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 05. Stars that burn the brightest fall so fast and pass you by, sparks like empty lighters...

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Grace Hamilton
Grace Hamilton
We don't own our heavens now.
We only own our hell.
Age : 23 Ans
Occupation : Bénévole à la LPA - Cantinière à l'OSU Lima - - Bloggeuse culinaire de bas étages
Humeur : You can be Alice I'll be the Mad Hatter
Statut : Vestale
Etoiles : 7393

Piece of Me
Chanson préférée du moment : Marina and the Diamonds - Lies
Glee club favori : Second Chances
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MessageSujet: 05. Stars that burn the brightest fall so fast and pass you by, sparks like empty lighters...   05. Stars that burn the brightest fall so fast and pass you by, sparks like empty lighters... EmptyMer 14 Mai - 16:38

-Alors… Vous chantez ?

Le printemps était bel et bien de retour à Lima. Et Grace combattait activement l’humidité ambiance par la force de conviction qu’elle plaçait dans ses petites robes légères à motif pastel. De minuscules hirondelles entrecroisaient leur vol sur le ciel de coton, chatant des notes que l’esprit de Grace pouvait écouter s’échapper des fibres du tissu fin. Le bleu très Second Chances du vêtement faisait un écho bien peu subtil à celui de ses yeux pensifs, meilleurs panneaux de propagande qu’elle connaissait pour sa chorale. Certes l’accoutrement estival n’empêchait certainement pas la médiocrité des températures de la ville de s’engouffrer dans la moindre couture sur le textile pour mordre à belles dents givrées sa peau blanche, mais Grace ne se laisserait pas abattre. Il était déjà bien trop long, le règne du Froid et de la rigueur hivernale. Il fallait se lever. Lutter. Dire stop. Montrer ses genoux au monde. Comme un enfant hyperactif et déjà mesquin, le temps avait prit en otage l’Ohio par ses caprices frigorifiques. Le moment était venu pour que cela cesse. Et si Grace devait perdre quelques orteils dans l’action, elle était disposée à ce modeste sacrifice. Qui avait bien besoin d’orteil de toute façon ? Les pieds humains n’étaient même pas pourvus de pouces opposables, c’était bien là la preuve de la très pauvre plus-value qu’apportait ce genre d’extrémités à l’anatomie humaine. C’étaient tout au plus une fantaisie Divine, un petit bonus à la Création, un accessoire physiologique dont la pianiste se sépareraient sans grand problème si la Rébellion l’exigeait.

Ignorant ainsi le frisson qui parcourrait sa nuque, dans une stature d’honneur et de dignité que personne n’avait le loisir de pouvoir contempler, ou, du moins, que les personnes extérieures auraient sans doute du mal à repérer derrière les claquements de ses dents et les petits bonds vaguement exagérés qu’elle opérait régulièrement pour éviter la tétanie totale à ses membres, elle passa une main sur la longue et épaisse tresse qui trônait son épaule gauche, trophée doré d’heures de soins acharnés et de petits cris de douleur à atteindre la perfection capillaire requise dans la famille Hamilton.

De petites mains roses en ornaient le bout. Si les parties anatomiques d’enfants devaient faire partie du must-have des accessoires-fashion dans quelques tribus d’Amazonie, Grace faisait mieux. Véritable Carrie Bradshaw des réducteurs de tête, c’était un corps entier de petite fille qu’elle avait accroché à son cou. Naturellement, Grace accueillait l’enfant dans ses bras designés pour offrir une ergonomie optimale à quiconque s’y trouvait et la portait sans aucune difficulté visible, miracle relatif compte-tenu de la totale non-existence manifeste de muscles de son petit corps. Les séances d’haltérophilie aux exemplaires de la Bible à laquelle elle s’adonnait à chaque prière depuis sa plus tendre enfance ne devait pas y être étrangère. Néanmoins, cela n’enlevait strictement rien au côté proprement hallucinant, voire presque suspect, à la facilité avec laquelle elle supportait la gamine.

-Summer m’a avertie qu’il fallait vraiment vraiment absolument que je vienne voir ce qui se passait ici, que ça allait forcément très très, mais vraiment très, surement me plaire…

Le pire était probablement que le vocable enfantin ne paraissait pas tant étranger à sa personne menue. Elle avait trouvé la petite dans les couloirs de l’Association, arborant la posture gambadante typique de la vessie récemment soulagée et la fierté encore évidente de pouvoir s’attribuer l’entier mérite dudit petit évènement hygiénique. Elle échangea un regard la Grayson. Avec un sérieux qu’un adulte normalement constitué pouvait trouver tout aussi bien adorable que particulièrement terrifiant.

-Tu avais raison, Summer... High-Unicorn.

Elle pointa son index en l’air, colla ses doigts repliés à son front et quand l’enfant eut fait de même, elles entrechoquèrent symboliquement leur corne improvisée. C’était ridicule.

C’était Beau.

Elle sourit et ouvrit ses bras, laissant Summer s’échapper vers son père.

Résistant à l’envie de courir de la même façon, elle s’astreint à ses vingt ans et s’approcha plus lentement du Peter planté un peu plus loin.

-Vous avez pensé à prendre votre fille comme manager ?, fit-elle en riant doucement.

Elle était pourtant parfaitement sérieuse. Grace n’était pas le genre de femme à remettre en cause les compétences de quelqu’un parce que son âge s’écrit encore avec un seul chiffre. Son regard s’incrusta dans les yeux du blond. Ses prunelles flamboyaient alors qu’elle prenait un ton accusateur relativement bafoué par son sourire ravi.

-Vous m’avez caché votre talent, Peter…

Sourcillement. Elle croisa ses bras sur sa poitrine.

