|
| 02. suddenly, i felt so alive. | |
| Auteur | Message |
---|
| Sujet: 02. suddenly, i felt so alive. Ven 1 Oct - 18:35 | |
| Tic-Tac. Tic-Tac. Tic-Tac. Les yeux de Terri fixaient avec attention la pendule accrochée au mur beige. Dix minutes, dix petites minutes. Et après ce serait la liberté. Elle s’ennuyait ferme au magasin. Bien sur elle adorait travailler au Sheet ‘n Things, ça la passionnait puis la distrayait, elle s’y était fait des amis, seulement aujourd’hui elle était fatiguée, lorsque ses yeux ne se concentraient pas sur l’horloge, ils ne cessaient de se fermer, c’était ça l’embêtant. Elle voulait rentrer, se caler dans son canapé avec un thé chaud devant un film à l’eau de rose. Et finalement s’endormir sur le canapé avant la fin. Mais non. Non, non, non elle ne pouvait pas. Avant ç’aurait été possible, cependant à présent si elle dormait devant la film, le lendemain elle aurait très, trop, mal au dos. Avant voulait dire lorsqu’il y avait encore Will. Avant, si elle s’était malencontreusement endormie dans le sofa, Will serait venu la chercher tel un prince vient chercher sa princesse, il l’aurait délicatement pris dans ses bras et l’aurait emmené dans la chambre, bien plus appropriée pour récupérer un peu de sommeil. Mais aujourd’hui rien n’était plus pareil, Will était parti et la vie était bien plus ennuyeuse sans lui. C’était toujours la même chose, un rythme monotone, tous les jours étaient identiques. Se lever, travailler, regarder un peu la télé, lire et dormir. Voila comment on pouvait résumer la vie de Terri en quelques mots. C’était lassant, la blondinette se lassait de cette vie. Il y avait à peine trois mois qu’elle était divorcée et déjà elle s’ennuyait, se lasser. Elle voulait de la nouveauté, un peu d’action dans sa vie de tous les jours. Même au boulot elle s’ennuyait. D’ordinaire elle rayonnait, respirait la joie de vivre qu’importe la situation, là encore elle faisait son travail comme une machine, les yeux rivés sur l’horloge pour pouvoir se tirer au plus vite du magasin. Elle n’avait même pas réfléchi à ce qu’elle ferrait après si ce n’est que pour l’instant, sa principale préoccupation était le temps qui passait. De toute façon elle n’aurait pas plus de chose après être sortie mais elle étouffait, la journée avait été longue, peu de clients étaient venus au magasin, elle avait donc rangé des dossiers, archiver, de la paperasse quoi. Que des trucs chiants, disons le franchement. Terri soupira et jeta un coup d’œil de plus à l’heure. Trois minutes et quarante neuf secondes. Dans trois minutes et quarante secondes, elle pourrait aller se reposer tranquillement chez elle jusqu’au lendemain qui recommencerait de la même façon, elle viendrait ici à huit heures comme tout les matins pour installer les présentoirs, mettre les prix et faire un peu de nettoyage. Devant elle, elle voyait son collègue s’activer au rangement. Elle aurait voulu l’aider, mais ne bougea même pas le petit doigt, elle n’avait pas envie, pas envie de ranger, de se bouger pour aider.
DRINGGG ! La sonnerie stridente de l’heure pile la tira de ses pensées. Elle se précipita dans l’arrière boutique, retira relativement rapidement son gilet vert qu’elle jeta dans son casier. Elle prit son sac, ses clés de voitures, ses lunettes de soleil et sortit sans bien sur oublier de saluer ses collègues. Elle se retrouva à l’extérieur en moins deux, respirant longuement l’air frais, elle enroula son écharpe autour du cou. On avait beau être au début de l’automne, le temps se refroidissait rapidement. Terri tourna rapidement la tête à droite puis à gauche. Elle n’avait plus aucune envie de rentrer. Elle allait s’ennuyer à la maison et aujourd’hui juste une heure elle voulait faire quelque chose de différent. Au lieu de prendre le chemin de sa voiture, elle se dirigea vers le centre ville. Arrivé aux alentours du cinéma, elle aperçut l’enseigne ultra-lumineuse du Starbucks Coffee. Jugeant qu’elle n’avait rien de mieux à faire, elle se dirigea activement vers le café, plutôt à vide à cette heure, elle commanda un chocolat chaud et se posa lourdement dans un des fauteuils un peu vintage à l’étage qui donnait sur la rue.
Elle se rendit compte qu’elle avait froid uniquement lorsqu’elle sentit le liquide chaud couler dans son gorge. Terri sourit. Enfin elle faisait quelque chose de différent, cela faisait plusieurs semaines qu’elle n’était pas sortie avec des copines, elle s’était laissée tomber dans une routine totale, ne prenant plus gout à rien. Son regard se pencha vers l’extérieur et la foule qui passait. Il y avait de tout, un vieux solitaire, deux petites écolières qui riaient ensembles, une mamie qui allait sans doute faire ses courses, un PDG de bureau s’allumant une petit clope en se rinçant l’œil auprès des jolies filles qui passaient près de lui. Un couple d’amoureux…La blondinette eut un pincement au cœur, en eux elle se voyait avec Will, au temps de leur vingt-ans quand ils étaient encore ensemble et insouciant. Trop perdue dans ses réflexions et ses observations, elle ne vit même pas son propre dentiste passer la porte du café. |
| | | | Sujet: Re: 02. suddenly, i felt so alive. Ven 1 Oct - 22:03 | |
| Une journée comme les autres venait de s'écouler, juste une journée de plus, sans rebondissement, sans surprise, rien. Carl s'était occupé de ses patients de la journée, il avait eu affaire à une petite fille de quatre ans à qui il avait soigné une carie, un homme, apparemment dans les affaires, qui venait se faire blanchir les dents, puis une jeune fille de douze ans à qui il avait posé des bagues et enfin une vieille dame d'au moins soixante-dix ans qui disait avoir un problème avec son dentier mais qui au final, était surtout venue pour taper la discute au dentiste. Bref, rien de bien passionnant. Il avait ensuite remplie de la paperasse, entre temps passé un petit coup de téléphone à Emma, puis il avait pris connaissance de ses prochains rendez-vous auprès de sa secrétaire. Et voilà, maintenant il était déjà l'heure de quitter son cabinet. La pendule accrochée dans la salle d'attente affichait dix-neuf heures et quart. Le beau dentiste sortit rapidement de son lieux de travail, prit sa voiture et décida d'aller se promener un peu en ville. Il n'avait pas vraiment envie de rentrer chez lui, même s'il commençait à faire froid, même si dans une heure environ il ferait déjà nuit. L'hiver approchait à grand pas, Carl avait déjà sortis sa grosse veste en cuir et son écharpe, -aller l'OM /sbaff/- qui entourait grossièrement le cou et le haut du menton de l'homme.
Il se gara dans un petit parking près de quelques magasins où il n'avait jamais mis les pieds. Il s'agissait d'un magasin de bricolage, jardinage ou encore d'objets électroniques en tout genre... Le dentiste n'était pas un passionnée de ces trois éléments, il n'était ni un bricoleur, c'était à peine s'il savait tenir un marteau à l'endroit, ni un amoureux des plantes, la seule verdure qu'il y avait dans son appartement était une sorte de cactus que sa soeur lui avait offert l'année dernière, Carl en oubliait d'ailleurs souvent son existence et enfin encore moins un accro à la télévision ou à l'ordinateur, car c'était à peine s'il se servait de ça chez lui, sauf le soir peut-être de temps à autre pour passer le temps. Bref, tout ça pour dire que le dentiste fit à peine attention à ces trois magasins. Il marcha le regard fixant devant lui, ses mains dans les poches de sa veste. Sa démarche était assez rapide, comme s'il était un peu pressé. Mais presser de quoi? Lui même ne savait pas. Il ressentait comme un sentiment d'impatience, peut-être le froid qui commençait à lui glacer le corps. Il avait toujours été un peu frileux, l'automne était loin d'être sa saison préférée. Lui aimait le printemps, car il ne faisait ni trop chaud, ni trop froid. Le beau brun continuait de marcher d'un pas rapide, ses idées centrées sur sa petite amie. En ce moment c'était elle qui occupait le plus ses pensées, il ne cessait de penser à elle. Quand il ne la voyait pas plusieurs jours de suite, il se sentait comme inutile, il s'ennuyait à mourir tout seul. Emma était son rayon de soleil dans cet automne froid. Il pensait qu'il allait l'inviter prochainement au restaurant, et peut-être au cinéma qui sait. Carl aimait énormément passer du temps avec la jolie rousse, même s'ils ne faisaient rien de bien intéressant, il aimait l'avoir près d'elle. Simplement la regarder, elle et ses grands yeux marrons le comblait pour la journée...
