Choriste du mois

Le Deal du moment :
Pokémon EV06 : où acheter le Bundle Lot ...
Voir le deal

Partagez | 
 

 05. [Delacroix's] I like to feel blonds all over.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Grace Hamilton
Grace Hamilton
We don't own our heavens now.
We only own our hell.
Age : 23 Ans
Occupation : Bénévole à la LPA - Cantinière à l'OSU Lima - - Bloggeuse culinaire de bas étages
Humeur : You can be Alice I'll be the Mad Hatter
Statut : Vestale
Etoiles : 7393

Piece of Me
Chanson préférée du moment : Marina and the Diamonds - Lies
Glee club favori : Second Chances
Vos relations:
05. [Delacroix's] I like to feel blonds all over. Empty
MessageSujet: 05. [Delacroix's] I like to feel blonds all over.   05. [Delacroix's] I like to feel blonds all over. EmptyVen 27 Juin - 18:24


« Un véritable gentleman. »

Voilà ce que les yeux de Grace irradiaient alors qu’elle sortait d’un bond supposé adorable, mais surtout absolument dispensable, du carrosse approximatif dont le Delacroix avait ouvert la porte avec sur le faciès un air de dignité qu’il ne devait probablement sortir que pour les mariages et les dernières minutes du Superbowl. Ses iris luisants, elle apprécia la marge de progrès du blond. De l’espèce de prince barbare cannibale suant sur lequel avait du se jeter dans une prise de catch improvisée pour qu’il la daigne la prendre dans ses bras, Warren était devenu… Hé bien, il était devenu une espèce de prince barbare, probablement cannibale si jamais le pays devait voir une pénurie de steaks s’annoncer, qui savait ouvrir la porte d’une voiture pour une jeune femme.

Elle cligna des paupières. Il n’y avait pas de petite victoire. Sourire sucré.

La portière claqua d’un bruit sec dans l’obscurité.

Son dos s’appuya contre la vitre. Grace expira difficilement. Puis leva les yeux vers Warren. Lentement, doucement, comme si elle s’apprêtait à caresser un lionceau endormi, un lionceau particulièrement bien nourri en l’occurrence, elle leva sa main jusqu’à effleurer la joue du blond. Elle passa le bout de ses doigts sur son front, véritable champs de bataille capillaire, de l’orque blondinet, un air préoccupé barrant son propre visage de minces plis anxieux, ses incisives d’enfonçant à rythme régulier de petit rongeur dans sa lèvre inférieure :

-Your hair is a mess, Chubby…

Sa voix tremblait, comme si elle évoquait un grand sacrilège antique incluant incendie de temples sacrés et sacrifice de bébés dauphins.

Elle hésita un instant. Et cela suffit au silence pour s’imposer entre eux.

Trois secondes.

Son souffle reflua progressivement et se bloqua dans sa poitrine. Le vent se leva paresseusement. C’était tiède, léger, plein des parfums du gazon de Warren. Comme un avant-goût du barbecue que Grace finirait par y imposer. Un prequel aux vapeurs de la viande que Warren finirait par avouer mourir d’envie de cuir. La promesse d’une espèce de bonheur, futur mais si prometteur, si appréciable, que la Hamilton avait presque l’impression qu’il était déjà là. Elle rejeta la tête en arrière. Ce genre de brise qu’on ne sent jamais, mais qu’on devine dans les téléfilms à l’eau de rose de l’après-midi. En général, ledit vent soulevait des bourrasques de sables, parce que la scène prenait inévitablement place sur une plage Hawaïenne. Seul êtres présents, l’inévitable couple, silhouettes vagues dans le panorama rongé par l’écume. Le soleil expirait forcément des rayons presque pourpre qui saignent dans la mer limpide. Un couronne d’orchydées blanches qui fémissaient dans les cheveux de la jeune mariée. Le sourire en coin de l’homme, encadré d’une barbe naissante qui soulignait la forme virile de sa mâchoire. Une musique exotique se mettait à résonner dans le lointain… Ils entralaçaient leurs doigts bronzés… Elle tendait ses lèvres parfaitement maquillées… Et là… Et là, se faisait dévorer. D’un coup. Sans préavis, sans mâchonnement. A peine le temps de se présenter au amygdales qu’elle faisait déjà coucou au colon de la créature qui l’avait avalée. En la matière, le stock était large : bestiole marine, monstres sableux, résultat de mutations anarchiques, mari se révélant être un loup-garou, danseuse top-less zombie,… Qu’importait les dents qui croquaient la jeune femme, le résultat télégénique était toujours entre le nauséabond et la platitude complète. Grace, pour sa part, ne manquait jamais d’hurler de terreur face à ce genre de films, aussi petit puisse être leur budget, derrière les mains plaquées sur son visage pour échapper au spectacle de série B.

Elle laissa ses yeux dériver sur la maison de l’homme. Et fronça ses sourcils. Revenant lorgner les pupilles du viking, elle y chercha avidement la moindre lueur animale. Rien à signaler. La vent retomba. Ses épaules se décrispèrent dans un frisson qui se répandit jusqu’à ses orteils.

Elle posa ses paumes fraiches sur les joues du Hercule permanenté. Ses pouces fins effleuraient ses pommettes.

-Cheekbones…, murmura-t-elle, pensive.

Elle sembla perdre le fil mais reprit cependant bien vite la parole.

-You know Warren… You… Me… Somewhere… Somewhen… Somehow… In Chubby, there’s Hubby…

Elle hocha la tête avec confiance. Puis sourit sans avoir l’air de trop comprendre ce qu’il se passait. Le vent chassa ses chuchotements et du même coup la moue fermée qu’elle arborait. Elle s’agrippa à l’énorme torse, glissa ses bras sous les biceps proéminents, serrant avec toute la force de son petit corps chétif débordant d’affection, elle affirma :

-But here and now, we’re road buddies !

Elle se détacha de l’étreinte spontanée et leva un sourcil.

-We would sing road songs at the barbecue…

Sourire mutin.

Elle attrapa la main qui lui semblait avoir la taille d’une assiette et gambada joyeusement vers l’entrée de la demeure, traînant le shérif comme un ballon surdimensionné.

-I want to see your house ! I’m pretty sure you got squirrels stuffs… Not like stuffed squirrels stuffs, cause that would be gross, but, you know… Some lamps designed as squirrels or something… You’re such a squirrels guy.