-Moi qui pensais pouvoir faire confiance à un homme qui m’a offert du pudding au chocolat…
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MessageSujet: Re: 05. Stars that burn the brightest fall so fast and pass you by, sparks like empty lighters...   05. Stars that burn the brightest fall so fast and pass you by, sparks like empty lighters... EmptyLun 19 Mai - 6:35

« Allez on ne va pas y passer la nuit, il faut que quelqu’un lui apporte son plateau repas. »
« On peut toujours y aller à la courte paille. »
« Non, hors de question que j’y aille, la dernière fois elle a failli m’asperger d’eau bénite. »
« … Excusez moi, est-ce que je peux vous aider? »


S’il y avait bien une chose que Peter avait appris pendant toutes ces années d’internat dans l’hôpital de sa ville natale, c’était qu’il était beaucoup plus facile de ne pas voir ses patients en dehors des murs rassurants et presque sacrés d’un hôpital. Jamais. C’était la règle, c'était sa règle, une règle qui lui avait été murmuré pour une raison et une règle qu’il avait toujours compris, hors de question d’apercevoir Monsieur X. tandis qu’il rangeait ses courses et encore moins Madame Y. qui demandait les résultats de ses analyses alors qu'il allait au bureau de poste. Les choses étaient plus simples et il était beaucoup plus facile pour lui de devenir Peter, le médecin quand il avait besoin de l’être et Peter le père de famille ou même le choriste ou … Ça faisait beaucoup de Peter, peut être que lui aussi commençait à avoir des problèmes de trouble de la personnalité. Un comble pour un neurologue pas vrai? Peu importe, dans les locaux de la LPA, il était Pete, le bon samaritain, Pete le père. Summer s’était éloignée il y a quelques minutes de cela, assurant son père qu’elle n’allait pas loin et qu’elle allait même tenter de trouver Emily, existait-il un Peter pour arrêter Summer Grayson? Non, cette version là de lui-même n’existait pas encore. Il avait donc observé avec un sourire aux lèvres sa petite fille qui s’éloignait, avant de pousser un soupir et de se concentrer sur la raison de sa venue. Il était venu voir si Emma n’avait pas besoin d’aide, depuis le temps peut être qu’il aurait dû songer à devenir bénévole officiel mais il préférait ne pas trop s’avancer, avec ses horaires à l’hôpital et Summer, il ne pouvait pas garantir qu’il serait toujours là en cas de besoin. Il préférait être celui qui était là… quand il pouvait l’être en somme. Et, il se dirigeait déjà vers le bureau d’Emma quand ses yeux se posèrent sur une chose qui n’était pas là dernière fois que Peter était là. Hmm. Un piano. C’était tentant. Beaucoup trop tentant. Il se rapprocha lentement, à pas feutrés, s’attendait presque à ce que le piano prenne la fuite.

« Papa qu’est-ce que tu fais? »

La voix de Summer le prit par surprise et il sursauta vraiment avant de baisser les yeux et de rencontrer le regard de sa fille. « Je… » Il haussa les épaules et lui montre le piano. Les deux Grayson échangèrent un sourire, le message plus que clair. « D’accord, amuse toi bien, je reviens! » Non vraiment, impossible d’arrêter Summer. Peter roula des yeux, toujours le sourire aux lèvres avant de regarder de nouveau le piano. Oh c’était complètement ridicule, et puis il n’y avait personne dans la salle commune ce soir et puis il avait déjà chanté des dizaines de fois devant les autres Awesome Voices alors…
Et si j’arrêtais de penser tout simplement? Voilà, il était assis, personne n’était mort. Peter fit craquer ses doigts et sans même y réfléchir à deux fois, il se mit à jouer un de ses airs préférés. Tant pis si c’était une chanson jugée était un peu trop « vieille » selon certains, Peter était de toute évidence né à la mauvaise époque mais tant pis, il était de plus en plus perdu en ce moment chez les Awesome Voices qui étaient guidés par Megan Morgan qui était plus que déterminée à remporter la compétition. Les numéros avaient été choisis, les morceaux également et il avait été obligé d’utiliser un célèbre moteur de recherche pour comprendre … quelle chanson il était censé interpréter. Pour l’amoureux du jazz et des comédies musicales qu’il était, c’était un comble.


Summertime,
And the livin' is easy
Fish are jumpin'
And the cotton is high
Oh, Your daddy's rich
And your mamma's good lookin'
So hush little baby
Don't you cry...


« -Alors… Vous chantez ? »

Boom.
Surprise.
Il avait failli en tomber de sa chaise mais Peter s’était rattrapé à temps, levant les mains du piano comme un voleur qui venait d’être pris sur le fait. Non, je n’ai rien fait, ce n’est pas moi. Il se retourna, histoire de servir son excuse et de ne pas rougir, quand son regard tomba sur un visage familier. Grace, il l’avait déjà vue, oui, dans une chambre de l’hôpital de la ville, les infirmières avaient confié le repas de la blonde à Peter car visiblement cette dernière était difficile. Il avait haussé les épaules, se disant qu’elles avaient eu une journée difficile et qu’elles exagéraient sans doute. Mais rien ne l’avait préparé pour Grace Hamilton. Non. Summer était de nouveau là et Peter rattrapa sa fille, fronçant les sourcils, qu’est-ce qui lui avait dit déjà? Ne pas parler aux inconnus? Mais Summer n’en faisait qu’à sa tête, impossible de la raisonner, et sur les genoux de son père à présent, elle fronçait les sourcils à son tour, dans une mimique parfaite de l’expression de Peter.

« Du pudding Papa? J’espère que tu ne l’avais pas fait toi même? »

« … Dis donc, tu n’étais pas partie à la recherche d’Emily toi? » dit-il avec un sourire aux lèvres, si Summer remettait déjà ses talents culinaires devant Grace pas de doute que sa belle couverture de médecin sans peur et sans reproche était … Complètement fichue. Mais la petite haussa les épaules et répondit aussitôt: « Si d’ailleurs j’y retourne, je crois que nous étions en train de jouer à cache cache. Et sois gentil avec Grace!» Gentil? Oui, Summer, il était toujours gentil, Mister Nice c’était lui après tout.

