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 04. Ooh la la

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Henry Watson-Brown
Henry Watson-Brown
HWB ★ I'm sexy and I know it
Age : 18 ans
Occupation : Etudiant au Fisher College of Business de l'OSU, tailback des Buckeyes du campus de Lima & membre de la fraternité Alpha Bêta Epsilon
Humeur : Aventurière
Statut : Célibataire
Etoiles : 738

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MessageSujet: 04. Ooh la la    04. Ooh la la  EmptyJeu 17 Avr - 0:27

Décomplexé, Henry s'assit un peu plus confortablement sur la table d'examen jusqu'à s'adosser contre le mur. Il allongea ses jambes et contempla, dubitatif, celle qui l'avait motivé à se rendre à l'infirmerie. Son pantalon de football était remonté au dessus d'un genou à peine écorché mais qui avait suffit à rendre légitime son petit tête à tête avec l'infirmière. Pour dire la vérité, ce n'était certainement pas son petit bobo qui l'avait incité à courir pour se faire tripoter la jambe. Non, du sang il en avait vu en bien plus grande quantité dans sa vie, et à plusieurs reprises il s'agissait du sien. Quand on voulait jouer les durs, il fallait parfois se résoudre à abimer de temps à autres sa plastique, ou du moins la jointure de ses doigts. Henry n'était pas particulièrement violent ou bagarreur, il avait juste appris à se défendre lorsqu'il le fallait. Cette fois-ci en l'occurrence, il avait simplement trébuché comme un idiot à la fin de l'entrainement, alors que l'équipe se rendait vers les vestiaires. Dieu merci personne n'avait vu, et il avait fabulé une histoire à dormir debout pour ne pas trop se ridiculiser devant les autres. Un aspirant quarterback qui ne savait pas courir un pied devant l'autre, c'était plutôt humiliant, même pour une équipe aussi mauvaise que celle de McKinley. Du coup il avait dû pousser des cris d'agonie, dissimulant sa jambe meurtrie derrière une main ensanglantée - il y avait trois pauvres gouttes de sang, les seules qu'il avait bien pu prélever sur son égratignure -. Nul doute que demain, tout le monde parlerait du brave Henry Watson-Brown, attaqué par un aigle au beau milieu du stade de football du lycée McKinley à Lima, Ohio. A l'entrée de l'infirmerie, il avait fait le même cinéma, cambré et boiteux pour parfaire un peu son rôle d'éclopé. La secrétaire y avait à peine cru, mais elle l'avait tout de même envoyé dans l'infirmerie en attendant que quelqu'un s'occupe de lui. Il fallait dire qu'il était plutôt un habitué des lieux. L'infirmière Sloane n'était pas si dégueulasse, quoiqu'un peu jeune. Mais c'était son travail, elle se devait d'être douce et compatissante, et Henry adorait qu'on soit doux et compatissant avec lui. Sauf qu'elle menait une triple vie - genre, infirmière au lycée c'était pas assez épanouissant - et que lorsqu'un espèce de vieux laideron entra dans la pièce, Henry s'empressa de se remettre dans sa position initiale. "Alors, qu'est-ce que c'est cette fois M. Watson-Brown ?" demanda la vieille chouette avec une empathie à peine pompeuse. Il détestait la condescendance lorsqu'elle ne provenait pas de lui. "Pff, trois fois rien, ça va déjà beaucoup mieux." répondit-il en bondissant au sol pour prouver qu'en effet il était parfaitement guéri. Il se défila alors vite fait, sous l'incompréhension de l'infirmière qui resta plantée comme l'affreuse demeurée qu'elle était. La pauvre, elle ne devait pas en recevoir souvent des élèves éclopés. N'empêche qu'elle était un très bon exercice contre la douleur, Henry s'en souviendrait lorsqu'il deviendrait quarterback et qu'un de ses coéquipiers chouineraient pour une côte fêlée ou une cheville tordue.

Les couloirs étaient vides à cette heure, si bien qu'il n'eut pas de mal à filer jusqu'aux vestiaires où il se changea après une douche en solitaire. C'était vraiment le bon plan pour éviter les casseroles qui se croyaient toutes seules ou alors les petits jeux puérils avec les serviettes. Il vérifia malgré tout une dernière fois que Joshua n'était pas dans le coin avant de hocher les épaules et d'y renoncer. Il avait rendez-vous avec Candace dans quelques minutes, et il aurait aimé lui fournir une pièce authentique mais, de toute évidence son petit protégé était du genre pudique. Tant mieux, pensait Henry, s'il comptait se faire embobiner pour rejoindre le club de chasteté. Il ne connaissait Candace ni d'Eve ni d'Adam, elle était juste apparue toute guillerette devant lui, comme s'il était censé la resituer dans la hiérarchie du lycée. Ou pas, parce que clairement les membres du CC étaient au bas de l'échelle, au fin fond des abysses, plus loin encore que le Tartare et le noyau terrestre. Pourquoi avait-elle fait appel à lui ? Peut-être parce qu'elle l'avait vu chahuter une fois avec Joshua, à vrai dire il n'en avait aucun souvenir. Elle avait dû les prendre pour les meilleurs amis du monde et extrapoler, en fait Henry s'en fichait bien, elle l'avait eu lorsqu'elle avait impliqué de l'argent. Le californien était loin d'avoir une vie modeste. Il avait toujours eu tout ce qu'il voulait, parce que Paige l'avait gâté à le rendre pourri jusqu'à la moelle, mais toujours était-il qu'il entretenait une relation exclusive avec l'argent. La seule personne pour qui il daignait casser sa tirelire de temps à autres, c'était sa mère - et Sue Sylvester, mais ça c'était avant qu'elle ne lui fasse comprendre qu'il n'arriverait jamais à l'acheter -. Autrement, il aimait emmagasiner pour des raisons obscures. En fait il rêvait d'une Porsche. A San Diego c'était un accessoire comme un autre, tout le monde roulait dans un coupé-cabriolet. A Lima en revanche, il en avait rarement vu. Peut-être parce qu'il faisait froid à mourir l'hiver et que c'était un investissement pas assez rentable. Rouler au vent 6 mois dans l'année c'était nul. Quoiqu'il en soit elle lui avait proposé $50 en échange de ses services, et il ne s'était pas fait prier pour accepter. Pour le même prix il avait fait pire que ça.