Elle agita la tête avec conviction. Grace accourut jusqu’à la porte, couina que le porche était superbe, s’attendit à devoir pépier le temps que le sieur Delacroix se décide à sortir ses clefs, mais se figea d’un coup. Sa main, machinalement posée sur la clinche, n’avait pas rencontré de résistance. La porte tourna sur ses gongs dans la pénombre. Le bois gémit. La blonde sentit ses poumons se recroqueviller tout au fond de sa cage thoracique. Peu disposée à s’occuper de rassurer ses organes internes dans un moment bien effrayant comme celui-ci, dans une apnée totale, elle scruta les ténèbres en silence, ses grands yeux arrondis par la terreur. Sa voix glissa, blanche et désincarnée.

-I think…

Enfant apeurée, elle se réfugia contre le torse extralarge de Warren pour trouver le courage de finir sa phrase. Ne résistant pourtant pas à l’envier de se retourner complètement pour voir ce qui se passait à l’intérieur, elle délivra sa phrase hachée par ses multiples retournements et collisions avec les pectoraux de l’homme.

-I think… I think there’s… Someone… Inside.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
05. [Delacroix's] I like to feel blonds all over. Empty
MessageSujet: Re: 05. [Delacroix's] I like to feel blonds all over.   05. [Delacroix's] I like to feel blonds all over. EmptyLun 7 Juil - 20:04

Surbooké. Overbooké. Tel était l'état de l'agenda de Glenn à cet instant précis. Comme tous les ans à la même période. En fait, il était tout le temps surbooké mais c'était encore pire lorsqu'approchait la fashion week ou quand un défilé était prévu. Ce qui était le cas. Dans moins de deux semaines, la maison de couture pour laquelle Glenn travaillerait avait organisé un défilé suivit d'une White Party de tous les diables, et qui conviait absolument tout le gratin du monde de la Mode avec des personnalités telles que Anna Wintour, André Léon Talley, Vera Wang, John Galliano, Donatella Versace et bien d'autres encore. Et le mieux dans tout ça c'était que non seulement Glenn avait été parmi les trois juniors stylistes à avoir été choisit pour présenter un de leurs modèles personnels, mais en plus ils avaient également été invité à la White Party !  Quand il avait apprit cette nouvelle, le blond avait faillit hurler et courir partout devant ses patrons, ne résistant à l'appel de la joie que grâce à son stoïcisme de garce, sur lequel il pouvait toujours compter dans les instants difficiles. Ou intenses. Bref, il était heureux, très, très heureux. Ce n'était pas tous les jours qu'une opportunité pareille se présentait et Glenn comptait bien en profiter pour charmer autant de personnes que possible et se constituer un solide réseau de contact, avant de s'atteler à la conquête du monde mais ça, c'était pour plus tard. En attendant, il avait tout un tas de personnes exigeantes et encore plus bitchy que lui à impressionner grâce à son œil de lynx, ses doigts de fée et sa créativité à toute épreuve. Mais ça voulait dire qu'il devait bosser, bosser et bosser, tout le temps et à toutes heures pour faire un truc digne de ce nom et être prêt pour la date fatidique. Résultat, il avait déjà un début de cernes sous les yeux et carburait presqu'entièrement grâce au Redbull, aux Skittles et aux barres énergétiques, tout en ne dormant que deux ou trois heures par nuit, profitant de chaque instant pour travailler, sachant déjà que plus le Jour J s'approcherait, moins il aurait le temps de manger et dormir. Mais il était habitué à ce rythme effréné et l'excitation qui l'accompagnait si bien qu'il était encore plus efficace lorsqu'il devait puiser au plus profond de ses ressources énergétiques, même si cela voulait dire faire abstraction de tout le reste. Oui, Glenn était passionné par son travail même s'il devait avouer qu'il avait quelque peu négligé Warren depuis qu'il était sur ce projet. Cela dit, ce dernier était tout le temps dans ses pensées, et son travail était encore meilleur depuis qu'ils s'étaient réconcilié et surtout cette soirée de Saint Valentin/Halloween qui avait été un succès éclatant.

Bref, tout cela expliquait pourquoi Glenn était présentement au volant de sa voiture, grillant priorités et limite de vitesse sans gêne aucune, pressé d'arriver chez Warren après une mâtinée passée à Columbus. On lui avait comme qui dirait ordonné de rentrer chez lui se reposer après un malencontreux accident où il avait plus ou moins failli assassiner un stagiaire (beaucoup plus imposant que lui) avec une aiguille à tricoter et un ciseau à tissus. Glenn estimait qu'il était complètement dans ses droits vu qu'en plus de lui avoir pris la tête avec ses avances déplacées, le stagiaire en question avait renversé de l'eau sur du tissus ! Du brocard ! Le blond avait frôlé la crise d'apoplexie et avait donc tenté de le tuer, ce qui aurait été une réussite si on ne s'était pas interposés entre les deux. Heureusement, Glenn était très apprécié sur son lieu de travail et assez connu pour ses sautes d'humeurs sur les stagiaires qu'il considérait comme incompétent (et puis tout le monde s'attendait à une scène de ce genre depuis l'arrivée du stagiaire au vu de son comportement) mais il avait quand même été congédier pour le reste de la journée. Pour se reposer. Ah ! Comme si c'était son genre de faire ça alors qu'il avait une montagne de trucs à faire. Il avait donc comme qui dirait subtilisé emprunté une des robes sur lesquelles il travaillait, histoire de ne pas prendre de retard et peut être, avec de la chance, s'avancer un peu.

Quelques instants plus tard, Glenn se garait dans un magnifique dérapage/freinage dans une allée près de chez Warren puis, tout son bardas dans les mains, il entra dans la maison, par effraction comme d'habitude, oubliant de refermer derrière lui … comme d'habitude. Il installa tout ça dans le salon, prenant totalement possession des lieux vu que le maître de céans était présentement en train de pousser la chansonnette avec son club de cul-bénits. Il s'en alla ensuite dans la cuisine où il entreprit de se faire une bonne marguarita, qu'il transvasa dans le pistolet à eau, plus vrai que nature, que Warren lui avait offert après l'avoir surprit en train de manipuler ses vraies armes. Glenn s'en servait comme d'une gourde, c'était pratique et amusant. Et ça n'en mettait pas partout sur les tissus. Une fois son arme sous le bras, Glenn revint au salon où il sortit ce dont il avait besoin, soit du fil de soie argenté, une aiguille, une boite pleine de cristaux Swarovski, une loupe de bijoutier qu'il fixa à son œil et enfin la robe en soie Zinzolin qu'il devait broder, corsage et traîne compris. Puis, il sortit son ipod, se décidant sur sa playlist Motown pour accompagner son travail et il n'était pas sortit de l'auberge.

