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 02 . Slushy sexy party [feat. Bandô Urushima]

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MessageSujet: 02 . Slushy sexy party [feat. Bandô Urushima]   02 . Slushy sexy party [feat. Bandô Urushima] EmptyLun 20 Sep - 13:59

Les cours n'avaient repris que depuis deux semaines, mais les petites habitues de lycéens de McKinley étaient vite revenues. Les loosers avaient retrouvés le chemin de la poubelle en même temps que le chemin des salles de classes, les footballeurs ne manquaient jamais une occasion de pratiquer le lancer de glace pillée, et les Cheerios paradaient fièrement, leur uniforme sur le dos. Sue Sylvester avait fait passé un mot à chacune de ses filles, stipulant que cette chère Taleen Lee Roth devait devenir leur cible numéro une, et les membre des deux Glee Club étaient, d'une manière générale, toujours aussi victimes des brimades de leur camarades. La vie suivait son cours.

Tous les matins, Summer suivait le même rituel. Elle se levait à 6h30, et prenait une longue douche brûlante. Après une demi-heure de soin en tout genre, elle faisait monter son petit déjeuner dans sa chambre, dédaignant la salle à manger où ses parents avaient partagés ce moment de la journée avant de partir travailler chacun de leur coté. Summer était seule chez elle pratiquement tout le temps, ce qui lui convenait à merveille. Une fois son petit déjeuner pris -jus d'orange et de pamplemousse pressés avec une tranche de pain complet grillée- elle ouvrait son dressing, et plongeait dedans comme un explorateur à la recherche de terres inconnues. Jetant les vêtements l'un après l'autre à travers sa chambre, elle finissait toujours par revenir vers son uniforme de cheerleader, une tenue que Sue Sylveter exigeait de voir porter par ses filles les jours où elles avaient entraînement, c'est à dire presque tous les jours. Avec un soupir de bien être, Summer se glissa dans son uniforme propre et repassé, et releva ses longs cheveux bruns et bouclés en une haute queue de cheval. Satisfaite, elle se saisit de ses affaires et quitta sa chambre, la laissant dans un désordre indescriptible qui aurait disparu avant son retour.

William McKinley High School. En posant un pied dans le couloir principal du lycée, Summer eut un sourire. Elle venait juste de se souvenir de quelque chose, quelque chose qu'elle avait préparé et qui devait se produire aujourd'hui, si ses "esclaves" faisaient bien leur boulot. Elle avait réquisitionné un des Cheerios et un de ses anciens petits copains pour se salir les mains, comme à son habitude, et arrivée à son casier, elle s'assura de capter le regard de la Cheerios en question. D'un haussement de sourcil, elle lui fit clairement comprendre que les choses avaient intérêt à bien se passer. Aujourd'hui, Summer avait décidé de s'y prendre autrement, pour martyriser Taleen. Elle avait remarqué que la blonde traînait souvent avec les deux mêmes personnes : Timothy, et une jeune bridée dont elle ne connaissait pas le nom. Parce que Timothy était l'un de ses "passe-temps", Summer avait choisie de s'en prendre à la jeune asiatique, avec un message simple à véhiculer : amie avec Taleen, sa vie serait infernale. Le but était d'isoler au maximum Taleen, et Summer n'hésitait pas à s'en prendre à des personnes qu'elle ne connaissait pas le moins du monde pour arriver à cela. Sue Sylvester allait être fière d'elle, ou du moins allait-elle esquisse un signe de tête approbateur à son encontre, ce qui était déjà pas mal.
En s'appuyant contre la rangée de casier, Summer patienta. D'ici quelques minutes, la jeune bridée allait passer les portes, et le piège se refermerait sur elle. Si tout se passait bien, elle se retrouverait très vite recouverte de glace pillée. La Cheerios avait pour mission de se procurer le gobelet de glace pillé, dans laquelle elle devait au préalable verser une généreuse quantité de colorant alimentaire, plus que la dose normale. Le footballeur quand à lui était simplement chargé de "slusher" l'innocente victime que Summer s'était choisie. Avec un fin sourire Summer patienta.

La Cheerios lui fit signe que l'asiatique arrivait, et Summer la chercha du regard. A dire vrai, elle ne savait plus trop à quoi ressemblait cette mystérieuse jeune fille, pour ne l'avoir aperçu que très brièvement la semaine dernière. Elle ne savait pas comment elle s'appelait, elle ne savait rien d'elle, et elle s'en moquait bien. Enfin, une tête couronnée de cheveux décolorés s'approcha dans la masse d'élève. A l'opposé, le footballeur se mit en marche, droit vers l'asiatique, son gobelet de glace pillée ultra colorée à la main..
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MessageSujet: Re: 02 . Slushy sexy party [feat. Bandô Urushima]   02 . Slushy sexy party [feat. Bandô Urushima] EmptyMar 21 Sep - 20:08