« Je crois qu’elle vous aime bien. » dit Peter en guise de bonjour, se passant ses mains, moites à présent sur son jean? Hmm… Pouvait-il avoir une conversation normale avec Grace sans que le dossier médical de cette dernière ne lui revienne en mémoire? Certes, il n’y avait jeté qu’un bref coup d’oeil mais tout de même, il avait été étudiant en médecine, il était désormais programmé pour se souvenir de tout… « Et oui je chante, je suis depuis peu chez les Awesome Voices et j’essayais de… Dis donc, est-ce que vous vous y connaissez niveau pop? Je dois avouer que mes goûts musicaux n’incluent aucune chanson de cette décennie et visiblement c’est un problème. »

Spoiler:
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Grace Hamilton
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MessageSujet: Re: 05. Stars that burn the brightest fall so fast and pass you by, sparks like empty lighters...   05. Stars that burn the brightest fall so fast and pass you by, sparks like empty lighters... EmptyMer 21 Mai - 16:31

Peter rougissait.

Elle aurait parié dessus trois missels et deux chèvres-toys sans sourciller, cependant, ça ne l’empêcha pas d’esquisser un sourire doux et attendri à la vue de ces pommettes écarlates. Ca n’avait rien à voir avec une quelconque forme d’attraction, bien sur. Le visage poupin du Grayson et ses yeux de faon apeurés feraient s’évaporer d’un petit couinement adorateur toute trace d’organes reproducteurs de n’importe quel taureau dépravé, le sang en hypersaturation de viagra. Peter était bien trop mignon pour être attirant.

Résistant à une envie particulièrement forte de plonger sur le visage rougeâtre pour en pincer les joues en émettant des petits cris à la fois primitifs et enfantins censés exprimer en profondeur sa position philosophique quant au potentiel d’adorabilité du blond.

- Je crois qu’elle vous aime bien.

Grace accorda un hochement de tête grave à cette réflexion.

-Nous avons une Connexion.

Du bout de son index et majeur joints, elle tapota sa tempe droite avec un sérieux quasiment professionnel,  adressant un clin d’œil entendu au docteur.

C’était ainsi. Il y avait parfois des personnes avec qui c’était inévitable. Immuable. Le destin décidait de faire une promotion karmique spéciale, deux âmes pour une dans le grand marché de la vie, et les liaient dans un même emballage bio-spirituellement dégradable. Et on ne pouvait que s’exclamer de ravissement quand on en prenait conscience. En cela, la Bible était une espèce de catalogue qui précisait les différents modèles des stocks de livraisons disponibles. Et personne ne pouvait alors s’y connaître mieux en shopping théologique que Grace Hamilton.

Cependant, si elle admettait la loterie divine comme une Force vénérable au même titre que la gravité ou , Grace ne croyait pas au hasard. Si Summer explosait toutes les statistiques de perfection, c’était qu’il devait bien y avoir une raison. Et cette dernière Grace était certaine ne l’avoir, tétanisée et transpirante, sous les yeux. Petit sourire. Oui. Elle avait accepté Peter Grayson comme l’une des particulièrement rares Bonnes Personnes que les services de l’hôpital de Lima devaient compter. Elle l’avait accepté. Premièrement, parce qu’il était blond. Confiance capillaire qui n’était due qu’à son objectivité naturelle. Ensuite, parce que les quelques infirmières avec qui elle avait eu plus ou moins de contact lors de son séjour curatif, lorsqu’elles ne vociféraient pas sur leurs patients, sur une de leur collègue ou sur la couleur indéfinissable de leurs chaussures orthopédiques, avaient mentionné plus d’une fois la nature Céleste de l’auguste postérieur du nouvellement découvert chanteur. Fesses dont elle avait averti, dans sa bonté d’âme, du caractère miraculeux à son chanceux propriétaire, ravie de pouvoir lui révéler une propriété sacrée de son anatomie dont elle était presque certaine qu’il ne devait pas avoir conscience.

-Je suis depuis peu chez les Awesome Voices

La phrase aspergea la pièce d’un silence polaire.

Quoique souriante, Grace semblait avoir perdu toutes fonctions locomotrices. Ou respiratoires. Ou humaines. Statufiée, elle fixait un vide dans lequel flottai vaguement la tête de Peter.

Un. Deux. Trois.

-Oh.

Inspiration. Expiration. Résurrection.

-C’est… C’est génial.

Elle s’écarta de quelques pas, regardant sa main dressée sur ses pattes digitales accompagner fièrement sa marche le long du piano. Elle réfléchissait à cent trente à l’heure.

Pourquoi y avait-il un piano à chaque coin de rue dans cette ville ?

Elle releva la tête d’un coup.

-C’est une activité proposée par l’hôpital ? Une sorte de partenariat ? D’abonnement prémium pour le corps médical ? Comme ses séjours en spa ou ses exercices de cohésion pour entreprise où vous devez imiter des animaux tous ensemble pour vous rapprocher ?

Elle agita ses bras, mimant avec une élégance toute relative une poule, de façon à s’assurer que Peter avait bien compris l’essence de l’exercice qu’elle décrivait.

-Parce que… Enfin… Je…

Ventre rentré. Petit point sur le sternum.

-J’imagine que tu dois connaître Wyatt… Pillsbury ?

Boum. Boum. Bam.

C’était ça la beauté d’un cœur. C’était en explosant qu’il survivait. En quelque sorte. Elle plissa ses yeux à la fêlure. Respira doucement. Ses yeux roulèrent vers le bas. Le picotement ne cessa pas. Il ne cessait jamais. Mais elle pouvait l’oublier. Un peu. Beaucoup. Si.

Si.

-Dis donc, est-ce que vous vous y connaissez niveau pop? Je dois avouer que mes goûts musicaux n’incluent aucune chanson de cette décennie et visiblement c’est un problème.

Clignement des paupières. Système réinitialisé. Sourire éclatant.

-Absolument pas., annonça-t-elle fièrement avant de se corriger, pensive, Enfin. A moins que tu ne veuilles parler des Pussicate Dollz…

Grace avait toujours été épargnée par les monstres certainement pas sacré de la pop nudiste. Ses tympans dédiés au Jonas Brothers et autre Plumb, sa culture musicale définissait ses limites à Kelly Rowland et aux Saturdays. Elle haussa des épaules distraites.

-Je fais partie d’une chorale, à vrai dire. Des Second Chances. Vous savez. L’église. Pasteur. Croix. Cierges. Avec les cheveux de partout, là…

Sourire.