Tout à son travail de fourmi, noyé sous la soie et complètement absorbé par son travail de broderies minuscules ponctuées de tout aussi minuscules cristaux, s'injectant de temps en temps des giclées de marguarita grâce à son arme et chantonnant doucement dans sa barbe, il n'entendit pas la porte d'entrée s'ouvrir. En fait, il ne réagit que lorsqu'il sentit une présence dans son dos et personne ne devait lui en vouloir pour le cri qu'il lâcha (et démentit par la suite) sa loupe toujours fixé à l’œil, lui donnant un air de dalek apeuré.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
05. [Delacroix's] I like to feel blonds all over. Empty
MessageSujet: Re: 05. [Delacroix's] I like to feel blonds all over.   05. [Delacroix's] I like to feel blonds all over. EmptyVen 11 Juil - 14:06

Peut être que Warren avait des allures d’ours en peluche.

Il ne savait pas vraiment en fait. Il supposait, devinait, tandis que Grace Hamilton en personne entreprenait de l’éteindre. Pourquoi? Il se croyait menaçant et ô combien terrifiant mais visiblement, c’était loin d’être le cas… Ce n’était plus le cas. Pourtant quand il était encore dans l’armée et qu’il faisait des allers retours entre sa base militaire et son petit chez lui, les gens avaient tendance à s’écarter sur son passage et à s’excuser pour des choses dont ils n’étaient pas responsables.
Peut être que c’est l’uniforme, avait dit un jour Warren à Amelia alors qu’elle était venue lui rendre visite. N’importe quoi avait décrété son aîné en passant une main dans les mèches blondes plus que courte désormais de son frère, c’est tes cheveux.
Évidemment, Amelia Delacroix avait raison, dans les rangs de l’armée, il n’avait pas vraiment eu le choix et avait dû adopter le style plus que court et qui permettait de rester en vie. Quand il avait dû rendre son uniforme, il s’était juré de ne plus jamais se couper les cheveux. Ce qui l’avait rendu tout de suite moins effrayant et tout de suite plus amical. I’m not friendly, se disait Warren alors que Grace s’écartait de lui, récupérant sa main pour le traîner jusqu’à chez lui, I’m an assh… Bref, pas besoin d’un dessin. Non mais c’était vrai, il n’avait rien de particulièrement « accueillant » et il était loin d’être un gentleman… Il était juste…. Warren. Et cela le menait toujours à ce genre de situations.
Karma.
Pas de doute, le karma qui le rattrapait. Peut être que c’était toutes ses vies prises au combat…

Il jeta un rapide coup d’oeil à Grace… Non quand même, il n’avait pas tué autant de personnes, et il n’était pas un mercenaire sanguinaire, des vies avaient également été sauvées dans le décompte et ça selon l’ex-Major Delacroix, ça faisait toute la différence. Bref, Warren poussa un soupir, récupérant sa main, plus que décidé à mettre les choses aux claires avec Grace. Ça… eux deux, rien que ne serait-ce que Road Trip buddies, ça n’arriverait pas. Il avait définitivement besoin d’être un minimum bourré pour pouvoir l’affronter… Et puis la seule personne avec qui il comptait partir à Vegas dans toute cette ville c’était Lexie. Définitivement pas Keegan car Warren avait peur que leur esprit trop compétitif les mêmes au bord de la faillite et définitivement pas Glenn… Le policier l’avait vu pendant les soldes, alors le lâcher dans un casino? Absolutely… Not. Lexie et Warren étaient sur la même longueur d’onde et ils avaient tous les deux de longue jambes… Donc une fuite était possible. Mais chut, hors de questions de dévoiler tous ses plans secrets pour prendre d’assaut un casino en se servant des jambes de Lexie, ça… C’était pour un autre jour tout simplement.  « Little piece of advice… Don’t ever do that again… Like ever. »  lança t-il distraitement, faisant référence à cette tendance que Grace avait à ne visiblement pas pouvoir garder ses mains pour elle. Si Glenn lui coupait les mains, Warren ne serait en aucun cas responsable et oui, cela serait vraiment sa ligne de défense s’il devait se retrouver dans un tribunal. Quoi qu’il en soit, ce n’était pas le plus urgent, le plus urgent c’était bien cette porte ouverte. Warren haussa les épaules face à l’air plus qu’inquiet de la blonde.  « Don’t worry… Don’t forget whose house it is. » Et ne pas oublier aussi son arme ainsi que toutes les autres qui étaient cachées dans sa maison. Bon, pas la grenade, pour une raison qui lui était toujours inconnue, cela était interdit par la loi. Bref, Warren avait déjà sa petite idée sur l’identité de la personne qui se trouvait dans sa maison. Il indiqua à Grace où se trouvait le salon, refermant la porte à clé derrière lui.

Il ne s’attendait certainement pas à ce qu’un cri aïgu lui parvienne, le faisant automatiquement passer en mode pilote automatique, sans réfléchir plus que cela, il dégaina son silencieux de sa cheville, enleva le cran de sécurité et se dirigea vers le salon, seulement pour pointer son arme vers… Glenn?! Of freaking course. « … Sérieusement?! » laissa échapper le blond avec tout un tas d’autre jurons pour le moins… Peu originaux dira t-on. Il prit une profonde inspiration et il rangea son arme dans un des meubles de son salon avant de se tourner vers son petit-ami. « Combien de fois est-ce que je t’ai dit d’arrêter de rentrer ici comme un voleur, tu pourrais au moins laisser un signe distinctif sur la porte, je sais pas moi, une chaussette, n’importe quoi bref… ceci étant dit… » Il ne lui fallut qu’un pas pour franchir la distance qui le séparait de Glenn et encore moins de temps pour poser ses mains sur les hanches du styliste pour le rapprocher de lui, un sourire aux lèvres.  « Where the hell have you been? » La question était réelle, les deux hommes ne s’étaient pas vu depuis des jours voir même des semaines à cause de l’emploi du temps soudainement très chargé de Glenn, il n’avait même pas eu le temps de répondre au sms du policier. Nombreux vu que ce dernier ne se privait pas. Et d’ailleurs en parlant de ne pas se priver, il poussa la loupe du visage de Glenn, se jurant de lui dire plus tard que cela lui donnait l’air de ressembler à un alien et il déposa ses lèvres contre celle de ce dernier, pour l’embrasser. Sans absolument aucune gêne et retenue, et peut être que ses mains dérivèrent vers le postérieur du jeune homme… Peut être…. Quoi qu’il en soit, il se détacha enfin de Glenn pour faire les présentations. « Grace, Glenn… Glenn, Grace Hamilton… Enfin pas besoin de faire les présentations. » Clair, efficace, précis, est-ce qu’il avait besoin d’en ajouter plus? Probablement. Mais très franchement, il n’en avait pas envie…

