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 02. Where is Charlie?

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Cassandra Hamilton
Cassandra Hamilton
Age : 26 ans
Occupation : Co-directrice de la LPA et coach des Second Chances
Humeur : Déterminée
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Chanson préférée du moment : Brave - Sara Bareilles
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MessageSujet: 02. Where is Charlie?   02. Where is Charlie? EmptySam 9 Nov - 14:43

Affolée, l'assemblée se mouvait dans tous les sens, comme un troupeau de zèbre pris en chasse par un prédateur affamé. Alors que certains essayaient tant bien que mal de surmonter leur panique pour trouver le chemin de la sortie, d'autres faisaient du zèle ou n'étaient pas tout à fait disposés à assimiler les évènements, Cassie ne savait pas trop. Heureusement qu'il avait été clair qu'aucun mineur ne pouvait assister à cette soirée, parce que la consommation d'alcool de la petite fête d'Halloween avait de quoi reléguer un rude hiver sibérien au rang de vin de messe. Cassie n'avait pas été en reste et s'était laissé porter par l'euphorie du moment. Elle avait par politesse accepté les verres qu'on lui offrait à chaque nouvelle conversation et, si elle n'en avait pas déjà fait l'expérience, elle aurait sans doute été la dernière à se trémousser sur le bar. Sauf que malgré un état de chaleur anormal elle se sentait encore parfaitement lucide pour se rendre compte que la soirée qu'elle annonçait épique était devenue un véritable fiasco. Elle était également assez lucide pour savoir qui était derrière tout ça, et malgré la colère qu'elle ressentait encore pour Sue Sylvester, elle ne pouvait s'empêcher de se dire que son manque de fair-play ne faisait que rapprocher sa chorale et celle de Megan Morgan. Cette dernière faisait d'ailleurs partie des personnes qui gardaient un sang-froid légendaire et, aux côtés d'une Joanna rayonnante d'hypocrisie, elle tentait vainement de soudoyer les policiers à l'entrée pour gagner un peu plus de temps. Mais de toute évidence la corruption à Lima était une affaire dont Madame le maire s'était occupée en personne et le décolleté de Megan associé au sourire ravageur de Joanna ne pouvaient sans doute pas rivaliser avec la récompense que Sue leur avait offerte. Cette perspective avait le don de l'énerver encore davantage, elle qui deux mois plus tôt aurait pu être l'instigatrice d'un mouvement pacifiste pour la récupération de leurs droits. Il fallait croire que Jeremy avait emporté avec lui son âme de rebelle ordonnée.

Toute cette rage que lui inspirait Sue l'avait éloignée de son objectif premier. Cette soirée n'avait rien de mondain et pourtant Cassie avait eu l'impression de devoir faire sa publicité auprès de personnalités qu'elle ne connaissait ni de Eve ni d'Adam, mais qui selon Joanna méritaient toute son attention. Elle n'était pourtant pas parvenue à se vendre sous son meilleur jour, préoccupée par la querelle qu'elle avait pu avoir avec Charlie un peu plus tôt ou par son incapacité à trouver Ashandra pour la remercier de sa présence et de son soutien, qu'elle avait eu tendance à remettre en question l'an passé. D'ordinaire il était si facile de la repérer mais ce soir les coupes afro affublaient les têtes, si bien que la particularité de Shandy était devenue la norme. Si elle tenait aussi tant à la trouver, c'était parce qu'elle se sentait coupable d'avoir abandonnée Charlie alors qu'elle la savait totalement inapte à faire le moindre raisonnement. Cassie avait beau avoir changé ces dernières semaines, elle ne pouvait tout de même s'empêcher de penser aux autres parfois. Résignée à chercher à l'intérieur, qui payait de moins en moins de mine à mesure que les invités se bousculaient vers la sortie, Cassie décida de nager à contre-courant jusqu'à parvenir à la sortie de secours. Elle n'avait pas été la seule, des dizaines d'autres personnes se dirigeaient lourdement vers la rue principale. Leurs costumes colorés et brillants dans la lumière des néons étaient dans la pénombre de la ruelle le triste reflet de leur état d'esprit. Certains parlaient d'une after party mais Cassie n'écoutait que d'une oreille distraite, trop occupée à chercher un visage familier. Le froid de cette nuit de début de mois s'immisçait dans les moindres parcelles de peau dénudées, ce qui malheureusement équivalait à beaucoup. Cassie avait gardé la robe courte de sa prestation et personne n'avait prévu d'écourter la soirée aussi brutalement. Les bras croisés, elle s'aventura dans la ruelle, espérant ne pas retrouver Charlie inconsciente derrière une benne à ordure.

Comme dans un mauvais film d'épouvante, elle avançait d'un pas hésitant, paradoxalement certaine de finir effrayée et curieuse de repousser cette limite. Le défilé continuait derrière elle, comme un lointain souvenir, alors qu'elle continuait de gratter quelques centimètres à chaque pas. Une ombre glissant vers elle lui arracha un sursaut de frayeur et l'obligea à se figer, les bras en l'air.  Le visage de Maya s'éclaira finalement à la lumière d'un sordide réverbère. "Tu m'as fait une peur bleue." s'écria-t-elle, une main sur le cœur pour constater l'étendue de son effroi. "Qu'est-ce que tu fabriques ici ?" demanda-t-elle finalement. "Je pourrais te demander la même chose." rétorqua-t-elle. Cassie connaissait à peine cette fille. Elle savait que Joanna l'avait dans le collimateur depuis un moment et qu'elle s'était mis dans la tête qu'elle serait un atout précieux à leur renouveau. Elle ne lui inspirait pourtant pas confiance, mais c'était loin d'être surprenant dans la mesure où les choix de Joanna avaient pour habitude de la rendre sceptique. Elle s'en voulait parce que son assistante avait été bien plus digne de sa chorale qu'elle ne l'avait été et que cette soirée en était la preuve, mais il lui était difficile de tirer un trait sur des années de contradiction. Elle soupçonnait d'ailleurs Joanna d'apprécier ces conflits d'intérêt. "Tu n'aurais pas vu Charlie par hasard ? Brune un peu pâle, pas très grande. Fortement éméchée." tempéra-t-elle. "Si j'ai vu Charlie ? C'est une blague ? Elle portait un bonnet rouge et une robe à rayures ?" répondit Maya, de toute évidence persuadée que Charlie n'était pas la seule à avoir bu quelques verres de trop. Cassie fronça les sourcils, pas certaine de suivre le raisonnement de son interlocutrice qui s'éloignait déjà, l'abandonnant à son triste sort.
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MessageSujet: Re: 02. Where is Charlie?   02. Where is Charlie? EmptyMar 26 Nov - 19:26