Une fois rhabillé, il fit un détour jusqu'à son casier pour y récupérer son sac avant de se diriger vers l'extérieur. S'il n'y avait personne à cette heure, c'était parce que les cours étaient terminés. Restaient les masochistes des Cheerios, qui s'étiraient quelque part dans le gymnase et contenaient leurs complaintes en esquissant ces mêmes sourires dont elle gratifiait leurs audiences lors des évènements sportifs, les drogués qui faisaient leur trafic derrière les murs du réfectoire et les sempiternels abonnés aux heures de colle. Que des ploucs, en gros. D'une démarche assurée il descendit les marches du parvis, où Candace l'attendait. Il avait toujours ce même air triomphant, même lorsque personne n'était là pour l'admirer. C'était plus fort que lui, un peu comme les top models lorsqu'ils déambulaient dans leurs appartements. Du moins c'était ce qu'il imaginait. Lorsqu'elle le vit, l'adolescente se releva - c'était certainement un réflexe de puritaine - mais Henry ne se gêna pas, lui, pour s'asseoir sur la table où elle avait patiemment attendu. Il jeta un coup d'œil circulaire, comme s'ils étaient dans l'illégalité, avant de sortir l'enveloppe de son sac. "Tout est là. Informations, habitudes, mensurations..." Il ne put s'empêcher de faire de l'humour et prit bien soin de la signifier, au cas où Candace était du genre pète-sec comme la plupart des bonnes sœurs du club de chasteté. "Et une petite photo bonus. Tu me diras ce que t'en penses." dit-il en s'étirant, sûr de lui. Ah ça elle allait l'aimer sa photo.
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MessageSujet: Re: 04. Ooh la la    04. Ooh la la  EmptyVen 16 Mai - 14:47

« Vous imaginez un peu ? Si une telle information venait à être répétée en dehors de cette salle, notre réputation serait ternie à tout jamais. Ce serait une honte ! Un scandale ! Nous ne pouvons pas nous permettre une telle chose ! Cassandra Hamilton n’a pas entrepris tous ces efforts pour redorer le blason du Club de Chasteté pour que son travail soit réduit à néant au bout de quelques années seulement et à cause d’un pauvre préservatif retrouvé dans nos locaux… ». Un coude posé sur la table, sa main soutenant son menton, Candace observait attentivement ce qui se déroulait sur le parking de McKinley via la fenêtre de la salle de réunion du club qui donnait sur l’extérieur de l’établissement. Alors que les gémissements de Mia Jenkins se poursuivaient en fond sonore, accompagnées des vagues d’approbation émises par les autres membres du club, Candy elle se contentait d’étudier les visages qu’elle percevait vaguement au loin. Ses ongles claquant sur le rebord de la table trahissaient sa lassitude et son besoin de sortir de cette salle au plus vite. Elle s’ennuyait à mourir. D’ordinaire la présence de son frère Silas rendait ce type de réunions plus amusantes, les deux compères s’arrangeant toujours pour mouvementer le rythme de celles-ci en se moquant parfois ouvertement de l’innocence de ses membres. Rien de bien méchant, bien entendu ; ils se contentaient d’échanger quelques mots à voix basse en critiquant tel ou tel membre du club tout en participant ponctuellement aux conversations du groupe pour faire bonne figure. Braceface était de loin leur cible favorite ; Candy n’était jamais à court d’imagination lorsqu’il s’agissait d’imiter leur pauvre victime. Dès les premières semaines de réunion elle avait jeté son dévolu sur cette pauvre freshman aux cheveux gras et aux lunettes affreusement rondes lui donnant un air béat. En réalité, la lycéenne n’était pas vilaine physiquement ; si elle avait fait les bons choix vestimentaires et préféré s’occuper davantage de son apparence que du club de chasteté, elle aurait peut-être eu ses chances et sans doute que Candace l’aurait épargnée. Seulement voilà, elle était habillée comme un sac, balbutiait à chaque fois qu’elle prenait la parole et était si impressionnée par Candace qu’elle n’arrivait jamais à aligner plus de trois mots correctement sans que son teint ne vire au rouge cramoisi. Autant dire que Candy s’en donnait à cœur joie et que la pauvre Braceface –son véritable nom était Philippa– en prenait pour son grade à chaque fois.

