Choriste du mois


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 02. Time to slush !

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MessageSujet: 02. Time to slush !   02. Time to slush ! EmptyDim 17 Oct - 21:56

02. Time to slush ! Alrp 02. Time to slush ! Porteralrp

    La sonnerie mettant fin aux cours de la matinée retentit, ce qui eut pour effet de créer un flot d’élèves pressés qui se bousculaient dans le couloir. Porter était accompagné de sa bande d’amis footballeurs, et même si dire que les lycéens s’écartaient sur leur passage semblait prétentieux, certains le faisaient malgré tout. Etaient-ils si menaçants que cela ? En tous les cas, ils retenaient l’attention des autres, ce qui montrait bien qu’ils étaient populaires.
    Ce n’était pas vraiment le but du jeune homme, d’être populaire. Il avait juste envie de ne pas faire partie du club des loosers, c'est-à-dire du Glee Club. Il était très bien placé pour savoir qu’ils se faisaient humilier jour après jour, étant donné que c’était lui, entre autres, qui leur faisait subir toutes sortes de maltraitance. Il ne le faisait pas par plaisir, loin de là, car en dehors du lycée il était loin d’être une brute sans cœur égoïste et stupide. Mais c’était le seul moyen qu’il avait trouvé pour s’intégrer sans problèmes, se donner cette image là. Au fur et à mesure des années qui avaient passé, il s’y était habitué et cela ne lui faisait désormais ni chaud ni froid de balancer Kurt Hummel dans la poubelle.

    Il était désormais midi, midi, l’heure des slushy. Qui allait en être la victime aujourd’hui ? Porter n’en savait rien, il était à cours d’idée, et laissait ses amis choisir, leur activité favorite. En ce jeudi, leurs décision s’était portée sur Alejandro Vargas. En entendant ce nom, Porter ne put s’empêcher de froncer les sourcils en se tournant vers ses amis.

    « Vous voulez vraiment slusher ce gars ? » demanda-t-il, intrigué.
    « Ouais mon pote, j’vois pas pourquoi il devrait y échapper ! »
    « Peut-être parce qu’il risque de te crever un œil ? »
    « Oooh, mais on dirait que Porter a peur ! Et pourquoi j’devrais l’faire moi ? Tu vas l’faire toi, sauf si t’as peur de c’mec ? »

    Porter secoua la tête de droite à gauche, il y avait vraiment des jours où il se demandait pourquoi il traînait avec ces gars là. Bien sur qu’au final, il allait le faire, mais ce n’était pas pour autant qu’il allait en retirer une certaine fierté. Alejandro était un membre de New Directions après tout, donc il saura pourquoi ça lui arrive. Et puis, en y réfléchissant bien, Porter ne voyait pas pourquoi lui en particulier devrait être épargné, si même Puck s’était déjà fait slushé. La roue tourne, c’est chacun son tour. C’est ça d’être dans une chorale.
    Le groupe de sportifs se dirigea donc vers la cafétéria pour chercher leur arme, bousculant au passage les lycéens innocents qui se mettaient en travers de leur chemin. Dis de cette manière là, cela faisait stéréotype : les terreurs du lycée McKinley ! D’un côté, c’était la réalité, mais de l’autre, il ne fallait pas non plus exagérer. Tout le monde savait bien que la véritable terreur du lycée était Sue Sylvester…

    Ils choisirent leur slushy à la myrtille, car, selon le plus débile des footballeurs, c’était la couleur qui irait le mieux avec le teint d’Alejandro. Bien que ce genre de remarques n’étaient pas des plus subtiles, Porter s’y était habitué et se prenait même à y sourire. Ils sortirent de la cafétéria, à la recherche de leur future victime. Ils n’avaient aucune idée d’où il se trouvait, et cherchèrent donc avec acharnement. C’était fou comme ces gorilles étaient capables de se concentrer plus d’une seconde lorsqu’il s’agissait d’humilier un Gleek. Ils se séparèrent, mais ne le trouvèrent pas. Ils allaient abandonner et décider de se venger sur Rachel Berry à la place, quand ils le virent, à l’autre bout du couloir. Ce fut donc à Porter de jouer, les autres restant en retrait.

    « Vous êtes vraiment que des grandes gueules. »

    Le jeune homme s’avança le plus discrètement possible, ne sentant aucune trace de peur en lui. Il avait déjà fait ça des dizaines de fois et ce n’était pas parce que celui là était plus coriace que les autres qu’il allait faire exception à la règle. Lorsqu’il arriva à une portée suffisante, Porter visa, puis lança le contenu intégral du gobelet sur Alejandro. Touché !

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MessageSujet: Re: 02. Time to slush !   02. Time to slush ! EmptyLun 18 Oct - 17:47

