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 05. Tales of a Drama Queen

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MessageSujet: 05. Tales of a Drama Queen    05. Tales of a Drama Queen  EmptyJeu 1 Mai - 3:41


05. Tales of A Drama Queen


Citation :
Rendez vous dans le gymnase après les cours. Ne soyez PAS en retard et oui c'est d'une urgence capitale.
CODE ROUGE.
Ou est-ce qu'on dit noir?

Citation :
PS: Je viens d'aller voir sur google c'est bien rouge, ça serait bien trop raciste dans le cas contraire.

Citation :
PPS: Ça craint quand même pour le rouge non? Bref... VENEZ.

À la question est-ce que qu'Aidan, qui en ce moment faisait les cents pas dans le gymnase devant ses deux amis, ce Aidan donc, avait bien une couronne en plastique sur la tête, l'immonde accessoire que toutes les petites filles de neuf ans rêvaint d'avoir pour leur anniversaire et qui était même surmonté de plumes roses (bien entendu)... La réponse était bien entendu oui. Comment est-ce que l'accessoire de "beauté" (enfin question de goût) avait trouvé son chemin dans la penderie d'Aidan? C'était une histoire pour un autre jour, là tout de suite, le jeune homme avait un air plus que sérieux sur le visage alors qu'il se tenait devant les deux tableaux que Sue Sylvester devait d'ordinaire utiliser pour expliquer aux cheerios une figure complexe. Il avait rempli les tableaux à sa manière et c'était pour cette même raison qu'il avait convoqué Michael et Andie en les harcelant de messages tout au long de la journée. Et oui, son forfait messages illimités était plus que rentable car personne n'était capable de taper aussi vite que lui, il le savait. Le jeune homme avait donc mis tous ses talents à profits (oui, il pouvait définitivement mettre harcèlement dans la catégorie "aptitudes professionnelles" de son CV). Quoi qu'il en soit, peu importe ce qu'Aidan avait en tête dans le fond, cela ne pouvait pas être bien pour les deux personnes en face de lui et là encore, connaissant le blond, cela allait très certainement se finir par une vidéo sur le net qui impliquaient là encore beaucoup trop de choses compromettantes. Mais est-ce qu'on pouvait véritablement lui en vouloir? Les dernière semaines n'avaient pas été particulièrement faciles pour lui et ce même s'il avait toujours ce sourire ô combien hypocrite sur les lèvres et qu'il était toujours le premier à suggérer une bataille de ketchup à la cafétéria. Bataille qui allait arriver très bientôt dès qu'il réussirait à convaincre Ingrid de se joindre à lui, non vraiment, ce n'était qu'une question de temps.

Quitter New York et revenir à Lima lui avait vraiment fait l'effet d'un énorme choc, et là encore, il pesait ses mots, cela n'avait pas été particulièrement plaisant de revenir et de constater que sa mère avait un tout nouveau petit ami et que ces derniers avaient tenté de redécorer la totalité de l'appartement... Avec des bouteilles d'alcool. Il n'avait rien dit, il avait préféré se taire et s'enfermer dans sa chambre, maintenant il se contentait de faire le ménage dès qu'il avait le studio pour lui tout seul. Aidan était devenu maniaque, il ne savait pas pourquoi est-ce qu'il était si important qu'il nettoie le carrelage de la salle de bain avec une brosse à dents, ou même pourquoi est-ce que le canapé devait être à précisément deux mètres de la télévision. Il ne savait tout simplement pas pourquoi, mais le fait était que récemment c'était qu'il avait plus passé son temps à réparer les bêtises de sa mère plutôt que... D'être lui-même. Ce n'était pas à lui d'appeler la compagnie d'électricité et de carrément les supplier de ne pas couper le courant chez eux en demandant un délai et encore moins à lui d'éplucher les petites annonces de la ville en se disant que trouver un boulot serait un bon moyen d'éviter ce genre d'appel. Non, ce n'était pas à lui de faire ça. Lui, son job c'était d'être superficiel au possible et de se donner en spectacle. Le reste, sa mère, même Jeremy à qui il n'avait pas donné de réponses définitive sur leur possible rendez vous, le reste... Ça n'avait pas d'importance. "Si je vous ai convoqué ici ce soir c'est qu'on a un problème." Attrapant le sceptre assorti à la couronne, oui il y avait des plumes dessus aussi, il ne faisait vraiment pas les choses à moitié, il leur montra un chiffre sur l'un des tableaux.

"Ceci est nombre d'abonnés sur ma chaîne youtube." Expliqua le blond de ce ton si professionnel qu'il aurait sûrement dû avoir il y a trois jours de cela pour son exposé d'histoire, mais quitte à choisir entre la guerre de Sécession et faire le pitre, le choix était très vite fait.  "Comme vous pouvez le constater, grâce à ce graphique qui vous montre mon nombre d'abonnés en fonction des derniers mois..." Aidan agita une nouvelle fois son sceptre, toujours aussi sérieux. "... J'étais très proche des un million d'abonnés il y a quelques mois de cela, en novembre plus exactement, juste avant d'arriver à Lima." Il avait essayé de prononcé le dernier mot avec le moins de mépris possible mais cela était quasiment impossible. Bref, Aidan se secoua, autant mentalement que physiquement, replaçant sa couronne factice sur ses mèches blondes, reprenant la parole et toujours aussi déterminé. "Donc notre mission ce soir est de trouver un concept original pour une nouvelle vidéo qui fera des heureux et surtout plus d'abonnés pour moi. Et je sais déjà ce que vous vous dites, que vous n'êtes en rien concernés et blablabla... mais c'est là que vous avez tort car cette vidéo ne sera parfaite qu'avec vous deux." Aidan adorait s'écouter parler mais oui, Andie et Michael étaient bien là pour une bonne raison. Il se tourna d'abord vers Andie et dit simplement:  "J'ai besoin de toi pour faire en sorte que le public masculin reste devant son écran je veux dire... Il suffit de te regarder pour se rendre à l'évidence, tu es la plus qualifiée dans ce lycée pour faire ça. Et c'est un vrai compliment parce que ce mois -ci, je suis gay." Est-ce qu'il leur avait parlé de Jeremy? Bonne question. Aidan tournait déjà la tête vers Michael, lui offrant également un sourire. "Et toi... Est-ce que j'ai vraiment besoin de te dire pourquoi tu es là ... Bref, Des questions?"

