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 03. [Pierce's] Harry Pritchown and the chamber of secrets

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Harper E. Pritchard
Harper E. Pritchard
Not everybody just gets to blurt out how they fuckin’ feel every minute
Age : 20 ans
Occupation : Employée à mi-temps à la Lima Station, étudiante au Lima Health Sciences Program de l'Ohio State University
Humeur : Déstabilisée
Statut : En couple avec Jamie Ainsworth
Etoiles : 5836

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Glee club favori : Je me fiche totalement des chorales
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03. [Pierce's] Harry Pritchown and the chamber of secrets Empty
MessageSujet: 03. [Pierce's] Harry Pritchown and the chamber of secrets   03. [Pierce's] Harry Pritchown and the chamber of secrets EmptyLun 30 Déc - 13:11

« Pritchard. Comme Mariella Pritchard ? » En chemin vers la cuisine, Harper s’arrêta net après la cloison qui séparait les deux pièces principales pour écouter la conversation que Cody entretenait avec un parfait inconnu. Elle se plaqua contre le mur et tendit l’oreille. C’était difficile de percevoir quelque chose dans cet appartement au fond sonore assourdissant, il lui fallait faire un effort supplémentaire pour ignorer le bruit cadencé de son cœur qui s’était mis à battre à tout rompre dans sa poitrine « Ouais, c’est sa mère. » Un rire succinct s’échappa de la bouche du locuteur du compagnon de course de la jeune fille dont le visage se ferma aussitôt. Elle sentit chacun de ses traits se durcir et sa mâchoire se carrer si vigoureusement que chacune de ses dents lui provoqua un élancement aigu jusque dans sa gorge « Paraît qu’elle est devenue maboule. Tu sais ce qu’on dit, hein. Telle mère, telle fille. » Harper ferma les paupières et posa ses doigts sur ses lèvres nues, sentant toute les parts de pizza qu’elle avait dévorées remonter dans sa trachée. Un soupir perça le début d’une nouvelle chanson sur la stéréo du salon. C’était Cody qui dit tout bas « Arrête, mec. Dis pas ce genre de trucs. Tu la connais même pas, Harper. » La brune réussissait à s’imaginer la moue dubitative qu’arborait le garçon. Elle n’attendit pas d’entendre la suite, elle en avait déjà trop entendu de son opinion. Elle se décolla vivement du mur pour pivoter sur ses pieds ancrés au sol et se dirigea vers la première porte qu’elle rencontra dans l’allée. Elle bouscula Basile, l’ami de Jamie qui ne cessait de lui apporter des gourdes de Caprisun en couinant et en la gratifiant de courbettes comme un elfe de maison. Il chercha à savoir ce qu’il se passait avec une certaine affabilité, mais Harper ne lui répondit pas, elle continua d’avancer d’un pas quasi militaire. Elle atteignit enfin la poignée de la porte, l’ouvrit à la volée et s’isola à l’intérieur de la pièce plongée dans l’obscurité. Pour plus de sécurité, elle poussa le verrou et s’accola au panneau solide dans son dos, tandis que sa poitrine se soulevait et se baissait à un rythme effréné, donnant l’impression qu’elle venait de courir un marathon alors qu’elle n’avait fait que quelques pas dans le couloir.
Harper passa ses dix doigts tremblotants dans ses longs cheveux bruns. Comment avait-elle pu penser une seconde qu’elle pourrait être comme tous ces gens ? Comment avait-elle pu être aussi naïve au point de s’autopersuader que, probablement pour la première fois de sa vie, elle s’amusait avec des jeunes de son âge, quand dans la cuisine, on parlait de sa mère d’une façon très peu appropriée ? Un haut-le-cœur l’obligea à inspirer plus profondément encore et son visage se contorsionna en une grimace qui présageait des larmes mais elle se mordit la langue pour ne pas craquer. Elle ne pleurerait pas pour ces gens-là.

Après son entrée fracassante à la fête de Barry – non, de Henry –, Harper avait réussi à échapper aux strip-teaseuses que Jamie avait impunément lâchées sur elle pour se retirer dans un coin tranquille avec les membres de l’équipe d’athlétisme de WMHS. Elle n’avait pas l’intention de rester bien longtemps à cette soirée à laquelle on ne l’avait même pas invitée, pourtant elle s’était étonnement laissé porter par la rumeur de la conversation et les souvenirs partagés avec ses anciens coéquipiers. Une douce ambiance de nostalgie s’éleva dans les rangs des athlètes. Harper se sentait bien, au point que les autres convives ne semblaient pas exister. Sauf que maintenant, la bile emplissait sa bouche, et sa respiration était si cadencée, tellement douloureuse, qu’elle crut à un moment donné qu’elle manquerait d’air. Harper avait cru pouvoir échapper aux ragots, elle faisait tout ce qu’elle pouvait pour les étouffer, mais allez faire taire un lâché de femme au foyer désespéré. Même pour la teigneuse Lilibeth, ce n’était pas une mince affaire.
Une pellicule de sueur se déposa sur son front barré par sa frange en désordre. Harper plongea les mains dans les poches de son blouson qu’elle n’avait pas quitté pour prendre un mouchoir, et frôla quelque chose de lisse et de froid à la place du paquet qu’elle convoitait. Elle sortit l’objet qu’elle observa d’un œil perplexe et fronça les sourcils en se souvenant des raisons de présence dans sa poche. À l’arrivée de Violet, elle avait envisagé de se détendre en empruntant quelques pilules à sa mère. Les tâches s’accumulaient chez les Pritchard, Noël n’était pas loin. Harper était dans un état de nervosité alarmant, même elle le reconnaissait. Ses muscles étaient tendus, sa tête menaçait d’exploser même dans son sommeil et les rapports avec ses frères devenaient plus hostiles qu’ils ne l’avaient jamais été, car ils lui reprochaient sa froideur à l’intention de leur tante. Tout ça n’était qu’une goutte dans l’océan de problèmes qu’elle avait à gérer, mais c’était la goutte de trop. Harper n’en pouvait plus, tout simplement. La fin de l’année approchait, elle sentait qu’elle avait besoin de quelque chose pour tenir la distance, pour supprimer les envies de meurtres qui la prenaient quand elle entendait les piaillements incessants de la rousse mystique. Elle avait besoin de calmer ses sursauts d’impulsivité que sa seule volonté ne parvenait pas à tempérer, ce n’était pas faute d’essayer. Jusqu’à présent, elle n’avait pas ouvert le flacon, frileuse à cause de son jugement sur ce genre de prise de médicaments, mais vu qu’elle aspirait à rentrer à la maison pour passer une bonne nuit de sommeil, et que la conversation qu’elle venait d’entendre l’avait visiblement ébranlée, elle estima qu’elle n’avait plus le choix.

La bouche un peu pâteuse, Harper sorti de ce qui s’était révélé être la chambre du propriétaire de l’appartement. Elle remonta le couloir d’une démarche aussi nonchalante que d’ordinaire et frictionna sa longue tignasse mal peignée d’un air absent. La musique battait toujours son plein dans le living-room. Elle embrassa la scène d’un regard circulaire lorsqu’elle arriva devant l’arcade principale, et constata que tous les regards étaient posés sur elle. Certains même la pointaient du doigt en chuchotant précipitamment en se penchant sur leurs amis. Son visage se para d’un voile d’incompréhension qu’elle contra en arquant un sourcil neutre. Elle avait pris la précaution d’essuyer toutes traces d’anxiété sur son visage en se regardant dans le miroir au-dessus du lit – il n’y avait que les riches pour avoir ce genre d’excentricité – et ses yeux étaient parfaitement secs. Harper porta son poignet à ses narines. Peut-être que le pschitt du parfum qu’elle avait volé était trop prononcé et qu’on la lapiderait sur place pour avoir osé appuyer sur le vaporisateur. Elle fit un pas en avant, fusillant à tour de rôle les impertinents du regard, celui qu’elle avait surpris en train de parler de sa mère en particulier et détourna magistralement la tête quand son regard fut crocheté par des éclairs bleu foncé.

Henry s’arrêta devant elle. Harper rentra le menton en haussant les sourcils « Tu veux quoi ? » lui demanda-t-elle, éberluée. Elle se hissa sur la pointe des pieds pour regarder par-dessus son épaule robuste, et tout s’éclaira soudain. Basile désigna du coude la bouteille de bière qui était orientée vers la silhouette de la jeune fille. Son regard s’agrandit ; pas de peur ou d’intimidation mais de fureur « Va te faire f… wouaah ! » Henry la prit par la main pour la tirer sans plus de cérémonie de l’autre côté. Sa tête s’envola la première, son corps suivit avec quelques secondes de retard, comme si elle était devenue la protagoniste d’un mauvais cartoon. Harper tenta de se défaire des doigts du jeune homme en lui donnant un coup de pied dans le tibia, seulement elle rata sa cible et grogna en s’arrêtant au milieu du couloir, se reposant sur tout son poids pour entraver la course du garçon. Il était beaucoup trop fort pour elle, cependant, et les semelles de ses chaussures crissèrent sur le sol lorsqu’il parvint enfin à la faire glisser pour l’amener devant un seuil. Quand la porte du placard de l’entrée s’ouvrit et qu’il la poussa à l’intérieur, Harper se surprit à prier pour lui et à espérer que les cachets qu’elle venait de prendre feraient bientôt effet car elle avait l’envie irrémédiable de le tuer.
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Henry Watson-Brown
Henry Watson-Brown
HWB ★ I'm sexy and I know it
Age : 18 ans
Occupation : Etudiant au Fisher College of Business de l'OSU, tailback des Buckeyes du campus de Lima & membre de la fraternité Alpha Bêta Epsilon
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MessageSujet: Re: 03. [Pierce's] Harry Pritchown and the chamber of secrets   03. [Pierce's] Harry Pritchown and the chamber of secrets EmptyDim 16 Fév - 16:32