Même derrière une porte en bois au fond du couloir on entendait la musique disco comme si l’on s’était tenu sous l’un des speakers géants qui bordaient la scène pour l’occasion. Une chose était sûre, tout le voisinage entendrait parler du retour des Second Chances. Ashandra était retournée dans les vestiaires pour reprendre son souffle après avoir été entraînée dans une danse endiablée sur un rythme disco qu’elle ne connaissait absolument pas par des gens qu’elle ne connaissait absolument pas lorsqu’elle avait entendu les premiers cris. Elle s’en était heureusement tenue aux deux cocktails qu’elle avait bus avec une Charlie qui semblait vouloir noyer ses tracas dans le rhum et la menthe, mais il n’en demeurait pas moins que tous ces moulinets lui avaient fait tourner la tête et qu’une pause s’imposait. Après avoir verrouillé la porte pour être certaine de ne pas être dérangée par un roi du disco incapable de faire la différence entre la scène et sa véritable personnalité, elle s’adossa au mur et se laissa glisser jusqu’au banc. Elle pouvait enfin respirer sans être assaillie par l’odeur d’alcool et de sueur. Posant une main sur son front enfiévré, l’afro-américaine ferma les yeux et sentit les muscles de ses jambes se détendre maintenant qu’elle n’avait plus à soutenir le rythme de la piste de danse. Qu’est-ce qui lui arrivait ce soir ? Sans même parler de ce qui s’était produit lors de son duo avec Charlie, jamais elle n’avait passé autant de temps à s’agiter dans tous les sens dans un semblant de chorégraphie répétitive. Si ça avait été agréable le premier quart-d’heure, la demi-heure qui avait suivie était définitivement devenue douloureuse. Les coups de coude malencontreux, les sauts de biche pour éviter de se faire écraser les pieds par des plateformes sauvages, le bruit assourdissant...

Elle ne s’était pas vraiment découvert de nouvelle passion pour la danse en soirée, en réalité elle s’était servie du rempart de tous ces corps pour se cacher de Cassandra une fois que celle-ci était descendue de scène après sa remarquable interprétation du titre d’Abba. Plusieurs fois leurs regards s’étaient croisés, et la jeune femme avait cru sentir quelque chose passer entre elle, quelque chose d’implicite qu’elle redoutait. Elle s’était jetée corps et âmes dans les répétitions pour préparer cette soirée qui devait convaincre Cassandra que les Second Chances n’étaient pas morts avec l’arrêté qui les avait officiellement dissous. Voir que leur entreprise avait parfaitement fonctionné était un soulagement, et il ne lui restait plus qu’à espérer que ce qui troublait Cassie ne s’apaise, quoi que ça puisse être. Elle n’était pas prête à renouer pleinement son amitié avec la fille du pasteur. La jeune professeur avait enfin réussi à se débarrasser de cette jalousie latente qui l’avait amenée à commettre l’impardonnable en s’en prenant à Christabella et ne voulait pas prendre le risque de faire une rechute. Il lui avait fallu des mois pour comprendre que sa relation avec Cassie n’était plus saine, et qu’elle s’en était servi comme d’un bouclier pour ne pas affronter le monde extérieur. Cassandra avait été sa valeur sûre, sa meilleure amie depuis le lycée, la seule personne à qui elle avait accordé sa confiance pleine et entière, toujours là pour elle, toujours de bon conseil, jusqu’au jour où elle était devenue son plus gros défaut.

Étirant ses jambes devant elle, Shandy soupira profondément et mit la main sur son manteau  qui traînait au bord du banc pour se faufiler hors de la soirée. Elle était épuisée, et il était tard de toute façon. Plus personne ne viendrait maintenant. Ignorant le pincement au cœur que lui causait l’absence d’Aaron, la choriste s’enroulait dans son écharpe lorsque le bruit de la sono s’interrompit soudainement, remplacé rapidement par des cris et la grosse voix de ce qui devait être un agent de police. Seigneur. La plaisanterie de Norah était devenue réalité. La police était vraiment là. Et pire encore, cette voix ne ressemblait pas à celle de Warren qui devait à cette heure profiter du bal de Sue Sylvester au lycée. Tout comme Norah. Prise de panique, la jeune femme se précipita vers l’interrupteur pour éteindre la lumière et se plaqua dos à la porte pour bloquer le passage. C’était impossible. Elle ne pouvait pas se faire arrêter pour avoir participé à une soirée sur le thème des années quatre-vingt. Elle allait perdre son travail, sa réputation. Elle n’avait pas assez d’argent de côté pour payer sa propre caution après avoir emménagé dans son nouvel appartement et s’être amusée à repeindre les murs. Elle avait réussi à se persuader que tout ceci n’arrivait que dans les mauvais soaps et que son amie avait simplement voulu faire de l’esprit. Mais maintenant... Elle réfléchissait sérieusement à l’éventualité de devoir interrompre la soirée de sa collègue pour se sortir de détention comme elle l’avait fait des dizaines de fois pour Damon. La jeune femme avait presque les larmes aux yeux, ses ongles fermement plantés dans ses paumes de main, elle s’appliqua à respirer profondément pour retrouver son calme et trouver une solution à tous ses problèmes.

Elle était à deux pas d’une sortie de secours menant tout droit dans la ruelle derrière le bar. Il suffisait qu’elle s’assure de ne pas être surprise en train de s’éclipser et tout irait bien. Elle aurait aimé être suffisamment courageuse pour aller tenir tête aux officiers envoyés pour mettre leur soirée en déroute et s’assurer que ses partenaires de chant étaient toutes en sûreté, seulement c’était aussi sa carrière qui était en jeu, et il était hors de question qu’elle se sabote elle-même. Elle n’allait pas être un échec de plus dans la famille Moon. Collant l’oreille contre le bois, la choriste guettait le moindre bruit trahissant la présence policière dans le couloir. Un bruit de botte la fit sursauter et elle plaqua ses mains contre sa bouche pour étouffer le couinement de surprise qu’elle ne put retenir. «L’arrière du bâtiment est sécurisé, voiture cinq on rentre au poste.» Sécurisé ? Est-ce qu’ils utilisaient la force ? Ou bien avaient-ils fini d’inspecter les environs ? Oh, elle pouvait tout à fait imaginer le visage bouffi d’un des agents désagréables qu’elle avait dû croiser au poste lors de ses visites répétées et qui se ferait un malin plaisir de la mettre dans la même cellule de dégrisement que son petit frère. Comment Warren pouvait-il travailler avec des gens comme eux, le mystère restait entier. La bonne nouvelle restait qu’ils semblaient évacuer les lieux. Après avoir patienté plusieurs minutes qui lui semblèrent une éternité en s’efforçant de retenir son souffle court, elle abaissa tout doucement la poignée pour passer le nez dans l’entrebâillement. Les lumières étaient éteintes, mais la lueur verte de l’issue de secours suffisait à deviner la présence de quelqu’un dans le couloir. Personne à droite, personne à gauche. Ne perdant plus une seconde, Ashandra bondit hors de la pièce et se mit à courir aussi vite que sa robe et ses talons le lui permettaient jusqu’à la porte qu’elle enfonça sans ménagement pour se retrouver dans la ruelle.

