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 04. Slam your body down and wind it all around.

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Charlie Pillsbury
Charlie Pillsbury
GANGSTA CHARLIE ► Whatever happens tomorrow, we had today.
Age : 25 ans.
Occupation : Assistante de Cassie chez les SC & Rédactrice.
Humeur : Angoissée.
Statut : Épouse de Wyatt Pillsbury.
Etoiles : 1621

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Chanson préférée du moment : Coldplay ─ Charlie Brown
Glee club favori : Second Chances
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MessageSujet: 04. Slam your body down and wind it all around.   04. Slam your body down and wind it all around. EmptyLun 10 Mar - 15:45


04. Slam your body down and wind it all around



« ROBERTSON ! PUTAIN, ROBERTSON ! TU TE FOUS DE MOI ?! ». Les yeux écarquillés, ses lèvres entrouvertes laissant deviner le choc qui s’était propagé en elle à la seconde où elle croisé son reflet dans le miroir, Charlie Watson-Brown était horrifiée. Blonde. Seigneur, elle était blonde ! Aussi blonde que Cat, aussi blonde que Cassandra, blonde, elle était blonde, blonde, blonde ! Une demi-heure, c’était environ le temps qu’elle avait laissé à Cat pour s’occuper de sa longue crinière brune ébouriffée. Elle ne s’était pas inquiétée en apercevant les produits de la jeune femme, ni même lorsque les lèvres de Lexie avaient formé un O parfait quand elle avait jeté un coup d’œil dans sa direction. Dos au miroir pendant les trente minutes qui s’étaient écoulées, elle lui avait fait confiance ; après tout, les cheveux de Cat étaient toujours parfaitement entretenus, lisses et soyeux au possible et pour avoir vécu avec sa meilleure amie pendant plusieurs mois, Charlie savait que ses cheveux étaient aussi importants pour elle que n’importe quelle partie de son anatomie. Alors, quand elle lui avait proposé de s’occuper de ses longs cheveux châtains légèrement ondulés, Charlie avait décidé de lui faire confiance, sachant pertinemment que les mains expertes de la jeune femme sauraient redonner volume et brillance à sa chevelure terne. Et voilà que sa couleur avait disparu, remplacée par un blond à la limite du platine qui lui donnait sérieusement la nausée.

Levant les yeux, Charlie fusilla Cat du regard par l’intermédiaire du miroir qui se trouvait toujours face à elle et qui lui renvoyait à présence l’image de deux femmes blondes, si semblables qu’elles auraient pu aisément passer pour des sœurs jumelles. Elle allait la tuer. Charlie allait la tuer. Haussant les sourcils, elle se mordilla légèrement la lèvre inférieure avant de plisser les yeux d’un air conspirateur. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, la choriste se leva d’un bond, se retourna et attrapa Cat par les épaules, la poussant vers le lit double de Lexie. Ignorant avec superbe les protestations de celle qui était censée être sa meilleure amie et qui n’avait pourtant pas eu le moindre scrupule à bousiller ses cheveux, elle s’élança vers le lit, entrainant Cat dans sa chute. Atterrissant lourdement sur le lit, elle posa immédiatement ses mains sur le ventre de la jolie blonde qui se trouvait désormais en dessous d’elle et commença à la chatouiller, les yeux brillant d’excitation. « Tu vas me le payer, Robertson ! » Fit-elle tout en poursuivant sa torture. « Blonde, je suis blonde espèce de naze ». Sa main droite remonta lentement et s’attaqua au cou de la jeune femme. Devant la réaction de cette dernière, Charlie ne tarda pas à éclater de rire et ses traits se détendirent aussitôt.

Au bout de quelques secondes, le souffle court et les pommettes rougies par l’effort, elle finit toutefois par se laisser tomber à côté de Cat, son rire résonnant toujours autant dans la chambre de Lexie. Posant furtivement son regard sur cette dernière, elle leva la main dans sa direction, lui faisant signe de les rejoindre sur le lit. Se calmant enfin, la Second Chances reprit son souffle et esquissa un grand sourire. Cela faisait tellement longtemps qu’elle n’avait pas ri de cette manière, si longtemps d’ailleurs qu’elle ne s’en souvenait même plus. Ces derniers mois lui avaient fait l’effet d’une descente aux enfers. Noyant son chagrin dans l’alcool, elle avait passé le plus clair de son temps ivre dans le bar-karaoké de la ville, en compagnie du serveur qui était devenu son ami, Andrew Lockart. Elle n’avait pas passé une seule journée sans boire la moindre goutte d’alcool si bien qu’au fil des mois, il était devenu son plus fidèle compagnon. Elle avait conscience que boire n’était pas la meilleure des solutions ; au contraire, il la rendait encore plus misérable qu’elle ne l’était en réalité. Pourtant, elle ne pouvait tout simplement pas s’en empêcher et à chaque fois qu’elle tentait de résister à l’appel de la boisson, elle finissait par y céder lamentablement au bout de quelques minutes à peine.

Ce jour-là néanmoins, elle n’avait pas encore bu une seule gorgée, ce qui relevait presque du miracle. La vérité était qu’elle n’avait pas eu le temps de penser à la boisson, la venue surprise de Cat à la Pension Preston l’ayant complètement désarmée. La jeune femme avait débarqué en fin d’après-midi un grand sourire aux lèvres, lui annonçant qu’il était temps pour elles d’organiser une soirée entre filles. Prise au dépourvu mais néanmoins complètement séduite à l’idée de passer une soirée en compagnie de ses deux meilleures amies, Charlie avait dès lors oublié l’alcool ; non seulement elle ne voulait pas inquiéter Cat qui n’était pas au courant de son penchant pour la boisson, mais elle ne souhaitait pas non plus gâcher la soirée, ce qui arriverait indubitablement si elle commençait à boire. De plus, oublier son chagrin avec Lexie et Cat s’avérait étonnamment simple, leur présence à ses côtés l’apaisant plus que n’importe quelle boisson alcoolisée.

Se redressant finalement sur le lit de Lexie, elle dégagea les mèches blondes qui se trouvaient devant ses yeux et observa ses deux amies, un grand sourire dessiné aux lèvres. « Ne t’imagine pas une seule seconde que ton cas est réglé Robertson, j’ai bien l’intention de me venger et je suis sûre que Gangsta Prestie ici présente a hâte de me donner un coup de main ». Pinçant les lèvres, elle se pencha légèrement vers la table de chevet afin d’attraper son verre –de coca cola light, s’il-vous-plait. Lexie lui avait bien proposé de partager une bouteille avec elles deux heures plus tôt mais Charlie avait poliment décliné l’offre, et voilà qu’elle était la seule à bouder la tequila ce soir-là. « Je propose que l’on trinque à cette future vengeance, mes amies ! ». Levant son verre d’un air victorieux, elle haussa légèrement le menton puis regarda Lexie droit dans les yeux et son verre heurta doucement le sien dans un cling! sonore qui la fit sourire. Après avoir répété le même rituel avec Cat, elle porta son verre de coca à ses lèvres et en but quelques gorgées. « Alors, » Fit-elle en reposant son verre « à part me bousiller les cheveux, quels sont les projets pour la soirée ? Karaoké improvisé ? Partie de Just Dance en freestyle ? Explosion de panse dans un Fast Food ? Ou alors, on s’amuse à courir derrière Jamie dans toute la pension ? » Ajouta Charlie avec un sourire, en s’imaginant pourchasser le pauvre Ainsworth avec ses deux copines.
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Ecaterina S. Robertson
Ecaterina S. Robertson
nothing but sunshine and rainbows
Age : 26 ans
Occupation : Bibliothécaire à l'OSU-Lima, auteure publiée, membre des Awesome Voices
Humeur : Changeante
Statut : Célibataire, "collabore" avec Tate Bartowski
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MessageSujet: Re: 04. Slam your body down and wind it all around.   04. Slam your body down and wind it all around. EmptyJeu 13 Mar - 14:24

Décidément, Cat n’en finissait plus d’avoir des choses à se faire pardonner auprès de Charlie. En débarquant l’après-midi même à la pension Preston les bras chargés de friandises et de boissons sans alcool, elle pensait pouvoir effacer l’erreur monumentale qu’elle avait commise des semaines plus tôt. En appelant Wyatt contre l’avis de sa BFF pour qu’il vienne les sauver de la nuit qu’elles auraient dû passer au commissariat de Marysville, Ecaterina avait franchi une limite invisible. Le genre de limite que seules les filles s’imposent entre elles pour éviter de s’étriper ou d’être obligées d’employer des mots tels que traîtrise ou fourberie en parlant l’une de l’autre. Depuis, elle se blâmait à la moindre occasion. La réaction de Charlie avait été difficile à supporter pour la jeune femme. S’en voulant déjà suffisamment pour subir en plus les reproches potentiels de Watson-Brown, elle avait préféré la laisser vaquer à ses occupations, son emménagement chez les Preston en l’occurrence, plutôt que de se montrer et faire resurgir de mauvaises choses qui auraient pu nuire à leur si jolie amitié. Mais ce matin au réveil, l’absence de Charlie s’était fait ressentir plus que d’habitude. L’anniversaire de sa complice arrivait à grands pas et des souvenirs de l’an passé avaient ressurgi sans qu’elle ne puisse s’y soustraire. N’en pouvant plus, elle s’en était remise à ses meilleures amies dans l’adversité ; Kourtney, Khloé et Kim. Pensant trouver une solution à son malheur en revisionnant l’une de ses saisons préférées de Keeping Up With The Kardashians, la blonde avait écumé chacun des plans savamment dirigés vers la culotte de cheval de la plus connue des sœurs en mâchouillant des gommes à la chlorophylle, mais rien n’avait adouci sa tristesse, pas même les excellentes joutes verbales de Scott « Lord » Disick. A un moment, la faute aux bonbons extra-forts aussi efficaces qu’un comprimé de n’importe quelle drogue, elle avait envisagé de se rendre chez le premier boucher du coin dans l’espoir qu’il lui injecte du gras de canard dans le visage histoire de combler les rides d’expressions qui se formaient au coin de ses yeux de biche, calquant ainsi son état d’esprit sur celui de Kris, la mère des filles, qui dès qu’elle avait un coup de blues cédait à son envie irrépressible d’être encore plus jeune, encore plus exaspérante, encore plus Bimbo. En d’autres termes, encore plus Kardashian.
Puis Khloé lui avait apporté l’issue à tous ses problèmes en organisant une soirée entre filles dans l’épisode dix-neuf, avec en prime, la présence fort intéressante d’hommes à demi nus se trémoussant sous une douche de champagne rosé à $2000 la bouteille. L’idée avait germé dans la tête de la bibliothécaire. Regardant Gale dépasser la porte d’entrée de son appartement avec lascivité, elle avait songé à le soudoyer pour qu’il joue le rôle de l’homme-objet. Pour une fois, le boucan que fit son voisin du dessus claudicant fut apprécié car il perturba sa réflexion, la faisant émerger de ses songes débridés. N’étant pas sûre de toute façon d’être prête à assister à ce genre de scène en direct-live, et n’ayant pas autant d’argent à dépenser dans de la rincette, elle délaissa définitivement la partie chippendale de leur sauterie future pour se concentrer sur les friandises et la douceur incontestée des retrouvailles. Tout serait parfait.
Elle avait extrapolé la douceur des retrouvailles. L’ouverture de la porte et les câlins les accompagnant lui avaient mis du baume au cœur, mais à l’instant où elle proposa à sa meilleure amie de s’occuper de sa tignasse, une intuition s’infiltra sous sa peau gracile. Le shampooing qu’elle avait trouvé sur le rebord de la baignoire de Lexie dégageait une odeur nauséabonde d’ammoniaque qui aurait dû l’alerter. Aussi, pleine d’entrain quant au fait qu’il s’agissait de la toute première fois depuis qu’elles s’étaient rencontrées que Charlie la laissait toucher à ses immondes mèches rêches et emmêlées, elle avait vidé une quantité impressionnante de liquide qui ne moussait pas. À partir de là, elle avait su.

« On ne dit pas putain, c’est pas correct ! » hurla-t-elle d’une petite voix fluette, à des années-lumière de son ton grave habituel. Le blond allait particulièrement bien à Charlie, apportant à son teint de pêche une délicatesse qu’elle passait son temps à dissimuler sous une couche d'injures et de grimaces grossières. Cat ne comprenait pas bien pourquoi elle était si en colère, mais elle se dit qu’il valait mieux ne pas chercher lorsque les yeux verts soutenus de la jeune femme la traversèrent telle une pointe de couteau. Faisant un pas de côté, elle se cacha, pleine de courage comme toujours, derrière la silhouette de mannequin Topshop de Lexie qu’elle prit dans ses bras, la poitrine contre son dos. Elle lui glissa à l’oreille, perchée sur la pointe de ses pieds « Ne me laisse pas mourir de cette façon, je veux voir North West grand – AAAAH ! » Forcée de lâcher Lexie, Cat se retrouva propulsée sur le lit. Sa chute fut amortie par le matelas douillet de la rousse, seulement ça n’arrangea pas la panique notoire que l’on pouvait lire dans ses yeux. Elle allait mourir. Charlie allait la tuer. Quand on savait ce qu’elle était capable de faire à un pauvre sac de sable, l’éventualité de finir entre ses mains était aussi effrayante que le pire de vos cauchemars. Vu les affronts involontaires dont la blondinette la gratifiait sans cesse depuis quelque temps, Charlie avait de bonnes raisons de vouloir la torturer et acceptant son châtiment, se disant qu’il était inutile de lutter vu sa carrure et ses pauvres notions en matière de combat au corps-à-corps, elle ferma très fort les yeux.