C'est alors qu'il aperçut de loin le Starbucks Coffee. S'imaginer en train de boire un bon chocolat chaud lui donna envie et il accéléra un peu le pas afin d'arriver plus vite là-bas. Arrivé devant, Carl regarda d'abord un peu le monde qu'il y avait avant d'entrer pour faire la queue. Apercevant qu'il n'y avait pas grande foule, l'homme ouvrit la porte du Starbucks Coffee et se dirigea directement vers la caisse pour prendre sa commande. Il attendit plusieurs minutes avant de pouvoir avoir son chocolat chaud, car devant lui se trouvait quelques autres personnes, dont deux jeunes filles qui rigolaient ensemble. Elle se retournèrent d'ailleurs à plusieurs reprises, regardant le beau brun puis se remirent à glousser de plus belle. Le dentiste les remarqua rapidement et quand elles se retournèrent encore une fois, l'homme leur adressa un sourir et ajouta sur un ton sympathique...
CARL ▬ « Eh bien mesdemoiselles... Qu'est-ce qui vous fait autant rire depuis toute à l'heure? »
Les deux jeunes filles se retinrent de rire et une des deux finit par s'expliquer d'une voix timide.
JEUNE FILLE ▬ « C'est juste que... Vous êtes le sosie de son père... »
La deuxième jeune fille rigola encore une fois puis vint leur tour de passer la commande, elles ne se préoccupèrent plus du dentiste. Ce dernier leva un sourcil, assez surpris par l'annonce de la fille et surtout la franchise dont elle avait fais preuve en lui disant ça. Mais quelques instant plus tard, les deux jeunes filles avaient déjà disparus du champ de vision de Carl et c'était à son tour de passer sa commande. Il prit donc son fameux chocolat chaud, puis se retourna afin de trouver une place à une table. C'est alors qu'il aperçut Terri, en train de regarder les gens dans le café. L'homme, son chocolat d'une main et de l'autre son écharpe qu'il avait enlevé entre temps, s'approcha de la jolie blonde, le sourir aux lèvres. Ca faisait un moment qu'il ne l'avait pas vu et qu'il n'avait pas eu de ses nouvelles. Remarquant qu'elle était en train de rêvasser, l'homme posa son chocolat chaud sur la table où se trouvait Terri et s'exclama d'un ton enthousiaste.
CARL ▬ « Hey Terri! Ca fait un bail qu'on s'est pas vu dis-moi! »
Elle et lui, c'était assez compliqué... Enfin, pas tant que ça en vérité. Disons que Terri et le dentiste étaient sortis ensemble durant très peu de temps. Carl n'avait jamais compris les vrais raisons de pourquoi elle était sortie avec lui, mais ce n'était certainement pas parce qu'elle avait eu un faible pour lui. En tout cas quand elle était venue à son cabinet lui faire des avances, il n'avait pas désapprouvé. Mais cette relation n'avait mené nul part, surtout que le beau brun avait déjà Emma en vue à ce moment là. Ils décidèrent donc d'arrêter là mais étaient restés assez amis tout de même. Bref, Carl était assez content de voir une personne qu'il connaissait en cette fin de journée. Il n'effaça son sourir radieux et ôta sa veste de ses épaules... -non il va pas faire un strip tease =P - |
| | | | Sujet: Re: 02. suddenly, i felt so alive. Sam 2 Oct - 0:04 | |
| Les minutes passaient relativement lentement pour Terri. Elle était toujours perdue dans la contemplation de la foule qui passait, et notamment du fameux couple d’amoureux. Un beau brun tenant la main d’une jolie blonde. Terri se reconnaissait vraiment dans la jeune fille. Même silhouette, même tête, même couleur de cheveux. En fait la blondinette était complètement déstabilisée par ce couple, elle ne pouvait détacher son regard des jeunes amants. Elle sentait une connexion étrange avec eux. Elle avait vraiment l’impression de revoir Will et elle-même il y a maintenant plusieurs années, c’était étrange, trop étrange. Elle sentit une larme glissée le long de sa joue gauche. La blondinette la laissa parcourir son chemin jusqu’à ce qu’une voix familière la tire de ses pensées. « Et merde » se dit Terri. Elle essuya furtivement la goutte d’eau qui roulait toujours puis releva le regard. Oh elle l’avait bien reconnu, avant même de l’avoir vu. C’était Carl. Howell Carl. Son dentiste pour être plus exact. Elle sourit nettement et l’observa. Leur relation était comment dire, particulière. Après sa rupture avec Will, Terri s’était mise à draguer Carl. Elle-même n’en connaissait pas la raison. Son seul désir était de récupérer et l’es toujours d’ailleurs. Seulement elle avait vu Carl sous un autre angle. Il lui était apparu comme un homme attirant et célibataire qui plus est. Alors oui elle l’avait dragué, et lui n’avait pas refusé ses avances. Ils étaient sortis ensemble pendant deux petites semaines. La blondinette ne savait même pas pourquoi ses avances envers lui. Elle avait eu comme un coup de cœur pour lui. Ou peut-être était-ce juste un coup de blues, de manque. Se retrouver seule chez soi le soir. Ne plus sentir une présence à ses côtés la nuit. C’était peut-être ça finalement les raisons. Et Carl n’était pas moche, il était même très attirant. Alors pendant ces deux semaines, ils s’étaient comportés comme un couple à peu près normal. A peu après, car peut-on parler de couple pour quatorze jours ? Ils s’étaient quittés en bons termes, Carl lui ayant avoué avoir des vues sur une autre personne que la blondinette. Terri l’accepta comme elle put car bien qu’elle ne l’aimât pas vraiment, elle s’était attachée à lui, comme une bouée de secours.
Cependant tout avait changé lorsque Terri avait découvert que cette autre personne était en réalité Emma, la rousse de McKinley, miss la conseillère d’orientation. Autrement dit celle qui avait des vues sur l’ex-mari de la blondinette. A partir de ce moment là, son avis avait radicalement et tout ce qu’elle voulait était caser son dentiste avec la plaie de rousse qu’était cette petite conseillère inutile. Elle était resté en bons termes avec Carl, elle l’aimait désormais beaucoup, mais en tant qu’ami, elle devait reconnaitre, il commençait à bien la connaitre. Et finalement tout était allé comme sur des roulettes, Carl avait tout avoué à Emma, et il formait maintenant un couple. Terri était ravi, la menace « conseillère d’orientation « était éloignée, elle avait le champ pratiquement libre pour récupérer son Will. Déjà elle participait à son petit projet de groupe avec le corps professoral de McKinley, elle était ravie car ça signifiait du temps avec Will. Elle ne demandait rien que ça. Après ces petites réflexions, elle jugea que Carl devait s’impatienter, elle n’effaça pas son sourire et lui répondit doucement.
« Oh Salut Carl ! Oui c’est pas faux. Alors comment ça va toi ? Avec Emma tout se passe bien ? »
Carl était vraiment un ami pour elle, elle savait qu’elle pouvait compter sur lui et lui confier ce qu’elle voulait. C’était plus que son dentiste aujourd’hui. Cependant elle ne perdait pas le nord et dès qu’elle le voyait, elle se renseignait un peu sur leur relation, voir où il en était. Si la menace « conseillère d’orientation » était toujours tenue à l’écart, ou si il y avait du souci à se faire. Oui elle adorait Carl, mais elle ne pouvait pas se permettre de perdre Will une deuxième fois. C’était un enjeu trop important pour laisser la stratégie de côté. Elle scruta le dentiste du regard. Vraiment Emma avait de la chance, il avait tout pour plaire. Et d’un côté elle était contente pour lui qu’il ait enfin trouvé quelqu’un qui lui plaise vraiment pas une autre blonde comme Terri. /sbaff/ Mais de l’autre côté Terri était jalouse de Emma. Jalouse que la rousse ait trouvé quelqu’un, ait trouvé l’amour alors qu’elle-même n’arrivait pas à récupérer l’homme de sa vie. Terri était méchante. Disons le réellement, elle ne voulait pas voir Emma heureuse. C’est cette plaie de conseillère qui lui avait volé son bonheur, pas question qu’elle puisse y avoir droit elle aussi. Emma avait détruit sa vie, Terri voulait que celle de sa rivale soit détruite aussi. C’était méchant, méchant, mais humain et réaliste. Terri avait vraiment été affectée par le départ ce son mari. Elle avait été bouleversée, les choses devaient rentrer dans l’ordre, et tant pis pour la conseillère. Elle voulait juste épargner au minimum Carl, qui l’avait toujours plus ou moins soutenu. Elle baissa le regard et ses yeux se vinrent se perdre dans sa tasse de chocolat, encore brulante.
|
| | | | Sujet: Re: 02. suddenly, i felt so alive. Dim 3 Oct - 20:31 | |
| Remarquant que Terri était totalement en train de rêvasser, Carl en profita pour s'assoir en face de cette dernière. Il posa sa veste en cuir et son écharpe à côté de lui et commença à boire son chocolat bien chaud. Il se l'avoua à lui-même, Terri était vraiment une jolie femme. C'est sans doute d'ailleurs une des raisons qui l'avait poussé à ne pas refuser ses avances quand elle lui en avait fais... Quel genre d'homme célibataire pourraient refuser les avances d'une jolie blonde? Certainement pas lui apparemment =P Mais finalement, c'était avec Emma qu'il voulait être en couple, même si Terri était attirante et belle, ainsi que gentille et drôle, parfois un peu difficile à cerner... Carl aimait Emma, et c'est avec elle qu'il était maintenant. (alala les hommes, tellement dur de les comprendre /sbaff/) Ce n'est que quelques instants après que la jolie blonde répondit au dentiste, un sourire aux lèvres.