Paniquée à l’idée de se faire prendre, elle poursuivit sa folle course vers la liberté mais tourna la tête pour s’assurer que personne ne la suivait. Il n’y avait personne dans son dos, pour sûr, mais elle manqua totalement la présence de Cassandra dans laquelle elle rentra de plein fouet. La violence du choc la fit retomber en arrière sur les fesses dans un cri strident. Essayant de se relever à la hâte, terrifiée à l’idée d’être tombée tout droit dans les bras de son pire cauchemar, elle glissa maladroitement sur les talons trop hauts pour elle. «Je suis désolée, je, je, je n’étais pas en train de... Cassie ?» Pas exactement le cauchemar auquel elle s’était attendue, mais pas beaucoup mieux. Tous ses efforts de la soirée ruinés avec sa robe en moins d’une minute, du grand art. «Tu as réussi à sortir ?»  Souligner l’évidence n’allait pas l’aider à se tirer de ce mauvais pas, mais elle était encore trop stressée pour trouver quelque chose de mieux. «Je... J’allais rentrer chez moi, et puis la police est arrivée, et... et je dois y aller.» Repliant ses jambes sous elle, elle poussa sur ses mains pour se relever, les essuya sur le tissu tâché couvrant difficilement ses cuisses et les tendit à Cassandra pour l’aider à se relever. Elle trouverait le moyen de fuir après, mais elle n’en était tout de même pas au point d’abandonner son amie au sol dans une ruelle salle.
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Cassandra Hamilton
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MessageSujet: Re: 02. Where is Charlie?   02. Where is Charlie? EmptyMar 24 Déc - 15:15

Cassandra eut tout le loisir de maudire son audace lorsque, plantée dans la pénombre de la ruelle, elle réalisa enfin comme le froid la faisait greloter. Seule avec ses pensées, elle saisit alors toute l'ironie de cette soirée et ne put empêcher la déception de s'emparer de la moindre once de gaieté qui avait bien pu l'animer quelques instants plus tôt. C'était fou comme les évènements pouvaient s'enchainer à une allure incroyable et, par la même occasion, se jouer des sentiments humains comme d'un yoyo. A peine vingt minutes plus tôt Cassie étouffait dans la promiscuité et l'hystérie du piano bar et, avec du recul, elle donnerait n'importe quoi pour revenir quelques instants plus tôt et revivre ces moments d'inconfort qui, au moins, avaient eu le mérite de la faire se sentir vivante. Peut-être qu'elle était condamnée à vivre cette vie misérable et solitaire après tout et que Dieu Lui avait enseigné, avec une rudesse dont Il était l'unique légitime usager, que ces instants de gloire n'étaient que l'illusion éphémère d'un bonheur dont elle serait privée. A présent elle vagabondait dehors, dans le froid de cette nuit d'hiver, aussi délaissée qu'au cours de ces dernières semaines. Pourtant elle refusait de croire à la cruauté de cette moralité et à la responsabilité de Dieu dans son mal-être passager. La seule à blâmer pour cette triste conclusion était, comme à chaque fois, Sue Sylvester. Cassie n'avait aucune preuve à l'appui, mais elle était intimement persuadée que le sadisme du maire n'avait pour limite que son extrême mauvaise foi. Au lieu de s'apitoyer sur son sort, Cassandra préférait voir ces manœuvres désespérées comme une preuve incontestable de la crainte que lui inspiraient les autres chorales de la ville. Désormais que Cassandra et Megan partageaient un ennemi commun, elles étaient devenues une menace grandissante aux yeux de la compétition et Sue n'avait plus qu'à s'en mordre les doigts après avoir piétiné ses seules chances de s'allier à la chorale restante en évinçant Will Schuester. C'était évident, le spectre de la défaite n'avait jamais rôdé aussi près de sa tête et, affolée, elle se débattait à l'aveuglette dans des tentatives acharnées de sabotage.

Les yeux à présent ouverts sur la véritable nature de sa punition, Cassandra se sentit rassurée à l'idée de ne pas être aussi isolée que les mésaventures pas si hasardeuses de sa vie voulaient bien lui faire croire. Malgré tout toujours gelée, elle se frotta énergiquement les bras en se dirigeant d'un pas raide vers la porte par laquelle elle venait de s'échapper. Maya aurait quand même pu lui proposer de la raccompagner, c'était la moindre des politesses à avoir envers celle qui, indirectement, l'avait employée. Cassie se sentait dorénavant mise au pied du mur, comme forcée d'accepter les caprices de Joanna durant son absence, parce qu'après tout c'était elle qui avait ravivé la machine lorsqu'elle était trop occupée à se consacrer à sa propre personne. Revenir en arrière, balayer les efforts de Joanna serait d'une inconvenance à laquelle même la Cassandra qu'elle s'échinait d'être ne pourrait se résoudre. Et Maya symbolisait tous les sacrifices qu'avait faits Joanna durant tout ce temps où elle avait oublié qui elle était véritablement. Dans une tentative qu'elle savait vaine, elle essaya d'ouvrir l'issue de secours par laquelle elle s'était échappée mais c'était bien entendu bloqué de l'extérieur. Plus loin, le flot d'effroi qui avait animé la rue perpendiculaire s'était dissipé et n'était plus qu'une lointaine distraction. Heureusement le temps était clair et les quelques étoiles qui brillaient dans le ciel dégagé présageaient un lendemain ensoleillé. Cassie se gonfla de cette maigre consolation pour marcher jusque la rue principale et, si elle avait de la chance, appeler un taxi. Sauf qu'avec une violence extrême on la plaqua au sol et, pieds et mains en l'air elle se débattit à renfort de cris terrorisés, jusqu'à ce qu'elle réalise qu'elle n'était pas la proie d'un sinistre violeur. "Shandy." tempéra-t-elle dans un murmure rasséréné. L'espace d'un instant elle avait justement oublié que son amie était la raison pour laquelle elle s'était retrouvée ici au départ, et une fois de plus l'ironie avec laquelle elle lui était littéralement tombée dessus la fit rire d'un rire nerveux. Ce n'était pas la première fois qu'elles se retrouvaient au sol côte à côte et cette perspective lui rappela cette soirée de folie qui, dans un sens, n'avait rien à envier à celle dont elle venait d'assister.

