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 03. It is necessary to know to turn the page.

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MessageSujet: 03. It is necessary to know to turn the page.   03. It is necessary to know  to turn the page. EmptyMar 27 Mar - 20:13

«  Jayden, je .. » Fronçant les sourcils, Evangeline raya ce qu'elle venait de rédiger. Elle soupira, avant de rouler en boule la feuille sur laquelle elle avait écrite, et la jeta dans la corbeille de papiers. Malgré tout ses minces efforts, elle n'arrivait pas à totalement savoir comment commencer le début de sa lettre. Soit cela sonnait trop dur ou alors trop gentiment. Aussi étonnant que cela pouvait être, elle n'arrivait pas à faire le juste milieu. Pourtant, il le fallait. C'est en s'accordant une minuscule minute de silence que la jeune femme décida de se concentrer un maximum afin de rédiger une lettre digne de ce nom. Un silence. Le noir total. Les mains sur son visage, l'esprit concentré dans ses pensées ; l'étudiante releva la tête après quelques instants. Prenant son stylo dans sa main gauche, elle ne mit pas à longtemps a commencé a rédiger. « Je te hais. C'est peut-être trois petits mots innocent, voir sans importance mais pourtant tu sais autant que moi que cela a plus d'importance que l'on ne pourrait le croire. Cela fait déjà une demi-heure que j'essaye de te mettre par écrit ce que je ne veux pas totalement te dire en face. Et crois-moi c'est très difficile. J'ai l'impression que chaque mots, chaque phrases que je rédige, ne sont pas les bons et que cela ne retranscrit pas le sentiment que j'éprouve à ton égard. Ce serait me mentir si je disais que toute mon âme t'adore, seulement je dois me l'avouer, une partie de moi te déteste un peu. Je sais que c'est peut-être difficile à croire pour toi, mais même si encore aujourd’hui notre histoire est gravée dans ma mémoire, je ne peux me résoudre à ressentir que ce seul sentiment. Il m'a fallut beaucoup de temps pour pouvoir avoir une profonde réflexion, si ce que je faisais était le bon choix et si tu allais lire cette lettre jusqu'au bout. Je ne vais pas te faire la promesse de ne pas t'écrire un roman, car tu sais autant que moi, que je n'arriverait pas à la tenir. J'aurais bien voulu te dire en face, en plongeant mes yeux dans les tiens, ce que je ressens à cette instant, la sensation qui m'envahit ; mais je me doute que l'amertume que tu ressens à mon égard ne va pas se dissiper seulement avec des mots. En aucun cas, je ne cherche à avoir un quelconque pardon, ni même à ce que tu comprennes pourquoi j'ai mise un terme à notre histoire ; mais j'aimerais seulement que peut-être l'année 2016, ne se termine pas en règlement de comptes. S'il le faut j'attendrais. Peut-être que je n'aurais pas la patience, mais je veux quand même m’obstinai à croire que en 2017 la page sera définitivement tournée. C'est dur, autant que pour toi que pour moi. Cependant, il serait désagréable pour moi de faire le premier pas et que toi en retour tu agisses toujours en attaquant. Je n'attends pas à ce que l'on devienne amis, car je n'y arriverais pas, mais qu'au moins la hache soit enterrée. Car petit à petit, je m'étonne moi même d'arriver à oublier, à effacer le mal que tu m'as fait. Peut-être que tu ne te rend pas compte qu'après la fin de notre histoire, j'ai souffert aussi, que sur le coup je l'ai regretté. Mais, je ne voulais pas que la souffrance m'habite, je ne voulais pas que ma jalousie t'empoisonne, et étouffe ta petite vie tranquille. C'était la bonne décision. C'était ce qu'il y avait de mieux à faire. A présent, j'arrive à t'écrire tout cela sans hésitation, et plus les minutes passent, plus je me dis que cette lettre fera partie des écrits que j'ai écrits avec sincérité. Et avec un certain a priori, une certaine nostalgie, j'ose t'écrire trois mots, sept lettres. Trois mois que je ne te dirais plus jamais, et que depuis notre rupture, j'ose t'écrire en souvenir du bonheur de l'ancien temps. Je t'aime. » Une petite larme coula sur les joues d'Evangeline avant de venir s'échouer sur la lettre. L'étudiante poussa un mince soupir de soulagement, avant de prendre son briquet qui était posé sur la table. Sans la moindre hésitation, elle brûla le bord du papier à lettre. Quand elle jugea que le papier était assez consumé, elle écrivit la date et signa. En aucun, un sentiment de regret ne l'envahit, ni même un sentiment de fierté. C'était presque comme si pour le moment elle était vide d'intérieur, vide de sentiment. Toutefois, la jeune femme se disait qu'elle avait une nouvelle fois agit avec sincérité et que cela était la meilleure chose à faire. Soudain, elle se leva afin d'aller chercher une enveloppe. Quand celle-ci fut en sa possession, elle plia et mit la lettre à l'intérieur. Au feutre noir, on pouvait lire le prénom de Jayden. Rien que le prénom. Rien d'autre. Simplement.

Plus tard dans la journée, Evangeline sortit de chez elle ; ayant vérifié qu'elle n'avait rien oublié et que tout était présent dans son sac à main. Pour une fois, elle avait sacrifier une de ses rares heures de libres pour aller au parc. D'habitude, ses heures libres, elle les occupait au centre équestre. Là-bas elle montait ses chevaux, ou alors elle venait admirer les personnes qui s’entraînait. Jamais elle ne pouvait s'ennuyer, ayant toujours quelque chose à faire. Pourtant c'était seulement pour Jayden, qu'elle avait décidé de sacrifier une partie de son après-midi. Bien que c'était elle qui lui avait donné rendez-vous ; et que donc par conséquent, elle avait la seul responsable de son après-midi sacrifiée. Mais, elle ne s'en voulait pas, ne le regrettait pas. Même si elle se le cachait, ne voulait pas que cela se voit, elle redoutait presque l'instant où elle allait lui remettre la lettre et où les premiers mots allaient franchir ses lèvres. Ce n'était pas du stress, pas de l'angoisse. Son cœur ne tambourinait pas contre sa poitrine. Son rythme de pas n'était pas rapide. C'était seulement que cela faisait presque depuis quelques temps qu'ils ne s'étaient pas revus et qu'elle n'avait pas eu le droit à une autre confrontation avec lui. Une autre confrontation où les mots étaient rudes, où aucun des deux ne mâchait ses mots, où les piques qu'ils se lançaient pouvaient atteindre l'autre en plein dans le cœur, en plein dans la partie où ça faisait le plus mal. A cause de l'histoire amoureuse qu'ils avaient vécus ensembles, les deux jeunes gens avaient appris à se connaître et savait à présent comment fonctionnait à peu près l'autre personne. C'était évident. Presque instinctif.