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MessageSujet: Re: 05. Tales of a Drama Queen    05. Tales of a Drama Queen  EmptyMar 3 Juin - 16:49

Tandis que les filles avançaient sur la pointe des pieds, pestant contre l'affront à la mode qu'elles étaient forcées d'enfoncer sur la tête, les garçons quant à eux exhibaient fièrement les résultats des exercices qu'ils s'étaient échinés à faire tout l'hiver, spécialement en prévision de ce jour. Comme d'un accord tacite, les premières trempaient timidement le bout de leurs orteils dans la piscine avant de rechigner, se donnant en spectacle à des garçons amusés qui, adossés contre le mur, croisaient les bras pour donner plus de consistance à leurs biceps. Andie était évidemment insensible à toute cette comédie, loin de s'imaginer que sous ses yeux était perpétrée une espèce de danse nuptiale tout droit héritée du règne animal. Fébrile comme à son habitude, son regard oscillait de droite à gauche, de haut en bas, comme pour lui faire oublier qu'au fond elle trépignait d'envie de s'élancer. Comme toujours leur professeur était en retard, préférant bavarder avec sa collègue à l'entrée, dans l'espoir de décrocher sans doute un jour un rendez-vous. Ce cours était spécial, les juniors et les seniors étaient réunies pour l'occasion, sans doute pour éviter des coûts supplémentaires. Officiellement, c'était parce que la marche de manœuvre entre les deux années était des moins ambitieuses, et que personne ne se faisait d'illusion sur la capacité des dernières années à surpasser leurs cadets. Positionnée dans un angle stratégique, Andie guettait l'arrivée des professeurs avec autant de concentration qu'un coureur dans une course de relais. Et lorsqu'elle vit enfin leurs ombres s'approcher dans l'angle des pédiluves, elle se mit à courir jusqu'au bassin et s'y jeta de tout son poids. Les protestations des cheerios assises au bord de l'eau semblaient dérisoires face au cri d'excitation qu'elle avait poussé en bondissant et qu'elle avait continué à pousser alors qu'elle s'enfonçait sous l'eau froide de la piscine. "Mlle Lloyd, on ne court pas dans l'enceinte de la piscine et on ne fait pas de bombes pour arroser ses camarades." réprouva son professeur, même si sous ce vernis d'autorité il était évident qu'il s'amusait de la situation. Andie s'attendait même à le voir lui signifier d'un clin d'œil, lorsque tout le monde aurait le dos tourné, qu'il était clairement dans son camp. Malgré tout, elle haussa les épaules en guise d'excuses, un sourire à peine confus étirant ses lèvres.

Hormis la joie qu'elle avait éprouvée au contact de l'eau, le reste du cours fut d'une assommante rigueur. Ce n'était pas la première fois qu'Andie assistait à ce cours, mais chaque fois elle se surprenait avec naïveté à penser que, peut-être, les choses allaient changer. Et chaque fois elle repartait avec la même déception, maudissant l'effet soporifique qu'avait le lycée sur toutes les activités censées être amusantes. D'abord la danse puis la piscine, décidément on ne se divertissait jamais à McKinley. Sauf une quinzaine de minutes avant la fin du cours, au cours desquelles Andie se joignait aux garçons pour une partie de water polo, tandis que les filles prenaient de l'avance pour se préparer, au risque de déborder sur les horaires et de manquer leur pédicure. Pour Andie, c'était un moyen d'éviter les ragots dans les vestiaires, d'autant plus qu'elle savait que la plupart du temps Regina faisait d'elle son sujet de prédilection. Elle avait entendu quelques murmures à son encontre en enfilant son maillot, et encore lorsqu'elle s'appliquait à respecter les consignes du professeur. Même en plein exercice les filles trouvaient le moyen de commérer, si bien qu'elles avaient fait de la tasse esquivée un véritable art. Andie, elle, était persuadée qu'elles avalaient l'eau sans ciller, sachant pertinemment qu'elles allaient vomir leur déjeuner par la suite. D'une pierre deux coups. Quoiqu'il en soit elle n'avait pas particulièrement prêté attention à ce qui se disait, s'évertuant depuis sa tentative de fugue à faire passer les ragots pour de simples bruitages. Sauf que cette fois-ci le discours lui avait paru plus virulent, et elle s'était promis de tendre l'oreille une fois dans le bassin. Sauf qu'en plus d'être à l'aise comme un poisson dans l'eau, elle avait aussi une mémoire quasi similaire, et l'euphorie avait vite fait de balayer ses engagements personnels. Autant dire que la partie de water polo ne l'aida pas à se souvenir, elle n'avait même jamais été aussi consciencieuse qu'en cet instant. Ce rituel de fin de cours avait fini par s'imposer avec elle comme une évidence, et ses prouesses avaient vite fait d'elle un atout majeur dans la constitution des équipes. Sa sauvagerie avait suffit à la propulser au rang de carte maitresse, si bien qu'on se battait littéralement pour l'avoir dans son camp. Pour elle c'était logique, mais en réalité les garçons se surprenaient à être parfois galants et savaient très bien que personne n'oserait la couler, alors qu'elle se faisait au contraire un plaisir de le faire. Les critères de sélection étaient misogynes mais elle était très loin de s'en formaliser.