TERRI_« Oh Salut Carl ! Oui c’est pas faux. Alors comment ça va toi ? Avec Emma tout se passe bien ? »
Le beau brun déposa le chocolat sur la table et lui répondit en souriant, sur un ton enthousiaste.
CARL_ « Eh bien écoute, ça va plutôt bien! Et toi? »
Après quoi, il attendu quelques secondes, amenant le liquide chaud dans sa bouche puis reposant la tasse.
CARL_ « Avec Emma? Oui, oui, tout se passe bien... »
Le dentiste se demanda en vérité pourquoi elle avait demandé aussi rapidement des nouvelles de son couple avec la jolie rousse. C'est vrai que Terri était une bonne amie pour Carl, mais il trouvait ça curieux qu'elle parle de ça d'entrée. Bref, il ne s'attarda pas sur cette pensée et se mit à fixer le couple que son amie regardait depuis un moment. Étant particulièrement observateur, le dentiste ne mit pas longtemps avant de comprendre ce que signifiait ce joli couple pour elle. La jeune femme était belle, blonde, souriante, heureuse, certainement très amoureuse du beau brun qui la tenait à la taille, le sourire également aux lèvres. Il était vrai, les deux tourteaux ressemblaient quelque peu à Terri et Will. Le dentiste n'avait jamais eu l'occasion de les voir tous les deux ensemble en tant que couple, mais il s'imaginait très bien qu'ils devaient ressembler à peu près à ça. Carl savait en effet pas mal de chose sur la vie de son amie, il savait l'année de sa rencontre avec Will, et aussi celle de leur mariage. Il connaissait également la raison de leur séparation et que Terri n'était pas prête d'oublier son ex-mari. Il le savait parce qu'elle lui avait tout raconté, enfin presque tout. Carl n'était pas au courant qu'elle essayait absolument de tenir au plus éloigné Emma du professeur d'espagnol pour pouvoir récupérer ce dernier. Bien que cette idée ne lui était pas désagréable, Carl n'aimait pas particulièrement que sa petite amie soit constamment avec Will. Jaloux? Un petit peu en effet... Mais mieux vaut prévenir que guérir comme on dit, Carl ne souhaiterait certainement pas voir Will s'approcher trop d'Emma, surtout en étant conscient qu'ils avaient déjà été en couple tous les deux.
Le dentiste finit par détourner son regard vers la jolie blonde en face de lui et n'effaça pas son sourire radieux quand leur regard se croisèrent. L'homme avala quelques gorgées de son chocolat chaud puis s'accouda sur le dossier du fauteuil où il était assis. Après avoir s'être installé bien confortablement dans son siège, Carl finit par ajouter tout en regardant le couple que Terri ne cessait de fixer.
CARL_ « Et toi les amours... Ca se passe comment? Tu as vu Will depuis la dernière fois qu'on s'est vu ? »
C'était au début des vacances d'été que les adultes s'étaient vu pour la dernière fois, donc il y a quand même quelques mois. Mais le dentiste préférait demander, histoire de lancer un sujet de conversation, et de voir comment allait son ami. Le beau brun ne pouvait nier qu'il s'inquiétait un peu de l'état moral de Terri, après son divorce... Et elle tenait encore tellement à Will, ça crevait les yeux, même si elle ne l'avait jamais dis ouvertement à Carl, il le savait. Le dentiste n'osait néanmoins pas lui dire que ça risquerait d'être difficile de récupérer Will, après ce qu'elle avait fais... Pour une fois, Carl serait bien d accord avec le professeur d'espagnol, si on lui avait fais un coup comme celui qu'elle avait fait à son ex-mari, le dentiste aurait vraiment mal supporté la chose, et il pense qu'il aurait réagis pareil même... Mais bon, tout espoir n'était pas perdu se disait-il, Terri avait peut-être une petite chance de le récupérer, il ne fallait pas partir perdant... Surtout que cette dernière était très têtue, encore plus qu'elle n'était rusée. Eh oui, malgré sa couleur de cheveux, Terri était loin d'être une blonde de l'intérieur! Carl le savait, elle lui avait déjà démontré ça à plusieurs reprises depuis leur rencontre... Et c'était bien la raison pour laquelle il ne pensait pas que tout espoir qu'elle puisse avoir une deuxième chance avec Will était perdue, parce que la jolie blonde avait surment un plan, le dentiste en était certain... Après savoir de quoi il retournait, le beau brun ne serait le dire, sauf si Terri le lui disait, ce qui n'allait certainement pas être le cas.
Carl finit par sortir de ses pensées quand il aperçut les deux jeunes filles de toute à l'heure sortir du Starbucks coffee, leur café à la main. Il ne les lâcha pas des yeux jusqu'à ce qu'elles disparaissent de son champ de vision. Après quoi il rebut de son chocolat chaud et fixa longuement la jolie blonde qui se tenait en face de lui... |
| | | | Sujet: Re: 02. suddenly, i felt so alive. Jeu 7 Oct - 23:00 | |
| Le beau brun était précieux pour la blondinette. Il était un de ses seuls amis qui lui restaient encore. Il était de ceux qu’elle voyait encore quelque fois le week end. Son divorce l’avait plongée dans une sombre période où elle avait perdu tout repère. Elle ne reconnaissait plus ses amis, ses ennemis. Elle ne savait plus à qui il fallait faire confiance. Pendant cette noire période, elle avait par manquer certainement fait des avances à son dentiste, Carl, qui lui était apparu comme un bel homme. Le seul qu’elle ait remarqué en fait après le départ de Will. Leur relation avait été pitoyable, quatorze jours ensemble, pas plus. Seulement ça ne s’était pas fini sur « Je t’aime plus. » et hop’ merci, bonjour, au revoir. Non, ils s’étaient quittés en bons termes. Carl restait le dentiste de la blondinette et contrairement à ce que Terri pensait, ils s’étaient rapprochés au fil des semaines. Amicalement bien sur, mais Terri prenait du plaisir à le voir, discuter avec lui. De plus lorsque qu’elle avait appris qu’il sortait maintenant avec cette rouquine de conseillère d’orientation, elle avait sauté de joie. Ca réduisait considérablement la menace rousse qui planait autour de Will. Et c’était tant mieux. Depuis quelques mois donc, Terri voyait beaucoup Carl, elle se demandait comment qualifier leur relation. C’était pas frère-sœur, mais pas non plus meilleur ami, à trente ans…C’était plus dans l’optique de confident, même si la blondinette ne se l’avouerait jamais. Et pourtant c’était exactement ça, Terri racontait sa vie à Carl, un peu comme un patient à son psychologue. Sauf que là c’était à son dentiste. Elle sortait de leur discussion le cœur plus léger, le poids qui pesait sur son cœur toute la semaine était libéré à la fin de la semaine avec soulagement pour Terri.