Le vent frais soufflait sur le visage de la jeune femme, la contraignant à resserrer sa mince écharpe en laine. Le mois de Décembre se faisait clairement sentir, et il était évident que personne à Lima ne serait étonné si la neige se mettait à tomber. Pour sa part, elle, Evangeline faisait partie des rares gens qui allait être étonné si la météo annonçait ce temps pour les prochains jours. Ce qui la préoccupait le plus à cause de l'hiver était son centre équestre et ses chevaux. La façon dont ceci allait affronter le froid. Et aussi parce qu'à cause de la neige, il faudrait qu'elle soit plus présente au centre équestre. Ce qui avec ses études de lettres n'était pas tous les jours compatibles. Cependant, pour le moment, il n'y avait que des nuages gris qui étaient dessinés dans le ciel, ce qui ne semblait pas alarmer la jeune femme. En effet, alors qu'elle était rentrée dans le parc, elle ne cessait pas de scruter chaque recoins, son regard se posant sur chaque personne. Il n'y avait rien d'étonnant à ce qu'elle soit la première arrivée, mais elle voulait quand même être certaine qu'un jeune homme correspondant au descriptif de Jayden n'était pas dans les environs. Cela lui laissait quelques instants afin de se préparer à une éventuelle discussion des plus sérieuses et donc à une confrontation comme ils n'en avaient peut-être jamais eu jusque là.

Toutefois, le répit fut de courte durée. Une silhouette se dessina au loin. Il ne fut pas longtemps pour que la jeune femme reconnaisse le lycéen. Aucun sourire ne vint illuminer son visage. Dans sa main elle contenait l'enveloppe. Levant les yeux, elle affronta ainsi les yeux bruns de Jayden. « Je ne pense pas que ce soit la peine de s'attarder sur les formules de politesses. Tiens, c'est pour toi. Je te laisse découvrir ce que contient cette enveloppe. » Elle lui tendit l'enveloppe contenant la lettre, attendant qu'il veuille bien la prendre. En aucun cas, elle n'avait précisé s'il devait la lire ici ou alors attendre qu'elle ne soit plus là, seulement elle le devinait assez mâture pour savoir quoi faire. Puis, il faisait bien ce qu'il le voulait. Ça, elle le savait. Baissant les yeux, Evangeline avait envie de dire quelque chose mais toutefois, elle ne dit rien, se souvenant de ce qu'elle avait écrit dans sa lettre. Éviter les hostilités. C'était préférable. Se surprenant elle même, elle aborda un autre sujet, comme-ci elle ne voulait pas avoir affaire à une dispute, à des mots qu'elle regretterait d'avoir prononcés par la suite. « J'ai été surprise que tu acceptes que l'on se voit. J'aurais pensé que tu aurais été plus réticent à l'idée de me voir et que surtout tu aurais étébeaucoup plus curieux sur la raison du pourquoi je tenais à te voir. Pourtant, il faut croire que non. » Son était cassant, sincère et ses paroles avaient étés dites très rapidement. Comme-ci elle sentait que sinon ses émotions allaient trop prendre le dessus et qu'elle allait regrette cela par la suite. Sa main vint repositionner son sac à main sur son épaule, le vent continuait à fouetter son visage, ses cheveux étaient au vent, aucun sourire n'était apparu sur son visage ; et machinalement elle se mordit la lèvre inférieure.
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MessageSujet: Re: 03. It is necessary to know to turn the page.   03. It is necessary to know  to turn the page. EmptyDim 1 Avr - 0:13

Les cordes d’eau jaillissent, trombent et assaillent la peau du tambour humain. Celles-ci pianotent en dansant sur les saillies des omoplates, suintent en torrent, l’écume de la rage à ses lèvres translucide, sur des épaules contractées, creusent le canyon vertébral et chantent en cœur avec le massacrant vibrato du jeune homme, soutenant notes improbables et égosillements synthétiques répercutés sur les carrelages de la salle. Ses pieds s’agitent, glissent dans la petite marre d’eau adoucie, troublée dans son émois dessalé par les couleurs perles d’un shampoing pour enfant ne piquant pas les yeux, formée autour d’eux et que toutes les peines du trop-plein ne parvenait à faire partir tant la mousse, obstruant reste d’une petite dizaine de savonnées, Grapillon saturé en sucre, grappillage du morceau de banquise d’un ourson blanc enlisé dans le pétrole qui formera l’essence-même des flacons employés à celles-ci, curieuse et humoristique circularité des choix divins, réalisées avec un soin des plus capillairement précis, s’était accumulée. Alors que le poste de radio, réduit en un I-Phone inconsciemment posté sur le rebord de la baignoire, tout aussi parsemé de gouttelettes, traitresses haineuses mais conductrices de grisantes décharges, poubelle beurrée, que la porcelaine de cette dernière, passait des cris certes crispants, cancérigène crachotement de notes d’une musique vireuse par les bronches elles-mêmes, jus de velours vomit des tumeurs pulmonaires compressées, mais tout de même féminins, à un tendre tempo plus lent, les pieds cessèrent de bouger. Frappé par une idée d’indécence, le jeune homme songea qu’il serait bien plus agréable de profiter de ses soins corporels à la lueur du jour, et la vue de tous. Exhibitionnisme de cadavre mis aux services d’un cours de biologie. Bonté d’offrir la perfection à chacun, horreur de la tenir pour inaccessible à ceux-ci. Il brisa l’écran de vapeur, rendant la salle d’eau mouvante, luisante, suante, sauna, d’un brusque coulissement du panneau de plexiglace courbé, délimitation étanche sur joint impeccablement blancs sous les traces grises de ce qui faisait du bassin une baignoire douche, dans l’ignorance parfaite des jets d’eau brûlante qui, enthousiasmés de ne plus être freinés par le plastique, se projetèrent en sifflant sur les murs. Evitant, règle tribale, pratique ancienne rappelée par ses névroses, l’obligeant à contourner l’épais morceau de tissus éponge vert étendu sur le sol pour recueillir ses pieds détrempés, prétextant mentalement qu’il ne voulait pas gâcher le plaisir différé de sa sortie officielle de son bain. Semant les flaques stylisées en orteils et plante sur les dalles grises, il alla jusqu’à la fenêtre plus haute encore que lui, releva le volet d’une pression du pouce sur le bouton mural de commande de celui-ci et retourna à ses plaisirs semi-nautiques, jetant d’abord, pas fou, ou peut-être justement un peu trop, un regard soucieux dans l’espace ruisselant, pour vérifier qu’aucun psychopathe ne s’apprêtait à jaillir des tuyaux. Une fois la sureté de ses prochaines quinze secondes de vie assurée, l’enfant de dix-sept ans profita les yeux fermés des rayons du soleil inondant le lieu, impact kaléidoscopé perceptible et duplicateur d’humidité.

Atlantide de deux mètres sur quatre, réduit en un parc d’attraction où un triton dressé se déboite les hanches, se déchire les cordes vocales et affiche la moindre de ses écailles de chaire sur les refrains d’une Rachel Berry, à peine couverte par la tempête fracassant sa masse liquide pour briser l’insubordonné monstre humanoïde. Quelques minutes se poursuivirent sans que rien ne bouge, lui observant le ballet de l’eau aérienne emportée par la poussière lumineuse, nymphes cathodique conçues au creux d’une ampoule économique de quelques quatre centimètres de diamètre, bravant avec espoir la lumière solaire de son rayonnement mat parfaitement recyclable. L’écologie avait frappé avec les hormones de la grossesse maternelle.