L'alcool avait eu le don de faire pencher légèrement la tour de son mépris, si bien qu'après quelques verres - d'un liquide affreusement abject au départ qui, avec le temps, avait fini par anesthésier sa perception du goût - il n'était plus le spectateur médisant de la scène mais un pittoresque acteur de cette décadence. Bien entendu Henry avait toujours ce sentiment exacerbé de distinction, tant physique qu'intellectuelle, mais après tout n'était-ce pas le cas de tous les débauchés qui dansaient frénétiquement autour de lui ? Ils étaient tous égaux dans leur déni et, quoiqu'ils fassent, ils se réveilleraient tous avec la désagréable sensation d'être passé sous un bus, d'avoir expérimenté le tunnel orgiaque de la mort - pas cette vision dépassée de la lumière blanche et des vignettes heureuses de la vie - pour finalement être renvoyés sur Terre, la bouche pâteuse et le cerveau en bouilli. Fait incroyable, Brittany avait débarqué à l'improviste - oui, il était possible de débarquer à l'improviste sous son propre toit -, arrachant à Michael un sursaut de lucidité. Ses illusions de menace avaient glissé sur Henry comme la lubricité des adolescentes qui, comme dans un mauvais casting, s'essayaient chacune après l'autre à exercer leur charme sur lui. Comme dans de pareils instants, Henry feignait d'abord d'être flatté avant de prétexter l'appel du devoir. Il n'était pas toujours si scrupuleux envers les sentiments des autres, mais c'était avant tout pour son propre bien. Il valait mieux être considéré comme un garçon inaccessible plutôt qu'un goujat. Quoiqu'il en soit Brittany s'était vite pris au jeu de la dinette grandeur nature, les poupées et les tasses de thé en moins, et avait même impulsé un peu plus la cadence de leur dépravation. Elle y avait apporté une touche chic qui leur avait drôlement manqué, troquant les tonneaux de bière contre des cocktails colorés qui rappelaient sans doute son amour des peluches, des arcs-en-ciel et autres licornes multicolores. Henry y avait goûté et, s'il avait eu un palet plus raffiné à cette heure, il aurait sans doute pu affirmer qu'elle avait un quelconque talent. Malheureusement, la mixture vaseuse dont Jamie s'était servie pour repeindre les murs des toilettes avait annihilé ses sens.

"Un petit mot pour tes invités ?" Aidan avait surgit de nulle part, une capacité inhérente aux journalistes apparemment. "Tu me prends un dépourvu là..." rétorqua-t-il, l'air faussement pudique. Il se ragaillardit aussitôt, prenant sa voix la plus sexy possible, pour la postérité. "Merci à tous d'être venus, même ceux que je connais pas et qui m'ont croisés dans la soirée sans eux-mêmes savoir qui j'étais. C'est justement ça qui est beau, ce soir on est tout le monde et personne à la fois. Alors voilà merci à vous. Et merci Michael et Brittany, vous gérez ! Puis les autres qui regardez ça, si vous pétez plus haut que votre cul vous pouvez faire un apéro dinatoire chez Regina Hemingway dans des costumes princiers à commérer sur la petite gens. Sinon bah, vous saurez où aller la prochaine fois. Bouya !" Et il disparut du champ à son tour, manquant de renverser une fille qui se souviendrait toute sa vie du jour où elle avait failli se faire renverser par Henry Watson-Brown. Il regretterait sans doute les petites piques acerbes lancées à l'encontre de Regina, mais son règne était définitivement dépassé. L'époque où perdre les championnats de foot et gagner les Nationals des chorales était cool avait fait son temps.
Au cœur du salon, les jeux à boire avaient quant à eux laissé place à un Seven minutes in heaven qui semblait susciter un engouement mesuré. Depuis cinq minutes déjà Ellen Pavel, une bigote bouddhiste ou un truc du genre, et Taylor Taylor - le pauvre - de l'équipe de foot, semblaient être morts d'asphyxie dans le placard, pourtant certainement plus spacieux que le "casier d'Addison" - source de nombreuses légendes - du lycée. Un raté de la feu équipe d'athlétisme qui se croyait malin écoutait à la porte et rapportait ses commentaires au moyen de grimaces emphatiques qui avaient au moins le mérite d'être claires : il ne se passait rien. Plus que deux minutes avant que la réputation d'Ellen reste au statu quo, c'est-à-dire calquée sur tous les préjugés qu'on avait à propos du club de chasteté, ou que des rumeurs de micro pénis se propagent dans les vestiaires des Titans - des rumeurs qui seraient vérifiées mais jamais contestées, quel qu'en soit le verdict. Le compte à rebours à zéro, Ellen sortit la première, telle la fleur qu'elle s'appliquait à être, défroissant les plis de sa robe, suivie par un Taylor immédiatement charrié par ses acolytes. Personne ne saurait jamais ce qui s'était passé dans ce placard, parce que même si un amour était né d'une discussion métaphysique totalement ennuyeuse, et avait engendré le désir qu'elle ne soit pas unique, ils vivraient leur histoire dans l'ombre des conventions tacites qui régissaient McKinley - à défaut du règlement intérieur -.

La bouteille tourna à nouveau, comme emportée par une excitation somme toute primitive, et lorsque l'assemblée se scinda telle la Mer Rouge pour lui dévoiler qu'il était l'heureux élu, Henry ne put réprimer un sourire narquois. Le suspense suivit son cours, tandis que le bruit de verre semblait couvrir la musique et la frénésie endiablée de la piste de danse. De la même façon, la foule se scinda, révélant une Harper plus interdite que jamais. La cerise sur le gâteau, pensait Henry. Il remercia son père qui était aux cieux - le vrai, pas l'autre - et se dirigea déterminé vers Harper qu'il empoigna fougueusement. Elle avait abandonné sa comédie de damoiselle en détresse maintenant qu'elle savait que, de fait, tous les yeux étaient posés sur elle et, malgré des protestations peu convaincantes, elle se laissa trainer jusqu'au placard. Le noir les séparait, belle allégorie du désarroi qui n'avait cessé d'animer l'adolescente. Il y avait sans doute une lumière quelque part, mais Henry n'était pas certain de vouloir faire face au regard haineux de la Harpie. En plus elle aurait moins de chance de parvenir à atteindre son visage lorsque sa confusion laisserait place à l'envie impérieuse de le cogner. "Alors Harper, qu'est-ce que tu veux me faire ?" L'alcool n'avait pas anéanti sa prétention en tout cas. "Nan attends j'ai une question d'abord. Ils sont vrais ?" Il anticipa l'incompréhension qu'il aurait pu lire sur son visage, si elle n'était pas qu'une vague silhouette qui se détachait dans la pénombre. "Tes pare-chocs. Pastèques. Roploplos. Tes nichons quoi. C'est pas eux la cause de la dissolution du club d'athlétisme en vrai ? Boing boing."
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Harper E. Pritchard
Harper E. Pritchard
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MessageSujet: Re: 03. [Pierce's] Harry Pritchown and the chamber of secrets   03. [Pierce's] Harry Pritchown and the chamber of secrets EmptyLun 17 Fév - 15:52

Qu’est-ce que Harper savait sur Henry Watson-Brown finalement, si ce n’est qu’il avait une mâchoire de folie, à précipiter Robocop du côté retraite de la force – clairement –, et qu’il se débrouillait particulièrement bien pour foncer dans le tas sur un terrain de football ? Absolument rien, et elle ne s’en portait pas plus mal. En vérité, grâce à son ignorance, ce serait encore plus facile pour elle de lui décrocher un coup de poing sur son nez qu’elle soupçonnait d’être refait parce que ce qui émanait de son illustre personne bodybuildée était à peu près tout ce qu’elle détestait sur Terre.
Comme Harper s’y était attendue, l’endroit dans lequel Henry la précipita sans ménagement était une sorte de placard, un vestiaire embaumant le pot-pourri anti-mithes à la lavande, et qui déjà lui donnait des hauts-le-cœur. Contrainte et forcée, Harper plissa les paupières dans l’obscurité tandis qu’elle plia et déplia ses doigts en espérant faire passer la douleur provoquée par la façon brutale avec laquelle le jeune homme l’avait empoigné. Réfléchissant au meilleur moyen de faire vengeance, la torture lui semblant être une option tout à fait appropriée à son sens, elle réduit davantage son champ de vision, attendant patiemment que ses rétines s’acclimatent à l’obscurité histoire de ne pas manquer sa cible quand elle déciderait de frapper.