ON AIR /// La Caution - Personne Fusible



Étendue sur le sol, une silhouette noire émergea des hautes herbes. La japonaise, plantée au beau milieu des bords de rivière, se réveilla alors que le soleil se levait timidement à l’Est. Une image qui lui rappelait bien évidemment son pays natal, ce dernier ayant hérité du surnom de ce phénomène. Migraine au rendez-vous, Bāndô se rappela vaguement d’un visage, celui d’une adolescente esseulée à qui elle avait arraché un orgasme il y a quelques heures de cela. Ces derniers temps, la Don Juan -dont la ligne de conduite lui interdisait de se réveiller aux côtés de sa partenaire-, dormait à la belle étoile, évitant ainsi tout lendemain avec ses conquêtes et, par la même, ses parents, qui déploraient d'ailleurs l’absence de leur fille depuis leur arrivée à Lima.
L'enfant du Pays du Soleil Levant ne s’éternisa pas : il fallait faire vite si elle voulait profiter des sanitaires de McKinley, qu’elle investissait régulièrement dans le dos de Figgins. Cinq heures du matin ; elle avait trois quart d’heure pour se préparer : enfilant sa veste avant de couvrir sa tête de la capuche noire qui lui évitait tout regard suspect, la nippone quitta les lieux en jetant un dernier regard au pont éclairé à contre-jour par l’aube grandissante. Elle fit un crochet par le bloc où elle était censée habiter, prenant seulement la peine de regarder le courrier : un colis l’attendait. Le temps lui manquait, elle n’avait aucune envie que ses parents ou ses sœurs ne l’aperçoivent par la fenêtre et ne lui courrent après. Bāndô rejoint rapidement le lycée : elle le contourna, avant de sauter par-dessus un pan de grille, son colis en main ne l’handicapant pas plus que cela pour un exercice qui était coutumier à tout vandale qui se respecte. L'adepte des gruges de métro à Tokyo & Los Angeles se douchait quelques minutes plus tard, en toute impunité, dans les locaux des Cheerios. Serviette à la taille, elle finit un temps après, se décidant enfin à ouvrir le fameux colis… Elle y découvrit un ensemble complet Vivienne Westwood ; chemise blanche, blaser et cravate noirs. Un mot accompagnait le cadeau : « Pour une adolescente précoce, ma fontaine de jouvence… ». Mara. Une quadragénaire dont la richesse matérielle égalait le sex-appeal, que l'âge n'égratignait pas le moins du monde, bien au contraire... Elle l’entretenait pour la remercier du bien qu’elle lui prodiguait lors de longues nuits enflammées. Cette femme de grande classe était bien l’une des rares amantes "régulières" de Bāndô. Elle avait passé l’âge des mélodrames d'adolescents pré-pubères qu'elle fuyait comme la peste, ravie que Mara ne se satisfasse que de la seule chose que sa jeune partenaire était capable d’offrir : son corps. Alors qu’elle finit de s’habiller, la fuyarde surprit son reflet dans la glace des vestiaires. Dans son regard, on pouvait lire un mariage amer entre colère et mélancolie. Elle ouvrit le robinet avant de plonger son visage dans l’eau froide. Relevant les yeux, Bāndô esquissa un sourire, comme si elle venait d’exorciser son mal-être, se parant d’un masque, à la manière d’une artiste qui se prépare à entrer en scène. D’apparence anodine, ce rituel avait son importance : elle ne se risquerait jamais à montrer son véritable visage, se bardant de barrières qui la distançait de tous, de ses proches y comprit. Pour ses camarades, elle resterait la trouble-fête qui faisait rire la galerie en se moquant de tout. Sa violence intérieure devait restée au ban de sa nouvelle vie. Mais Summer en avait décidé autrement. Seulement, manipuler un bâton de dynamite n’était pas sans danger…

Parée de son nouvel attirail, lavée des pêchés de la veille, Bāndô quitta l’établissement pour mieux le retrouver un quart d’heure plus tard. S’immerger dans le milieu scolaire était la meilleure des solutions pour oublier ce qui l’attendait dehors. Torture pour d’autres, l’école était son antidépresseur. Mais il y avait des jours où elle n’avait pas le courage de faire semblant d’être heureuse. Ce Lundi en était un. Il ne fallait mieux pas lui chercher les poux. Inconsciente, Summer, l’était, assurément, mais elle était surtout confiante, trop, pour se passer des rumeurs qui circulaient sur chacun ici. Avant même d’avoir mit les pieds à McKinley, Bāndô avait été étiquetée « Jane Addams Accademy », autrement dit, sa mauvaise réputation n’était plus à prouver. Cette information cruciale avait du échapper à la Reine, du haut de sa Tour d’Ivoire…

Sa cible pénétra enfin dans l’enceinte de l’établissement, prête à recevoir la sanction pour avoir fréquenté Taleen Lee Roth. Bāndô baissa son casque audio, le laissant encercler son cou enserré par sa toute nouvelle cravate V.W. Son agresseur n'aurait aucun mal à la localiser, on pouvait difficilement passer à côté. Plus qu'une apparence atypique, la personnalité qui se dégageait du personnage ne passait pas inaperçue : attitude nonchalante, regard de braise, aura sexuelle, Bāndô n'avait pas encore délaissé sa panoplie de séductrice, utilisée à bon escient la veille. Et alors qu’elle éteignit son baladeur, relevant les yeux vers le footballer qui approchait d’elle à grand pas, la nippone ne se douta pas du piège tendu par la Cheerios. Seulement, ce grand benêt s’attaquait à une petite frappe aussi violente que paranoïaque. Elle avait non seulement entraîné bon nombres de rixes, mais elle les avait également subi de telle façon à ce que sa tête soit mise à prix par quelques homophobes revanchards dans son pays d'origine. Cependant, ses vieux réflexes ne lui sauvèrent pas la mise : elle ne réussit qu’à minimiser les dégâts. Le cri de surprise d’une première de la classe avait précédé le silence qui glaça les couloirs de McKinley. Le gobelet à moitié vide dans une main, le footballeur esquissait un rictus de douleur ; Bāndô avait dressé le sportif qui se retrouvait dans une position bien délicate. Il finit par lâcher le verre dont le contenu s’épancha au sol. Ses bijoux de famille en miettes, le garçon n’avait pas eu le temps de comprendre ce qui lui était arrivé. À vrai dire, une clé de bras et un coup de genoux à l'entrejambe. Quand la japonaise se sentait agressée, la réplique ne se faisait pas attendre. Bāndô le fusillait du regard, laissant apparaître les prémices d’une colère profonde. Consciente qu’elle s’affichait devant tous ces demeurés congénitaux, elle relâcha cette couille de loup qui retomba aussitôt en arrière, s’en sortant avec un poignet foulé et un mois d’abstinence. Au vu des faibles tremblements qui traversaient ses menottes, Bāndô serra le poing, retrouvant son souffle ; dans le feu de l’action, elle avait même « oublié » de respirer. Matant sa colère avant même qu’elle ne jaillisse, la nippone ne se félicitait pas… Censée réfréner sa violence, elle avait tenu deux semaines sans exploser au visage des petits malins qui s'amusaient à bousculer la bombe humaine. Heureusement pour le footballer, il ne l’avait pas fait sortir de ses gongs.