Remarquant qu’il prenait place en face d’elle, posant sa tasse sur la petite table, elle releva les yeux. Il répondit, toujours accroché à son sourire : « « Eh bien écoute, ça va plutôt bien! Et toi? »Et toi ? Que pouvait-elle répondre à ça. « Oui je vais super bien, je pète la forme. » Elle aurait voulu mais non. C’eut été un mensonge. Et Terri ne désirait pas mentir à Carl. Curieux me direz-vous. Elle si machiavélique, toujours à faire des plans, n’hésitant pas à mentir pour arriver à ses fins, ne voulait pas mentir à son dentiste. En fait elle se l’avouait elle-même, Carl était pratiquement son seul vrai ami. Elle savait qu’il était là pour elle, qu’il la soutiendrait coute que coute. Bien sur Terri ne prenait pas en compte Emma, c’était s’aventurer sur un autre terrain. Aujourd’hui elle était bien calée dans son fauteuil et ne voulait pas s’occuper de ça. Elle demanda juste à Carl l’était de sa relation avec la petite rousse histoire de surveiller un peu les fréquentations de Will. Elle laissa échapper un soupir de soulagement lorsque Carl lui répondit : Avec Emma? Oui, oui, tout se passe bien... » Tant mieux. Tout sembler se passer pour le mieux entre eux, ce qui ravissait Terri. Enfin d’un côté elle était sincèrement contente pour Carl, que sa relation se passe bien etc.… et de l’autre elle était compte que Emma ne tourne plus autour de son Will chéri. Il ne lui restait plus qu’à s’intéresser aux fréquentations de Will, peut-être aurait-elle une chance de le récupérer. Qui sait ?
Lorsque leurs regards bleus se croisèrent, ils sourirent instantanément tous les deux. Oui c’était ça leur relation, ils étaient juste amis et pourtant très fusionnels. Puis Terri reporta son attention sur la chose qui l’obsédait depuis tout à l’heure. Ce couple dans la rue. Ils étaient toujours plantés là, devait les yeux humides de Terri. A croire qu’il s’étaient arrêtés là juste pour elle tiens. Bizarrement au même moment, le dentiste posa la question fatale pour Terri, une de celles qu’elle redoutait le plus. « Et toi les amours... Ca se passe comment? Tu as vu Will depuis la dernière fois qu'on s'est vu ? » Elle aurait bien voulu lui demander ce qu’était cette question ridicule, cependant elle n’en fit rien. Elle souffla puis détourna les yeux des deux amoureux de la rue. Les amours, les amours, les amours. Qui était l’abruti qui avait dit ça en premier pour que tout le monde le reprenne toujours. Si Terri l’avait en face d’elle, il lui manquerait surement un poignet déjà. Depuis sa relation avec Carl, elle n’avait eu personne d’autres dans sa vie. En fait elle n’avait cessé de songer à Will. L’idée de se retrouver avec quelqu’un d’autre lui avait parut trop étrange pour se réaliser. Pour la blondinette, c’était Will ou rien. Recroisant son regard azur, elle répondit calmement mais timidement.
« Non, non je ne l’ai pas vu. En réalité je n’ai pas vraiment cherché à le croiser. »
Elle s’en rendait compte aujourd’hui, cela faisait une éternité qu’elle n’avait pas croisé son ex-mari. Pour terri, une éternité sans Will, signifiait plus de six mois sans lui, sans sa présence réconfortante, sans ses bras protecteurs l’entourant lorsqu’elle avait peur. Et c’était long, trop long. Elle voulait que tout redevienne comme avant. Aujourd’hui elle était fatiguée, fatiguée d’être seule, de n’avoir presque plus d’amis. Elle se renfermait sur elle, comme une huître, ne voyant presque plus personne, à part ces collègues au boulot, Carl, et enfin sa sœur Kendra, qu’elle aimait par-dessus tout. Seulement elle ne l’avait à personne, personne ne l’avait remarqué non plus, mais elle n’allait pas bien du tout et ça depuis plusieurs semaines. Elle ne mangeait presque plus, se bourrait d’antidépresseurs. Elle ne voulait le dire à personne, préférant garder ça pour elle. Elle ne voulait surtout pas déranger les autres pour des histoires qu’elle jugeait idiotes et enfantines.
Prise de violents vertiges,Non elle est pas enceinte. (a)Elle se leva précipitamment se dirigeant vers les toilettes, tout en se passant la main sur le front. Elle bafouilla lamentablement à Carl.
« Excuse moi je reviens. »
|
| | | | Sujet: Re: 02. suddenly, i felt so alive. Dim 10 Oct - 15:35 | |
| Carl ne s'en était pas rendu compte, mais il avait fais deux boulettes en deux phrases. Déjà, la première, demander à Terri si elle allait bien. Le dentiste se doutait qu'elle allait comme une personne qui avait divorcé et qui aimait encore son ex-mari. Déjà, rien que là, il se sentait mal de lui avoir retourné la question avec son stupide « Et toi? ». La jolie blonde ne prit d'ailleurs pas la peine de répondre, ce qui justifia pour l'homme qu'elle n'allait pas vraiment bien. Carl commençait à bien connaître son amie, il savait quand elle se portait bien et quand ça n'allait pas du tout. Là, elle n'avait pas l'air d'être au meilleur de sa forme. Des cernes étaient dessinées sous ses yeux azur, elle souriait à peine et ses pensées avaient plutôt l'air concentrées sur le couple dehors que sur lui. Elle était tout bonnement ailleurs, peut-être à penser à Will qui sait. Même si Carl connaissait suffisamment Terri pour affirmer tout cela, il n'étant cependant pas télépathe et ne pourrait pas dire à quoi songeait la jolie blonde, le regard tourné vers l'extérieur du café. La deuxième erreur qu'il avait faite, était de lui avoir demandé « comment aller les amours? ». Lui-même avait toujours détesté qu'on lui demande ça quand il était célibataire, il se sentait complètement débile de lui avoir demander cela. En plus d'en rajouter une couche en parlant de Will, c'était vraiment boulettes sur boulettes. Finalement, ça faisait bien trois erreurs qu'il avait évoqué. Carl se concentra sur son chocolat chaud pendant un moment, en observant le liquide marron. La jolie blonde finit par lui répondre quand il releva le regard sur un ton assez timide que le dentiste n'oublia pas de remarquer.
TERRI_ « Non, non je ne l’ai pas vu. En réalité je n’ai pas vraiment cherché à le croiser. »
Carl se contenta de lui faire un petit sourire compréhensif en guise de réponse. Il approcha une nouvelle fois son chocolat chaud aux lèvres et en but quelques gorgées. Il reposa ensuite le récipient et s'aperçut que Terri était en train de se lever tout en passant sa main sur son front. Il remarqua alors qu'elle avait maigri, en plus du fait qu'elle semblait encore plus mal en point que ce qu'il ne pensait. S'excusant d'une voix faible, la jolie blonde commença à se diriger vers les toilettes du Starbucks Coffee. Le dentiste se leva d'un coup à son tour, ne se préoccupant même pas des regards que les autres personnes jetaient sur les deux adultes. Il ne put s'empêcher de s'exclamer vivement...
CARL_ « Terri! Attend! »
Il s'approcha du comptoir où se trouvait un jeune homme travaillant au café. Il lui demanda gentillement tout en pointant la table où il se trouvait quelques instants avant avec Terri...
CARL_ « Vous pouvez garder un œil sur nos affaires s'il-vous-plait? »
Puis il marcha rapidement vers Terri pour la rejoindre, mais celle-ci rentra dans les toilettes des femmes avant qu'il n'eut le temps de la rattraper pour lui demander ce qu'elle avait. Quand elle ferma la porte des WC, l'homme s'appuya contre cette dernière et soupira longuement. Il n'avait pas le droit d'entrer, il le savait, mais voir son amie dans cet état lamentable lui ferait faire tout un tas de choses interdites juste pour avoir l'occasion de savoir ce qui la rendait si malheureuse... Une femme sortit des toilettes et regarda en même temps le dentiste d'un air intrigué. L'homme aperçut rapidement qu'il n'y avait personne dans les WC à part Terri maintenant. Après un petit moment d'hésitation, il poussa la porte afin d'entrer à son tour. Tant pis pour les reproches des femmes qui allaient le voir dans les toilettes des filles, il ne voulait pas attendre que la jolie blonde sorte dans dix minutes en prétendant aller bien alors qu'elle avait fais je-ne-sais-quoi dans les toilettes juste avant. Carl était protecteur envers les personnes qu'il aimait bien, il voulait avoir un œil sur Terri qui avait l'air d'aller assez mal.
Regardant l'endroit comme un terrain « inconnu », Carl s'approcha finalement de Terri vers les lavabos. Il regarda leur reflet dans le miroir en face de lui, juste pour ne pas à avoir à se baisser lamentablement pour voir si elle pleurait ou quoi. Après quoi, il prit une profonde inspiration et posa sa main sur l'épaule de la jolie blonde.
CARL_ « Terri... Dis moi, c'était quand la dernière fois que a mangé un vrai repas? Que tu as bien dormi? Que tu as fais une sortie entre amis? ... »
Finit-il par dire sur un ton à la fois froid mais protecteur, puis, il se mit face à Terri et ajouta quelques instants plus tard, tout en regardant la femme dans les yeux. Il pensait avoir cerné le problème de Terri, enfin en tout cas, un de ses problèmes...