-Notre répertoire est plutôt du genre ballade romantique et cantiques…

Son regard soulignait très clairement que Peter ne devrait pas se montrer si présomptueux avec ses pauvres quelques dizaines d’années de retard sur le monde de la musique là où une entité millénaire stockait ses notes d’orgue au sein de la blonde.

-Du moins, ça l’était.

Petite moue. Il était vrai que l’inattendue direction musicale qu’avait récemment prise son glee club avaient relativement défoncés les murs lisses et repeints avec des couleurs qui respectait parfaitement son feng shui intérieur de ses conceptions artistique. L’image du terrain de football de McKinley lui revint en tête. Elle en frissonnait encore.

Elle se mordilla la lèvre inférieure. Ses yeux s’écarquillèrent.

-Pourquoi ? Qu’est-ce qui se passe ?  Tu as des… problèmes ? Tes performances ne sont pas acceptées ? On te contraint dans une voie artistique qui ne te convient pas ? On t’oblige à t’épiler les avant-bras ? Tu sais que c’est illégal dans cet état et que tu peux protester, hein ? Tu peux me parler, tu sais…

Elle lui attrapa la main.

-Peter. Are you diva-bullied ?
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MessageSujet: Re: 05. Stars that burn the brightest fall so fast and pass you by, sparks like empty lighters...   05. Stars that burn the brightest fall so fast and pass you by, sparks like empty lighters... EmptyDim 25 Mai - 15:05

Névroses.
Atteintes légères du système nerveux central, regroupant: les psychoses, les phobies, les crises anxieuses, les obsessions et enfin l’hystérie et le théâtralisme.

Premier cours de neurologie que le jeune Grayson avait suivi, le jeune étudiant de médecine qui l’était à l’époque était bien entendu assis au premier rang, sa chemise impeccablement bien repassée sur ses épaules, ses lunettes bien en place sur son nez, et les yeux illuminés par une lueur particulière. Parce qu’il avait enfin choisi sa voie, il avait enfin choisi sa spécialité et c’était bien en train de lui arriver à lui, Peter Grayson. Quoi qu’il en soit, cette définition venait tout juste de lui revenir à l’esprit, face à l’air paniqué de Grace. La jeune femme se rapprocha de lui, lui attrapant la main. Les informations arrivaient à tout va: chorale, Seconde Chance, pasteur, Wyatt, Peter being diva-bullied… Que faire? De toute évidence, Grace attendait une réponse et une réponse le plus rapidement possible.

En temps normal, et dans n’importe quelle autre situation, Peter aurait rougi. Que ce soit à cause leur soudaine proximité ou même le simple fait qu’elle était en train de s’adresser à lui aurait suffit à faire en sorte que ses deux joues virent au rouge comme deux feux de circulation parfaitement synchronisés. Mais ce fut loin d’ être le cas car Peter venait de réaliser qu’il aurait dû insister un peu plus après avoir vu le dossier de l’autre choriste à l’hôpital, insister pour qu’elle soit… Sa patiente tout simplement. Et qu’on ne lui dise pas qu’il faisait ce métier depuis trop longtemps et qu’il voyait le mal partout non, en à peine quelques minutes, secondes même, Grace venait de lui montrer au moins cinq des symptômes d’une personne psychotique. Et cette liste ne comprenait même pas la tendance à exagérer ou à tout voir en blanc ou en noir, oui, sans le savoir, là tout de suite, Grace Hamilton venait de devenir sa patiente.

« No… I’m not… Well I don’t think so… God. Maybe I should check. » Il venait de saisir l’autre main de la blonde, la pressant contre la sienne, histoire de puiser un peu de soutient, un air inquiet sur le visage. S’il y avait bien quelque chose qu’il avait compris depuis des années, c’était qu’il était très important d’entrer dans le jeu de ses patients. Toujours faire le premier pas pour rentrer dans leur univers et ainsi faire en sorte de gagner leur confiance, sans cela, son métier n’avait pas véritablement de sens. Comment faire comprendre à tous ces gens que leur réalité était un peu différente de celle du commun des mortels, s’il n’essayait pas de voir leur monde de leur point de vue, avec leur regard à eux? Peter trouvait tout cela fascinant, et si cela n’avait tenu qu’à lui, il aurait déjà tiré Grace vers le chemin de l’hôpital pour lui faire passer une IRM et tout ce qui allait avec pour voir ce que cachait ses mèches blondes. Après tout, c’était pour ça qu’il était devenu neurologue, lui, il se savait commun, inintéressant, mais ce n’était pas le cas de Grace, non, pas de doute qu’on devait souvent la trouver déplacée, on avait dû lui le dire, souvent même…

Pas Peter, non, « here to help » c’était ce que proclamait son name tag qui était parfaitement bien placé sur sa blouse blanche, histoire que personne ne le loupe. Et il ne pouvait pas ne pas respecter ce que disait son name tag, c’était tout simplement impensable. « And I do know Wyatt, great guy, crazy hair if you ask me but great guy. » C’était tout ce qu’il dirait pour l’instant, comment connaissait-elle l’autre médecin? Ça c’était plus ce qui intéressait Peter pour le moment.  Mais chaque chose en son temps… « And also… » Peter s’était lui même mis à chuchoter, il tourna la tête à droite et à gauche, vérifiant qu’ils étaient seuls. Encore une autre combine qu’il avait apprise à l’université. « Yes, I think I should tell you this, I mean, Summer trust you after all, and we both know that Summer is never wrong right? » Il appuya son propos par un vigoureux hochement de tête, agitant la masse informe et blonde au dessus de son crâne qui lui servait de cheveux, ses yeux plongés dans ceux de Grace. Eye contact? Check. Make her feel like I actually need her to hear this? Double check. « Let’s sit down first. We should definitely sit down… Come on. » Pause for dramatic effect? Il tira le banc du piano pour eux deux, invitant Grace à s’asseoir à côté de lui. Check.

