elle se fasse des idées. Son regard s’arrêta sur le verre vide qu’elle tenait à la main. "Je peux t’offrir quelque chose à boire?"
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MessageSujet: Re: 02. We're up all night to get lucky.   02. We're up all night to get lucky. EmptyLun 26 Aoû - 0:36

A vrai dire, ce n’était pas comme ça que Lauriane avait imaginé sa soirée. Elle l’avait imaginé courte et sobre. Sauf qu’avec un Ryder parfaitement habillé qui se dirigeait droit vers elle, inconsciemment mystérieux, les mains dans les poches, aussi décontracté que classe, prêt à lui offrir un verre, la tâche allait s’avérer compliquée. Le temps d’une seconde, Lauriane se remit en question. « Merde ! Mais qu’est ce qui m’a pris de venir ici ? Je pensais vraiment pouvoir échapper à l’alcool en entrant dans un cabaret ? Quelle idiote ! ». Effectivement, le Cabaret était l’un des endroits de Lima où l’alcool coulait à flot tous les soirs, où les personnes célibataires ou non, riches ou pas,  profitaient d’un spectacle travaillé, fin et burlesque qui n’avait rien avoir avec un déplorable spectacle de bar de campagne. Ici, les personnes étaient déraisonnables et eux-mêmes. Ils oubliaient leur quotidien dégradé et venait rire, profiter, danser, chanter et oublier jusqu’à ce que la réalité les rattrapent. Mais le temps d’une soirée, ces personnes étaient tout simplement heureuses de s’évader d’une soporifique routine. Ce cabaret rappelait à Lauriane l’insouciance et la gaieté des années folles, en plus moderne certes, et, en outre, à une citation du célèbre roman de Scott Fitzgerald. « - The parties were bigger, the pace was faster, the buildings were higher, and the morals looser. » C’était ainsi que les fêtes de Gatsby étaient décrites. Et c’était exactement à ce que Lauriane songeait lorsqu’elle entrait dans ce cabaret. Il y avait une bonne ambiance, un spectacle divertissant, pas trop bruyant et on pouvait y boire autant qu’on voulait sans passer pour un alcoolique ; ça suffisait pour y passer une bonne soirée.

Quelques regards indiscrets derrière elle plus tard, Lauriane, retournée, fit mine de ne pas entendre les pas résonnants qui, un à un, s’approchaient du fauteuil en velours bordeaux dans lequel elle était installée. C’est avant même que Ryder s’installa sur le fauteuil voisin que la blonde vida son verre d’eau d’une traite et se repositionna un plus gracieusement sur son siège, en descendant discrètement sa robe moulante sans pour autant se trémousser comme une hyperactive.  Comme pressentie, Lauriane vit Ryder prendre place à ses cotées. Accompagné d’un sourire charmeur et d’une aisance anormale, il aborda la blonde en la charriant sur sa ridicule prestation au Gramophone. Apparemment, il n’avait pas l’air de l’avoir oublié. Cette prestation était-elle si ridicule que ça ? Fallait croire. En tout cas, suffisamment pour que Lauriane en rougisse, rendant ses joues encore plus rosées qu’elles ne l’étaient par le blush. « Bonsoir à toi aussi, Ryder. », lança-t-elle, timidement mais tout de même avec une pointe d’humour. Elle esquissa un petit sourire gêné sans rien ajouter puis entrelaça ses mains sur ses genoux. Il fallait dire qu’elle n’était carrément pas à l’aise. Ce n’était pas la présence de Ryder en elle-même qui la rendait si gênée, c’était plutôt la situation. Elle, dans cette tenue moulante, dans un cabaret, avec Ryder. C’était carrément … imprévisible. La blonde n’aurait jamais imaginé que Ryder était le genre de personne à venir dans un Cabaret. Il devait probablement se dire la même chose de Lauriane mais ça n’en rendait pas la situation moins gênante. « Avec plaisir. », lui répondit-elle, sur un ton enjoué. Pris au piège ! Cette fois-ci, elle n’allait pas s’en sortir comme ça. Si elle ne pouvait pas venir vers l’alcool, c’était l’alcool qui allait décidément venir vers elle ! Et cette fois ci, la blonde n’avait pas d’issue de secours. En attendant l’arrivée du serveur, Lauriane commença la conversation par ce qui lui paraissait le plus évident. « Tu as sortis le grand jeu aujourd’hui. Chemise entrouverte et veston bien repassé ? », Demanda-t-elle sans pour autant en attendre une réponse. Avant même qu’il ne puisse esquisser un sourire, la blonde continua, tout en humour. «  Epatant ce nouveau look ! ». Elle ne se foutait vraiment pas de lui, même si le ton sur lequel elle avait dit les choses pouvait sous-entendre le contraire. La chemise blanche, le jean, le veston. Lauriane n’avait jamais vu son ami aussi bien habillé depuis…bah depuis qu’elle le connaissait en fait. Elle avait surtout l’habitude de le croiser au Gramophone en jeans/T-shirt et jamais  autrement donc c’est clair que sur le coup, de le voir habillé dans un style un peu plus chic, ça pouvait étonner. Mais dans le bon sens, bien entendu. D’ailleurs, le coup de la chemise entrouverte, ça le rendait carrément charmant, pour ne pas dire séduisant. Non pas qu’elle était attirée par Ryder. Il était bel et bien clair qu’il n’y avait rien d’autre que de l’amitié entre eux. C’était d’ailleurs évident. Ils le savaient. Ils savaient que les sous-entendus n’étaient rien d’autre que de l’humour, pur et dur, et ça les faisait bien marrer mais ça n’allait pas plus loin. Et, d’ailleurs, rien que le fait qu’ils se soient retrouvées dans un cabaret, endroit sexy à en crever, au même moment allait ouvrir le bal aux sous-entendus et blagues mal placées.