Dans le genre suffisante et sûre d’elle, Harper n’était pas en reste mais si son impertinence était le seul moyen qu’elle avait trouvé pour surmonter sans faillir les épreuves difficiles, la condescendance de Henry semblait être, pour lui, une vraie philosophie de vie. Elle était innée, inscrite dans ses gènes et si ancrée dans sa façon d’évoluer, de se mouvoir au milieu de ses camarades sous-fifres et même dans son élocution parfaite, qu’il ne pouvait pas faire son apparition dans une pièce sans que chaque membre de l’assistance ne songe au fait que ce gars-là finirait à un moment où un autre par tous les envoyer royalement paître, mais qu’au fond, ils seraient presque ravis de lui servir de carpette pour qu’il décrotte ses impériales chaussures. C’était sans doute ce qu’on appelait avoir du charisme. Pour Lilibeth ce n’était qu'un raison supplémentaire qui faisait que jamais elle ne l’aimerait.
Un rire goguenard s’échappa des lèvres naturellement pulpeuses de la fausse brunette lorsque Henry prit la parole. Il pouvait jouer au fanfaron avec les autres, se reposer sur ses acquis évidents en matière de répartie, s’il s’attendait à ce qu’elle soit désorientée par la tournure des événements, troublée par son charme de mannequin pour brosse à dents, nul doute qu’il croyait encore au père Noël. S’humectant les lèvres en passant sa langue dessus, elle constata que sa bouche était sèche et se souvint dans la foulée que sa mère réclamait toujours de l’eau après ses prises de médicaments. Espérant que ça ne lui porterait pas préjudice pour se défendre, Harper fit mine de rien ceci étant et lui répondit du tac au tac, ignorant la douleur aiguë qui s’était ranimée dans son ventre à l’évocation du club d’athlétisme.

« C’est sûr que si on compare la taille de mes seins à celle de tes couilles, on perd au change. » Classe « D'ailleurs, vu qu’on en est aux petits secrets avant les préliminaires, je peux te poser une question moi aussi ? » Une nouvelle fois, elle s’humecta les lèvres. La sécheresse de sa langue allait de mal en pis mais ce n’était pas insurmontable, chercha-t-elle à se convaincre. Elle déglutit, non sans difficulté, pendant que ses yeux cherchèrent instinctivement la silhouette indistincte du jeune homme. Un sourire en biais, ouvertement provocateur – dans le sens le moins tendancieux du terme – se dessina sur son visage « C’est à cause de ça que t’es toujours pas quarterback, Barry ? Parce que ton service trois-pièces ne rentre pas dans le moule-paquet de Patterson ? Pourtant, lui non plus n’en a pas des grosses… » Elle laissa le sous-entendu percer l’ambiance confinée de l’habitacle et en profita pour avancer sensiblement son visage vers l’ombre de Henry. Elle commençait à le discerner un peu dans la pénombre « Elles sont pas atrophiées, dis ? Tu peux me le dire, j’te jugerai pas. » Elle marqua une courte pause, puis sur un faux ton de confidence, la main cachant sa bouche pour plus d’intimité – ce qui était inutile, vu l’endroit dans lequel ils se trouvaient –, elle ajouta « Moi, j’ai un sein plus petit que l’autre. » Harper fit claquer sa langue contre son palais parcheminé et aussitôt, elle posa ses mains sur la poitrine du footballeur en face d’elle pour le tâter à travers sa chemise. Elle affaissa les commissures de sa bouche en signe de félicité tout glissant ses mains sur ses épaules, sur ses bras. Terminant par les muscles de son torse, elle lui dit « En tout cas, ça » Elle pressa le pectoraux gauche de Henry par deux coups « C’est pas du fake ! »

Enfonçant ses ongles courts dans sa peau sans pour autant chercher à lui faire du mal, contrairement aux apparences, elle continua à le toucher une seconde et s’aperçut que ses doigts de décrispaient d’eux-mêmes, comme s’ils étaient épuisés de maintenir la position qu’elle leur imposait. Harper secoua vivement la tête, ne bougea pas toutefois et se dit intérieurement, d’une voix mentale qui lui parut atrocement lente, qu’en définitive ça ne servirait à rien de s’en prendre physiquement à princesse Barry. Il irait certainement pleurer dans les jupes de sa mère la reine parce que la vilaine Harpie avait ruiné son physique d’escort, et si la brune voulait s’éviter quelque chose, c’était bien les éclats de voix d’une maman hystérique – elle en avait déjà suffisamment à la maison. 
Cessant d’étudier la musculature de Henry du bout des doigts, Harper décolla lentement ses mains en se redressant et lui tapota sur l’épaule avec un petit temps de retard « Allez, à la revoyure, mon gars ! Sors couvert, ça serait bête de choper un truc alors que t’as déjà pas de chance avec les précieuses. » tonna-t-elle en coulant un regard éloquent à l’endroit où logiquement devait se trouver l’entrejambe de Henry. Un soupir plus tard, Harper pivota sur ses pieds, prête à partir.
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Henry Watson-Brown
Henry Watson-Brown
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MessageSujet: Re: 03. [Pierce's] Harry Pritchown and the chamber of secrets   03. [Pierce's] Harry Pritchown and the chamber of secrets EmptyVen 21 Fév - 16:29

Une telle intimité avec Harper, aussi orchestrée et grossière soit-elle, était une véritable aubaine. Non pas qu'Henry entretenait de mièvres fantasmes à son encontre, à vrai dire c'était même la première fois qu'il était confronté à sa corrosive personne. Peut-être parce que la troposphère de McKinley était malgré elle dissimulée sous un épais nuage de médiocrité que seules les imprévisibles pulsions de la fine fleur parvenait à percer. Depuis son siège attitré sur le Mont Olympe du lycée, Henry n'avait jamais décidé de se prendre au jeu de la provocation divine - douche de slushy, harcèlement physique et moral - mais il comprenait pourquoi il n'avait jamais eu vent d'un quelconque exploit vicieux envers elle. La lâcheté des prétendus meneurs n'avait d'égale que l'autorité dont ils croyaient disposer. Le fauve avait beau parader fièrement autour du point d'eau, il ne se risquait pas à titiller l'orgueil de l'ongulé qui paressait ostensiblement sur l'autre rive. Pourtant c'était exactement ce que faisait Henry à cet instant, plus parce qu'il avait perdu tout réflexe de bon sens que par un désir prétentieux de réaliser un acte héroïque. Mais il fallait néanmoins avouer que le hasard de leur promiscuité était hautement discutable. A peine avait-il remarqué son entrée qu'Henry avait décidé de la ranger dans la case déjà bien remplie des gens qu'il méprisait. Le tableau édulcoré que lui avait dressé Sunny lui avait paru un peu grotesque, comme si elle avait tenté de dissimuler derrière des qualificatifs incolores les véritables sentiments qu'elle lui inspirait. Au moins, cette description approximative qu'elle avait faite avait eu le don d'attiser une curiosité qu'il n'éprouvait que rarement, preuve qu'il avait décelé chez Harper quelque chose de vaguement intéressant, une aura exquise que ne dégageait pas la grande majorité de ses convives. Sauf que maintenant qu'il se trouvait face à elle, il ignorait l'idée qui avait bien pu lui effleurer l'esprit à une heure où ce dernier n'était pas encore embrumé par toutes les futilités dont il se délectait. C'était peut-être mieux ainsi, après tout.

Henry se souvenait avoir détesté Harper à cause de ce profond désintérêt qu'elle avait montré à son égard. Un peu trop naturellement, elle avait calqué son attitude pour lui renvoyer en pleine figure les conséquences de son propre mépris. Elle ne l'avait pas fait exprès, et c'était bien ce qui avait motivé l'entrain avec lequel il l'avait trainée jusqu'ici. Dorénavant elle ne pouvait faire autrement que de le considérer tandis que lui aurait enfin droit à une conversation nue de toute la dentelle qui habillait les discours opportunistes. Sa rencontre avec Kara avait déjà émincé le caractère péremptoire de son jugement, prouvant ainsi que les amitiés avec des personnes de son âge n'étaient pas forcément à exclure. Il n'espérait pas le moins du monde devenir ami avec Harper, cette éventualité était drôlement improbable, mais peut-être d'éprouver autre chose que du dédain. De la jalousie, de l'aversion, voire du respect. De toute évidence il pouvait se brosser pour le respect, alors qu'elle lui rétorquait avec une vivacité qui faisait souvent défaut à la gent féminine, que ses seins n'avaient certainement rien à envier à ses boules à lui. Certes la comparaison n'avait pas lieu d'être, mais rien que pour la beauté de sa répartie Henry esquissa un sourire satisfait. Elle n'en avait pas fini, et même si Henry brûlait d'envie de riposter avec le même détachement, il se retint de la couper dans son élan de distinction. Il ne put s'empêcher de réprimer un petit rire forcé lorsqu'elle fit mention de préliminaires. C'était bon pour les jouvenceaux ça, et il n'avait certainement pas le temps de s'attarder sur des mondanités en un temps si limité. Harper continua donc son plaidoyer et fit une allusion sur laquelle Henry ne put s'empêcher de rebondir. "Tu m'en diras tant." ironisa-t-il lorsqu'elle évoqua les bijoux de famille du quarterback. Il savait qu'elle ne récitait que des légendes façonnées à l'instant mais elle non plus n'ignorait pas que la conversation qui allait suivre volait bien plus haut que le premier degré. "Me dis pas que t'as inspecté l'équipement de toute l'équipe de foot sauf le mien. Je serais presque vexé." N'empêche que cette possibilité expliquerait bien des choses, notamment le silence radio la concernant dans les vestiaires ou la crainte qu'elle semblait inspirer - même si ça, Henry savait que c'était dû à une brutalité qui choquait de la part d'une demoiselle -. "Je te rassure elles sont en pleine forme. Elles tiennent pas aussi bien en place que tes nichons mais je suppose que c'est toujours pas comparable." C'était une idée à creuser, des push ups pour les précieuses... ah non ça existait déjà : les slips. Un accessoire qui ne faisait pas dans la demi-mesure : soit ringard soit d'une extrême prétention. "T'en fais pas c'est normal ça. Je crois que moi c'est pareil. Enfin t'as compris." L'expert des seins avait frappé. Harper l'ignorait mais il en avait tâté et il savait que c'était plutôt commun d'avoir des proportions raisonnablement différentes. Sauf quand ils étaient faux. Un moyen de répondre indirectement à sa question ?