Agrippant le main gracieusement tendue d'Ashandra, Cassie se releva à son tour et s'épousseta les paumes, avant de lisser les quelques pans de sa robe qu'elle pouvait lisser. Entre temps Shandy lui déblatérait des excuses qui confirmaient ses craintes : elle l'avait évitée toute la soirée. Et pas que, elle l'avait plutôt évitée depuis des mois. "Tu vas m'abandonner ici toute seule ?" s'exclama-t-elle en sachant que faire appel à la miséricorde de son amie était plutôt malhonnête de sa part. "Shandy est-ce qu'il y a un problème... je veux dire, entre nous ?" demanda-t-elle avec une amère franchise cette fois. Depuis leur seule et unique dispute Cassandra n'était parvenue à entièrement recoller les morceaux de leur amitié d'antan, ce n'était que le miroir fracturé d'un passé duquel elle avait du mal à se détacher. Ashandra était l'une des seules personnes qui lui rappelaient avec fierté que la personne qu'elle s'était échinée à être n'avait pas été vaine. Elle les avait rapprochées l'une de l'autre. Mais elle les avait aussi séparées. Parfois Cassie s'en voulait de ne pas avoir changé assez tôt pour pouvoir faire perdurer ce lien qui les unissait. Parce qu'au fond elle savait que c'était sa faute si elle n'avait pu accepter et accueillir les changements opérés en son amie. Et cette réalité faisait cruellement écho à sa relation avec Caitlin, sauf que cette fois-ci elle avait définitivement le mauvais rôle. "Je crois que depuis... depuis l'incident tu m'évites. Tu t'en veux encore pour ce petit écart de conduite ? Parce que je t'ai pardonnée et... tant que tu ne pourras pas faire la paix avec toi-même j'ai peur que ce soit difficile de la faire avec les autres." Cassandra se tut un instant, peu sûre qu'évoquer les blessures de son passé aiderait son amie à s'ouvrir à elle comme elle le faisait encore lorsqu'elles étaient plus jeunes. "En tout cas je voulais simplement te dire merci d'être venue ce soir. Ça compte beaucoup pour moi." conclut-elle avec amabilité, en opinant du chef. Elle s'était un peu perdue dans ses priorités...
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MessageSujet: Re: 02. Where is Charlie?   02. Where is Charlie? EmptyLun 30 Déc - 0:15

Après tout ce temps passé à éviter sa meilleure amie, Ashandra réalisa en la regardant droit dans les yeux pour la première fois depuis des mois, qu’elle en avait presque oublié qu’elle avait elle aussi ses moments de faiblesse. Et qu’elle n’avait pas été là pour elle au moment où sa vie prenait un tournant crucial. Elle n’avait pas été à ses côtés après la rupture avec Jeremy, ni quand elle avait perdu espoir après la défaite de l’année passée, et ce malgré les encouragements de Joanna à tout le groupe pour se serrer les coudes. Elle l’avait observée à distance, faisant mine de ne pas s’y intéresser, sans prendre part à tous ces changements qui s’opéraient finalement en elle, parce que c’était dangereux pour elle. Aussi ridicule que cela puisse paraître, Cassandra avait été sa drogue, l’épaule sur laquelle elle pouvait toujours compter, son seul point fixe, toujours là pour la rassurer, pour la couver quand elle en avait le plus besoin. Elle avait usé et abusé de la bonté sans borne de la fille du pasteur, jusqu’à se la rendre indispensable. Jusqu’à craindre que ses autres relations ne l’éloigne d’elle. Que le retour de Christabella ne vienne troubler l’attention de Cassandra, et qu’elle n’ait plus de temps pour elle, qu’elle ne fasse plus attention à elle maintenant qu’elle avait renoué de bonnes relations avec son amie d’enfance. Elle avait eu si peur qu’elle avait fini par perdre tout contrôle sur ses émotions, jusqu’à devenir cette personne sombre, jalouse, violente qui ne ressemblait plus du tout à ce qu’elle voulait être.

Elles s’étaient réconciliées sur le papier. Elles avaient chanté au bar karaoké passablement ivres, étaient tombées de la table sur laquelle elles s’étaient perchées, elles avaient ri ensemble, mais ça n’avait pas changé le problème de fond qui rongeait Ashandra en secret. Elle avait obtenu le pardon de son amie pour sa conduite déplorable, mais elle ne s’était pas pardonné elle-même. Parce qu’elle savait au plus profond d’elle-même qu’elle n’avait pas changé. Alors elle avait dû apprendre à mieux se connaître pour faire face à ses problèmes, à canaliser toutes ses frustrations et toute sa colère, accumulées sans qu’elle ne s’en rende compte pendant des années, à se débrouiller toute seule, à être plus forte. Elle s’était forcée à changer, pour le mieux. Ça lui avait pris des mois, mais elle y était parvenu. Elle avait la boxe maintenant, et elle avait Aaron. Peu importait qu’il n’ait pas pu venir ce soir. Ce n’était qu’une stupide soirée. Il avait sûrement une raison valable. Et puis mieux valait qu’Aaron ne se retrouve pas face à la police de toute façon, ils lui chercheraient sûrement des ennuis, et il n’en avait pas besoin. Il avait été là pour elle quand elle en avait besoin. Il lui faisait du bien. Rien ne lui faisait plus de bien que de se blottir dans ses bras le soir et de s’endormir contre sa peau, bercée par le rythme lent de sa respiration et son odeur épicée. C’était ce qui comptait. Avant même qu’il ne lui ait présenté des excuses, Ashandra savait qu’elle lui pardonnait. Mais elle voulait tout de même essayer de se rendre chez lui pour voir si par hasard il n’était pas tombé de fatigue sur son canapé après une longue journée.

Mais avant cela, il fallait qu’elle réussisse à esquiver Cassandra. Elle était d’ailleurs toute prête à prendre ses jambes à son cou, lorsque les mots de son ami la clouèrent sur place. La culpabilité écrasant ses poumons, elle mordit l’intérieur de sa lèvre inférieure et s’immobilisa face à la blonde qui la regardait de l’air le plus culpabilisant qu’elle avait jamais vu. « Non ! » s’exclama-t-elle immédiatement d’une petite voix. « Non bien sûr que non. Je vais rester avec toi. » Pour la première fois Cassandra osait être elle-même, sans se soucier d’être parfaite pour les autres, sans se soucier de l’image qu’elle pouvait donner à la communauté chrétienne de la ville, à ses parents. Pour la première fois elle lui demandait clairement de rester avec elle, comment pouvait-elle tourner les talons maintenant ? L’aider à se relever dans cette ruelle c’était l’interaction la plus intime qu’elles avaient eu depuis… depuis qu’elle avait fait tomber Christabella sur les petites marches du parvis de l’église sans doute. Cassandra n’avait jamais rien fait de mal et pourtant c’était elle qui payait les pots cassés dans cette histoire. La jeune professeure ne voulait pas projeter sur elle ses propres défauts et son incapacité à contrôler ses émotions, mais pour mieux se détacher de son amie, il avait fallu qu’elle creuse l’écart entre elles, qu’elle oublie leurs points communs les plus forts, pour se laisser une chance de trouver d’autres amitiés ailleurs. Des relations plus saines, plus équilibrées, où elle n’était pas aveuglée par l’admiration. Comme celles qu’elle avait développées avec Norah, ou Warren. Cassandra méritait chacune des choses positives qu’elle avait toujours pensé à son sujet, bien sûr, et sans doute plus encore, mais Ashandra avait presque fini par se convaincre qu’elle avait toujours eu une image embellie d’elle. Parce que c’était plus simple comme cela. Parce qu’elle ne pouvait pas vouloir rompre ses liens avec la meilleure personne qu’elle avait eu la chance de fréquenter.