Du coup, la blonde était sûre, qu’elle non plus, elle n’allait pas y échapper aux remarques sur sa tenue très … envoutante de ce soir. D’autant plus que ça en attirait pas mal des regards. Ryder n’avait jamais, au grand jamais, vu Lauriane vêtu ainsi. Habitué à la voir en vêtements décontractés ou dans son uniforme de police bleu marine, ça devait probablement, pour lui aussi, être étonnant.

Remarquant le verre vide de la policière et la venue de Ryder, le serveur se pointa en moins de temps qu’il n’en fallut pour le dire et prit commande. Tout ce que Lauriane espérait, c’est qu’elle n’allait pas finir soul. Après tout, ce n’était qu’un verre. Un seul. Et même si cela devait arriver, malencontreusement et par le plus grand des hasards, elle savait qu’il y avait Ryder (Sauf si ce dernier se mettait à tituber avant elle…). Elle se sentait en quelque sorte en sécurité avec lui. Lauriane savait que Ryder n’était pas du genre balance. Ce qu’elle adorait chez lui, c’était qu’il ne la jugeait pas par rapport au fait qu’elle soit dans la police. Il n’avait peut-être tout simplement rien à se reprocher mais le fait d’être avec quelqu’un qui n’allait pas dénoncer le fait que vous ne montrez pas l’exemple en étant dans les vapes après cinq ou six verres, ça rassurait et ça faisait toujours plaisir. Bon, ce n’était certainement pas ce soir qu’elle allait finir bourrée mais si jamais une telle situation devait arriver, elle comptait les yeux fermés sur Ryder pour la boucler et faire en sorte que personne ne la voit dans un état de débauche total. Surtout pas Warren. Après tout, tout le monde ne pouvait pas être parfait en toute circonstance. Au fond d’elle, Lauriane était sûre que Warren était un petit fêtard qui n’assumait juste pas trop, rien que parce qu’il était le shérif et qu’il devait conserver l’image du parfait citoyen. Enfin bon. De toute façon, Lauriane allait être raisonnable même si elle devrait supporter de voir Ryder boire devant elle de délicieux cocktails tandis qu’elle se contenterait d’un jus de fruit.

Le serveur attendait avec un sourire impatient la réponse de Lauriane. «  Je vais prendre un … », commença-t-elle, faisant mine de réfléchir, avant de penser avec insistance qu’elle allait être complètement ridicule.  Un jus d’orange, c’est ça ? Après tout, elle était censée être une femme fatale dans un cabaret, pas une gamine de douze ans à une fête d’anniversaire. « Ça sera une Caipirinha pour moi, s’il vous plait. », finit-elle, d’un naturel plaisant, comme si elle en avait commandé toute sa vie. Après que le serveur ait prit la commande de Ryder, la jeune blonde attendit une bonne vingtaine de secondes avant de réaliser qu’elle était bien dans un cabaret avec Ryder. Durant un moment d’inattention, elle le regarda avec insistance en essayant de trouver des réponses à ses questions. « Pour te dire franchement, ça m’étonne de te voir ici. J'imaginais plutôt le musicien que tu es passer sa soirée au Piano Bar. Alors, dis-moi… Qu’est ce qui pourrait tourmenter autant Ryder Crawford pour qu’il se ramène en chemise et en veston au Cabaret ? », Demanda Lauriane, en haussant un sourcil, impatiente d’en savoir plus.
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Ryder Crawford
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MessageSujet: Re: 02. We're up all night to get lucky.   02. We're up all night to get lucky. EmptyLun 9 Déc - 15:38