Malgré l'acclimatation de sa rétine, Henry n'avait pas vu venir les mains audacieuses de l'adolescente. Il réprima un frisson de surprise avant de détendre ses muscles, même s'il aurait dû faire le contraire s'il avait voulu fanfaronner un peu et éclipser les doutes qu'elle avait formulés à son égard. Même si Harper lui faisait autant d'effet que la serpillère qu'il devinait derrière son dos, il devait bien avouer qu'au vu de l'obscurité et de la taille de ses seins il n'avait presque pas l'impression de se faire tripoter par une oie blanche de 17 ans. Du moins avant qu'elle ne lui fasse remarquer avec une sauvagerie qui lui était propre - il pouvait dorénavant l'affirmer - qu'elle rêvait de ce moment autant que lui. "Je te le fais pas dire. Et contrairement à tes seins ça pousse pas tout seul, c'est de l'entretien." répondit-il à sa remarque sur l'authenticité de ses pectoraux. Et après les filles venaient pleurer parce qu'elles devaient s'épiler les jambes et accoucher - certes, c'était légèrement plus haut sur l'échelle de la douleur -. Il fut soulagé lorsqu'elle relâcha finalement son emprise, comme si l'espace d'un instant il avait véritablement cru qu'elle allait le violer dans ce placard. Il avait beau charrier et jouer de ses charmes, Henry n'était pas prêt à assumer la défloraison d'une gamine dans un cadre si peu romantique. Même dans un autre cadre d'ailleurs. Et on lui avait déjà fait des avances, c'était le risque de flirter avec des niaises dans l'espoir de se retrouver sous le même toit que leur mère. Ce qui lui fit perdre pied en revanche, c'était l'avortement précipité de leur petit tête-à-tête. Machinalement il l'empoigna pour la retenir et l'invita à se tourner vers lui. "T'es folle ou quoi ? Même Taylor et Ellen ont tenu plus longtemps. Si tu sors tout de suite on va peut-être remettre en question mon endurance mais pas que. Tu crois quoi, ils vont mettre moins de temps que toi pour spéculer sur tes propres capacités. "On dit que le coach de l'équipe d'athlétisme a suspendu le club parce que Harper a même pas réussi à sauter sa haie." Des trucs débiles dans le genre." Heureusement qu'il avait parlé à Sunny, se disait-il, sinon il n'aurait pas pu avancer d'argument si convaincant. Comme c'était dur, de savoir que Harper détenait sa réputation entre les mains sans pouvoir la lui arracher. Dans la précipitation il n'avait même pas remarqué que son autre main avait malencontreusement atterri sur son sein - le plus gros certainement-. Loin de s'excuser, il hocha simplement les épaules avant de déclarer : "On est quitte." et de dégager sa main.
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Harper E. Pritchard
Harper E. Pritchard
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MessageSujet: Re: 03. [Pierce's] Harry Pritchown and the chamber of secrets   03. [Pierce's] Harry Pritchown and the chamber of secrets EmptySam 22 Fév - 14:56

Il fallait rendre à César ce qui lui appartenait. Barry, sous ses grands airs de gravure de mode dopée aux amphétamines, savait se défendre. Harper le suspectait même d’être plus brillant qu’il n’y paraissait et pour la seconde fois depuis leur arrivée dans l’antre de la perversion adolescente, sa répartie cinglante lui fit esquisser un sourire que, Dieu merci, l’obscurité de l’armoire magique dissimulait aux yeux de serpent du principal concerné. Henry, c’était un peu le Basilic, songea-t-elle distraitement – pas l’aromate, le lézard géant. Un mythe monté de toutes pièces pour faire vibrer la culotte de chasteté des jouvencelles en mal de sensations fortes et exciter la convoitise de ceux qui auraient aimé avoir la classe (toute relative, car Henry était aussi, si ce n’est moins encore, classe que Harper – leur échange sur leurs anatomies respectives en témoignait) qu’il avait en sa propriété. Elle n’avait jamais vu personne confronter de plein front son regard perçant, de quoi corroborer sa théorie saugrenue et la mettre, elle, au défi. Elle se surprit alors à vouloir que la lumière éclaire soudain l’habitacle confiné pour vérifier si elle finirait pétrifiée par le garçon. Mais elle retrouva rapidement la raison car elle le voyait d’ici. S’il s’apercevait d’une quelconque manière qu’il faisait naître en elle une once de curiosité à son égard, le melon qui lui servait de tête finirait par transmuter en une bonne grosse pastèque juteuse qu’elle prendrait plaisir à défoncer.
En définitive, Harper avait fini par saisir pourquoi il avait autant la grosse tête. C’était pour compenser l’atrophie des cacahuètes qu’il avait dans le slip, elle en resterait convaincue, quoi qu’il fasse pour contrer le jugement profondément ancré dans son crâne à l’heure actuelle. Son erreur avait été de lui répondre avec trop de certitude dans le ton pour que sa défense soit honnête. Douée pour émettre des avis tranchés en toute hâte, Harper était persuadée que de fait un truc suspect se tramait quelque part dans la région velue du footballeur ; c’est celui qui en dit le plus qui en fait le moins, comme on dit. Sa façon particulière de sauter à pieds joints pour défendre ses attributs masculins nourrissait la suspicion d’une Harper qui rongea étonnamment son frein pour reprendre la main, trop occupée à jouir de la seconde interminable durant laquelle elle effleura du bout des doigts la musculature saillante de son partenaire désigné. Revêche et inaccessible, certes. Mais pas folle pour autant, la guêpe !

Henry n’avait rien à craindre parce qu’Harper emporterait son secret jusque dans la tombe, même si elle éprouvait une panoplie de sentiments négatifs à son encontre, la curiosité mise à part. Aussi, se garda-t-elle de le lui dire, séduite par l’éventualité d’avoir un semblant de pouvoir sur lui. Elle aurait très bien pu user du secret des valseuses riquiqui de Henry pour colporter les plus folles rumeurs à son sujet et assouvir indirectement une vengeance contre l’élite du lycée. Connaissant la ligne de conduite de ces individus avides de gloire, il la supplierait à genoux de l’excuser d’avoir été si grossier avec elle et elle lui répondrait avec un magistral doigt d’honneur en plein dans sa face. Harper soupira, contentée par la scène qu’elle se joua dans sa tête tandis qu’elle relâchait l’étreinte de ses doigts. Elle n’avait toujours pas oublié ce que Regina avait fait à Andie quelques mois plus tôt, mais elle n’avait jamais eu l’occasion de lui faire payer son affront d’une façon appropriée et Henry était la cible toute désignée pour ses représailles tardives.  
Ah, les méandres de la matière grise de l’élite de McKinley mériteraient une étude à elle toute seule tant elle semblait complexe et tordue. Il était arrivé durant les moments d’égarement exceptionnels de Lilibeth qu’elle veuille comprendre pourquoi les populaires agissaient ainsi, avant d’admettre avec une bonne grâce atypique qu’elle s’en carrait l’oignon. Visiblement, ça échappait même aux têtes d’ampoules comme elle, elle n’éprouvait donc aucune frustration à l’idée de ne pas être plus éclairée sur les véritables raisons de leurs agissements intéressés. Alors, elle ne s’encombrait pas. Elle mettait Henry dans la même case que Regina et sa clique, car si elle était plus que capable de percevoir les différences évidentes entre la reine des abeilles et Andrea, elle flairait des relents indélicats similaires au parfum d’opulence émanant d’Henry sans pour autant être sûre qu’il soit à cent pour cent du même acabit que la mean girl du lycée.
Bien que ce fut tentant, Harper estima après réflexion qu’elle n’était pas suffisamment mauvaise pour profiter de la faiblesse du birthday boy ; ce serait aller à l’encontre de tous ses principes, et si elle tenait bien à quelque chose dans ce bas monde, c’était les règles qu’elle s’imposait à elle-même. C’est à ce moment précis que ses muscles détendus se rappelèrent à elle et lui soufflèrent avec perfidie qu’elle avait failli à tous ses préceptes en cédant au chant entêtant des anxiolytiques.  

C’est sur cette note de culpabilité pas si enfouie qu’elle décida qu’il était temps d’écourter son tête-à-tête avec Henry. Après un dernier conseil à son intention, Harper lui tourna le dos, s’apprêtant à partir, mais sa main l’arrêta dans sa démarche. Soufflant furieusement par le nez, elle se retourna pour lui faire face et écouta sa tirade. Sans pouvoir se retenir cette fois, elle se mit à rire de bon cœur. Mine de rien, son analyse sur la précieuse réputation des populaires s’avérait juste. Son ego en fut d’autant plus regonflé qu’elle se savait supérieure à cette vision primitive du monde et elle commença, hilare :
« Qu’est-ce que j’en ai à foutre de ce qu’ils pensent. J’agis pas en fonction de ce qu’on raconte sur moi, t’as cru quoi ? » Une pression sur son sein droit la fit rouler des yeux. C’était de bonne guerre, concéda-t-elle intérieurement. Cependant, son rire s’amenuisant au fur et à mesure, elle lui dit « T’as les mains froides, Barry. » Il dégagea sa grosse paluche et elle roula des épaules pour tout remettre en place.