Une fois sortie de l'eau, elle tapa dans les mains de ses coéquipiers - ils avaient bien entendu gagné - en guise d'adieux, avant de sautiller vers les vestiaires à moitié vidés. Quelques incorruptibles étaient encore en train de se pouponner ou de se sécher les pointes, en priant pour que leurs cheveux ne gonflent pas. Andie s'en fichait, elle avait déjà abandonné son bonnet lors de la partie de water polo et elle se contenterait de toute façon de les peigner vite fait avant de s'éclipser. Dernière arrivée, première à repartir. D'autant plus qu'elle avait lu qu'Aidan les attendait pour une urgence dans le gymnase. Lorsqu'elle avait vu ça, elle avait enfilé son jean en deux temps trois mouvements, avait frotté une dernière fois son crâne avec la serviette avant de la balancer et avait couru comme une détraquée dans les couloirs vides du lycée. L'urgence n'avait pas été à la hauteur de son empressement, mais elle n'en tenait pas rigueur à son ami qui, dans un sérieux plus que pompeux, les faisait mourir d'impatience. Plusieurs fois Andie s'était tournée vers Michael pour le gratifier d'un sourire complice, mais en vérité elle se retenait juste de pouffer de rire et espérait qu'il craquerait avant elle. Lorsque Aidan attrapa son sceptre, elle ne put se contenir et explosa de rire, avant de plaquer ses deux mains contre sa bouche face à son regard désapprobateur. Il leur montra alors des graphiques auxquels elle ne comprenait rien et qui manquèrent de la faire bailler. Ses cheveux dégoulinaient encore et, lorsqu'elle les secoua par réflexe, Michael fut le premier servi. Encore une fois elle plaqua une main devant sa bouche, échappant un oups maladroit. Elle ne comprenait strictement rien à ce que racontait Aidan, mais il l'avait eue à "vidéo". Le reste n'était qu'un bruit de fond duquel elle fit abstraction, tandis que ses neurones tournaient à cent à l'heure. Même si elle n'avait aucune question, elle leva la main avec un peu trop de zèle, décollant son fessier des gradins à renfort de "moi, moi, moi". Elle s'autorisa alors à prendre la parole. "J'ai une idée ! On peut faire une lip sync battle, comme dans le Tonight Show. Ma mère dit que je suis trop forte à ça. Et c'est trop super drôle, à se pisser dans le froc. Oh nan ou une téléréalité. The real housewives version McKinley. Ouais, trop bonne idée." dit-elle en opinant du chef.
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MessageSujet: Re: 05. Tales of a Drama Queen    05. Tales of a Drama Queen  EmptyLun 7 Juil - 17:07

Peut être qu’Aidan était complètement ridicule avec sa couronne en plastique sur la tête. Comprenez très ridicule,  cependant le blond avait une très haute estime de lui-même et il ne remarqua même pas les sourires qu’étaient en train d’échanger ses deux amis, se disant très certainement qu’il n’aurait pas dû donner leur numéro de téléphone au blond. Très certainement, mais si Aidan était du genre à se faire des amis difficilement, il avait encore plus de mal à les garder. Chose dont il s’était rendu compte depuis qu’il était à Lima. Pas besoin de faire attention à ce genre de détails avant, pas besoin de tourner sa langue sept fois dans sa bouche avant de prendre la parole ou même de faire attention de ne pas écraser deux ou trois personnes avec son égo surdimensionné. Oui, cela Aidan l’avait appris et l’apprenait encore, à ses dépends, les mots pouvaient blesser et visiblement, au lycée, c’était la jungle. Complète et totale et une seule parole de travers, un rire un peu trop forcé, pouvait le renvoyer sur le banc de touche où il serait complètement seul et il deviendrait invisible. Aidan était loin d’être invisible et s’il s’agitait dans tous les sens et avec sa caméra toujours accrochée à sa main et ce sourire si agaçant sur le visage, c’était pour une bonne raison. Certains lui auraient certainement dit qu’il avait quelque chose à compenser, mais franchement… Il avait dix neuf ans, il faisait 1m80 et il avait une couronne rose sur la tête… Il n’avait absolument rien à compenser et que personne ne s’amuse à mesurer la taille de son sceptre, là encore, le blond se vexerait très facilement et en plus, cette immonde chose rose, pouvait servir d’arme. Si, si, Aidan en était persuadé, l’étiquette qui clamait que cela servirait à compléter sa tenue de princesse (zut, non mais vraiment, il aurait dû acheter la robe… Quel idiot), se trompait lourdement. Le blond était persuadé que s’il le voulait il pouvait très certainement crever un oeil ou deux ou sérieusement handicaper quelqu’un avec cet objet ô combien royal et ô combien en plastique.