Soudain, sans que rien, depuis les notes grailleuses de la chanteuse jusqu’aux regards à la fois choqués et quelque peu visiblement intéressés de Madame Zabliscky, octogénaire permanentée rose aux tendances nymphomanes plus que prononcées, plantée à son balcon, les yeux fixés sur le spectacle dévoilé par la fenêtre découverte de ses extravagants voisins, arrosant, dans sa fascination, ses perce-neige à moitié mort avec un arrosoir vide depuis un bon quart d’heure, ne put le prévoir, le Dashwood coupa l’eau, s’enroula dans le drap de lin qui, seconde peau en mue, l’avait accompagné du sommeil à la danse sous la pluie artificielle et fila à travers le couloir, sautillant sur une jambe pour éviter le contact glacial du parquet, jusqu’à atteindre le salon, où il se jeta dans le divan de cuir blanc, échappant à la froideur traitre du sol, ricanant encore des humeurs suscitées sous son vernis luisant. Sans un mot. Après tout, qu’aurait-il put dire ? Ce n’est que du bois. Du bois mort, mais qui boit encore et se gondole une fois l’eau absorbée.

Gondolé, boursoufflé, rempli comme le jeune homme. Ses traits torturés, emballés dans son caleçon long que les imbéciles ne savant parler de mode aurait considéré comme trop petit, sa large chemise à carreaux noirs et blancs dépourvue de boutons semblables ou symétriques et son épaisse écharpe de laine grise, comme un bonbon industriel collant aux molaires, cariant les canines et écorchant la langue jusqu’à ce que le palais ne soit plus qu’un amas rêche de fibres incapables de souffrir la moindre sensation, reflétait se trop-plein qui menaçait de le faire céder. Les cuisses brûlantes, il hésita un instant à sa vue. Pourquoi le brûlaient-elles, d’ailleurs ? D’avoir été arrachées. Comme « le ». Lui. Sauf que, elles, c’était du cuir.

Secouant sa tête, il retint les larmes qui grésillaient au bord de ses paupières. Non. Un garçon, ça ne pleure pas. Même un garçon apparut par magie à quelques kilomètres de son appartement sans qu’il en comprenne quoique ce soit. Il y a une seconde à peine, son drap s’attachait à son dos avec l’humidité coupable de ses péchés de vie commis sous la caresse de l’hydrogène mêlé, souillé, d’oxygène, comme une cape. Désormais, c’était comme une balle éclatée, au métal dilaté sous la peau lacérée, qui perçait ses entrailles. De super-héro entièrement nu au gamin frissonnant d’un froid hormonal qui n’avait rien de météorologique, il n’y avait qu’un battement de cil. Oui, c’était ces glandes. Sinon, comment expliquer l’assaut d’émotions qui stoppait sa course, qui achevait sa destination avant de s’y trouver ? Son cœur, griffé par une émulsion acide de passions avortées et de honte, ne saignait qu’une fine poudre blanchâtre qui étourdissait ses sens, le menant doucereusement vers le coma commis d’office. De honte. Regret parut délictueux à sa nature bien trop volontaire pour concéder ce genre de faiblesses, ce genre de… sentiments.

Penché en avant, cherchant respiration et réalité, il posa une nouvelle fois son regard sur elle.

La Pancarte.

L’odieuse créature de carton plastifié inanimé annonçant la fermeture temporaire de sa boulangerie préférée. A prélude pathétique, épilogue consternant. Attaché sur le sol de béton par on ne savait quelle stupide équation physique, il se sentait pourtant partir, voler, tomber dans les cieux. Mais qu’aurait-il bien put éprendre sa déraison à vouloir se montrer attaché ? Par délicatesse, Rimbaud a perdu sa vie. Par grossièreté, Dashwood n’affecte en rien la sienne. Être innocent dans l’ignorance, il se blanchît d’avoir insulté son rendez-vous et l’objet de ce-dernier car celui-ci lui est aussi inconnu qu’il espère oublier celle-là. L’espérance déchue de s’être vue réalisée bien trop tôt avait provoqué la nécrose, organes vidés de leur structure car plus de sensibilité humaine à attacher à leur bon fonctionnement. Peut-on lui en vouloir ? Rien de plus que l’être aimé ne saurait étreindre son âme. Les êtres. Lui-même, une chèvre toy, un muffin, c’était tout, et voilà qu’on lui arrachait le dernier des trois, celui qu’il n’appréciait. Polygamie d’une âme, ni chaste, ni aimante, simpliste perversion des mœurs.

Effaçant son trouble, il brandit ses émois coléreux, contenus en un majeur rageur, à la première mère de famille nombreuse traînant sa marmaille emmitouflée à bout de bras, bien trop épuisée par le harcèlement continu de son petit dernier pour réprimander d’un regard qui se serait prétendu acerbe le mouvement du jeune homme fortement encouragé par les rires des quatre gamins massés autours de ses jambes lourdes dépourvues de traitement au lait d’amande comme le lui avait pourtant conseillée sa sœur, et s’empressa de s’éloigner, essayant d’ignorer les légères vibrations qui réduisaient sa fertilité sur les notes déjà vieillottes de Hit Me Like a Man, antiquité sonore repêchée dans les sélections du fossile de sa mère en la matière, un I-Phone 4S jauni. Excédé, il se rabattit sur l’une des quatre pâtisseries placées dans la rue restantes, grommelant ses souffrances dans un cupcakes vert dont il n’aurait pas été surpris d’en voir sortir un lapin rose géant à deux têtes, dont l’une brille dans le noir, lui proposant du glycérol modifié aux pépites de chocolats, daignant seulement regarder son téléphone une fois ses lèvres, ses joues et une bonne partie de son front (résultats de quelques ratés occasionnels dans la visée approximative de sa bouche) recouverts d’une épaisse couche de glaçage suspect. Un autre rendez-vous apparu à sa conscience.

Evangeline.

Le spectacle promettait d’être intéressant. Ou presque. On se retient dans ce mot, dans cette réplique, et on repart. Car, si le « on », pluralité singulière d’une langue sans complexe à qui on emprunte les déjà-vus et le ménage à trois, n’existe pas tangiblement, la retenue n’existe pas plus. Le on ne repartira donc pas car c’est Jayden qui bouge. Sous le couvert poisseux d’un toit de plomb éthéré aux bandes de mercure tissé en étoffe pour une chapelle coupée d’électricité, les pas se faisaient moins nombreux à mesure qu’ils se multipliaient. Pourtant, le Dashwood ne se pressait pas. S’il n’en était pas rebuté, la situation était loin de mener le jeune homme à l’apogée du ravissement. Il n’avait pas accepté la rencontre, pour la simple et excellente raison qu’il ne l’avait pas décidée lui-même, et qu’elle ne devait donc lui apporter aucun profit, il l’avait tolérée comme la seule alternative conséquente à opter suite à la brusque explosion de sa matinée de début d’après-midi avec la contrariété la plus absolue de tout ses plans. Ironie divine, la jeune femme se présentait porteuse de lettres, d’une lettre, tout comme l’affiche qui avait empêché l’enfant de goûter à ses plaisirs. Au loin, lointaine limite pourtant délimitée à quelques mètres à peine, sa silhouette se dégradait sous les couvertures des diverses textures et taillées dans les plus grotesques formes qu’elle avait empilées autour de son être, par diverses choses incompréhensibles à son incompétence, durci. Son être préparé à, renforcé par et pour, la rencontre. Son être tirant la gueule.