C’était une de ces journées. Une de ces journées qui commence mal et promet de se terminer de la même manière. Celle d’Alejandro avait d’ailleurs débuté une bonne heure avant que l’astre diurne ne pointe le bout de son nez pour faire bénéficier les habitants de Lima de ses rayons bienfaiteurs. Il avait été tiré de sa torpeur avec une douceur perfide qui ne l’avait rien laissé présager et l’avait pris en traitre. Les paupières toujours closent, le jeune homme avait sentit le contact rassurant et chaud d’une de ses sœurs dans son dos et un sourire attendri était venu s’étaler sur son visage encore endormi. Et puis il y avait eu cette horrible sensation. Quelque chose était chaud dans son dos, certes, mais c’était aussi mouillé… Les yeux sombres de l’adolescent s’étaient immédiatement écarquillés d’épouvante et le jeune homme avait retenu son souffle, n’osant d’abord pas y croire. Mais l’odeur avait terminé de le convaincre.
Il avait alors poussé un long cri de rage qui avait réveillé sa toute jeune sœur, Margarita, et lui avait arraché quelques larmes. Alejandro avait bien entendu par la même réveillé tous les habitants de la caravane qui, tour à tour, lui avait expliqué leur façon de penser. Il ne s’était pas laissé faire et avait menacé de tous les étriper tandis qu’il défaisait ses draps sales et tentait de consoler Margarita.
Il avait ensuite fallut qu’il la change, se change, et prépare le petit déjeuner de toute la troupe à présent debout. Tout ça en écoutant sa mère lui servir une flopée de « je te l’avais bien dit ! » « C’est bien fait pour toi ! » « Quand elles font des cauchemars, tu dois les renvoyer dans leur lit je te l’ai déjà dit ! » « A ton âge, on n’laisse pas une petite fille nous rejoindre dans son lit ! » dans son espagnol natal.
Finalement, histoire de parfaire le tableau, malgré l’heure des plus matinale à laquelle ils avaient émergé, ses frères et lui avaient trouvé le moyen d’être en retard te de rater leur bus… Alejandro avait donc dû se charger d’accompagner les jumeaux et Joaquin jusqu’à leur école puisque leur mère refusait qu’ils se déplacent seuls dans le quartier mal famé qu’ils habitaient. Et il pouvait la comprendre. Il était donc arrivé en retard à son cours de sport et le prof l’avait refusé.
Après la première session de cours, l’adolescent avait dû aller le trouver pour s’expliquer et le « supplier » de ne pas aller balancer au proviseur qu’une fois encore, il avait manqué son cours. Al était déjà sur la liste noire de Figgins et la dernière chose dont il avait besoin, c’était d’un énième rapport d’absentéisme. Sauf que son échange avec le prof de sport l’avait mis en retard pour son cours de Maths... Evidemment, c’était typique.

Lorsque la sonnerie salvatrice avait retentit dans le bâtiment, Al avait immergé de sa léthargie et avait attrapé son sac (qu’il n’avait pas ouvert pour changer) sans l’idée de fuir la salle de classe avec le troupeau. Mais bien entendu, Sheffield l’avait rattrapé et avait exigé qu’il patiente un peu. S’en était suivi un discours pompeux sur il ne savait même plus quoi de vraiment très chiant. Al avait hoché la tête à quelques moments, marmonner un ou deux mots pour la forme, puis, devant tant de mauvaise volonté, le prof l’avait finalement libéré.
Agacé au plus haut point, Al s’était éloigné d’un pas trainant, réajustant son sac sur ses épaules dans un soupir las. Tout en avançant dans les couloirs bondés, il pinça l’arrête de son nez entre deux doigts et ferme les yeux une seconde pour adresser une prière silencieuse à quiconque voudrait bien l’entendre pour que cette journée passe vite.
Lorsqu’il rouvrit les yeux, laissant sa main retomber le long de son corps fatigué, il réalisa qu’il faisait face à un des joueurs de l’équipe de football.
Tout se passa alors très vite.

Cette sensation d’humidité l’étreignit encore mais cette fois, le liquide n’était pas chaud. Il était glacial. Aussi froid et saisissant qu’une gifle qu’on lui aurait asséné. Le jeune homme avait fermé les yeux en voyant le contenu de l’imposant gobelet fondre sur lui, et il resta dans cette position un instant, comme paralysé, les muscles de son corps crispés.
Un silence inhabituel tomba alors dans le couloir, lourd, chargé d’attente, presque aussi moite que le tee-shirt blanc d’Alejandro...
Ce dernier rouvrit subitement les yeux pour diriger son regard brillant de colère en direction du footballeur qui lui faisait toujours face. Il l’observa de haut en bas sans ciller, sentant ses membres commencer à trembler de rage sans qu’il puisse se contrôler. Ses mâchoires se fermèrent avec forces tandis que sa respiration se faisait plus saccadée, plus rapide.
Il allait le tuer. Aucune autre alternative n’était envisageable. Il allait écraser son crâne contre les casiers jusqu’à ce que ses yeux sortent de leur orbite, il allait le tordre, l’écraser, faire en sorte que son intérieur se retrouve à l’extérieur de lui…

« T’es mort… » cracha-t-il d’une voix à peine audible, chargeant son ton de toute l’animosité dont il était capable

Et avant que l’autre ait pu réagir, il balança son bras en avant, envoyant son sac voler en direction du footballeur dont il ignorait encore le nom. Comme il l’avait escompté, ce dernier leva les bras pour protéger son visage, donnant à Alejandro le temps nécessaire pour supprimer la distance qui les séparait. Poussant un grognement de rage, il lui sauta dessus et le plaqua sur le sol de tout son poids. Une fois à terre, sans perdre une seconde, il se redressa sur les cuisses du garçon et écrasa une première fois son poings dans son visage.
Celui qui le provoquerait et s’en tirerait sans huit point de suture au moins n’était pas encore en né. Et quand il le ferait, Al s’assurerait de le tuer.
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MessageSujet: Re: 02. Time to slush !   02. Time to slush ! EmptyMar 19 Oct - 21:08

    L’idée de victimiser Alejandro comme les autres était une pure folie. C’était connu dans le lycée qu’il ne fallait pas toucher à ce gars sous peine de représailles immédiates, malgré le fait qu’il fasse partie du Glee Club. Il avait une réputation de délinquant, agressif et violent. Porter s’était par ailleurs demandé à plusieurs reprises pourquoi quelqu’un comme lui était dans une chorale, c’était comme si Blanche Neige se mettait à chanter du hard rock, cela n’avait aucun sens et frisait le ridicule. Mais le footballeur n’avait pas cherché à en savoir plus, car cela ne l’intéressait pas vraiment. Hormis deux ou trois amis qu’il avait dans Awesome Voice, il évitait au maximum de fréquenter les loosers de son école, c’était mauvais pour sa réputation et il en était conscient.