Lorsqu’on venait au Cabaret, il était quasi certain d’y retrouver une tête connue ou sinon, l’alcool et l’ambiance aidants, on se faisait rapidement des amis d’un soir.  C’est principalement pour ces raisons que Ryder s’y présentait la plupart du temps en solitaire et qu’il ne se sentait pas mal ou qu’il avait honte. Il n’avait jamais peur de s’ennuyer même s’il ne venait pas accompagné. Ce soir-là, il était heureux d’y retrouver la jolie blonde dans un autre contexte autre que sa boutique de musique ou dans la rue alors qu’elle était en plein travail et dans son uniforme. Il ne pouvait pas nier que la policière était extrêmement sexy dans cette robe ultra moulante  comme une seconde peau et le jeune brun sentait la jalousie des autres hommes autour de lui. Néanmoins, la jeune femme ne semblait pas très à l’aise. Ryder ne pouvait pas dire s’il s’agissait de sa présence qui l’importunait, c’était bien la dernière chose qu’il souhaitait. Néanmoins, il avait décelé un mélange de joie, de timidité et d’humour dans la voix de la blonde lorsqu’il l’avait salué. Il ne l’avait pas sentie ennuyée ou embêtée. Soit elle était excellente comédienne, soit sa présence ne lui faisait ni chaud, ni froid. De toute façon, si elle voulait qu’il s’en aille, elle ne se gênerait probablement pas. Elle était quand même dans les forces de l’ordre et possédait un franc parlé. Le fait que Lauriane accepte son offre de lui offrir un verre répondit à sa question. Il ne l’a dérangeait pas. À moins qu’elle veuille seulement profiter de lui, boire sur son bras et lui dire de ficher le camp immédiatement. Après tout, elle avait tout de la femme fatale! Mais Ryder se doutait bien que Lauriane n’était pas ce type de femme. Il lui offrit un sourire franc et pris place sur l’un des confortables divans rouges à côté d’elle.

Lorsque sa compagne mentionna son habillement, Ryder y jeta un coup d’œil à son tour comme s’il ne se souvenait pas de ce qu’il avait enfilé pour venir au Cabaret. "Eh bien merci!" Il était vrai qu’il portait très rarement ce type de vêtement. Il avait l’habitude de se doter d’un t-shirt tout simple, d’un jeans bleu et de ses Converse , mais le fait était qu’il aimait bien une fois de temps en temps se vêtir ainsi. De faire plus attention à son look et être plus class et chic. Il se sentait plus adulte, mature, sexy et il avait plus confiance en lui. "C’est que je me voyais mal arriver tout croche dans ce type d’endroit…et puis une fois de temps en temps ça fait pas de mal!" Ryd savait bien qu’elle n’avait pas voulu rire de lui en émettant ce commentaire sur son accoutrement peu ordinaire. C’était un petit jeu entre eux. Ils se lançaient des piques pour flirter sans flirter. Ryder ressentait seulement de l’amitié pour la jeune blonde. L’ambiance du Cabaret n’allait certainement pas y faire exceptions. Heureusement que Lauriane savait prendre les blagues et les sous-entendus sans en faire tout un plat. "Je pourrais  te dire la même chose…" lui dit-il, amusé. Même si cette robe lui allait comme un gant, il ne l’avait jamais vu habillé ainsi. D’accord, les circonstances de leurs rencontres précédentes n’avaient pas permis un tel habillement et la jeune femme était toujours bien accoutrée et vêtue de bon goût, mais c’était tout de même un choc. Un beau choc. La robe était affreusement sexy, mais elle n’était pas vulgaire. Lauriane avait su bien doser tant dans sa coiffure et ses accessoires. Ryder ne s’y connaissait pas vraiment en mode, mais il pouvait dire qu’elle avait réussi un sans fautes. "Tu es très jolie." Ajouta-t-il l’air sérieux. Il se garda son ton sarcastique pour cette fois-là croyant que cela plairait à son amie. Le serveur en profita pour venir prendre leur commande. Ryder fût légèrement pris au dépourvu et se redressa d’un coup sur sa chaise. Il ne lui avait pas fait signe de venir les voir et n’avait pas vu Lauriane le faire. Le garçon avait-il un radar qui détectait les verres vides? En tout cas, on ne pouvait pas se plaindre du service. Ryd fit signe de la main de commencer par prendre la commande de la demoiselle. Il releva un sourcil lorsqu’elle prononça le nom de ce qu’elle désirait. Un Capinaquoi? Elle avait des goûts sophistiqués la police! "Un whiskey avec de la glace, s’il vous plait. Et ce sera une facture. Merci." Dit-il au serveur lorsque ce dernier se retourna vers lui pour lui demander ce  qu’il souhaitait boire. Il sentait que cette soirée allait lui coûter un bras, mais ça allait valoir la peine. Cela faisait un sacré bout de temps qu’il n’était pas sorti!  