CARL_ « Tu peux me parler tu sais... Je vois bien que ça va pas, regarde toi... Tu es aussi pâle qu'un cachet d'aspirine, tu as maigri à vue d'œil... Et tes yeux... Ils expriment tellement de tristesse, de souffrance, toutes ces choses que tu ne me dis pas... Non, tu ne vas pas bien Terri... Et je suis là pour t'écouter, je ne serais pas rentré dans les toilettes des femmes pour n'importe qui, tu es mon amie... » |
| | | | Sujet: Re: 02. suddenly, i felt so alive. Dim 10 Oct - 22:56 | |
| Un tourbillon de pensée hantait l’esprit de Terri. Des flashs sensibles, émotionnels. Trop sensibles, et trop émotionnels, si bien qu’elle en perdit l’équilibre. Son front était brûlant, sa tête tournait, elle avait une migraine atroce. Prise de violents vertiges, elle se leva en chancelant et se dirigea du plus rapidement vers la porte des toilettes. Elle eut du mal à la distinguer, sa vue lui jouait des tours, et des gouttes d’eau se formaient dans ses yeux. La jeune femme n’entendait plus Carl, lui crier d’attendre, ses oreilles bourdonnaient incessamment. Elle aperçut la plaquette qui indiquait que c’était les toilettes des femmes et elle s’y engouffra rapidement fonçant vers le lavabo. Vérifiant qu’elle était seule, elle soupira longuement lorsqu’une femme sortit des toilettes. Elle sembla regarder Terri d’un drôle d’air, mais la blondinette s’en fichait. Elle tentait difficilement de se concentrer sur des pensées positives et elle priait surtout pour que Carl ne vienne pas la voir lui demandant ce qui n’allait pas. Elle ne désirait pas s’expliquer sur ses cernes sous les yeux, son amaigrissement anormal et sa pâleur ressemblant à Blanche-Neige. L’autre femme sortit et Terri se retrouva enfin seule. La pièce était silencieuse, il n’y avait aucun murmure, seulement la respiration anormale et bruyante de Terri. Elle tourna le robinet d’eau froide à fond et passa la main frêle dans le jet. Elle la porta ensuite à son nuque puis à son front. Terri releva la tête, et tenta de ravaler ses larmes. L’eau lui glaçait les membres, mais faisait pourtant du bien. Elle e calma et se força à respirer plus lentement et surtout plus calmement. Elle osa enfin se regarder dans le miroir. Mais que lui arrivait-il ? Ses yeux bleu azur n’exprimaient plus rien, son eye-liner s’était mêlé au larmes qui ruisselaient encore sur les joues meurtries de la jeune femme. Ses cheveux blonds d’habitude étincelant retombaient lâchement sur ses épaules. Son visage n’exprimait plus rien ou seulement de la tristesse. Sa figure était pâle, trop pâle. Et sa silhouette était toute fine et fragile, comme un morceau de bois qu’un seul coup aurait pu achever sur le champ. Elle entendit d’un coup la porte s’ouvrir, ne voulant pas se faire remarquer, elle baissa immédiatement la tête. Ce qu’elle ne savait pas c’est que la personne qui venait d’entrer n’était pas une femme.
C’était tout simplement Carl qui venait de la rejoindre. Bien sur la blondinette ne s’en serait jamais doutée, étant donné que Carl était un homme et qu’elle se trouvait dans les toilettes pour dames. Elle releva la tête et s’aperçut que Carl observait leur reflet dans le miroir. Elle le regarda à son tour par le biais de la glace. Honteuse, la blondinette rebaissa la tête. Cependant elle entendit le dentiste s’approché et sentit la main protectrice de son dentiste se poser sur son épaule. Elle sourit intérieurement. Elle se sentait moins seule d’un coup, comme si Carl avait le pouvoir de lui remonter le moral. C’était un peu ça en fait, il était toujours là pour elle et en retour, elle ne lui donnait rien, elle le savait et s’en voulait. Le beau brun déchira le silence de la pièce en murmurant : « Terri... Dis moi, c'était quand la dernière fois que a mangé un vrai repas? Que tu as bien dormi? Que tu as fais une sortie entre amis? ... » Bonne question tiens. Elle ne souhaitait vraiment pas lui répondre, cependant elle n’avait pas trop le choix, Carl voulait l’aider, elle n’avait pas le droit de lui mentir ou de le rembarrer, tout simplement car il faisait maintenant parti de sa vie, qu’il était un peu devenu un membre de sa famille, comme un grand frère qui veillerait sur sa petite sœur ou plutôt comme un frère jumeau étant donné que les deux jeunes gens ont le même âge. Les questions que le dentiste avait posées étaient simplissimes, même un gamin de quatre ans aurait pu répondre. Seulement c’était plus dur pour Terri, qui avait malgré tout trente-trois ans. Un vrai repas…Elle ferma les yeux puis réfléchit, ce devait être il y a quoi trois semaines, un mois tout au plus ? Depuis elle ne prenait pas de petit déjeuner le matin, elle se contentait d’un petit légume le midi et ne dinait pas le soir. Voila à quoi se résumait le régime alimentaire de Terri Del Monaco. La deuxième question était tout aussi, et la réponse encore plus. Longtemps. Il y avait longtemps que la blondinette n’avait pas vu sa sœur Kendra, cette dernière n’était pas du tout au courant de l’état de sa sœur et Terri ne souhaitait pas la prévenir. D’un côté elle n’avait pas la force de sortir, elle était trop fatiguée et affaiblie pour aller où que ce soit, et d’un autre côté, depuis quelques semaines, elle était devenue étrangement solitaire, rejetant toute compagnie. Pourtant elle souffrait de cette solitude, se retrouver seule le soir, ne sentir aucune présence à côté de soi dans les draps, le calme plat de la maison. C’était tellement déstabilisant après avoir passé plus de quinze ans de vie commune. Si bien qu’il lui arrivait parfois de sortir la bouteille de Whiskey le soir. Le liquide lui réchauffait la gorge et par conséquent le cœur. Il y avait des fois aussi où elle errait dans la maison tel un fantôme perdu. Elle redécouvrait un peu sa propre maison, parcourant des doigts les photos de Will et d’elle trônant encore sur les meubles.
Terri ne répondit pas, elle se contenta juste de relever la tête et d’observa à nouveau leur reflet dans le miroir. Le visage de Carl était à la fois froid mais compatissant. La blondinette se retourna vers lui et l’aperçut enfin, il se tenait droit comme à son habitude. Ils se regardèrent dans les yeux. Terri savait qu’il avait deviné ce qu’elle cachait. Elle avait beau avoir essayé de lui caché, il avait trouvé, il la connaissait trop bien pour être passé à côté. Malheureusement. Aujourd’hui Terri aurait préféré qu’il ne la connaisse pas bien, qu’il se croit juste au Starbucks sans entamer la discussion. Par conséquent il n’aurait pas vu Terri se leva précipitamment et s’enfuir aux toilettes. Si seulement. Mais ça ne s’était pas passé comme ça. Il avait malheureusement tout vu, et ses paroles ne manquèrent pas de le lui confirmer. « Tu peux me parler tu sais... Je vois bien que ça va pas, regarde toi... Tu es aussi pâle qu'un cachet d'aspirine, tu as maigri à vue d'œil... Et tes yeux... Ils expriment tellement de tristesse, de souffrance, toutes ces choses que tu ne me dis pas... Non, tu ne vas pas bien Terri... Et je suis là pour t'écouter, je ne serais pas rentré dans les toilettes des femmes pour n'importe qui, tu es mon amie... »
Il n’avait pas tord sur ce coup-là. Terri se regarda à nouveau dans le miroir, accrochée au mur derrière Carl. Il l’avait touché en plein cœur, il avait parfaitement où ça faisait mal. La blondinette se demandait comment il faisait. Pour toujours savoir quand elle allait mal et surtout ce qui la mettait dans cet état là, il savait toujours, devinait toujours sans qu’elle n’ait dit quelques chose. Et c’est vrai, elle ne lui disait pas grand-chose alors qu’elle savait parfaitement que toute façon il devinerait. Cependant ça devait être blessant de toujours chercher, demander sans jamais avoir de réponses. Depuis quelques semaines, chaque fois que le dentiste lui posait une question, Terri se défilait toujours, usant d’une de ses ruses pour évitant de répondre, et exprimer son mal-être. Ces dernières paroles lui donnèrent de l’eau dans les yeux. C’était pas faux, il avait osé rentrer dans un lieu interdit juste pour voir son état. Terri se dit que vraiment elle avait de la chance. Et cette chance s’appelait Carl Howell. Elle s’approcha de lui et se blottit dans ses bras. Rassurez-vous elle n’était plus du tout amoureuse de lui, c’était simplement un enlacement amical comme dans les sims. Elle se détacha de lui et se résout enfin à lui parler.
