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 07. My tears dry on their own

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MessageSujet: 07. My tears dry on their own   07. My tears dry on their own EmptyDim 31 Juil - 14:52


« Si tu ne sors pas de la voiture, Santana, je t’y emmène de force. Et je ne plaisante pas. » ajouta Horatio Lopez d’un air menaçant.

Santana observa un instant son père. Les jointures de ses mains étaient maintenant blanches tant il serrait le volant avec force, et ses yeux étaient tellement froncés qu’une ligne barrait à présent son front. La jeune fille n’avait pas peur de son père, elle savait que l’homme était doux comme un agneau et ne ferait jamais de mal à personne. Mais Horatio ne plaisantait pas avec l’autorité, et il n’hésiterait pas à mettre sa menace à exécution. Ils se trouvaient dans un quartier très fréquenté de Lima, et Santana n’avait aucune envie qu’on la voit se faire traîner sur le trottoir comme une gamine indisciplinée.

Elle laissa échapper un profond soupir avant de poser sa main sur la poignée de la portière.
« D’accord, j’y vais ! Mais juste pour te prouver que ça ne sert à rien. Un rendez-vous, mais ce sera le dernier. »
Elle sortit de la voiture et claqua la porte au moment où Horatio maugréait un « C’est ce qu’on verra, Santana. »

La jeune fille haussa les épaules avant de resserrer les pants de sa veste. Ignorant le froid et les badauds qui fixaient sa tenue de façon éhontée, Santana se dirigea vers la porte, qu’elle ouvrit avec colère avant de la laisser se refermer bruyamment. Elle lança un « Santana Lopez. » à l’insignifiante secrétaire qui lui demanda son nom, avant de se laisser tomber sur l’une des chaises inconfortables de la salle d’attente. Elle croisa les bras et prit son plus bel air renfrogné, défiant quiconque du regard de lui adresser la parole.

Elle détestait son père et son idée, totalement fausse et exagérée, qu’elle avait besoin d’un psy. Après tout, elle n’était qu’une adolescente comme les autres, avec ses problèmes plus ou moins insignifiants, ses coups de cœur et ses coups de gueule. Correction, elle était une adolescente bien plus populaire que la moyenne, ce qui multipliait par deux le nombre de ses préoccupations. Mais cela ne signifiait en aucun cas qu’elle était perturbée et mal dans sa peau, comme avait pu lui répéter son père.
Son ancien psy, ce connard de Docteur Stradford, avait été le premier à la faire se sentir mal, usant d’images Freudiennes -et autres philosophes dont Santana se fichait comme de ses premières lunettes Channel- pour lui prouver, par A plus B, qu’elle était en pleine dépression. Jamais, avant de se rendre chez cet homme, elle n’avait ressentit l’envie de se battre contre la moitié de la population, et ce juste parce qu’un psy de bas-étages avait prouvé, par une logique qui échappait à Santana, qu’elle était une adolescente mal dans sa peau et dépressive. Le jour où le Docteur Stradford lui avait dit qu’elle était une fille facile qui comblait le manque d’amour parental par le sexe avait été la goutte d’eau de trop. Elle était partie en insultant le médecin, et avait passé la soirée à hurler à son père que jamais elle n’y retournerait.

Santana s’était cru enfin débarrassée de la nouvelle lubie de son père, mais c’était visiblement mal le connaître, puisqu’une semaine plus tard, Horatio lui avait communiqué la date et le lieu de son rendez-vous chez un nouveau psy.
« Je viendrais te chercher à la fin des cours et t’y emmènerais. Il est hors de question que tu manques ce rendez-vous, Santana. Tu verras, je suis sûre que ce médecin est le bon. »
Alors, oui, Santana détestait son père en particulier, et le monde en général. Elle allait bien ! Certes, il lui arrivait de pleurer le soir, avant de s’endormir, mais qui ne le faisait pas ? Elle n’était pas perturbée, juste un peu triste, mais n’était-ce pas l’une des caractéristiques des adolescents ? Elle n’avait pas besoin de raconter sa vie à des inconnus pour se sentir bien dans sa peau. Un pot de glace au chocolat et une bonne comédie romantique lui suffisaient amplement.
Santana soupira tout en resserrant sa queue de cheval. Elle jeta un regard sombre au garçon d’à peine treize ans qui fixait ses jambes nues sans honte. Elle n’avait bien-sûr pas eu le temps de se changer, et pour une fois elle détestait le fait de porter son uniforme. Elle ne se sentait pas d’humeur charmeuse ce soir, loin de là.