Ryder ne pût s’empêcher de rire à ce que venait de lui dire Lauriane. "Tant que ça?" Il faisait si tâche que cela dans la pièce? Et son style vestimentaire plutôt conventionnel semblait lui être si collé à la peau qu’il ne pouvait plus s’en défaire. "J’aime bien le piano-bar aussi, t’inquiète. Mais une fois de temps en temps j’aime bien voir du spectacle." Le musicien était très ouvert quand cela concernait la musique. C’était assez important quand on gérait une boutique de musique tel que le Gramophone. On ne devait pas être fermé sur un genre de musique et « lyncher » tous les autres, sinon le magasin ne tournerait pas très bien! "Et puis, j’ai un bon ami qui performe souvent ici et ça faisait longtemps que je n’étais pas venu le voir. Je ne sais même pas s’il danse ce soir en fait. " Machinalement, il regarda vers la scène pour voir s’il n’apercevrait pas Kurt. Il haussa les épaules en ne le voyant pas et reporta son attention vers la blonde. "Et toi? Je suis surpris de te voir toute seule. J’aurais pensé qu’une file d’attente remplie d’hommes te suivrait partout. Surtout…" Surtout habillée ainsi. Il laissa sa phrase en suspend et  l’observa de haut en bas en affichant un sourire mesquin.
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MessageSujet: Re: 02. We're up all night to get lucky.   02. We're up all night to get lucky. EmptyVen 31 Jan - 22:57

Mort.

C’était mort. Ce petit pari aux intentions tenaces et ridiculement ambitieuses qu’elle s’était fait à elle-même avait littéralement échoué. Ne pas succomber à la pomme, c'était pourtant ce qu’Ève et Adam ne devaient pas faire ; mais ça n’a pas pour autant empêcher l’irréparable. Ne pas consommer d’alcool, c’était ce que Lauriane s’était pourtant dit ; mais elle était là, attendant avec un désir amoral son seul alcool de la soirée. Ainsi, l’ambiance trop avenante et un charmant compagnon à ses côtés, elle essayait vivement mais vainement de se convaincre que son acte n’était pas si mauvais qu’il en avait l’air. Lauriane, peut-être pour se donner bonne conscience ou par le lien invisible qui l’unissait encore au cocon familial, essayait désespérément de se dire qu’après deux cocktails la soirée se poursuivrait sans alcool. Ca restait tout de même à prouver. Mais après tout, il fallait se rendre à l’évidence : annuler une visite familiale le lendemain d’un vendredi soir, c’était suspect. Et carrément immoral. Ca sous-entendait très fortement qu’on s’était pris une grosse cuite après la soirée arrosée de la veille. Or, avouer à sa mère qu’elle n’arrivait pas à rester sobre le temps d’un vendredi soir, ça relevait de l’exploit, mentalement parlant, car assez dur à assumer. Et la vérité, c’était qu’elle n’avait aucune excuse de secours et ça craignait à mort car, devant un Ryder assez avenant et plutôt canon, elle n’avait absolument plus l’intention de rester sage. D’autant plus qu’avec tout le stress accumulé de la semaine, elle n’avait qu’une seule envie, en ce vendredi soir : se lâcher.