    Pourtant, il ne pensait pas réellement que les membres du Glee Club étaient des êtres inférieurs pour autant, au contraire de tous ses copains sportifs. Il savait très bien que c’était des élèves comme tous les autres, seulement que leur popularité était dans le négatif. C’était un prétexte suffisant pour qu’il les malmène, parce que depuis qu’il était au lycée, Porter n’avait jamais trahi la promesse qu’il s’était faite: ne pas se montrer tel qu’il était réellement. Une sorte d’autoprotection, de carapace qu’il s’était forgée pour qu’on le pense comme tous les autres, qu’il soit populaire et que personne n’aille chercher plus loin. C’était une solution qui lui convenait parfaitement, même s’il réalisait que c’était égoïste…

    Malgré sa détermination à toute épreuve, il ne se sentit pas vraiment très à l’aise après avoir vidé le gobelet sur Alejandro. Le jeune homme devenu violet, pendant un court instant, avait cessé de bouger, droit comme un i et les poings serrés. Le calme avant la tempête. Tout le monde l’avait compris dans le couloir, ils s’arrêtèrent tous de discuter et même de marcher. Certains, plus imprudents que d’autres, s’étaient approché à toute vitesse pour assister à la scène au premier rang. Mais c’était Porter qui eut une vue beaucoup plus précise à la montée de la rage du mexicain. Une vague d’agressivité et de colère, comme dans un film au ralenti, s’empara de lui. C’était nettement visible à ses membres qui tremblaient et à sa respiration qui s’accélérait. On aurait dit un vieux western, où les deux protagonistes se fixaient sans ciller avant de se lancer. Les pupilles brunes d’Alejandro lançaient des éclairs, on pouvait lire la fureur dans son regard. Les siennes étaient plus calmes, plus froides comme l’était le bleu de son regard.

    Puis, tout s’enchaîna extrêmement vite. Le guitariste proféra une menace d’un ton haineux qui déclencha un haussement de sourcil méprisant au sportif, avant de faire un geste brusque vers lui, qui par réflexe, leva ses mains pour se protéger du sac qui aurait pu l’atteindre. Il n’y eut pas de coup d’envoi, mais la bataille était lancée. Avant qu’il n’ait pu réaliser ce qui lui arrive, le lycéen se retrouva au sol avec Alejandro sur lui, avant d’encaisser le premier coup de poing qui le toucha en plein sur le nez, déclenchant, déjà, un saignement. Les bagarres, Porter connaissait. En général, les coups qu’il se prenait étaient plus psychologiques que physiques, mais comme beaucoup de garçons, il était habitué à ce genre d’événements. Il ne se laissa donc pas faire.

    Mettant toute sa force pour retourner la situation à son avantage, le jeune homme tenta de se redresser, mais ce fut sans succès. Il poussa alors violemment son adversaire à l’aide de ses genoux, le faisant vaciller vers la gauche. Concentré dans cet affront, il ne prêta même pas attention aux cris et aux sifflements qu’avait déclenché leur altercation, ni aux deux surveillants qui accouraient pour les séparer. Il n’avait pas voulu se lancer dans une bagarre, mais s’y retrouvait malgré lui. Il dégagea avec peine sa main qui était coincée par Alejandro, et tenta de viser ses yeux, ne sachant même pas si son coup atteignit sa cible. Il faisait preuve de toute la vivacité dont il était capable pour éviter au maximum la frappe de son ennemi.

    Déjà, les surveillants étaient sur eux, il sentait des mains qui l’agrippaient pour tenter de le détacher de son adversaire, sans succès. Il les entendait jurer, mais sans les écouter. Les conséquences ne l’effrayaient pas. Ce n’était pas deux frêles gamins tout justes sortis de l’adolescence qui allaient parvenir à les séparer, alors qu’Alejandro l’avait clairement menacé. Porter était conscient d’avoir commencé les hostilités et bien qu’il se soit fait prendre à son propre jeu, tâché maintenant lui aussi de slushy à cause du contact, il n’en démordrait pas. Il était bien décidé à lui faire comprendre qu’il n’était pas un de ces lâches effrayé par sa gueule de bad boy.