Son rire combiné à celui de sa meilleure amie résonna dans la grande chambre. Trop soulagée d’être la victime de chatouilles et pas d’un dépeçage cruel, Ecaterina ne se soucia guère du bruit qu’elles étaient en train de faire, et des idées saugrenues qui auraient pu passer par la tête des colocataires de ses amies tandis qu’elles continuaient à pousser des cris d’animaux en tentant de reprendre leur respiration. Charlie prenait bien les choses en définitive, Ecaterina ne put se retenir d’être transportée par leur complicité retrouvée après des jours de silence. Libérée de l’étreinte tout en papouilles de la nouvelle blonde, Cat se laissa glisser sur le flan et le coude replié, elle vint poser son menton sur la paume de sa main, son rire s’éteignant au fur et à mesure que les menaces de revanches de Charlie montèrent à son cerveau stimulé par l’adrénaline. Attrapant son verre difficilement, elle trinqua avec Charlie puis avec Lexie et les imita en buvant une longue gorgée, mettant au point une stratégie de défense au cas où les représailles de sa meilleure amie seraient plus violentes que celles qu’elle venait de subir. Elle n’eut pas le temps de s’y appesantir cependant, car déjà on la questionnait. Se redressant en se dandinant de façon à ne pas renverser son verre sur elle ou sur le couvre-lit, Ecaterina coula un regard malicieux sur Lexie puis sur Charlie en annonçant :

« Je pensais qu’on pourrait… » Dans une imitation parfaite d’un spectateur en plein match de tennis, ses yeux passèrent de Charlie à Lexie. Sans plus de suspens, elle poursuivit en souriant « On pourrait aller danser quelque part en ville ! Profiter que Charlie soit entière pour lui faire remuer son gros derrière, et te trouver un rencard pour la St-Valentin, Lexie ! » Elle fronça les sourcils avec sérieux, prenant le genre d’air que l’on arbore quand on est certain d’avoir mis le doigt sur quelque chose d’important ; on ne la lui faisait pas à elle « C’est interdit par la loi de sortir avec des adolescents de moins de dix-huit ans. Il a quel âge, Jamie ? Quinze ans, à tout casser ? Tu sais ce qu’on dit : l’orange, ça jure avec les cheveux des rousses. Tu ne veux pas passer dix ans de ta vie à avoir le total look carotte, Preston. » Avec la bienveillance d’une grande sœur inquiète, elle lui tapota la cuisse, les lèvres réduites en une ligne mince. Marquant une pause, elle s’agita soudain pour se lever et du haut de sa petite taille, elle exécuta un gracieux tour sur elle-même, les bras englobant ses deux amies « Faut passer aux majeurs, ma grande ! Et c’est moi qui vais prendre les choses en mains ! » Et depuis quand Cat Robertson était douée pour jouer les entremetteuses ? Le souvenir de Charlie fuyant en apprenant la venue imminente de Wyatt lui fit perdre momentanément pied. Le regard perdu dans les motifs d’un cadre accroché au-dessus de la tête de lit, elle se figea. Puis très abruptement, elle leva son verre de Coca-Cola Light au-dessus de sa tête tout en lançant un regard séditieux à Charlie « T’es dans le coup, Blondie ? » Était-ce trop tôt pour tourner en dérision l’accident de parcours capillaire qui venait de se dérouler ? Cat n’eut pas le loisir de s’en inquiéter, car aussi rapidement, elle tourna les talons pour aller ouvrir tout grand la porte de la penderie de Lexie.
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Lexie A. Preston
Lexie A. Preston
Ginger Spice ; You bet you're gonna lose it to that hellbound crimson glory
Age : 25 yo
Occupation : Galeriste, chef auto-proclamée de la Pension Preston, life coach du dimanche et membre des Second Chance
Humeur : Déterminée
Statut : Bob oriented
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MessageSujet: Re: 04. Slam your body down and wind it all around.   04. Slam your body down and wind it all around. EmptyLun 17 Mar - 22:50

Dans un geste digne de la drama queen qu'elle était au fond de son petit coeur, Lexie plaqua ses deux mains contre sa bouche, les yeux écarquillés et plus qu'étonnée devant la teinture accidentelle que venait d'infliger Ecaterina à Charlie. Deux blondes pour le prix d'une. Elle aurait peut-être dû se douter de quelque chose en ne reconnaissant pas le flacon dont s'était emparée leur invitée surprise. Mais les produits de beauté - comme tout le reste - allaient et venaient sans que personne n'y prête vraiment attention dans cette maison et elle ne s'était donc pas inquiétée plus que ça. Mais apparemment, Anna avait refait sa teinture dans leur salle de bains et avait oublié sa coloration sur le rebord de la baignoire. Voilà qui était bien malheureux. Quoique, cela allait plutôt bien à son amie et peut-être que la philosophie nouveau look pour une nouvelle vie lui ferait du bien. D'ailleurs, la rouquine avait remarqué avec joie que Charlie avait décliné l'ouverture d'une bouteille et que tout le monde tournait au Coca Light ce soir. Cat ne buvant guère, suite à une expérience apparemment folklorique dont Baby Preston n'avait jamais réussi à connaître la nature exacte, l'attirail conséquent de la Pension avait vite était rangé. Pour son plus grand plaisir, par ailleurs. Il aurait été hypocrite de dire qu'elle ne savait pas apprécier les effets de l'alcool mais au vu du rapport qu'entretenait sa colocataire temporaire avec la boisson ces derniers temps, c'était indéniablement pour le mieux. Mais ce soir, elles semblaient parties sur la voie du PG 13, resserrant leurs liens d'amitié à travers les sucreries et les bavardages comme dans toute pyjama-party digne de ce nom. Lexie pouvait dors et déjà prédire l'utilisation de la machine à karaoké et/ou de leur jeu de Just Dance, auquel Charlie et elle-même s'étaient livrées plus d'une fois dans des batailles sans merci, souvent gagnées sans raison apparente par la brune. Enfin blonde. Mais peut-être que la présence d'un troisième larron briserait le don étrange de la jeune femme et que les autres auraient ainsi une chance d'obtenir un bon score. Si elles pouvaient convaincre JJ de participer à quelques parties, la dernière place leur serait automatiquement épargnée et les honneurs étaient saufs. C'était à méditer.

Mais pour l'heure, la jeune galeriste se contenta d'éclater de rire en voyant Charlie attaquer sa meilleure amie par de perfides chatouilles pour se venger. C'était de bonne guerre après tout, même si la journaliste en herbe ne s'arrêterait sans doute pas en si bon chemin et que la blonde originelle allait sans doute devoir assurer ses arrières pendant quelques temps. La grande rousse observa leur manège depuis sa confortable chaise de bureau, dans laquelle elle s'était lovée après avoir échappé au terrain de bataille et en profita pour lancer une de ses très nombreuses playlists, pleine de musique plus ou moins douteuse des 90s à nos jours. Un hymne de leur enfance résonna à travers les enceintes en forme de pomme de la londonienne, qui chantonna avec celle dont elle avait hérité du surnom. Ginger Spice rejoignit ses camarades - Ecaterina se devant d'être Baby et le rôle de Posh pouvant incomber ironiquement à Charlie - croisant ses grandes jambes et laissant sa tête reposer contre l'épaule de sa coloc. Elles trinquèrent, un large sourire aux lèvres, ce qui ne manqua pas de ravir la maîtresse de maison. Le son de rires joyeux était celui qu'elle aimait entendre. C'était la magie de la Pension, les conversations animées sur le palier, les batailles pour la salle de bains, les hurlements d'un étage à l'autre, les effluves de nourriture, même les pleurs de Liam étaient bonnes à prendre en ce moment. Le silence avait en effet trop régné, entre les absences répétées et plus ou moins longues d'Anna et Santana, les problèmes de chacun, la présence quasi fantomatique de Charlie... A ce stade, Lexie aurait même été contente de croiser une des blondes de JJ. Tant que ça n'était pas une de ses amies bien entendu mais, dans la mesure où il n'y avait pas d'alcool impliqué, c'était peu probable. Et puis, elles n'étaient pas assez stupides et Joachim pas assez téméraire. Du moins, il le valait mieux pour son propre bien.

Alors que Lexie s'était perchée sur le bord du lit, étirant ses longs membres au maximum pour atteindre le plateau de cupcakes posé sur le bureau, écoutant Ecaterina d'une oreille relativement attentive, ses propos manquèrent de lui faire perdre l'équilibre. Elle parvint à sauver ses pâtisseries et revint à une position plus stable, agenouillée face à la pêcheresse, avec un air de choc pur et simple sur le visage. Ses oreilles ne l'avaient pas trompé? Cat venait bel et bien de suggérer qu'elle puisse fréquenter Jamie? James Ronald Ainsworth. Un lycéen, qu'elle considérait comme son petit frère. Un gamin de même pas 20 ans. Cette fille avait un problème. Lexie secoua donc la tête avec vigueur, comme pour chasser cette idée de son esprit une bonne fois pour toute et rétorqua vivement, non sans envoyer un de ses nombreux oreillers à travers le visage de son amie « Eeeeew, t'es qu'une sale perverse Robertson ! Et pour ta gouverne il a dix-huit ans hein. Mais ça reste un gamin, donc il sort avec une fille de sa classe, normal quoi. Enfin, je crois, il a jamais voulu confirmer et sa copine est pas spécialement bavarde. Une jolie blonde, avec une sacrée paire de boobs et qui en a beaucoup trop dans le ciboulot pour s'enticher de Jamie, mais bon hein, les amours d'ado. » Elle échangea alors un regard avec Charlie, cherchant son soutien contre les idées farfelues de Cat, qui regardait décidément beaucoup trop de télé-réalité. Certes, l'existence des Preston et de leur cercle d'amis ne manquait pas de rebondissements mais, ce n'était rien d'aussi sordide. Non, juste une crise financière, une conspiration ès mariage, une squatteuse au coeur brisé sombrant dans l'alcoolisme et la brochette de colocataires la plus haute en couleurs de l'Ohio.

Toutefois, une opportunité de dévier de ce sujet de conversation qui la mettait quelque peu mal à l'aise, tant l'idée était absurde et répugnante, se présenta et Lexie ne se fit pas prier pour la saisir. Elle grignota donc un cupcake et approuva le reste du discours de la blonde « Cela dit, je vote pour une sortie entre filles. Tu va pouvoir étrenner ta nouvelle coupe Charlie et porter du rose en ayant l'air à la fois canon et adorable, fais pas la tête ! » Elle pinça les joues de la choriste pour forcer un sourire sur son joli minois avant d'éclater de rire et d'ajouter « Par contre, je vous préviens, si vous essayez de me caser avec un blond, je ne réponds plus de moi. » Le look californien devenait un peu trop omniprésent et il était grand temps de pimenter tout cela avec des bruns à la barbe de trois jours. Non pas que la britannique ai des préférences aussi précises, mais elle ne voulait pas être entourée de blondeur et se voir accusée d'un étrange fétiche. Puisque, apparemment, les esprits étaient d'humeur à émettre des théories rocambolesques sur le compte de sa vie sentimentale. Par ailleurs, plutôt inexistante ces temps-ci. Oh, Lexie Preston ne connaissait jamais de véritable traversée du désert, mais elle avait tout de même eu l'esprit bien trop occupé pour vivre plus que des amourettes d'une ou deux nuits. Ce qui lui convenait assez bien, n'ayant ni le temps, ni l'envie de dépenser de l'énergie inutile pour ce genre de choses. Mais il semblerait que Cat s'était mis en tête de jouer les Cupidons ce qui serait, quoiqu'il advienne, amusant. Elle la laissa donc contempler son imposant dressing, allongée sur le ventre aux côtés de Charlie, puis demanda avec un sourire amusé « Tu trouves ton bonheur Polly Pocket? » Il y avait de quoi faire, entre sa collection personnelle qui couvrait à peu près tous les styles et le nombre de vêtements et accessoires qui ne lui appartenaient pas forcément ou qu'elle n'avait pas vu depuis des années. La fashionista avait deux, trois idées de ce qui pourrait aller ou non à ses deux amies, mais garda pour elle ses observations. Pour le moment.
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Charlie Pillsbury
Charlie Pillsbury
GANGSTA CHARLIE ► Whatever happens tomorrow, we had today.
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MessageSujet: Re: 04. Slam your body down and wind it all around.   04. Slam your body down and wind it all around. EmptyLun 31 Mar - 15:45

Pendant des mois Charlie n’avait été que l’ombre d’elle-même, dévoilant l’aspect le plus obscur de sa personnalité. Maigrichonne après des semaines passées à bouder les repas et à compenser par la boisson, ses traits étaient en permanence tirés par la fatigue, son teint diaphane était devenu quasiment livide et sous son regard clair désormais assombri se creusaient chaque jour davantage de profonds cernes. Elle n’avait peut-être jamais pris grand soin de son apparence physique, étant bien plus naturelle que la plupart des filles de son âge, mais son rejet de la superficialité s’était soudain métamorphosé en une négligence qui bien loin de la mettre en valeur, lui donnait davantage un air repoussant. A côté de Lexie et Cat, qui étaient toutes deux de sublimes créatures que la nature avait gâtées, autant dire que la jeune femme ne tenait pas la comparaison : leurs traits parfaitement dessinés contrastaient avec les siens, plus marqués, et elles étaient bien plus sophistiquées qu’elle ne l’était. Certes elle se sentait à l’aise dans son t-shirt et son jean, bien que ce dernier eût tendance à lui tomber sur les hanches en dépit de la ceinture qui persistait à vouloir le retenir, mais sa tenue ne la mettait guère à son avantage et en réalité, elle ne faisait que souligner la perte de ses formes.

Pourtant, malgré la différence cinglante entre ses deux amies et elle, pour la première fois depuis des semaines Charlie se sentait à peu près à l’aise. Associant la chambre de Lexie à un territoire connu et Cat et Lexie à deux personnes en qui elle pouvait avoir confiance –et en qui elle avait d’ailleurs confiance- elle se sentait inéluctablement protégée, comme si elle se trouvait dans un petit cocon douillet que l’on ne pouvait briser d’un claquement de doigts. Or elle n’avait pas ressenti un tel confort depuis des semaines, ou plus exactement depuis qu’elle avait quitté l’appartement de Cat à Colombus. A Lima, en dépit de l’aide considérable que lui apportait chaque jour Lexie, les choses étaient différentes et les souvenirs que lui rappelait chaque partie de la ville avaient tendance à l’enfoncer toujours un peu plus dans une dépression déjà bien amorcée le soir d’Halloween. Avec du recul, elle en venait même à se dire qu’elle aurait peut-être dû prolonger son séjour à Colombus, son retour précipité à Lima –et dans des conditions déplorables, de surcroît- n’ayant fait que réduire en cendres toutes les résolutions prises dans la capitale de l’Ohio auprès de sa meilleure amie. Là où elle s’était promis de faire des efforts et de tenter de remonter la pente, elle n’avait fait que s’enfermer davantage dans son propre déni. Là où elle avait juré à Cat qu’elle ne manquerait pas de l’appeler si jamais la douleur devenait trop aigüe, elle avait ignoré son téléphone portable avec superbe et avait usé de la boisson pour oublier et se faire encore plus mal.

C’était un cercle vicieux.  Au plus elle buvait, au plus elle se sentait misérable et avait besoin de davantage de boisson pour s’oublier. Elle ne s’en était peut-être pas rendue compte au début, bien trop perdue pour analyser ses propres réactions, mais le système de défense qu’elle avait toujours privilégié -à savoir prendre la fuite et se refermer comme une huître dès que la situation l’exigeait- s’était dédoublé d’une soudaine obsession pour l’alcool qui l’écartait encore plus de son entourage. Et à terme, si elle n’avait pas eu des amies telles que Lexie ou Cat pour la surveiller, cela aurait pu vite déraper et la faire plonger de manière définitive. Ce soir-là, en compagnie de ses deux amies les plus proches, Charlie ne préférait pas imaginer les conséquences qu’aurait pu avoir son propre comportement et pourtant ces dernières la hantaient, se positionnant comme une épée de Damoclès au-dessus de sa tête. Cela aurait pu mal tourner, à n’importe quel moment, et c’était précisément la raison pour laquelle elle voulait profiter un maximum de sa soirée, savourer la présence de Cat auprès d’elle, se remémorer qu’elle n’avait pas le droit de continuer à les décevoir comme elle le faisait depuis des semaines et des semaines. Parce qu’elle les aimait, et que s’il y avait bien deux personnes sur Terre capables de la remettre sur le droit chemin et lui faire retrouver la raison, c’étaient elles.