Réajustant son blaser, Bāndô constata les dégâts ; une large bande de slushy imbibait ses vêtements, de l’épaule gauche à la hanche droite. L’intello qui avait crié une minute plus tôt était son souffre-douleur régulier : elle l’alpagua sans délai.


« Toi »

Summer allait comprendre que Bāndô ne souffrait d’aucun complexe ni de mal-être (du moins assez visible) pour être utilisé contre elle. Alors que tout le monde avait les yeux rivés sur elle, la nippone se dévêtît, affichant un calme olympien qui en devenait effrayant vu le caractère « punitif » de la situation. Elle confia ainsi son blaser, puis sa cravate, qu’elle retira, prenant son temps, montrant une aisance déconcertante alors qu’un lambda se serait enfui en courant, les yeux humides, couvert de honte. Sur ce, l’impudique ouvrit sa chemise avant de la retirer à son tour, découvrant son corps décharné couvert de tatouages de et cicatrices, aussi récentes que datées. Mais seul deux longs traits rouges qui lézardait son échine, étaient visibles à distance des lycéens présents. Bāndô s’adressa à son bizut qui tenait la pile de vêtements à laquelle vint s’ajouter sa chemise. Summer apprendrait rapidement que sa cible pouvait, elle aussi, compter sur un jeu complet d'esclaves modernes. Une des nombreuses cartes à jeter sur la table dans ce genre de situation.

« T’attends quoi ? »

L’intéressée, qui obéissait à son bourreau depuis le début de l’année, fila au pressing sans attendre. Bāndô croisa aussitôt le regard de l’amie du cageot, une de ces adolescentes en crise qui se donnait un genre faute de détenir une vraie personnalité ; son teeshirt était le seul apparat à son goût dans toute l’assistance et elle n’avait pas l’air bien épaisse, comme la japonaise.

« Tu fais quelle taille ? »

« Euh… Mais… »

Le regard assassin de Bāndô finit par la convaincre de délier sa langue.

« S »

Elle lui fit signe d’envoyer le paquet. La malheureuse eut une soudaine envie de pleurer. Cependant, elle s’exécuta, tenue au jus de la menace japonaise par son amie bizut. Se faisant, elle ne resta pas une seconde de plus, fuyant tout en tentant en vain de cacher sa semi-nudité.

« Petite nature. Belle plastique au passage ! »

Toujours en sous-vêtements, Bāndô enfila le teeshirt avant de se retourner vers le lombric rampant qui se tordait au sol dans tous les sens, les mains sur son précieux outil.

« Bien visé... Mon fut' vaut trois fois rien, mais autant te dire que t’es mal pour le reste... »

Elle s'abaissa alors sur sa victime.

« Bon, laisse moi t'expliquer... Si dans votre bled de bouseux consanguins, ça marche aux slushys, moi et mes potes, on est de la vieille école. Un bon pain dans la gueule, ça remets les idées en place. Et si tu comprend pas, on remets ça dehors. J’suis pas sûre de t’enquiller, vu comment t’es monté, mon grand, c'est déjà plus probable que ça soit toi qui me casses en trois. Mais sache que si cette brillante idée traverse ton encéphalogramme plat, tu seras dans une merde antique. »

Bāndô s'exprimait calmement, sans agressivité aucune mais surtout sans afficher une quelconque arrogance ; elle n'était pas là pour se donner en spectacle. Elle n'aimait pas être sous les projecteurs et ce coup de promotion lui déplaisait fortement... Ses paroles ne pouvaient être entendues que par les plus proches spectateurs. N'importe quel autre lambda se serait amusé de l'échec du footballer. Mais ce n'était pas dans la nature de la nippone.

« Et là, j’te conseillerais de changer de trottoir quand tu croiseras un collègue. Mais j'imagine que tu sauras pas faire la différence entre les torchons et les serviettes : à ce que j'ai cru comprendre, on se ressemble tous, nous, les putains d'bridés. J't'annonce que la réciproque est valable. Mais revenons à nos moutons. Essaye encore une fois d'me les briser, et tu pourras plus sortir de McKinley sans te ramasser un jap' au cul qui n'attendras plus qu'un putain de coin sombre pour te la mettre profond. Mais je sais que t'es un gars intelligent, même si t'en as pas l'air, alors me fais pas chier et tout ira bien, vraiment. »

La menace avait clairement été énoncée mais le ton n'y était pas. Une agression insidieuse dont elle avait le secret. Elle allait se relever quand elle se permit d'ajouter, blasée de la mentalité locale.