Oui, il y avait sérieusement pensé, en même temps, que faire d’autre pendant son heure de mathématique? Écouter Miss Foreman? Oh que non, depuis qu’elle était persuadée qu’Aidan filait le parfait amour avec cet employé très charmant du centre commercial de Lima, il l’évitait comme la peste, c’était beaucoup mieux ainsi. Et pour Aidan, éviter sa professeur, cela voulait tout simplement dire s’asseoir au fond de la salle de classe et tenter de passer inaperçu. Tout en envoyant des sms, et en se vernissant les ongles avec son correcteur. Est-ce qu’il savait ce que discret voulait dire? Visiblement non, d’où la couronne sur la tête. Non, à dire vrai, le blond se sentait même à l’aise ainsi, et sûrement pour la première fois depuis des semaines. Il choisit même d’ignorer les sourires que s’échangeaient Michael et Andie qui avaient visiblement envie de rire. Allez y riez, se retint de dire le blond, vos critiques ne peuvent pas m’atteindre, je me suis vu dans un miroir. Et oui, le blond avait jugé bon de mettre sa couronne sur sa tête alors qu’il se trouvait encore dans les couloirs bondés du lycée, s’attirant quelques regards et autres piques au passage. Comme si Aidan en avait quelque chose à faire… Il avait fait le décompte dans sa tête, il ne lui restait que quelques semaines à tirer dans cette boite de conserve plus connue sous le nom de mot lycée. Et en dépit de son apparence, le jeune homme était réaliste, il n’avait ni le niveau, ni les fonds pour aller à l’université, mais est-ce que cela devait être la fin de son monde? Non, il trouverait un job et il continuerait de faire ce qu’il savait faire de mieux, c’est à dire… se plaindre et évidemment faire des vidéos. (C’est fou comment l’ordre aurait dû être l’inverse, n’est-ce pas?) Le blond fut interrompu dans son train de pensée par la voix d’Andie, la seule du trio blond qui semblait avoir une idée, et encore heureux car niveau inspiration, Aidan séchait vraiment. Si, il avait envisagé de s’acheter un costume de hamburger et de poursuivre des gens à la sortie d’un célèbre fast food en criant des: you ate my brothers and sisters!… Chose plus que ridicule maintenant qu’il y pensait.

Une lip sync battle? Une téléréalité, c’était beaucoup mieux. « J’aime beaucoup ces deux idées, mais il va falloir choisir. Au moins certaines personnes sont là pour aider. »  Il ne put s’empêcher de jeter un regard qui se voulait noir et chargé de remord à Michael mais il avait quand même un sourire sur son visage, et quand Michael tenta de prendre la parole,  Aidan posa son index sur les lèvres de ce dernier.  « Shh… Let me think. » Son doigt qui fut remplacé quelques secondes plus tard par le sceptre ô combien royal, Aidan reprenant la parole.  « Je pencherai plus pour une téléréalité genre reportage inédit…  Vu qu’il est hors de question de filmer des élèves vu que certaines personnes dans ce lycée ont exprimé comment dire… Leur réticence à se faire filmer… Et soit dit en passant, je trouve ça complètement débile…. On peut toujours filmer les profs, pas vrai? » Il avait un nouveau sourire sur les lèvres à présent et il s’était remis à faire les cents pas sans s’en rendre compte. « Sachant que c’est leur boulot de nous orienter et de nous guider et blablabla… Peu importe s’il y une caméra dans le coin ou pas? »
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MessageSujet: Re: 05. Tales of a Drama Queen    05. Tales of a Drama Queen  EmptySam 16 Aoû - 23:51

A en juger par l'irrépressible envie de rire qui l'avait envahie deux secondes plus tôt, la proposition d'Andie n'avait absolument rien de sérieux. Sauf que le degré de concentration qu'elle avait affiché l'espace d'un fugace instant disait exactement le contraire, tout comme la passion avec laquelle elle avait laissé son derrière s'emporter et se détacher des gradins pour mieux se faire entendre de ses camarades. Pour tout dire, Andie n'avait pas besoin d'utiliser ces techniques vaguement avérées pour porter sa voix plus loin que ses propres oreilles. Si elle n'avait pas les cheveux si blonds et les yeux si bleus on aurait même pu croire qu'elle avait quelques origines latines. Elle avait le sang chaud, était impulsive, braillarde, grossière, extravertie et très démonstrative - même si ce dernier point relevait davantage de son incompatibilité avec l'art mystérieux de la subtilité. En réalité elle était juste une Américaine du sud, ce qui revenait paradoxalement à la même chose. Dans ces contrées fascistes les mexicains et autres transfuges étaient légions. La proximité sans doute, mais Andie avait toujours eu un faible pour ses petites camarades bronzées, parce que contrairement aux fillettes proprettes qui n'aimaient pas partager dans la cour de récré, elles étaient authentiques. Alors oui, Andie était on ne peut plus sérieuse lorsqu'elle avait proposé avec tout le naturel du monde qu'une téléréalité serait le parfait moyen de gagner un peu d'audimat. La texane n'était pas cartésienne, si elle avait soumis cette idée ce n'était pas parce que, au grand dam du cerveau humain, la télé poubelle était le passe temps préféré des Américains, mais bien parce qu'il était son passe temps préféré à elle. En fait, Andie représentait à elle seule un panel à peu près représentatif des États-Unis. Elle était une Américaine moyenne, pas très futée mais assez pour savoir quand les limites étaient franchies - celles des autres, pas les siennes - et étaient assez ouverte d'esprit pour considérer que oui, Sam Hunt faisait de la country, même s'il n'avait ni le look ni les instruments pour aller avec. Princesse Aidan avait sonné à la bonne porte, Andie était la mieux placée pour venir à sa rescousse - et d'ailleurs cette pensée aussi futile qu'amusante lui fit réaliser qu'aucun Disney n'avait encore mis en scène une princesse qui viendrait au secours d'un prince. Malgré les progrès réalisés ces dernières années dans les studios d'animation c'était proprement scandaleux.