Une porte s’ouvrit sur sa gauche, mais Santana ne prit pas la peine de tourner la tête. Elle n’allait pas faciliter le travail de ce médecin, et il allait comprendre tout de suite qu’elle n’était pas là de son plein gré.
Elle sentit quelqu’un s’arrêter à sa hauteur, et vit du coin de l’œil qu’il s’agissait d’une jeune femme, plutôt très jolie, au sourire avenant.
Santana retint un juron. Les hommes, elle savait gérer, mais elle avait toujours eu du mal à contrôler ses émotions devant une femme. Sans un mot, elle se leva, tandis que son esprit fonctionnait à plein régime. Il fallait qu’elle trouve une parade à ce rendez-vous, et le fait que le médecin soit une femme changeait la donne.
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MessageSujet: Re: 07. My tears dry on their own   07. My tears dry on their own EmptyMer 3 Aoû - 11:33

    Un soupir se fit entendre. Jessica venait de faire tomber des feuilles sur le sol de son bureau. Elle n'avait pas fait gaffe à là où elle marchait, et avait trébuchait, avant de se rattraper de justesse pour finir par faire tomber le dossier qu'elle tenait dans ses bras. De multitudes de feuilles trônaient à présent sur le carrelage blanc cassé. Il fallait qu'elle range tout cela, avant que son autre patient n'arrive. La jeune femme se pencha alors par terre, pour pouvoir ranger les feuilles. Il y en avait partout éparpillés dans la pièce. Heureusement qu'elle n'était pas fatigué, cela serait vraiment dommage alors. Après quelques minutes à ranger les feuilles dans leur dossier d'origine, la psychiatre était enfin prête à recevoir son autre patient de la journée. Pendant qu'elle était en train de ranger, bien soigneusement, dans l'ordre, les feuilles elle avait entendu la sonnette de la porte d'entrée du cabinet, qui prévenait qu'une personne venait d'entrer. Elle n'avait plus qu'à ranger le dossier à sa place et elle pourrait recevoir son patient. A force, les journées se ressemblaient tous. Quoiqu’aujourd’hui, ce petit accident avait fait que ça donner un petit peu de piment dans sa journée déjà si bien chargée. Après, avoir tout bien comme il faut et à sa façon, la jeune femme sortit enfin de son bureau. Elle se dirigea vers le comptoir de Sonia – son assistante – pour lui demander quel était le nom de son patient aujourd'hui. C'était Santana Lopez avec qui elle avait rendez-vous, c'était son premier rendez-vous. Savoir qu'elle avait une nouvelle fois rendez-vous avec une adolescente qu'elle ne connaissait pas et dont elle allait devoir essayer de lui faire dire ce qu'elle pensait, la faisait sourire. Cela allait peut-être améliorer sa journée, qui avec le temps gris, était assez maussade. Ne tardant pas plus à parler avec sa secrétaire, Jessica se rendit vers la porte de la salle d'attente. Quand elle ouvrit la porte, elle vit un adolescent qui ne devait être âgé que de treize ans en se demandant pourquoi il n'y avait pas ses parents avec lui et pourquoi Sonia l'avait laisser là, surtout que pour le moment elle n'avait pas rendez-vous avec lui. L'idée qu'il reste là, à attendre le rendez-vous, faisait poser de multitudes de questions à Jessica ; mais, elle n'était pas là pour lui. Ses yeux se posèrent enfin sur sa patiente, elle la reconnut de suite – à vrai dire, la salle d'attente n'était pas énormément pleine –, s'approchant d'elle, elle lui gratifia un sourire. L'adolescente devait pas avoir eu le temps de se changer, vu qu'elle portait toujours son uniforme de cheerios et avait toujours ces cheveux en haute queue de cheval. A force d'avoir des adolescents du lycée McKinley en consultation, elle savait reconnaître ceux qui faisaient partit de l'équipe de football ou des cheerios, même ceux qui faisaient partit d'un glee-club elle avait appris à les reconnaître. « Si tu veux bien me suivre Santana. » lui dit-elle, avec toujours ce même petit sourire, qui ne la quittait presque jamais. Presque jamais car elle ne passait pas son temps à sourire, comme la plupart des êtres humains il faut avouer. Mais, cela lui permettait de mettre en confiance ses patients. De cette manière, elle essayait de les mettre plus à l'aise, pour qu'ainsi ils leur exposent leurs problèmes, et finir par faire correctement son travail de psychologue. Quittant la salle d'attente, avec sûrement la cheerios sur ses talons, elle se dirigea vers son bureau où elle laissa la jeune fille s'installer sur le divan. Contrairement à d'habitude, Jessica ne prit pas le dossier jaune qu'elle avait pu s'acquérir après que le rendez-vous avait été pris. Cette fois-ci, elle préférait utiliser « une nouvelle méthode » qui consistait à laisser l'adolescente parlait d'elle, au lieu qu'elle ne la bombarde de questions comme elle pouvait le faire. Puis, vu que c'était le premier rendez-vous de celle-ci, la psychiatre voulait qu'elle la laisse dire ce qu'elle pense, ce qui lui semblait être la meilleure solution. « Très bien, je t'écoute Santana. » Elle s'était assis sur son fauteuil face au divan, en disant ses paroles. Son stylo et son calepin dans ses mains, comme elle avait l'habitude de le faire. Elle se disait qu'en disant cela, peut-être l'adolescente allait mieux se confier et ne pas encore faire la tête comme elle semblait le faire. C'était diffèrent des autres méthodes, où elle posait des questions à ses patients. Regardant Santana, elle espérait que celle-ci réponde à sa question. Elle était là pour l'aider, et quand elle avait entendu le père celle-ci au téléphone pour prendre rendez-vous, il semblait que selon lui sa fille avait vraiment besoin de parler à un psychiatre. Enfin, Jessica avait semblé entendre cela. Dans tous les cas, dès qu'elle avait un patient, elle se doutait qu'au fond s'était parce qu'il avait besoin d'un psychologue. Quelques minutes s’écoulèrent, tandis qu'elle attendait de voir ce que sa patiente allait bien pouvoir dire.
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MessageSujet: Re: 07. My tears dry on their own   07. My tears dry on their own EmptyVen 19 Aoû - 12:17