La blondinette qu’elle était désormais s’enfonça un peu plus dans le matelas du lit de Lexie et ses yeux pétillants dévisagèrent tour à tour sa camarade des Second Chances et l’ex Urban Hymns. « Hey ! Tu sais ce qu’il te dit, mon gros derrière ? » S’exclama-t-elle lorsque cette dernière mentionna son pauvre séant. Grimaçant, elle s’adossa à la tête de lit et reprit une gorgée de Coca tout en profitant de la discussion animée de ses deux amies à propos de Jamie Ainsworth. Arborant une moue parfaitement innocente, elle se garda bien de donner son avis sur la question ; depuis son arrivée à la Pension, elle ne faisait qu’éviter le jeune lycéen, se remémorant vaguement la soirée qu’ils avaient passée à la Patinoire quelques mois plus tôt. Charlie ne connaissait toujours pas la composition exacte des cachets qu’il lui avait alors prêtés pour atténuer la douleur à hauteur de sa cheville mais était néanmoins consciente que tout ceci ne devait pas être très légal, surtout après le réveil auquel elle avait eu droit le lendemain matin.

Coinçant son verre entre ses cuisses menues, elle releva le menton et croisa le regard de Cat lorsque celle-ci lui demanda si elle était partante pour une virée en ville. Haussant les épaules, Charlie hésita un instant avant d’hocher la tête. « Comme vous voulez, je vous suis ! ». Certes elle aurait pu se montrer plus enthousiaste, mais la vérité était que la jeune femme était effrayée à l’idée de se retrouver au beau milieu d’une foule alcoolisée qui lui rappellerait sans doute ses dernières frasques en date. Comptant toutefois sur la confiance qu’elle accordait aisément à ses deux amies, et ne voulant pas jouer les trouble-fêtes, elle avait accepté en se disant qu’elle pourrait toujours quitter la soirée plus tôt si les tentations devenaient trop fortes. Et puis, l’envie de trouver un Apollon –brun, selon la demande exprimée par la principale intéressée- à Lexie était bien trop forte pour qu’elle puisse y résister. Récupérant son verre, elle le posa sur la table de chevet puis se leva à son tour du lit afin de se diriger vers la penderie de Lexie. Lorsque cette dernière lui proposa de porter du rose, elle fronça néanmoins le nez et secoua la tête, l’air réprobateur. « Si tu crois que je vais me transformer en poupée Barbie, tu rêves éveillée ma pauvre Prestie ! ». Elle esquissa un sourire taquin tandis que son regard se posait sur sa deuxième camarade. « En parlant de poupée Barbie et de Polly Pocket… ». Ses yeux s’illuminèrent alors qu’une idée lui traversait l’esprit. Tournant le visage vers Lexie, elle plissa les yeux. « Il doit bien y avoir un petit quelque chose pour Cat là-dedans, hein ? Après tout c’est de sa faute si j’ai l’air d’une poufiasse blonde platine, j’ai bien le droit à une première vengeance avant l’heure, non ? ». Soudain excitée à l’idée de relooker entièrement Cat, Charlie se dirigea vers le lit et attrapa la main de Lexie pour la forcer à en descendre ; car si elle voulait véritablement relever le défi de rhabiller entièrement sa meilleure amie, l’aide de Lexie Preston serait sans doute des plus précieuses. « Alors dis-moi Lexie, qu’as-tu de plus farfelu pour cette chère Ecaterina Sara Robertson ? Je veux quelque chose de… court. Court, et sexy à souhait. Je suis sûre qu’il doit y avoir ce genre de choses dans ta caverne d’Ali Baba personnelle ». Jetant un coup d’œil à Cat, elle lui adressa un sourire radieux. « Tu vas être magnifïïïque, ma chéwiiie ! ».
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Lexie A. Preston
Lexie A. Preston
Ginger Spice ; You bet you're gonna lose it to that hellbound crimson glory
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Occupation : Galeriste, chef auto-proclamée de la Pension Preston, life coach du dimanche et membre des Second Chance
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MessageSujet: Re: 04. Slam your body down and wind it all around.   04. Slam your body down and wind it all around. EmptyJeu 3 Avr - 23:13

Le consensus général semblait être que le joyeux trio irait chauffait les pistes des night-club endiablés de Lima. Donc qu'elles iraient faire un tour au cabaret, les lieux de débauche et de danse ne courant pas franchement les rues. Avec un peu de chance, c'était Ladies Night et elles pourraient bénéficier d'une boisson à moitié prix et de charmants spectacles. Lexie ne laissa néanmoins pas son esprit divaguer trop longuement sur les charmants messieurs torses nus qui pratiquaient leur art au cabaret, préférant ramener son attention à la situation présente. Elle picora l'une des pâtisseries, un sourire satisfait aux lèvres. Cette soirée lui faisait du bien. C'était ce dont elles avaient besoin, un moment de détente, une parenthèse. Peut-être que demain, Charlie forcerait un peu sur le vin lors du dîner ou que la rouquine passerait la journée à fixer la porte de sa galerie vide. Mais ce soir, elles s'accordaient le droit d'être détendues, heureuses, de rire sans penser à la foule de tracas qui pesaient sur leur existence. La jeune femme gloussa donc légèrement devant le refus catégorique de se voir transformer en poupée Barbie de Charlie. Tout de suite, elle associait le rose à la poupée disproportionnée dont le manque de flexibilité dans les articulations avaient toujours intrigué la londonienne. Comment cette pauvre Barbara Millicent Roberts - de son nom complet - évoluait dans le monde des jouets, incapable de plier les bras ou de fléchir les genoux? Un des grands mystères de l'existence. Tout comme son ratio tour de taille-tour de poitrine. Lex se redressa finalement, histoire de pouvoir digérer la fin de son cupcake dans une posture plus agréable et observa sa colocataire temporaire d'un air suspicieux. Elle avait une idée derrière la tête celle-là. Qu'elle ne manqua pas de développer, s'emparant de la main de son amie pour la conduire devant le dressing. Une lueur malicieuse brilla dans les prunelles marron de la galeriste, qui avait une passion certaine pour la mode et le relooking. Elle avait dévoré plus d'une émission de ce genre, regardant parfois les gens se lancer dans des transformations des plus extrêmes, et pouvait passer des heures à observer les gourous de beauté sur youtube. Son style était plutôt particulier, mixant des influences variées et pouvant changer du tout au tout d'un jour à l'autre, même si les talons étaient une condition sine qua non de son look. Ce qui était parfois problématique, étant donné qu'elle mesurait déjà près d'un mètre quatre-vingt à plat.

Son regard passa d'ailleurs de sa collection de vêtements mal rangés, qu'elle n'éprouvait aucun embarras à exposer de la sorte à ses deux amies, à la silhouette menue d'Ecaterina. Elle ne doutait pas qu'elle serait magnifique, d'autant qu'elle l'était déjà, ce qui simplifiait grandement la tâche. Mais, pour dire le moins, elle n'avait pas exactement la même morphologie que la longiligne rousse. Cat était même du côté radicalement petit du spectre, là où Lexie avait toujours été absurdement grande. Mais la britannique avait de la ressource, notamment avec le nombre de fringues qui avait atterri dans son armoire, alors qu'elles ne lui appartenaient pas. Il arrivait souvent qu'elle offre une jolie robe à Anna, ou un vêtement un peu plus affriolant qu'elle ne l'aurait voulu et qu'il finisse dans sa penderie. Peut-être que l'une de ses petites merveilles - après tout, Baby Preston se targuait d'avoir d'excellents goûts et de savoir faire des cadeaux judicieux - trouverait une seconde vie ce soir. Absorbée par la tâche en présence, elle se montra étonnamment silencieuse, se contentant de dévisager la jolie blonde pour trouver la tenue qui lui irait le mieux. L'enjeu était bien sûr de trouver quelque chose de décalé, qu'elle n'aurait jamais mis d'elle-même et la styliste improvisée n'oubliait pas qu'elle était l'exécutrice d'une vengeance. Une vengeance soft, mais vengeance néanmoins. Elle tint son menton d'un air perplexe, perdue dans sa réflexion, puis se mit à farfouiller dans la vaste penderie, jetant certaines fringues sur le plancher, d'autres dans les bras de Charlie. Tout en scannant les cintres et en jaugeant ce qui oui ou non ferait l'affaire, Lexie reprit finalement la parole « T'inquiète pas Cat, tu es entre de bonnes mains ! Il va de soi que tu me laissera m'occuper de tes cheveux et ton maquillage, je fais mon travail jusqu'au bout ou je ne le fais. » Elle fit un clin d'oeil taquin à Charlie, avant de couler un regard en direction de leur victime, lui signifiant clairement qu'elle n'avait pas le choix. « Tu peux me faire confiance, je suis une experte du relooking, demande à Anna ! Elle est toujours super bien sapée en soirée, non? Et ben tout est 100% validé par moi-même, étant donné qu'on ne peut pas troooop faire confiance à ses pulsions naturelles de british coincée. Elle a hérité du côté posh, moi du côté Camden. » Ces concepts n'étaient sans doute pas très familiers aux deux américaines, mais il suffisait d'avoir vu les soeurs Preston côte à côte au moins une fois pour comprendre ce qu'elle voulait dire. Elles étaient les deux faces d'une même pièce, radicalement différentes mais complémentaires, ne formant qu'un. Leur entité sororale fusionnelle s'était légèrement distendue, certainement pour arriver à un rapport plus sain, mais l'idée de départ demeurait. Et malgré les goûts parfois opposés des deux frangines, la cadette avait toujours réussi à faire le bonheur de son aînée quand elle se mettait en tête de jouer les marraine fée de Cendrillon. Certes, Anna lui cédait sans doute du terrain par lassitude et, malgré son apparente réserve, n'avait rien contre une touche d'excentricité londonienne. Ce qui n'était peut-être pas le cas d'Ecaterina. Mais ce n'était pas ça qu'elle avait besoin de savoir. Elle avait juste besoin d'être rassurée. Et contrainte à se plier à la volonté de fer d'une Baby Preston en mission.

La mine concentrée, la jeune femme avait donc entrepris de transformer un coin de sa chambre en champ de bataille. Elle prit le tas de vêtements qu'elle avait confié à la jeune journaliste et les jeta sur le lit, avant de s'en approcher. « Continue à fouiller Charlie, je suis persuadée que j'ai une robe rouge qui lui irait trop bien. Bustier. Courte. Je l'avais récupérée je sais pas trop où et je voulais la donner à ma chaste soeur, qui a refusé. Elle doit être pendue, mais cachée sous mes vestes ou alors elle est sur l'étagère du haut, je mets les trucs pas à moi dessus des fois. » C'eut été parfait. Mais le désordre qui régnait dans le dressing de la rousse n'aidait pas franchement à trouver ce que l'on cherchait. Et il était fort possible qu'une de ses colocataires ai fait main basse sur la robe ou bien qu'elle ai été perdue dans le déménagement. Fronçant les sourcils à la perspective de tout ce qui avait disparu depuis son retour à Lima, elle reporta son attention au petit tas coloré sur son lit, d'où elle extirpa divers ensembles, assemblant et défaisant à mesure de son inspiration. La londonienne jeta brièvement son dévolu sur une sorte de long t-shirt noir imprimé qui, sur Cat, ferait une courte robe. Le col était échancré et dévoilait les épaules et des zébrures roses et dorées ornaient le devant. C'était délicieusement bling-bling et n'était pas sans rappeler le genre de tenues que l'on voit dans les films de danse des années 80 ou sur les starlettes de télé-réalité qu'affectionnait la blonde. « Ca éveillerait la Snooki en toi ! » Quelque chose dans le regard de l'intéressée lui disait que ça ne passerait pas. Certes, elle préférait l'ineffable famille Kardashian. Prudemment, Lexie battit en retraite vers la pile de vêtement et en tira cette fois un petit short en cuir et un top blanc en dentelle. L'ensemble laissait peu de place à l'imagination, mais il lui semblait conserver une certaine élégance. Elle plaça la tenue devant Ecaterina, comme pour se faire une idée de ce que ça pouvait donner et dit en souriant « Bon il te faudra une ceinture, mais c'est pas la première fois que tu dois mettre mes fringues. » Elle glissa un clin d'oeil à son amie, songeant combien les circonstances étaient différentes de cette rencontre dans les toilettes de McKinley. Les choses avaient bien changé depuis cette époque mais, l'ancienne Cheerio arborait toujours ses fringues multicolores et multistyles comme autant d'armures contre le monde, gardait cet optimisme inébranlable et son sourire solaire. Elle croyait moins en son propre pouvoir bienfaiteur, l'arrogance de la jeunesse s'étant quelque peu estompée. Mais elle était toujours là avec sa boîte à malices, prête à répandre sa joie de vivre comme de la poussière de fée. Posant ses fesses sur le bout du lit et enfournant un nouveau cupcake, Lex plissa les yeux en direction de Charlie « Les possibilités sont infinies Watson-Brown, tout lui va à cette bougresse. J'te laisse donc le jugement final. » Après tout, c'était sa manigance, autant qu'elle la mène comme elle l'entendait. Au grand dam de Roberston Jr.
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Charlie Pillsbury
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MessageSujet: Re: 04. Slam your body down and wind it all around.   04. Slam your body down and wind it all around. EmptyMer 16 Avr - 17:34

Si la perspective d’aller danser en ville ne l’excitait pas plus que ça, celle de rhabiller Cat pour la soirée avait en revanche le mérite de lui rendre sa bonne humeur. Après deux mois passés à squatter la chambre de Lexie, Charlie n’était pas sans savoir que sa penderie contenait des trésors inespérés ; elle y avait elle-même fait quelques recherches qui s’étaient toujours révélées fructueuses. Tissus variés, couleurs différentes, styles allant du bon chic bon genre au gothique en passant par l’univers de la Barbie un brin catin, ces multiples armoires et tiroirs s’ouvraient sur une vraie caverne d’Ali Baba abritant les costumes les plus farfelus et inattendus. Charlie ne s’était jamais interrogée sur la provenance de tous ces vêtements, mais une chose était sûre : une bonne partie du salaire de la rouquine devait partir dans les boutiques de fringues –et de toute évidence, le mauvais goût ne faisait pas partie de son vocabulaire. Habituée à ses jeans et sweatshirts parfois trop grands, Charlie n’avait quant à elle rien d’une fashion victim et devait être l’une des seules filles de son âge à ne pas sautiller de joie dès qu’on lui proposait une après-midi shopping. Certes, elle n’irait pas jusqu’à dire qu’elle détestait les magasins et le renouvellement régulier de sa garde-robe, mais perdre son temps dans les cabines d’essayage l’ennuyait au plus haut point –elle n’avait pas la patience nécessaire pour ce genre d’exercice. Aussi était-elle particulièrement admirative devant la garde-robe impressionnante de son amie, qui avait dû passer des journées entières coincées dans les boutiques du centre commercial de la ville pour parvenir à un tel résultat, même si elle soupçonnait que la plupart des vêtements de sa camarade des Second Chances provienne en réalité de boutiques anglaises. Ils ne vendaient tout de même pas ce genre de choses aux Etats-Unis, si ?