« Maintenant si vous voulez bien m'excusez je vais me faire un cocktail avec une recette que Lexie m’a donné… Il est hors de question que je sois sobre pour faire face à… » Son index passe entre les deux autres blonds et il haussa les épaules. « … Ça. » finit-il avant de tourner les talons et d’aller dans la cuisine.
Revenir en haut Aller en bas
Grace Hamilton
Grace Hamilton
We don't own our heavens now.
We only own our hell.
Age : 23 Ans
Occupation : Bénévole à la LPA - Cantinière à l'OSU Lima - - Bloggeuse culinaire de bas étages
Humeur : You can be Alice I'll be the Mad Hatter
Statut : Vestale
Etoiles : 7393

Piece of Me
Chanson préférée du moment : Marina and the Diamonds - Lies
Glee club favori : Second Chances
Vos relations:
05. [Delacroix's] I like to feel blonds all over. Empty
MessageSujet: Re: 05. [Delacroix's] I like to feel blonds all over.   05. [Delacroix's] I like to feel blonds all over. EmptyLun 14 Juil - 15:17

Un frisson violent parcouru l’échine de la jeune femme.

Dans l’obscurité, une silhouette pâle se détacha. Fantomatique, décharnée, la créature rodait dans les coins sombres du salon de Warren. Agrippée au géant, elle laissait sa mâchoire inférieure pendre mollement dans le vide. Percevant à peine ses mouvements, probablement parce qu’elle était dotée de pouvoirs surnaturels, ou, hypothèse ridicule, peut-être, oui, peut-être bien parce qu’elle agitait sa tête dans tous les sens ne sachant si elle préférait regarder la chose, résultat possible d’une expérience ratée pourvu d’un grand manque affectif qui, Grace en gémissait déjà, ferait sans doute des câlins à leur cadavres encore tièdes. Sur son faciès, quelque chose luisait. Quelque chose de métallique.

La Hamilton se surprit à songer au rappel de vaccin du tétanos du monstre, puis se rappela qu’il allait probablement l’égorger avant qu’elle ait pu placer la première ligne du speech pro-hygiéniste extrémiste qu’elle servait aux enfants de la paroisse deux fois par ans. Elle avait envie de pleurer. C’était un si beau discours, elle n’aurait plus jamais l’occasion de le prononcer.

Et soudain. Il entra en communication.

Croisement entre le chant mystique d’une baleine blanche et le râle d’agonie d’une machine à laver de trente ans d’âge, le cri qui échappa de la gueule de l’agresseur plaçait un gros doute sur son appartenance à une quelconque espèce terrestre. Le cri se poursuivit, bientôt rejoint par celui de  Grace et le concert retentit jusqu’à l’intervention du shérif.

La blonde pointa un doigt dramatique sur l’être.

-Un robot ! A l’aide ! A l’aide ! Au feu ! Un robot borgne ! Warren. Il. Y. A. Un. Robot. Chez. Toi. Avec une arme ! Un robot borgne armé ! Arrière, arrière, cet homme sait faire cuir un steak !

C’était une menace comme les autres, et une preuve indubitable aux yeux de Grace de la qualité de l’homme que le Delacroix était.

-Warren ! Stop ! Non ! No-o-on ! Fais quelque chose ! D’où tu sors cette arme ? Baisse-la ! Non ! Pourquoi tout le monde à une arme sauf moi ? Ne t’approche pas ! Viens ici ! Non, fais barrage ! Non ! Reviens ! Pourquoi tu ranges ton arme ? C’est un moyen de dissuasion, Warren ! Tout le monde sait ça ! Tu as dégoté ton insigne de shérif sur craiglist, hein ? Non ! Reste près de moi ! Il va te faire mal ! Pire : il va te décoiffer. Quoi ? QUOI ? Pourquoi tu lui fais un câlin, hein ? Hein ? Warren, je t’interdis de mourir maintenant.

Au bord de la crise d’apoplexie, elle se tut d’un seul coup.

-Oh. Glenn.

Clignement de paupières.

-Bonsoir.

Elle s’approcha en quelques bonds, observa le jeune homme avec la méfiance d’un bébé moineau à qui on vient de donner un bout de pain particulièrement suspect, puis parut se détendre et claqua une bise sur chaque joue du semi-inconnu. Rejet de cheveux en arrière. Sourire éblouissant estampillé Hamilton.

Elle détailla les traits fins du visage visiblement bien hydraté du blond quelques secondes puis pencha la tête sur le côté, plissant les yeux. Effectivement, sous cet angle, il n’avait plus rien de robotique. Ou de borgne. Ou de dangereux… Enfin, ce dernier point restait à confirmer. Une image de sept ans d’âge se superposa à la réalité. Elle s’exprima lentement.

-McKinley High. 2011. Tu connais sans doute beaucoup plus ma sœur, Cassandra. Tu étais venu faire des insinuations absolument affreuses sur la performance du Club de Chasteté de White Houses. Affreuses, oui. C’était une excellente prestation. J’avais passé des heures à retravailler les arrangements.

Pause. Elle hocha lentement la tête.

-Au moins tu n’étais pas chez les Cheerios.

Petit rire. Moue aimable. Comme un chiot se laisse distraire de sa gamelle par un papillon qui passe, elle se retourna subitement sur l’intérieur désormais éclairé de l’ogre chevelu, élevant plus que de raison la voix pour que celui-ci, parti dans la cuisine, l’entende correctement.