Santana avait suivi la psychologue sans un mot, le regard baissé sur ses lacets parfaitement faits. Qu’elle traîne les pieds n’était pas une impression, puisqu’elle aurait tout donné pour être ailleurs qu’enfermée dans le cabinet d’une personne qui se proclamait médecin sous prétexte qu’il vous forçait à raconter votre vie. Si Santana avait envie de se confier à un inconnu et parler de ses problèmes à une oreille attentive, elle n’avait qu’à se rendre chez le coiffeur. Là-bas, au moins, vous payez pour quelque chose, et vous ressortiez plus belle. Les psy, eux, étaient payés à vous écouter parler, et leur rôle n’était que de vous poser des questions stupides, hocher la tête de temps à autre, et écrire ce qu’ils voulaient, sourcils froncés, sur un calepin en cuir. Pour Santana, les psy étaient d’anciennes commères qui avaient ratés leurs études de médecine et qui s’étaient rabattus sur la solution de facilité. Elle n’avait aucun respect pour ces gens dont la profession n’était qu’une mascarade pure et simple.

Santana s’installa pourtant sur le divan de cuir qui, elle devait bien l’avouer, était plutôt confortable, et elle s’adossa au dossier du fauteuil, les bras croisés sur sa poitrine, avant de poser son regard sur la jeune femme qui lui faisait face. Elle devait avoir moins de trente ans, et Santana se dit qu’elle aurait préféré qu’elle soit plus vieille. Les jeunes médecins étaient les pires, car ils pensaient vous connaître simplement parce qu’ils étaient proches de vous en âge, ce qui était stupide. Comme si quelqu’un de 28 ans pouvait savoir ce que vous ressentiez ou viviez juste parce qu’il n’avait pas passé le cap des trente ans. Dieu que les adultes pouvaient être stupides parfois.