Comptant sur l’imagination et l’enthousiasme toujours débordants de Lexie, Charlie esquissa un grand sourire satisfait lorsque cette dernière approuva son idée de vengeance et bientôt, la pièce se retrouva ensevelie sous une tonne de vêtements aux couleurs détonantes. Suivant les conseils de son amie, la choriste partit à son tour à la recherche d’une tenue pour Cat. Il était vrai que ses deux amies n’avaient pas tout à fait les mêmes mensurations et si elle se référait à sa propre taille, Charlie calculait qu’une bonne vingtaine de centimètres devait séparer Lexie et Cat, la première la dépassant de presque dix centimètres tandis que la seconde faisait une tête de moins qu’elle. Autrement dit ce qui était court pour Lexie ne le serait pas forcément pour Cat, ce qui compliquait singulièrement sa tâche : elle voulait absolument trouver quelque chose d’excentrique et d’ultra-court pour son amie. Fronçant les sourcils, elle répéta les gestes de Lexie et retira cintre après cintre de la barre métallique qui traversait l’immense dressing, analysant chaque tenue sans toutefois prétendre s’y connaître énormément sur le sujet. Pour Charlie, du tissu était du tissu, ce qui signifiait qu’elle était incapable de faire la différence entre du coton et du cashmere. Se fiant davantage à son instinct, la brunette devenue blonde choisit une bonne dizaine de tenues que Lexie prit soin de poser –jeter ?- sur le lit. Abandonnant la penderie, elle se dirigea droit vers le lit afin de choisir la tenue qui conviendrait le mieux à Cat lorsque Lexie lui donna la mission de rechercher une robe bustier rouge dans l’armoire.

Délaissant son tas de vêtements, Charlie suivit les consignes de son amie et commença son investigation. Se hissant sur la pointe de ses pieds nus, elle fouilla l’étagère du haut et arqua un sourcil devant le désordre qui régnait là-haut. Il y avait absolument de tout : des t-shirts, des jupes, des chemisiers, des vestes, quelques robes et même des sous-vêtements. Amusée, Charlie tendit son index et fit glisser la ficelle d’un string rose bonbon sur son doigt. « Sympa le string, Prestie ! Tu dois faire des ravages avec ça » Fit-elle en tendant le bras pour permettre à ses amies d’admirer sa trouvaille. Pouffant de rire, elle reposa le bout de tissu sur l’étagère et reprit ses recherches. Au bout de deux minutes, elle se rendit néanmoins à l’évidence : la robe bustier demeurait introuvable. Lexie lui avait bien conseillé le coin où elle rangeait ses vestes… Charlie poussa un profond soupir et jeta un coup d’œil derrière elle : Lexie était en train d’examiner un ensemble composé d’un short sombre et d’un top blanc –pas suffisamment voyant au goût de la Second Chances qui fronça le nez et secoua la tête en signe de dénégation. Finalement, la rouquine abandonna ses recherches et, s’installant à nouveau sur le lit, elle déclara qu’elle lui laissait le « jugement final ». Charlie esquissa un sourire et se rapprocha de ses amies. « Mais avec plaisir, chère amie ».

Posant son regard sur Cat, elle haussa les sourcils. « T’es prête, chérie ? » Lui demanda-t-elle avant de se pencher vers le tas de vêtements laissés par Lexie. Plissant les yeux, la jeune femme examina les ensembles avant de récupérer celles qui étaient selon elle les plus tape-à-l’œil. Il y avait une jupe ultra-moulante vert pomme, une autre dans le même genre mais d’un bleu électrique, le fameux top blanc trouvé par Lexie, un autre top rose à longues manches mais si court qu’il dévoilerait sans aucun doute le nombril de cette chère Robertson, et enfin une robe toujours des plus courtes, imprimée léopard. Charlie devait avouer que cette dernière ne la laissait pas indifférente, ni la première jupe et le top rose bonbon. Jetant donc la jupe bleue et le top blanc sur le lit, elle examina attentivement les deux tenues avant de céder à sa première idée : la robe léopard si courte qu’elle-même aurait pu s’en faire un t-shirt serait parfaite. Déjà hilare à l’idée de voir Cat habillée de cette manière, l’assistante du Journal de Lima déposa les autres vêtements sur le lit puis tendit fièrement le cintre choisi à sa meilleure amie. « Et voilà pour toi, mon chou. Crois-moi, tu ne risques pas de passer inaperçue là-dedans ». Tendant son bras droit devant elle, elle plia ses doigts et imita les griffes d’un animal en grognant : « Grrrr ! ». Riant de plus belle, elle sauta sur le lit de Lexie et donna un coup de coude à cette dernière. « Il faudrait lui boucler les cheveux aussi. Par contre au niveau du maquillage, tu as carte blanche. Fais-moi rêver » Fit-elle en arquant un sourcil, amusée.
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Ecaterina S. Robertson
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MessageSujet: Re: 04. Slam your body down and wind it all around.   04. Slam your body down and wind it all around. EmptyVen 18 Avr - 16:31

Cat s’était rendue à la pension Preston pour tenter de sauver Thelma et Louise d’une énième soirée passée à somnoler devant Mean Girls. Elles avaient sans doute l’espoir de s’inspirer de l’âme guerrière de Regina George et de ses piques, certes impitoyables, mais aussi savoureuses que les pâtisseries de la cadette des sœurs britanniques. Si elles avaient encore dix-sept ans, ça aurait semblé mignon toute cette détermination à passer du côté obscur de la table, mais elles avaient maintenant la vingtaine passée. Cat redoutait qu’elles ne fussent plus censées, dixit le guide des jeunes adultes pour les Nuls, aspirer à rivaliser avec le génie diabolique d’une lycéenne. Avec la plus grande des discrétions, elle baissa tout doucement la manche de son cardigan pour cacher le bracelet en or gravé de l’une des répliques cultes du film (« You can’t sit with us ») qu’elle avait acheté sur Internet.

Telle Mary Poppins se présentant au pas de la porte des Banks pour s’occuper de leurs immondes bambins, son sac en tapisserie abondant de secrets magiques et de petites astuces de nanny Anglaise, Cat avait, elle, préféré céder à l’appel de la goinfrerie, plutôt que de chantonner gaiement qu’il n’y a que le morceau de sucre qui aide la médecine à couler. Elle avait dévalisé l’épicerie du coin avant de grimper les marches du perron de la vieille bâtisse, son parapluie jaune poussin à la main et son sourire de mannequin à la retraite suspendue à ses lèvres violines. Surprise ! avait-elle lancé en se jetant au cou de Charlie, espérant le plus sincèrement du monde qu’elle ne chercherait pas à la plaquer au sol pour lui faire définitivement regretter d’avoir appelé Wyatt à la rescousse lors de leur mésaventure routière. Elle avait échappé à la folie catcheuse de l’ancienne brunette qu’elle avait trouvée bien amaigrie, au premier coup d’œil. Mais son sourire avait atténué pour un temps l’inquiétude que sa meilleure amie ressentait en la voyant plus éteinte que jamais. Seulement, le temps qu’elle lui accordait pour qu’elle s’aperçoive enfin que rien n’était terminé avec Wyatt commençait à s’étirer dangereusement et bien vite, une pointe d’anxiété l’avait forcé à lui prendre la main pour la serrer dans la sienne pendant que les joyeuses colocataires lui faisaient faire le tour du propriétaire.
Autant dire qu’elle avait du progrès à faire pour rivaliser avec la perfection rassurante de Julie Andrews, car en à peine deux heures, Polly Pocket – comme la surnommait Lexie – avait enchaîné les gaffes. Charlie était devenue blonde, et en proposant à ses complices de sortir pour aller se défouler sur les pistes de danse de la ville, ne cachant pas son désir idiot de trouver quelqu’un pour Lexie, elle avait signé l’arrêt de mort de toute la classe qu’elle avait en sa possession. Postée devant la penderie de la rousse, les propos de ses amies lui arrivèrent en sourdine. Tendant son verre bien loin des habits hauts en couleurs de l’Anglaise, elle ouvrit fort grand la bouche en s’apercevant qu’elles parlaient d’elle dans son dos.

« Faites comme si je n’étais pas là surtout ! » lança-t-elle entre deux élaborations de plans des deux pipelettes pour la faire ressembler à une cagole. Son regard confondu, bien qu’un peu furieux, lança une œillade de réprimande emplie de mauvaise foi à son verre de soda qu’elle essaya naïvement de changer en alcool bien fort, rien qu’à la force de sa volonté. Elle avait besoin de prendre quelque chose pour supporter l’épreuve douloureuse qu’elle s’apprêtait à vivre, tant pis si elle ne tenait pas l’alcool ! Et lorsque la silhouette des jeunes femmes s’approchèrent vers elle pour faire l’inventaire des vêtements dans le placard de sa propriétaire, la petite blonde se recula de plusieurs pas, instaurant entre elles une distance sécuritaire qu’elle trouvait plus que nécessaire, à en juger par les couleurs criardes qui passaient des cintres en satin de Lexie aux bras surchargés de Blondie-Charlie.

Une plongée nette dans son passé lui fit froncer très fort les sourcils, tandis qu’elle se résignait à cesser de jouer les Jésus contemporains en changeant par l’esprit son Coca Light en liqueur. Elle avait l’impression d’être de nouveau dans la peau d’un model à qui l'on voulait donner une image qui ne reflétait pas la réalité, et sans s’y être préparée, elle eut une pensée emplie d’amertume pour sa mère reposant dans le royaume des ténèbres – du moins, l’espérait-elle. C’était typiquement le genre de scénette qui se déroulait durant l’enfance de Cat. On la sortait du lit pour la prendre à défaut en la forçant à se plier à des essayages qui, très souvent, impliqués du tulle et des crop-tops ridicules, sans parler du maquillage qui avait ruiné le PH de sa peau qu’elle tartinait de crèmes pour la matifier depuis. Le pire, c’était que tout ça avait été immortalisé par des centaines de milliers de photos qu’Oxanna Prescott avait réussi à détruire, et ce fut à cette pensée apaisante que la petite séance flash-back se termina aussi vite qu’elle eût commencée ; arrête de vivre dans le passé, s’intima-t-elle intérieurement, le cœur battant fort, la respiration plus profonde et elle but le reste de son soda pour se calmer.
Clignant des yeux plusieurs fois, Cat posa son verre sur la table de chevet. Après avoir lancé des regards en biais aux jeunes femmes qui visiblement n’éprouvaient aucune gêne à décider de son sort sans même l’inviter à y prendre part, elle opéra de petits pas à reculons vers la fenêtre de la chambre de Lexie qu’elle rejoignit. Parce que si elle faisait relativement confiance au goût affirmé de Lexie Preston en matière de mode – le petit top en dentelles et le short en cuir lui convenait tout à fait, voulut-elle les informer, mais sa voix grave se perdit quelque part entre ses cordes vocales–, elle redoutait véritablement le verdict de Charlie, qui soudain, s’approcha du tas de vêtements posés sur le lit. Oh, oh, les choses commençaient à se corser ! Ecaterina sortit de ses songes, et ses dents se mirent à exercer des mouvements circulaires sur sa lèvre inférieure, triturant les petites peaux disgracieuses causées par le froid. Son regard se perdit dans la contemplation de l’extérieur sombre pour échapper au massacre qui se préparait. Elle ne distinguait pas grand-chose, mais sut en jaugeant la distance entre la fenêtre et le sol que si elle se risquait à sauter, elle finirait en galette avant même que Superman ne vienne à son secours – pas question d’appeler Wyatt, cette fois. Un soupir s’échappa de sa bouche et en tournant la tête, ses yeux se posèrent inconsciemment sur la tenue suspendue au cintre que Charlie lui tendait fièrement. Les pupilles de la blonde s’écarquillèrent d’effroi, ses mains se plaquèrent sur son estomac contracté. Pas. Ça.

Elle l’avait mérité. Cat s’obligea alors à revêtir une expression de dignité déconcertante dans laquelle elle se retrancha en se redressant, le nez en l’air. Elle arracha littéralement la robe de sa suspension, le regard lançant néanmoins des éclairs bariolés, quand un sourire en biais vint donner à son visage une expression de conspiratrice qui durcissait un peu l’harmonie de ses traits.
« Je porterais cette horreur seulement si Charlie porte des talons ! » Elle se précipita vers l’endroit où les chaussures de Lexie étaient rangées pour sortir une paire d’escarpins rose presque fluo aux talons aiguilles impressionnants ; il faisait plus de douze centimètres, elle en était certaine. Un rire goguenard résonna dans la chambre, et Cat joua des sourcils en s’approchant d’elle, les faisant danser sur son front comme deux bâtons savamment recourbés. Les doigts crispés autour de l’imprimé léopard qu’elle tenait entre les mains, elle grimaça, mais tenta de se convaincre qu’elle avait connu pire au fond et enfin, elle tendit les chaussures à Charlie « Il n’y a pas de raison que je sois la seule à souffrir, mon chou. » lui dit-elle en l’imitant grossièrement, lui donnant un tout petit coup de coude dans les côtes en passant à côté d’elle. Ni une ni deux, elle retira ses vêtements pour enfiler la robe de l’horreur.