« Grace Hamilton… Can you keep a secret? »

Peter l’interrogea, tenant toujours les paumes de Grace dans les siennes, leur genoux se frôlant même. Qui avait osé dire un jour qu’il était un mauvais acteur, qui? Pas de doute que la tout de suite, il aurait accepté son oscar avec un sourire sur les lèvres et même avec la petite larme au coin de l’oeil pour les photographes. And yeah, maybe regular Peter was a zero, but Doctor Pete was on the case.
The Hamilton case that is to say.
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Grace Hamilton
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MessageSujet: Re: 05. Stars that burn the brightest fall so fast and pass you by, sparks like empty lighters...   05. Stars that burn the brightest fall so fast and pass you by, sparks like empty lighters... EmptyJeu 29 Mai - 21:08

-God. Maybe, I should check.

Grace hocha lentement la tête. Avec ce genre de sérieux que les militants pas si pacifistes dévoués à la cause de luttes comme la reconnaissance des tortillas comme un élément de patrimoine mondial de l’humanité ou la liberté de dépression chez les habitants du Bhoutan. Cet air félin, attentif, entre le ninja et le mafioso, ce petit silence épais qui s’insinuait dans le dialogue et en décodait les interlignes.

La pianiste s’inquiétait pour Peter. Il avait manifestement un visage bien trop poupin et joufflu, de même que des yeux qui auraient si bien convenu si la Création les avait attribués à un bébé chien, pour que baby Hamilton ne se sente pas une envie impérieuse de le serrer très fort contre elle, lui dire de boire du lait chaud et de se gaver de cookies, pour devenir grand et fort, lui assurer qu’elle connaissait plein de gens très musclés et très croyants qui se chargeraient de tous les méchants qui voulaient freiner son expression artistique et éteindre le rythme qui vibrait visiblement sous sa peau rosâtre.

Elle cligna des paupières, attendrie.

Puis se rendit compte de ce qu’il était entrain de dire.

-Crazy ? CRAZY ? Ses cheveux sont Parfaits ! Parfaits ! Parfaits comme tout…

Elle se tut d'un coup.

Tout le reste.

Elle pinça les lèvres. Son regard tomba vers le sol.

-Enfin… C’est… Hum… C’est ce que j’ai entendu dire…

Elle passa trois doigts dans ses cheveux, juste à la limite de son front. Pensivement, elle releva la tête. Venait-il de dire qu’il voulait lui parler de quelque chose ? De quelque chose d’Important ? Elle n’était pas très sûre qu’il avait dit « important », mais elle sentait bien que ça l’était. Elle le savait. Grace était observatrice. Cette façon qu’il avait de ne pouvoir s’empêcher de croiser son regard. Le docteur Grayson avait quelque chose à partager. Et la blonde ne serait que trop ravie de l’aider à épancher ses besoins de babillage compulsif.

-Summer is never wrong, right ?

Grace ne sourit pas. Non. Bien au contraire. Elle se signa avec empressement et entonna un clair.

-Bless Her.

Soudainement, les mains apparurent entre ses doigts. Un regard s’insinua dans le sien. Quelque chose se passait. Ses prunelles s’écarquillèrent avec naïveté. Ses lèvres s’arrondirent, tandis qu’elle fixait celles du neurologue. Décidément, cette bouche méritait, et de très loin, d’être remplie de petits gâteaux faits à partir de farine biologique et décorés par une main experte.

-Let’s sit down first…

-You want to ask me to marry you ? Because, you know, we can totally make it, you know, and like still stand… I’ve been prepared for this kind of situation since… Like… Ever.

Pas un poil de sourcil ne bougeait.

Parce que c’était la pure et simple Vérité. Brut, directe, forgée dans un premier degré quasiment enfantin. Grace n’était pas qu’une gamine qui avait poursuivit et précisé ses rêves toute sa vie. Non, non, non. Grace était bien plus qu’un simple planning de mariage et une esquisse de robe de mariée découpée à la va-vite dans un magazine poussiéreux déniché dans la salle d’attente d’une consultation chez un dentiste. Grace était une paracommando du romantisme. Une guerrière shaolin de la demande en mariage. La Jeanne d’Arc des pièces montées. Des nerfs d’acier, à même à encaisser les propositions les plus émouvantes avec autant de self-control que les farfelues et les spectaculaires. Elle avait une connaissance précise des mimiques à adopter, des choses à ne pas dire, du port de tête à équilibrer avec la couleur de la bague jusqu’au couinement qui suivait ma pause d’apnée après les feus d’artifices, elle Savait. Des années de session d’entraînements, doublées d’une étude minutieuse des budgets dans le milieu de la vente à caractère sentimental sur les dix dernières années, baby Hamilton était à l’après de l’Amour vingt-quatre heures sur vingt-quatre, trente-cent-soixante-cinq jours par an. Rien ne pouvait la faire craquer, s’évanouir. Ses larmes étaient régulées par un compteur interne pour s’assurer que et son maquillage et sa perspective sur l’ensemble des démonstrations affectives restent intactes alors qu’elle laisse exploser ses émotions. Elle était une machine à aimer. Et n’attendait qu’un anneau en jeton pour laisser s’enclencher ses rouages huilés avec soin.

-Grace Hamilton… Can you keep a secret ?

Elle retint un “My hair are full of secrets”, de même que les trios anecdotes marquants sa sainte fidélité au voeu de silence quand les situations l’exigeaient d’elle qui lui venait à l’esprit en à peine une seconde, elle se contenta d’agiter doucement la tête, posant une main sur sa bouche et agitant ses genoux avec impatience, ce qui entraîna des petits chocs entre ses rotules et celle du Awesome Voice :

-I… I think so, Peter…

Ca y était.

Peut-être allait-il lui annoncer qu’il était à moitié panda.

Ce qui aurait en effet donné bien des explications aux pulsions affectives qui poussaient Grace à vouloir attraper son visage à pleines mains et tirer sur ses joues en cadence pour en tester l’élasticité.

Peut-être. Et ça serait merveilleux. Elle sourit avec candeur.

Suspendue au mot, Grace attendait la Révélation sans aucune patience.

Elle allait voir un vrai demi-panda.