Tactique de survie artificielle discutable mais efficace. Elle semblait vouloir éviter la confrontation. Elle semblait ne pas connaître Jayden. Ou être sous une dose assez inquiétant de LSD raclé des rainures d’une humide camionnette de taxidermiste qui aurait mélangé ses revenus supplémentaires à la revente d’abat chez les bouchers locaux avec ses stocks de drogue réservé pour la bar-mitsvah de son neveu. Les termes, coagulés, jaillirent et giflèrent son visage bandé d’un sourire narquois.

« Je ne pense pas que ce soit la peine de s'attarder sur les formules de politesses.

[Gueuse.]

...Tiens, c'est pour toi...

[Oh Surprise !, moi qui pensais que tu militais pour le droit des enveloppes à la émettre leurs excréments en toute légalité et arrêter leur génocide aux timbres laxatifs quand elles craquent, noble cause s’il en est…]

Je te laisse découvrir ce que contient cette enveloppe. »

[Une brochure pour un centre de désintox' sexuelle, à tous les coups… Une de plus.]

Les commissures se tordirent de mépris.

- La politesse n’est jamais une peine. J’admets que dans le… Nebraska, tout ce qui déborde du grognement peut paraître un peu hors de portée intellectuelle, mais je m’attendais à…


Silence concentré.

- Non, en fait, c’était exactement comme-ça que j’imaginais la scène. Tout aussi… désespérant.

Il ne mentait pas. Le seul moment où il avait envisagé l’échange s’était révélé être, n’ayant eut aucune raison d’allonger les délais de contorsion cérébrale, les trois secondes précédents les paroles de la Adams, et sa visualisation correspondait en tout point à la réaction de la Lettrée. A l’exception près qu’à la fin du dialogue pensé, elle s’était jetée sur lui pour l’embrasser fougueusement après qu’il ait découvert un préservatif dans l’enveloppe remise. Evaporation des songes avec le froissement du papier transmise de la main au poing pour atterrir dans la poche arrière mais décorative du caleçon. Il n’allait pas commettre l’erreur de la lire. Il n’en avait pas besoin.

« J'ai été surprise que tu acceptes que l'on se voit. J’aurais pensé que tu aurais été plus réticent à l'idée de me voir et que surtout tu aurais été beaucoup plus curieux sur la raison du pourquoi je tenais à te voir. Pourtant, il faut croire que non. »

Par automatisme, il leva un doigt inquisiteur que cingla un vent malicieux.

-Tu t’es trompée.

Libation carnavalesque et rhétorique. Barrière érigée pour bloquer mais qui ne protège rien. Il se fichait totalement des questionnements de la jeune femme. L’affront était d’autant plus piquant qu’il persuadait aisément qu’il avait compris les interrogations sous-entendues et les contrait avec une insouciance de jardin d’enfant. La règle n’avait pas changé depuis qu’il était tombé à genoux dans le sable pour récupérer sa bille, la primarité qui régit la société comme le squelette trône sur le nos mouvements sans y avoir le moindre impact. Il est là. On le sait, ou on l’oublie. Il ne sert à rien sauf à faire exister. Comme une marelle. Comme des grains de semoules mis à la place du sable pour éviter que les gamins s’étouffe. Pourtant, la semoule c’est tellement plus fade face à la marque salée d’une écorchure du menton saupoudrée de miette de château.

-Tu parles, tu parles… Pourquoi avoir écrit, si tu sais si bien t’exprimer ? Je ne lirai pas une lettre qui me dira que tu me hais. Car c’est ce que tu en dis, hein ? Tu me hais, parce que tu m’as aimé… Moi, je ne te hais pas.

Résonance d’une moquerie voilée de rosée. Incohérence d’une poche remplie de papier qu’il déchiffonnera une fois chez lui. Théâtre antique, à ciel ouvert. Ils prennent tout deux les mascarades tragiques des mots, acteurs aux murmures portant, Le sérieux se perd quand il se fait corrosif sous les sourires d’une innocence flambée au grand Marnier.

-Tires-en les conclusions que tu veux.
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MessageSujet: Re: 03. It is necessary to know to turn the page.   03. It is necessary to know  to turn the page. EmptyDim 1 Avr - 18:34

L'espoir. L'aversion. La jubilation. Tout ces sentiments semblaient se confondre, se rencontrer dans l'esprit d'Evangeline. Elle ne savait plus si ce qu'elle ressentait été raisonnable ou pas. Si ses paroles, ses gestes étaient eux aussi raisonnables. Elle voulait être forte. Voulait faire croire qu'elle était forte. Croire que la page était tournée, que l'histoire était révolue. Pourtant, ce n'était pas exactement le cas. Ce ne serait jamais le cas. Toujours, inlassablement, il y allait avoir cette pensée, ce regret d'une histoire amoureuse. La nostalgie d'une histoire où le bonheur était présent. Elle avait beau se forcer à penser, à oublier, rien n'y faisait. Lorsqu'elle avait écrit la lettre, elle avait essayé d'y mettre par écrit tout ce qu'elle ressentait. Sa peine, son mal, toutefois cela n'avait pas véritablement marché. Les mots n'étaient pas tous apparus sur le bout de papier. Comme-ci le chagrin d'amour ne pouvait se disperser en mettant par écrit ce qu'elle pensait. Certes, cela l'avait soulagé au départ ; quelques instants. Mais, lorsque ses yeux se posèrent sur Jayden, le chagrin était toujours là. Tapissé dans son cœur, prêt à refaire surface au mauvais moment, à l'heure propice. Peut-être était ce parce qu'elle l'avait aimé, aimé tellement que la séparation fut quelque chose d'incroyablement dure à ses yeux. Quoique les gens pouvaient pensé, quoique qu'ils pouvaient dire, elle n'était pas la méchante, le bourreau dans l'histoire. Non, elle était aussi une victime. La jeune brune n'était certes pas innocente, mais comme toute femme, comme tout être humain, dire aurevoir à l'être aimé avait été quelque chose de difficile pour elle.

Savoir que Jayden ressentait de l'amertume et peut-être encore des sentiments à son égard, était quelque chose que Evangeline n'arrivait pas à totalement assimilés. Certes, quand elle disait qu'elle le détestait, ce n'était pas tout à fait vrai. Il l'avait fait rêver, elle avait aimé chaque moments passés en sa compagnie, elle avait aimé ses caresses, ses baisers. Pourtant, c'était comme-ci elle ne pouvait pas s'empêcher de le détester. Comme-ci une partie d'elle l'aimait encore plus qu'elle le détestait. Mais, elle ne voulait pas se l'avouer. Ne voulait pas se dire que d'avoir rompu avec le lycéen avait été une erreur, quelque chose qu'elle regrettait encore aujourd’hui. Lorsqu'elle avait mis un terme avec lui, elle s'était à peu prêt attendu à avoir des sentiments de regret, à pleurer seule chez elle ; mais pas à avoir ce sentiment étrange, ce sentiment profond ancrée en elle, quand elle croisait ces yeux. Ces yeux qu'elle avait si souvent regardés, qu'elle avait si souvent cherchés. Seulement c'était fini. Totalement fini.