Les paroles élogieuses de Ryder qui lui fusaient d’une oreille à l’autre vinrent briser sa pensée intérieure. L’air sarcastique jalonné de sous-entendus, Ryder avait réussi à caser un compliment qui rendit Lauriane dans un état second, malgré elle. Son teint s’empourpra et ses gestes devinrent anormalement rapides et incontrôlés. Elle finit par esquisser un sourire nerveux, un peu tardif et carrément cramé par Ryder, qui trahit son sentiment de gêne. « Merci. », répondit-elle simplement, en lui lançant un regard amical. Elle aurait voulu lui retourner le compliment mais n’osa pas pour elle ne savait quelle raison. Une gamine de six ans aurait réagi de la même façon certes mais rapidement ces instincts policiers reprirent le dessus, dissimulant avec grâce cette gêne. Très souvent d’ailleurs, Lauriane avait du mal à se trahir. Il ne fallait pas oublier quel était son métier, policière, et dans le domaine des forces de l'ordre  une expression faciale insaisissable et un cœur de pierre étaient particulièrement utile. Lors d'un Interrogatoire, Aucune émotions qu’elles soient positive ou pas ne devaient transparaître sur son visage : elle devait être parfaitement insaisissable et extrêmement délicate dans sa manière de s'exprimer afin de ne laisser aucun moyen de l'atteindre psychologiquement. C'était une chose que la blonde avait réussi à acquérir assez rapidement avec l’habitude, surtout après ses quelques années passées à l’armée. Mais ce soir, Lauriane ne comptait pas se fermer psychologiquement de la sorte ; au contraire, elle voulait relâcher la pression qui pesait lourd sur ses épaules.  

Après avoir commandé avec précision, Lauriane se replongea dans sa conversation avec Ryder qui était particulièrement bien apprêté en ce vendredi soir. Il commanda à son tour un whisky puis demanda l’addition, avec un air qui n’était pas habituellement sien. Ce « nouveau » look lui donnait décidément une assurance inhabituelle qu’adorait Lauriane ce soir. D’ailleurs, la blonde ne put s’empêcher de penser à quelques sous-entendus trompeurs qui pourrait se cacher derrière une apparence si soignée. Etait-il réellement venu seul ? Après tout, elle ne lui avait pas demandé. Si ça se trouvait, quelqu’un lui avait posé un lapin. Non. Lauriane balaya rapidement cette idée de son esprit. Poser un lapin à Ryder était une supposition assez dure à concevoir pour la blonde. Après tout, il avait tout du mec à qui l’on ne pouvait rien reprocher, à tous points de vue : il était sympa, drôle, d’une gentillesse jamais vu, et avait en plus de ça une culture musicale irréprochable. Alors, oui, la fille qui louperait un tel rendez-vous était soit complètement stupide ou soit complètement aveugle. De plus, donner rendez-vous à une fille dans un cabaret n’était pas forcément l’idée la plus romantique. Lauriane raya ainsi cette idée, ravivant encore plus l’intrigue qu’elle éprouvait face à Ryder. La vérité c’était qu’elle ne le connaissait pas si bien que ça, au final. Ils se voyaient souvent et pourtant n’avaient jamais échangé plus que de simples banalités, et toujours dans le même contexte. Cela expliquait d’autant plus la raison pour laquelle cette rencontre au cabaret était cocasse.

Ainsi, pour casser cette espèce de barrière qui les empêcher encore de se confier l’un à l’autre et pourquoi pas –soyons fous- de se lâcher, Lauriane opta pour des questions tranchantes, presque provocantes, fidèles à son caractère franc et à son étiquette de « femme fatale ».