« Mais si j’suis votre logique made in McKinley, là, t’es déjà grillé. Plus de couilles pour te vider sur une Cheerios, à terre devant une nana. C’est un peu Pearl Harbor que tu viens d'te prendre dans l'cul. J'serais pas étonnée de plus te revoir pendant quelques jours. Alors fais passer le message pendant ta convalescence : à toute la génération de merdeux planqués derrière leur PC, si tu me craches dessus, t'essuieras, tu lécheras, et t'iras te couvrir de pisse pour me dédommager. En attendant, contente toi juste de me rembourser mes fringues. »

L’impératrice Summer était-elle confortablement installée sur son trône ? Elle avait admiré l’arène se retourner dans un silence monastique : l’esclave venait de terrasser son sbire. Changement de programme, Princesse, le slogan « Amie avec Taleen, ta vie sera infernale » était désormais daté, place à « emmerde un japonais, bouffe les pissenlits par la racine ». La dure loi de la rue avec laquelle Bāndô avait été dressée contre celle de l'école, fébrile, qui dictait le rythme d'un nids à riche. On vous laisse deviner quel enseignement avait l'ascendant.

Mais l'incident était loin d'être clos. Le vrai coupable devait payer. Depuis quelques minutes, elle avait remarqué le regard fuyant d'une Cheerios, un pion de Summer. Elle fit mine de l'ignorer, s'avançant vers l'adolescent qui se tenait aux côtés de l'innocente aux mains sales. Ni une, ni deux, elle se saisit de sa couette pour la faire plier à genoux. Cette fois, Bāndô profita de l'attention braquée sur elle pour s'adresser à la foule, tout en trifouillant dans son sac.


« Ouvrez bien les écoutilles... Vous avez 10 secondes pour me dire quelle est la moitié d’cerveau qui est derrière ce merdier... »

Elle semblait avoir trouvé ce qu'elle cherchait : une paire de ciseaux. Frapper une fille ? Jamais. Enfin... Si. Mais c'était tellement plus amusant de toucher à leur raison d'être. Une Cheerios sans ses longs cheveux soigneusement attachés dans le dos ? Sue Sylvester la rapatrierait au Mexique. Bāndô plaça la lame sous l'élastique qui soutenait la chevelure de la pimbêche, prête à lui couper la tignasse.

« Et que ce soit bien clair ; j'men bats royalement la race de savoir pour quelle raison vous avez choisi de me les briser aujourd'hui. Et j'veux pas le savoir. Vos intrigues moisies de cour en mode Louis XIV, c'est juste chiant à crever la gueule ouverte : je veux juste le coupable. Action-Réaction »

Les lycéens de McKinley devaient comprendre qu'on ne s'attaquait pas à une désaxée sans en subir les conséquences.

« 10…. 9…. 8… 7… »

Soit la responsable allait se dénoncer, soit la couardise de la Cheerios qu’elle tenait par les cheveux, allait la pousser à trahir Summer. Bāndô doutait fortement de la loyauté de ces poules de luxe envers la Volaille Suprême...


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MessageSujet: Re: 02 . Slushy sexy party [feat. Bandô Urushima]   02 . Slushy sexy party [feat. Bandô Urushima] EmptyDim 3 Oct - 23:26

La cruauté de Summer n'avait aucune limite, et si elle n'était jamais allé plus loin que les habituelles tortures psychologiques et les jets de granité, c'était uniquement parce qu'elle allait encore au lycée. Une fois qu'elle aurait quitté ce lycée de minables, elle arrêterait les études, parce qu'elle aurait dix-huit ans et n'aurait plus à subir les contraintes que ses parents lui imposaient. Elle retournerait à New-York, et pourrait enfin y vivre comme elle le souhaitait.
En attendant, elle se contentait de martyriser allègrement ses condisciples. A McKinley, elle placait les élèves dans trois différentes cases : il y avait les populaires, comme elle. En général, ils étaient de la même trempe qu'elle, footballeurs ou Cheerios, et de fait, elle s'entendait plutôt bien avec eux, ou du moins, elle les tolérait. Ils se considéraient comme ses amis, mais Summer n'avait pas l'intention de garder le moindre contact avec eux une fois le lycée terminé. Il y avait ses proies, filles, garçons, qu'elle convoitait. Les garçons l'accablaient de leurs avances, et Summer y répondait ou non. Elle courtisait les filles qui lui plaisait, et s'était constituée une petite liste d'amants et d'amantes qu'elle voyait régulièrement. Et il y avait tous les autres, c'est à dire la grande majorité des élèves de McKinley. Ils étaient ses victimes, son passe-temps favori consistant à faire de la vie des autres un enfer. Elle avait laissé son empreinte sur chacun d'eux, de diverses manières. Simples lancés de glace pillée, insultes et moqueries, rumeurs qui avaient vite fait le tour du lycée. Les rumeurs, c'est elle qui les lançaient. Les insultes venaient naturellement, mais pour le reste, elle avait sa petite troupe qui exécutaient ses ordres sans se faire prier. Experte dans l'art de faire mal, elle avait déjà détruit pas mal d'élèves, les réduisant à de simples adolescents dépressifs, de véritables ombres. Elle en était fière.