Et elle pourrait mourir en paix.
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MessageSujet: Re: 05. Stars that burn the brightest fall so fast and pass you by, sparks like empty lighters...   05. Stars that burn the brightest fall so fast and pass you by, sparks like empty lighters... EmptyLun 2 Juin - 4:12

Très fortes croyances religieuses.
Probablement élevée dans une famille très prônée sur la religion, fille de pasteur même, sans doute, à vérifier.
Prête pour le mariage... définitivement fille de pasteur ou quelque chose dans ce goût là. Dieu fait donc parti de son univers, elle croit en quelque chose de supérieur et de divin, elle connaît Wyatt, elle a une connexion avec Summer qu'elle vient à peine de rencontrer, elle est dans une chorale et... Elle croit au pouvoir des licornes visiblement.
Idée délirantes, croyances bizarres, et cette paranoïa la nuit dernière à propos de la nourriture de l'hôpital qui pourraient être empoisonnée.
Grace Hamilton je crois que... vous êtes... Non.


C'était trop tôt pour le dire.

Peter réfléchissait déjà toute vitesse, ses prunelles ne quittant pas celle de Grace. Il aurait aimé être ailleurs là tout de suite, probablement dans les couloirs de l'hôpital de la ville, il aurait été plus facile de poster des questions à Grace. Ici, il n'était pas médecin, il n'avait aucun pouvoir. Il était juste le père célibataire qui passait de temps à autre pour apporter des cookies et qui parfois amenait sa fille Summer dont les dessins ornaient la plupart des murs. Pas médecin, mais est-ce qu'il allait laissait fuir Grace pour autant? Oh non, non, non pas du tout, qu'elle prenne un siège, qu'elle s'assoit près de ce cher Doctor Pete. Pete qui n'était pas le genre de médecin qui avait besoin d'un scalpel ou de quelque autre appareil pour établir un premier diagnostic, il posait des questions et il observait. Il observait la façon dont elle n'avait pas pu terminer sa phrase pour décrire Wyatt, parfait mais quoi? Il y avait de toute évidence un problème, mais ce n'était pas le rouquin qui intéressait Peter dans l'immédiat, c'était elle, juste elle. Il observait le signe de croix qu'elle immédiatement fait dès qu'il avait parlé de Summer, qu'était Dieu pour elle, un guide, un chemin, la vérité tout simplement? Il aurait voulu lui poser des questions, des millions de questions, savoir si elle possédait déjà une robe de mariée et si elle était vraiment prête comme elle prétendait l'être.

Grace Hamilton, I think you're really fascinating and I would love to study your brain.

Mais il ne pouvait pas le dire, il ne pouvait décemment pas le dire, cela avait tendance à faire fuir les gens premièrement et ensuite parce que, patiente ou pas, Peter restait Peter et il se devait d'être poli. Non, il devait trouver une autre approche. C'était à ça que le secret servait, si Grace essayait de gagner sa confiance à lui, elle baisserait sa garde et il pourrait l'interroger. "You think so...? No you've got to know." Peter avait prononcé le dernier mot avec insistance, ne lâchant pas les mains de Grace. "You've got to be one hundred percent sure you can keep my secret. I need to be sure I can trust you." Il eut un nouveau soupir, détournant son regard lui aussi. Pauvre petit Pete qui était blessé et qui ne savait pas à qui se confier. En réalité, Peter vérifiait qu'ils étaient bien seuls. Pour quelques minutes de plus. Parfait. Il se tourna de nouveau vers Grace, les yeux plein d'espoir, enfin du moins il espérait.

"Can I trust you?"

Ah voilà la question, sans doute moins clichée que la demande en mariage mais ça Peter ne savait pas, il n'en avait jamais fait. Non, lui et la mère de Summer n'avaient jamais pensé à prononcer le fatidique "I do". Oh lui il y avait songé, il avait songé à demander Debbie en mariage, il avait même demandé à son père des conseils, demandant au Grayson plus âgé que lui s'il y avait une bonne méthode. Non, pas de formule magique visiblement mais Peter s'était promis d'attendre après la naissance de Summer, il ne voulait pas que sa demande soit juste une sorte d'arrangement, non, il était vraiment amoureux, il voulait s'engager pour la vie et avoir une vraie famille. Mais ce n'était pas ça la vie, non, la vie était plus compliquée, pour lui, pour Grace et sans tout ces petits imprévus ils ne se seraient jamais rencontré, et il n'aurait jamais mis les pieds à Lima.

"I know a way... I know a perfect way to see if I can trust you or not." enchaîna Peter, parlant probablement plus qu'il l'aurait fait avec quelqu'un d'autre. Il pivota vers le piano, remontant ses lunettes sur son nez.  "Let's sing something together, okay? This way I'll know. I'll know if I can trust you." Grace aussi était dans une chorale, pour une raison, le chant devait l'aider, comme jouer du piano aider Peter a évacué le stress et à retrouver son calme. Il était très calme à présent, le Docteur Grayson l'était toujours, c'était à Grace de répondre et Peter espérait qu'elle n'allait pas quitter le cabinet ... non la LPA, de ce pas.
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Grace Hamilton
Grace Hamilton
We don't own our heavens now.
We only own our hell.
Age : 23 Ans
Occupation : Bénévole à la LPA - Cantinière à l'OSU Lima - - Bloggeuse culinaire de bas étages
Humeur : You can be Alice I'll be the Mad Hatter
Statut : Vestale
Etoiles : 7393

Piece of Me
Chanson préférée du moment : Marina and the Diamonds - Lies
Glee club favori : Second Chances
Vos relations:
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MessageSujet: Re: 05. Stars that burn the brightest fall so fast and pass you by, sparks like empty lighters...   05. Stars that burn the brightest fall so fast and pass you by, sparks like empty lighters... EmptyDim 27 Juil - 18:16

Grace hochait la tête. Encore. Et encore. Et encore. De la pointe de sa tresse au bout de ses cils fauve, le moindre centimètre du petit monde capillaire de sa petite tête blonde s’agitait fermement autour de l’axe de ses cervicales, risquant clairement un coup du lapin artisanal à n’importe quel moment. Le plus effrayant était sans doute qu’elle ne paraissait présenter aucun regret quant aux divers risques de paralysie et/ou agonie lente encouru. Parce que ça le valait. Ca valait totalement le coup, car il ne s’agissait plus d’une quelconque affirmation à assentir, d’un simple signe de politesse destiné à ne pas laisser croire à son interlocuteur qu’elle s’était endormi les yeux ouverts, interrogation qui revenait relativement souvent chez les gens qui la croisait lorsqu’elle laissait ses pensées divaguer bien loin du petit monde fade du commun des mortels, non, non, non, ils s’étaient dirigés vers quelque chose de bien plus important. Il était bel et bien question de Confiance. D’un cadeau sacré, antique et honorable. A la hauteur d’une recette de cookies hyper-caloriques transmises en génération en génération, et Dieu savait ce que ce genre de tradition culinaire étaient vénérées de Grace. Peter exigeait d’elle l’assentiment d’une dévotion infaillible, d’une âme immaculée, d’une honnêteté parfaite. Et elle était plus que prête à la lui donner. Elle voyait dans ses petits yeux de hamster à peine réveillé mais bien déterminé à atteindre sa petite pelote de paille à l’autre bout de la cage en moins d’une heure de trajet, c’était quelque chose de sérieux. D’initiatique.