La cheerio attendit patiemment que la psy pose ses questions, et lorsque celle-ci reprit la parole, elle ne fut pas surprise. ‘Je t’écoute’… Si Santana n’avait pas autant envie de se barrer en claquant la porte, elle en aurait ri. Pour qui se prenait-elle ? Sa meilleure amie à qui elle avait promis de confier un secret ? Sa mère à qui elle devait expliquer pourquoi elle avait fini en détention une nouvelle fois ? Sérieusement, cette psy avait beau être jolie, Santana n’allait pas se laisser aussi facilement faire uniquement pour ses beaux yeux. Elle hésitait cependant sur la conduite à adopter : devait-elle se murer dans un silence buté, ou au contraire exploser et lui dire ce qu’elle pensait de cette situation ridicule ? Si elle choisissait de se taire, la psy la prendrait sûrement pour une adolescente mal dans sa peau, cachant un mal-être bien ancré au plus profond de son subconscient, ou toute autre stupidité de la sorte. Si elle se mettait à hurler, le médecin lui dirait qu’elle est une jeune fille rebelle, qui cache une souffrance certaine sous les cris et un comportement d’hystérique. Pesant le pour et le contre face à ce choix cornélien, Santana se redressa et leva le menton, avant de dire d’une voix parfaitement calme et maîtriser :

« Je n’ai rien à dire. Je suis ici parce qu’on m’a forcée à venir, mais je n’ai absolument pas besoin de raconter mes problèmes d’ado à une inconnue. Alors autant éviter perdre du temps, et terminer cet entretien maintenant. Vous dites à mon père que je vais bien, que je suis juste une fille de 17 ans avec des problèmes de son âge, et on en parle plus. Je rentre chez moi me faire ma manucure tranquillement, et vous finissez votre journée de boulot plus tôt que prévu. Ça satisfait tout le monde, et on en dormira mieux ce soir.»


Santana se leva et attrapa son sac de cours du bout des doigts, avant d’attendre avec impatience la réponse du médecin. Elle n’était pas sûre que son plan allait fonctionner, mais elle avait espoir. Après tout, elle n’avait ni hurlé, ni gardé le silence, montrant ainsi qu’elle était peut-être une adolescente à problèmes (mais des problèmes de son âge, rien de bien important et nécessitant une psychanalyse), mais qu’elle savait se contrôler et qu’elle n’était pas sujette aux éclats de colère incontrôlables (ce qui était faux la plupart du temps, mais la psy n’était pas obligée de le savoir). La cheerleader était persuadée d’avoir eu la parfaite attitude, et elle savait qu’elle était proche de la sortir définitive. Et comme son père le lui avait promis, c’était le dernier médecin qu’elle irait consulter.
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MessageSujet: Re: 07. My tears dry on their own   07. My tears dry on their own EmptyJeu 25 Aoû - 17:32

    Qu'importe le comportement de Santana. Dans tous les cas, Jessica savait que cela n'allait pas être facile. Ce n'était jamais facile. A chaque fois, qu'elle avait des consultations avec des adolescents - presque tout le temps - il y en avait qui ne voulait pas continuer le rendez-vous, qui disait qu'ils n'avaient pas besoin d'un psychologue. Alors, que c'était faux, car, après ils remarquaient bien qu'ils avaient des soucis et que cela était peut-être mieux pour eux d'en parler, de lui en parler à elle. C'était très rare qu'un patient, se décide véritablement à quitter le cabinet, et que surtout la jeune femme le laisse partir. Elle trouvait toujours quelque chose à lui dire, en aucun cas, elle n'avait peur de choquer. C'était de cette façon qu'elle procédait. Toujours. Alors, même si elle attendait de voir la réaction de la cheerios, elle se doutait que celle-ci n'allait pas être spécialement réticente à cette consultation. Cela aurait été trop beau, elle le savait, le sentait. Toutefois, elle était prête à l'affronter, à voir si celle-ci allait se mettre en colère ou non. Ce n'allait pas être la première patiente qui se met en colère, qui prétendait qu'elle n'avait pas besoin de psychologue, qu'elle avait été envoyée ici par « erreur ». Et ce n'allait sûrement pas être la dernière. Pourtant, chacun avait ses arguments, sa façon de réagir, sa façon de penser sur les psychologues. Jessica respectait cela. Elle comprenait tout à fait que certains aient une appréhension quant au fait de se confier à elle. A vrai dire ce n'était qu'une inconnue à leurs yeux, c'était donc compréhensible que les jeunes aient du mal à se confier à elle. Pourtant, elle essayait de les comprendre. Elle faisait tout son possible pour, sans chercher obligatoirement à s'identifier à eux, mais, essayer de comprendre ce qu'ils vivaient, les problèmes qu'ils avaient. Cela lui permettait d'être plus en mesure de les aider, et de faire son travail de psychiatre comme il se devait. Alors, la jeune femme les poussait toujours au bout. Au bout de leurs limites, pour qu'ils explosent et avouent enfin ce qu'ils ont sur le cœur, sur tout, sur n'importe quoi. C'était cela qu'elle voulait, et faisait tout au fil des consultations pour que cela arrive.