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MessageSujet: Re: 02. Time to slush !   02. Time to slush ! EmptyMar 19 Oct - 22:10

Comme souvent dans un échange de coup, les rôles finirent par s’inverser et Alejandro se retrouva l’espace de quelques instants à la merci du footballeur. Ce dernier en profita pour lui asséner un coup perfide au visage qui obligea le jeune hispanique à baisser sa garde sous l’impact. Il ne lui fallut pas longtemps pour retrouver ses esprits et se lancer à nouveau dans la bagarre. Bagarre qui d’un point de vue extérieur ne devait pas ressembler à grand chose et qui, de l’intérieur, paraissait plus chaotique encore. Les choses allaient vite et Al n’avait pas le temps de penser à la meilleure manière de faire souffrir sa victime ou de penser à l’attaquer à un point stratégique qui lui garantirait l’avantage.
Alors qu’il allait rendre le coup qu’il venait de recevoir, le grand brun sentit une paire de bras le ceinturer dans le but de mettre un terme à ce combat improvisé au milieu des couloirs. Le jeune homme ne prit pas la peine de réfléchir ou de chercher à savoir qui intervenait. Il pouvait aussi bien s’agir d’un élève que d’un surveillant ou même d’un prof. Peu importait au fond, tout ce qui comptait, c’était qu’il fasse ravaler ce sourire hautain qu’avait eu son adversaire de son visage de minet. Qu’il lui fasse avaler toutes ses dents et le défigure. Sans perdre une seconde, Al jeta son coude en arrière jusqu’à sentir le contact dur et douloureux d’un visage. Comme il l’avait espéré, l’homme qui tentait de le maintenir lâcha prise.
Ce qu’il n’avait pas prévu en revanche, c’était que le gêneur titube, perde l’équilibre et l’entraine dans sa chute…

Une fois encore cela dit, l’adolescent ne perdit que quelques secondes, les fesses posées sur le sol en lino des couloirs de l’établissement scolaire. Il se servit de ses mains pour se donner l’impulsion nécessaire afin de se remettre debout. Il était à peine sur ses pieds que, déjà, le footballeur revenait à la charge. Lui aussi s’était débarrassé de son chaperon et était bien décidé à en découdre. Tant mieux. Alejandro aurait été horriblement frustré de le voir s’éloigner la queue entre les jambes et de ne pas pouvoir en finir avec lui comme il l’escomptait.

Le jeune homme se jeta donc à nouveau sur lui, et les coups recommencèrent à pleuvoir, ou presque. L’enfoiré contre qui il se battait n’en était vraisemblablement pas à sa première rixe et il bougeait plutôt bien malgré sa stature. Il l’avait quelque peu sous estimé mais ne referait pas deux fois cette erreur.
Beaucoup de ses adversaire à la boxe faisait de même avec lui et se figurait que, puisqu’ils était plutôt lourd, il était plus lent. C’était une grossière erreur qu’Al ne leur pardonnait pas et qui les envoyait souvent au tapis. Et même s’il était encore aveuglé par la colère, Alejandro se réjouissait de pouvoir donner une leçon à ce blanc bec et espérait qu’il ne s’écrase pas trop facilement devant lui…
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MessageSujet: Re: 02. Time to slush !   02. Time to slush ! EmptyDim 31 Oct - 20:54

(Hs : Vraiment désolée du temps de réponse.... C'est honteux.)

    Porter n’appréciait pas qu’on essaye de les séparer, bien que ce soit logique en réalité. L’administration du lycée n’allait pas les laisser se bagarrer sans réagir, mais malgré tout, le sportif n’appréciait pas cette initiative. C’était entre lui et Alejandro, personne ne devrait s’en mêler. Ils étaient en face à face, les autres n’avaient rien à voir là dedans. Ce fut pour cette raison que lui aussi envoya valser le surveillant un peu trop ambitieux, d’un vigoureux coup de pied, tout en tentant de ne pas trop le blesser quand même. Il n’était pas sadique pour autant, et ce n’était pas contre lui qu’il en avait…

    Son adversaire le chargea de plus belle après s’être relevé, car il était tombé au sol pendant quelques secondes. Le sportif fut surpris par la vitesse et la violence de ses coups, lui non plus ne semblait pas être un novice en matière de bagarre. On voyait qu’il souhaitait vraiment le blesser, sa frappe était d’une intensité qu’il semblait contrôler et vouloir. Porter non plus ne ménageait pas sa force, même s’il ne se rendait même pas compte de s’il atteignait Alejandro ou non. Il se contentait de lancer son poing quelque peu au hasard, dans un rythme rapide et régulier.

    Il avançait au fur et à mesure vers son ennemi, sans vraiment s’en rendre compte. Lorsqu’il s’en aperçut, il se rendit compte que des casiers se trouvaient juste derrière lui. Il poussa alors le combattant du coude, sans ménagement, pour qu’il soit pris au piège. Il n’avait pas prévu la force à laquelle il savait se débattre, et tenta de le bloquer à l’aide de son avant bras qu’il allongea au niveau de son torse pour essayer de le maintenir et faire en sorte qu’il soit en position de faiblesse. Il ne put dire si cela fonctionnait, car ses amis sportifs venaient de faire leur apparition, sortis de nulle part.

    Une seconde d’inattention était suffisante pour être déstabilisé dans un combat, Porter en fit les frais en sentant son bras changer de place. Mais ce ne fut pas le pire, car ses amis footballeurs semblaient avoir d’autres projets. Il sentit tout à coup ses pieds se soulever légèrement du sol, et malgré ses protestations aussi bien physiques qu’audibles, il fut éloigné de quelques centimètres de son ennemi. Ne se contrôlant plus par rage, il hurla contre ses « amis » et força le passage pour retourner vers Alejandro. Cet instant ne dura même pas quelques secondes, mais cela eut le don d’énerver Porter au plus haut point. On ne le reconnaissait plus. Les sportifs le poussèrent encore une fois à l’écart.