-Tu avais raison Warren. Ta maison est horriblement décorée. , fit-elle joyeusement en levant un sourcil clair, Tu dois te faire aider, d’urgence…  

Pensive, elle erra dans le salon, faisant bondir index et majeur de sa main droite de meuble en étagère, laissant ses yeux bleutés cribler de regard perçants la pièce. Elle n’arrivait toujours pas à croire qu’il n’y ait pas un seul écureuil dans la pièce. S’arrêtant auprès du meuble dans lequel le représentant de l’ordre approximatif de Lima avait rangé son arme, tournant la tête vers la pièce où devait se trouver, elle lança d’un ton songeur toujours aussi haut :

-Donc… Tu n’es pas avec Norah…

Elle fit claquer sa langue contre son palais, frustrée. Depuis quand son talent pour l’Amour avait-il décidé de ne pas fonctionner correctement ?

-… Ou avec Ashandra…

Wrong type.

Elle fit volteface vers le styliste et l’observa de haut en bas.

Totally wrong type.

Elle eut un de ces célèbres instants dans le vague. L’image de l’étreinte des deux blonds flotta devant ses yeux. Un écran blanc à la place des pensées, les bourdonnements qui ne cessaient d’ordinaire jamais avaient quitté son cerveau en surchauffe. Elle s’écouta respirer avec attention. Puis statua, mal à l’aise.

-Intéressant… Je suppose.

Elle rougit doucement, nota une toile d’araignée fraichement tissée dans un coin du plafond, puis s’éclaircit la gorge.

-Donc… hum… Ca… Ca fait longtemps que tu… Que vous…

Bouche refermée. Yeux globuleux. Aucun cillement.

-Que Warren t’a sauvé de la rue et recueilli ici ?

Elle entendait l’intéressé qui s’agitait au loin. Elle murmura pour elle-même, posant l’ongle de son pouce contre sa lèvre inférieure.

-Cocktail… J’espère qu’il apportera des ombrelles… De toutes petites ombrelles en papier… Tout le monde aime les ombrelles…

Quel était l’intérêt de boire un cocktail si ce n’était pas pour avoir une ombrelle à la fin ?
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
05. [Delacroix's] I like to feel blonds all over. Empty
MessageSujet: Re: 05. [Delacroix's] I like to feel blonds all over.   05. [Delacroix's] I like to feel blonds all over. EmptyMar 5 Aoû - 22:07

Pause. Pas de rewind. Juste pause. C'était exactement comme dans Smallville, quand Clark Kent allait si vite que le monde s'arrêtait. Glenn se demanda d'ailleurs distraitement si c'était ce qui était en train de lui arriver alors qu'il regardait Warren et une jeune inconnue, blonde, qui s'accrochait à lui. Une partie de Glenn avait envie de savoir pourquoi au juste cette gourgandine faisait avec son petit ami, et pourquoi est-ce qu'elle le touchait comme ça bordel de m … ? Mais, une fois n'est pas coutume, il se contint et ne sauta à la gorge de personne, attendant d'avoir le fin mot de l'histoire. Après un instant de flottement, Warren réagit et en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, Glenn se retrouvait dans les bras du shérif pour la première fois depuis quelque temps, pour son plus grand bonheur. Le styliste ne prit même pas la peine de répondre à Warren, trop occupé à savourer l'instant présent puis à répondre au baiser passionné de ce dernier. Il passa ses bras autour du cou de Warren, se hissant sur la pointe des pieds afin d'être à la bonne hauteur pour approfondir le contact et se plaquer contre le corps de son petit ami tandis que les mains de celui-ci le caressait, s'attardant sur certains endroits. Glenn connaissait bien ce genre de baisers, c'était exactement les mêmes que ce qui précédait un peu de sport en chambre (qui n'avait pas forcément lieu dans la dite chambre, ça pouvait aussi avoir lieu sur le sol ou sur une table, voir sur le comptoir de la cuisine ou sur n'importe quelle autre surface plane, ils n'étaient pas toujours très regardant sur les détails) et cela aurait aussi été le cas si ce n'était la blondinette apparemment en pleine crise de déchirement psychotique qui maintenant les regardait avec des yeux de merlan frit. Glenn n'était pas contre un peu d'exhibitionnisme histoire de pimenter un peu les choses, mais il ne connaissait cette fille ni d'Eve ni d'Adam et puis ce n'était pas le genre de Warren de faire ce genre de plan sans lui en parler. Glenn aimait les surprises comme tout le monde mais il ne fallait pas pousser mémé dans les orties. Lorsque les deux blonds se détachèrent l'un de l'autre, Warren se décida enfin à les présenter. Enfin … si on pouvait appeler ça comme ça. Parce qu'il y avait de quoi douter, surtout quand le shérif, géant viking de son état, prit la fuite, ni plus ni moins, et se réfugia dans la cuisine, laissant les deux plus petits blonds face à face, s'observant avec un mélange de méfiance, de curiosité et de fascination. Le genre de regard qu'un scientifique poserait sur un spécimen encore inconnu, tout juste découvert.