Ses yeux noirs se teintèrent de chagrin qu’elle ne sut pas dissimuler dans la pénombre de la ruelle à la question suivante. Elle n’avait pas eu le courage d’affronter Cassandra plus tôt parce qu’elle n’était pas certaine que tous les changements qu’elle avait opéré seraient suffisant. Elle avait appris à se contenter des contacts distants entre elles, facilités par la dissolution des Second Chances. Mais maintenant qu’ils étaient officiellement de retour dans la compétition, prêts à tout pour gagner, plus unis que jamais, comment pouvait-elle encore l’éviter ? Nouant ses doigts devant elle d’un air embarrassé, elle baissa ses pupilles vers le sol par honte, et par faiblesse, incapable d’articuler une réponse. Incapable de mentir ouvertement à Cassandra en lui disant que tout allait bien. Elle était loin d’être stupide, et en avait de toute évidence assez des faux-semblants. Une fois de plus, c’était elle la plus courageuse des deux. Ses paroles étaient de véritables poignards lancés en plein dans sa culpabilité, parce qu’elle montrait à quel point Cassandra la connaissait, en dépit des distances ridicules qu’elle s’était employée à imposer entre elles. « Attends Cassie. » l’interrompit-elle avant que jeune femme ne puisse quitter l’allée. Prenant une profonde inspiration, elle chercha en elle la force d’être plus sincère. Mais se résigna à commencer en douceur, pour ne pas rester bouche bée devant elle jusqu’à ce qu’elle perde patience. « Je suis contente d’être là aussi. Parce que… la chorale compte beaucoup pour moi. » Elle s’interrompit une fois de plus pour déglutir, et relever le regard pour trouver celui de son amie. « Et toi aussi, tu comptes beaucoup pour moi. Je sais que… Je n’ai pas été là pour toi ces derniers temps, alors que je savais pour… Je savais pour Jeremy, et je savais qu’après les résultats de la compétition… J’aurais dû être là pour toi. Parce que tu as toujours été là pour moi. » La choriste prit une profonde inspiration en levant les yeux au ciel pour ravaler les larmes qui menaçaient d’embuer son regard.

Elle était forte. Elle devait être forte. Serrant ses poings le long de son corps, elle laissa l’air s’échapper de ses lèvres en un soupir tremblant avant de reprendre en murmurant presque. « Mais j’avais peur Cassie. J’étais devenue cette personne horrible, et je devais changer avant, tu vois. » Fallait-il vraiment qu’elle se lance dans une conversation aussi importante dans une ruelle à deux pas d’une benne à ordure ? Une chose était certaine, Dieu ne manquait pas d’imagination lorsqu’il s’agissait de la mettre dans des situations embarrassantes. « Mais j’ai changé ! J’ai mis beaucoup de temps à comprendre ce qui n’allait pas chez moi, et à le changer. Et j’ai arrêté d’avoir peur de tout. Je… Je fais de la boxe maintenant ! Et j’ai rencontré quelqu’un… » conclut-elle avec un peu moins d’enthousiasme, de peur d’appuyer sur un point sensible. Et elle avait de toute façon bien trop déblatéré sur elle, il était largement temps de changer de sujet, de manière brutale et pas très naturelle, mais l’essentiel c’était d’essayer. « J’étais très impressionnée par ta chanson ! Improvisée comme ça, comme d’habitude, c’était parfait. Dommage que la police soit venue tout interrompre. »  Et pour couronner le tout, un rire nerveux. Grandiose.
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Cassandra Hamilton
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MessageSujet: Re: 02. Where is Charlie?   02. Where is Charlie? EmptySam 8 Mar - 1:12

Comme toute relation saine, la leur avait eu ses hauts et ses bas. Difficile à croire, lorsqu'on posait sur elles un regard dénué de toute subjectivité. Toutes deux des enfants de Dieu, au visage aussi lisse que les vêtements qu'elles s'efforçaient de porter décemment et aux manières aiguisées par une éducation exemplaire. Pourtant même lorsque leurs rapports étaient au plus bas, Cassie ne se sentait pas aussi éloignée de son amie. C'était un fait, leurs différents avaient définitivement creusé davantage un fossé déjà érodé par le temps, mais au moins dans ces instants Cassandra pouvait faire la paix avec sa culpabilité. Les paroles amères qu'elles s'étaient échangées lorsque la vérité avait éclaté n'avaient pas laissé place au doute. Aujourd'hui Ashandra prétextait vouloir renouer avec leur amitié, mais force était de constater que les excuses qu'elle formulait pour éviter toute confrontation rendaient son discours vide de sincérité. Avaient-elles atteint un point de non retour dans leur relation ? En était-elles arrivées au stade de s'échanger quelques sourires et des politesses pour conserver un pseudo statut amical ? Aussi difficile était-ce à admettre, Cassie préférait rompre avec Ashandra plutôt que de continuer à entretenir ce simulacre de fraternité. Il valait mieux pour toutes les deux qu'elles sachent à quoi s'en tenir, ne serait-ce que pour avancer dans leurs vies respectives plutôt que de s'engager dans cette lutte infertile de retrouver leur gloire d'antan. La vérité était que Shandy lui manquait. Ce n'était pas ses attentions débordantes, ni cette lueur d'admiration qu'elle devinait modestement dans son regard qui lui manquaient, c'était toute sa personne. Sa présence. Cassandra ne manquait pas d'amies, et ce serait bien présomptueux de sa part de vouloir la considérer comme un trophée de plus dans la vitrine de sa mansuétude. Elle devait pourtant se rendre à l'évidence, qu'elle avait fait un art de détruire des liens que le temps avait de lui-même consolidé. Elle refusait de croire que leur destin était de se quitter à un moment crucial de leur vie, tout ça parce qu'elles étaient forcées de faire des choix différents. Ashandra avait le droit d'aspirer à sa propre vie, à sa propre conception de l'idéal. Cassie avait mis du temps à le comprendre mais elle n'était plus de ces amies étouffantes qui, à défaut d'avoir le contrôle sur leur propre existence, s'échinaient à surveiller celles des autres. A vrai dire elle n'avait plus le temps pour ça, sa vie était devenu un champ de ruines en l'espace de quelques mois, si ce n'était quelques semaines.

Avec Ashandra, il n'était pas question de répéter le même schéma qu'avec Caitlin. Elle voulait jouer cartes sur table, quitte à dévoiler toutes les imperfections de sa personne. Tout le monde l'avait remarqué de toute façon : Cassandra Hamilton n'était pas une fille parfaite. Elle n'était pas immunisée contre les vicissitudes de la vie et ressentait parfois des émotions déchirantes. Elle pleurait, à l'abri des regards certes mais elle pleurait. Et elle savait foncièrement que Shandy avait vu en elle au-delà de ce mirage. Jamais elle n'oublierait leur première véritable rencontre, celle où par une nuit d'orage le destin avait décidé de les réunir. Deux filles, l'une réservée et délicate, l'autre assurée et complaisante, mais toutes les deux offensées par la cruauté du monde. En lui signifiant subtilement son désir de la voir rester, Cassandra n'avait pas eu honte de paraitre égoïste. Elle connaissait Ashandra, du moins assez pour savoir que, malgré tous les changements opérés en elle, elle était incapable de lui tourner le dos. De tourner le dos à quiconque. C'était même incroyablement immoral de sa part mais au moins, si elle avait vu juste et que son amie était réceptive à la détresse de sa requête, elle pouvait être assurée que leur amitié n'était pas vaine. Et lorsque Shandy lui confirma qu'elle resterait avec elle, enfin depuis longtemps elle s'autorisa à souffler. La surprise de ce soir lui avait fait évidemment le plus grand bien, mais à côté de ce cadeau elle était d'un insipide réconfort. Un sourire timide et reconnaissant étira ses lèvres, tandis qu'elle fixait son amie du regard, comme pour y trouver cette lueur de complicité qu'elles n'avaient plus partagé depuis leur écart au bar karaoké, il y avait de cela des mois. A la place elle y décela l'affliction qu'avaient suscité son raisonnement. Elle ne se déroba pas pour autant, parce que c'était une preuve de plus que Shandy demeurait foncièrement la même, et ce malgré toute la force et l'individualisme dont elle faisait preuve. Comment lui en vouloir d'avoir voulu s'émanciper du joug de la glorieuse Cassandra Hamilton ? Parfois Cassie en avait véritablement assez de devoir subir cette aura de magnificence qu'on lui prêtait, tout ça parce qu'elle était fille de pasteur et qu'elle s'était livrée à plus d'oeuvres de charité dans sa vie qu'à des séances d'habillage au centre commercial. Certes tout le monde ne la voyait pas ainsi, mais ceux qui comptaient oui.