Le passé était derrière elle, le présent et le futur devant elle. C'était pour cela qu'elle ne voulait pas entendre son cœur, qu'elle ne voulait pas faire gaffe à ses émotions qui pouvaient la trahir, elle ne voulait rien, elle voulait que cela cesse. Peut-être était ce parce qu'elle avait une carapace comme les tortues. Sauf qu'eux la carapace leur servait de toit, alors qu'elle sa carapace lui servait à se protéger des émotions, des sentiments que pouvait lui réserver le monde. Ça pouvait être incongru, insensé, stupide ; pourtant à cause de son adolescence, elle sentait que c'était la meilleure façon de ne pas se faire du mal. Jayden faisait partie de ses personnes qui lui avait fait éprouvé ce mal, et la meilleure solution aux yeux de l'étudiante avait été de s'éloigner de ce mal. Et à présent, elle était confronté à ce mal. Confronté à quelque chose qui la tourmentait, quelque chose qui la faisait douter comme jamais. C'était à peine possible, à peine réalisable dans son esprit. Personne, même pas elle, aurait pensé qu'à l'âge de vingt-un ans, elle aurait eu le béguin pour un lycéen âgé de dix-sept ans ; et que même après une histoire terminée, celui-ci lui fasse encore de l'effet. En effet, Evangeline avait beau se cacher derrière sa froideur, derrière son allure forte, elle ne restait tout même pas une jeune femme étudiante, qui ne peut pas oublier un amour par un claquement de doigt. A travers la lettre qu'elle avait écrite, elle avait beau avoir écrit qu'elle le haïssait, que tout ce qu'elle avait rédigé était sincère, il fallait avouer que cela avait quelque chose de fallacieux. Quand elle avait écrit je t'aime, lorsque sa plume avait touché la feuille, son cœur avait presque eut un battement contre sa poitrine. Il n'avait pas tambouriné à toute allure, seulement un simple battement. Tel un signe, telle une appréhension. Peut-être que c'était pourquoi son impulsivité légendaire, lui avait fait faire brûler la lettre, pour effacer ses doutes, ses tourments. Lorsque sa pupille avait vu se consumer une partie de la lettre, elle avait pensé que c'était le bon geste et que cela allait valider ses propros. Toutefois, peut-être qu'au fond cela n'avait pas suffit. Peut-être que le fait de revoir le visage du jeune homme avait fait renaître des doutes qu'elle croyait avoir fait disparaître. Seulement ces incertitudes ne pouvaient pas s'envoler aussi facilement ; ils voulaient peut-être au contraire restés présents, être existants encore et encore.

Pensant que cela ne servait à rien, que cela allait encore être beaucoup plus dure, Evangeline cherchait à éviter la confrontation, à éviter les mots blessants. Pourtant, c'était peine perdue. Elle avait beau se le faire croire, il était évident qu'une mise au point, une confrontation allait être présente. Il fallait se faire une raison. Puis, peut-être que cela allait raisonnable, que peut-être les émotions n'allaient pas jaillir en une marée de lave bouillante. Sa voix, ce ton qu'il employait, ça lui avait presque manqué ; elle l'avait presque oublié. Dans son esprit, elle avait essayé d'effacer tout les souvenirs qui le rattachait à Jayden, mais quelques un restaient présent dans un petit tiroir fermé à double tour dans sa tête. Pareil que les photos où ils étaient tout les deux présents ; débordant d'amour à en faire jalouser certains. Car, dans les moments de tristesse, de nostalgie, d'espoir, de mauvais temps, un peu de tristesse ne faisait pas mal. Puis, avec la solitude cela donnait un merveilleux mélange.

Jayden était intelligent. Evangeline le savait et n'en avait jamais douté. Elle savait aussi qu'il pouvait se comporter comme un véritable adulte quand il le voulait. Seulement quand il le voulait. Aucun son ne sortit de sa bouche, quand elle l'entendit dire que c'était exactement comme cela qu'il imaginait la scène. Elle aurait pu rétorquer quelque chose, pourtant elle ne trouva rien de pertinent à répondre. Bien que ce n'était pas comme cela que elle, elle avait imaginer la scène. Elle avait pensé que cela allait être encore plus dramatique, et que surtout un froid allait s'installer. Un froid glacial, un froid qu'elle aurait vite dissipé en s'en allant. Sauf que ses jambes ne voulaient pas s'échapper, elle ne voulait pas fuir.

Peut-être aurait était-ce de la naïveté, si l'étudiante aurait pensé que le jeune homme allait lire la lettre dès qu'elle le lui aurait donné. Quoique ce n'était pas si mal si il la lisait seul. Comme cela elle n'aurait pas besoin de voir sa réaction face aux mots qu'elle avait écrits.

La douleur qu'elle ressentit en se mordant la lèvre inférieure, ne lui fit pas arrêter de se mordre. C'était plus fort. C'était une partie de sa carapace. Le sang pouvait couler, la douleur être terrible, la morsure présente sur sa lèvre, cela n'allait rien changer. En effet, elle s'était trompée dans ses pensées, et Jayden ne se fit pas prier pour lui faire remarquer. Face à cette parole, Evangeline savait d'ores et d'avance que c'était joué d'avance qu'elle allait devoir riposter. Mais, il ne lui laissa pas le temps, préférant dire autre chose. Ces paroles n'étaient pas des moqueries, seulement elles semblaient tellement être contenues de cette moquerie avec un voile de rose, que la stupeur put presque se lire sur son visage. Son sourcil se haussa, ses dents arrêtèrent de mordre sa lèvre inférieure, un vent d'hiver souffla entre ses cheveux. « Justement, je pensais que t'écrire allait te permette de savoir ce que je ne peux pas te dire. Mais.. » L'aveu devait se faire. Bien que ça n'avait rien d'aveux, mais aux yeux de la jeune brune cela semblait tellement en être un. « … je me rend compte qu'en fait ce n'est peut-être pas le cas. Et oui, exactement dans cette lettre je te dis que je te hais. En fait, je n'ai même pas besoin de te l'écrire vu que tu le sais. » Mettre une barrière, se protéger, répliquer c'était ce qu'elle avait de mieux à faire. C'était ce qu'elle pensait.

Ses pensées se souvinrent des derniers mots qu'il prononça. C'était si invraisemblable, de la façon dont il arrivait à lire en elle, sans qu'elle ne puisse s'en rendre compte « Attends. Je ne te hais pas parce que je t'ai aimé. C'est ce que tu crois ? Que le simple fait de t'avoir aimer me donne cette sensation de te détester ? » Puis, il lui dit qu'elle pouvait en tirer les conclusions qu'elle pouvait. Ça semblait tellement simpliste. Sauf, que ça ne l'était pas. Une lueur d'espoir sembla l'avoir éclairé, la jeune femme décida de ne pas mâcher ses mots, qu'importe si il y avait quelques instants elle avait voulu éviter la confrontation. « En fait, tu as raison il vaut mieux que je m'exprime. Et c'est ce que je vais faire. Il m'arrive encore aujourd'hui de regretter de t'avoir quitté, de regretter les moments que l'on passait ensemble. Mais, j'ai l'impression que je te hais non pas parce que je t'ai aimé, mais parce quoi que je fasse, et quoi que j'écrive, je sois peut-être encore atteinte de cette maladie rose à reflets rouges. » Sa voix se voulait froide, mais elle n'y arrivait pas totalement. Avouer et faiblir aussi vitesse, était quelque chose qu'elle se reprochait juste après avoir parlé. Si sa carapace avait cédé, si elle aurait été aussi faible, alors des larmes auraient coulées de ses yeux, seulement être aussi démonstrative face à ses émotions étaient quelque chose qu'elle ne voulait pas montrer, qu'elle ne voulait pas faire percevoir par les autres personnes qui pouvaient l'entourer. « Même encore aujourd'hui, tu arrives à faire resurgir ce mal que j'essaie de garder au fond de moi, presque inconsciemment. Je me dit même que t'es vraiment un connard. » Les hostilités étaient lancées. C'était trop pour reculer. Voilà ce que Evangeline aurait voulu éviter, voilà les mots qu'elle aurait voulu ne pas prononcer. Seulement, c'était évident qu'elle se sentait obligé de dire cela et qu'elle ne pouvait pas s'en empêcher. Son regard se posa un instant sur le sol, avant que ses cheveux arrivant sur son visage ne la contraigne à relever la tête, son regard se posant cette fois-ci sur les yeux de Jayden, qu'elle fixa, afin de ne pas s'abattre et de valider ses propos.
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MessageSujet: Re: 03. It is necessary to know to turn the page.   03. It is necessary to know  to turn the page. EmptyMar 3 Avr - 23:12