Qui était cette fille ? Sans blague ! Elle lui disait vaguement quelque chose mais impossible de la remettre quelque part. Il était pourtant sûr de la connaitre ... Soudain, sans crier agre, la blonde s'approcha de lui et lui fit la bise, une chose que la plupart des américain ne pratiquait pas, et une habitude que Glenn lui même avait du mal à se débarrasser. Puis, sa bouche s'ouvrit sur un torrent de paroles et enfin, il se souvint d'elle. Mini Hamilton. La petite soeur de Miss Pète-sec-cul bénit ! Sainte Thérèse de Lisieux #2 ! Wahoo, tout ça faisait remonter les souvenirs ! Il se souvenait de ce jour merveilleux où il avait complètement embrassé la garce en lui et, avec le concours de Summer, il s'était amusé comme un fou en confrontant le club des bonne soeurs de McKinley High. Et non, il n'avait pourtant jamais été une Cheerio (rien que l'idée de porter l'uniforme en polyester TOUTE la journée, irritant sa peau douce et blanche ... Ewww !). En fait, au lycée, Glenn avait un statut plutôt ambigü, s'il n'était pas dans la caste des populaires, cela ne faisait pas de lui un looser pour autant. Il était quelque part entre les deux. Bien sûr il s'était prit son lot de slushies à la figure mais il avait toujours répliqué, oeil pour oeil dent pour dent et il n'avait jamais été jeté dans une poubelle. D'ailleurs, il avait des relations aussi bien chez les Cheerio que dans les chorales et même parmi les footballeurs tout en faisant partie du jazz band et en étant un intello avéré (mais jamais un nerd, il ne comprenait rien aux sciences et s'en portait plutôt bien). Et ça ne l'avait pas empêcher de déclencher une bataille de nourriture contre des cheerleader peu de temps après son retour à Lima ou d'organiser une pool party illégale dans l lycée avec sa belle Princess Barbie, une fête qui était restée dans les annales et dont on devait encore parler parfois, comme un murmure ou une légende. Oui, ses années lycée avaient été géniales, beaucoup mieux que le collège en tout cas. Personne n'avait tenté de l'empoisonner après tout. Bref, il se souvenait enfin de la femme devant lui, Grace qui s'était remplumée depuis le lycée (enfin il pensait). Et elle était beaucoup plus belle que sa sœur, mais c'était peut-être dû au sourire qu'elle arborait. Loin du visage froid au regard d'illuminée bovine dont il se souvenait quand il repensait à Cassandra.

Mais elle avait l'air encore plus cinglé que cette dernière, ça c'était sur ! Cette lueur qu'elle avait dans le regard … cela lui paraissait familier (il ne reconnu cependant pas la lueur qui le fixait dès qu'il se regardait dans un miroir). Et puis elle gigotait, tournicotait en psalmodiant des paroles bizarres. Elle se croyait dans Harry Potter ou quoi ? Ou alors c'était peut être une Wiccan ?! Une lueur d'intérêt s'alluma dans les yeux mercure de Glenn. Cela serait tellement cool si elle l'était ! Peut-être qu'elle pourrait l'inviter à des Sabbat et il lui ferait des super jolies robes blanches et tout ! Mais avant qu'il n'ai pu lui en toucher un mot, Grace marmonna quelque chose à propos d'une certaine Norah et surtout elle prononça le Nom-Qui-Ne-Devait-Pas-Etre-Prononcé-En-Sa-Présence : Ashandra … Quoi, quoi QUOI ? Grace détourna de nouveau son attention en lui posant une question avant de se remettre à marmonner à propos des cocktails. Il lui répondit de but en blanc, avec l'air le plus sérieux du monde sur le visage.

-Les crazy straw c'est encore mieux que les ombrelles en papier. Y a plein de couleurs qui bougent !

Puis, avec tout la nonchalance du monde, Glenn se saisit de son arme en plastique et s'envoya une gorgée de margarita directement dans le gosier.

-C'était toi qui avait fait l'arrangement pour White Houses et tu avais pas remarqué que ça parle de sexe ? Tout le lycée avait compris sauf votre club apparemment. Mais bon, ça fait longtemps maintenant. Et puis de toute façon la question n'est pas là. La vraie question c'est : qu'est ce que tu fais ici et pourquoi tu touchais mon Warren ? Pour info, il m'a sauvé de rien du tout, c'est moi qui l'ai sauvé d'une existence solitaire avec que des BD, des zombies et des steaks pour compagnie.

Le tout déclaré avec un aplomb et une confiance à toute épreuve, Glenn étant absolument convaincu de la véracité de ses déclarations en tant qu'être à la fois sassy et parfait. Mais avant toute chose …

-Mais avant toute chose, je veux savoir un truc : qui s'est cette Norah et qu'est ce qui se passe avec Ashandra ? Est-ce qu'elles l'ont touché ? Dis moi tout Grace et je te donne un cristal!


Dernière édition par Glenn McAllistair le Mer 27 Aoû - 8:39, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Grace Hamilton
Grace Hamilton
We don't own our heavens now.
We only own our hell.
Age : 23 Ans
Occupation : Bénévole à la LPA - Cantinière à l'OSU Lima - - Bloggeuse culinaire de bas étages
Humeur : You can be Alice I'll be the Mad Hatter
Statut : Vestale
Etoiles : 7393

Piece of Me
Chanson préférée du moment : Marina and the Diamonds - Lies
Glee club favori : Second Chances
Vos relations:
05. [Delacroix's] I like to feel blonds all over. Empty
MessageSujet: Re: 05. [Delacroix's] I like to feel blonds all over.   05. [Delacroix's] I like to feel blonds all over. EmptyMer 20 Aoû - 21:36

Grace retint un cri d’épouvante alors que le McAllistair s’enfonçait l’arme qu’il tenait dans la bouche. La sienne largement ouverte, la blonde leva les mains en l’air comme si c’était elle que le suicidaire visait de son pistolet. Ne sachant que faire, elle le regarda d’un air suppliant. Il appuya sur la détente. Elle crut tourner de l’œil. Elle devait sans doute être déjà dans les vapes car elle n’entendit pas la détonation. Car elle ne vit pas le corps s’effondrer sur le sol. Elle ne sentit pas le sang qui avait giclé sur son visage luisant de larmes. Car il devait bien y avoir du sang, non ? Elle posa ses doigts tremblants sur sa pommette tiède. Rien. Rien de rien.

Elle regarda le survivant déglutir la balle qui aurait du traverser son petit gosier et emporter sa jeune fille dans sa course folle.

Regardant quelques gouttes de liquide tomber du canon de l’arme sur le sol, les épaules de Grace perdirent immédiatement leur posture improbable d’oiseau prêt au décollage.

Un pistolet à eau.

Rien de dangereux.

Pas de morts. Pas de morts. Pas de morts.

Elle souffla bruyamment. Puis leva un sourcil. Peut-être que Warren allait lui servir sa boisson dans un pistolet à eau aussi. Elle voulait aussi un pistolet à eau. Ca devait être amusant. Plus amusant qu’une ombrelle. Peut-être même plus amusant qu’un crazy straw. Elle coinça entre deux molaires l’intérieur de sa joue droite.

La pianiste secoua sa tête avec patience face aux propos du jeune homme, un sourire désabusé aux lèvres. Certaines personnes ne parviendraient donc jamais à admettre l’évidence que la réalité du monde qui les entoure ne correspond pas forcément à leur petit univers personnel. Glenn et son obsession paranoïaque pour les double-sens malsains cachés dans des chansons qui n’ont qu’un potentiel émotionnel absolument platonique faisait définitivement partie de ce groupe d’individu réfractaire à l’âge adulte, aux compromis et remises en question.