« J’ai l’air d’une… » commença-t-elle avant de pincer aussitôt les lèvres. Sa poitrine était atrocement compressée dans le bustier de la robe, faisant ressortir le galbe généreux de ses formes presque sous sa gorge. Ses fesses, remarqua-t-elle en se mettant de profil pour les regarder, semblaient avoir pris de la masse – Kimie, tu peux aller te rhabiller, se dit-elle en son for intérieur. Reniflant fort en se remettant de face devant le miroir, elle secoua ses longs cheveux lisses et les retravailla avec ses mains pour les ébouriffer autour de son visage. Elle fit une moue grotesque, sa bouche pulpeuse grossissant de fait, et tout en arborant une attitude de pimbêche vulgaire, elle se tourna vers les filles « Alors ? » Et là, elle fit ce qu’elle n’avait pas fait depuis des années : elle défila. Sur la pointe des pieds, la main sur la hanche ; droite, gauche, droite, gauche, jetée de cheveux, balancement d’épaules et pivot ! Cat éclata de rire en se laissant tomber sur la chaise dressée devant la coiffeuse de Lexie à qui elle donna un regard complice « Puisqu’on ne me donne pas le choix... Mais on inverse les rôles ensuite ! » De nouveau, elle fit une moue avec sa bouche « Je les veux rouges, chérie. » C’était moins pire que tout ce qu’elle avait connu, finalement.
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Lexie A. Preston
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MessageSujet: Re: 04. Slam your body down and wind it all around.   04. Slam your body down and wind it all around. EmptySam 3 Mai - 19:39

Toute à sa manigance fashion, Lexie ne prêta pas autant d'attention qu'elle ne l'aurait fait d'ordinaire à leur blonde amie. Elle était bien trop occupée à plonger dans sa montagne de vêtements colorés pour trouver la tenue parfaite et échanger des piques amusées avec la toute nouvelle Blondie de la bande. En réfutant un haut jaune quasiment transparent et un mini-short blanc qui n'était définitivement pas de saison, la jeune anglaise remarqua finalement le replis stratégique d'Ecaterina vers la fenêtre et fronça les sourcils en voyant sa mine abattue. Certes, elle courrait droit vers le ridicule mais le duo de Gangstas du dimanche n'étaient pas cruelles et n'avait pas pour intention d'humilier leur amie. C'était une simple blague, qui finirait sans doute par dégénérer en essayages déjantés de la part des trois mousquetaires. La rouquine concernée s'apprêtait donc à s'enquérir de ce qui chiffonnait tant cette chère Polly Pocket, quand Charlie l'interpella pour lui faire remarquer qu'elle possédait décidément des guenilles des plus chic, nominativement un string d'un rose agressif. L'intéressée fit un clin appuyée à son amie et glissa grassement « C'est ma culotte porte-bonheur ! » Rien n'était moins vrai, en fait, la jeune femme ignorait posséder un tel sous-vêtement mais l'idée était des plus amusantes. Elle plissa le nez en direction de la pile de vêtements qui présentait décidément beaucoup trop de possibilités, avant de se décharger de toute responsabilité en confiant la décision finale à sa camarade Second Chance. Cette dernière ne se fit pas prier et d'aucun aurait pu juger son enthousiasme un rien malsain. Une sélection de combinaisons des plus douteuses défila entre ses mains et fit légèrement frissonner la fashionista, certes entreprenante et originale mais néanmoins attachée à un bon goût tout relatif. Finalement, le verdict tomba et Lexie ne put retenir un fou rire aussi violent que bruyant, que l'air horrifié de Cat n'arrangea pas. Par tous les saints.

Mais la jeune Robertson fit preuve de la dignité que la londonienne avait toujours admiré chez elle et marcha vers le cintre, avec l'air fier du rebelle condamné à mort qui sait avoir agi pour la bonne cause. Toutefois, un air plus retors déforma son joli visage et elle décida finalement de ne pas céder sans combattre et proposa un deal, qui paraissait des plus raisonnables à Lexie. Jusqu'à ce qu'elle choisisse la paire de talons en question. A nouveau, la rousse pouffa, imaginant la journaliste maladroite essayer de descendre les escaliers de la Pension avec de telles chaussures. « C'est honnête je trouve. Et je suis prête à vous rejoindre dans le ridicule, après tout, ça me connaît. » Elle leva les yeux au ciel, préférant ne pas s'attarder sur la question. Lexie Antonia Jane Preston ne connaissait pas la honte et son ego était bien au dessus d'une quelconque égratignure causée par une situation ridicule du quotidien. Son existence était une vaste blague et la chanson des Monty Python, Always look on the bright side of life, était son hymne pour avancer dans la vie. Alors si cela pouvait rassurer ses amies dans le port de tenues rocambolesques qui la ferait bien rire, elle était largement prête à ce non-sacrifice. Cat finit par enfiler la robe léopard et elle n'avait même pas besoin d'exprimer à voix haute ce qu'elle lui inspirait. La britannique ne se priva néanmoins pas de le faire quand elle leur demanda leur avis, sans prendre le temps de considérer qu'il s'agissait peut-être d'une question rhétorique. « On dirait que tu vas passer un casting pour une télé-réalité. Genre Lima Shores. Enfin, y a pas de shores ici. Lima Fields. Mais ça te fait un cul de déesse, faut rester positive. » Elle hocha doctement la tête et applaudit avec enthousiasme, tout en montant le son de ses enceintes, qui crachèrent à plein régime un tube des Scissor Sisters. Lexie se dandina gaiement en allant rejoindre Polly Pocket, désormais campée devant sa coiffeuse et fit tournoyer ses mains devant elle, portée par la musique comme son enthousiasme naturel.

Elle claque l'air en mimant un baiser à l'intention de sa victime, désormais plus ou moins consentante. Le malaise qu'elle avait détecté chez son amie un peu plus tôt semblait s'être dissipé et elle brancha donc son vieux fer multifonctions et le laissa chauffer sur un coin de la table encombré. Lexie prit un air expert, tenant le menton d'Ecaterina d'une main pour mieux l'observer. « Rouge ce sera darling, j'ai envie de dire que c'est la seule option. Bon, je serais soft pour le reste par contre. Même Khloé et Kim savent quand elles ont atteint les limites du trashy. » Cette robe se suffisait plus ou moins à elle-même, mais il fallait l'assumer jusqu'au bout. « D'ailleurs je suggère des escarpins rouges, je sais qu'Anna en a et elle a des petits pieds, ils devraient t'aller. » Tout en discutant, elle passa un coton imbibé de lotion démaquillante pour être certaine de faire les choses aussi proprement que possible. Par chance, les trois demoiselles partageaient un teint ridiculement pâle et le prêt de fond de teint ne poserait pas de problème. Lexie commencer par étaler une crème hydratante sur le visage gracieux de la Robertson, avant de passer à un anti-cerne et un fond de teint léger. Elle mania ensuite une collection de brosse pour appliquer d'abord de la poudre, ensuite du highlither et du blush pour dessiner les pommettes de leur apprentie Kardashian. La maquilleuse improvisée s'attaqua ensuite aux yeux clairs de son amie, qui n'avaient besoin que d'un peu de mascara, d'un coup de recourbe-cils et d'un trait d'eye-liner, pour lui faire un regard de biche. Elle mit enfin la main sur un tube doré et le brandit victorieusement « Et pour la touche finale... » Ecaterina était magnifique. Il était presque dommage qu'elle soit vêtue aussi vulgairement et ne soit pas justement mise en valeur. Mais ce n'était pas le moment de jouer les esthètes. Elle fit pivoter la chaise en direction du miroir et lâcha un « Tadaaaaaa ! » empreint d'une fierté mal dissimulée. La beauty gourou ratée en elle était on ne peut plus satisfaite et elle s'attaqua donc joyeusement à la chevelure dorée de sa poupée grandeur nature. Enfin, plus ou moins. La langue entre les dents et les yeux plissés, ce fut avec une concentration extrême que la jeune anglaise mania son fer pour faire des boucles régulières et soyeuses à son amie, qui subissait avec patience son sort.

« Je crois que je vais vraiment me reconvertir en life coach hein, j'ai absolument toutes les qualités requises. » lança la galeriste, une fois son oeuvre terminée. Elle laissa Cat juger du résultat et fit glisser ses prunelles marrons vers Charlie. « D'ailleurs Blondie, je pense que tu as besoin de conseils d'amies qui te veulent du bien pour trouver la tenue qui mettra en valeur ta nouvelle tête... » L'excuse était relativement pathétique, mais après tout, c'était de bonne guerre. Histoire de s'assurer d'un minimum de bonne volonté de la part de sa camarade de chambre, elle ajouta « Je vous laisserai faire ce que vous voulez de moi après, promis ! Je ne reculerai devant rien. » Refuser un défi, même vestimentaire et sans grandes conséquences, n'était pas dans la nature de Baby Preston et le serment n'était pas difficile à faire, ni à tenir. Elle usa d'une dernière arme, à savoir les puppy eyes et tira sur le bas du T-shirt de Charlie en gémissant un « Alleeeeeeeez ! » plus plaintif que suppliant. Nul doute que Polly Pocket saurait user d'arguments convaincants et ne laisserait pas sa propre torture rester impunie. Lexie était un parti neutre dans ce conflit à base de talons hauts et de robes moulantes, voulant simplement prendre la selfie de l'année et passer une soirée amusante en bonne compagnie. Et voir la dite compagnie dans des accoutrements totalement improbables et quelque peu ridicules, il fallait être honnête.
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Charlie Pillsbury
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MessageSujet: Re: 04. Slam your body down and wind it all around.   04. Slam your body down and wind it all around. EmptyMer 7 Mai - 19:58

La réaction de Cat fut à la hauteur des espérances de Gangsta Charlie : à peine la blondinette lui montra-t-elle le cintre retenu que son acolyte favorite écarquilla les yeux et plaqua ses mains sur son estomac. Bingo ! Charlie avait tapé dans le mille et n’en était pas peu fière. Après tout, ce n’était qu’une vengeance à la hauteur de la catastrophe que cette chère Ecaterina avait provoquée : ses cheveux devenus blonds platine lui en voudraient éternellement, c’était une certitude. Étalée sur le lit à côté de Lexie, Charlie réprima le fou-rire qui menaçait d’exploser face à la réaction de sa meilleure amie. Certes, cette robe était carrément de mauvais goût mais la choriste ne s’en faisait pas pour son amie : même dans une tenue de ce genre elle était certaine qu’elle ferait fureur en ville, et pas seulement parce que le tissu recouvrerait à peine ses fesses : non, Ecaterina Robertson émanait d’une telle classe naturelle qu’elle aurait pu être vêtue d’un sac poubelle et être quand même canon. Un grand sourire fendant ses lèvres, Charlie étendit ses longues jambes menues sur les draps de Lexie tout en suivant les faits et gestes de son ex-colocataire. Cela faisait si longtemps qu’elle ne s’était pas amusée de cette façon qu’elle avait l’impression d’avoir passé les derniers mois dans l’obscurité la plus totale et de revoir à nouveau la lumière. En vérité, elle n’en avait pas grand-chose à faire si ses cheveux étaient châtains, blonds ou même violets tant que ses amies étaient là pour elle et lui faisaient oublier les péripéties de ces dernières semaines. Avec elles, elle ne ressentait pas le besoin de vider une bouteille de tequila pour se sentir mieux. La joie et le soulagement qui lui avaient permis de retrouver son sourire étaient naturels, l’alcool n’avait rien à voir avec toute cette excitation qui la portait. Assise sur le lit et observant d’un œil attentif la réaction de Cat, Charlie réalisa que pour la première fois depuis la soirée d’Halloween elle était heureuse.

… Ou du moins le fut-elle jusqu’à ce que Cat lui impose des talons rose fluo si hauts que Charlie les compara aussitôt à des échasses. Son sourire disparut en moins d’une seconde et son visage devint livide. Si elle devait vraiment porter ce genre de talons aiguilles elle finirait indubitablement la nuit aux urgences ; elle avait déjà du mal à ne pas trébucher sur à peu près tout ce qui se trouvait en travers de son chemin lorsqu’elle portait une simple paire de sneakers, alors elle n’imaginait même pas ce qui se passerait si elle cédait et décidait d’enfiler ces deux purs instruments de torture. Mais c’était le jeu, n’est-ce pas ? À la minute où elle avait posé cette robe dans les bras d’Ecaterina, elle avait signé son propre arrêt de mort… et cette mort serait aussi terrible qu’humiliante. Prenant une longue inspiration, elle releva le menton d’un air digne et croisa le regard de Lexie puis celui d’Ecaterina. « Très bien » Répondit-elle d’un air faussement irrité. « Si tu veux paraître encore plus naine que d’habitude ce soir, c’est ton problème Robertson, pas le mien ». Elle se releva vivement du lit et partit récupérer la paire de chaussures. Arrivée à hauteur de Cat, elle esquissa un sourire et tira la langue, façon puérile de lui montrer qu’elle prenait ça sur le ton de la plaisanterie et qu’elle ne lui en voulait pas vraiment.

S’installant à nouveau sur le bord du lit de Lexie, Charlie posa les talons sur le sol et assista à la séance d’essayage de Cat. Comme elle l’avait prévu, la robe soulignait parfaitement la silhouette de son amie et selon les propres termes de Lexie, cela lui faisait « un cul de déesse ». « D’une catin ? » Proposa Charlie pour finir la phrase de son amie. Gloussant de plus belle, elle reporta son attention sur ses talons tandis que la rouquine prenait en charge Cat pour une séance make-up dont seule baby Preston avait le secret. Attrapant une chaussure au hasard, Charlie la porta devant ses yeux et l’examina. Elle aurait bien reniflé l’objet pour savoir où celui-ci avait trainé –ou plutôt au pied de qui il avait trainé– mais elle se résigna finalement. Quoi qu’il en soit, elle devait être capable de marcher voire même de danser avec ces trucs aux pieds et si elle ne voulait pas se casser la figure à la première occasion, elle avait tout intérêt à les enfiler tout de suite afin de s’entraîner. Fronçant le nez, elle reposa la chaussure au sol et coinça son pied droit dans celle-ci avant d’en faire de même avec le pied gauche. Elle n’avait pas pris le temps de vérifier la pointure avant mais de toute évidence Lexie et elle devaient faire la même taille. Se relevant tout doucement et avec précaution, elle fronça les sourcils et esquissa un premier pas. Ces talons n’étaient absolument pas confortables et elle risquait bel et bien de finir sa nuit aux urgences mais elle fit néanmoins de son mieux pour se concentrer. Au bout de quelques minutes elle avait réussi à trouver un semblant d’équilibre et elle se dirigea vers le lit de Lexie pour retirer les instruments de torture et profiter de ses derniers instants les pieds sur terre –littéralement.

Trop concentrée sur ses propres mésaventures, elle n’avait pas suivi la transformation qu’avait subie Cat et lorsqu’elle releva le visage pour lui jeter un coup d’œil, elle en resta un instant bouche bée. Lexie avait fait un sacré travail, son amie était magnifique ; ses boucles blondes notamment étaient parfaitement dessinées et retombaient avec élégance derrière la chaise sur laquelle était assise Cat. « Waouw, mais c’est qu’elle est canon la Robertson ! » S’exclama-t-elle avec admiration. Se rapprochant de ses amies, Charlie se pencha davantage vers Cat pour admirer l’œuvre de sa camarade des Second Chances. « Laisse tomber, Prestie » Commença-t-elle en se relevant, « On n’a pas la moindre chance ce soir si on reste trop près de Barbie ici présente ». Bien sûr, Charlie n’avait pas la moindre envie de chasser du mâle ce soir-là –il était encore trop tôt pour ça–, et en vérité ces paroles s’adressaient plus à Lexie qu’à elle-même. Posant sa main sur la chaise, elle esquissa un sourire quand Lexie leur fit part de son ambition de devenir life coach… avant de rapidement déchanter lorsqu’elle proposa de s’attaquer à sa propre tenue. « Non ! » Se défendit Charlie en levant ses deux mains devant elle pour appuyer son refus. « C’est hors de question Prestie, plus personne dans cette pièce ne posera les mains sur moi ! Parole de Gangsta ! ». Elle avait déjà une crinière blonde et des talons qui lui feraient gagner une bonne quinzaine de centimètres, n’était-ce pas suffisant ? « Par contre, si tu insistes, je veux bien choisir ta tenue » Se précipita-t-elle d’ajouter, tentant de faire diversion du mieux qu’elle le pouvait. Un sourire mutin se dessina sur ses lèvres et avant que la Preston ait le temps de répliquer, elle se dirigea promptement vers le lit et lui présenta la tenue qu’elle avait envisagée pour Cat : la jupe ultra-moulante ultra-courte vert pomme et le top robe bonbon. « Tadaaa » Fit-elle dans une imitation presque parfaite de Lexie. « Allez les filles, on se dépêche! Une dernière touche de gloss, une dernière touche de mascara et c’est partiiiiii ! » S’exclama-t-elle joyeusement en sautillant sur place comme une gamine de dix ans à la veille de sa première pyjama-party.