La suite de ses confessions éveilla en elle un ravissement encore plus grand. Curieusement elle n'avait pas l'impression d'avoir arraché ces aveux à son amie en faisant appel à une empathie qu'elle lui connaissait. Non, ils semblaient être la suite logique de leur échange. La chorale comptait beaucoup pour elle. C'était rassurant, mais ce n'était rien à côté du fait qu'elle-même occupait une place importante dans le cœur d'Ashandra. C'était ce qu'elle avait avancé du moins, et Cassie savait que même si l'afro-américaine était du genre pacifique, elle préférait l'inexorabilité du silence à l'hypocrisie. "Non tu n'avais pas à être là Shandy. Pas même l'optimisme de Grace n'a pu suffisamment me réconforter. J'avais juste besoin de temps. Mais tu es là maintenant. On a tout le temps d'être là l'une pour l'autre désormais." dit-elle pour ne pas qu'elle se blâme de maux contre lesquels elle ne pouvait rien. Ashandra enchaina en voulant se justifier. Cassie la laissa faire, le visage animé par l'indulgence. Elle n'avait pas à se justifier, mais Cassandra savait que c'était une condition nécessaire pour entreprendre à nouveau une complicité semblable à celle dont elles avaient su faire preuve auparavant. Elles avaient toutes les deux eu besoin de faire la paix avec elles-mêmes avant de se donner le droit de le faire avec les autres. Elles étaient prêtes dorénavant. "On oublie tout ça." proposa-t-elle en invitant Ashandra à se diriger avec elle vers la rue principale, plus avenante que la ruelle dans laquelle elles avaient atterri. "De la boxe tu dis. C'est donc ça le secret de ta témérité. C'est sûr que la Shandy du lycée n'aurait jamais chanté comme tu l'as fait ce soir." taquina-t-elle en mesurant malgré tout ses propos. Elle ne voulait pas brûler les étapes. Tout comme lors de leur soirée au bar karaoké, Cassie se sentait obligée de prendre les mêmes gants que ceux qui étaient indispensables pour débuter une relation convenable. Elle n'était pas encore familière avec la nouvelle Ashandra et il n'était pas question de la froisser en usant d'un vocabulaire inapproprié. "Ouais, la police..." répéta-t-elle machinalement, peu concernée. A vrai dire elle aurait pu déblatérer des heures sur l'implication de Sue dans cette affaire et même la traiter impunément de noms d'oiseau, mais elle avait bien remarqué comme son amie avait essayé de noyer le poisson en braquant les projecteurs sur elle. Cassie ne laisserait pas passer ça, si sa vie sentimentale à elle était en ruines autant en vivre une nouvelle par procuration et tirer les vers du nez de Shandy. "Mais attends un peu, tu as rencontré quelqu'un quelqu'un ? Je veux dire, il est au courant ou tu l'as juste rencontré ? Une connaissance ou plus d'intimité ?" Ce jour était à marquer d'une croix dorée : Cassandra Hamilton et Ashandra Moon allaient parler garçons. Et elles n'étaient pas au bout de leurs surprises...
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MessageSujet: Re: 02. Where is Charlie?   02. Where is Charlie? EmptySam 15 Mar - 18:19

Le simple fait d’avouer à voix haute que Cassandra Hamilton avait toujours une place importante dans son cœur aurait pu signer sa rechute et la ramener plusieurs mois en arrière, lorsqu’elle était encore torturée par la culpabilité et la jalousie sans savoir quoi faire de ses sentiments contradictoires. Elle avait donc redouté ce moment de retrouvailles auquel elle avait rêvé sans jamais être capable de l’imaginer tout à fait. Et pour être parfaitement sincère, sans doute avait elle fait une croix définitive sur sa relation avec la fille du pasteur sans jamais se l’avouer, persuadée qu’elle ne serait pas capable de rester celle qu’elle était devenue face à la tentation de retomber dans le confort de son amitié avec Cassie. Seulement maintenant qu’elle avait finalement franchi le cap, plus ou moins contrainte, elle ne ressentait plus toute cette angoisse et toutes ces peurs irrationnelles qu’elle avait associées à son amie. Pas d’apocalypse en vue, pas de jugement dernier, pas d’ombre maléfique qui vienne la poursuivre dans cette ruelle glauque. Elle se sentait tout simplement soulagée. Soulagée de pouvoir reparler avec sa meilleure amie sans avoir à chercher une porte de secours ou à s’en tenir à des phrases si triviales que deux inconnus étaient à même de les échanger. Malgré la magnanimité de la blonde, Ashandra ne pouvait s’empêcher de ressentir le besoin d’expliquer, même de manière trouble, ce par quoi elle était passée. Les longs mois passés à l’éviter pour se concentrer sur la nouvelle vie qu’elle voulait se construire et qui semblaient à présent être un mal dont elle aurait pu se passer. Mais Cassandra avait raison sur ce point, rien ne servait de se laisser consumer par les regrets. Elle avait affronté sa peur de la solitude pour se prouver à elle-même qu’elle valait mieux que cette pauvre fille jalouse incapable de dire le fond de sa pensée et d’exister pour elle-même. Elle avait rencontré de nouvelles personnes, avait appris de nouvelles choses à son sujet, sur ce qu’elle aimait, et ce qu’elle ne tolèrerait plus. Elle avait grandi sans avoir besoin d’être couvée par qui que ce soit. Et Cassie en avait sûrement fait de même, entourée par sa famille et ses amis. Il fallait juste qu’elles réapprennent à se connaître après être passées par ces transformations.