« Pareil pour moi. Le plus souvent je reste fidèle au Piano Bar mais de temps en temps l’ambiance du Cabaret me manque. Les serveurs, les cocktails … j’y ai mes habitudes. Et contrairement au Piano-Bar, on ne se fait pas aborder tous les quart-d ‘heure ici par des mecs, un peu trop optimistes, je crois. ». Lauriane ajouta cette dernière phrase sur un ton moqueur, finissant par dédramatiser son discours par un sourire à pleines dents. Bien entendu, Ryder n’en faisait pas partie de ces « mecs trop optimistes ». En tout cas, elle n’espérait pas. Elle ne voudrait pas qu’il y ai de malentendus ou tout autres formes de quiproquos à travers ses paroles, même si elle savait que Ryder n’était pas du genre à prendre tout trop au sérieux. Cependant, pour se rassurer, elle ne put s’empêcher de se rattraper. « Alors qu’ici, tu vois, je tombe sur des mecs qui sont loin des lourdeaux qu’il m’arrive de croiser au Piano Bar. Des mecs comme toi, bien sous tous rapports. Enfin…je crois. », Finit-elle sur un ton amusé, laissant son discours en suspens. De la part d’un membre des forces de l’ordre, ça pouvait carrément faire peur ce genre d’allusion, et même faire fuir pas mal de monde. C’est vrai que niveau drague, faire partie de la police, ça passe ou ça casse. Certains trouvaient ça flippant alors que d’autres trouvaient ça, bien au contraire, carrément sexy. A voir ce que Ryder en avait pensé maintenant. En tout cas, il s’agissait d’un bon moyen pour Lauriane de voir si ça l’angoissait de parler avec une policière ou pas du tout. C’était son petit jeu à Lauriane, et ça l’amusait irrévocablement. Après tout, s’il n’avait rien à se reprocher, rien ne devrait logiquement l’angoisser et, de toute façon, Ryder devait bien se douter que la blonde avait déjà au moins une fois dans sa vie fait quelque chose d’illégale. Et il n’y aurait pas mort d’homme pour autant.

Lorsque Ryder se pencha plus en avant afin d’observer la scène qui était à quelques mètres de leur emplacement, Lauriane en profita pour jeter un coup d’œil discret (elle ne voulait quand même pas que Ryder la prenne pour une ivrogne, incapable de se tenir correctement cinq minutes), au serveur qui avait pris leur commande. A la vue du bon nombre de personnes que le spectacle avait attiré ce soir-là, la blonde compris que leur boisson allait prendre encore un peu de temps à arriver. Elle voulut donc reprendre la conversation, voyant Ryder hausser des épaules à la vue de l’absence de son ami sur scène, mais il la devança, mentionnant implicitement son habillement.

« Surtout … ? » le questionna-t-elle, l’incitant à continuer. Tenait-elle à ce point à ce qu’il crache le morceau ? Quelle aguicheuse ! Elle esquissa un sourire amusé qui vira en pouffement lorsque Ryder l’observa de haut en bas. Elle reprit vite son sérieux tout en continuant de sourire niaisement. A vrai dire, habituellement, elle aurait levé les yeux au ciel  ou montré un autre forme d’agacement face à la personne mais le fait que ce soit Ryder changeait bizarrement la donne. Ce n’était absolument pas une question de timidité mais elle se sentait bien auprès de Ryder, une sorte de réconfort qui faisait qu’elle ne prenait pas mal ses remarques aguicheuses. « Une file d’attente remplie d’hommes ! Je n’irai peut-être pas jusque-là ! Mais c’est gentil, je prends ça comme un compliment. », Commença-t-elle, le sourire aux lèvres, le teint devenu presque pourpre. Bien sûr qu’elle prenait ça comme un compliment. « Sinon, oui, je suis bel et bien seule. Je sors tous les vendredi soirs pour décompresser de la semaine. Contrairement à ce que beaucoup pensent, travailler dans la police c’est vraiment stressant. Toujours être à l’affut et puis c’est pas vraiment un travail que l’on peut fuir le temps d’un week-end. Ah ça non, non… Quand on s’est décidée à intégrer la police, on l’a dans la peau. », Expliqua la blonde en se remémorant le week-end entre filles auquel elle avait dû renoncer à cause d’une « urgence ». « Et puis, c’est sans compter le nombre de relations que ça m’a bousillé ! D’où mon statut de célibataire … Avec les clichés sur les flics surtout : les flics sont lourds, les flics sont coincés… D’autant plus que si l’on a quelque chose à se reprocher, sortir avec un agent de police, ça rassure pas… ». Elle se fit interrompre par le serveur qui déposa sur la table en bois vernis le cocktail et le whisky, accompagné de l’addition. Une fois ce dernier parti, Lauriane s’empara de son verre qu’elle leva, toute sourire. « A nous et à cette soirée ! », lança-t-elle, avant de siroter son Caipirinha. En buvant ce verre, elle sentait pesait sur ses épaules le poids de la culpabilité mais l’insouciance et le confort improbable dans lequel Ryder la mettait la réconforter amplement.