« Je vais tout te raconter, seulement allons d’abord nous rasseoir. » dit-elle simplement, poussant la porte et se rasseyant doucement à sa place. Elle prit une grande inspiration et se lança d’abord ironiquement. « Bravo Carl, tu peux être fière d’avoir découvert mon…mal-être du moment. Tu es le seul même. » Elle ajouta d’un ton plus timide et d’une voix tremblante. « Tu sais le soir je suis seule, complètement seule avec moi-même, c’est horrible, de ne sentir aucune présence humaine à ses côtés, de n’avoir pour seule compagnie qu’une bouteille d’alcool et des cachets. J’ai failli tout plaquer. Partir de ce monde et ne jamais en revenir. Seulement j’ai pensé à Will, à toutes ces années qu’on a passées ensemble, ces moments de bonheur qu’on a partagé, et je me suis dit que je valais quand même un peu plus que la mort à trente-trois ans. Et puis ma sœur, tu savais que j’avais une sœur ? Elle a des triplets, trois têtes rousses, ils sont adorables. Si seulement j’avais eu ce bébé… » dit –elle pensive. Elle se reprit. « Et puis j’ai pensé à toi aussi, je ne pouvais pas me résoudre à quitter ce monde, simplement parce que tu m’aides encore à tenir le coup et que jamais je ne pourrais retrouver un soutien comme le tien. Et tu as peut-être l’impression de ne pas compter, pourtant tu es surement un des derniers amis qu’il me reste et qui m’aide encore, qui n’ait pas fui devant mon caractère solitaire et surtout devant ma silhouette squelettique, et mon visage digne de Blanche Neige. » ajouta-t-elle en riant tristement. Ses yeux vinrent alors se perdre une nouvelle fois sur l'extérieur.
|
| | | | Sujet: Re: 02. suddenly, i felt so alive. Mar 12 Oct - 17:51 | |
| Le regard fixant les yeux azur de la jolie blonde, Carl attendait ne serait-ce qu'un mot de sa part. Au moins lui réponde à une de ses questions pour une fois. Le dentiste aimait beaucoup son amie, mais il en avait marre d'essayer de trouver la source du problème. Il voulait au moins quelques indices, pour le mettre sur la bonne voie. Jouer à la chasse au trésor, il avait passé l'âge pour ce genre de chose. Maintenant ils étaient adultes, et entre adulte on parle, on échange. On ne reste pas dans son coin à attendre qu'une personne trouve enfin le problème, attendre que ça nous tombe dans les bras. Malgré le manque de discussion venant de Terri, le beau brun avait finalement trouvé ce qui n'aillait pas; elle se sentait horriblement seule, mais en même temps c'était elle-même qui s'était rendue si solitaire. Il faut dire que la plupart de ses amis n'étaient plus vraiment là pour elle, la jolie blonde lui en avait déjà fais part. Mais Carl était là lui, devant elle, à essayer de comprendre pourquoi elle avait tellement changé en l'espace de quelques mois. Le divorce y était forcément pour quelque chose, mais malgré cet évênement, le dentiste pensait qu'il y avait encore quelque chose.
Alors durant de longues secondes silencieusement lourdes, Carl observa Terri, ses moindres faits et gestes, peut-être le moindre battement de cil, juste pour deviner une nouvelle fois à travers ses expressions ce qu'elle était en train de penser. Que pouvait-il faire d'autre, la jeune femme n'avait toujours pas l'air décider à lui répondre. D'un côté, il lui en voulait, lui, faisait tout pour comprendre mais de son côté, Terri ne faisait aucun effort pour l'aider à y parvenir. Mais d'un autre côté, comment en vouloir à une amie mal en point? Elle n'avait peut-être pas envie d'en parler voilà tout, chacun sa façon de faire. Carl était curieux, il voulait savoir ce qui n'allait pas, mais la jolie blonde n'était peut-être pas prête à faire les grandes révélations à son ami. Après avoir dit sa phrase, le beau brun pu contaster que les yeux bleus de Terri était devenus brillant, comme si elle en avait les larmes aux yeux. Carl ne voulait en aucun cas faire du mal à son amie, il était même sur le point de s'excuser, croyant que ce qu'il avait dis avait pu blesser la jolie blonde dans un sens. Mais cette dernière s'approcha finalement du dentiste et se blottit dans ses bras. Le dentiste referma son étreinte autour de la jeune femme et souria intérieurement qu'elle se décide enfin à avoir une réaction plutôt que de s'enfuir comme à son habitude. Puis, tout en se désserant du beau brun, Terri commença à dire tout en retournant à leur place dans le café.
TERRI_ « Je vais tout te raconter, seulement allons d’abord nous rasseoir. »
Quand les deux adultes furent enfin assis, Carl se concentra sur les moindres mots de Terri, comme s'il ne voulait pas en perdre une miette, pour une fois qu'elle lui parlait de ses problèmes...
TERRI_ « Bravo Carl, tu peux être fière d’avoir découvert mon…mal-être du moment. Tu es le seul même. » Elle ajouta d’un ton plus timide et d’une voix tremblante. « Tu sais le soir je suis seule, complètement seule avec moi-même, c’est horrible, de ne sentir aucune présence humaine à ses côtés, de n’avoir pour seule compagnie qu’une bouteille d’alcool et des cachets. J’ai failli tout plaquer. Partir de ce monde et ne jamais en revenir. Seulement j’ai pensé à Will, à toutes ces années qu’on a passées ensemble, ces moments de bonheur qu’on a partagé, et je me suis dit que je valais quand même un peu plus que la mort à trente-trois ans. Et puis ma sœur, tu savais que j’avais une sœur ? Elle a des triplets, trois têtes rousses, ils sont adorables. Si seulement j’avais eu ce bébé… » dit –elle pensive. Elle se reprit. « Et puis j’ai pensé à toi aussi, je ne pouvais pas me résoudre à quitter ce monde, simplement parce que tu m’aides encore à tenir le coup et que jamais je ne pourrais retrouver un soutien comme le tien. Et tu as peut-être l’impression de ne pas compter, pourtant tu es surement un des derniers amis qu’il me reste et qui m’aide encore, qui n’ait pas fui devant mon caractère solitaire et surtout devant ma silhouette squelettique, et mon visage digne de Blanche Neige. »
Comment réagir face à toutes ses révélations ? En tout cas, le dentiste n'avait ni ri, ni souri, son regard avait était comme de marbre, tout comme le reste de son corps qui n'avait pas bougé d'un poil. Vers le milieu de son petit discours, l'homme avait juste froncé les sourcils, surtout quand elle avait commencé à parler d'alcool et de cachet. Il était clair que pour lui, la jolie blonde valait mieux que ça, même si la vie était assez difficile pour elle en ce moment. Regardant ensuite Terri boire encore de son chocolat chaud, Carl baissa la tête, soupira longuement puis la releva et commença à dire tout en croisant les mains sur la table et prenant un air assez sérieux.
CARL_ « Hum, okay... »
Rien que l'idée que Terri ait eu l'envie de mettre fin à ses jours lui donnait des frissons, il essayait de le cacher mais ça l'avait beaucoup affecté. Il tenta de poursuivre sur un ton toujours aussi calme et sérieux.
CARL_ « Je ne pensais pas que tu allais si... Mal... »
Il se racla la gorge et regarda un instant son chocolat chaud. C'est comme si son estomac s'était noué d'un coup, il n'avait plus envie d'en boire, juste envie de se concentrer sur ce qui se passait avec Terri en ce moment même.
CARL_ « Tu vaux bien mieux que ça Terri... L'alcool, les cachets... Ca n'arrangera jamais rien, même si tu oublies tes malheurs le temps d'une soirée, demain ça recommencera en pire... Crois-moi, c'est un cercle vicieux, ne tombe pas dedans... »
Le dentiste le savait, non pas parce qu'il avait vécu ça, mais parce qu'un de ses amis l'avait vécu et qu'il avait eu du mal à s'en sortir; entre les réunions des alcooliques anonymes et les visites à l'hopital pour les cures de désintoxication, non, Terri ne mériterait jamais ce sort là. Après quoi il se leva et s'assit à côté de la jolie blonde. Il sortit son téléphone portable de sa poche et ajouta tout en passant son bras autour des épaules de la jeune femme.