-… Pour info, il m'a sauvé de rien du tout, c'est moi qui l'ai sauvé d'une existence solitaire avec que des BD, des zombies et des steaks pour compagnie.

Elle tapota la joue de Glenn, un sourire compatissant, une aura apaisante suintant par tous les pores de sa peau, prenant encore un peu plus que d’habitude l’air d’une véritable Jésus transgenre blonde et imberbe :

-Oui, oui, nous sommes tous des Sauveurs, Glenn, tu as raison. Chacun à quelque chose à offrir à l’autre. Tu n’as pas à avoir honte, tu sais… Chacun connaîtra la précarité, un jour… Sois fier, au contraire, d’avoir pu dépasser ta condition et rencontrer quelqu’un comme Warren… De pouvoir échanger avec lui chaque jour que Dieu fait.

Sourire éblouissant.

D’une franchise brute et placide, elle débita, poliment étonnée :

-Et je les ai touchés pour vérifier que ses pectoraux étaient véritables. Tu connais le nombre de rumeur qui circulent sur ceux-ci ? Probablement beaucoup plus que sur Megan Morgan. Et ce n’est pas peu dire.

Elle effleura sa lèvre inférieure avec son pouce, songeuse.

-Et puis j’aime faire des câlins. A n’importe qui. N’importe quand. Qui n’aime pas ça ? C’est agréable et tiède et hygiénique et gratuit et légal, aux yeux de la société et du Seigneur. Faisons-nous un câlin.

Décidée à ne pas tenir compte de l’opinion du petit blond, la Hamilton brandit ses bras comme des armes et entoura le styliste d’une affection nouvelle, envahissante quoique brève.

Glenn semblait croire que Grace se plierait à son petit interrogatoire sans broncher si il lui présentait un petit objet brillant en récompense. Elle sourit doucement. C’était touchant. Le blond était bien naïf. Les liens d’une chorale, c’était un peu comme les liens du sang. Rien ne pouvait les briser. Qu’importait les volontés et égos respectifs des divas impliquées, on ne revenait pas sur le contrat tacite dans lequel on avait engagé ses cordes vocales. Peut-être que les Urban Hymns ne pouvaient peut-être pas prétendre au même degré de mysticisme que les Second Chances dans leur chant, pauvres d’eux, mais baby Hamilton, elle, comprenait toute l’importance que la protection qu’elle devait à ces sœurs d’octaves Grace avait-elle donc une tête à…

Son sourire se figea.

Elle avait totalement une tête à pouvoir se laisser corrompre pour une poignée de strass. Et l’éclat avide qui s’alluma au fond de ses prunelles bleutées consumaient peu à peu toutes les vagues notions de dignité musico-morale que Grace se targuait de posséder à peine quelques secondes auparavant. Partagée, l’esprit de la blonde tergiversa encore un peu derrière son front plissé de concentration, puis elle en vint à une conclusion logique lorsqu’elle se rappela les présomptions de tentative d’homicide portées à l’encontre d’Ashandra et de l’animosité strictement professionnelle que la course au solo devait avoir érigé entre elle-même et la voluptueuse nouvelle recrue. Petit soupir.

-Oui, enfin non… Enfin… J’ai toujours cru qu’il se passait quelque chose entre Warren et Ashandra… C’est elle qui l’a amené dans cette chorale, après tout, c’est un bon moyen de passer du temps ensemble, et puis il y a les regards… Et je les ai vus partager une bouteille d’eau, un jour.

Fait notable, preuve d’une intimité pratiquement révoltante avant des fiançailles officielles, qu’elle gratifia d’un hochement de tête grave.

- C’est pour ça que ça m’a surpris quand Norah a commencé à prendre Warren à part… A la place d’Ashandra, amie ou pas, je ne suis pas sûre que je l’aurais laissé s’enfermer de si longues heures à faire Dieu sait quoi avec une fille sortie d’on ne sait trop où…

Une superbe fille sortie d’on ne sait trop où. Qui avait dès son premier jour, parmi les vestiaires investis de McKinley, fait du lancé de trench un véritable art érotique. Grace frémit. Combien de fois ces mains à la coordination musculaire parfaite étaient passées dans la chevelure luisante du géant lors de leurs sessions privées ? La réponse était simple : bien trop.

-Tu l’as déjà vue danser ? Non ? Je te conseille de jeter un coup d’œil à la vidéo promotionnelle des Second Chances… Moi, je l’ai vue en bien d’autres occasions. Elle est talentueuse. Elle a…

Pause.

-… de la Prestance. Et le genre de capacités chorégraphiques qui rendraient encore mieux avec un homme autour duquel s’exercer.

Elle hocha la tête lentement. Puis reprit, songeuse :

-Je crois que c’est pour ça qu’elle a intégré les Second Chances. Auprès des femmes. Pour faire pénitence. Evidemment, Warren a changé la donne. Enfin. Maintenant,…

Regard appuyé vers le jeune homme. Elle tressaillit. Elle avait encore un peu de mal à s’y faire. Grace poursuivit néanmoins, soudainement joyeuse :

-… je me rends compte que ses efforts n’ont pas du la mener très loin…

Plissant les paupières, elle baissa d’un ton, transfigurée d’un seul coup en conspiratrice de haut vol malgré la moue enfantine que son sourire irrépressible infligeait à son visage :

-Une vrai cristal ? Un vrai de vrai ? De quelle couleur ? Je pourrais choisir ? Non, parce que j’aime le bleu, mais le rose me conviendrait, hein, je ne suis pas difficile, mais j’aime vraiment bien le bleu, c’est mieux, bleu, non ? Ce n'est pas un cristal précieux, hein ? Si ? C'est le résultat d'un braquage de banque ? Pas que ça me dérange, je ne juge pas, on a tous droit à l'erreur pour des cristaux mais... Tu sais que Warren est shérif ? Ca ne serait peut-être pas une bonne idée de le faire sous ses yeux... Ou on pourrait le distraire avec un steak, peut-être ? Tu a sun steak sur toi ?
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
05. [Delacroix's] I like to feel blonds all over. Empty
MessageSujet: Re: 05. [Delacroix's] I like to feel blonds all over.   05. [Delacroix's] I like to feel blonds all over. EmptyMer 27 Aoû - 19:17