Ce jour-là néanmoins Silas était absent et Candace devait endurer seule cette réunion qui n’en finissait pas. Après vingt minutes passées à fixer Braceface, un large sourire étirant ses lèvres, elle avait fini par se lasser de son petit jeu et avait porté son attention sur l’extérieur, beaucoup plus intéressant à ses yeux que l’actualité du club de chasteté. Poussant un long soupir, elle plongea sa main dans la poche de son gilet et attrapa un paquet de sucettes, sans jamais détourner son regard de la fenêtre. Ses doigts déballèrent rapidement la friandise qu’elle porta à ses lèvres, l’air toujours aussi distrait. Elle avait tellement hâte que cette réunion se termine… « Qu’en penses-tu Candace ? Candace, tu es toujours avec nous ? Candace ? ». Candy réprima un froncement de sourcils et posa finalement son regard sur Mia, qui l’avait tirée de ses rêveries un peu trop brusquement à son goût. Retirant la sucette de sa bouche, elle sourit. « Je pense que nous pouvons compter sur la discrétion des membres ici présents. Personne n’en saura rien et la réputation du club » Pour peu qu’il y en ait une… « devrait rester intacte » Conclut-elle, l’air plus innocent que jamais en enfonçant à nouveau la friandise dans sa bouche. Elle n’aurait jamais dû laisser ce pauvre préservatif –non usagé, si cela avait été le cas les membres du club auraient probablement fait un arrêt cardiaque en arrivant– traîner dans la salle de réunion. Elle avait dû le faire tomber par inadvertance du sac de Matteo lorsqu’ils avaient quitté les locaux un peu plus tôt dans la journée, après une séance de batifolage des plus divertissantes. Son manque de prudence avait malheureusement tiré la sonnette d’alarme du Club de Chasteté, et voilà que ses membres craignaient de voir la rumeur grossir à McKinley.

Reportant son attention sur la fenêtre, Candy fut néanmoins interrompue par la sonnerie qui retentit à l’intérieur de la salle. Hallelujah ! La réunion était enfin terminée ! Sans perdre une seconde, Candace attrapa son sac de cours et se leva, se dirigeant hâtivement vers la sortie après avoir adressé un signe de la tête à Mia en guise d’au-revoir. Traversant les couloirs déserts à cette heure de la journée –les cours étaient terminés depuis belle lurette– Candy se dirigea automatiquement vers l’extérieur de l’établissement afin de rejoindre le parvis, où elle avait convenu d’un rendez-vous avec Henry Watson-Brown. Le californien était devenu son espion, et sa victime était toute désignée : il s’agissait bien entendu de Joshua Lyons Crewe, l’obsession première de la McCarthy. Ayant eu vent de l’intérêt que portait Watson-Brown pour leurs chers billets verts, elle s’était adressée à lui afin de conclure un marché : en échange d’informations au sujet de Joshua, elle le paierait généreusement. Pour mener à bien son petit projet, elle avait prétendu s’intéresser à l’adolescent parce qu’elle voyait en lui un potentiel membre du CC. Après tout, avec son petit air innocent et son attitude de garçon modèle, Joshua était crédible dans le rôle d’adolescent chaste –bien sûr, puisqu’elle était la seule à connaître son penchant certain pour les parties de jambes en l’air diffusées sur la toile. Comme prévu, Henry avait accepté d’espionner Joshua lorsqu’elle avait mentionné les 50$ qu’elle était prête à lui offrir en l’échange de ses services. La mince liasse de billets était d’ailleurs déjà prête dans le sac à main de l’adolescente et cette dernière était impatiente d’écouter le compte-rendu d’Henry à propos de Joshua.

Arrivée sur le parvis, elle constata qu’elle était en avance et en profita pour s’asseoir sur une table en attendant. Ponctuel, Henry arriva pile à l’heure et Candy esquissa un sourire lorsqu’il se dirigea vers elle de sa démarche assurée. Membre des Titans, le lycéen avait le profil idéal aux yeux de la jeune fille. Il était grand, musclé, charismatique à souhait et suffisamment désinvolte pour retenir son attention. À Norfolk, Candy n’en aurait fait qu’une bouchée. Enfin… seulement si les hypothèses qu’elle avait émises à son sujet étaient erronées. En effet, l’adolescente avait observé le garçon avant de l’aborder et n’avait pas manqué de remarquer à quel point il semblait désintéressé par les jolies cheerleaders qui l’entouraient. Candace en avait donc tout simplement conclu qu’il était gay. Dans d’autres circonstances, elle aurait été vérifier l’homosexualité de son cher camarade par elle-même, seulement ici à McKinley c’était impossible, sa situation l’en empêchant.

« Henry » Fit-elle pour le saluer lorsqu’il arriva à sa hauteur. Elle se releva de la table sur laquelle elle s’était assise et réprima un sourire lorsqu’il y prit place à son tour. Debout face à lui, elle arqua un sourcil alors qu’il entrait directement dans le vif du sujet en sortant l’enveloppe de son sac. Croquant le reste de sa sucette, Candy retira le bâton de sa bouche et le jeta dans une poubelle à côté d’eux, une façon pour elle de faire diversion et de demeurer impassible alors qu’il lui mentionnait une histoire de mensurations qui avait immédiatement retenue son attention. « Je ne suis pas certaine que ses mensurations m’intéressent » Répondit-elle poliment en haussant les épaules, jouant à la perfection le rôle de la petite vierge innocente. Saisissant l’enveloppe qu’il lui tendait, elle la tourna entre ses mains, la soupesant au passage, les yeux brillant de curiosité. Watson-Brown lui mentionna alors une histoire de photo, et Candy releva lentement son regard vers son visage afin d’étudier sa moue amusée. « Une photo ? ». Elle plissa les yeux, feignant l’embarras. « Je… Tu as vraiment pris ta mission très au sérieux, tu m’en vois ravie ». Après avoir jeté un coup d’œil aux alentours et constaté qu’ils étaient seuls, Candace ouvrit précautionneusement l’enveloppe et fronça les sourcils en extirpant de celle-ci la fameuse photo. « Oh » Fit-elle en découvrant ce qu’elle illustrait. Un corps. Nu. Celui de Joshua… Amen.
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MessageSujet: Re: 04. Ooh la la    04. Ooh la la  EmptyDim 25 Mai - 23:55