Personne ne semblait être en mesure de lui résister, ou de se défendre de quelque manière que ce soit. Trop effrayés par la beauté glaciale et sans âme qu'était Summer, ils se laissaient tous faire. Summer les jugeaient tous trop faibles pour réagir. Elle les méprisait, les considérait comme de vulgaires fétus de paille, face à elle. Et en parlant de fétu de paille.. Summer plissa les yeux en apercevant enfin la victime qu'elle s'était choisie. Pauvre fille innocente, dont elle ne connaissait rien. Bien sur, on avait parlé de cette drôle de japonaise devant elle, mais Summer se fichait tellement de ce qui l'entourait, et de ceux qui l'entouraient, qu'elle n'avait pas écouté un mot des rumeurs qui couraient sur le compte de la nippone. Si cela avait été le cas, elle aurait peut-être choisi une autre façon de faire passer un message à Taleen, et aurait laissé Bandô tranquille. Mais comme elle ignorait tout de l'ancienne élève de la fameuse Jane Academy, elle s'était lancé dans ce projet qui en fin de compte était parfaitement stupide, et non plus cruel comme d'ordinaire. Avec un sourire cruel, Summer se délecta à l'avance du spectacle auquel elle pensait assister.

Tout se passa si vite qu'elle crut un instant s'être trompé. D'un geste vif et qui lui sembla bien trop expert pour une simple jeune fille, la situation s'inversa, et le footballeur qu'elle avait envoyé faire le sale boulot à sa place se retrouva à terre, en se tenant l'entrejambe, gémissant et pleurant sur la douleur qui devait le traverser. Le sourire hautain de Summer s'effaça presque aussitôt, alors que silence se faisait dans le couloir. Tous les yeux se retrouvèrent braqués sur l'asiatique, dont le regard brûlant s'attarda sur le sportif blessé, avant de se poser sur une pauvre fille qui trembla aussitôt de tous ses membres. Attentive à ce qu'elle avait sous les yeux, Summer reconnut instantanément les signes distincts d'une relation bourreau-victime. Bandô avait ses propres proies, qu'elle martyrisait suffisamment pour créer la même aura de terreur que celle qui entourait Summer. Comme c'était étrange.. c'était comme de regarder son propre reflet dans un glace. Summer se reconnut presque dans l'autorité glaciale qu'arborait la nippone. Sans complexe aucun, Bandô ôta ses vêtements -d'un coup d'oeil expert, Summer reconnut le sigle du blazer souillé, et pencha la tête de coté, intriguée. Un vague murmure parcourut l'assemblée, vite étouffé, mais Bando ne semblait pas le moins du monde gené par sa semi-nudité, et Summer, qui ne se priva pas pour l'observer, la détailler, fut de plus en plus perplexe. Mais qui était donc cette fille? Un corps offert à la vue de tous, affichant sans honte des tatouages et des cicatrices, un regard dur et froid. A proprement parler, Bandô n'était pas particulièrement séduisante. Disons que Summer avait une très nette préférence pour les jolies blondes, comme Brittany ou Quinn. Mais ce n'est pas cela qui titilla son attention. C'est la différence nette qui se dressait peu à peu entre celle qui aurait du être sa victime, et toutes celles qui l'étaient.
Bandô n'était pas comme les autres, et elle n'avait pas fini de le prouver. Avec une aisance prouvant clairement qu'elle avait l'habitude de ce genre de situation où elle se défendait et obtenait gain de cause à l'aide de ses poings, Bandô posa les bases de ce qui allait désormais faire d'elle une fille à éviter à tout prix. Nul doute que tout le monde choisirait de s'écarter sur son passage. En l'espace de quelques secondes, elle venait de s'imposer et d'exiger le respect de tous. Les menaces lèvres étaient prononcées sur un ton si froid que Summer sentit ses lèvres se retrousser lentement, malgré elle. Un sourire amusé s'afficha sur son visage, et elle le réprima de force, ne voulant pas attirer l'attention sur elle trop vite. Mais amusée, elle l'était clairement. Elle était même ravie par la tournure que prenait les évènements, et se réjouissait. Enfin il se passait quelque chose d'intéressant dans ce lycée de nazes. Elle n'était pas déçue.

Le sportif fut enfin délaissé. L'échafaud se libéra, et le bourreau y fit monter sa seconde victime, ou plutôt, le second coupable. La Cheerios se mit aussitôt à pleurer, sur sa situation, sur ses cheveux qui risquaient de tomber, sur le sort qui l'attendaient si elle se retrouvait les cheveux courts. Summer leva les yeux. Il ne faudrait pas longtemps avant que cette idiote crache le morceau. Soit. Elle avait hâte de se retrouver face à la japonaise.

" Summer. C'est Summer. " sanglota fébrilement la Cheerios en pointant d'un doigt tremblant la reine qu'elle venait de trahir, et les larmes coulèrent de plus belle. Peut-être savait-elle qu'elle venait de commettre une grosse erreur. Sa vie était finie, maintenant. Summer savait déjà qui serait sa prochaine victime. Mais en attendant..

" C'est moi. " dit-elle clairement, et elle s'avança. Les élèves s'écartèrent pour la laisser passer, impatients de voir une nouvelle démonstration de violence, impatients de voir su sang couler.

Summer affichait un demi sourire amusé et ses yeux froids se posèrent sur la japonaise, plus petite qu'elle, mais qui était terrifiante.. du moins, pour quelqu'un d'autre.