Warren Delacroix était certainement le plus grand lâche de toute l’humanité. Mais qu’on lui pardonne, pensa t-il en ouvrant son frigo, il n’était vraiment pas taillé pour Glenn et Grace dans son salon. Hmm… Glenn & Grace, ça ferait une très bonne série télé, dans le genre complètement déplacé et osé qui passe sur HBO à une heure très avancée. Il haussa les épaules et tira le pichet de margarita du frigo, bénissant Glenn d’avoir pris les devants. Il était content de voir le styliste honnêtement, mais il aurait voulu que cela se passe différemment. Comme quoi, on ne pouvait pas toujours avoir ce qu’on voulait. Warren haussa une nouvelle fois les épaules et il se servit généreusement et vida son verre d’un trait. Okay, Grace voulait voir ses produits capillaires, sa salle de bain était tout près, il pouvait lui montrer. Glenn était sûrement là pour des câlins et juste parce que la maison de Warren commençait un peu à devenir sa seconde maison. Non pas que le shérif soit du genre à se plaindre, non, Warren adorait vraiment voir Glenn envahir son canapé ou même son frigo. Même s’il essayait toujours de lui faire comprendre qu’il ne pouvait pas exclusivement se nourrir de redbull et autre barre énergétique, non pas que le grand blond n’essayait pas de le faire changer de régime alimentaire… Enfin si, petit à petit, il arrivait quand même à le faire manger, en quantité réduite, et il ne comptait pas s’arrêter là. Warren observa son verre vide, pensif et il finit par se resservir, vidant son verre tout aussi rapidement. Il devait réfléchir, ou peut être que Glenn résoudrait le problème pour lui qu’il finirait par tuer Grace du regard et qu’ils iraient l’enterrer dans le jardin. Ensuite ils fileraient au nouveau mexique, Warren se ferait appeler El diablo et il finirait ses jours heureux à passer de la crème solaire sur Glenn. Il pouvait tout à faire ça. Non, ce n’était pas vraiment une solution. Warren poussa un soupir et il tourna sur ses talons et se dirigea vers le salon.

-Oui, enfin non… Enfin… J’ai toujours cru qu’il se passait quelque chose entre Warren et Ashandra… C’est elle qui l’a amené dans cette chorale, après tout, c’est un bon moyen de passer du temps ensemble, et puis il y a les regards… Et je les ai vus partager une bouteille d’eau, un jour.

Warren se figea littéralement sur place, maudissant ciel et terre. À croire que Glenn n’allait jamais lui pardonnerait jamais ce faux pas. Ils s’étaient disputés, cela avait été une erreur de jugement, rien de plus. Ashandra était une amie, rien de plus… En plus, la dernière fois qu’elle l’avait vue, elle filait l’amour parfait avec un certain Aaron. Pas de quoi se faire de soucis. Et Norah… Warren roula encore une fois des yeux, tellement loin qu’il allait probablement se donner mal à la tête. Il n’y avait strictement rien entre Norah et lui, c’était une amie, ils étaient allés boire un ou deux verre ensemble et s’étaient plutôt bien entendu mais c’était tout, ça n’allait vraiment pas plus loin. Pourquoi est-ce qu’Hamilton avait décidé de parler de ses affinités avec certaine personne dans la chorale? Une seule réponse: Glenn le lui avait demandé. Le blond prit sur lui et après un énième soupir, il laissa les deux autres blonds l’apercevoir, Warren les bras croisés sur sa poitrine en train d’observer la scène la plus ridicule de toute l’histoire de l’humanité: Glenn avec son pistolet en plastique rempli de margarita en train de menacer une Grace Hamilton surexcitée.

How is this my life again? Se retint de demander Warren.

Il jeta un regard blasé au possible à Glenn avant de lever les deux mains lui aussi. « Really? Weapon down soldier. » Voilà un seul problème à la fois. Il posa son regard bleuté sur Grace puis sur Glenn et il poussa un autre soupir, pas besoin de la provoquer.  « Tu lui as promis quoi? Je crois que tu ne te rends pas compte de ce que tu viens de faire. » Non, il ne s’en rendait certainement pas compte mais il était trop tard pour faire marche arrière à présent pas vrai? Bref, peu importe Grace, il avait deux ou trois choses à régler avec Glenn. Il ne se gêna absolument pas pour lui mettre une tape sur l’arrière train du McAllistair, à la fois amusé et un brin irrité. « Alors premièrement et pour la dernière fois, il ne se passe absolument rien entre Ashandra et moi et Norah est ma professeur de danse et je suis quasiment certain qu’elle est déjà en couple avec quelqu’un, mais on échangera des commérages sur l’oreiller. Plus tard. Without clothes.» Le pire dans tout ça, c’était que Warren était vraiment sérieux. Il se tourna ensuite vers Grace et posant une main sur l’épaule de cette dernière, il la guida vers sa salle de bain. « You. The bathroom is this way. Shampoo, conditioner everything, go now. » Il lui donna une tape d’encouragement dans le dos et la regarda disparaître dans son chez lui.

Worst. Idea. Ever.

Bref, Glenn. Warren se tourna de nouveau vers lui avec un sourire.  « Tu penses vraiment ce si je devais te tromper avec quelqu’un je le ferai avec quelqu’un de ma chorale ... non, autre question...  tu penses vraiment que je te tromperai hmm? » Quelque chose disait au policier qu’ils devaient avoir une vraie conversation, il y avait de toute évidence quelque chose que Warren ne faisait pas, Glenn devait bien se rendre compte qu’il n’allait pas partir en courant à la première occasion. Il ne pouvait pas, il tenait beaucoup trop à Glenn pour ça. « You do realize we need to talk about your trust issues right? » Au moment où il dit cela, un bruit s’échappa, en provenance de la salle de bain et Warren leva les yeux au ciel. Catching a break? Not right now.

« But not now obviously. »
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
05. [Delacroix's] I like to feel blonds all over. Empty
MessageSujet: Re: 05. [Delacroix's] I like to feel blonds all over.   05. [Delacroix's] I like to feel blonds all over. Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

05. [Delacroix's] I like to feel blonds all over.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Glee RPG :: 
Archives
 :: Archives Saison 3 :: Episode 5
-