    Porter comprit enfin leur idée. Quelle bande de lâche. Ils venaient en renfort, supposant sans doute que lui avait assez donné. Ils avaient certainement en tête de « finir » eux même cette lutte, en l’en excluant. Il n’était pas d’accord, c’était lâche. En une fraction de seconde, il était de nouveau proche de son ennemi, ce n’était même pas une pause qui avait eu lieu, il avait tout juste eu le temps de souffler, et repoussa ses collègues footeux d’un geste agacé, les sourcils froncés. Ce n’était absolument pas leur affaire, Porter souhaitait seulement qu’ils restent à l’écart. Ce qu’ils firent, mais l’air hésitant. Ils n’allaient sans doute pas tarder à refaire surface, mais en attendant, on lisait une ardente détermination dans les yeux bleus du protagoniste, plongés, un fugace instant, dans ceux d’Alejandro. C’était reparti, mais pour combien de temps ?
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MessageSujet: Re: 02. Time to slush !   02. Time to slush ! EmptyMer 3 Nov - 15:50

Il pouvait au moins accordé à son adversaire qu’il était loyal. De nos jours, c’était une qualité rare dans un combat et Al en avait quelques fois fait les frais dans les rues mal famées du quartier où il vivait. Après quelques secondes de combat, les enfoirés sortaient des lames, rameutaient leur copain ou bien se laissait faire pour mieux revenir vous casser la figure avec des amis et des barres de fer… Et bien sûr, il y avait les armes à feu. L’ultime recours des trouillards impotents...
Mais le footballer auquel il faisait face n’était pas de cette trempe et semblait décidé à régler leur différent comme un homme, à armes égales. Cela dit, ce n’était certainement pas un argument susceptible de lui faire éprouver la moindre compassion à son encontre.

Alejandro frappa à nouveau. Etant habitué à fréquenter la salle de boxe de son quartier, il avait assurément plus de technique que son adversaire et ses coups étaient portés de façon un brin plus stratégique. Cependant, le garçon avait de la ressource et se débrouillait pour parer la plupart de ses coups. Certains atteignirent tout de même leur cible, dans les deux sens.
Soudain, l’un de ces derniers l’atteignit finalement au visage et Alejandro tituba en arrière sous l’impact, déstabilisé. Il aurait pu reprendre le combat après une seconde de récupération si un débile n’avait pas laissé tombé son sac au beau milieu du couloir. Et le débile en question : c’était lui-même.
Sans vraiment savoir comment, Al dérapa sur le tissu et se sentit bientôt basculer en arrière. Il battit des bras un moment, les yeux écarquillés de surprise et la seconde suivante, sa tête était venue cogner la rangée de casiers dans son dos. Il y a quelques secondes encore, l’espace avait été occupé par des élèves qui s’étaient empressé de se décaler en comprenant avant lui ce qui allait se passer.

Sonné, le jeune homme resta vautré contre le métal froid, le visage déformé par une grimace douloureuse. Celle-ci explosait dans son crâne et il fut pris de nausées l’espace d’une seconde. Lorsqu’il rouvrit les yeux, une main déjà levée pour essayer d’atténuer sa souffrance, il remarqua que le footballer était près à lui tomber dessus une fois encore. Pas si loyal que ça finalement. Mais une fois encore, les surveillants intervinrent et furent plus efficaces que lors de leur première tentative de séparation. Il faut dire qu’Alejandro était encore trop sonné pour être une véritable menace et les pions pouvaient se consacrer entièrement à son ancien adversaire qui paraissait hors de lui et se débattait comme un beau diable.
Ses coéquipiers finirent par intervenir aussi pour tenter de le calmer et Alejandro compris que cette fois-ci, il n’y aurait plus de reprise. Ils avaient fini.

Le souffle court, le cœur battant, Al commença alors à prendre conscience de son corps. L’adrénaline commençait déjà à se dissiper et il pouvait à présent sentir exactement où le footballer l’avait atteint pendant leur bagarre… Le jeune homme cracha un mélange de salive et de sang sur le lino du couloir et essuya ses lèvres déformées par un rictus haineux du revers de la main.
La seconde suivante, celle de son prof d’Histoire se referma durement sur son épaule pour l’obliger à se redresser sans douceur. Al protesta et se dégagea sans mal de son emprise, lui adressant un regard mauvais. Que l’homme soutint sans ciller.

« Cette fois c’est terminé pour vous Vargas ! »

Le jeune homme serra les mâchoires et les poings, luttant de toutes ses forces pour ne pas lui sauter à la gorge comme il l’avait fait précédemment avec le crétin qui l’avait arrosé.

« L’exclusion vous pend au nez depuis bien trop longtemps déjà ! S’il n’avait tenu qu’à moi, vous auriez déjà été mis à la porte »

Il avait un tas de choses à répliquer à cela, mais il savait que dans son intérêt, il valait mieux qu’il garde la bouche fermée… Ce petit fumier de footballer allait payer…

« Dans le bureau de Monsieur Figgins ! Tous les deux ! »
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MessageSujet: Re: 02. Time to slush !   02. Time to slush ! EmptyJeu 2 Déc - 22:32

    Porter se rendit compte de la chance qu’il avait lorsque son adversaire trébucha sur son sac pour ensuite atterrir dans un bruit sourd sur les casiers. Ayant lui-même réussi à se débarrasser de ses coéquipiers de l’équipe de foot, il fonça dans le tas d’élèves le séparant d’Alejandro pour continuer ce qu’il avait commencé. Sauf que cela ne dura absolument pas. Il comprit que c’était terminé à l’instant même où il vit un professeur arriver vivement vers eux, pendant que les surveillants les séparaient à nouveau, plus fermement qu’auparavant. Ils semblaient avoir saisi qu’il ne suffisait pas de vouloir stopper la bagarre pour que les deux protagonistes se laissent faire.