Le défi qu'Henry s'était lancé n'avait pas été une mince affaire. Il aurait très bien pu se prendre lui-même en photo dans son plus simple appareil, du moins il était assez à l'aise avec son corps pour le considérer, mais il avait trop peur que Candace finisse par l'accrocher au dessus de son lit pour stimuler une imagination stérile. Tout le monde savait que les bigotes étaient les pires de toutes et que, sous leurs apparences pudiques, elles déshabillaient tout le monde des yeux sur leur passage avant de se repentir devant Dieu ou un pasteur plus au courant de ce qui se passait dans les culottes des adolescentes de la paroisse que leurs propres mères. C'était flatteur, mais atrocement effrayant, de devenir le stimulateur sexuel d'une fille préservée jusqu'au mariage. Il aurait également pu trouver une photo sur internet et la faire passer pour authentique, Candace n'était pas du genre à vérifier ces sources-là et, surtout, il doutait fortement qu'elle remette en question la qualité du cliché. Mais c'était trop simple, pas amusant et cela ne compromettait pas Joshua. Ce dernier était d'ailleurs un vrai fantôme. Il rasait les murs, se contentait de deux trois amis et était de ces garçons qui se douchaient en maillot de bain ou préféraient s'asperger de deo pour camoufler l'odeur et ainsi éviter de se faire charrier dans les vestiaires. Henry avait eu un cours avec lui, trois jours plus tôt, et avec la même discrétion dont il usait à la salle de sport de San Diego, il l'avait observé. C'était un cours de basket, et l'idée lui était alors apparue avec ingéniosité. Sauf que son plan était tombé à l'eau lorsque Joshua s'était éclipsé avant même qu'il n'ait pu entrevoir un téton. Le californien avait alors ruminé son échec et, déçu, avait expédié son passage sous les douches. Mais alors qu'il refermait son casier derrière lui, il avait réalisé l'absurdité de son application. Comme si Candace allait faire la différence entre le service trois pièces de Joshua et celui de Matteo, qui se trouvait au mauvais endroit au mauvais moment. Ni une ni deux, il avait immortalisé le moment, en prenant bien soin de ne pas enclencher le flash, au risque de passer pour un pervers homo refoulé. Satisfait, il avait quitté les vestiaires soulagé et particulièrement fier de sa blague, se projetant avec impatience au jour où Candace déballerait son cadeau.

Il avait imaginé sa réaction des dizaines et des dizaines de fois. Il la voyait pousser un cri de consternation étouffé, puis remettre la photo à sa place tout en vérifiant si personne n'avait été témoin de la scène. Elle l'aurait alors frappé énergiquement avec l'enveloppe, le traitant de noms d'oiseaux offensants tant ils étaient dépassés et peu dignes de lui, avant de prendre congé tout en marmonnant, grognon, dans sa barbe. Autant dire que, de tous les scénarios qu'il avait bien pu élaborer, la réalité fut de loin la plus surprenante. Elle échappa un petit cri de surprise, comme il s'y était attendu, mais plutôt du genre de ces filles au bar, le fessier en arrière, qui feignaient être choquées qu'on leur donne une tape sur la croupe au passage alors qu'au fond elles n'attendaient que ça. C'était ce genre de "oh" qu'elle avait articulé. Ou alors Madame était experte en pénis et essayait avec sérieux de contenir son dédain. Il aurait presque pu l'entendre dire "mon cher, c'est un bien petit spécimen que voilà", avec un petit accent bourgeois de l'Est de la France. Il fabulait peut-être un peu, mais dans tous les cas la réaction de Candace ne fut pas à la mesure de ses attentes, et encore moins des risques qu'il avait pris pour accomplir sa mission. "Oh ? C'est tout ce que ça t'inspire ?" demanda-t-il, frustré de ne pas subir la colère d'un cul-béni piqué dans sa Foi. "Bon l'angle est pas top je te l'accorde et la lumière des douches du lycée n'est pas vraiment flatteuse mais bon, pauvre Joshua. Il mérite plus qu'un hoquet de surprise. Rassure-moi, t'as bien vu la photo dans le bon sens ? T'as pas besoin d'un dessin ? J'ai mon livre de bio dans mon sac si tu veux, c'est plus schématique mais ça ressemble à peu près à ça." dit-il en prenant ses aises sur la table. N'empêche, il n'avait pas oublié la valeur de la récompense, et il espérait bien que Candace n'était pas du genre rancunier, parce qu'hormis cette photo il avait pris un soin tout particulier à récolter des informations sur son cher petit Joshua. Il se faisait surnommer Josh, il était déjà membre du club de littérature - si ça c'était pas un passeport pour le club de chasteté - et même employé dans une librairie. Et apparemment il jouait aussi d'un instrument. Du pipeau ou un truc ringard dans ce genre. Tout était rédigé dans son compte-rendu, avec beaucoup plus de professionnalisme et beaucoup moins de subjectivité.