    Mais quand c'était les premières consultations, comme celle avec Santana, c'était diffèrent. Il ne fallait pas que Jessica aille trop loin, qu'elle pousse l'adolescente au bout de ses limites, sinon celle-ci n'allait peut-être pas revenir. Il fallait qu'elle la mette en confiance et dès le départ elle avait essayé du mieux qu'elle pouvait. Certes, elle ne pensait en aucun cas que cela allait marcher dès le début, mais, elle pouvait y croire, il le fallait après tout, c'était préférable. C'est d'une oreille attentive qu'elle écouta Santana. Celle-ci eut une réaction que la jeune femme n'avait pas pensée. Elle lui répliqua d'une calme, sereine qu'elle n'avait rien à lui dire, qu'elle était ici car, on l'avait forcé à venir ; qu'il fallait éviter de perdre du temps et donc, finir cette entretient maintenant. Qu'il fallait qu'elle dise qu'elle allait bien, qu'elle n'était qu'une jeune fille de dix-sept ans avec les problèmes de son âge. Elle termina sur le fait qu'elle allait rentrer chez elle faire sa manucure tranquillement, et que de cette façon Jessica allait pouvoir terminer sa journée de travail plus tôt que prévu ; que cela allait satisfaire tout le monde, et qu'elles dormiront mieux ce soir. Suite à ces paroles, elle s'était déjà levé et avait déjà pris son sac de cours du bout des doigts, tel un geste impatient. La psychiatre fut un peu surprise par cette réaction. Elle ne s'était pas le moins du monde attendu à cela. Mais, il fallait s'y attendre, même, si elle avait cru que l'adolescente allait réagir d'une autre façon. Peut-être Santana avait réagi de la meilleure façon, du moins c'est ce que pensait la psychologue. Au lieu, de crier ou de ne point parler, elle avait fait un mélange des deux, ce qui n'était pas plus mal. Néanmoins, cela donnait du fil à retordre à Jessica, qui se demanda alors qu'est-ce qu'elle pouvait faire pour retenir la jeune fille. Le rendez-vous n'était pas fini, il restait encore une bonne heure, ce qui était largement suffisant. Elle eut un air assez surpris, et un air réfléchi. Dans son esprit, elle était en train de réfléchir à la meilleure solution à adopter, quelle chose qui ne mette pas en colère la cheerios, c'était préférable, beaucoup mieux. Elle décida enfin à se lever, pour ainsi faire face lui faire face. Cela était mieux que d'être assis, elle préférait. Sans une parole, sans un mot, elle la regarda, toujours avec ce même air qu'elle avait encore. Pour le moment, elle ne lui répondit pas, encore en train de chercher une solution. Quelques secondes voir, quelques minutes après, elle se décida enfin à lui répondre, d'un air parfaitement calme, sérieux, qui ne montrait aucun signe de nervosité.
    « Santana, si cela ne tenait qu'à moi je te laisserais partir. Mais, si ton père t'a emmené me voir, c'est qu'il y a une raison. Je comprends très bien que tu ne veuilles pas me raconter tes problèmes, c'est parfaitement compréhensible. Mais, justement ne penses-tu pas que tu serais beaucoup mieux si tu me parlais un peu des problèmes d'adolescents que tu as ? » Elle marqua une courte pause, avant de reprendre tout en regardant la jeune fille. « Alors, certes je pourrais te laisser sortir et ainsi tu pourrais aller faire ta manucure chez toi, tranquillement, mais, penses-tu sincèrement que ton père sera ravi ? Penses-tu que ça lui fera plaisir de savoir que tu as quitté le rendez-vous avant la fin ? Non, je ne pense pas. Je pense que le mieux est de te rasseoir, et de me dire ce qui ne va pas, de me parler un peu de toi. Je ne suis là que pour t'écouter Santana, pour t'aider, pas pour te juger si c'est ce que tu crois. » Les dernières paroles prononcés, elle esquissa un sourire. Un sourire qui se voulait confiant. Rare était les fois où elle donnait des ordres à ses patients, si elle le faisait alors c'était toujours d'un nature calme, et en étant la plus franche possible. Puis, la jeune femme se rassit sur son fauteuil, en posant le calepin et le stylo juste à côté d'elle. La dernière chose qu'elle espérait était que la cheerios ne s'en aille, si c'était le cas, alors elle ferait tout pour l'en empêcher, car, elle n'aimait pas beaucoup qu'on quitte un rendez-vous avant l'heure, même si elles comprenaient plus ou moins les adolescents et le fait qu'ils détestent les rendez-vous de ce genre.