    Malgré tout, en s’aidant de l’énergie qui lui restait, Porter se débattit, jusqu’à ce qu’il remarque le professeur d’Histoire devant eux. Il ne l’avait pas en cours mais savait qui il était, il semblait que ce dernier connaisse très bien son adversaire. En entendant les paroles qu’il prononça, un léger rictus apparut sur les lèvres du footballeur. Les problèmes de Vargas étaient donc si graves ? Il n’en avait rien su. Evidemment, il était au courant que ce n’était de loin pas un élève modèle, qu’il était plutôt du style bad boy bagarreur, mais à ce point ? Se faire menacer d’exclusion par un membre du corps enseignant semblait être beaucoup. Un peu exagéré, même. Bien qu’il ne connaisse certainement pas toute son histoire.

    Lui aussi se rendait seulement compte des blessures reçues lors de la bataille maintenant. Il n’y avait pas prêté attention avant, plongé dans le feu de l’action. Il sentit qu’il avait mal presque partout et se rendit également compte que son nez saignait abondement. D’un coup de manche peu élégant c’était vrai, il essaya d’enlever la plus grosse partie du sang qu’il avait sur le visage. Il devait aussi être écorché au niveau de la lèvre supérieure, qui lui semblait gonflée. Malgré la douleur qui se faisait assez intense – il semblait qu’Alejandro savait où frapper – il demeurait impassible. Lorsque le professeur les envoya chez le directeur et commença à marcher vers son bureau, suivi par les surveillants qui tenaient fermement les deux bagarreurs par l’épaule, Porter ne broncha pas. Il se contentait seulement d’observer.

    Il ne se sentait pas vraiment honteux de ce qu’il avait fait. Cela aurait été davantage le cas si la personne qu’il avait au départ slushée avait été quelqu’un de bien. Il savait que c’était loin d’être le cas d’Alejandro bien qu’il ne le connaissait certainement pas assez pour le juger. Il ne méritait selon Porter aucune pitié. Ce gars était simplement mauvais, on le lisait dans son regard. Ce n’était pas un style qu’il se donnait, Porter l’aurait remarqué vu que c’était exactement ce que lui faisait. Quoi que, il ne pouvait être sur de rien. Mais en tous les cas, ce mec ne lui inspirait pas confiance et bien qu’il n’évitait pas son regard, Porter préférait ne pas le fixer trop longuement de peur d’avoir envie de commettre un meurtre, ce qui n’était pas l’idéal étant donné qu’ils venaient d’entrer dans le bureau de Figgins. Les surveillants les lâchèrent enfin mais se postèrent entre eux deux, tandis que le professeur d’histoire s’évertuait à expliquer la situation au principal.

    « Ces deux là ont été trouvés dans les couloirs, pris dans une violente bagarre. Ils ont littéralement envoyé valser, violemment, Stretford et Phillips qui tentaient de les séparer. Je dois dire que ce n’est pas étonnant de la part de Vargas, mais de monsieur Rhett, j’en suis quelque peu perplexe. Cela faisait un moment que l’on n’avait plus entendu parler de lui. Quoi qu’il en soit, je pense qu’ils ont tout deux besoin d’une punition. »

    Porter écouta le professeur parler, complètement dégouté par ce qu’il entendait. Premièrement, ce dernier expliquait les faits au directeur comme si lui et Alejandro n’avaient pas été présents, utilisant la troisième personne du singulier, ce qui agaçait hautement le footballeur. En plus, c’était comme si son adversaire allait tout encaisser à sa place et bien qu’il préférait encore Sue Sylvester à lui, il trouvait cette façon de procéder complètement déloyale et injuste. Il fronça les sourcils et posa ses yeux sur Figgins. Peut-être que lui, connu pour son léger manque d’autorité, saurait agir dignement. Mais Porter en doutait…

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MessageSujet: Re: 02. Time to slush !   02. Time to slush ! EmptyJeu 2 Déc - 23:00

Se taire et encaisser, voilà ce qu’il avait à faire. Et dans le principe, c’était plutôt simple, un vrai jeu d’enfant ! Tout ce qu’il avait à faire, c’était fermer sa grande bouche, garder ses insultes pour lui, être passif, docile, et attendre que la tempête passe. Sauf que ce n’était pas dans le tempérament d’Alejandro.
Son père avait bien tenté de le raisonner à de nombreuses reprises, d’essayer de le dresser comme on dresse un animal un peu trop vif, de lui apprendre à doser ses colères et à mesurer ses paroles, mais ça avait été peine perdue. Luis Vargas était du genre à faire carpette, à s’écraser plus bas que terre pour plaire à ceux qui lui étaient socialement supérieur, mais ce n’était pas son genre. Il avait même parfois honte pour son paternel quand il l’entendait s’excuser auprès d’enfoirés qui l’humiliaient publiquement. Le jeune homme avait envie de vomir quand il le voyait pleurnicher sur son sort quand il pensait être seul au lieu de se battre pour sa famille.
Il ne voulait pas ressembler à ça. Il ne voulait pas jouer les martyrs et subir.
D’un autre côté, s’il l’ouvrait maintenant pour défendre sa cause, il risquait de faire dégénérer les choses et d’être expulsé. Pas que ça le dérange, non, Al n’attendait que ça. Mais sa mère serait mortifiée, son père pleurnicherait et surtout, il donnerait le mauvais exemple à ses petits frères à qui il essayait désespérément d’inculquer des valeurs et qu’il voulait voir sur les bancs de l’école jusqu’à obtention de leur diplôme.