*

Charlie avait finalement cédé. Les puppy eyes de Lexie Preston avaient fait leur œuvre et elle était à présent vêtue d’une jupette blanche et d’un top bleu électrique –autant dire qu’avec ses talons rose bonbon, elle avait toute la panoplie d’une Barbie princesse disco-smarties à sa disposition, ce qui n’était pas pour déplaire à ses deux amies. Perchée sur ses talons de quatorze centimètres très exactement –elle avait pris le temps de les mesurer avant de partir– elle était constamment en déséquilibre et danser dans la boite de nuit de la ville voisine sur laquelle elles avaient finalement jeté leur dévolu s’était révélé quasiment impossible. Cela faisait donc plus d’une demi-heure qu’elle avait les talons ancrés au sol et qu’elle ne bougeait plus que le bassin au rythme de la musique, histoire de ne pas trébucher sur le premier inconnu venu. À ses côtés, Cat et Lexie semblaient parfaitement à leur aise, cependant Charlie leur avait préparé une petite surprise, et si sa montre ne retardait pas, celle-ci commencerait dans… 321… La musique de la boite de nuit s’interrompit brusquement et Charlie se dirigea promptement vers l’estrade juste à côté d’elle –promptement et maladroitement, compte-tenu des quatorze centimètres qui la séparaient du sol. Grimpant les marches précautionneusement, elle arriva finalement sur l’estrade et fit signe aux danseurs qui s’y trémoussaient de lui laisser de la place. Adressant un clin d’œil au DJ auquel elle avait parlé en arrivant, elle hocha la tête en signe d’approbation et la musique de Wannabe retentit aussitôt sous les regards médusés des clients. Poussant une longue inspiration pour se donner du courage, Charlie finit par se lancer : « Yooo I'll tell you what I want what I really really want, so tell me what you want what you really really want, I'll tell you what I want what I really really want, so tell me what you want, what you really really want, I wanna, I wanna, I wanna, I wanna, I wanna really really really wanna zigazig ah! ». Elle se fendit d’un large sourire et pointa Cat du doigt afin de l’inviter à poursuivre.
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Ecaterina S. Robertson
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MessageSujet: Re: 04. Slam your body down and wind it all around.   04. Slam your body down and wind it all around. EmptyDim 11 Mai - 23:05

Jamais une fête improvisée n’avait mis autant de baume au cœur à Cat. L’alcool était proscrit, pourtant une ivresse saine accompagnait maintenant le moindre des faits et gestes de la jeune femme. Départie de toutes ses appréhensions, elle décida finalement de jouer le jeu, moulée dans une tenue à faire pâlir toutes les Housewives de Beverly Hills. Charlie semblait avoir mis de côté la rancune ressentie à son égard depuis le soir où elle avait appelé le docteur Mamours à la rescousse, ainsi toutes les craintes ruminées par Ecaterina au cours de ces derniers jours s’étaient peu à peu envolées, laissant place à une réelle envie de s’amuser en compagnie de ses deux amies. Lexie restait celle qu’elle connaissait le moins. Mais au plus elle passait du temps avec elle, au plus elle appréciait sa personnalité. C’était déjà le cas au lycée, alors qu’elles étaient loin d’être proches. À son entrée pénible dans le monde des jeunes adultes, des dizaines de lettres avaient suffi pour que Cat considère Lexie comme une amie chère à son cœur et le regret de ne pas avoir été capable de ne serait-ce que l’inviter à boire un café depuis qu’elle avait appris son retour à Lima, bien qu'elle fût la toute première à l’encourager dans son désir de devenir auteure, s’insinua en elle. Elles avaient beaucoup de points communs et pas seulement d’avoir partagé le lit de Seth au moins une nuit. Aussi elle se jura de creuser davantage du côté de cette amitié qui à sa manière l’avait aussi construire. Car à la glorieuse époque du lycée, la détermination sans borne de cette pipelette britannique avait réussi à la convaincre de maintenir la tête haute et de poursuivre son chemin sans s’arrêter sur l’idiotie de la race humaine. Non, leur première conversation, la blonde ne l’oublierait jamais. À Lima, des personnalités comme celle de Lexie ne courraient pas les rues, et pendant un furtif instant, elle se demanda comment quelqu’un qui avait vécu aussi longtemps dans un pays réputé pour sa météo pluvieuse avait le don de répandre le soleil partout où elle allait. Si Charlie se sentait mieux à présent, c’était en partie grâce à elle, et plongée dans une hébétude étrange, son organisme répondant à sa surdose de sucreries, Ecaterina se surprit à lui sourire de toutes ses dents à travers le miroir.

Fin prête, Cat ébouriffa ses mèches gonflées par l’amas de boucles qui encadraient son visage. Lexie, en plus d’être affreusement grande, était pleine de surprises. Elle savait absolument tout faire ! pensa-t-elle en venant recourber ses cils carbones avec la pulpe de son petit doigt, approchant très lentement son visage du miroir qui lui renvoya une image qui lui plaisait bizarrement. Ne faisant rien d’autre que de hocher la tête avec obstination quand sa relookeuse d’un soir envisagea tout haut de changer de vocation, elle consentit à cesser de tenir le rôle de l’écervelée de service et roula des épaules pour se donner bonne contenance, mais surtout pour replacer discrètement son décolleté compressé dans le tissu inconfortable de sa robe à motif animalier. Elle pria tous les saints pour que les siens, de seins, ne décident pas de prendre leur liberté au moment où elle s’y attendrait le moins. De fait, rassurée par le résultat final mais toujours un peu craintive quant à l’échappée sauvage de ses bestiaux, Cat sauta sur ses deux pieds nus, bien décidée à accompagner Lexie dans la rude tâche qui lui revenait désormais. À savoir, convaincre Charlie Watson-Brown d’accompagner sa paire de chaussures fluo de la tenue qui allait avec. Plus que dubitative, Cat pencha la tête sur le côté et les yeux plissés, elle s’imagina déjà devoir l’attacher à la tête de lit et même à la bâillonner pour éviter qu’elle n’alarme tout le voisinage. Elles n'étaient pas au bout de leur peine...
Juchée sur les escarpins rouges que Lexie lui avaient indiquée, Cat se déplaça sans difficulté aucune dans la pièce pour venir peinturlurer la bouche fine de sa meilleure amie avec du rouge à lèvres rose vif, en parfait accord avec ses souliers. Il ne leur fallut pas aussi longtemps pour parvenir à leur fin en réalité. Lexie fut la dernière à se préparer, se parant de la tenue haute en couleur que Charlie avait préparée spécialement pour elle. Et c’est belles comme Paris, Kim et Lindsay qu’elles quittèrent la pension, la démarche assurée sur leurs hauts talons.

**

« On fête quelque chose là-bas ! » s’exclama Cat par-dessus la musique quand elle distingua un groupe de filles surexcitées juste sur sa droite. Un enterrement de vie de jeune fille battait son plein de l’autre côté de l’arcade en néons bleu turquoise. Ecaterina reconnut aussitôt la future mariée. Elle était la seule à porter un diadème de princesse sur la tête et il lui semblait bien que le jupon fourni qu’elle portait autour de la taille fût fait en papier toilette mais elle ne l’aurait pas parié. Montées sur les tables du coin VIP, ses demoiselles d’honneur devaient avoir dix grammes dans le sang et étaient occupées à réinventer les mouvements de la Macarena d’une façon que Cat jugea d’emblée obscène. Elle détourna le regard, s’intéressant à l’environnement peu familier dans lequel elle venait de mettre les pieds.
Comme toutes à ce moment du weekend, la boîte de nuit sur laquelle elles avaient jeté leur dévolu était bondée. Mais cette fois, Ecaterina n’éprouva pas l’angoisse coutumière qui s’emparait d’elle lorsqu’elle dépassait l’enseigne lumineuse de l’entrée du bar karaoké de Lima. Le sucre faisait son effet ou bien l’effervescence de passer une soirée mémorable anesthésiait les symptômes de son agoraphobie, elle n’était pas capable de le dire et elle n'y prenait pas gare, charmée par la promesse d'un moment à se décharger de toute la pression accumulée au cours de ces dernières semaines.

Au centre de Lexie et Charlie, elle passa soudain ses deux bras dans les anneaux formés par les leurs et les rassembla tout contre elle pour leur dire en enfonçant la tête dans ses épaules :
« Je suis trop contente d’être ici ! » Elle s’apprêtait à leur proposer de se trouver un nom de clique comme dans ces comédies de filles dans lesquelles tout finissait par partir en vrille, simplement elle n'en eut pas le temps. La frustration n'eut pas le loisir de s'installer non plus car son cœur manqua un battement au moment où la musique se jouant autour d'elles s’arrêta brusquement et que Charlie quitta fissa Cat et Lexie pour aller rejoindre l'estrade. Trois longues secondes suffirent à la blonde pour qu’elle comprenne ce qui pointait le bout de son vilain nez. Dans une parfaite synchronisation avec sa meilleure amie, à l’instant très précis où la musique résonna de nouveau et que la ferveur devint générale, elle trottina jusqu’à la table la plus agitée – celle de l’enterrement de vie de jeune fille en l'occurrence – pour subtiliser la couronne sur la tête de la mariée « God Save the Queen ! » Cat ne se préoccupa pas des coins arrondis de la bouche de la jeune femme qui tapa du pied et croisa les bras sur sa poitrine en boudant. Elle fit volte-face pour escalader l’estrade à son tour. Dans son parcours, des applaudissements se firent entendre pour encourager une Charlie drôlement belle sous l'éclairage. Ne ressentant aucun stress, aucun signe annonciateur d'une crise d'anxiété, Cat se hissa sur le plateau et après avoir soigneusement posé la tiare en plastique sur ses cheveux d’un blond brillant à la lumière des projecteurs, Cat reprit en rythme avec la musique « If you want my future forget my past, if you wanna get with me better make it fast. » En appui sur l’une de ses jambes, le bras tendu au-dessus de sa tête, elle fit lentement jouer ses doigts qui dégringolèrent comme une cascade devant elle « Now don't go wasting my precious time. » Puis désignant Lexie avec son index, elle se décala d'un saut de puce pour lui faire de la place à ses côtés et conclut le couplet en remuant de droite à gauche sur ses talons aiguilles « Get your act together we could be just fine ! »
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Lexie A. Preston
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MessageSujet: Re: 04. Slam your body down and wind it all around.   04. Slam your body down and wind it all around. EmptyMar 20 Mai - 0:12

Le relooking d'Ecaterina s'était soldé de manière plus positive qu'elle n'aurait pu le croire quand Charlie l'avait forcée à enfiler cette robe. La blondinette avait clairement un talent certain pour pouvoir tout mettre et conserver une classe digne de Grace de Monaco. Indubitablement, c'était un don naturel que Lexie Preston ne partageait pas. Car bien sûr, Gangsta Charlie ne s'était pas laissée faire sans lutter comme un beau diable et n'avait cédé aux pulsions de make-over digne d'une comédie romantique des années 80 de Lexie, que dans la mesure où elle pouvait lui rendre la pareille. Et elle n'avait pas été cherché trop loin, en lui refourguant la tenue qu'elle avait envisagé pour Cat. Sans plus de cérémonie, Baby Preston se dévêtit et enfila avec une légère moue boudeuse la jupette verte aussi courte que moulante, ainsi qu'un haut rose pétant. Le tout jurait affreusement avec sa tignasse rousse et n'allait de toute manière pas ensemble pour commencer. Elle avait vaguement l'air d'une prostituée de bas étage comme on en voit dans les films. Ou d'une danseuse dans Fame ou Flashdance. Clairement, la soirée était placée sous le signe des 80s. Décidant d'assumer la chose jusqu'au bout et de suivre Charlie dans sa vibe disco ultra colorée, elle enfila une improbable paire de larges et hauts talons d'un jaune fluo des plus charmants. Finalement, Robertson était loin de s'en être mal tirée. Sur les injonctions de sa colocataire, elle appliqua un peu de maquillage, n'hésitant pas à avoir la main lourde sur le fard pailleté et le gloss scintillant. Tout compte fait, Lexie était plus proche de la petite fille cherchant à ressembler aux Spice Girls qu'autre chose. Et, bien entendu, elle avait été cette petite fille. Alors, finalement, elle ne faisait que boucler la boucle, compléter sa destinée du mauvais goût. Sa passion enfantine pour le girls band phare des années 90 l'avait toujours poursuivie de diverses façons et elle se devait de l'accepter. Quand on était fan de Emma, Mel B, Mel C, Victoria et Geri, c'était pour la vie. Fin prêtes, le trio de choc dévala les escaliers dans un vacarme considérable et s'attirèrent un regard aussi consterné qu'amusé de Jamie et JJ, qui jouait à un jeu de cartes/à boire devant un vieux film. Ils pouffèrent finalement comme deux gamins et la rouquine alla donc leur planter un baiser exagéré sur la joue, laissant la trace rosé et collante du gloss derrière elle. Au passage, elle emprunta les clés de voiture de son meilleur ami, ignorant royalement ses tentatives de protestation. Elles grimpèrent dans le véhicule, poussant le chauffage et la radio au maximum, avant de se mettre en route pour un club dans une petite ville voisine, où la galeriste s'était rendue avec son ami Gary et avait passé une soirée pour le moins endiablée, mais pas aussi haute en couleurs - littéralement - que celle-ci ne l'était déjà.