La chaleur rassurante qui planait au sein du Cabaret laissait quelque fois entrevoir la froideur hivernale qui explosait dehors, au grand désespoir de Lauriane. A chaque fois, que le portier veillaient a laisser aller les personnes qui affluaient, entre l'extérieur et l'intérieur, tous d'une excitation incertaine, des frissons lui soulevaient la peau jusque dans l'os. Elle s’agita sur le coup.

Lauriane poursuivit ensuite en regardant sa tenue puis en fronçant les sourcils, repensant à la remarque que Ryder avait faite tout à l’heure. « J’en ai fait trop, tu crois ? », demanda-t-elle, en le pensant sérieusement cette fois. Eh oui, les femmes, ça prend toujours ce genre de remarques au sérieux alors, les hommes, mieux vaut ne jamais l’ouvrir.
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Ryder Crawford
Ryder Crawford
Age : 27 ans
Occupation : Gérant du Gramophone Record, membre des AV et guitariste d'Against the odds
Humeur : Perdu
Statut : En pause avec Ruby
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Piece of Me
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MessageSujet: Re: 02. We're up all night to get lucky.   02. We're up all night to get lucky. EmptyDim 23 Fév - 22:22

Ryder trouvait curieux que Lauriane soit seule et célibataire. Elle était belle, intelligente, et indépendante. Bien sûr, il ne la connaissait qu’en surface, mais elle semblait loin de la blonde idiote. Peut-être était-ce son statut de policière qui faisait fuir la gente masculine. Lui-même ne savait pas s’il aurait été capable d’avoir une relation stable avec une fille dans les forces de l’ordre. Non pas qu’il avait quoi ce soit à se reprocher. Il avait bien sûr fait quelques méfaits alors qu’il était plus jeune, mais rien de grave. On pouvait le qualifier de bon citoyen, mais les horaires interminables et surtout l’inquiétude de savoir que sa bien-aimé pouvait être la proie des malfaiteurs ou de quelqu’un se croyant au-dessus de la loi, lui était insupportable. Ryder n’était pas de l’un de ceux qui croient qu’être agent de police était facile. La police avait cette réputation de ne rien faire et de se bourrer dans les beignets et le café, mais le musicien savait que c’était un boulot exigent. Elle devait garder son sang froid à tous les coups et ce même si elle se faisait traiter de tous les noms possibles. Personne n’aimait la police. Personne n’aimait se faire dire qu’on avait dérogé à la loi et aux règlements. Personne n’aimait se faire remettre à sa place et on ne se le cachera pas, personne n’aimait que l’autorité soit une fille. Même si cette dernière savait très bien se défendre. En général, un mec était beaucoup plus fort. Alors non, envisager une relation avec une policière n’était pas imaginable. Cela prenait beaucoup de courage, mais il n’avait pas peur pour Lauriane, elle trouverait. De toute façon, elle ne semblait pas malheureusement pour autant et pour le moment, elle était avec lui et Ryd voulait en profiter pour mieux faire sa connaissance.

Il ne pu s’empêcher de rire lorsqu’elle fit mention des lourdeaux qui s’approchaient d’elle. Il espérait que ce n’était pas un message subtil qu’elle lui adressait. C’était la dernière chose qu’il souhaitait. D’un autre côté, on ne pouvait vraiment en vouloir à ces mecs qui pensaient avoir une chance avec une fille de la trempe de Lauriane. S’il ne l’avait pas connu avant, Ryder n’aurait même jamais osé l’approcher. Il applaudissait les hommes qui avaient assez de confiance en eux pour tenter leur chance et surtout qui réussissaient à ne pas perdre la face après un refus. C’est dans ces moments-là qu’il était heureux de ne pas être une fille présentable, ce devait être fatiguant d’avoir toujours des mouches qui vous colle au derrière. Mais la blonde le rassura en lui signalant qu’il ne faisait pas parti de cette catégorie. Il ne pensait pas être « bien sous tous les rapports ». Il avait beaucoup de défauts et la preuve lui aussi était célibataire, mais au moins il n’était pas agaçant, c’était au moins ça. "Eh bien…" Ryder ne savait pas trop comment dire à la jolie blonde qu’elle était très belle, mais surtout très sexy dans cette robe rouge qui mettait en valeur ses yeux bleus et sa chevelure blonde. Il pensait que la conversation se serait arrêtée et qu’elle comprendrait le sous-entendu de sa phrase sans fin. Mais, c’était une fille et les filles aimaient entendre ce genre de compliment et être rassurées. "Eh bien, tu es très belle ce soir et ça aurait été normal que les mecs soient en ligne pour avoir ton numéro de téléphone." Il espérait que ce n’était pas trop mal sortie et qu’elle ne sous entende pas qu’elle avait l’air d’une  effeuilleuse. C’était loin d’être le cas. Elle n’était pas vulgaire comme certaine fille dans la salle. Ce n’était pas parce qu’il s’agissait du Cabaret qu’il fallait en faire trop. Ce n’était pas un bordel tout de même.