Andie était aussi comme ça, son imagination fonctionnait avec une vivace limpidité, aussi nette qu'éphémère. Elle aimait mettre des images sur les choses, et lorsqu'on lui demandait à quoi ressemblait son esprit, elle le comparait sans hésitation à un banc de poisson affolé par un filet de pêche. Le filet de pêche c'était sa raison, et le plus souvent elle repartait bredouille, mais au moins elle avait eu le mérite d'avoir eu une idée, un flash, dont elle se souvenait vaguement comme de la silhouette d'une sardine sous la surface de l'eau. Une chance qu'elle n'ait pas débité tout ce qui lui venait à l'esprit, sinon ses pauvres amis y seraient encore pour des heures, et même s'ils décidaient lâchement de l'abandonner à son esprit fertile, Andie ne faiblirait pas, bien trop absorbée par la réactivité de son cerveau pour se soucier de ses autres sens. Heureusement qu'elle était là, pensait-elle, parce que Michael n'était clairement pas aussi inspiré qu'elle. Pourtant attentif, il semblait observer ses blonds d'amis comme des bêtes de foire, un sourire en coin vaguement devinable. Peut-être se croyait-il meilleur qu'eux, Andie s'en fichait bien en vérité, elle était trop occupée à peser les conséquences de ses propos sur le principal concerné. Aidan avait l'air réceptif, quoique légèrement méditatif. Exactement le genre d'expression pittoresque qu'Andie pourrait afficher sur son propre visage, si bien qu'elle eut l'impression d'assister à une vulgaire parodie d'elle-même. C'était sans doute ce qui l'avait séduite, Aidan était aussi caucasien que lui et pourtant il avait cette fougue et cette folie naturelle qui lui rappelait drôlement pourquoi Andie venait encore au lycée tous les jours. Certainement pas pour écouter M. Banjatruc débiter des formules de mathématiques incompréhensibles ou pour écouter Regina conter ses merveilleuses vacances dans les Hamptons, mais pour partager avec des gens qui la comprenaient.

Ce fut au tour d'Andie, alors que Princesse Aidan répondait à ses suggestions, d'esquisser cette moue expressive. Machinalement elle se rassit à sa place, la tête penchée pour évacuer l'eau qui s'était malicieusement infiltrée dans son oreille. Peut-être que c'était à ça que servaient les bonnets de bain en fait. Elle n'y avait jamais vraiment pensé. Ce n'était sûrement pas une sorte de dictature imposée par les filles pour éviter de devoir passer le reste de la journée avec une coupe afro sur la tête. Curieusement, elles étaient les seules à crier au scandale mais les filles étaient les seules à vraiment profiter des avantages de la mode champignon en caoutchouc. "Oh non non pas les profs !" dit-elle dans murmure plaintif. "On les voit toute la journée, les gens auront pas envie de les voir en plus sur internet. Y'a plein de gens qui rêvent de se faire filmer ici. Je peux te citer toute l'équipe des Cheerios si tu veux. Regina, Kara, Lena, Mariana, Barbara, Sara, Keira..." elle s'arrêta lorsqu'elle réalisa alors la mine ennuyée d'Aidan. C'était tellement facile de lire en lui, elle avait exactement la même expression de lassitude latente pendant les cours d'histoire. "Bref, y'a des munitions. Ou peut-être que tu devrais demander à ceux qu'on entend jamais. Les membres du club d'échec ou de robotique. Si ça existe, j'en ai rencontré un qui m'a présenté son robot aspirateur pour la piscine, c'est comme les poissons ventouses qui font [mimique du poisson ventouse] sur les vitres des aquariums." Sans le savoir Andrea Lloyd était une Proust des temps modernes. A la fin d'une phrase elle avait dit tellement de choses qu'on en oubliait totalement - elle aussi - quel était son propos initial. C'était juste écrit dans une prose un peu moins pompeuse. "Tu veux faire quoi en fait ? Juste récolter des vues ? Parce que moi je peux faire du beatbox. Ou alors on apprend à un chat à faire du beatbox. Ouais, ça c'est mortel. Un chat qui fait du beatbox. Ou un chat qui fait du beatbox sur un bébé !"
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MessageSujet: Re: 05. Tales of a Drama Queen    05. Tales of a Drama Queen  EmptyMar 26 Aoû - 14:11

Aidan écoutait Andie lui parler d'une oreille distraite, il distingua au loin les mots cheerios et professeurs et il se demanda intérieurement depuis quand est-ce que tout cela était devenu aussi important. Avant, il se contentait juste d'allumer sa caméra, il se mettait devant, il faisait l'idiot pendant approximativement deux minutes et c'était suffisant. Plus qu'à transférer ce joyeux contenu en ligne et son petit monde était en paix et il n'y avait alors plus de problème. Et il regardait le nombre de vues augmenter (quoi que, le lecteur bloquait souvent sur ce fameux 301, qui plus d'une fois avait été une source de nuits blanches pour le jeune homme) et il lisait les commentaires, riant, roulant des yeux et se retenant de demander aux gens pourquoi diable est-ce qu'être gay devait être considérer comme une insulte. Les mystère de la toile vraiment… Il y avait des choses qu'il ne comprenait pas. Les choses étaient plus simples avant, sur la route, dans la caravane, où son seul soucis était de dire à sa mère de ralentir un peu pour pouvoir avoir un peu de wifi et voilà. Il ne voyait pas vraiment pourquoi est-ce qu'il était là en fait, cette couronne lui allait à ravir c'était certain et il aurait sûrement dû sortir les talons qui allaient avec mais ça c'était une conversation et surtout une interaction qu'il n'était pas encore prêt à avoir avec le monde. Son graphique rose au possible le prouvait très bien, tout allait mal depuis qu'il était à Lima et c'était risible de se dire qu'il se levait tous les matins pour se rendre au lycée de Lima et qu'il vivait encore dans cette ville. Sa logique de dégonflé et de lâche aurait dû se manifester depuis très longtemps déjà et il aurait dû fourrer toutes ses affaires dans un sac pour partir. Partir pour où? Certes Aidan jouait très bien la comédie, il pouvait prétendre qu'il rêvait encore, qu'il s'imaginait très bien partir du jour au lendemain pour… Los Angeles tiens, pour siroter des cocktails et oublier le reste de son existence mais bon… C'était juste de la comédie, comme aujourd'hui, comme la couronne, il était obligé, obligé de prétendre que tout allait bien, que le monde continuait de tourner parce que c'était juste… Tout ce qu'il savait faire. Prétendre que tout allait bien, s'agiter dans son coin, faire du bruit, faire le clown pour qu'on le remarque. Il était tellement plus facile de lui demander ce qui n'allait pas si Aidan succombait à son envie d'enfoncer ses écouteurs dans ses oreilles et de rester avachi toute la journée contre son bureau ou même contre son casier.