" Je suis Summer. C'est moi qui leur ait demandé de s'en prendre à toi. Si j'avais su que tu porterais du Vivienne Westwood, j'aurais choisi un autre jour. Désolée. " lâcha-t-elle en haussant les épaules.
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MessageSujet: Re: 02 . Slushy sexy party [feat. Bandô Urushima]   02 . Slushy sexy party [feat. Bandô Urushima] EmptyDim 10 Oct - 19:11

De caractère et d’apparence diamétralement opposés, les deux adolescentes n’étaient pourtant pas si différentes… Elles nourrissaient les mêmes ambitions : quitter ce mouroir pour une autre vie. En attendant, elles se contentaient de ce que pouvait leur offrir une ville comme Lima : des bouseux, provinciaux et autres loosers sans avenir, qui constituaient autant de victimes sur lesquelles les deux enfants terribles pouvaient se décharger. À McKinley, elles pouvaient compter sur une cour de bizut et de prétendants, prêts à les servir à leur manière… Mais leur corrélation s’arrêtait là : Bāndô & Summer n’utilisaient pas les mêmes méthodes pour asseoir leur autorité et, contrairement à ce que l'on pourrait croire, la Cheerios était sans aucun doute, plus amorale que sa comparse. En comparaison, la japonaise était un enfant de cœur. Mais avant de tomber ce constat paradoxal, il fallait prendre la peine de la connaître. Et quand on savait combien il était difficile de gagner sa confiance, on préférait rebrousser chemin face à la petite frappe qui faisait des pieds et des mains pour repousser toute forme d’affection. De rares privilégiés pouvaient se vanter d’avoir approché la bête et de faire partie de son cercle très fermé, comme Brittany... Summer n’avait aucune idée de leur relation, ni même du fait que sa victime du jour avait partagé ses amantes. Mais elle n’allait pas tarder à s’en rendre compte grâce à la punition qui l’attendait.
Pour le moment, Bāndô ne connaissait de sa future Reine, qu’un nom peu évocateur. Les larmes de la balance l’agaça immédiatement : malgré ses aveux, la malheureuse subit le coup de ciseaux.


« 6… 5… 1 ! »

La nippone venait de détruire sa carrière de Cheerios ainsi que sa vie sociale : Sue Sylvester et Summer Davis seraient ses nouvelles bêtes noires. Elle ne donnait pas cher de sa peau… Pauvre petite idiote servile… elle finirait probablement par quitter McKinley pour la seule école qui l’accepterait : la Jane Addams Academy. La blondinette finirait par se couper les oreilles et la langue pour obtenir son admission à l’école pour muets et malentendants…
Bāndô la relâcha pour la laisser partir, couverte de honte. Tout en se débarrassant de son trophée capillaire, l’adolescente rangea sa paire de ciseaux, pensant à voix haute.


« Summer, c’est ça… ? Une nana… ça m’étonne pas, c'est que ça se fait vite chier sans shopping & coups de butoirs, ces bêtes-là... »

Elle imaginait déjà le retour de bâton. Si l’intéressée était un thon comme on n’en faisait plus, Bāndô ne lui ferait pas de cadeau. Une simple gifle ne suffirait pas à lui rendre justice. Un coup de poing dans le ventre, bien placé, pourrait la faire vomir ; elle n’aurait plus qu’à lui tendre le balai, filmer la scène de ménage, lui plonger sa tête dans la purée et balancer le tout sur Youtube. Soudain, les rêveries de la tortionnaire prirent fin, écartées et dignement remplacées par un autre fantasme : Summer Davis.
Bāndô ne l’avait pas vu venir, ne pensant pas que la coupable aurait le courage de se montrer, et encore moins de prendre les devants. Mais, plus que le rapprochement, c’est la vénusté de sa nouvelle victime, qui l’interpella ; la nippone eut un moment d’absence durant lequel elle dévisagea la Cheerios. Perchée sur un petit nuage, elle prenait cette impertinente de front, étourdie par sa beauté. Bāndô observait son visage d’orfèvre, poli par une peau diaphane, gracié d’un regard pénétrant qui captivait tellement la brute épaisse, que Summer semblait avoir l’ascendant sur son ennemie.
L’instant d’après, la japonaise secoua rapidement la tête, comme pour redescendre sur terre après cette minute d’hypnose. Elle ne l’avait jamais vu auparavant, comment avait-il pu passer à côté de cette peste qui transpirait la sensualité, autant que la cruauté ? Il était temps de rééquilibrer le rapport de force. Mais Summer n’était pas idiote, elle avait du pressentir la faille de la combattante qui avait terrassé ses sbires : le sexe était son Talon d’Achille. Aussi exigeante, catégorique et sévère qu’elle pouvait être envers son entourage, Bāndô ne répondait plus de rien quand il s’agissait des filles et garçons qui lui plaisait. Il suffisait seulement qu’on agite le pompon pour que la Don Juan se jette à l’eau : il ne fallait pas lui dire deux fois.
Reprenant son autorité naturelle, elle s’adressa à la garce, lui signifiant que son attitude ne la sauverait pas d’une éventuelle punition.


« J’apprécie le gain de temps, mais c’est pas avec c’t’attitude que t’éviteras les balles. Et si j’ai envie de t’en coller une entre les deux yeux, c’est pas ta dégaine de bitch qui va sauver ton p’tit cul de blanche. »

La réplique de la fashionista amusa Bāndô, qui lui fit tout de même remarquer qu’en sortant de Zara, Summer avait oublié son humanité à la caisse.

« T’as plus d’estime pour les fringues que pour les pigeons qui les portent… Belle entrée, tu pouvais pas faire mieux pour annoncer la couleur, t’es bien toi, dans le genre raclure... »

Cette teenage avait tout de la Cheerios précieuse qui n’avait pas le sens des réalités, ni de la valeur de l’argent. Autant en finir rapidement, Bāndô n’appréciait guère ces enfants de bourges. Malgré ses dires, elle se demandait tout de même pourquoi une fille de cette trempe s’en prenait à elle. Ce qui lui valut une rétorque cynique ; elle ne voulait pas en savoir plus, seulement signifier la stupidité de ses actes à la principale intéressée.

« Tu t’ennuies, t’as plus de Barbie avec qui jouer ? Promis, je m’arrête au prochain Joupi et je te prends Ken, tu pourras test’ »

Les élèves n’avaient d’yeux que pour la scène qui se produisait sous leurs yeux. Bāndô leur prêta enfin attention, jetant un œil autour d’elle.