Dernière édition par Jessica Randfield le Ven 2 Sep - 18:12, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: 07. My tears dry on their own   07. My tears dry on their own EmptyMer 31 Aoû - 12:52

Santana retint un soupir de frustration. Son plan venait d’échouer lamentablement, et elle n’avait pas d’autre issue possible que de s’asseoir de nouveau sur le sofa et trouver quelque chose à dire pour que l’heure passe au plus vite. Avec une lenteur délibérée, elle se rapprocha du canapé et posa sur sac à ses pieds. Elle s’installa ensuite sur le siège et prit tout son temps pour trouver la position la plus confortable possible. Une fois ces longues jambes étendues devant elle, la jeune fille reporta son attention sur la psy qui la regardait fixement, attendant une réponse de sa part. Pourtant, Santana n’avait pas envie de parler, et encore moins de raconter ses problèmes à une inconnue dont le travail consistait à rester assise sur son fauteuil toute la journée.

Prenant une grande inspiration, Santana rassembla les idées qui fusaient dans son esprit calculateur. Elle allait offrir à la jeune femme un florilège de mensonges tous plus gros les uns que les autres, et elle avait hâte de voir comment le médecin allait réagir face à ses réponses.

“Très bien, je vais vous parler de mes problèmes.”
commença-t-elle d’une voix assurée. “Il y a quelques semaines, j’ai fait mon quatrième avortement de l’année. Malheureusement, mon père s’en est aperçu, et il ne l’a pas très bien pris. Il faut dire que je ne sais pas qui est le père, j’hésite entre six garçons. Parce que je n’utilise jamais de protection. Vous comprenez, les garçons n’aiment pas ça, et je ne veux pas les vexer. Sinon, je suis en retenue presque tous les samedis. En règle générale, c’est parce que j’insulte mes professeurs de tous les noms, mais aussi parce que j’ai la fâcheuse habitude de casser le matériel scolaire quand je suis énervée. Bon, ce samedi je suis collée parce que j’ai dragué mon professeur de mathématiques. Ce n’est pas de ma faute si je ne comprends pas cette matière et que je me suis dis que si je l’avais dans ma poche, il me mettrait de meilleures notes. Mais visiblement je ne suis pas son genre, et j’ai fini dans le bureau du principal.”

Le regard toujours planté dans celui de la jeune femme, Santana se concentra pour créer quelques larmes dans ses yeux secs. Elle espérait qu’elle était la plus crédible possible, mais même si la psy ne la croyait pas, elle s’amusait comme une folle et c’était tout ce qui comptait. Elle feignit un petit sanglot avant de reprendre d’une voix tremblante :

“Mais vous savez ce qui me rend vraiment triste ? C’est le fait que les gens me traitent de traînée. Parce que je n’ai pas l’impression d’en être une, moi ! Je veux juste que mes amis garçons soient contents et qu’ils m’apprécient vraiment. Ce n’est pas parce que je porte des extensions, que mes seins sont refaits, et que j’ai couché avec toute l’équipe de football que je suis une fille facile ! J’essaye juste de rendre les gens heureux moi, c’est tout.”