Mais nan, ce n'était pas lui, il ne déprimait pas devant les gens, il faisait ça. Il fronçait les sourcils en entendant les mots beatbox et jetait un regard à Michael qui signifiait clairement : qu'est-ce qu'elle est en train de raconter, mais ce dernier était beaucoup trop occupé à refaire l'imitation du poisson ventouse, demandant à Andie s'il le faisait correctement. I'm surrounded by children, pensa aussitôt Aidan, fermant un instant les yeux… Toujours avec sa couronne sur la tête.  "Quoi qu'il en soit…" Il appuya bien sur le dernier mot, histoire d'avoir leur attention à tous les deux. Décidément, réunir autant de blonds dans la même pièce n'était franchement pas une bonne idée. "Donc… Non, on ne filme pas les cheerios, j'ai un deal avec Kara et… Bref c'est compliqué mais on ne va pas vous embêter pendant vos répétitions … Parce que." Parce que Kara est cool et que j'ai promis, voilà ce qu'il aurait dû dire mais franchement… ça ne regardait que lui et Kara et ce n'était pas comme si Aidan était un champion de l'honnêteté… "Et fine… Pas les professeurs non plus, je comprends, ce serait également dommage qu'on se retrouve dans le bureau de proviseur et non, personne n'appelle ma mère." Il eut un rire nerveux à cette possibilité, le blond très sérieux dans le fond. Il ne désirait pas du tout la voir dans les couloirs du lycée, ici, c'était un peu son échappatoire et il était hors de question qu'elle vienne ici, sobre ou pas d'ailleurs. Bref, réfléchir, réfléchir… Une idée. Observant encore une fois Michael, Aidan lança distraitement:  "Et toi tu fais pas parti d'un glee club ou d'un truc comme ça, tu ne sais pas genre chanter?"  "Si mais on est en pleine compétition d'ailleurs et je doute que Sylvester soit…"  Aidan avait eut la réponse qu'il souhaitait et franchement, il ne se souciait pas du reste, aussi il continua sur le ton de la conversation."Ma voix doit être quand même un peu rouillée et la seule chose qui me vient à l'esprit là tout de suite, c'est du Lady Gaga donc… " Aidan s'éclaircit la gorge et piochant dans son vaste répertoire pop, il se mit à chanter.

"Boy, we've had a real' good time
And I wish you the best on your way
Eh eh
I didn't mean to hurt you
I never thought we'd fall out of place
Eh eh, hey ey"


Bonus point parce qu'il se servait de son sceptre comme un micro. Il haussa les épaules de la manière la plus nonchalante du monde. "Oh et je sais aussi faire ça mais bon…"Aidan remonta son jean et un sourire aux lèvres, il se laissa retomber sur le sol dans un grand écart parfait. Et non, aucun des deux autres blonds n'avaient envie de savoir comment et pourquoi est-ce qu'il savait faire ça.
"Il faudra que tu me montres comment faire ça." décréta Michael. "Oui bien sûr mais d'abord… Un peu d'aide, oui toi aussi tu as un truc entre les jambes, aide moi merci." Voilà, de nouveau sur ses deux pieds et bien appuyé contre Michael, il se tourna vers Andie, curieux.  "Et toi tu sais chanter?"
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MessageSujet: Re: 05. Tales of a Drama Queen    05. Tales of a Drama Queen  EmptyMar 16 Sep - 16:31

Andie n'était pas habituée à ce qu'on lui demande son avis. Certes elle n'était pas du genre à rester calmement en retrait dans l'attente d'une permission, mais toujours est-il que la sensation de ne pas être un indésirable aux yeux d'Aidan et Michael suffisait à éclipser les déboires de ses journées. Pourtant expressive, Andie n'avait jamais encore communiqué à ses deux amis blonds à quel point elle se sentait proche d'eux, peut-être parce que pour une fois elle savait faire preuve de jugeote. Elle avait beau être naïve, Andie était bien consciente de ne pas avoir le QI d'Harper - et invoquer sa couleur de cheveux n'était même pas une excuse valable - aussi avait-elle peur qu'en confessant sa proximité avec les garçons, ils ne se sentent offusqués plus qu'honorés. Il était vrai que la texane offrait son amitié aussi facilement que sa confiance, un peu comme un labrador trop bien loti pour réaliser que de pauvres chiens étaient battus, et que d'autres erraient dans la rue ou servaient de prétexte aux sans-abris pour arracher un semblant de compassion aux passants. Et même si elle avait fait l'expérience de la cruauté humaine depuis son emménagement à Lima, Andie demeurait extraordinairement chaleureuse. La défiance n'était définitivement pas un instinct dont elle pouvait se vanter. Pour autant elle ne se revendiquait pas l'amie de tout le monde. Si la fréquenter n'était pas un privilège, l'intéresser suffisamment pour qu'elle se souvienne d'un prénom, en revanche, en était un. Harper, Kara, Aidan, Michael, tant de noms qu'elle avait apprivoisés et qu'elle chérissait désormais. La complicité qu'elle entretenait avec Aidan et Michael n'avait pour autant rien à voir avec l'amitié inexplicable qui la liait à Harper ou les origines sudistes qui l'avaient rapprochée de Kara. Même si elle restait authentique avec tout le monde, Andie l'était davantage avec eux, parce qu'elle n'avait pas peur d'être jugée. Elle l'était - le mépris empreint de tendresse d'Aidan était évident même pour elle - mais leur jugement était beaucoup moins implacable que celui auquel elle était exposée dans les vestiaires des filles ou encore lorsqu'elle débitait des inepties devant Harper. Parce qu'elle sentait qu'elle avait le droit de les juger en retour, comme se jugeaient les amis : avec une bienveillance cordiale.

