L’heure est grave à McKinley. Figgins avait eu la brillante idée d’organiser un tournoi intérieur de football américain. Beiste savait ce que ça voulait dire, car tous ses Titans avaient été séparés en plusieurs groupes. Ca devait être l’œuvre de Sue Sylvester, en même temps, elle gagnait à mettre des bâtons dans les roues de l’équipe de foot ! En ayant examiné les listes, Shannon se rendit compte qu’elle exagérait un peu. Toute son équipe n’avait pas été divisée, puisque plusieurs membres, voire la majorité de son équipe à elle était composée de footballeurs. Elle avait perdu trois joueurs, trois défenseurs en plus, mais appelons plutôt ça déclaration de guerre et tentative de corruption. Shannon avait un objectif : les battre tous. Shannon avait donc convoqué ses footballeurs sur le terrain de foot, les uns pour élaborer une stratégie, les autres pour les faire espionner les équipes dont ils faisaient partie. Beiste portait son plus beau polo et son plus beau short, adidassés à souhait avec de grandes bandes blanches. Tenant son éternel calepin à la main et son sifflet autour du cou, elle attendit que ses jeunes recrues pointent le bout de leur nez.

Pour être bien visible, comme si elle en avait besoin, Beiste s’était placée au milieu du terrain de football, empêchant les autres équipes de s’entrainer ou plutôt dans leur cas de brasser de l’air à essayer d’attraper une balle et de la renvoyer. Les jambes semi écartées, les poings serrés et les bras légèrement décollés, elle montait la garde. Si elle voyait une cheerio, elle l’éclaterait ! Si elle voyait un Awesome Voice, elle l’éclaterait AUSSI ! Si elle voyait un New Direction… elle serait plus indulgente, car rappelons que dans son équipe, le seul élément féminin à part Beiste elle-même, c’est bien Mercedes Jones, une élève de Mr Schuester.

Pour gagner, il fallait jouer dans la même cour les concurrents. Beiste avait préparé avec soin quelques badges qui arboraient un très joli « TEAM BEISTE » que ses joueurs devraient porter. D’ailleurs, elle, elle en portait déjà un. Rien de mieux pour amasser des supporters ! Après quelques minutes d’attente et fière comme Artaban, Beiste vit arriver les premiers fidèles.

Alan se rendait sur le terrain car, avec Gregory, ils avaient été convoqués par leur coach. Un tournoi est prévu prochainement et c'est sûrement de çela que Beiste voulait leur parler. Alan n'avait jamais encore fait de blagues à son coach. Il y a une première fois à tout ! Alors il avait décidé, vu que le tournoi de foot tenait vraiment à coeur à Beiste, d'arriver avec un faux plâtre. Pour que la surprise soit bien faite, il l'avait cacher dans son manteau afin de ne le montrer à personne sur le chemin, ni même à Gregory. Il avait hâte de voir la tête du coach Beiste ! Dommage que Erwan ne soit pas là pour voir çela... Mais bon il lui racontera tout en détail. Sur le chemin, Gregory était assez réveur et ne parlait pas beaucoup. Mais il lui demanda quand même :

-"Tu sais ce qu'elle nous veut toi ? A mon avis, ça a rapport avec ce tournoi . . "

A vrai dire, Alan n'en avait aucune idée. Il pensait également que c'était le tournoi la cause. Arrivés là-bas, il n'y avait personne d'autre que coach Beiste, les jambes écartées et les mains sur les hanches. Ca foutait un peu la frousse de la voir comme ça, avec cette tête de boucher. On erait sa viande toute fraîche ? Alan commença un peu à regretter d'avoir mis un faux plâtre sur le coup. Il tenta tout de même de se lançer, après l'intervention de Gregory.

-"Bonjour coach. J'espère que ce n'est pas grave au moins .. On attend les autres ou il y a juste nous deux ?

-Bonjour Coach. J'ai une chose assez importante à vous dire. Hier soir, je suis sorti prendre l'air et j'ai donc fait un tour de vélo. J'ai emprunté un chemin avec plein de petits caillous, et des bosses un peu partout. Métrisant bien le vélo, je me suis dit 'Allez Alan, tu n'es pas une loque en vélo !' Donc je me suis lançé et j'aurais pas dû..."

Sur ce, il sortit son bras de sa manche. Il ferma les yeux pour ne pas voir la réaction de Beiste; bien qu'à son avis, il allait l'entendre...