Elle battit des paupières. Sa petite bouche s’ouvrit soudainement, ébahie. Son dieu. Voilà. Voilà ce qu’il se passait. Peter Grayson n’était pas un homme ordinaire. Elle l’avait déjà remarqué dans ses mouvements de fessiers décidément antigravitationnels. Mais ce n’était qu’un signe précurseur. Une notification divine sur son vrai potentiel. Peter Grayson était un chaman. Un gourou en devenir. Il était apparu dans sa vie pour lui ouvrir les yeux. Même ceux qu’elle ne croyait pas avoir. Il était docteur. C’était un opticien du troisième œil. Il allait lui montrer le chemin jusqu’à l’élévation. Ensemble, ils cuiraient le plus parfait des cupcakes psychiques et le dégusteraient de la plus sublime harmonie. Elle hocha la tête doucement. Et se surprit à prier pour que son animal spirituel soit une licorne. Ou un bébé phoque. Ou Warren.

Sourire niais.

Le shérif ferait un animal totem parfait. Enorme et soyeux. Carnivore mais Chubby. Fougueux mais en Hibernation douze heures pas jour. Définitivement, Warren était bien plus destiné à galoper dans le cosmos à la poursuite de steaks karmiques plutôt qu’à se trémousser sur du Pussycat Dolls à la LPA.

Amen.

Elle jeta un coup d’œil au Grayson. Révélation. Un écureuil. Il devait être un écureuil, tout-là haut, à bondir de galaxie en paradoxe temporel, innocent, plein de vie et avec une queue touffue et une surcharge pondérale non-négligeable sur les cuisses. Un écureuil volant. Fascinant et totalement inutile à la vie terrestre. Une de ces blagues que mère Nature aime faire à l’Humanité de temps en temps. Un peu comme North West ou les toilettes à lunette customizable. Ses joues étaient ergonomiques, designées pour retenir un maximum de noisettes pour les temps rudes. C’était absurdement adorable.

Grace revint à elle de son petit périple dans les méandres tordus de son cerveau et constata avec intérêt que son index s’était profondément enfoncé dans la joue du médecin, alors que ses grands yeux aux pupilles ultra-dilatées les fixaient avec adoration.

-Oh oui… Ensemble… Ensemble, c’est bien… Je n’oserai jamais chanter toute seule devant vous…

Bien sur que si, elle oserait. Grace était ce genre de fille qui pouvait chanter l’intégrale de Sœur Sourire devant une troupe de délinquantes mineures analphabètes placées en maison d’arrêt au niveau d’hygiène assez bas sans tressaillir une seconde. On pouvait l’appeler inconsciente. Ou simplement folle. Elle considérait cela plutôt comme de la Foi à toute épreuve. Mais pour rien au monde elle n’aurait raté l’occasion peut-être unique de partager un duo avec Peter. Et elle préférait parer à toute les démarches typées « Mais si, je te tiens, je suis là regarde, mais si, je tiens la scelle, tu vois… tu vois… TU VOIS TU ROULES TOUTE SEULE COMME UNE GRANDE » que le blond serait bien capable de lui faire.

Elle se rapprocha de lui, colla sa cuisse à la sienne et agita ses mains. Ses doigts pâles effleuraient les touches, titillant les notes avec légèreté, enjoignant les mains étonnamment douces du docteur à les suivre par de petites tapes précises entre les sons. Elle écouta avec un sourire les accords du Awesome Voice, fascinée par sa maîtrise, ouvrit les lèvres mais n’en fit sortir aucun mot. Alors qu’elle croisait le regard du blond, elle changea d’avis. Et alors que la musique coulait, elle rejeta sa tête en arrière et les paroles sortirent, impromptues, claires et éthérées :



I've seen the world
Done it all, had my cake now
Diamonds, brilliant, and Bel-Air now
Hot summer nights mid July
When you and I were forever wild
The crazy days, the city lights
The way you'd play with me like a child


Alors que chaque ligne accentuait un peu le balancement du dos de Grace sur le tabouret, la dernière phrase la fit se lover, et tandis que les notes se tenaient, elle pivotait sur elle-même, s’avançant plus loin, écartant ses bras sans grande conscience de la réalité autour d’elle.

Will you still love me when I'm no longer young and beautiful
Will you still love me when I got nothing but my aching soul
I know you will, I know you will
I know that you will
Will you still love me when I'm no longer beautiful

Elle ouvrit les yeux et les tourna d’un coup vers Peter. Trois petits bonds et elle était de nouveau assise. Lui indiquant de chanter, ses yeux un peu trop luisants, ses accords un peu plus rapide. Alors qu’il chantait. Le refrain revint et ses murmures montaient à chaque fin de phrase qu’elle répétait à sa suite. La musique tomba d’un coup, Grace se leva. Yeux fermés. Sourire aux lèvres. La prière n’avait rien de joué.

Dear lord when I get to heaven
Please let me bring my man
When he comes tell me that you'll let him
Father tell me if you can

Elle entendait la voix de Peter qui résonnait à ses côtés. Placée parfaitement. En harmonie évidente.