CARL_ « Mais je sais à quel point c'est dur de se retrouver seul... C'est pour ça que dans ces moments là, tu as ce qui s'appelle un téléphone. » dit-il en agitant l'objet devant le nez de Terri, « et dans ce téléphone le numéro de « Carl Howell », à qui tu peux téléphoner à n'importe quel moment de la journée ou de la nuit pour discuter... »
Il tourna finalement la tête vers la jolie blonde et un sourire se dessina sur ses lèvres.
CARL_ « Je ne te promet pas d'accourir chez toi dans la minute qui suit, mais je serais toujours là pour te parler quelques instants au téléphone quand ça ne va pas... »
Après quoi il posa le téléphone sur la table et attrapa son chocolat chaud, le laissant simplement devant lui, puis il se mit à regarder vers l'extérieur pour voir encore une fois ce couple que Terri convoité tant. |
| | | | Sujet: Re: 02. suddenly, i felt so alive. Mar 12 Oct - 23:23 | |
| Terri baissa la tête, guettant la réaction de Carl. Elle avait débité ça presque d’une traite, s’interrompant par moments pour reprendre son souffle ou simplement contrôler ses émotions. Certes elle n’attendait pas grand-chose de son interlocuteur, simplement une réaction. Positive, négative. Mais une réaction. Elle ne supportait pas le silence bien que ce soit le moyen qu’elle utilisait souvent pour se défiler. Elle vivait déjà ses journées dans le silence, pourquoi ne pas répondre par la même chose à ce moment là ? Elle était bien consciente que ce qu’elle venait de révéler aurait un impact sur sa relation avec Carl, cependant elle voulait être fixée tout de suite et ne pas attendre de compter les minutes passées. Ces minutes de silence toujours si longues. Pourtant c’est ce que Carl avait du affronter dans les toilettes, Terri n’avait pas osé lui répondre. En vérité elle était trop honteuse de ce qu’elle avait fait, et faisait encore. L’alcool, les cachets, ces petites gélules si faciles à avaler, bien plus que sa solitude. Elle avait l’impression d’être une adolescente à problème. Une de ces genres de gamines qui devaient défiler dans le bureau de la rouquine pour raconter leur première histoire d’amour foireuse, leurs parents qui leur interdisaient de sortir ou je-ne-sais-quoi. Terri se sentait pitoyable. Pitoyable et minable. Et surtout elle ne voulait pas le montrer à Carl. Elle voulait rester digne et ne pas tout laissant aller, et raconter toute sa pauvre vie. Et puis après tout c’était de sa faute, ‘nimporte qui dirait ça. Même Carl, elle était certaine de ce qu’elle affirmait. Elle n’avait donc pas à s’apitoyer sur son sort. Seulement c’était plus fort qu’elle, c’était bien connu, Terri était une égoïste. On insistait peut-être un peu trop là-dessus, mais il y avait une part de vrai. Quand ce n’était pas à ses proches, Terri pensait à elle. Et elle pouvait quand elle le voulait se montrer très égoïste et persuasive pour obtenir ce qu’elle désirait. Cependant avec ses proches, elle se montrait très douce et attachante. Terri n’était pas vraiment différente des autres finalement. Elle avait juste un seuil d’égocentrisme plus élevé que la moyenne, c’est tout.
Pourtant depuis que Will était parti tout était différent, et la blondinette ne se sentait vraiment pas comme les autres. Sa santé piquait vers le bas. Elle mangeait très peu, ne dormait pas beaucoup, et avalait des pilules tous les jours. Et puis parfois elle variait, elle prenait ses cachets habituels et puis buvait, pas de l’eau, non, bien plus nocif pour la santé, de l’alcool. Généralement le soir, elle ne pensait pas du tout aux conséquences que pouvait avoir l’alcool mêlé aux médicaments. Très honnêtement elle s’en fichait, c’était des petits coups de blues plusieurs fois par semaines qui la prenait le soir. Elle repensait à tout ce qu’elle avait avant. Elle était nostalgique de ce temps là, trop nostalgique, elle buvait comme on dit souvent « pour oublier ». Ce qui marchait très bien. Seulement le réveil était toujours difficile le lendemain. Même maquillée, ses yeux fatigués ressortaient. Son patron le lui avait déjà fait remarquer. Elle avait essayé de se reprendre mais rien. Rien n’avait bougé, la situation en était toujours au même point. A quoi bon, pourquoi se battre ? Personne ne l’attendrait chez elle avec une banderole géante en l’applaudissant. Alors Terri Del Monaco, oui la grande Terri, le tigre blond avait renoncé. Il en fallait vraiment beaucoup pour faire renoncer Terri. ET ben voila c’en était trop, récupérer s’était révélé plus difficile qu’elle ne le pensait, et elle était fatiguée de se battre.
Reportant son regard sur sa tasse, Terri s’aperçut qu’elle tremblait. Tous ses membres tremblotaient. De froid ? De peur ? de stress ? De fatigue ? Il y avait tellement de raisons pour expliquer ces mouvements inhabituels. Terri essaya de se convaincre que c’était la fraicheur bien que le café soit complètement chauffé. C’était juste une raison pour ne pas penser aux autres possibilités de ces tremblements. Buvant à nouveau une gorgée du liquide encore chaud qui lui traversa la gorge, elle releva un sourcil vers Carl. Il n’avait pas bougé d’un poil, la blondinette ne distinguait aucune expression sur son visage. Ce qui ne manqua pas de l’inquiéter. Elle ré-inclina la tête vers le bas, préférant la vision du chocolat aux traits durcis de Carl. AU bout de quelques minutes, il lâcha simplement un petit : « Hum, okay... »
Terri ne savait pas bien comment elle devait le prendre. Il y avait plusieurs options. Soit il s’en fichait carrément, et avait dit ça pour dire quelque chose. Soit il était en pleine réflexion et son cerveau marchait à vitesse grand V. La jeune femme avait très peur que ce ne soit la un. Encore une fois elle ne pensait qu’à elle, pourtant elle savait que d’apprendre une nouvelle comme elle qu’elle venait de lui annoncée n’était pas à prendre à la légère. Ce qu’elle venait de raconter n’était aujourd’hui pas un mensonge, c’était bien une vérité. Blessante, certes, mais vraie. Il poursuivit ce qui n’apporta pas plus d’informations à Terri. « Je ne pensais pas que tu allais si... Mal... » Elle avait envie de lui répondre méchamment, très méchamment dans le style « Ah bon ? Mes cernes n’étaient pas assez marqués ?! Mon amaigrissement ne se voyait pas assez ?! » Seulement elle n’avait pas le droit. Ce n’était pas de la faute de Carl, jamais elle ne lui avait parlé de ses problèmes. Souvent de sa vie, de ses joies, ses rires, mais jamais de ses problèmes. Elle préférait les garder pour elle et les régler seule, prétendant qu’elle n’avait pas besoin des autres. Alors au lieu de lui répondre sèchement, elle se contenta d’hocher la tête. N’ayant rien à répondre, un silence de plus envahit leur conversation jusqu’à ce qu’il reprenne. « Tu vaux bien mieux que ça Terri... L'alcool, les cachets... Ca n'arrangera jamais rien, même si tu oublies tes malheurs le temps d'une soirée, demain ça recommencera en pire... Crois-moi, c'est un cercle vicieux, ne tombe pas dedans... »
« Et si je suis déjà tombée dedans, je fais quoi ? » Terri était bien consciente que ça n’arrangeait rien, mais elle n’avait vraiment plus grand-chose à perdre, peut-être l’amitié de Carl ? Pas plus. Malheureusement elle était déjà dans le cercle vicieux, en plein dedans. En fait c’était un peu comme une secte, sauf qu’au lieu de donner de l’argent à un gourou débile, elle en donnait au supermarché, à son médecin et à la pharmacie. Elle s’éloignait presque volontairement de ses proches, s’isolant chez elle. Quittant le magasin rapidement. Pas spécialement pressée de rentrer chez elle, seulement penser à autres choses. Des choses malheureusement plus tristes. Lorsqu’elle vit Carl se lever et s’asseoir à côté d’elle, elle mima un sourire. Vraiment elle en avait de la chance. Elle se demandait si un jour, dans les environs cinquante années qui lui restaient à vivre, si un jour elle retrouverait quelqu’un comme Carl, une amitié développée, et tellement importante. Terri se reposait presque sur ses épaules, et lui ne bronchait pas. Il encaissait les coups sans rien dire. Ou mieux encore, elle la soutenant, ne la laissant pas tomber. Elle l’observa sortir son téléphone portable de sa poche, à quoi voulait-il en venir ? « Mais je sais à quel point c'est dur de se retrouver seul... C'est pour ça que dans ces moments là, tu as ce qui s'appelle un téléphone. » dit-il en agitant l'objet devant le nez de Terri, « et dans ce téléphone le numéro de « Carl Howell », à qui tu peux téléphoner à n'importe quel moment de la journée ou de la nuit pour discuter... »
Terri rit doucement en observant l’objet s’giter devant son visage. Elle sourit sincèrement lorsque le bras protecteur de son dentiste se referma sur son épaule. Regardez un peur autour de vous, dans vos amis, qui vous proposerait de le déranger à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit ? Vous vous rendrez compte que peu de gens qui ferrait ça pour vous. Terri ferma les yeux et respira longuement. Répondit au sourire du beau brun, il ajouta ensuite « Je ne te promet pas d'accourir chez toi dans la minute qui suit, mais je serais toujours là pour te parler quelques instants au téléphone quand ça ne va pas... » Ce qu’avait dit Carl avait suffit, c’était des paroles terriblement sincères. Terriblement car Terri avait peut à tout moment de perdre cette amitié qu’il lui était si chère, peur d’être à nouveau seule, car aujourd’hui elle avait retrouvé un peu de soutien. Elle se promit qu’à partir d’aujourd’hui, elle lui donnerait des nouvelles régulièrement. Seulement maintenant elle ne savait pas très bien quoi lui répondre. Elle se contenta simplement de le remercier.