"Si tu veux mon avis, ton Joshua est parfait pour le club de chasteté. J'ai même mis des étoiles à côté de chaque renseignement. Une étoile c'est bof et cinq étoiles c'est maxi bon pour jouer les prudes dans votre club. Si tu veux mon avis, t'as qu'à lui demander. Ou je le ferai si tu veux, j'ai remarqué qu'il était un peu farouche avec les filles. Et de cinq étoiles." continua-t-il en se redressant et en s'étirant sans gêne. "Bien sûr ça fera quelques billets en plus." ajouta-t-il avec un sourire enjôleur. Est-ce qu'il était malgré lui en train de tester les limites de Candace la vierge effarouchée ? Peut-être bien. A défaut d'avoir la photo de son pénis au dessus de son lit, il pouvait bien savoir si oui ou non il faisait de l'effet à une fille aussi peu consciente de son corps. Il avait déjà remporté une victoire avec Harper, et même s’il se désintéressait profondément des filles dans leur genre, il aimait malgré tout entretenir son jeu de séduction. Premier réflexe, le sourire en coin, pour signifier à sa proie qu'il l'avait dans le collimateur. Deuxième réflexe, les faux étirements, juste pour faire l'étalage de ses muscles. Bon là c'était un peu un gros échec, parce que sous son manteau d'hiver il était difficile de deviner quoique ce soit. C'était tellement plus simple à la salle de fitness du country club.
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MessageSujet: Re: 04. Ooh la la    04. Ooh la la  EmptyVen 8 Aoû - 18:32

L’espace d’un instant le masque avait dangereusement vacillé, les ficelles se dérobant soudain derrière ses oreilles, laissant la façade pourtant parfaitement entretenue se décrocher petit à petit de son visage. L’intérêt avait gagné son regard clair, se propageant comme un poison dans ses pupilles. Ses lèvres s’entrouvrirent subrepticement avant de se refermer l’une contre l’autre dans un sourire quelque peu crispé mais néanmoins appréciatif. Ses doigts avaient même tremblé sous l’effet de l’excitation qui l’avait gagnée. Cela n’avait duré qu’une seconde bien sûr, une seconde dangereuse, une seconde qui avait mis son jeu en péril et dévoilé une faille considérable dans sa comédie. Puis tout aussi soudainement, la lueur dansante disparut de son regard, son visage retrouva quelques couleurs et son trouble apparent s’évapora. Ses dents se refermèrent sur sa lèvre inférieure et cette fois elle plissa les yeux délibérément, son regard détaillant soudain la photo offerte par Henry comme si elle découvrait pour la première fois ce qu’était véritablement un corps d’homme –ou d’adolescent, en l’occurrence. En réalité son regard balayait la photo dans ses moindres recoins –non sans une certaine avidité d’ailleurs-, et ce fut après un énième coup d’œil expert que la vérité explosa finalement dans son esprit.
Il ne s’agissait pas de Joshua Lyons-Crewe, sa dernière obsession en date. Ce service trois pièces appartenait indubitablement à Matteo.

Comprenez, Candace McCarthy était une experte en bijoux de famille. Elle en avait vu de toutes les couleurs, et ce n’était même pas une figure de style. Malgré son âge relativement jeune, elle avait acquis une expérience précieuse qui lui permettait à présent de reconnaître en un coup d’œil ce qui pourrait lui procurer satisfaction. Car Candy était sans nul doute une cliente difficile, et lorsque les choses ne se déroulaient pas comme prévu elle n’avait aucun scrupule à le faire savoir, quitte à vexer ses partenaires au passage. Ainsi, son expérience lui avait appris que le principal défaut de ces messieurs était sans doute leur impatience, et si Candace elle-même admettait volontiers qu’un peu de spontanéité n’était pas pour lui déplaire, dans certains cas elle n’avait même pas le temps de cligner des yeux que le garçon avait déjà terminé sa petite affaire et l’observait avec fierté alors qu’elle-même n’avait qu’une envie : lui donner une gifle bien méritée pour lui avoir fait perdre son temps. Bien sûr, certains lui réservaient parfois d’agréables surprises, et elle avait appris que tout n’était pas forcément une histoire de quantité, et que la qualité, en revanche, était primordiale. Ainsi, dans certains cas les jouets les plus volumineux n’étaient pas forcément les plus divertissants, et aux yeux de Candy bon nombre de garçons auraient bien eu besoin d’un mode d’emploi avant de s’aventurer sur ces terrains glissants.

Quoi qu’il en soit, il ne faisait pas l’ombre d’un doute que si Matteo n’avait pas été à la hauteur de ses exigences, elle n’aurait jamais donné suite à leur première aventure. A présent la lycéenne pouvait se targuer de connaître le corps du garçon dans ses moindres détails et cette partie de son anatomie, en particulier, n’avait plus le moindre secret pour elle. Ainsi, après quelques secondes de flottement durant lesquelles elle n’avait pas voulu admettre l’évidence, elle finit par s’y résoudre et eut toute les peines du monde à ne pas faire transparaître sur son visage la déception qu’elle ressentait. Relevant lentement le menton, elle grossit les yeux tandis que ces derniers se posaient sur l’air suffisant de Watson-Brown. Il avait sans doute pensé pouvoir la duper avec facilité, après tout, elle n’était qu’une « simple membre du club de chasteté », autrement dit selon le footballer elle n’avait jamais dû voir l’ombre d’un pénis dans sa misérable vie. Si la situation n’avait pas exigé un minimum de retenue, Candace aurait probablement éclaté de rire devant la fierté de son interlocuteur, lui qui était persuadé de l’avoir trompée alors que les rôles étaient en vérité inversés.