Ils n’étaient… que deux. Shannon contenait sa fureur, tous ses footballeurs l’avaient trahie ! Avec autant de négligence, il était impossible d’aller aux nationales et encore moins de finir premiers ! Elle ne savait pas quoi dire, surtout après ce que venait de dire Gregory, un de ses derniers fidèles. Il espérait que ce n’était pas grave, mais la situation était effectivement grave. La coach lui répondit calmement: « SI C’EST GRAVE ! LES AUTRES NE VIENDRONT PAS, CE SONT DES TRAITRES. COMME SI CE FOUTU TOURNOI ETAIT PLUS IMPORTANT QUE LEUR CARRIERE DE FOOTBALLEUR ! » Elle se stoppa net. Et reprit, mais cette fois-ci, réellement plus calmement: « L’autre blonde a voulu me mater, je crois qu’elle va finir par réussir. Tiens, prends un badge Grimson, j’en ai marre d’être la seule à en porter. »

Elle n’avait même pas fait attention au bras que Alan cachait. Si elle savait… Mais elle allait savoir, ce n’était qu’une question de minutes. Il commença, c’était quelque chose de très important. Il y avait une histoire de vélo mais Beiste n’arrivait pas à l’entendre, tellement il parlait dans sa barbe, elle se contentait juste de lui dire: « Oui… oui… » et puis « Oui… oui… » mais encore… « Accouche Quincy. » Et elle vit le bras dans un plâtre. Sa mauvaise humeur surpassa sa concentration et elle éclata. « C’EST PAS TON BRAS QUE TU VIENS DE CASSER MAIS MON MORAL QUINCY ! DEGAGE ! DEGAAAAAAAAGE ! RAAAAAAAH ! LA BETE NE TOLERE PAS DES GAMINS COMME TOI ! » Et elle le poussa violemment pour qu’il tombe par terre, quitte à lui casser le second bras !

Elle regarda Gregory: « Et toi alors ? Rien à m’annoncer ? Vous voulez ma mort c’est ça ? Qui vous a ordonné de me faire autant de mal ? Sylvester ? Ryan ? » Ses mains commencèrent à trembler, elle voulait les renvoyer, tous les deux et avait envie de pleurer. Elle croyait que tout le monde s’était fait à elle, que plus personne ne se moquerait d’elle, mais en fait, ce n’était qu’une grosse blague depuis le début.

La réaction qu'a eu Beiste faisait vraiment très peur. Tandis qu'Alan se relevait, il se demanda si il fallait lui dire que c'est la vérité ou ne rien dire et rien faire pour ce tournoi.. Mais Alan avait tellement envie de jouer ! Il se dit qu'il n'aurait jamais dû faire cette blague stupide. Il n'etait pas footballeur pour rien, dans le genre stupide et gamin, il n'y a pas mieux. Grégory regardait Alan d'un mauvais oeil. Apparemment il lui en voulait aussi. Alan essaya de rattraper le coup du mieux qu'il pouvait.


- Coach, je peux essayer de jouer ? Je suis désolé. Le medecin m'a dit que cela ne devrait pas durer très longtemps. Oh puis zut, c'est un faux !

Suite à cette révélation, Alan enleva son plâtre bidon et le jeta par terre. Il n'était pas fier de lui, mais après tout, il a dit la vérité. Alan sentait que la situation était vraiment vraiment très tendue. Il n'aurait jamais dû faire ça. Mais tant pis pour lui, il doit en assumer les conséquences, et puis, ce n'est pas une chochotte ! Si Beiste lui dit de faire 100 pompes, sous la pluie, en chantant une chanson de Lady Gaga, il le ferait. A quoi bon s'enfoncer dans le mensonge ?

- Coach, je voulais vous faire une petite blague mais apparemment je n'ai pas choisi le bon jour, si j'avais su que vous aviez un tel moral aujourd'hui j'aurais reculer cette petite blague de plusieurs jours voire quelques semaines ! Je veux jouer, s'il vous plait, c'est une des seules choses que je veux faire dans ma vie ainsi qu'ici, du foot ! S'il vous plaît je suis désolé. Et au passage, maintenant que vous m'avez pousser par terre violemment, j'ai mal à mon joli fessier.

Il savait qu'en disant cette dernière phrase, le coach allait encore plus s’énerver. Mais il veut juste mettre une bonne ambiance ici. A présent, il espérait jouer, car ça le défoulerait et ainsi il pourrait se décontracter.