« Merci Carl. Merci d’être là, et de m’apporter tout ce soutien. Parce que je sais très bien que t’as autre chose à faire que t’occuper d’une vieille accro aux médicaments et à l’alcool. » ajouta-t-elle en riant doucement.
Laissant une larme s’échapper de son œil, elle s’empressa de l’essuyer. Elle ne voulait certainement pas que Carl la voit pleurée. Déjà qu’il avait eu droit au visage décomposé de Blanche Neige, et à la silhouette d’un bambou, il n’aurait pas les larmes, pas aujourd’hui. Elle baissa à nouveau la tête, reprenant une gorgée de chocolat. On aurait carrément pu les prendre pour un couple, ils étaient assis sur la même banquette, le bras de Carl enlaçant la nuque de Terri. La blondinette, elle-même penchée vers le beau brun. Mais non, ceux qui pensaient ça avaient tout faux, Carl n’était pas le petit-ami de Terri, c’était simplement son âme sœur, son meilleur ami. ♥
|
| | | | Sujet: Re: 02. suddenly, i felt so alive. Dim 17 Oct - 1:57 | |
| Carl savait bien que ce n'était pas facile, même avec des conseils et des préventions banales, il savait que ça n'arrangerait rien. Dire à Terri que l'alcool et les cachets c'est mal, c'est un peu comme dire à un enfant de ne pas mettre ses doigts dans une prise électrique, on sait tous qu'il ne faut pas le faire, sans jamais avoir testé, mais les enfants sont toujours attirés par ce petit objet accroché au mur... Jusqu'au jour où ils tentent le coup et se rendent compte que c'était bien vrai, qu'il ne fallait pas y mettre les doigts... C'était un peu pareil pour l'alcool et la drogue, on se dit « juste pour un soir, après j'arrêterais » en sachant les conséquences quand on devient accroc, mais rien que pour noyer ses soucis le temps d'un soir on le fait, jusqu'au moment où ça devient deux, puis trois fois, puis tous les soirs... Malgré notre conscience, c'est toujours nos sentiments et nos peines qui l'emportent... Il le savait, mais il lui avait dis quand même, juste au cas où, comme si sa parole apporterait plus de résultat que celles des autres... Puis il lui avait ensuite dis qu'il serait toujours là pour elle, à n'importe quel moment de la journée ou de la nuit. Le dentiste ne mentait pas, ce qu'il disait venait de son coeur, des paroles sincères qui voulaient dire l'essentiel; que pour lui, Terri demeurait une vraie amie, même si elle avait des problèmes, même si ses meilleurs ami le soir s'appelait « Whisky » et « cachets ».
Regardant la jolie blonde du coin de l'oeil, Carl aperçut un sourire se dessiner sur ses lèvres après avoir parlé et finit d'agiter son super téléphone de dentiste /sbaff/ Il dit alors sur un ton enthousiaste, un grand sourire aux lèvres tout en pinçant et tirant doucement la joue de son amie.
CARL_ « Eh! Le voilà le beau sourire que j'attendais! C'est tellement mieux de te voir comme ça tu sais... »
Puis, Carl écouta attentivement la réponse de la jeune femme quant à ce qu'il venait de dire quelques instants plus tôt.
TERRI_ « Merci Carl. Merci d’être là, et de m’apporter tout ce soutien. Parce que je sais très bien que t’as autre chose à faire que t’occuper d’une vieille accroc aux médicaments et à l’alcool. »
Le dentiste n'effaça pas son sourire sur ses lèvres et répondit vivement à Terri.
CARL_ « De rien Terri, c'est normal pour moi, je tiens à toi... Accroc aux médicaments et à l'alcool ou non. »
Il rit doucement avec son amie puis jeta un oeil à sa montre. Elle affichait presque vingt heures déjà. Carl n'avait rien de prévue ce soir-là, mais il fallait qu'il rentre tout de même tôt, le lendemain s'avérait assez long, son premier rendez-vous était à huit heures tapante, donc une bonne nuit de sommeil était donc conseillée. Il se leva doucement, attrapant sa veste qu'il enfila lentement tout en regardant la jolie blonde qui le fixait en comprenant qu'il devait déjà s'éclipser. Puis il prit son portable et son chocolat chaud qu'il s'empressa de terminer, se brûlant même un peu la langue et le palais en le buvant d'un trait. Habillant son cou de son écharpe, le dentiste dit, toujours le sourire aux lèvres...
CARL_ « Bon... Je vais devoir y aller... »
La jeune femme se leva à son tour et s'habilla pour rejoindre Carl. Ils sortirent tous les deux du Starbucks Coffee en silence. Le couple qui avait tant intrigué Terri était parti, on pouvait voir les deux tourtereaux marcher main dans la main quelques mètres plus loin... Ils étaient beaux, le dentiste se l'avouait à lui-même, tous les deux formaient un beau couple. Tournant finalement son regard vers Terri, le beau brun finit par dire un léger sourire aux lèvres.
CARL_ « N'hésites pas à m'appeler hein? »
Terri acquésia simplement, le sourire du dentiste s'élargit. Ce dernier déposa finalement un bisous sur le front de son amie en guise d'au revoir et commença déjà à s'éloigner de la jeune femme. Les mains dans les poches de son manteau, la tête haute et son sourire de beau gosse toujours scotché aux lèvres, Carl se mit à marcher vers sa voiture pour enfin rentrer chez lui. Mais seulement quelques mètres après avoir quitté Terri, le dentiste se retourna pour regarder son amie s'éloigner à son tour. A sa grande surprise cette dernière se retourna elle-aussi, un peu comme de la télépathie dira-t-on... Carl lui sourit et lui adressa un « coucou » de la main. Puis il se retourna, à contre-coeur de laisser la jolie blonde. Quelques minutes plus tard il était dans sa voiture, allumant la radio pour écouter sa fréquence préférée.
Picture perfect memories scattered all around the floor Reachin' for the phone 'cause I can't fight it anymore And I wonder if I ever cross your mind For me it happens all the time It's a quarter after one, I'm all alone and I need you now, said I wouldn't call but, I lost all control and I need you now. And I don't know how I can do without, I just need you now...
Carl sourit tristement, imaginant cette chanson comme ce qu'éprouvait Terri... Non pas qu'il était amoureux de la jolie blonde, c'était bien de l'amitié qu'il ressentait pour elle, mais une amitié forte, le genre d'amitié qu'on ne connait pas avec tout le monde... Celle qui fait dire les même choses en même temps, qui fait avoir des fous-rires rien que quand les regards se croisent, qui fait avoir les mêmes idées sur un même sujet... C'était ça Terri et Carl, une amitié à toute épreuve, forte, à la fois complice, qui nous ferait presque penser à une relation de couple, mais en même temps une amitié de bon vieux compatriotes « J'ai mal, tu as mal ». Terri et Carl, la simple vendeuse et le grand dentiste, on pourra dire qu'ils ne se ressemblaient pas du tout, mais au final, ils avaient un grand point commun... Ce qu'ils ressentaient l'un pour l'autre ♥
FIN DU SUJET. |
| | | | Sujet: Re: 02. suddenly, i felt so alive. | |
| |
| | | | 02. suddenly, i felt so alive. | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|