Sans le savoir, en la retenant ainsi, Henry lui offrait la possibilité de mettre en exergue son talent certain pour la comédie et puisqu'il demandait plus ou moins son dû, ayant à cœur de sauver son image en ce jour d’anniversaire, Harper se força à sortir des sentiers battus pour s’amuser un peu et s’approcha de nouveau de lui, toute audacieuse qu’elle était. Il tenait vraiment à sauver sa réputation, à n’importe quel prix ? Elle connaissait la réponse à sa question, et c’est sans hésitation qu’elle s’employa à lui déboutonner sa chemise.
« OK, soyons clairs, Henry. Je t’aime pas et le simple fait de penser à ta langue au fond de ma gorge me donne de l’urticaire à un endroit que t’as pas l’habitude de visiter. » Elle ouvrit sa chemise brusquement, la fit glisser de ses épaules dans la foulée et pendant qu’elle tombait à leurs pieds, elle continua sur le ton de la conversation « Mais c’est ton anniversaire ! Du coup, je suis prête à faire une entorse à la loi originelle du bahut. Sans mentir, la taille de tes pecs y est pour beaucoup ! » Elle retira enfin son manteau, dégagea son visage de ses longs cheveux bruns et prit une grande inspiration théâtrale. Feintant l’excitation en remuant sur ses jambes, Harper gloussa bêtement « Je suis un peu nerveuse. » avoua-t-elle en se mordant lentement la lèvre inférieure, un sourire timide étirant sa bouche charnue. Puis posant ses deux mains à plat sur la poitrine du jeune homme, elle les fit glisser vers le haut pour venir tâter du côté de sa nuque. Se penchant sur lui pour approcher ses lèvres de son oreille, elle lui murmura vraiment tout bas « T’es prêt ? » Elle prit son silence pour une confirmation et se redressa devant lui. L’obscurité lui offrait un avantage non-négligeable ; Henry ne pouvait pas déceler la lueur moqueuse qui animait ses iris en ce moment. Harper crispa alors ses doigts sur ses pectoraux, et sans crier gare, elle agrippa littéralement le téton gauche du garçon qu’elle tourna comme le bouton volume d’un autoradio, histoire de bien le faire souffrir et surtout, de le faire crier. Se préparant aux gémissements du jeune homme avec un vrai sourire cette fois, elle tourna plus fort encore, ses ongles triturant sa peau épilée de près, en disant d’une voix claironnante « Crie, Barry, criiiie ! »
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Henry Watson-Brown
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MessageSujet: Re: 03. [Pierce's] Harry Pritchown and the chamber of secrets   03. [Pierce's] Harry Pritchown and the chamber of secrets EmptyJeu 6 Mar - 22:45

Pour Henry, une réputation exemplaire était davantage qu'un désir insatisfait de déférence. C'était presque un besoin compulsif, une étape parmi d'autres dans sa quête de l'exemplarité absolue. Si la reconnaissance de sa mère suffisait à combler son ego, celle du reste du monde n'était qu'un bonus dont il ne pouvait se priver, rien que parce qu'elle était une condition indispensable à son ascension minutieuse dans les bonnes grâces de Paige. Sa réputation à San Diego n'était plus à faire, et même si son statut de quarterback de l'équipe de foot y avait joué pour beaucoup, Henry avait tendance à considérer que son seul charisme suscitait l'exaltation. Narcissique il l'était très certainement, mais après tout il n'était que la victime d'un conditionnement que la mort de son père avait, si ce n'était provoqué, du moins accentué. A son arrivée à Lima, il avait pu jouir de cet anonymat un temps, juste assez pour observer la faune locale et élaborer sa stratégie. Quelques mois avaient suffit à le lasser de la banalité de sa nouvelle image. Ironiquement, devenir quarterback imposait le respect mais une nomination à la tête de l'équipe ne venait jamais sans pouvoir se réjouir d'être déjà apprécié. Et cette ambition-là, Henry ne la devait pas à son insatiable appétit égocentrique. Il avait besoin de cette réputation et, malgré l'apparent détachement dont il savait naturellement faire preuve, son humour graveleux ne servait qu'à dissimuler des craintes véritables. Nul doute qu'il avait frappé un grand coup ce soir et que, la semaine à venir, des amitiés soudaines naitraient d'un besoin irrépressible de recoller les morceaux du puzzle que l'alcool - et la drogue qui circulait certainement - avait pernicieusement fragmenté. Lui demeurait extrêmement lucide, tout comme les quelques louables personnes qui savaient associer son nom à son visage, et lorsqu'il flânerait dans les couloirs de McKinley, il ne manquerait pas d'entendre et de se délecter des bribes de conversation qui, très probablement, ressasseraient les souvenirs brumeux d'une soirée exceptionnelle. Une soirée dont il récolterait les fruits - en partageant un peu avec Michael tout de même, il n'était pas si ingrat non plus-.

Hors de question de laisser Harper écourter cet entretien et emporter avec elle tous les efforts qu'il avait bien pu fournir au préalable. Avec toute l'humilité dont il savait faire preuve, Henry doutait fortement qu'elle ait quelque chose de mieux à faire que de jouer avec lui à "qui aura les propos les plus obscènes ?" Si c'était ça, il pouvait la laisser gagner. Curieusement, l'hilarité que suscita son plaidoyer n'eut pas l'air de le surprendre. Harper Pritchard, pour parfaire son image de barbare sans foi ni loi, se mouchait allègrement dans le tissu de sa réputation. Sa main en guise de marionnette, il singea sa réplique ridiculement prévisible, comme si la pénombre était assez dense pour dissimuler son impertinence. Mais oui Harper, mais oui, toi tu es au dessus de tout ça. Tu es un incorruptible gaulois qui est tombé dans la potion magique quand il était petit et qui maintenant se désintéresse du danger. Mais non ma petite, on me la fait pas à moi. Crois ce que tu veux, tu es un cliché parmi tant d'autre dans ce pauvre lycée sans prétention. Tu te caches sous un vernis d'indifférence pour masquer le fait que, au contraire, tu te sens très concernée. On s'est joué de toi une fois alors tu joues la carte de la rebelle dépourvue de sentiments. Classique. En réalité tu as juste peur d'avouer que tu es comme tout le monde et d'affronter la réalité de ton ressenti. Voilà ce qu'Henry pensait. Et sa marionnette aurait pu le soutenir, s'il avait eu un quelconque don pour la ventriloquie mais, surtout, s'il en avait eu quelque chose à faire. Présentement, son envie de faire une introspection d'Harper Pritchard égalait à peu près celle qu'il ressentait à l'idée d'être enfermé ici avec elle pour autre chose que pour faire semblant. En fait leur couple fonctionnait merveilleusement bien : il n'avait pas d'état d'âme et elle pas de libido inassouvie. Ou pas de libido du tout. Autre bon point, elle n'était pas rancunière. Lorsqu'elle lui confia son antipathie à son égard, Henry en resta sans voix tant la réciproque était vraie. Certes, il aurait répliqué si elle n'avait pas enchainé sur son petit numéro de séductrice à la manque doublée d'un bisounours ou dun quelconque être asexué qui impliquait des arcs-en-ciel et beaucoup (trop) de gaieté.

Cette fois, Henry resta véritablement sans voix. Mon Dieu, pensait-il, elle allait la jouer Dora l'exploratrice de l'anatomie masculine. Comme la première fois, Henry se raidit - et pas dans le bon sens du terme - lorsqu'elle posa ses griffes de Harpie sur son corps. Horreur et damnation. Voilà qu'il devenait l'arroseur arrosé, forcé de se plier à la libido sous-estimée de sa détractrice dans le but de sauver sa réputation d'une longue descente aux Enfers. La sale garce, elle avait bien joué son jeu de je-m'en-foutiste alors que depuis le départ elle rêvait de le déshabiller. Toujours muet, il la laissa prendre le contrôle comme si c'était sa première fois - grosse marrade - avant qu'elle ne fasse ressurgir ses tendances BDSM. "AAAAAAAAAOOooow" cria-t-il lorsque, sans ménagement, elle manqua de lui arracher le téton. Son cri de supplication s'était mué en espèce de grognement incertain, alors qu'il réprima son mal en se mordant limite la langue. Machinalement la douleur l'avait fait reculer de quelques pas et, lorsqu'il percuta le fond du placard, un objet non identifié bascula sur le sol dans un fracas assourdissant. "BORDEL, du calme Attila. C'est pas parce que ça sert pas à allaiter que c'est inutile. C'est comme les lobes d'oreille, esthétiquement ça fait la différence." tempéra-t-il, toujours sceptique quant à la démarche de l'adolescente. "Et bordel je m'appelle pas Barry, tu le fais exprès ou quoi ?" ajouta-t-il decrescendo. "Attila." renchérit-il dans une puérile tentative de vengeance. "Quand tu regardes Mulan t'es pas genre GO SHAN-YU ?" Il laissa à peine le silence s'installer. "Nan mais sérieusement, tu veux faire quoi là ? Me violer ou me dépecer ? Parce que hein, tant qu'à faire je préfère passer pour un mec précoce. Ou j’aurai qu’à dire que la position étoile de mer c’est pas trop mon truc."
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Harper E. Pritchard
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MessageSujet: Re: 03. [Pierce's] Harry Pritchown and the chamber of secrets   03. [Pierce's] Harry Pritchown and the chamber of secrets EmptyVen 7 Mar - 20:39