A présent, de grosses larmes glissaient le long de ses joues. Intérieurement, Santana riait de la situation, et se félicitait de ses talents de comédienne. Peut-être que si elle n’avait pas eu la chorale et le cheerleading elle se serait inscrite au club théâtre et aurait très certainement volé la vedette à tous les autres acteurs de ce club de losers. Elle laissa échapper un hoquet avant de plonger la main dans son sac pour chercher frénétiquement un mouchoir. Elle essuya doucement ses joues humides avant de reporter son attention sur la jeune femme qui lui faisait face.

“Je... Je ne comprends pas pourquoi les gens sont méchants avec moi, alors que j’essaye d’être la plus agréable possible. Mais les filles me détestent parce que mes jupes sont trop courtes, et les garçons se moquent de moi quand je les croise dans les couloirs. Tout le monde me déteste, même mes parents. Mon père veut m’envoyer en pension l’année prochaine, et ma mère ne me parle même plus. Alors du coup je vois mes amis de l’équipe de football pour faire passer le temps, mais on me critique parce que je suis plus dans les vestiaires des garçons qu’en cours. Oui mais moi j’ai envie de m’amuser ! C’est ce qu’on doit faire quand on est au lycée, non ?”

Santana se tut avant de soupirer de façon dramatique. Elle était à cours de mensonge, et elle ne voulait pas ruiner davantage son maquillage. Elle rapprocha ses genoux de sa poitrine avant d’entourer ses jambes de ses bras.

“Qu’en pensez-vous, docteur ?” murmura-t-elle d’une voix chevrotante.

Elle avait hâte de voir la réaction du médecin face à ses talents d’actrice.
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MessageSujet: Re: 07. My tears dry on their own   07. My tears dry on their own EmptySam 3 Sep - 21:46