Le rire qu'elle n'avait pu contenir à la vue d'un Aidan plus précieux que jamais était la preuve que leur sincérité n'avait rien de caustique. C'était différent de celle dont se targuaient les plus éminents du lycée, en sachant pertinemment qu'ils ne seraient jamais critiqués en retour. Derrière leur franchise, ils masquaient une incroyable lâcheté qui n'avait d'égal que leur assurance. Les Cheerleaders, les Footballeurs, tous se savaient suffisamment supérieurs au sein de la hiérarchie pour gratifier les autres de leurs appréciations sans craindre de représailles. En fait, ce qu'Andie appréciait par-dessus tout dans sa relation avec les deux blonds, c'était que malgré son uniforme, ils se savaient indubitablement égaux. Leur jugement n'était pas condescendant, ni même formel, il était juste le symbole de leur ressemblance. Aussi grosses étaient les absurdités qu'elle pouvait bien débiter, elle pouvait compter sur l'un ou l'autre pour surenchérir, si bien que jamais elle n'avait la désagréable impression d'être un parasite, un sous-fifre ou de redouter l'espèce de silence embarrassant qui suivait généralement les expressions texanes dont elle aimait saupoudrer ses discours. Elle ignora totalement l'expression désemparée d'Aidan - elle avait du mal à imaginer comment une chaine Youtube pouvait être un sujet sérieux, encore moins que la fonte des glaciers ou la disparition des abeilles - trop occupée à reprendre Michael dans son imitation du poisson ventouse. En voilà un sujet sérieux. Elle aurait dû exploser de rire en constatant à quel point son ami peinait à reproduire ses mimiques, mais au contraire elle se délectait du fait d'avoir un talent dont il était dépourvu et en venait même à s'impliquer un peu trop consciencieusement dans son rôle d'enseignante. C'était donc ça que ressentait les professeurs ? Pas étonnant qu'ils se languissent de leur supériorité en étalant leur culture. Elle tourna simplement la tête lorsqu'Aidan exigea leur attention avec une relative subtilité : il fallait toujours redoubler d'effort pour captiver l'attention de deux blonds qui s'amusaient à reproduire les expressions d'un poisson.

Plus émerveillée qu'interloquée, Andie observa son ami faire son petit numéro, le gratifiant à la fin d'applaudissements un peu trop zélés pour paraitre honnêtes - mais c'était Andie, on pardonnait ses démonstrations excessives d'affection. Elle brûlait d'envie de leur montrer qu'elle aussi savait faire le grand écart, mais quelque chose lui disait que c'était un exploit beaucoup moins remarquable de la part d'une Cheerios que d'un Youtubeur en panne d'inspiration. Et de toute façon, son esprit était déjà embrumé par la question d'Aidan. Si elle savait chanter ? Aussi bien qu'elle savait faire des blagues, mais son humour n'était de toute évidence pas à la portée de tous. "Je connais pas Lady Caca, mais j'ai quelques tours dans ma manche." Force était de constater que les échos de la scène qu'elle avait jouée à la cafétéria n'avaient pas ricoché tant que ça sur les murs du lycée. Pas pudique, elle se lança quand même dans sa chanson, sans savoir véritablement où Aidan voulait en venir avec ses vibes et ses paillettes.

I hear you over there on your tailgate whistlin'
Sayin', "Hey girl"
But you know I ain't listenin'
Cause I got a name
And to you it ain't "pretty little thing", "honey" or "baby"
Yeah it's drivin' me red-red-red-red-red-red-red neck crazy

Bein' the girl in a country song
How in the world did it go so wrong?
Like all we're good for
Is looking good for you and your friends on the weekend
Nothing more
We used to get a little respect
Now we're lucky if we even get
To climb up in your truck, keep my mouth shut and ride along
And be the girl in a country song ♫


Toujours sur les gradins, elle avait agrémenté sa démonstration vocale de pas de danse qui lui étaient venus naturellement. Andie n'était jamais plus concentrée que dans l'exercice de la musique et de la danse. Elle n'était jamais plus femme également, et c'était peut-être bien la première fois qu'Aidan et Michael auraient le loisir de se rendre compte que derrière ses manières brusques et ses rires sonores, elle était bien une fille. Elle était Hermione dans les toilettes, la morve de troll en moins. "Tu sais quoi, si les Cheerios veulent pas de caméra, pourquoi tu suivrais pas les New Directions ? Parait que vous êtes plus dramatiques que les Kardashian. C'est Addison qui m'a dit ça." dit-elle à l'intention de Michael. Difficile à croire, mais Addison lui avait fait cette confession avec beaucoup moins de diplomatie.
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MessageSujet: Re: 05. Tales of a Drama Queen    05. Tales of a Drama Queen  EmptyDim 5 Oct - 13:53