Pas peu fière de l’effet qu’elle avait produit en se jetant toutes griffes dehors sur Henry, Harper secoua la tête d’allégresse en l’entendant hurler de douleur, suivant le rythme de la variation qu’opérait sa voix grave à mesure qu’elle le malmenait. Ce joli son résonnait à ses oreilles comme une douce mélodie, bien plus entraînante à son avis que l’espèce de soupe autotunée qui ne cessait d’être jouée de l’autre côté de la porte du vestiaire. Barry rendait la soirée beaucoup plus intéressante à ses yeux en réalité, car il lui offrait un cadeau inestimable ; le moyen d’expulser toute la haine, toute la rancœur, qu’elle avait ressentie, qu’elle continuait de ressentir, au moment où elle avait surpris un indélicat en train de se gausser de la condition de sa mère. Il pensait qu’il ne s’agissait que d’une rumeur amusante à colporter, sûrement, mais le fait était qu’il avait dépeint une triste évidence qui n’avait pas sa place lors d’un événement comme l’anniversaire de l’illustre Barry Mason-Crown. Au lieu d’en parler, de pleurer ou de se laisser charmer par l’effet des calmants qu’elle avait avalés – du moins pour l’instant –, Harper répondait à l’appel de la vengeance de la façon la plus jouissive qui soit. Tout simplement en faisant souffrir quelqu’un comme on l’avait fait souffrir, en toute impunité, sans se soucier des conséquences que cela engendrerait sur sa réputation ou même encore sur celle de la personne qu’elle avait désignée comme sa victime d’un soir. Cette dernière serait d’ailleurs bien surprise de connaître les véritables raisons de ce coup de main fortuit de la part de celle qui n’avait pas hésité à lui dire ouvertement qu’elle ne l’aimait pas, et la jeune fille se confia la tache de ne jamais lui donner l’opportunité de s’apercevoir de la supercherie. Comme un punching-ball fait de chair et de sang, Henry lui permettait d’assouvir un besoin physique bien différent de la partie de jambes en l’air à laquelle il s’attendait, ni plus ni moins. Et rien que pour ça, Harper était prête à lui faire une toute petite place dans son cœur de pierre – ou pas.
Se répandant en rires goguenards, Harper cessa toute manifestation de son sadisme lorsqu’elle reçut un objet (non identifiable en raison de l’obscurité) sur la tête, à la limite de son front et de son implantation de cheveux, tandis que Henry se défaisait de sa poigne pour reculer davantage. Assommée, la brune ne tarda pas à voir trente-six chandelles, et d’une voix assez forte pour être entendue de l’autre côté de la cloison, elle s’écria :

« Putain, je vois des étoiles, Barry ! » Se tenant la tête à deux mains, Harper poussa un long gémissement de mal. Tentant de retrouver un semblant de lucidité, elle battit des paupières dans le noir épais, chassant derechef les éclairs lumineux qui apparaissaient dans son champ de vision et qui lui firent perdre momentanément l’équilibre. Pendant que Henry relevait pour la première fois depuis son arrivée à sa fête d’anniversaire qu’elle prenait plaisir à écorcher son patronyme, Harper s’éventa avec sa main gauche, ressentant les effets désagréables de la chaleur étouffante qui commençait à s’installer déloyalement dans la boîte géante. Depuis combien de temps maintenant étaient-ils enfermés là-dedans ? Henry et sa réputation de serial- forniqueur allaient atteindre le summum s’ils continuaient ainsi.
« T’as une tête de Barry, Barry ! » lui répondit-elle en se frottant avec ses doigts et brutalité la bosse qui se formait sur son front. Loin de s’offusquer du surnom qu’il lui donnait, Harper l’attrapa aussitôt par les cheveux, fit basculer sa tête sur le côté pour dégager sa jugulaire, songeant un court instant à lui faire un suçon dans le cou, mais à croire qu’elle avait ses limites, elle aussi. Puis elle enchaîna sur son interrogation en faisant pivoter la tête du jeune homme de droite à gauche, non sans en éprouver une jouissance indéniable « Je pensais que tu voulais sauver ta réputation. » Elle tira davantage sur ses cheveux – trop courts pour qu’elle continue à maintenir la position –, et le lâchant soudain, elle croisa les bras sur sa poitrine en poursuivant beaucoup plus bas « Je sais pas ce que tu caches et je m’en fous, mais un gars comme toi qui s’intéresse d’aussi près aux seins des filles sans avoir envie de les toucher, c’est grave suspect. » Surtout quand on devinait les engins qu’elle cachait sous son t-shirt oversize comme l’avait si bien fait remarquer son interlocuteur. Aussi, Harper ne laissa pas le temps à son sous-entendu de s’installer « T’es gay. T’as pas envie que ça s’ébruite, j’ai pigé. Ça tombe bien, j’ai envie d’aider quelqu’un sans rien recevoir en retour. Fais-moi confiance. »

Que de mensonges ! Sans rien attendre en retour, disait-elle. Harper apercevait parfaitement tous les sévices qu’elle pourrait faire subir à Henry dans cet endroit si petit et si confiné. Un sourire en biais rehaussa ses pommettes, son œil se fit un peu plus gourmand. Après un silence, elle enfonça son doigt dans le gras que Henry était censé avoir s’il n’avait pas été aussi dessiné, juste au-dessus de son abdomen musclé « Félicitations, mec, t’as été désigné vainqueur ! De toute façon, tout le monde pense déjà que je suis une salope à cause de la rumeur de grossesse qui a circulé à la rentrée. Je sais pas, je me dis que grossir le trait un peu plus ou un peu moins, ça fera pas grande différence au final. Ils sont tellement cons qu’ils crèveront tous avec la certitude que je me suis tapée la moitié de McKinley, même si c’est pas vrai. » Elle eut un rictus aigu, ses épaules se secouant « Enfin bref, j’ai besoin de faire un travail sur mon karma, il paraît. » Elle leva les yeux au ciel « Comme si ça va m’aider à rejoindre les portes du paradis, des conn… » Un bruit étouffé, visiblement venant de l’extérieur de la pièce, lui fit brusquement vriller son attention vers la porte du placard restée fermée depuis un certain temps désormais. Elle entendit des chuchotements percer par-dessus les bourdonnements indistincts, entre musique et éclats de rire. Elle posa un doigt sur ses lèvres, oubliant qu’Henry n’était pas vraiment supposé la voir dans cette pénombre accommodante, et en une enjambée, elle alla coller son oreille tout contre la porte, imitant ceux qu’elle soupçonnait d’espionnage. Par-delà le panneau, on se demandait comment les opérations se déroulaient. Harper ébaucha un sourire amusé, et faisant signe de la main à Henry de s’approcher lui aussi, elle lui dit très sérieusement bien avant qu’il n’atteigne sa gauche « Vas-y, baisse ton pantalon, je vais te mettre une fessée ! »
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Henry Watson-Brown
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MessageSujet: Re: 03. [Pierce's] Harry Pritchown and the chamber of secrets   03. [Pierce's] Harry Pritchown and the chamber of secrets EmptyDim 23 Mar - 16:41

Pas étonnant que le commun des mortels fuyait Harper Pritchard comme la peste : cette fille était folle. Henry ne remettait pas le moins du monde en question les allégations de Sunny sur sa légendaire intelligence, à vrai dire c'était symptomatique chez les sociopathes. Elle profitait de leur petit aparté dans le placard de l'appartement pour s'affranchir impunément des conventions de la société et céder à des pulsions primaires quoique véreuses. Dieu merci il ne pouvait pas discerner dans la pénombre le lueur malsaine qui dansait allégrement dans ses yeux, mais il devinait avec un soupçon de mauvaise foi la satisfaction que lui procuraient ses tendances sadiques. Si Henry n'était pas si confiant de base, il aurait très certainement pris ses jambes à son cou et aurait joué de leurs réputations respectives pour broder un mensonge en sa faveur. Pourtant une partie de lui demeurait intriguée et, même s'il n'avait fait la connaissance d'Harper que quelques instants plus tôt, quelque chose lui disait qu'il avait hérité d'un moment privilégié lorsque la bouteille avait scellé le destin de leurs 7 prochaines minutes. Harper avait beau inspirer la crainte et transpirer la muflerie, elle ne se laissait sans doute pas tripoter les seins aussi souvent que son indifférence pouvait bien le suggérer. Si Henry devait subir toute sa frustration pour récolter les fruits de son investigation, il était paré. Des coups il en avait subi, quoique jamais sans sa coquille de protection et son protège-dents - c'était à peu près révélateur de ses centres d'intérêts - ni de la part d'une brute à seins - les pectoraux flasques ne comptaient pas - gavée aux antidépresseurs. Mais tout de même, Harper était du genre vicelard en plus, à cibler les attributs sensibles du sexe masculin comme si elle avait rédigé une thèse dessus. Machinalement Henry s'était mis de profil, un bras en travers de la poitrine et la main libre postée en renfort à l'entre jambe, prêt à encaisser les coups. A la place ce fut Harper qui reçut un choc à la tête, assez violent pour la faire s'écrier des imbécilités capables de franchir la porte sans grande difficulté. Pour lui qui était acteur de la scène et encore secoué par les instincts insoupçonnés de la jeune fille, l'ambigüité de leurs propos n'était pas frappante. Il le réalisa seulement lorsque, alors que le silence s'était brusquement imposé, le bruit sourd d'une tête qui cogne contre la paroi avait trahi la curiosité maladive du reste de l'assemblée.