Sans doute vexé par la réaction de Candace –il ne s’était tout de même pas attendu à ce qu’elle reparte en courant en criant au loup ?- Henry laissa alors exploser sa frustration et lorsqu’il lui demanda si elle avait bien regardé la photographie dans le bon sens, l’adolescente dût réprimer à nouveau l’hilarité qui menaçait l’indifférence qu’elle avait préféré afficher. Candy fronça les sourcils puis sans quitter Henry des yeux, elle glissa à nouveau la photo dans son enveloppe. « Tu sais, ce n’est pas parce que je fais partie du club de chasteté de l’école que pour autant je suis la dernière des idiotes. Je sais reconnaître un pénis, merci bien, moi aussi j’ai étudié la reproduction en bio ». Elle agita l’enveloppe devant elle. « Mais ce n’est pas ce que je t’ai demandé, et si c’est une plaisanterie, alors elle est de très mauvais goût » Ajouta-t-elle sèchement. Les vierges étaient plus susceptibles que la moyenne, surtout lorsqu’il était question de sexe ; Candace avait suffisamment observé les filles de son club pour le savoir. Les imiter était un jeu d’enfant. « Tu as pensé à ce pauvre Joshua ? Hein, tu y as pensé ? S’il savait qu’une photo de son… entrejambe circulait dans le lycée à l’heure actuelle, je ne suis pas certaine qu’il le prendrait bien, vois-tu ». En fait, Candy était sûre qu’il serait ravi de le savoir puisqu’elle le soupçonnait d’être exhibitionniste sur les bords. Josh pouvait bien jouer le rôle du garçon droit, plein d’honneur et blablabla, elle connaissait la vérité, et quelqu’un qui diffusait une vidéo de ses ébats sur le net n’était pas pudique pour un sou.

Craignant sûrement de ne pas être payé à cause de sa petite plaisanterie (que Candace trouvait très drôle, malgré ce qu’elle pouvait laisser penser), Henry s’empressa d’ajouter qu’il avait vraiment bien travaillé et qu’il avait récolté de nombreuses informations au sujet de Joshua. Souhaitant s’en assurer avant de lui donner son argent, Candace jeta un coup d’œil aux documents qui accompagnaient la photo dans l’enveloppe et acquiesça finalement en reconnaissant qu’Henry ne lui mentait pas. « Très bien » Fit-elle, le regard accrochant celui du footballer, enjôleur à souhait. « Le coup des étoiles, c’est pas mal, ça va sans doute m’aider à y voir plus clair. Je te remercie ». Elle fit un geste pour ouvrir son sac à main dans lequel se trouvait son argent, avant de finalement se raviser. Henry ne partirait pas avant d’avoir obtenu sa récompense, alors pourquoi ne pas faire durer davantage le plaisir ? Elle redevint soudain sérieuse et soutint le regard du footballer un bref instant avant d’incliner son visage sur le côté, les sourcils froncés. « Dis… si je peux me permettre… ça t’arrive souvent de photographier d’autres garçons sous la douche ? » Lui demanda-t-elle, en toute innocence –du moins en apparence. « Non parce que, je veux dire, ce n’est pas commun comme hobby, et… enfin, disons que je me posais la question ». Elle haussa les épaules.
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MessageSujet: Re: 04. Ooh la la    04. Ooh la la  EmptyVen 22 Aoû - 0:20

Henry estimait sa frustration légitime. Pour tout dire il avait curieusement déployé bien plus d'efforts dans ce défi personnel que de bonne volonté au sein des New Directions. Il ne savait pas trop quelle mouche l'avait piqué, mais lorsqu’il avait eu cette idée de génie il s'était appliqué avec soin pour la mettre à exécution, tout comme il avait planifié au millimètre près son audition pour la chorale. Sauf que contrairement à son petit numéro de charme dans l'auditorium, il avait aujourd'hui l'impression de faire chou blanc. Candace était aussi réceptive qu'une gothique à un concert de Miley Cyrus, et encore l'aspirante vampire aurait au moins fait l'effort d'afficher une mine profondément dégoutée. Pour tout dire, c'était exactement l'expression qu'Henry attendait d'elle. Il avait voulu assister aux mêmes mimiques sidérées que celles que Miley avait bien pu susciter lors de sa démonstration de twerk. Il voulait être la Hannah Montana qui se transformait en déchet de Disney et inspirer cette même absolue consternation que celle qu'avaient bien pu ressentir les inconditionnels fanatiques d’Heidi reconvertie en star de la chanson. A la place il avait eu droit à un "oh". Un peu comme si ce soir des MTV Music Awards les gens avaient félicité la consistance de ses prouesses vocales plutôt que la vulgarité de son accoutrement. Oui, il estimait définitivement avoir le droit d'être frustré. S'il n'avait pas fait affaire avec une Cheerio, c'était parce qu’il était certain de lire sur leurs visages un ravissement à peine voilé. Contrairement à Candace elles auraient toutes fait semblant d'être blasées, comme si elles étaient habituées à ce genre de vision, même si au final Henry savait bien que leurs cuisses étaient aussi scellées que celles des nonnes du club de chasteté. C'était un truc de paysans d'Ohio, apparemment elles étaient encore au stade Hannah Montana, alors que tout le reste du pays avait enfin tourné la page. Mais surtout s'il n'avait pas voulu faire affaire avec une pucelle en jupe courte, c'était parce qu'il craignait fortement qu'elle ne prenne son canular pour une quelconque invitation. Elles avaient beau être farouches, des fois il était difficile d'écouter sa raison plutôt que ses pulsions primaires. Le corps de Joshua n'était pas si sculpté que ça, mais Henry avait bien peur qu'on ne fasse l'amalgame entre son service trois pièces à lui et celui du joueur de pipeau.