Trois gouttes. Du rouge sur les lèvres. Baume aux globules douloureux. Maquillage irrévérencieux et barbares. Jus de corps et de veines dispersés sur un baiser mort avant d’avoir atteint le front, la joue, les lèvres… Une nostalgie qui piquerait un peu plus les gerçures. Si seulement il pouvait y déposer amoureusement quelques grains de sel. Il contemplerait la peine se former dans les plis violacé par le froid. Sadisme des souvenirs. Voilà ce qu’observait le jeune homme à travers la bouche blessée de la gamine qu’il avait désigné comme ours en peluche à éventrer. Et, si la mission n’existait que dans ses démences essoufflées, il n’y attachait que plus d’importance. Greffé à sa conscience comme une tumeur bénigne, sa volonté s’exécutait comme un vieux dessin animé à la bobine tremblotante et constellée de tâches noires qui offrent son intérêt, sa beauté étrange, reniée un temps, ses traits patinés, car vétustes, à l’image qu’elles cachent, substituant un instant à l’adolescent un enfant soupçonnable d’existence à toute heure qui s’amusait à exposer les viscères labellées made in China de sa proie, de son jouet offert, plus héritage qu’offrande, en guise de souvenir des années perdues où sa mère pouvait encore faire croire qu’elle resterait indéfiniment présente, indéfiniment inconstante, indéfiniment capable de murmurer entre ses dents et se convaincre que c’était l’ourson qui parlait. Indéfiniment parfaite. Cette perfection n’était pas héréditaire. Et pourtant.

Evangeline était une mythomane, il le savait. Une droguée des métaphores cachées et des faux-semblants écrits en caractère capital, taille dix et écriture Calibri (Corps) manuscrite, dans la marge d’un bouquin de mathématique. Un barrage épais et hermétique qui lui assurait d’avoir raison quand son cœur se mortifiait de ses actions. Jayden, lui, était un brèche. Un trou, une lézarde dans un mur. Une écorchure croutée qui gratte et vous nargue avant de vous saigner quand vous craquer et en retirait le brun séché. Car, on craque, évidemment. Et la cassure qui reste forme un nouveau sourire édenté, gâchant l’écaillement parfait peinture du mur, un nouveau Jayden. Empêcher la laideur qui plait pour offrir une souffrance qu’on s’afflige d’apprécier comme un art obscur mais, donc ?, irrépressiblement attirant. En somme, ce n’était guère mieux. Ils étaient tout deux dans le bâtiment. A la différence que là où elle était architecte, il était bulldozer. Détruire, casser, craquer, sentir, briser, jouir de ce contrôle sur rien et sur tout à la fois. Car, quand plus rien n’existe, quand le rien est présent dans l’absence de tout, nous sommes les maîtres de ces tous réduits à néant. Il était les rochers coupants dissimulés sous le cours d’eau impétueux. Elle était la rivière qui siffle pour masquer les cris étouffés d’une gamine qui coule entre les algues.

Fumons la phylosophie. Allumons sa mèche, glissons les feu entre nos dents serrées par le froid et, sans filtre ni filet, savourons l’explosion poétique sur nos fémurs flageolants car rien faire est doux. Finalement, si l’homosexualité est un syndrome, ses symptômes inapprivoisés n’en furent que préférable à ce cher Frédéric. Plus que les armes. A moins que la plume ne fut que la plus délicate de celles-ci. En ce cas, c’était l’excès qui prévalait sur le talent. La plus délicate, la plus dangereuse. L’un et l’autre sont étroitement liés, faut-il le croire ? Sans doute que non. Car, s’il était clair que, des deux âmes, c’était le Dashwood qui se présentait comme le côté néfaste, c’était lui, également, qu’il fallait le plus craindre. La Adams se consumait. Exactement comme Jayden s’était laissé étourdir par la poudre de quelque fard bourgeois pour se rendre compte dans son explosion qu’il s’agît de la nourrice de l’artillerie. La différence ? Il s’était déjà embrasé, il n’était plus qu’un tas de cendre, éliminé par le vent, porté par celui-ci, intégré dans sa substance inerte, inviolée, inachevée mais mouvante. Esthétique destructrice. Silicone mortel sous la peau gonflée à l’odeur d’iode. Elle était le patient, il était le venin. L’un comme l’autre pouvait se faire violence, mais le poison l’emportait toujours.

« L’». La vie apostrophée par les nervures d’une méchanceté acariâtre. Pourtant, ce n’était pas un jeu qui engagerait la moindre survie qui se dressait sournoisement entre les deux. C’était une joute où il fallait frapper pour ne pas être blessé. Les verbes devenaient tactique et adjectifs poignards dissimulés dans les manches d’une traître prose. Le combat d’une sénatrice et d’un marchand d’esclave dans les coulisses alors que leurs gladiateurs s’égorges et s’empales au milieu de l’arène ensablée et des tigres.

Le sable. On y revenait toujours. A ce bac de pleurs et de rires. Pourquoi ces idiots le quittaient si prodigieusement tôt ? Jayden, lui, s’y roulait toujours avec délice, appréciait les crissements des plis de ses vêtements talqués de beige, promenait ses pensées en pâtés dont les contours écrasés se disaient douves et mordait le premier qui osait prétendre vouloir l’en ôter, et ne s’était-il pas mieux sorti que la plus part des adultes et ceux qui pensaient déjà l’être ? Sans doute que non. Il avait fait pire dans ses optimismes de carrière infantile, il s’était enfoncé dans ses pensées qu’on appelle névroses et ne pouvait plus s’en extirper sinon en faisant le mal. Or, le Dahswood était volontaire, désireux de s’en sortir, comme le prétendait sa chère psychologue. Et il s’en donnait les moyens. Pour pouvoir y retomber, les bras écartés, le dos battant l’air sur la longueur de son corps à descendre. A tuer. Suicide sur patte qui attend son heure pour claquer comme un pétard mouillé, nécrophile attiré par les autres morts en sursit. Dévergondage d’hécatombe, les squelettes ne savent pas siffler mais peuvent-ils éprouver les plaisirs charnels ?

Evangeline était une sorte de thérapie. Un antistress à broyer entre des mains joueuses. Un exutoire embelli pour déverser ses pensées. Un frigo couvert de magnets coloré dans lequel on fourre le reste de la tarte au citron vert de la veille pour la refiler à mamy quand elle viendra rendre visite, dans quatre jours. Quelques baisers du vent. Des ombres de chevelure fragmentée se disputent le visage féminin.