« Vous avez pas autre chose à foutre ? Taillez-vous bordel… »

Consciente de faire un cadeau à Summer en évinçant les éventuels spectateurs qui se réjouissaient de voir leur Reine dans une situation aussi délicate, la japonaise se montra bon seigneur. Elle savait très bien que si les rôles avaient été inversés, la Cheerios n’aurait pas eu sa clémence. Bien au contraire, elle aurait profité de la présence des lycéens pour afficher sa victime. Mais elle se rendrait bien vite compte que cette adolescente turbulente n’était pas si mauvaise qu’il n’y paraissait. Agacée par l’ironie de son interlocutrice, Bāndô la rembarra sur un ton plus sec.

« Et, "désolée", tu l’es pas, alors arrête ton cinéma tu veux bien… »

Elle la regarda dans les yeux, cherchant ce qu’elle pourrait bien lui faire pour l’amener à comprendre qu’il faudrait l’éviter, à l’avenir. Sa main la démangeait, mais Summer voyait bien que la nippone se ravisait de ne pas lui refaire le portrait, pour des raisons qu’elle devinait.
Soupirant, Bāndô se contenta de subtiliser le portable de la belle, qu’elle avait repéré depuis le début, réflexe de pickpocket. Sous les yeux de la Cheerios, elle parcourut son répertoire téléphonique, s’étonnant à chaque ligne qu’elle lisait. Elle connaissait intimement la plupart des filles inscrites sur la liste. En quelques secondes, la nippone rédigea un SMS de rupture, prenant garde à respecter le langage de Summer en se calquant sur un des textos qu’elle avait envoyé à un garçon. En deux coups de cuillère à pots, Bāndô venait de couper la Reine de sa cour. Fini les plans cul, la demoiselle devrait s’expliquer auprès de ses amants pour ces SMS incendiaires, ce qu’elle ne ferait pas par fierté ; elle n’avait plus qu’à se dégoter d’autres prétendants.


« Tiens, je la connais pas celle-là… »

Bāndô en profita pour prendre le numéro de cette inconnue dont la photo de profil lui plaisait bien. Pensant à voix haute, elle évita cependant Brittany, à qui elle ne voulait pas causer d’ennui.

« On va lui foutre la paix à la Brit’ »

La sonnerie du lycée retentit alors, éloignant les derniers lycéens qui ne s‘étaient pas pliés à l’ultimatum de l’adolescente, laissant ainsi les deux filles, seules dans le hall d’entrée. Bāndô voulu lui restituer son portable mais elle se ravisa, envoyant un message corrosif à la mère de Summer. Un dernier pour la route. Après cela, elle le lui rendit, plaquant l’objet contre son buste, sans ménagement, pour la faire reculer.

« Allez, dégage »

Summer se doutait qu’elle avait échappé au pire et que la punition était de faible envergure face à ce qui aurait pu lui tomber dessus.
Une goutte de slushy collée à sa chevelure décolorée attira son attention. Levant les yeux au ciel, elle n’attendit pas le départ de Summer pour se congédier aux toilettes, avec une motivation frôlant le zéro, le boulet au pied, les mains dans les poches, ayant déjà oublié l’incident.




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MessageSujet: Re: 02 . Slushy sexy party [feat. Bandô Urushima]   02 . Slushy sexy party [feat. Bandô Urushima] EmptyJeu 28 Oct - 14:42

Si Summer avait pris la peine de s'intéresser, ne serait-ce qu'un tant soit peu, à la nouvelle victime qu'elle s'était choisie, peut-être qu'elle aurait changé ses plans. En réalité, elle voulait juste atteindre Taleen. Sue Sylvester avait ordonné à toutes ses Cheerios de faire de la vie de la nouvelle un enfer, mais ce n'était pas uniquement cela qui avait poussé Summer à échafauder ce plan. En apercevant Taleen pour la première fois dans son quartier, d'un seul coup d'oeil elle avait su repérer la petite fille riche comme elle l'était elle-même, et en apprenant que la blonde venait de New-York, cela lui avait suffi pour décider de faire d'elle une de ses nouvelles suivantes. C'était avant d'apprendre que Taleen avait rejoint l'une des deux chorales, et même si Summer n'avait rien contre les chorales à proprement parler, elle savait que ceux qui en faisaient parti étaient à l'opposé de ce qu'elle était : populaire, adulée et admirée, désirée. Et parce qu'elle tenait à garder son statut, il lui était impossible de fréquenter ce genre de personnes, et de les laisser vivre en paix. Cela ne datait pas de McKinley, elle avait toujours agi de cette façon. Elle était une Reine. Elle était celle qui écrasait. Et Taleen faisait partie de ceux qu'elle devait écraser. Seulement pour cela, elle avait décidé de s'y prendre d'une autre façon que ce qu'elle faisait d'ordinaire. Ses comparses Cheerios avaient toutes choisies les moqueries, et les jets de slushy. Summer était un peu plus maligne, elle avait décidé d'isoler Taleen, de faire comprendre à tous que fréquenter la blonde signifiait devenir une cible. C'était plus cruel. Moins enfantin qu'un lancé de glace pilée. Digne de Summer Davis.
Parmi les personnes proches de Taleen, il y avait Erin, mais celle-ci était la petite soeur de Madison, elle était donc, au grand regret de Summer, intouchable. Quinn était déjà intouchable bien avant de devenir amie avec Taleen. Timothy Ainsworth, et bien.. s'il représentait tout ce que Summer détestait, le lien qui existait entre eux suffisait pour que Summer lui fiche la paix -elle aimait trop son nouveau jouet pour cela. Mais la petite asiatique qui traînait parfois avec Taleen était une cible parfaite. Du moins, c'est ce que Summer avait pensé, assez stupidement en fait. Il suffisait de voir les cheveux coupés de la Cheerios déchues qui traînaient par terre. La pauvre fille avait tout perdu en l'espace de quelques instants : sa place dans l'équipe de cheerleader, son statut d'élève populaire, ses amis, sa vie sociale.. tout. Mais Summer s'en fichait, trop occupée qu'elle était à détailler la jeune nippone qui rangeait ses ciseaux. S'avançant sans crainte ni honte, elle prit entièrement la responsabilité de ce qui venait de se produite. Elle n'avait pas peur. Elle était impatiente, et ravie.