Avec Candace en revanche, il n'avait pas de risque d'essuyer une vague de phéromones. Elle était aussi expressive qu'une huitre pas fraiche, et son désir sexuel était perdu quelque part entre les pages jaunies de la Bible qu'elle gardait très certainement sous son oreiller. Peut-être qu'inconsciemment il avait espéré déclencher chez elle une quelconque libido. Henry détestait profondément perdre. Même si cette photo ne le représentait pas, il avait l'impression de se prendre une douche glacée après vingt minutes à essayer de capter l'attention d'une couguar dans une bibliothèque. C'étaient les risques du métier, tout le monde n'était malheureusement pas avide de ses muscles et de ses beaux yeux, mais le résultat était le même, et Henry s'était interdit de s'habituer à l'échec. Certes à chaque râteau il avait la sensation d'avoir le nez en feu, mais il était hors de question de devenir un de ces geeks soi-disant trop fiers de leurs victoires pour se soucier des briques qu'ils s'étaient mangés sur la route. Henry voulait simplement la réussite, sans les bleus et autres coups durs. Et pour ce faire il devait faire croire à Candace qu'elle était un être sexué. Il avait bien réussi à berner Harper, alors il était paré à tout. Bien évidemment Candace profita de la faille pour monter sur ses grands chevaux et lui déblatérer ses discours vides de sens comme quoi elle avait assisté aux mêmes cours d'anatomie que lui. Il avait assisté à des cours absolument barbants de botanique, ce n'était pas pour autant qu'il aurait pu différencier un sapin d'un pin ou nommer les fleurs sur lesquelles les petites filles de 4 ans aimaient souffler. Il se contenta d'hocher la tête les yeux fermés, comme s'il la prenait véritablement pour la dernières des idiotes. "C'est pas une plaisanterie, imagine s'il avait été circoncis ! Il dit quoi Jésus là-dessus ? Je suis prévenant c'est tout." Clairement Candace ne faisait pas semblant d'être aussi rasoir, elle enchaina avec un discours moralisateur qu'il accueillit avec le même détachement que le reste de ses propos.

"Tu me prends pour qui, je ferais jamais circuler cette photo. Je m'appelle pas Regiminable." dit-il en déposant à nouveau ses coudes sur la table pour pouvoir mieux prendre ses aises. Il se laissa alors glisser, tandis que ses jambes trainaient encore sur le banc. Une vraie position stratégique de dragueur sur la plage - ou de voyeur, ça dépendait du physique. En vrai elle avait vu juste, Henry était plutôt du genre sans pitié. Il n'irait pas jusqu'à diffuser une photo de nu de quelqu'un, mais le fait qu'il ait montré Matteo dans son plus simple appareil à une quasi inconnue en disait long sur l'importance qu'il accordait à l'amitié. De toute façon Matteo lui en voulait déjà depuis qu'il avait fait une petite gaffe à propos de sa mère. Il ne pouvait pas non plus retenir toutes les histoires personnelles de tout le monde, Matteo était quand même vachement susceptible. Soudain, alors qu'il s'était presque préparé à raccrocher les gants, il discerna dans les yeux de Candace la lueur de malice qu'il aurait aimé entrevoir plus tôt. Bon il aurait préféré voir une lueur de stupeur affectée plutôt, mais dans tous les cas il ne s'était pas préparé aux accusations qu'elle venait de porter sur lui. Il réalisa après coup qu'il l'avait rêvée cette lueur de malice, parce qu'en fait Candace avait usé du même ton monotone que celui qui animait les sermons des pasteurs le dimanche. Elle avait même l'air de ne rien insinuer du tout. "Pourquoi, ça te plairait de voir ma collection ?" rétorqua-t-il du tac au tac. Rien de mieux pour déstabiliser son adversaire que de jouer la carte de la dérision. Il s'était mis au défi de la faire rougir, et il n'était pas prêt à abandonner. "J’y crois pas, en fait t’en redemandes. Petite coquine." renchérit-il en haussant les sourcils avec un sourire faussement lubrique.
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MessageSujet: Re: 04. Ooh la la    04. Ooh la la  EmptyMer 24 Sep - 18:25