***

Malgré l'absence d'alcool dans leurs veines, les trois demoiselles enflammaient la piste comme personne. Leur seule concurrence en terme de décibels comme d'amusement apparent était l'enterrement de vie de jeune fille qui se déroulait dans le carré VIP. Toutefois, malgré leurs accoutrements, les Charlie's Angels - le nom était à travailler - n'étaient pas aussi vulgaires que ces jeunes personnes sévèrement imbibées et dont il fallait admirer l'imagination fertile en matière de danse salace. Un plateau de champagne faisait difficilement son chemin jusqu'à la table de la mariée en devenir et Lexie en profita donc pour vérifier rapidement que les fêtardes étaient distraites pour subtiliser une coupe. Toutefois, elle fut interrompue en pleine opération par un câlin inattendu de la part d'Ecaterina. Elle abandonna donc l'idée et laissa les coupettes lui passer sous le nez pour enlacer ses amies avec enthousiasme. Elle beugla un « Moi aussi ! » par dessus la musique, avant que celle-ci ne change brusquement. C'était le destin. Précisément quand elle venait de se dire que sa vie était placée sous le signe des Spice Girls, elles retentissaient à plein régime à travers la boîte de nuit. Et Charlie n'avait pas l'air tellement surprise, bondissant comme un cabri sur le podium pour se lancer dans une prestation qui prouvait que Baby Preston n'était pas la seule aficionada dans l'assemblée. Morte de rire, elle observa Cat sautiller jusqu'à la mariée pour lui voler sa couronne en plastique, avant de rejoindre son amie sur scène. La jeune anglaise dégaina George l'Iphone, soigneusement calé dans son soutien-gorge, pour capturer cet instant magique quand elle fut appelée à les rejoindre à son tour. Elle ne se fit pas prier une seconde et grimpa d'un bond habile sur le podium, se glissant entre les deux blondes, qu'elle saisit par la taille avec un sourire taquin avant de poursuivre la chanson sans une seconde d'hésitation, les paroles de Wannabe étant ancrées dans son cerveau à jamais. « I'll tell you what I want, what I really really want ! » Elle fit un signe à Ecaterina pour qu'elle lui donne la réplique, puis poursuivit « I wanna, I wanna, I wanna, I wanna, I wanna really really really wanna zigazig ha. » Lexie ponctua la phrase, devenue de plus en plus explicite au fil des années par un clin d'oeil appuyé à Charlie, avant d'encourager ses amies d'un geste dans le dos à entamer le refrain avec elle. « If you wanna be my lover, you gotta get on with my friends. Make it last forever, friendship never ends. If you wanna be my lover, you have got to give, taking is too easy, but that's the way it is. » Le trio infernal continua son numéro avec entrain, Ginger Spice alla jusqu'à jouer un peu de la barre, avant d'éclater de rire en manquant de basculer en arrière et de s'étaler comme une crêpe sur le parquet à la propreté douteuse du podium.

Elles conclurent la chanson avec brio, s'attirant une foule d'applaudissements de la part des joyeux fêtards. Même la mariée boudeuse et ses demoiselles d'honneur beurrées comme des tartines les félicitèrent et leur firent de grands signes pour qu'elle s'approchent de leur table. Haussant une épaule, comme pour dire "pourquoi pas" Baby Preston s'empara des mains de ses amies et se dirigea vers le coin VIP, saluant d'un signe de tête et d'un sourire ultra bright les gens qui les acclamaient dans la foule. Grisée par cette performance et son franc succès, elle se demanda un instant si c'était ça que ça faisait d'être une star acclamée par la foule en délire. Mais elle retrouva ses esprits quand la mariée avec son jupon - en papier mâché et non en PQ comme on aurait pu le croire - la serra dans ses bras en hurlant « Vous êtes géniaaaaales ! Je vous offre un verre, ce que vous voulez mais il faut que tu nous montres ce truc que t'as fait à la barre, c'est trop sexy. Et j'adooore vos tenues, c'est une soirée à thème? Il faut qu'on prépare un truc à faire toutes ensembles tout à l'heure, vous êtes trooooop cool. » C'était beaucoup d'informations à assimiler d'un coup, même pour l'habituée du très haut débit qu'était Lexie. Elle avait cependant saisit les informations principales, dont le verre gratuit. « Vous êtes trop gentiiiiilles. Et on prendra trois Virgin Mojitos s'il te plaît ! » Elle se pencha vers la blonde - décidément, elles la poursuivaient - grassouillette et ajouta au creux de son oreille, dans un chuchotement solennel « On fête la sobriété d'une amie. » Elle ne précisa pas laquelle, histoire d'éviter que la bavarde mariée mette les pieds dans le plat mais celle-ci se contenta d'hocher la tête avec gravité, comprenant visiblement l'importance de ce moment. Elle héla donc un serveur pour passer la commande et la galeriste fit un clin d'oeil, pouce levé, en direction de Cat et Charlie pour signifier qu'elle venait de faire une bonne affaire. S'accoudant à la barrière qui séparait le carré VIP en surplomb de la piste de danse, elle enjoignit ses camarades Spice à la rejoindre puis lança à la jeune femme « Au fait, nous c'est Lexie, Charlie et Cat. Et toi, c'est comment? » Avec un sourire pétillant et d'un ton enjoué elle rétorqua, tout en récupérant sa couronne sur la tête d'Ecaterina, sans ciller une seconde « Stacy et je me marie dans deux jouuuuurs ! » A cette annonce, une hystérie collective s'empara du troupeau de damoiselles, qui hurlèrent en se trémoussant. Lexie, dans une tentative d'intégration à la meute, agita les bras en l'air et cria à son tour « Aaaaaaaaah ! » Enfin, un serveur se présenta, les trois mojitos sans alcool sur un plateau. La rouquine lui fit signe de les poser sur une table libre qu'elle avait repérée à côté du groupe de Stacy et ses copines, qui ressemblaient bien plus à des Barbies qu'elle-même et Charlie, malgré leurs accoutrements. La galeriste déploya tout son charisme et son pouvoir de persuasion et enlaça la mariée avant d'ajouter « On va s'asseoir deux minutes, ça nous a crevé tout ça ! Mais on est à côté, viens nous trouver si tu veux qu'on fasse une choré tout à l'heure. Et toutes nos félicitations. » Stacy leur embrassa bruyamment les deux joues en réponses et enfin, le trio pu s'installer dans un calme tout relatif. Avec un sourire taquin, Ginger Spice brandit un verre et lança « Aux Spice Girls, à l'amitié... Et à nous ! »
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Charlie Pillsbury
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MessageSujet: Re: 04. Slam your body down and wind it all around.   04. Slam your body down and wind it all around. EmptyJeu 22 Mai - 16:40

La magie des Spice Girls envoûtait à présent toute la boîte de nuit. Passé le moment de surprise face au changement de musique pour le moins inhabituel dans ce genre d’établissement, les clients se déhanchaient à présent au rythme de la voix des trois compères. Cat et Lexie n’avaient pas tardé à la rejoindre sur scène et leur présence redonnait à Charlie encore plus d’énergie et de confiance. Parfaitement à l’aise sur le devant de la scène, la choriste se prenait à son propre jeu et remuait son arrière-train comme jamais. Si quelqu’un lui avait dit un an plus tôt qu’elle finirait sur une scène de boîte de nuit, à interpréter le plus célèbre des titres des Spice Girls, elle aurait sûrement ri au nez de cette personne. Elle, Charlie Watson-Brown, sur le devant d’une scène comme celle-ci et sous les centaines de regards qui étaient à présent braqués sur elle ? Jamais de la vie ! Le choix du titre, plus que tout, aurait rendu cette situation improbable à ses yeux. Charlie n’était pas vraiment branchée pop, et encore moins girls-band dans le genre des Spice Girls. Même enfant, elle n’avait pas été le genre de fillette à sautiller devant son miroir, une brosse à cheveux devant ses lèvres en guise de micro et des paillettes plein les cheveux, en train d’imiter une Britney Spears en folie. À croire que la compagnie de Lexie Preston l’avait métamorphosée : aujourd’hui, elle se surprenait non seulement à connaître les paroles de Wannabe par cœur mais aussi à les réciter avec aisance et enthousiasme dans une boîte de nuit, et ce après une longue période de dépression de surcroît ! Charlie avait l’impression de revivre, d’enfin sortir la tête de l’eau et d’inspirer ces profondes goulées d’air frais synonymes de renaissance. Elle se sentait à nouveau libre, délivrée du poids qui pesait depuis plusieurs mois sur ses frêles épaules. Son énergie avait finalement fait son grand retour, et maintenant qu’elle l’avait retrouvée, elle n’était pas prête de la laisser refiler à nouveau.

Un large sourire étirant ses lèvres, Charlie entonna une seconde fois le refrain avec ses amies avant de prendre le relais avec une partie de rap improvisée, inspirée par le groupe qu’elle avait décidé de mettre à l’honneur ce soir-là. Après avoir adressé un clin d’œil en retour à Lexie, elle chipa la couronne de Cat qu’elle glissa sur le sommet de son crâne. « So here's a story from A to Z, you wanna get with me you gotta listen carefully, we got Lex in the place who likes it in your face, we got C like MC who likes it on an easy… V doesn't come for free, she's a real lady, and as for me you'll see, slam your body down and wind it all, slam your body down and wind it all around ! ». Joignant le geste à la parole, Charlie s’anima davantage sur le devant de la scène, remuant le popotin et ébouriffant sa crinière blonde de sa main droite avant de laisser ses amies reprendre le titre. Quand elles terminèrent enfin, l’ensemble de la boîte de nuit applaudit, des clients au DJ auquel Charlie s’était adressée pour sa petite mise en scène, en passant par les vigiles baraques postés près des portes. Elles avaient fait l’unanimité et Charlie sentit son cœur battre à tout rompre dans sa poitrine, au rythme même des applaudissements qui explosaient aux quatre coins de l’établissement.

Redéposant la couronne sur la tête de Cat après un énième clin d’œil, elle redescendit finalement de la scène, rayonnante. Un peu plus loin, les filles du club VIP leur firent de grands signes et sans réfléchir, Lexie attrapa Cat et Charlie par la main pour les attirer vers le groupe qui était de toute évidence déjà bien imbibé. Restant un peu en retrait en compagnie de Cat tandis que Lexie faisait connaissance avec leurs admiratrices, Charlie se retourna vers sa meilleure amie et lui sauta au cou sans prévenir, enroulant ses longs bras derrière la nuque de sa blondie préférée. L’étreignant avec peut-être un peu trop de force, elle ferma brièvement les yeux, profitant de ce petit moment entre Cat et elle. « Merci pour cette belle surprise, Cat. Tu n’imagines même pas à quel point j’étais heureuse de te voir débarquer à la Pension, tout à l’heure » Lui chuchota-t-elle à l’oreille. Se redressant légèrement, Charlie écarta suffisamment son visage pour pouvoir croiser le regard de son amie. « Je vous dois une fière chandelle, à toutes les deux ! ».

Interrompant ce petit moment de complicité, Lexie les interpella et les deux amies se dirigèrent à leur tour vers le carré VIP. La future mariée se présenta à elles et Charlie haussa les sourcils en constatant qu’en effet, elle n’avait pas lésiné sur les moyens : cette fille était complètement ivre. Le regard de la choriste glissa alors en direction des bouteilles d’alcool vides sur la table basse au milieu du groupe d’amies, qui lui rappelèrent d’innombrables souvenirs qu’elle aurait préféré ignorer plus longtemps. Heureusement pour elle, le cri de joie que poussèrent la future mariée et ses amies la tira rapidement de ses rêveries et l’envie qu’elle avait ressentie à la vue des bouteilles se dissipa aussitôt. Secouant légèrement la tête pour se remettre les idées en place, Charlie suivit du regard le serveur qui venait de débarquer avec trois verres, puis elle rejoignit finalement Lexie et Cat sur la table libre que la première avait désignée, un peu plus loin du club d’enterrement de vie de jeune fille qui mettait la brunette devenue blondie légèrement mal à l’aise.

Lexie trinqua à leur amitié et aux Spice Girls et Charlie brandit son verre à son tour, non sans avoir poussé un soupir de soulagement au passage en découvrant que les cocktails que la rouquine leur avait commandés étaient sans alcool. « À nous ! » Répéta-t-elle avec entrain avant de porter la paille à ses lèvres et de boire une longue gorgée du Virgin Mojito –se dandiner sur scène de la sorte lui avait donné soif. « On devrait venir dans cet endroit plus souvent, je crois qu’il nous a adoptées » Fit-elle remarquer en reposant son verre sur la table. Autour d’elles, les fêtards continuaient de leur jeter quelques coups d’œil et Charlie repéra même un peu plus loin un duo de garçons plutôt mignons qui n’arrêtaient pas de les reluquer. « La prochaine fois, j’envisage d’ailleurs un petit Single Ladies de notre chère amie Beyonce. Avec la choré et tout, ça fera forcément fureur ! ». La choriste secoua alors ses épaules en rythme et leva sa main gauche devant elle, remuant son annulaire : « Cause if you liked it then you should have put a ring on it ! » Fredonna-t-elle avec amusement. « D’ailleurs, en parlant de ça… ». Charlie se leva d’un bond et délaissa temporairement ses amies pour mieux rejoindre la foule à côté d’elles.

Se dirigeant vers les deux garçons qu’elle avait aperçus un peu plus tôt tout en dansant au rythme de la musique, elle leur adressa son plus beau sourire en arrivant à leur hauteur. « Salut les mecs ! On s’amuse bien ? » S’exclama-t-elle, se dandinant frénétiquement sur le tube de Calvin Harris qui retentissait dans la salle. En guise de réponse, le grand brun ténébreux à sa droite la jaugea de haut en bas d’un air appréciateur et Charlie roula des yeux. « Pas touche, mon biquet ! » Fit-elle lorsqu’il se rapprocha d’elle d’une façon qui ne laissait aucun doute sur ses intentions. « Si tu veux tout savoir tu n’es pas vraiment mon type, je les préfère un peu moins baraqués… En revanche, vous êtes tout à fait le genre de mes amies là-bas ! Elles vous plaisent ? Venez, je vais vous présenter ! ». Adressant un clin d’œil au blondinet sur sa gauche qui serait probablement du goût de Cat, elle se dirigea en compagnie des deux armoires à glace vers le petit coin dans lequel ses amies l’attendaient toujours. « Les filles, je vous présente… ». Elle se retourna vers le blond, qui répondit d’une voix un peu rauque « Bryan » tandis que le brun, qu’elle assimila immédiatement au profil mâle dominant, répondait « Kevin ». « Bryan et Kevin, voilà ! Si tu veux mon avis Bryan, tu as toutes tes chances avec Cat, je crois qu’elle a un petit faible pour les Bryan… Ton nom ne serait pas Ryan par hasard ? ». Il secoua la tête et elle grimaça. « Dommage pour toi ! Vous voulez quelque chose à boire ? ». Oh, Cat allait sûrement vouloir la tuer après un coup pareil mais après tout, Charlie faisait ça dans son intérêt et celui de Lexie : ce n’était pas parce qu’elle avait décidé de rester célibataire jusqu’à la fin de ses jours que ses amies ne devaient pas profiter un peu de la vie !
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Ecaterina S. Robertson
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MessageSujet: Re: 04. Slam your body down and wind it all around.   04. Slam your body down and wind it all around. EmptyDim 25 Mai - 21:38

Malgré les apparences, Ecaterina était plus All Saints que Spice Girls. Néanmoins, la ferveur générale engendrée par le lancement inattendu du tube planétaire des anglaises épicées s’infiltra dans ses veines et elle laissa tomber toutes les réticences qu’elle avait eues à la vue de sa personne se déhanchant en public. Demeurant sur ses hauts talons empruntés, la couronne qu’elle avait dérobée à la future mariée de la tablée du mauvais goût posée sur ses longs cheveux blonds dorés, elle concourait pour remporter le trophée de Miss Dancefloor de l’année. Elle appréciait, faisant ce qu’elle savait faire de mieux : parader. Il avait fallu des années de sueur et de sang pour qu’Annabelle Chenal-Robertson parvienne à faire quelque chose de sa précieuse petite Cat. Ce soir, pomponnée comme la dernière des poupées, elle reflétait l’image que sa mère avait voulu lui donner. Dommage que celle-ci était six pieds sous terre, car il y avait fort à parier qu’elle aurait fait sa fierté. Qu’importe. Ecaterina s’était laissée prendre au jeu en laissant ses amies la relooker, ne souhaitant qu’une seule chose au fond, que Charlie aille mieux et que la douleur amassée par sa séparation d’avec le docteur Speculum, à défaut de disparaître à tout jamais soit au moins plus facile à supporter. Elle se fichait qu’on la prenne en photo ou qu’on la regarde parce qu'elle était littéralement transportée par l’idée qu’en sortant d’ici, sa meilleure blondie pour la vie ait réussi à oublier ce qui lui rongeait les entrailles. Cette perte aussi douloureuse qu’incompréhensible.