He’s my sun, he makes me shine…

Elle tourna encore, plus lentement, juste assez vite pour que les oiseaux de sa robe volent tout autour d’elle. Et qu’elle puisse les regarder. Et rire un peu. Ses cheveux formaient une brume dorée autour de son visage hilare alors que son élastique s’était cassé. Elle fixa Peter et s’assit négligemment sur le piano, agitant ses jambes comme une enfant, les mains entre les genoux répétant en litanie.

…I know you will, I know you will
I know that you will

Will you still love me when I'm no longer beautiful
Will you still love me when I'm no longer beautiful
Will you still love me when I'm not young and beautiful.


Le point final. La dernière note.

Grace baissa la tête. La respiration courte. D’un mouvement souple, elle descendit de l’instrument. Sa main remit avec l’expertise de l’expérience sa tignasse en place alors qu’elle revenait près de l’homme, visiblement ravie. Elle s’approcha un peu plus, et encore un peu, et elle continua, jusqu’à atteindre une distance que la bienséance préconise de ne pas franchir à moins d’être de type canin et de chercher à laver à grand coup de langues le museau de son partenaire. Elle dévia d’un coup jusqu’à son oreille et murmura, une pointe de panique derrière l’excitation de sa voix.

-Alors ? Test passé ?
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MessageSujet: Re: 05. Stars that burn the brightest fall so fast and pass you by, sparks like empty lighters...   05. Stars that burn the brightest fall so fast and pass you by, sparks like empty lighters... EmptyMar 5 Aoû - 1:54

Grace Hamilton était une énigme que Peter comptait bien déchiffrer.

Et peut être que la métaphore était mauvaise mais le neurologue ne trouvait pas d’autres analogies là tout de suite et pouvait-on vraiment lui en vouloir? Il avait laissé tomber la blouse et il avait abandonné les sourires professionnels et polis et peut être que Grace serait la seule de ses patientes qui le verrait aussi casual et aussi détendu et aussi honnête. C’était juste un rôle qu’il jouait pas vrai? Il n’était pas vraiment médecin, il n’était pas vraiment neurologue en fait, il était plus leur ami à tous, oui quelque part, Peter était leur ami imaginaire à tous. C’était un rôle qu’il avait accepté depuis très longtemps et il s’était toujours juré de ne pas trop penser à certains de ses patients alors qu’il faisait quelque chose d’aussi simple que de brosser les cheveux de sa fille ou même tenter de persuader cette dernière de se coucher à une heure raisonnable. (Et oui, les choses étaient beaucoup plus difficiles à faire pour le dernier point… Summer Grayson, ladies and gentlemen, futur rebel of the world). Quoi qu’il en soit, cela faisait juste partir du quotidien de Peter et en plus, chose qu’on lui avait souvent dit, il avait la personnalité qu’il fallait pour ce genre de métier. Il était effacé, mais pas trop, souriant, mais pas trop et attentif… mais pas trop bien évidemment. Grace ne serait certainement pas une exception pour le médecin qui mourrait d’envie de lui poser des questions comme un apprenti Freud, histoire de savoir sur quelle piste aller avec la jeune femme. Trop de pistes pour le moment, Grace était un peu comme ces bonbons que ses parents lui avaient interdit de manger pendant toutes ces années, la première fois que le jeune Pete avait enfin osé braver l’interdit il s’était retrouvé à sauter sur place et incapable de fermer les yeux pendant toute la nuit.

Oh sweet sugar high. Oui, Grace était exactement comme ça, un peu le marshmallow, le ultimate skittle, le… Pete, je crois que tu t’égares. Oui, bref, Grace s’était approchée, sa curiosité piquée à vif visiblement. Peter eut un sourire avant de lancer un bref « Ne vous en faite pas…. Il faut aussi que je m’entraîne de toute façon. » Mais au diable les compétitions, au diable les chorales, Grace était plus importante. D’ailleurs peut être que Peter aurait dû lui dire mais c’était bien elle la personne la plus intéressante et la plus importante pour le moment et il avait hâte de poursuivre ses explorations. (Kid in a candy store… see?) « There’s this song I heard on the radio and I was trying to get right, you probably know it… » Là encore, Peter disait la vérité, le neurologue essayait d’élargir son répertoire musical, histoire de ne pas paraître trop vieux jeu (les mots de sa supérieure direct dans la chorale… Pas les siens), et si le blond était un grand fan de musique classique, il en fallait beaucoup pour le séduire et encore plus pour le pousser à s’asseoir devant son piano pour déchiffrer les accords. Il jouait à présent et le plus naturellement du monde, la voix de Grace vint rejoindre les accords, sa voix cristalline et aïgue s’élevant sans aucune difficulté semblait-il dans la salle. Il eut un sourire aux lèvres, continuant à jouer, pas vraiment surpris dans le fond de savoir que Grace appartenait à une chorale, quoi de plus normal avec une voix comme la sienne.

Father tell me if you can
All that grace, all that body
All that face, makes me wanna party
He's my sun, he makes me shine like diamonds
Will you still love me
When I'm no longer young and beautiful?


Peter se laissa guider par son piano et son piano par la voix de Grace, au final l’ensemble rendait bien, très bien même selon le médecin qui s’était retenu de rire en la voyant grimper sur le piano comme si c’était la seule chose la plus naturelle du monde. La fin du morceau finit par arriver et Peter s’étira les doigts comme à chaque fois qu’il fois qu’il jouait du piano. Ce fut avant que Grace ne s’approche de lui. Étant proche. Très proche.
Aucune notion d’inhibition.
Encore un symptôme sur la liste… Il en était à combien maintenant?

« Et test même réussi. » répondit tout simplement Peter avant d’ajouter « That was really good actually maybe we should do this more often, like at least once time a week? » Que faisait-il voyons, elle n’était pas sa patiente, même pas son amie, juste une connaissance tous au plus. Le blond prenait des risques, beaucoup, mais il sentait qu’il pouvait aider la jeune femme sur bien des points. « But maybe not here I mean… Anyone could walk on us, that would be awful right? Yes terribly awful. » Il hocha la tête de haut en bas, le geste volontairement exagéré, le médecin ainsi certains d’avoir toute l’attention de Grace. « Maybe you could come at my office at the hospital… I mean, I do feel safer here and it would be secure… Just the two of us I mean… » Non mais que faisait-il vraiment?
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