« Justement, je pensais que t'écrire allait te permette de savoir ce que je ne peux pas te dire. Mais…

[La ferme.]

Il croisa ses yeux. Son jugement.

… je me rend compte qu'en fait ce n'est peut-être pas le cas. Et oui, exactement dans cette lettre je te dis que je te hais. En fait, je n'ai même pas besoin de te l'écrire vu que tu le sais. »

Chacun juge, en tout instants, et c’est peut-être en ce jugement qu’il nous faut rendre la plus déférente des Grâces. Car il nous offre une vie plus belle. Car, en ce court instant où se cuisent dans la gorge comme dans un four, assemblés par le venin, liant des métaux en fusion, la rancœur et l’amertume, on ne peut songer qu’à soi-même. On ne peut penser qu’à ses perfections. Car celles-ci nous apparaissent bien plus louables que le regard obliquant que l’on fuit avec un mutisme contraint. On devient Dashwood. On oublie de suffoquer, on rampe sur la Terre comme des insectes, comme des cafards qui se refusent à céder. A mourir. Ignominieuse bestiole. Grouillante immondice, erreur bien trop forte et bien moins honnie. Mais la sensation perturbe et s’écoule, alors on se soulage de la voir s’évaporer avec un clignement des paupières.

Battant de celles-ci, énoncées mentalement un siècle d’une seconde auparavant, papillons aux ailes de chaires et de cils, flambant leur dernier souffle, leur dernier vol, dans un éclat de nacre ocré, il en revint à des sujets plus sérieux. Plus chiants.

Sur cette conclusion, il n’y revint pas. La décision n’avait besoin d’être réfléchie pour être mue d’une maturité burlesque et fantasque. Elle était, pourquoi chercher plus ? Si cela suffisait à Jayden, cela suffirait au reste du monde. Dans monde, il y avait onde. Dans onde, il y avait on. Dans on, il n’y avait pas aubergine. Quoi que celui-ci en dise, il serait forcément d’accord ou c’est qu’il, elles, ils ou eux, aurait, seul, plusieurs, seuls dans la masse, ou plusieurs dans un seul, encore à découvrir qu’il sont d’accord. Comme un psychologue et son patient. Temps que vous êtes allongé, vous êtes dominés. Dans cette boue de cuir rougeâtre ciré aux essences industrielles les plus existes et de cèdre marqueté, vous êtes martelé, modelé, sous les poids gargantuesque de thèses, doctorat et autre photographie d’art surréaliste élégamment accrochée, reproduction mexicaine parfaite, en chef d’œuvre de l’humanisme au mur papier-peinté de pourpre. Quoique vous puissiez dire, si vous êtes d’accord, c’est que vous êtes guéri, si vous refusez les principes énoncés, c’est que vous devez travailler.

« A
ttends. Je ne te hais pas parce que je t'ai aimé. C'est ce que tu crois ?

[Rien.]

…Que le simple fait de t'avoir aimer me donne cette sensation de te détester ? »

- Oui

« En fait, tu as raison…

[Evidemment.]

… il vaut mieux que je m'exprime. Et c'est ce que je vais faire. Il m'arrive encore aujourd'hui de regretter de t'avoir quitté,…

[Il faut bien t’excuser, qui ne serait pas dans cette situation ?]

… de regretter les moments que l'on passait ensemble…

[Si tu sous-entends « sous la douche », tu te surestimes fortement. C’était loin d’être si mémorable.]

...Mais, j'ai l'impression que je te hais non pas parce que je t'ai aimé,…

[Une aspirine ?]

…mais parce quoi que je fasse, et quoi que j'écrive, je sois peut-être encore atteinte de cette maladie rose à reflets rouges. »

- Cette maladie… Tu parles de… la syphilis ?, esquissa-t-il, d’apparence vaguement inquiète pour ses fiertés de literie susceptibles d’être entachées par cette révélation embarrassante, concrétisant l’absolue absurdité de la situation en y plongeant à pieds-syllabes joints.

Il avait perdu le fil, débranché la prise et recyclé le chargeur. Il avait décidé de fonctionner à l‘énergie solaire. Manque de bol, ce-dernier ne semblait décidé à s’empêcher de se glisser sous ses draps de coton sale et humide violacé dans lesquels il se roulait depuis bien trop longtemps. Il ne comprenait pas les paroles prononcées bien trop brusquement à ses goûts aseptisés par l’ennui, ou avait décidé de ne pas faciliter la tâche à la jeune femme. Poésie concrète pour nourrir les esprits, pour être dévorée alors qu’on en énuclée les arêtes, le symbolisme qui reste en travers de la gorge et blesse les deux hémisphères, deux univers, asymétriques et méthodiques, si tu les frottes, ça pique. Il était une icône, ou tout du moins une métaphore, il ne se laissait pas comprendre. Il ne se laissait pas se faire comprendre.

« Même encore aujourd'hui, tu arrives à faire resurgir ce mal que j'essaie de garder au fond de moi, presque inconsciemment...

[Toujours aussi cinglée. Et elle ajoute le sado-masochisme à ses pulsions. En plus de la zoophilie. On est mal barré.]

-J’ai quelques talents.

... Je me dit même que t'es vraiment un connard. »

-Au moins nous sommes d’accord sur un point.

Sourire sucré.

-Heureux de t'avoir servi de psychanalyste. Mes honoraires te seront faxés d’ici quatre jours. Et ne t’attend pas à des tarifs d’amis. Encore que, dans ton cas, le nombre de séance nécessaires pourra t’appliquer une remise sur stock. Avec un peu de chance, tu t’en sortiras sans devoir égorger un de tes stupides bestiaux, toute nue, à minuit, sous une pleine lune, en plein centre-commercial de Lima.
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MessageSujet: Re: 03. It is necessary to know to turn the page.   03. It is necessary to know  to turn the page. EmptySam 14 Avr - 15:53