Aidan l'avait déjà pensé à plusieurs reprises mais à présent qu'il regardait Andie chanter et danser avec un sourire aux lèvres, il se disait que oui, s'il avait été un fille, avec une paire de seins et une collection de jupes aussi longues que la muraille de Chine, il aurait très certainement été comme Andie. Elle ne se prenait pas la tête et était toujours pleine de surprises et à chaque fois qu'Aidan pensait l'avoir cernée, elle parvenait encore à l'étonner. Un très bon point selon lui car il était toujours plus ou moins blasé ces derniers temps, c'était surtout en parti le fait qu'il avait été élevé à grands coups de films tous plus bizarres et extravagants les uns que les autres et pas par sa mère qu'il était ainsi. Oui, à sept ans Aidan avait vu Godzilla et il s'était mis à craindre les grandes étendues d'eau de peur que le monstre finisse par en sortir pour le dévorer. Une peur qui lui paraissait bien stupide à présent  mais qui illustrait bien la réalité et la vie selon Aidan. Les gens l'impressionnaient peu tout simplement parce qu'il refusait de se laisser surprendre, mais parfois ça avait du bon. Et peut être qu'il ne réaliserait pas le film de l'année à McKinley High mais personne ne pourrait lui reprocher de ne pas avoir essayé et le Weatherly pouvait être du genre persistant à ses heures perdues. C'est-à-dire lorsqu'il n'était pas trop occupé à observer son propre nombril ou à chercher un moyen d'irriter un de ses professeurs ou même piquer le billet de dix dollars qui dépassait d'un de la poche de ses camarades. Et ce même si Aidan essayait d'abandonner ce genre de pratique, c'était juste trop tentant et un trop facile parfois et cela lui permettait également d'éviter les conversations avec sa mère pour son possible argent de poche. Chose qui n'existait pas vraiment chez les Weatherly.

Bref, pas besoin de penser à des choses négatives maintenant, surtout pas lorsque le blond était en aussi bonne compagnie et que oui, il profitait allègrement de Michael pour s'en servir comme accoudoir personnel. C'était plutôt confortable soit dit en passant. Il ne put s'empêcher d'applaudir à la fin de la micro-performance d'Andie. "Tu sais chanter, franchement où est-ce que tu es allé la trouver et tu comptais m'annoncer ça quand hein? Ne réponds pas." Il gratifia Michael d'un coup de coude taquin avant de s'avancer à hauteur d'Andie, pour enfin retirer sa couronne. "Tiens, je crois que tu mérites ça bien plus que moi." lança Aidan avant de poser sa couronne en plastique bon marché, mais absolument parfaite selon les critères du jeune homme, sur les mèches blondes d'Andie. Il la gratifia d'une tape sur l'épaule qui se voulait peut être solennel ou qui dans le langage du blond signifiait: voilà, c'est fait, je t'aime bien, c'est officiel, tu as vu comment je suis gentil? Bon hors de question de me décevoir maintenant okay? Merci. Ceci étant fait, ça n'avait rien de très officiel mais pour le jeune homme ça l'était presque, il retourna s'appuyer contre Michael, écoutant la conversation à propos d'un certain Addison. Qui ça?, avait envie de demander Aidan, mais il ne le fit pas, conservant le silence pour une fois, utilisant toujours ce cher Michael comme accoudoir. C'est vrai qu'il faisait parti d'une chorale, une chorale que Aidan avait songé rejoindre un instant dans un soucis d'intégration et peut être quelque part de popularité mais au final il s'était dit que non. C'était plus contraignant qu'autre chose et Aidan pouvait très bien se passer de ce genre d'attention. Il n'était pas dû genre à vouloir traîner dans les cours du lycée plus que nécessaires et hors de question qu'on lui dise ce qu'il devait chanter.  "Je ne sais pas, ce n'est pas un peu du suicide et un peu surfait si je me mets à suivre les Machins Direction… Désolé, je ne suis littéralement pas au courant de ce qui se passe dans ce lycée, et ce n'est pas faute de ne pas m'y intéresser."

Le jeune homme poussa un soupir, en profitant pour s'étirer, signe plus qu'évident que toute cette conversation ne le concernait pas. Il pensait à du rose, il pensait à sa vidéo et à sa chaîne youtube et toutes ces choses qu'il devait faire pour ne pas penser aux vrais problèmes. Qu'il reste superficiel encore un temps, pas de doute, ça allait le sauver. De quoi? Bonne question, en bonne drama queen qu'il était, il se sentait obligé de voir sa vie soit tout en noir, soit tout en blanc, pas de juste milieu avec Aidan, ça, il ne faisait pas. "Mais on est mieux à trois de toute façon et puis toi aussi tu sais chanter Michael et au pire si ton super coach commence à te reprocher de ne plus être aux répétitions, dis lui que tu essayes de nous recruter et puis voilà." Il avait toujours des solutions pour tout et à juger par le sourire sur le visage de Michael, ça pouvait être un bon compromis pour lui aussi. Le problème était donc réglé et Aidan avait son nouveau sujet pour sa prochaine vidéo. "Bref on va chanter les enfants, Michael tu t'occupes de choisir une chanson pas trop niaise et Andie tu seras en charge de la chorégraphie et moi je filmerai… tout en étant parfait évidemment." Modeste? Non pas besoin de l'être, en plus il avait donné sa couronne à Andie, il se devait de compenser à présent.
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