Le jeune hispanique serra les poings et crispa ses mâchoires endolories par les coups qu’il avait reçut. Il tentait vainement d’occulter la présence de ce crétin de footballeur qui venait de lui pourrir une journée déjà mal commencée, mais Al pouvait sentir son regard peser sur lui. Et inutile de préciser que ça le mettait hors de lui…
Il avait envie de lui sauter à la gorge, d’enfoncer ses pouces dans ses yeux et de les lui faire ressortir par le…

« Monsieur Vargas ! C’est ici que ça se passe » le rappela Figgins à l’ordre

Grimaçant d’un air irrité, l’intéressé redonna son attention au principal du lycée, ses yeux d’un noir d’encre braqué sur lui pour éviter de fusiller son agresseur du regard.

« Je pensais avoir été clair les vingt première fois, mais visiblement vous avez la tête dure » reprit-il de sa petite voix aux sonorités indiennes agaçantes

« Ça ne peut plus durer. C’est la cinquième bagarre qu’il provoque ! Le mettre à pied ne sert à rien, il est temps d’envisager des mesures plus expéditives » s’en mêla son prof d’Histoire, s’attirant le regard menaçant d’Alejandro « Ça me désole mais je ne vois pas d’autres alternatives, on ne peut pas le laisser agir de cette manière et entrainer… »

« Ça suffit » soupira le proviseur de son éternel air blasé « Vous pouvez nous laisser, je pense que j’arriverai à gérer ça tout seul, Monsieur White »

Un sourire plein de fiel apparut sur les lèvres d’Alejandro. Il avait toujours bien aimé Figgins. C’était un lâche opportuniste mais ses défauts servaient généralement sa cause. Trop épuisé pour vraiment se battre et argumenter, il se contentait toujours de le renvoyer quelques jours avec un avertissement. Al n’avait qu’à le traiter de raciste et menacer de lui faire un procès pour qu’il capitule et accepte de le garder au lycée. Et puis au fond, le proviseur n’était pas un mauvais bougre et lui aussi appartenait à une minorité ethnique. Il savait ce que c’était d’être révolté… il était juste trop flemmard pour se soulever lui aussi. C’était dommage.

« Je… »
« Ce sera tout, merci »

Après avoir gratifié les deux jeunes d’un regard courroucé, le professeur laissa échapper une exclamation dédaigneuse et quitta le bureau du directeur. Le silence reprit peu à peu ses droits, jusqu’à ce que Figgins le rompe d’un ton monotone au possible.

« Alors, l’un de vous peut-il m’expliquer ce qui s’est passé ? …Est-ce que…est-ce que c’est ce que je crois ? » demanda-t-il en désignant les vêtements détrempés d’Alejandro, avant de remarquer que la même substance décorait les vêtement du footballeur
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MessageSujet: Re: 02. Time to slush !   02. Time to slush ! EmptyDim 5 Déc - 1:44

    Porter remarqua qu’Alejandro ne semblait absolument pas concentré sur ce que Figgins disait, alors que Porter, lui avait les yeux posés sur ce dernier. Il n’était pas vraiment attentif non plus, mais on ne pouvait pas dire qu’il occultait complètement ce qu’il était en train de raconter. En réalité, il tendait une oreille tandis qu’il était plongé dans ses pensées d’un autre côté. Il n’avait aucunement peur, car il fallait plus que le directeur du lycée pour l’impressionner. Porter appréhendait peut-être la réaction de sa mère quand elle viendrait à l’apprendre. Elle était en quelques sortes son point faible, car depuis qu’elle était paraplégique à cause de l’accident déclenché par son père alcoolique, ils discutaient beaucoup plus qu’auparavant et le jeune homme aurait certainement du mal à supporter la honte qu’il verrait dans son regard. Surtout qu’en général, il ne se donnait pas vraiment en spectacle, bien qu’avec ses amis footballeurs il n’était pas un ange non plus. Il n’était ni plus ni moins qu’un élève totalement banal, un brin rebelle par moment et aussi sacrément prétentieux en apparence.

    Le footballeur observa avec un brin d’amusement Figgins virer le professeur d’histoire de la salle. Il était vrai que ce dernier était loin d’être sympathique, tandis que le directeur était tout de même plus souple. Il n’avait pas vraiment cet esprit de vengeance comme l’autre, et avait plutôt l’air exaspéré d’encore devoir se préoccuper de bagarre entre élèves, spécialement d’Alejandro qui semblait être un habitué de ce genre de conflits. Porter haussa un sourcil quand le professeur tenta d’ajouter quelque chose pour rester, c’était une véritable sangsue ce gars là. Heureusement qu’il ne l’avait pas en cours, il n’aurait pas apprécié. Quoi qu’il en soit, le lycéen eut presque envie d’applaudir Figgins lorsque celui-ci congédia définitivement son collègue. Cela devait se lire sur son visage, sur lequel un sourire en coin s’était dessiné. Mais pas le temps de s’amuser, les choses sérieuses arrivaient.