Force était d’admettre que Candace n’était pas tout à fait insensible au charme d’Henry Watson-Brown. Pour une raison qui lui échappait, elle n’avait pas souhaité mettre un terme à leur petite conversation et faisait en sorte de le retenir, connaissant suffisamment le personnage pour savoir qu’il ne partirait pas sans son argent. Les billets désormais serrés dans la paume de sa main droite, elle l’observait avec une lueur de défi dans le regard. Allait-il lui avouer son homosexualité, ou resterait-il dans le vague, comme il devait probablement le faire à chaque fois que la question était abordée ? Car Candace refusait de croire qu’elle était la première à se poser la question quant aux préférences sexuelles du garçon. Avec son physique avantageux et sa moue arrogante, il faisait partie de ceux qui ne connaissent pas le célibat. Des Henry Watson-Brown, Candy en avait connu des tonnes à Norfolk. C’étaient des types sentimentalement instables, qui ne s’attachent jamais véritablement, préférant butiner de fleur en fleur et goûter aux plaisirs de la vie. Des Candace au masculin, en gros. L’adolescente en avait côtoyé plus d’un en Virginie, et généralement elle ne rencontrait jamais de problème avec eux puisqu’ils étaient de toute façon sur la même longueur d’onde : le sexe les intéressait, mais dès que l’on prononçait le mot « couple » ils se refroidissaient immédiatement,  peu enclins à s’engager sur des terrains aussi hostiles. La vie à deux ne les intéressait pas. Pourquoi s’enfermer dans une relation sérieuse et renoncer à toute liberté quand l’insouciance était aussi confortable ? La lycéenne n’en avait jamais compris l’intérêt et observait tous ces couples avec dégoût. Ils en faisaient tout un show, se tenaient la main comme s’ils étaient incapables de se séparer, s’embrassaient à chaque coin de rue sans la moindre retenue. Ils se disaient « je t’aime » au bout de quelques jours seulement, et cherchaient le prénom de leurs futurs enfants après un mois d’amour. Si on pouvait appeler ça de l’amour. Non, vraiment, la logique « couple » échappait complètement à Candace –et de toute évidence elle n’était pas la seule à mépriser l’idéologie, puisqu’Henry non plus ne s’était jamais affiché avec la moindre fille au lycée. Et pourtant, ce n’était pas comme s’il avait l’embarras du choix.

Se mordillant la lèvre inférieure, Candy inspecta les traits de son interlocuteur avec une curiosité apparente. En dépit du jeu qu’elle jouait avec lui –avec tout le monde, d’ailleurs- elle sentait qu’elle pouvait lui poser la question qui la taraudait sans mettre en péril sa petite comédie. De toute façon il n’avait pas l’air bien malin, ce Watson-Brown, et elle doutait qu’il puisse un jour voir clair dans son jeu ; les fées l’avaient peut-être doté d’un physique avantageux, mais jusqu’à preuve du contraire il n’était clairement pas une lumière.
Elle roula des yeux lorsqu’il se défendit en avançant l’argument que Joshua aurait pu être circoncis, mais dut néanmoins réprimer le sourire qui menaçait de fendre son visage. Elle ne devait pas s’amuser de la réaction du lycéen. Les autres membres de son club se seraient sentis offensés s’il leur avait parlé ainsi, et elle ne pouvait se permettre d’en dévoiler trop. Ses dents accrochèrent ses lèvres qu’elles plaquèrent l’une contre l’autre et malgré l’expression stupide qui s’afficha brièvement sur son visage, elle parvint à retenir son rire. A la mention de Regina, Candy rencontra néanmoins beaucoup plus de difficultés à ne pas laisser transparaître son hilarité, et incapable de se contenir davantage, elle esquissa un sourire sincère. Elle non plus ne portait pas particulièrement l’headcheerio dans son cœur, mais pas pour les raisons qu’on lui soupçonnerait. Candy ne dénigrait pas Regina parce qu’elle était prétentieuse et imbue de sa personne –des défauts qu’elle partageait d’ailleurs avec le garçon qui se trouvait face à Candace- mais plutôt parce qu’elle était jalouse de son statut.  Elle aurait tout donné pour faire montre de sa propre aptitude en tenue de cheerleader, et prouver à Regina que malgré le talent dont elle se croyait dotée, elle était loin d’être la meilleure du lycée. Question pompoms, Candy en connaissait un rayon, et elle doutait que quelqu’un à McKinley High puisse un jour rivaliser avec elle.

Quand la réaction d’Henry lui parvint enfin, Candace maîtrisa si bien ses émotions que son sourire s’évanouit de manière très naturelle et qu’une expression de stupeur marqua aussitôt ses traits. Si ça lui plairait de voir sa collection ? Si elle avait pu dévoiler son vrai visage, elle lui aurait sans doute rétorqué qu’il s’agissait même de son ambition ultime, mais elle garda ses réflexions pour elle et joua le rôle de la petite effarouchée à merveille « N…Non, bien sûr que non ! Ce n’est pas ce que je voulais dire… ». Elle se concentra si fort qu’un léger voile pourpre vint colorer ses paumettes. Bingo ! « C’est juste que… tu sais, personnellement, je n’ai rien contre les garçons… qui aiment les autres garçons. Bien sûr, ce n’est pas très catholique tout ça, et si Dieu a créé Eve et Adam, et non Adam et Robert, c’est qu’il y a une bonne raison à cela mais… je veux dire… Enfin, on ne va pas se mentir quand même ! Profiter d’être sous la douche pour prendre en photo ses camarades de classe, ce n’est pas le comportement typique d’un hétérosexuel ». Sa voix vacilla légèrement lorsqu’elle prononça le dernier mot, et elle se mordit l’intérieur des joues si violemment que ses traits s’empourprèrent un peu plus. « … Surtout que tu as choisi la partie de l’anatomie de Joshua » … Matteo, espèce de menteur « avec soin. Enfin, moi, ce que j’en dis… ». Elle haussa les sourcils et ajouta précipitamment : « et je ne suis pas une coquine ! ».
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