Tout le monde dans cet endroit était venu pour la même chose de toute manière. Pour s’amuser ; pour évacuer la pression ; pour trouver l’élu temporaire de son cœur ; pour célébrer un heureux événement ; pour réconforter une amie dans une mauvaise passe. Ils étaient tous dans le même bateau, il n’y avait vraiment pas de quoi avoir peur au point de sentir sa cage thoracique se rétrécir à chaque goulée d’air ou d’avoir les mains moites. Alors qu’elle avait toujours eu besoin qu’on la rassure quand elle s’apprêtait à se donner en spectacle, Dorian restant son meilleur calmant en cas de crise d’anxiété, Cat réussit pour la première fois de sa vie à ne pas sentir le sol se dérober sous ses pieds à cause de l’attention décuplée qu’on lui accordait.
Ses grands yeux bleus reflétant la lumière des spots rivés sur l’assistance, ses hanches ondulèrent au rythme de la musique. Elle entama le reste de la chanson avec ses amies pendant que Lexie les rejoignait sous ses encouragements, ajoutant ce qu’il fallait de classe So British si importante lorsque l’on se lançait dans la reprise de cet hymne. Les applaudissements fusèrent, leur arrivant comme une vague d’amour qu’elle n’avait pas envie d’éconduire.

« Je meurs de chaud ! » lança-t-elle toute essoufflée en rééquilibrant la couronne en plastique que Charlie lui rendit. Aidée par cette dernière, Cat sauta de l’estrade pour suivre ses complices en saluant la foule telle une reine de beauté venant à peine d’être élue. Son sourire ultra-bright aurait pu rendre la vue à un aveugle et après vérification, elle confirma que son décolleté n’avait pas bougé d’un iota. On pouvait déceler son professionnalisme enfoui dans le salut avec lequel elle gratifiait les clients de la boîte de nuit. La main à demi inclinée, pivotant d’un côté à un autre en se laissant guider sur le chemin qui les menait jusqu’à la table des demoiselles d'honneur, son port de tête était ridiculement parfait. Sur les traces de Lexie, elle éclata de rire en dépassant l’arcade lumineuse du coin VIP tandis que la rousse se fit alpaguer par la future mariée dont elle avait piqué la couronne. 
Relâchant tous ses efforts pour paraître en sautillant sur place, Ecaterina sauta dans les bras de Charlie quand elle la remercia et elle la serra très fort contre elle. Elle eut un temps d’arrêt cependant et elle rompit l’étreinte brutalement. Donnant à la jeune femme un regard préoccupé, elle se recula un peu pour la fixer « Dis, tu ne vas pas m’embrasser, Charlie ? Parce que je ne suis toujours pas prête pour ça. » Elle garda son sérieux un moment avant de se remettre à sautiller en couinant inlassablement, prenant les mains de Charlie pour qu’elle l’accompagne sur la danse qu’elle improvisa sur le titre d’Azealia Banks qui retentit dans la boîte de nuit.

Un Virgin Mojito plus tard, Cat lançait des petites œillades par-dessus l’épaule de Lexie, fixant d’un regard perçant la future mariée qui lui avait repris en toute légitimité la couronne en plastique. Elle croisa brusquement ses pupilles et aussitôt, se pliant à la requête implicite de la jeune femme, la blondinette détourna les siennes en mâchouillant frénétiquement sa paille. Écoutant ses copines d’une oreille distraite, elle ne remarqua d’ailleurs pas l’absence de Charlie, toute préoccupée par cette avanie dont elle avait été victime, destituée de son titre. Quand elle revint, Ecaterina semblait atterrir en douceur.

La musique était de plus en plus forte. Elle dû approcher son oreille de la bouche du jeune homme – un beau blond – que Charlie lui présenta. Après lui avoir souri, Cat lui tendit le bout de ses doigts pour qu’ils se serrent la main « Cat ! » l’informa-t-elle avec courtoisie en posant son verre sur la table basse, le terminant cul-sec. La remarque à peine dissimulée de son amie sur Bryan Ryan lui fit ouvrir très grand la bouche et elle lui tapota l’épaule en riant. Se détournant magistralement d’elle, elle fit mine de ne plus la voir puis passa un bras autour des larges épaules de son prétendant. Ecaterina lui dit alors en prenant une fausse mine désolée « Je suis prise, pas elle. » Elle désigna Lexie d’un vague signe du menton, évitant le regard de Charlie. Songeant au fait qu’il ne fallait pas brusquer les choses, elle décréta que la jeter dans les bras d’un Kevin ou d’un Bryan aussi tôt était une idée à bannir d'emblée.
Soudain, elle eut une idée. Voyant la lueur factice de la couronne briller au loin, elle posa sournoisement son menton sur l’épaule de Bryan – elle dut quand même se mettre sur la pointe des pieds pour l'atteindre, bien que ses talons lui offraient une taille confortable pour affronter ses grand yeux bruns. De son ton le plus mielleux, Cat reprit « On vous offre un verre seulement si l’un de vous réussi à dérober la couronne de Paris Hilton, là-bas. » Elle montra la mariée en train de twerker dans le coin de la salle et eut un petit mouvement de recul répugné en la voyant écraser ses fesses rebondies sur le visage de l’une de ses demoiselles d’honneur qui semblait apprécier ceci dit. Comme si de rien n’était, elle retourna son visage légèrement empourpré par l’excitation vers le garçon et son ami, battant des cils de façon exagérée « Alleeeeez, c’est mon anniversaire ! » ajouta-t-elle en minaudant et se mordant les lèvres. Elle glissa ses deux mains sous son propre menton, mimant une prière désespérée. Elle pouvait toujours tenter de passer outre son incapacité à mentir pour obtenir ce trophée ridicule.
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Lexie A. Preston
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MessageSujet: Re: 04. Slam your body down and wind it all around.   04. Slam your body down and wind it all around. EmptyVen 30 Mai - 16:14

Un jour, Lexie Preston serait capable d'entrer dans un bar, un club, une boîte de nuit ou un karaoké sans se faire remarquer. Oui, un jour, elle serait parmi cette foule de danseurs anonymes qui passaient la soirée en compagnie des amis avec lesquels ils étaient venus et esquivaient toute interaction, se contentant de boire comme des trous dans leur petit groupe fermé. Elle se fonderait dans la masse, repartirait avant la fermeture et ne se retrouverait pas propulsée sur scène dans une prestation balançant à merveille le ridicule et le génie. Mais ce jour n'était pas aujourd'hui. Ce soir, elle était Ginger Spice dans toute sa splendeur et se faisait offrir des verres sans alcool par une bachelorette surexcitée. Ignorant la paille d'un rose vif qui dépassait du verre en question, la galeriste s'en empara et en avala de longues goulées. Une telle performance avait de quoi assoiffer. Tout sourire, Lex observait ses deux amies et se demanda une seconde pourquoi elles ne faisaient pas ça plus souvent. Clairement, une alchimie incroyable était palpable entre les apprenties Spice Girls et elle méritait d'être apprécié à sa juste valeur. D'autant plus que cela faisait très plaisir à la londonienne de pouvoir à nouveau passer du temps avec Ecaterina, sans que cela ne comporte une discussion au sommet dans une salle d'eau. La réservée blondinette était finalement beaucoup plus funky qu'elle ne voulait bien le laisser croire. Ou bien était-ce l'effet Baby Preston qui faisait ressortir chez elle, comme chez Charlie, la douce folie qui sommeillait en son for intérieur. Tout le monde a cette étincelle, il suffit d'un élément déclencheur et la rouquine s'était faite spécialiste de la corruption - volontaire et bon enfant bien sûr - des âmes sages. Et son super pouvoir était mis à bon escient, puisque Watson-Brown était d'excellente humeur depuis l'arrivée de son ancienne colocataire à la Pension. Et elle n'avait apparemment pas bu une goutte aujourd'hui. Le ravissement qu'éprouvait Lexie avait d'ailleurs bien plus à voir avec ce spectacle joyeux et rassurant qu'avec l'ambiance surchauffée de la discothèque. Voilà des semaines qu'elle ne savait plus comment aider sa petite gangsta, comment lui rendre son sourire doux, comment l'aider à sortir la tête de l'eau, ou plutôt de la vinasse. Il y avait de bons jours, des instants où il semblait à la britannique que son amie prenait le chemin de la guérison, qu'elle allait mieux. Et puis tout retombait comme un soufflé raté, laissant un goût amer dans la bouche de la pimpante rousse. Elle se savait douée pour remonter le moral des gens, insuffler un peu de bonne humeur dans les coeurs. Elle n'était d'ailleurs pas peu fière de cet optimisme perpétuel, de ce tempérament solaire et irradiant de confiance. Plus d'une fois, Lex n'avait pas hésité à prendre sur elle, simplement pour faire bonne figure, pour rassurer, pour entretenir l'illusion que tout allait bien jusqu'à ce que tout aille bien. Mais parfois, malgré sa bonne volonté et sa tendance à fourrer son petit nez partout, elle ne pouvait tout bonnement rien faire. Bras ballants, elle devait attendre, réitérer son soutien, attendre. La douleur de Charlie avait presque fini par devenir sienne, à force de la voir se morfondre dans sa cuisine ou sa chambre, ne trouvant d'autre réconfort que les stocks d'alcool toujours impressionnants de la Pension. La maîtresse de maison en était même venu à se demander si son foyer chaleureux mais débridé n'avait pas une influence néfaste sur la psyché fragile de son amie. Peut-être aurait-elle mieux fait de rester à Colombus, avec Cat. Peut-être que les bouteilles à portée de main, la proximité avec Lima mais l'isolement de la maison, ne faisaient qu'empirer son état.

Mais ce soir, Lexie voyait finalement le signe qu'elle avait tellement attendu. Le déclic qu'elle croyait avoir vu tant de fois auparavant. Cela faisait des mois que Charlie n'avait pas été aussi heureuse. C'était forcément le début d'une route moins sombre. Du moins, la rousse voulait y croire. Elle chassa donc toute pensée négative pour rire de la proposition de la nouvelle Blondie et répliqua « Cherche pas Watson-Brown, je vous lamine toutes sur Single Ladies. » Après tout, elle avait répété cette danse maintes et maintes fois, dont une prestation mémorable avec Jesse St James dans le sous-sol de la Pension. Qui avait d'ailleurs sous entendu que la rouquine dansait plutôt bien, même si bien sûr, elle ne pourrait jamais le prouver. Charlie s'envola alors vers la piste de danse, apparemment avec une idée derrière la tête. La galeriste fronça les sourcils et échangea un regard interloqué avec Cat, qui semblait trop perdues dans ses pensées pour remarquer quoique ce soit. Bientôt, la petite gangsta refit son apparition avec deux grands et beaux jeunes hommes à ses côtés, tout en muscle et en sourire blancheur. Bien malgré elle, Lexie haussa un sourcil appréciatif à la vue du brun, qui s'assit d'ailleurs à ses côté. Avec une moue taquine, elle esquissa un sourire à l'intention de ses deux amies. Ecaterina, qui ne perdait pas le Nord, se mit à minauder pour obtenir la précieuse couronne en plastique qui lui avait été subtilisé. La rouquine eut un rire bruyant et coula un regard vers les deux garçons et ajouta, se joignant aux yeux de chaton éploré de son amie et battant exagérément des cils « Alleeeez, pour lui faire plaisir ! Et me faire plaisir. » Un sourire étincelant vint étayer son propos et finalement Bryan leva les yeux au ciel et donna un vague coup dans l'épaule de son pote, qui consentit à se lever. Lexie leur envoya un baiser d'encouragement, qu'elle ponctua d'un petit gloussement et d'un clin d'oeil amusé. Profitant de l'absence de leurs prétendants, elle planta ses prunelles chocolat dans celle de Charlie et pointa un doigt faussement menaçant vers elle. « J'te retiens toi ! Et c'est quoi ces deux muchachos là, y a un concours d'haltères en ville, comment ça se passe? » Elle eut à peine le temps de rire de sa propre blague que Kevin - ou était-ce Bryan ? - revint s'installer à ses côtés. La rousse le détailla de haut en bas et écarta les mains, comment pour signifier qu'il manquait clairement quelque chose. Mais visiblement, la manoeuvre avait été savamment orchestrée puisque le blond profita de la diversion pour se glisser derrière le siège de Cat et poser la couronne de pacotille sur sa crinière bouclée. Baby Preston battit joyeusement des mains et lança donc « Pour la peine, deuxième tournée de Virgin Mojitos et ce que ces messieurs voudront. » Elle en profita pour vider son verre et fit un grand signe au serveur, qui décidément était très demandé dans le carré VIP. Il débarrassa le monticule de verres accumulés du côté de l'enterrement de vie de jeune fille puis passa prendre leur nouvelle commande, sans se défaire de son sourire commercial. Il fallait qu'elles pensent à lui laisser un petit pourboire à celui-là. Le plus naturellement du monde, Lexie s'installa plus confortablement contre la banquette molletonnée et adressa un sourire rayonnant à son voisin. « Alors Bryan... » commença-t-elle, « Kevin. » rectifia le garçon avec un air blasé visiblement étudié. La rouquine haussa une épaule et reprit avec un nouveau battement de cils et une main posée sur son bras « Oui bien sûr, Kevin, excuse-moi. Alooors, vous faites quoi dans la vie jeunes gens? » Le blondinet avait typiquement la tête d'un étudiant mais l'autre semblait un peu plus âgé et mâture. Quoique le terme soit relatif, pour qui s'aventurait à une table de jolies filles en boîte de nuit. « Je suis pâtissier et mon cousin est étudiant en chimie. » Incapable de contenir son enthousiasme, Lexie écarquilla de grands yeux et émit un couinement de joie. « T'es sérieux? OMG, j'adooooore la pâtisserie, tu peux demander à mes copines ici présente, je suis la reine du muffin ! Non mais c'est génial, il faut absoluuuument que tu m'expliques comment ne pas rater mes macarons, je crois que je vais devenir folle si je rate encore une fournée. » Lancée sur sa plus grande passion culinaire, Lexie prit un air de conspiratrice et se pencha vers le jeune homme, visiblement ravi de partager son savoir-faire et qui entreprit de lui expliquer quelques techniques d'expert. Plongée dans sa discussion, la demoiselle en avait presque oublié le reste de la tablée et n'avait certainement aucune pensée pour ce pauvre Bryan, apparemment destiné à rester sur le carreau ce soir.
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