La jeune délinquante l'observa un moment sans dire un mot, comme perdue dans ses pensées, mais revint vite sur terre. Pas assez vite néanmoins. Summer reconnut vite le désir qui flamboyait dans le regard de la japonaise, un désir qu'elle chassa mais qui fit plisser les yeux de la Cheerios. Ne sachant si elle pouvait se fier à ce qu'elle avait cru déceler dans le regard brûlant de la nippone, elle se contenta de pencher la tête de coté, esquissant un fin sourire aguicheur de ses lèvres pleines. Bandô reprit contenance, la foudroyant d'un regard glacial et annonciateur d'une punition qui risquait fort de déplaire à Summer. En un clin d'oeil, la victime sut à qui elle avait affaire, comme elle le précisa, Summer était une raclure. Celle-ci eut un sourire et ferma brièvement les yeux, comme pour la remercier d'un compliment qu'elle lui aurait fait. Son sourire s'élargit et elle eut un petit rire. Cette jeune fille lui plaisait beaucoup, ses remarques la faisaient rire. Elle n'avait pas froid aux yeux, sa langue était acérée et elle était en tout point différente des autres filles que Summer avait pu torturer. C'était un pur délice de l'entendre parler. D'une réplique bien sentie, Bandô fit fuir tous les spectateurs involontaires et qui se délectaient de la scène à laquelle ils assistaient, car soit la Reine Summer allait à nouveau étendre son pouvoir, et massacrer une pauvre innocente, soit l'innocente en question sortirait les griffes, et Summer se prendrait la honte de sa vie. Tous savaient qu'il n'y avait qu'une frontière infime entre le règne de Summer et qu'elle soit déchue, et tous n'attendaient que cela. Summer le savait. Et s'en fichait. Elle savait que cela arriverait, mais apparemment, ce n'était pas pour aujourd'hui, puisque le couloir se vida très vite, et il ne resta bientôt plus que Bandô et Summer, qui s'affrontaient du regard.

" On ne peut rien te cacher. " admit-elle lorsque Bandô évoqua le manque de sincérité des excuses de Summer.

Curieusement, la violence dont Bandô avait fait preuve face au footballeur, et la Cheerios, semblait avoir disparue, ou plutôt, elle était retenue par quelque chose que Summer devinait, mais dont elle n'était pas sûre. Elle attendait la gifle, le coup de poing, le coup de ciseau, allez savoir. Mais rien ne vint. Était-ce à cause de la flamme de désir qu'elle avait aperçue dans les yeux de Bandô? Summer fit glisser son regard sur la silhouette de l'adolescente, s'attardant sur les hanches étroites et sur la maigre poitrine de l'asiatique, et afficha un sourire énigmatique, la regardant par en dessous. Qu'est ce qui cachait dans la tête de cette étrange jeune fille?
D'un geste vif et sûrement habitué, elle se saisit de son portable que Summer tenait dans la main, et la Reine perdit son sourire. Comme toutes adolescentes, son univers tenait dans son Blackberry, et elle se retint de tendre la main pour le récupérer, se doutant que ce serait impossible, et qu'elle risquait de prendre un coup au passage. Ne voyant pas du tout où voulait en venir Bandô, elle fronça les sourcils.

" Rends moi mon.. mais qu'est ce que tu fais? " fit-elle en reconnaissant le bip d'envoi de messages.

Après avoir marmonné quelques mots, des phrases qui n'expliquaient pas vraiment ce qu'elle était en train de faire, la niponne évoqua Brittany, utilisant un surnom qui était réservé aux proches de la blondinette. Elles se connaissaient? Mais comment était-ce possible? Summer voyait mal sa petite Brittany traîner avec une fille dans le genre de Bandô, et elle se promit d'aller demander à Brittany des explications.
Après un dernier sms, Bandô rendit son portable à Summer d'un geste brusque, la faisant reculer de force. Et après un dernier "Dégage", elle tourna les talons, toute envie de vengeance semblant l'avoir déserté. Perplexe, Summer regarda le dos de la jeune fille s'éloigner, et d'un geste vif, elle pianota sur son téléphone. Reconnaissant les numéros des accusés de réception, elle déglutit, et une colère mêlée d'un curieux sentiment d'enthousiasme s'empara d'elle.

" C'est tout? Tu ruines mes PCR et tu t'en vas? Après ce que tu as fait à ces deux idiots que j'avais envoyé, je m'attendais à une véritable guerre. Oh, joli sms, ma mère va adorer." ajouta-t-elle à voix basse. Elle poussa un soupir agaçé. "Ne pars pas!" intima-t-elle en relevant les yeux. "Tu es vraiment bizarre. Tu ne veux même pas savoir pourquoi je m'en suis prise à toi?"
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02 . Slushy sexy party [feat. Bandô Urushima]

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