Desserrant ses poings, elle offrit un sourire faible mais déterminé à son amie en acquiesçant d’un hochement tête, gardant une seule idée en tête : ne plus se concentrer sur le passé pour offrir une deuxième chance à sa relation avec sa meilleure. À la mention de sa performance sur scène avec Charlie, l’afro-américaine enfouit immédiatement son visage derrière ses paumes moites pour dissimuler son embarras. Si la boxe avait pu d’être d’un quelconque secours ce soir, ç’aurait sans doute été l’occasion pour Charlie de sortir ses plus beaux gants pour déverser toute sa colère sur la personne qui avait causé ses émois et l’avait amenée à changer leur programme au dernier moment. « C’est… une longue histoire. » marmonna-t-elle pour ne pas avoir à revenir sur la chronologie assez trouble mais définitivement alcoolisée de sa soirée en compagnie de la journaliste, saisissant l’occasion pour renvoyer le compliment à Cassandra et tâcher de ramener la conversation sur un terrain plus neutre. Comme celui de l’absence notable de fair play de Sue Sylvester qui seule pouvait être à l’origine de cette descente de police tout à fait injustifiée. Le bar avait peut-être été un peu plus bruyant que d’ordinaire, mais il était encore tôt, et malgré quelques performances un peu plus… animées que les autres, l’ambiance restait bon enfant. Mais s’il fallait voir les événements de cette soirée du bon côté, elle aurait des choses à raconter à Norah au lycée lundi… Et quelque chose lui disait que la professeure d’anglais ne manquerait pas de rire de ses angoisses devenues prémonitions devant le cabaret. Sans doute moins que Warren s’il n’avait pas été mis au courant de cette opération. Détaillant la silhouette familière de son amie, Ashandra réalisa qu’il y avait quelque chose d’étrange à se dire qu’elle avait quelqu’un d’autre avec qui partager les détails de son quotidien. Des personnes qui ne la connaissaient pas comme Cassie la connaissait, mais qui l’acceptait telle qu’elle était, et telle qu’elle voulait être, sans la juger. Étrange certes, mais réconfortant.

Après un dernier coup d’œil en direction du Bar-Karaoké où la situation semblait s’être apaisée et d’où les enfiévrés du samedi soir commençaient à sortir en petits groupes, elle emboîta donc silencieusement le pas de Cassandra en songeant aux conséquences que cette soirée pourrait avoir pour la chorale, et ce que l’avenir pourrait leur réserver à présent. Elle n’habitait qu’à quelques blocs de là à présent, elle pouvait toujours proposer à son amie de marcher jusqu’à chez elle pour récupérer sa voiture et la ramener en banlieue chez ses parents puisqu’elle était sûrement venue avec Joanna ou Charlie qui s’étaient depuis perdues, et qui, elle l’espérait, avaient également échappé aux ennuis. Toutefois la blonde avait de tout autres plans en tête pour la suite de leur conversation, et avant que Shandy n’ait le temps de mentionner son nouvel appartement, le sujet qu’elle aurait préféré éviter pour le reste de la soirée revint sur le dessus de la pile. S’immobilisant sur le trottoir en fixant le bout de ses chaussures à talons, Ashandra mordilla le coin de sa lèvre en cherchant ses mots, clairement embarrassée par l’opinion que son amie avait d’elle. Opinion qui n’avait malheureusement pas grand chose d’étonnant, étant donné que la dernière fois qu’elle avait mentionné le nom d’un homme, c’était dans une lettre, lorsqu’elle était encore au Mexique pour les vacances juste après le lycée, et qu’elle s’était entichée de l’un des professeurs à qui elle n’avait jamais rien osé dire. « Hmm, oui, il est au courant. » confia-t-elle en relevant le nez pour croiser le regard bleu inquisiteur de Cassie. « On est… ensemble depuis cet été ? » Malgré l’affirmation assez évidente, Shandy ne pouvait réprimer l’inflexion interrogative de ses propres phrases, comme si face à son amie, et en l’absence notable d’Aaron à cette soirée pourtant si importante pour elle, elle se mettait à douter de la réalité de sa relation.

Reprenant sa marche en direction de son appartement, elle prit une profonde inspiration avant d’entamer ce qui devait être un éclaircissement bref et concis de sa situation. « Il s’appelle Aaron. On s’est rencontré à la salle de sport. Parce que je passe beaucoup de temps là-bas maintenant. Pour m’entraîner, pas pour rencontrer des gens ! » Le sang lui montait aux joues et elle avait l’impression que sa gorge était en feu, mais elle se concentra sur son récit en lissant les pans tachés de sa robe pour s’occuper les mains. « Il fait de la boxe aussi, il est très doué ! Et… Et puis un jour je suis allée le lui dire, et puis… voilà. Il est un peu timide, enfin… secret ? Mais il est tellement patient avec moi. Et gentil, et vraiment attentionné parfois. Et il… Je me sens vraiment bien avec lui. Et j’aurais vraiment aimé qu’il soit là ce soir, mais… il a dû avoir un empêchement. » La choriste ne put dissimuler tout à fait la pointe d’amertume dans sa voix, malgré toutes les bonnes excuses qu’elle lui avait trouvé. Elle aurait eu besoin de lui ce soir, et il n’était pas là. Elle ne lui dirait sans doute jamais, trop embarrassée à l’idée de le mettre mal à l’aise, mais il lui faudrait sans doute un peu de temps pour panser tout à fait cette égratignure. Autant changer de sujet plutôt que de donner une mauvaise impression de lui à Cassandra alors qu’elle était encore en prise avec ses émotions de la soirée. « Je pensais aller voir si tout allait bien, mais je peux te raccompagner chez toi si tu veux ! J’habite dans le Vieux Quartier maintenant ! » annonça-t-elle fièrement et avec beaucoup plus d’entrain. « Ma voiture est garée là-bas, on a que quelques blocs à marcher. J’ai déménagé il n’y a pas longtemps, et ce n’est vraiment pas grand chose, mais c’est tout à moi. »
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Cassandra Hamilton
Cassandra Hamilton
Age : 26 ans
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MessageSujet: Re: 02. Where is Charlie?   02. Where is Charlie? EmptyDim 30 Mar - 22:41

La joie de retrouver Ashandra avait vraisemblablement eu l'effet de repousser un peu plus les limites de son jugement. La nouvelle Cassandra avait beau paraître plus souple que l'ancienne à certains égards, il n'en demeurait pas moins que ce qui concernait de près ou de loin les garçons éveillait en elle une méfiance qu'elle avait foncièrement toujours gardée. Jeremy avait été l'exception et elle en avait payé le prix. Au final, la boucle de ses préjugés avait été bouclée et, pour le plus grand bonheur de Joanna, elle avait retrouvé une farouche réserve envers le sexe opposé qui n'avait plus rien à voir avec sa bigoterie invétérée d'antan. Désormais, elle pouvait se targuer d'avoir elle-même tiré leçon des enseignements qu'elle s'était échinée à prodiguer autour d'elle, à une époque où son manque de pratique rendait son discours drôlement insipide. Ce n'était plus le cas, et même si on lui avait appris à ne pas trop stigmatiser, Cassie ne pouvait s'empêcher de mettre tout le monde dans le même sac dans le but de se rassurer un tant soit peu sur la légitimité de son extrémisme. Si elle ne sentait pas si chancelantes les prémices de leur réconciliation, sans doute se serait-elle aventurée sur le chemin tumultueux du sermon. Mais elle avait changé. A l'image de Shandy elle n'était plus la même, et c'était cette vérité qui semblait justifier la renaissance de leur amitié. Sans doute était-il encore trop tôt pour reprendre des habitudes austères héritées d'une école dans laquelle elle s'était sentie captive. Dire que tout ce temps elle s'était crue différente des sœurs de la Mogadore Academy alors qu'en fait elle défendait avec autant d'entêtement des idéaux que le monde entier aurait dû partager avec elle. La franchise de sa curiosité à l'égard de la vie sentimentale d'Ashandra n'était pas seulement due aux quelques verres qu'on lui avait un peu trop généreusement distribués ce soir-là. Elle naissait de ce désir profond de vouloir recoller les morceaux d'une histoire qu'elle chérissait plus que tout et dont elle mourait d'impatience d'entendre la suite. Ashandra n'était pas la seule à devoir faire des efforts, elle se devait de la retrouver à mi-chemin de leurs résolutions intérieures.