Evangeline posa son regard sur Jayden. Pas un seul, pas une seule seconde elle ne le baissa le regard. Regardant les vêtements qu'il portait, les traits de son visage, ses cheveux bercés par le vent. Cela faisait déjà plusieurs mois qu'ils n'étaient plus ensemble, pourtant, malgré elle, malgré ses réticences, elle repensait encore aux souvenirs qu'ils avaient pu se créer ensemble. Comme-ci cela ne voulaient pas s’effacer de sa mémoire, de son esprit. C'était plus fort qu’elle ; comme-ci le simple fait de se retrouver toute seule, la faisait repenser à des choses auxquelles elle aurait voulu ne plus penser. Repenser à son ancien amour était une chose terrible et intense à la fois. Il était vrai qu'elle l'avait encore aimer lorsqu'elle avait décidé de rompre, et que ça avait été le cœur brisé qu'elle lui avait dit adieu, et qu'elle avait quitté son champ de vision ; toutefois une infime part de la flamme de cette amour brûlait toujours. Seulement, la jeune femme ne voulait pas retomber amoureuse du lycéen, elle voulait qu'une bonne fois pour toute, ils se disent adieu pour de bon. Cela aurait été le cas, si elle n'avait pas décidé de venir le voir et de lui donner cette lettre. A l'instant où elle le regardait, des pensées, des questions se mêlaient de tout part dans son esprit, et elle avait du mal à se donner une raison du pourquoi elle était revenue lui parler. Peut-être était ce parce qu'elle voulait qu'ils aient une discussion sans mâcher leurs mots ou alors peut-être était ce parce qu'ainsi elle pensait qu'ils pouvaient tourner la page tranquillement. Ce qui était sûrement le cas. Une nouvelle année allait commencer et Evangeline voulait effacer tout les petits soucis, tout les problèmes qui encombraient sa vie, ou alors son esprit. Et Jayden faisait partie de ces petits soucis. Bien qu'il ne le faisait pas exprès, le simple fait qu'elle ne le croise dans la rue ou alors qu'elle ne tombe sur une chanson, lui faisait penser à ce qu'ils avaient vécus ensemble. Elle qui pensait que ne plus être avec quelqu'un que l'on avait autant aimer, ne faisait pas mal. Elle qui pensait que c'était facile d'oublier quelqu'un. Elle qui venait de se rendre compte qu'elle s'était tromper. Ce n'était que maintenant qu'elle remarquait les erreurs qu'elle avait pus commettre. Puis, elle avait encore du mal à s'avouer que le jeune homme souffrait et lui en voulait autant qu'elle pouvait lui en vouloir pour une raison presque obscure. Ce n'était pas de l'estime. Elle n'était pas atteinte d'orgueil. Seulement l'étudiante faisait tout son possible pour ne pas faire montrer ses émotions et pour qu'ainsi son masque reste à sa place. Cela faisait partie des choses qu'elle faisait pour ne pas être trop innocente et pour ne pas être blesser. Ce qui marchait extérieurement. Sauf que intérieurement c'était autre chose, car elle essayait de garder son calme pour ne pas éclater tel un volcan en ébullition.

Refermant sa main, elle planta instinctivement ses ongles dans sa paume. Il était évidement que c'était lui et lui seul qui la poussait à bout. Il n'y avait qu'à voir et qu'à entendre cette façon dont il lui répondait, et comment il lui lançait des piques. Certes, elle aussi ne se gênait pour lui dire ce qu'elle pensait, mais elle pensait qu'il aurait dissipé ses doutes, ses réflexions. Mais, il ne faisait que de les confirmer. Lorsque Jayden lui répondit oui, face à la question que la jeune femme venait de lui répondre, elle leva les yeux avec un petit rictus dessiné sur ses lèvres. Absurde. Stupide. « Si c'est vraiment ce que tu penses, alors c'est entièrement faux. » Ne faisant pas gaffe au vent qui soufflait de plus en plus fort, Evangeline continuait à enfoncer ses ongles dans la paume de sa main. Il était évident qu'ils pouvaient continuer longtemps à se parler ainsi, si aucun des deux ne faisaient l'effort de maîtriser la situation. Mais, vu que cela faisait longtemps qu'ils ne s'étaient pas vu, qu'ils ne s'étaient pas vu, la tentation de se dire des propos blessants était bien trop fort. L'étudiante en était consciente. Malgré qu'elle essayait de canaliser sa colère, malgré qu'elle voulait que leur dernière discussion se termine bien. Il fallait qu'elle se l'admette. Elle ne vivait pas dans un conte de fée. La vie n'était pas un conte de fée, ça elle le savait.

Essayant de chasser toutes ses pensées présentes dans son esprit, Evangeline eut un air surpris quand Jayden se mit à lui parler de la syphilis. Non, il était clairement évident qu'il le faisait exprès ou alors soit il disait cela sans s'en rendre compte, ce qui était bien malheureux. Un petit soupir s'échappa de la bouche de la jeune femme. Même si elle ne voulait pas, même si elle avait espérer que cela ne se produise pas, il était irrémédiable, voir évident qu'à un instant donné elle allait sortir de ses gonds et ainsi lui faire part – une fois de plus – de sa franchise non dissimulée. Être franche. C'était le maître mot. C'était le mieux à faire dans cette discussion. Ça elle l'avait très bien compris. « Mais de quoi tu parles ? Quel est le rapport avec la syphilis ? » Elle marqua une pause, les yeux rivés sur lui, les sourcils froncés. « Tu as décidé de ne pas avoir une réelle discussion avec moi ou alors tu essayes de me faire sortir de mes gonds ? » Encore une question. Il n'y avait presque qu'elle qui ne posait des questions ; ce qui ne semblait pas très étonnant. « Puis en plus, c'est ce que tu arrives à faire. » murmura t-elle plus pour elle que pour son interlocuteur. Espérant qu'il n'ai pas fait attention à sa dernière phrase, elle se mordit la lèvre inférieure. Une habitude qu'elle avait prise, lorsqu'elle sentait que ses émotions étaient prêtes à être dévoilés. Ses ongles toujours enfoncés dans la paume de sa main, elle décida enfin de relâcher sa main et mis ses deux mains dans les poches de son blouson.

Plus le temps passait et plus Evangeline commençait à croire que cette discussion ne servait à rien au final, et qu'elle aurait dû rester chez elle près du feu. Ici il faisait vraiment froid et même si elle avait un blouson qui semblait la protéger du vent qui soufflait, l'air glacial était quand même présent. Sentant des regards vers sa direction, elle ferma un instant les yeux avant de prendre Jayden par la main, l’entraînant dans un endroit où il n'y avait personne pour écouter leur conversation. Ses yeux croisèrent ceux du jeune homme, et sans sourire, elle ne répondit pas à ses dernières paroles, à celles qu'ils avaient pu dire avant qu'elle ne l'entraîne ailleurs qu'en plein milieu du parc. « Voilà à présent, on peut parler sans qu'une personne curieuse ne nous écoutes. » Les paroles du lycéen ne se firent pas attendre, ce qui n'étonna pas vraiment Evangeline. Du moins pas à ses premiers mots. Mais, lorsqu’il continua à parler, et à lui dire des paroles insensées, la jeune femme eu un air insurgée. Révoltée face à ce qu'il venait de lui dire. Le sourcil sucré qu'il venait de lui faire juste avant de parler, eu presque le don de l'énerver encore plus qu'elle ne pouvait déjà l'être. « Tu n'as pas besoin de dire stupide bestiaux, tu peux dire chevaux, comme tout le monde. C'est pas interdit tu sais. En fait, tu m'en veux vraiment au point de dire tout un tas de stupidités afin que cela ne me facilite pas la tâche ? Ça a l'air d'être un jeu notre discussion pour toi. Le jeu de celui qui va faire le plus de mal à l'autre. Mais, ne joue pas à ça avec moi Jayden. Parce que peut-être que là pour le moment je suis resté gentille, mais si tu continues à être comme ça alors il y a de forte chance que moi aussi je te dises des mots qui pourraient ne pas te plaire. » La voix calme, marqué par un petit éclatement de colère à peine audible, Evangeline ne quitta pas les yeux du lycéen. Pendant quelques secondes le silence se glissa entre les deux jeunes gens avant que l'étudiante ne se décide à dire autre chose. « Si tu veux vraiment que je te laisse tranquille, que je m'en aille comme-ci de rien n'était et que plus jamais je ne recherche à renouer sympathie avec moi, alors dis moi simplement que toi aussi tu ne me hais pas et que les sentiments que tu ressens pour moi ne sont plus d'actualités. » Ça pouvait sembler inexorable comme choix, comme paroles, néanmoins la jeune femme était sûr d'avoir dit ce qu'il fallait.
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