    Jessica abordait toujours un sourire qui se voulait confiant, comme-ci cela pouvait aider les patients à mieux se sentir, à être plus à l'aise, à confier les problèmes qu'ils pouvaient avoir. Seulement, elle se doutait bien qu'avec Santana ça n'allait pas être facile. Que la jeune fille allait lui donner « du fil à retordre ». Il n'y avait qu'à voir la façon dont celle-ci avait voulu partir du cabinet. Malheureusement pour elle cela n'avait pas marché. Et la psychiatre ne pouvait s'empêcher de se demander ce qu'il se passait dans l'esprit de la cheerio, pour agir de telle sorte. Alors, qu'elle s'attendait à ce que Santana refuse catégoriquement de parler de ses problèmes, elle eut le droit à des confessions dont elle ne s'attendait pas particulièrement. C'était avec une grande inspiration que la patiente se mit à dire des tonnes de choses. La psychologue se dit alors que si cela était vrai, alors elle avait face à elle une patiente qui avait subi beaucoup de choses pour son âge. Néanmoins, elle ne l'interrompit pas et pu ainsi avoir le droit de savoir que Santana avait eu son quatrième avortement depuis le début de l'année, qu'elle ne savait pas qui était le père du bébé, au grand dam de son propre père à elle ; qu'à force d'insulter ses professeurs et de casser le matériel scolaire, elle était en retenue tous les samedis. Un court silence se faufila dans la pièce. Jessica observait Santana, en se demandant si cela était réel, quoique pour le moment elle ne puisse pas vraiment savoir si celle-ci mentait. Un petit sanglot s'entendit, la jeune femme comprenait que c'était la cheerio qui commençait à pleurer, juste avant de poursuivre ses paroles. Toujours à l'écoute la psychiatre entendit cette fois-ci sa patiente lui dire qu'elle voulait juste rendre les gens heureux, mais que le fait que certains gens l'insultent de traînée, alors qu'elle en aucun cas s'en était une ; la rendait très triste.Le fait que sa poitrine soit refaite, qu'elle portait des extensions, et qu'elle est mise tous les membres de l'équipe de football dans son lit, ne voulait pas dire que c'était une jeune fille facile. Ces paroles furent suivies de larmes qui coulaient à présent sur les joues de la patiente. En aucun cas Jessica ne s'était attendue à de telles confidences. L'idée que ne soit que de pures affabulations lui traversaient l'esprit, loin d'être naïve, sauf qu'elle ne voulait pas vraiment mettre en doute la parole de la jeune fille, loin de là. De plus, ce n'était pas terminé, car Santana continua sur sa lancée, en disant cette fois-ci qu'elle ne comprenait pas pourquoi les gens étaient méchants envers elle ; que les filles la détestent à cause de ses jupes trop courtes, que les garçons rigolaient d'elle dans les couloirs ; que tout le monde la détestait, tout le monde y compris ses parents ; que son père voulait qu'elle aille dans un pensionnat l'année prochaine, que sa mère ne lui adresser plus la parole ; mais, la seule chose qu'elle faisait elle, c'était qu'elle allait voir ses amis de l'équipe de football pour passer le temps au lieu d'aller en cours, alors que la seule chose qu'elle voulait c'était de s'amuser, rien d'autre. Ce monologue de problème se termina par une question. La jeune femme ne s'attendait pas du tout - encore une fois - que sa patiente lui pose la question de savoir si c'était bien ce qu'il fallait faire quand on était au lycée, de s'amuser. Et avec même qu'elle n'eut pu ouvrir la bouche, dire quoi que ce soit, Santana lui posa une autre question, en lui demandant ce qu'elle en pensait, d'une voix assez tremblante, ses bras entourant ses genoux qui étaient contre sa poitrine. Jessica ne sut quoi dire, elle n'avait pas cru que la jeune fille allait lui raconter tout cela pour un premier rendez-vous. Pourtant, elle se demanda si certaines choses que celle-ci avait dites n’étaient pas fauses. Quand elle avait lu son dossier, elle avait lu quelques choses sur ça, mais, il y avait beaucoup trop de trucs pour que tout cela soit vrai. Toutefois c’était rare qu’elle doute de la sincérité de ses patients voire extrêmement rare. Mais, la psychiatre savait que les adolescents n’étaient pas toujours des personnes franches, surtout lors de leur première consultation. C’était certain. Certaines confessions, lui semblait vrai en tout cas. Pour elle, c’était fort probable que cela soit vraiment arrivé à Santana, du moins elle le pensait. Après quelques instants de silence, et après avoir observé les gestes de sa patiente, la psychologue se décida enfin à lui répondre. « Si ce que tu viens de m’avouer est la vérité, alors je pense que tu devrais peut-être essayer de changer un peu ton comportement. » Elle marqua une courte pause avant de poursuivre. « Je veux dire que tu devrais peut-être parler avec tes parents et que tu devrais essayer de ne pas mêler l’amusement avec le travail, pour éviter d’être en retenue tous les week-ends. » Elle ne lâcha pas le regard de la jeune fille, en essayant de bien lui faire comprendre ce qu’elle pensait. Elle espérait que cela aide l’adolescente à mieux surmonter les situations qu’elle traversait et qu’elle comprenne les conseils que la psychologue pouvait lui donner. Aucun sourire ne vint cette fois-ci, sachant que ce n’était pas le moment, et que cela allait peut-être servir à rien. Même si Jessica n’était pas quelqu’un de naïve, et qu’elle arrivait facilement à distinguer les problèmes chez quelqu’un, elle se disait que peut-être elle avait réussi à capter la confiance de sa patiente. Elle le pensait sincèrement. Quoique cela soit un peu stupide de sa part, si ce n’était pas vrai. Quoiqu’ elle verrait bien. « Et est-ce que tu as déjà dit à quelqu’un ce que tu viens de me dire ? A une amie par exemple ? A ces fameux garçons avec qui tu passes du temps ? » C’était simplement de la curiosité. Pour encore mieux connaître Santana, la psychologue voulait savoir si c’était la première fois qu’elle disait à quelqu’un tout cela. Rien de plus simple, à vrai dire. Avec toujours ce même regard à la fois curieux et rassurant, elle ne lâcha pas les yeux marrons de sa patiente, prête à percevoir ses faits et gestes, prête à l’écouter de nouveau.
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