Jusqu'où était-elle capable de contenir une nature farouchement installée cependant ? Portée par l'euphorie et un peu trop gelée par le froid, Cassandra n'était pas encore en mesure de jouer le rôle qu'elle avait toujours joué envers ses proches. Si elle était parvenue à lâcher du lest en permettant à Grace de se forger sa propre force, peut-être était-elle capable d'en faire de même avec Ashandra. Si Cassie avait autant de facilité à émaner autant d'assurance, c'était certainement parce qu'elle avait essuyé de nombreux échecs. De ces échecs elle s'était relevée, et avait puisé le courage et la détermination nécessaires pour continuer à se battre pour ce qui lui tenait à cœur. Et puis après tout, que savait-elle de ce garçon ? C'était là tout l'intérêt de sa question, elle espérait pouvoir déterminer si oui ou non elle se devait d'user de son étouffante bienveillance pour mettre en garde son amie contre des menaces prophétisées par sa propre hantise. En attendant elle se retint étonnamment de creuser un peu plus cette histoire de duo enflammé dont, de toute évidence, Shandy n'avait pas envie de parler. Ce fut d'ailleurs à cet instant, alors qu'elle se remémorait avec une incroyable clarté le podium illuminé sur lequel Shandy avait fait mouche, que leur rencontre inopinée était en fait l'œuvre indirecte de Charlie. "Mais d'ailleurs, tu as vu Charlie ?" demanda-t-elle subitement, de peur d'oublier dans les secondes qui suivaient. Les deux amies avaient tellement de choses à se raconter qu'elle ne doutait pas que la pauvre Charlie serait noyée dans le flot démesuré de leur engouement. "Disons qu'on s'est quittées légèrement fâchées et, vu son état, j'ai peur qu'elle fasse quelque chose qu'elle puisse regretter par la suite." Pas d'affolement cependant, elle avait exposé la situation et se sentait désormais déchargée du poids de responsabilités qui ne lui incombaient même pas. Charlie était assez grande pour faire ses propres choix, même si l'alcool ne l'aidait pas à faire les plus judicieux, et peut-être qu'encore une fois elle s'aventurait sur un terrain qui n'était pas le sien. Qu'on la condamne si elle était une amie trop dévouée, parce que finalement c'était ce qu'elle était. Ou une amie tout court.

Cassandra ne l'avait pas remarqué, mais elle avait emboité machinalement le pas de Shandy, comme si pour une fois c'était elle qui menait la danse. Elle se fichait bien de savoir où les mènerait leur vagabondage, parce que tout ce qui comptait c'était qu'elles étaient ensemble et que le temps n'avait plus aucune importance. Tout comme le fait que, très probablement, elle se réveillerait avec un mal de gorge, rude châtiment de son effronterie vestimentaire. Malgré son malaise apparent, Ashandra se confiait, preuve qu'elle aussi était prête à empiéter sur son confort pour faire fonctionner leur réconciliation définitive. Cassie ne put malgré tout s'empêcher de tiquer lorsqu'elle lui avoua être en couple depuis deux mois - elle avait fait le calcul -. C'était comme si subitement elle avait pris conscience du fossé qui s'était creusé entre elles. "Wouah." se contenta-t-elle de répondre, déguisant son désarroi sous un air pourtant véritablement étonné. En vérité son exclamation signifiait davantage "wouah, ça fait aussi longtemps que ça qu'on ne se parle plus". Sans même qu'elle n'en demande davantage, Ashandra anticipa en exposant la situation, comme elle savait que l'exigerait son amie. Elle la connaissait assez pour savoir que Cassandra ne se contenterait pas des maigres détails de leur historique, elle bouillonnait plutôt d'envie d'avoir assez de renseignements pour élaborer la liste de toutes les choses qui n'allaient pas chez ce garçon. De fait, elle partait défaitiste, mais quiconque s'engagerait dans une relation amoureuse avec Ashandra Moon partait avec un handicap selon elle. Entre deux révélations Cassandra gratifiait Shandy d'un sourire encourageant pour lui signifier qu'elle l'écoutait et qu'elle attendait impatiemment la suite. Elle était aussi attendrie à la fois par sa maladresse naturelle et par l'effort de confiance qu'elle déployait pour ne pas se décontenancer. Cassie aurait vraiment aimé être objective sur ce coup-là, mais la boxe c'était mignon quand elle imaginait Ashandra se libérer de ses tensions, pas pour un homme responsable. C'était dangereux et affreusement révélateur d'une agressivité latente. Autre mauvais point : il n'avait pas pu venir ce soir. Cassandra voyait bien tout le zèle dont faisait preuve Shandy pour embellir l'image de son bien aimé, mais tous ces qualificatifs ampoulés ne pouvaient changer le fait qu'il ne lui apparaissait pas si digne que ça. "Oh il fait de la boxe. Et il est doué." répéta-t-elle, comme abasourdie. Être bon en boxe était-ce une aptitude louable ? En plus de ça, elle était certaine de le connaître, mais impossible de le resituer. "Il devait venir ? J'espère qu'il n'a pas eu d'ennuis." Entendre, c'est le genre de garçon à s'attirer des ennuis. "Tant que tu te sens bien avec lui, c'est tout ce qui compte." Elle avait vraiment dû ronger son frein, mais il était clairement trop tôt pour faire montre de son jugement hâtif.

A cette allure, la nuit allait être riche en rebondissements. Ashandra lui avouait maintenant avec emménagé en ville, autrement dit elle avait définitivement gagné son indépendance. A ce rythme Cassie se sentirait presque trop arriérée pour elle. Pourtant cette nouvelle eut le don de la ragaillardir. "Sérieusement ? Ça fait quoi alors d'avoir son chez soi ?" Encore et toujours les pincettes, comme si elle ne la connaissait plus vraiment. Mais elle adorait découvrir son amie de nouveau, c'était comme la retrouver complètement. "Je ne voudrais pas t'embêter mais si ça ne te dérange pas de me raccompagner... Je suis venue avec Charlie et Joanna et... enfin c'est ça ou un taxi." dit-elle en faisant une pause, afin de pouvoir jauger clairement la réponse de son amie.
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