Leurs consommations arrivèrent finalement. Ryder s’empara du sien et paya la note. Amen Répondit-il en levant son verre vers sa compagne avant de prendre une bonne et délicieuse gorgée de son verre. "Hum non je ne crois pas. Tu en aurais trop fait pour le Mcdo, mais pas pour le Cabaret. Arrête de t’en faire!" Il la poussa légèrement en rigolant. Toutes les mêmes! "Détends-toi et profites du moment!"

———————— ͼҨͽ ————————
1 heure plus tard

Cela faisait maintenant plus d’une heure que tous les deux bavardaient et riaient ensembles. Ryder passait un superbe moment et ça faisait un bien énorme. Tout le stress de la semaine concernant le boulot et les nuits plus courtes pour cause de bébé en pleurs étaient remplacés la détente et la bonne humeur. Leurs consommations ne s’étaient pas arrêtées à un verre de Capinatruc et de whisky. Ils avaient bu plusieurs verres et même quelques shooters. Aussi, les effets de l’alcool se faisaient beaucoup ressentir. Ils se taquinaient et flirtaient sans interruptions. Cette soirée allait lui coûter une bonne partie de sa prochaine paie, mais il s’en fichait. S’il pouvait faire passer un bon moment à la policière et lui permettre de décrocher un peu de son travail, ça valait le coup.

Qui disait beaucoup de liquide, disait aussi une bonne envie. Il s’excusa auprès de Lauriane et se dirigea vers les toilettes. Il se soulagea dans l’urinoir. Jouissance. "Hey mec. T’as trop chance d’être avec la blonde trop canon dans sa robe rouge. C’est ta copine?" Ryder fronça les sourcils. S’il y avait bien une chose que le gérant détestait c’était bien qu’on l’interpelle alors qu’il était en train de se soulager. Est-ce que les filles se parlaient à travers leur cabine de toilette lorsqu’elles ne se connaissaient pas? Il en doutait grandement. Alors pourquoi ce devrait être différent du côté des hommes? Ryder allait rétorquer que non, c’était seulement une amie, mais en apercevant le visage en chasse de son interlocuteur, il changea d’avis. "Ouais. On est ensemble."Lui dit-il d’un ton sérieux et qui signifiait « T’approches pas d’elle. » L’autre haussa les épaules et s’en alla. Quel abruti. Il se lava les mains et retourna dans la salle. Avant de retourner s’assoir, il s’arrêta au bar afin de leur commander à nouveau des boissons. En attendant sa commande, le regard du musicien se porte sur la blonde et celui venait de lui parler dans les toilettes. Quel culot. Ryder n’avait pas dû être assez convaincant dans sa réponse. Il tenta de déchiffrer l’expression du visage de Lauriane qui restait impassible. Impossible de savoir si le garçon l’embêtait ou l’intéressait. Il aurait aimé mieux la connaitre pour savoir s’il devait lui venir en aide ou se laisser draguer. L’homme en tant que tel paraissait bien, mais il semblait insistant et Ryder pouvait imaginer le filet de bave qui coulait de sa bouche. Le barman glissa les deux verres de Ryder sur comptoir et ce dernier sortit trente dollars de son porte-monnaie. Il s’empara des boissons et se dirigea vers son divan rouge occupé sans attendre le change de sa facture. Il prit une grosse inspiration et se plaça devant Lauriane en regardant du coin de l’œil l’importunant. "Tiens chérie, ton martini. " Il se pencha doucement vers elle et l’embrassa doucement sur les lèvres. Bien sûr, l’alcool y était pour quelque chose. Jamais il n’aurait osé faire un tel geste à jeun. Mais après tout ce qu’elle lui avait raconté avec les balourds qui tentaient leur chance avec elle, il avait voulu la secourir et lui empêcher de devoir remettre cet homme à sa place. Avant de se relever, il lui chuchota dans l'oreille : "Si ce gars t’intéresse, t’as juste à me crier après et me lancer ton verre à la figure."
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