Pourtant alerte, Henry n'avait pas vu venir Harper qui s'empara de sa tête dans l'espoir de lui proférer des menaces. Lorsqu'elle le lâcha soudain et énonça sa théorie fumeuse, il faillit exploser d'un rire nerveux. Comme tout garçon hétéro de son âge à la virilité diminuée, il s'empressa de dissiper les doutes sur sa sexualité. "Tu... je... quoi." Voilà l'argument contre son homosexualité présumée. En réalité il avait détecté dans l'hypothèse d'Harper une faille qui pouvait lui être d'une aide précieuse. A quoi bon nier, au final le résultat serait le même. Ou pas, s'il faisait l'apologie de son adoration du corps féminin Harper pourrait même se montrer réticente à se montrer coopérative. S'il jouait l'ambigüité, elle jouerait dans son sens et tout le monde repartait gagnant. Il se défendit tout de même dans un dernier effort de dignité : "Tes seins sont pas si top que ça, arrête de faire une fixette dessus. Et puis tu te réduis pas à tes seins, Simone de Beauvoir doit se retourner dans sa tombe. Pour ton information, une fille qui torture les tétons des mecs c'est pas sexy. Ni les tétons des filles d'ailleurs." Harper avait beau être ce qu'elle était, Henry la soupçonnait d'une infaillible loyauté. A défaut d'en avoir des tas, il fallait bien qu'elle garde le peu d'amis qu'elle parvenait à se faire. De profonds masochistes, selon Henry. Elle s'attendait peut-être à l'attendrir en évoquant les rumeurs de grossesse qui avaient circulées sur elle, mais l'anecdote glissa sur lui comme un doigt lubrifié. N'empêche que ça expliquerait des choses, pensait-il, toujours focalisé sur ses seins. A part ça ils n'étaient pas extraordinaires. Il ne nota pas non plus l'incohérence de son discours, ses histoires de karma et de paradis. Il s'en fichait bien, tant qu'elle l'aidait à parfaire sa réputation. Pour éviter de gâcher son génie opportuniste Henry avait décidé de se taire mais forcément c'était suspect de la part de celui qui n'avait cessé de la taquiner depuis cinq minutes. Si elle lui faisait remarquer il prétexterait le choc de son coming out forcé. Après tout elle était d'humeur généreuse disait-elle.

Ses doutes furent confirmés lorsqu'il discerna Harper coller son oreille à la porte, à l'instar de ceux qu'il imaginait clairement de l'autre côté. Le vacarme qu'ils avaient fait ces deux dernières minutes présageait d'un échange agité et il était peut-être temps de conclure ce qu'ils avaient convenu de commencer. Il s'approcha de la porte comme la jeune fille le lui avait suggéré et ne put s'empêcher de froncer les sourcils lorsqu'elle lui ordonna un peu trop fermement de baisser son pantalon. "Et c'est censé défendre ma virilité ?" chuchota-t-il légèrement sceptique. Certes personne ne serait étonné de savoir Harper entreprenante mais c'était peut-être beaucoup. "C'est moi qui vais te donner une fessée !" assura-t-il assez fort pour qu'on l'entende de l'autre côté de la porte. Il arracha sa propre ceinture sans ménagement avant de la faire claquer dans un coin du placard. "Oh oui t'aimes ça hein !" C'était trop, il devait le reconnaitre, mais leur mensonge était démesuré de toute façon. "On leur donne le grand final ?" demanda-t-il avec une pointe de complicité inédite.
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Harper E. Pritchard
Harper E. Pritchard
Not everybody just gets to blurt out how they fuckin’ feel every minute
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Occupation : Employée à mi-temps à la Lima Station, étudiante au Lima Health Sciences Program de l'Ohio State University
Humeur : Déstabilisée
Statut : En couple avec Jamie Ainsworth
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MessageSujet: Re: 03. [Pierce's] Harry Pritchown and the chamber of secrets   03. [Pierce's] Harry Pritchown and the chamber of secrets EmptyMer 26 Mar - 16:33

Henry était gay, grand bien lui fasse. Harper ne s’inquiétait guère de l’orientation sexuelle de ses camarades de classe en vérité. Elle ne les jugeait pas non plus, car définitivement, et de son appréciation en tout cas, il n’y avait rien à juger. Que Henry préfère tenir la main d’une gravure de mode qui lui ressemblait traits pour traits au lieu de celle qui appartenait à la dernière empotée à avoir rejoint l’équipe des cheerleaders – ou bien des deux, pourquoi pas – ça lui était égal, et au plus elle y réfléchissait, le fil de ses pensées se ralentissant très lentement à cause des antidépresseurs qu’elle avait gobés pour soulager une peine patente, au plus elle se disait qu’il avait raison de faire des expériences tant qu’il préservait sa santé. Comme quoi, sous sa solide carapace, un petit cœur rempli d’amour reposait paisiblement. Il semblait qu’un élément au cours de son entrevue provoquée par les dieux du jeu de la bouteille ait avivé une part d’elle restée enfouie. Elle se souciait véritablement de ce qui pourrait arriver à Henry, ce parfait inconnu aux pectoraux d’acier et aux testicules atrophiés, si jamais la rumeur concernant son homosexualité remontait aux oreilles de ses soi-disant semblables. Harper savait qu’ils étaient cruels avec les autres, mais aussi entre eux, surtout quand l’une de leurs brebis quittait l’enclos pour aller copiner avec le loup. Et que parmi la liste préétablie des vices auxquels il était interdit de céder pendant leurs années lycées, faire son coming-out était au moins à la première position. Une raison de plus pour les détester songea-t-elle distraitement, la pénombre du placard lui offrant un voile opaque rassurant pour faire passer sur son visage toute la tristesse que lui inspirait leur stupidité.
Harper n’avait pas d’affection pour Henry et n’éprouvait à son égard qu’un élan de pitié fortuit. Seulement, comme ça avait été le cas avec Andie, avec Jamie assurément aussi, qu’importe la nature profonde des sentiments qu’elle éprouvait à l’instant pour le garçon en face d’elle, son ressenti oscillant entre la curiosité troublante et le dédain assumé, une connexion s’était faite sans qu’elle ne le souhaite. Contrairement aux rapports qu’elle entretenait avec ceux qu’elle considérait aujourd’hui comme ses meilleurs et seuls amis, la connexion avec Henry se romprait tout net une fois qu’ils quitteraient l’endroit confiné dans lequel ils étaient enfermés depuis – Harper sortit de la poche arrière de son jean usé son vieux téléphone portable et vérifia l’heure – un bon quart d’heure, au moins. Elle rangea son téléphone.

Malgré tout, Harper regrettait que quelqu’un comme Henry, qui semblait si confiant en toutes circonstances, même quand le genou d’une belliqueuse comme elle était un peu trop près de ses menus bijoux de famille, soit obligé de mentir sur ce qu’il était. C’était désolant, mais elle comprenait. Ils vivaient dans l’Ohio, ils étudiaient dans un lycée où le message de bienvenue accordé aux élèves un peu trop différents, selon le standard établi par l’ancienne génération, remplissait un gobelet en plastique taille XXL. Tout le monde n’était pas si à l’aise avec une mauvaise réputation supposée, tout le monde n’avait pas le recul que Harper avait sur le monde lycéen dans lequel elle était contrainte d’évoluer. Sa réputation à elle ne pâtirait pas des bruits d’animaux qui s’étaient échappés de la porte du placard, car elle inspirait une certaine crainte qu’elle cultivait. Elle réussirait à étouffer les chuchotis sur son passage en un regard, en une joute verbale bien sentie, au maximum. Et encore, si elle finissait par s’en soucier un tantinet et par répondre à ses détracteurs. Henry, quant à lui, avait trop peur de perdre sa place au sein d’une certaine élite d’après ce qu’elle comprenait. Alors, il userait de leur échange dans le placard pour étouffer les soupçons l’entourant tout en connaissant au fond de lui la vérité sur ce qu’il s’était réellement passé entre eux, on ne pouvait pas l’en blâmer. Il sauverait ses fesses comme il le pourrait en semant tout autour de lui les graines du charivari ; il userait de sa propre méthode de survie. Ce qui fit réaliser à Harper que, d’une certaine manière, ils n’étaient pas si différents. La survie, Harper connaissait bien. Personne ne l’avait jamais aidé, à l’exception de Jamie au cours de cette année écoulée. Le dégoût qu’elle éprouvait pour le genre humain était en partie dicté par le fait qu’elle avait dû se débrouiller seule un trop gros nombre d’années. De ce fait, elle refusait d’être comme ceux qui lui avaient tourné le dos, elle refusait d’être celle qui laisserait un homme à terre sans jamais lui accorder une main pour l’aider à se relever. Harper se confia donc la mission secrète d’être le bienfaiteur inattendu de Barry.

Elle se mit à rire, l’oreille collée contre le panneau de la porte tandis que le jeune homme souligna que lui suggérer de lui mettre une fessée n’assurerait pas sa virilité. Il n’avait pas tort. Pour couvrir son rire, Harper posa une main sur sa bouche et décolla son oreille en tentant, ses yeux vadrouillant partout, de distinguer la silhouette de Henry. Quand il défit sa ceinture et qu’il fit claquer avec une certaine maîtrise, reconnut-elle en penchant la tête sur le côté, elle chassa une seconde à peine le sourire qui ombrageait le ton de sa voix, et lui lança en prenant son ton le plus profond :

« Oh oui, j’adore les fessées. Plus fort ! » Elle s’approcha de lui, retenant son rire à grand-peine en se mordant la lèvre juste au moment où il lui proposa le final. Harper opina du chef, enthousiasmée, puis plaça ses mains sur le mur d’à côté. Prenant une inspiration bruyante, à la limite du grognement d’ailleurs, elle la rendit tumultueuse, tout en variations, tantôt haletante, tantôt gémissante, et frappa consécutivement sur le mur avec ses paumes. Elle hurla alors un « AAAAAAAAAAAAH » criant de vérité avant de se retourner brusquement vers Henry « J’ai une idée, attends ! » Harper fit volte-face, retira les manches de son pull large et dégrafa son soutien-gorge qu’elle retira sans attendre. Elle repassa les manches de son haut, n’éprouvant aucun embarras à se retrouver nue sous son pull légèrement transparent pourtant, et vint glisser son sous-vêtement dans la poche du pantalon du garçon « Déconne pas avec ça, c’est à ma mère. » lui précisa-t-elle « Je veux en revoir la couleur quand t’auras fini de te servir de moi comme alibi. Si toi et ton petit ami jouez avec, ayez au moins la décence de le passer à la machine après, pigé ? » Harper se pencha pour récupérer son blouson et la chemise de Henry qu’elle lui tendit.

Après avoir enfilé sa parka, elle glissa les mains dans ses poches. Ses doigts frôlèrent la boîte de médicaments de sa mère. Harper eut un vertige étrange, la forçant à fermer les paupières pour se rancarder sur son état actuel. Elle avait chaud, sa tête paraissait vide, mais d’une bonne façon. Ça allait, décréta-t-elle en prenant une courte inspiration.
Ses doigts ne touchèrent pas seulement ce flacon. Le tube de rouge à lèvres que Sheridan lui avait donné à l’occasion du bal de Sadie Hawkins était toujours là après qu’elle l’avait rangé en rentrant de la soirée. Harper baissa sensiblement le menton pour lancer un regard conspirateur à Henry qu’elle interdit de bouger en levant sa main devant lui, dans le petit espace qui les séparait. Autant parfaire les détails, se dit-elle, et elle ne faisait jamais les choses à moitié. Harper sortit le tube, s’appliqua une couche généreuse de rose saumon sur ses lèvres charnues, puis le rangea immédiatement. Elle attrapa le bas du visage de Henry avec sa main droite, le serrant sans doute un peu trop fort entre ses doigts. Les sourcils haussés, elle chercha son regard dans l’obscurité, immobilisant son visage pour qu’il lui fasse face, et lui conseilla dans une intonation sans équivoque :

« Garde ta langue dans ta bouche. » Harper écrasa littéralement ses lèvres contre les siennes, s’assurant que le transfert de couleur entre sa bouche et celle de Henry s’opère sans l’intervention gluante d’une langue aventureuse. Dans un smack sonore, elle brisa leur furtive étreinte, s’essuya la bouche d’un revers de main et lui murmura de nouveau « Joyeux anniversaire, Henry. » Avec pointe de gentillesse, bien qu’elle tenta de la dissimuler sous un simulacre de nausée, grimaçant à s’en décrocher la mâchoire pendant qu’elle le relâchait et qu’elle tournait les talons pour sortir en remontant la fermeture éclair de son blouson.
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Henry Watson-Brown
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MessageSujet: Re: 03. [Pierce's] Harry Pritchown and the chamber of secrets   03. [Pierce's] Harry Pritchown and the chamber of secrets EmptySam 12 Avr - 0:33

Malgré tout l'engouement qu'il avait affiché, Henry se méfiait de la complicité qui semblait inexplicablement s'introduire entre lui et Harper. Ces quelques minutes partagées avec elle n'avaient pas suffit à étoffer un peu plus son jugement, au contraire il se complaisait drôlement dans les préjugés façonnés par son orgueil. De toute évidence il y avait anguille sous roche, mais quelque chose lui disait que dans tous les cas Harper était une fille de parole et que sa réputation était précieusement gardée. Il lui fallait bien ça pour rehausser un peu l'antipathie naturelle qu'elle inspirait aux gens. Dieu n'était pas vicieux à ce point - quoique si la perfection telle qu'Henry croyait la refléter existait, quelqu'un devait forcément en payer le prix -. Il y avait plusieurs explications à ce revirement de situation inespéré. Il y en avait tellement, à vrai dire. Harper pouvait être bipolaire, du genre assez costaud pour passer de la brute renfrognée à la bonne fée amie des gays. Elle pouvait d'ailleurs très bien être gay elle-même, ça expliquerait au moins la grossièreté dont elle faisait preuve dans ses gestes et dans ses mots. Henry s'en fichait bien, mais il devait avouer que c'était certainement du gâchis. Ou alors elle était droguée et avait fini par céder au pouvoir cathartique de la poudre ou des cachetons. Même s'il s'en gardait bien, pour ne pas se faire renvoyer de l'équipe de foot surtout, Henry avait déjà été témoin des effets de la drogue sur l'organisme et les sentiments humains. Il ne pouvait clairement discerner le visage d'Harper dans la pénombre qu'ils avaient précieusement voulu préserver, mais il devinait un bonheur artificiel plaquant les expressions de son visage. S'il avait eu des scrupules, il aurait mis fin à leur petit jeu et aurait raccompagné l'adolescente chez elle - pas la peine de prévenir Jamie, quoiqu'il était plutôt familier avec cet état d'esprit -. Parce qu'au fond il doutait grandement de l'indifférence avec laquelle Harper avait exposé les faits. Si des rumeurs de grossesse avaient circulé à son encontre, elle n'était pas du genre à les alimenter en cultivant un peu plus son image de fille dévergondée. Que voulait-elle bien prouver finalement ?

Ou peut-être qu'elle avait simplement décidé de s'amuser ? Henry savait que c'était faux, mais il trouvait cette explication tendrement rassurante. Il avait tellement à gagner dans cette histoire que son cynisme avait vite fait d'imposer sa dictature. Droguée elle était malléable mais en plus, avec un peu de chance, elle oublierait ses conclusions saugrenues à propos de sa sexualité déviante. Certes, elle l'était, mais pas dans le sens qu'elle l'entendait. Qu'avait-elle à gagner de son côté ? Le privilège immense de suggérer à tout le lycée qu'elle était passée à l'acte avec Henry Watson-Brown, jusque là insensible au charme insipide de toute l'équipe de Cheerios - les autres ne comptaient pas, il ne faisait pas dans la charité si ce n'était par opportunisme -. Tout préparé pour le grand finale, Henry ne s'attendait certainement pas à une dernière folie de la part d'Harper. Après quelques secondes intenses de grognements légèrement disproportionnés – déjà d’une il n’y avait que dans les films pornos qu’on entendait de telles mélodies bestiales, mais en plus de ça Henry était plutôt du genre discret, c’était son côté prudent – et de secouage d’étagères, Henry s’arrêta sous les impératifs de sa comparse. Il voyait sa silhouette se mouvoir maladroitement dans l'obscurité. Maladroitement parce qu'elle sentait le sol se dérober sous elle sans doute, car hormis ça elle semblait incroyablement habituée à dégrafer son soutien-gorge sans retirer le haut. C'était peut-être un truc de lesbienne. Assez impressionnant, il devait lui demander des cours un de ces quatre. Il n'avait pas compris au départ le but de sa manœuvre, ce fut lorsqu'il fit glisser sa main dans sa poche qu'il comprit alors la nature de son offrande. Venait-elle de dire qu'il appartenait à sa mère ? Ce qui voulait dire qu'elle avait des pare-chocs au moins aussi gros que les siens. Quoiqu'il avait assez rapidement découvert l'effet push up. Dans tous les cas c'était pas du petit calibre.

A croire qu'il n'était pas au bout de ses surprises. Sans voix, il n'avait rien trouvé de mieux que de répondre par un silence significatif. Il ne savait pas trop s'il voulait dire que oui, il le laverait après avoir joué avec en compagnie de son petit ami, ou bien qu'il se perdrait dans sa collection. Quoiqu'il en soit il fut à court de sarcasme, preuve que Harper avait réalisé plus d'un exploit ce soir. Il esquissa simplement un sourire mutin, du genre "tu ne crois pas si bien dire", avant de se rhabiller approximativement pour un effet naturellement dépareillé. La surprise était là, Harper s'était sans ménagement emparé de son visage avant de lui coller un baiser volé sur les lèvres. Un baiser plus symbolique que pour témoigner de son expérience, parce que s'il avait été son premier, Henry aurait été hanté à vie par cet instant. "Avoue t'en rêvais depuis le départ. T'attends pas à une carte pour ton anniversaire Attila, t'as placé la barre haut." dit-il alors qu'elle s'apprêtait à sortir de la pièce. Il la laissa prendre les devants, comme elle aimait si bien le faire, et décida d'attendre une petite minute avant de s'extirper du placard à son tour. Elle trouvait ça certainement très ironique, de le voir sortir fièrement du placard avec un soutif dans la poche et une marque visible de rouge à lèvres. Quoiqu'il en soit Harper n'avait pas lésiné pour rien sur les moyens, et lorsqu'on vint le féliciter, Henry décida de jouer la carte de l'innocent. En vérité sa placidité témoignait plutôt d’une confiance légendaire, comme s'il n'avait pas douté un seul instant d'être capable de dompter Harper Pritchard. Il la gratifia une dernière fois d’un regard empreint de gratitude et de crainte, avant de disparaitre dans la foule de badauds. Il devrait désormais affronter une horde de commères, et ça c'était bien plus difficile.
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