    « Alors, l’un de vous peut-il m’expliquer ce qui s’est passé ? …Est-ce que…est-ce que c’est ce que je crois ? »

    Porter vit que le directeur parlait vraisemblablement du slushy, qui se voyait clairement sur leurs vêtements à tous les deux. D’ailleurs, le jeune homme ne s’en était même pas vraiment rendu compte, il ne s’en apercevait que maintenant. Ses mains collaient, son jean avait viré au violet et son T-shirt avait une apparence vraiment crasseuse. Il savait que ce devait être la même chose, voir même pire pour son adversaire. Porter leva les yeux vers Figgins, s’éclaircit la gorge et se décida à prendre la parole. Il fallait bien que l’un d’eux s’y colle.

    « Hm, oui, en effet. Je crois bien qu’une boisson m’a échappé des mains. » fit-il avec une pointe d’ironie. « Mais ce n’était pas à prendre de cette manière là, je veux dire, ce n’est pas méchant, loin de là. C’est comme une tradition, pour nous sportifs, de faire ça aux membres du glee club. Bien sur, ce n’est pas quelque chose de bien, je le sais, mais c’est comme ça à McKinley. Vous le savez bien… Et je pense que Var… qu’Alejandro aussi, donc il aurait dû s’y attendre. Dans ce cas, je pense que le conflit aurait pu se régler par une conversation, m’enfin il m’a semblé préféré la manière forte, donc je me suis défendu. »

    Paf. Un peu hypocrite de présenter les choses de cette manière là, c’était vrai. Mais après tout, il fallait bien qu’il plaide un peu sa cause, il n’avait personne d’autre que lui-même pour le défendre. Et puis, il n’avait pas trop reformulé les faits, si … ? En tous les cas, Figgins eut l’air de réfléchir un moment, observa longuement le footballeur qui ne cilla pas, avant de poser les yeux sur l’autre élève.

    « Je vois. Votre version des faits, monsieur Vargas ? Je suppose qu’elle diffère, j’ai raison ? »


    Porter tourna lentement la tête pour poser ses yeux sur l’interpellé. Il ne savait pas du tout comment ce dernier allait défendre sa cause, si au moins il essayerait de se défendre. Il ne le connaissait pas assez pour prévoir ses paroles, il n’en avait absolument aucune idée. De toute manière, quoi qu’il dise la sentence sera la même. Malgré tous ses défauts, le directeur n’était et ne sera surement pas dupe des tentatives de ses élèves pour le berner.
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MessageSujet: Re: 02. Time to slush !   02. Time to slush ! EmptyVen 10 Déc - 22:42

Ce petit merdeux ne manquait décidément pas d’air ! En d’autres circonstances, en d’autres lieux, il lui aurait sûrement fait avaler quelques dents et se serait assuré que ses parents ne puissent pas le reconnaitre. Mais il était face à Figgins et tout ce qu’il pouvait faire, c’était user de mots pour se défendre et répliquer sans ses poings, toujours serrés par la colère qui sourdait par chaque pore de sa peau basanée.
Cela dit, Alejandro pouvait toujours organiser un petit rendez-vous avec le plouc de footballeur en dehors du lycée et lui faire sa fête. Enfin organiser était un bien grand mot. Il allait juste se débrouiller pour savoir quel chemin il empruntait pour rentrer chez lui et l’attendre à un coin de rue. Contrairement à lui, il ne le prendrait pas en traitre et s’assurait qu’il sache pourquoi il avait le privilège de voir des étoiles…

La remarque du proviseur l’arracha à ses délicieuses pensées de vengeance. Al ravala le sourire plein de fiel qui commençait imperceptiblement à étirer ses lèvres fines, et son regard se refit dur, sauvage. Si sa version différait ? Quelle remarque débile franchement ! Bien entendu que sa version était différente !

« Ça s’est passé exactement comme il a dit » cracha-t-il pourtant, arborant un air blasé au possible

Poussant un soupir, il déposa son sac sur la chaise devant lui et remonta son jean large et élimé négligemment, avant de fourrer ses mains dans les poches avant. Ses yeux sombres plongés dans ceux de M. Figgins, il laissa passer un silence pesant et plein de doutes.

« Vous n’avez rien à… »
« Rien. J’peux partir ? »
« Si vous pensez vous en tirer aussi faci… »
« OK, trois jours de mise à pied. T’façon j’avais des trucs à faire » enchaina Al en haussant une épaule
« Ne jouez pas au plus malin avec moi, M. Vargas »
« J’ai trop d’respect pour vous monsieur »

Le proviseur observa les deux élèves tour à tour avant de pousser une exclamation frustrée.

« Rah, fichez-moi le camp ! Je vous reverrai en retenu ce soir ! J’ai des choses à faire moi aussi figurez-vous »
« J’peux pas rester c’soir. Et j’ai rien fait de mal »
« Vous battre comme un chiffonier au milieu de mon couloir ? Vous ne pensez pas que ce soit mal ? Et puis je ne vous demande pas votre avis, M. Vargas ! »
« C’est pas possible ce soir, c’est tout » trancha Alejandro, le regard défiant

C’était devenu une habitude. Leurs échanges tournaient toujours de la même manière, ou presque. Sauf qu’en général, il n’y avait pas de témoins.

« …Allez-vous en » capitula Figgins

Sans un regard en arrière, Alejandro tira son sac à lui et se retourna pour quitter le bureau.

« Pas si vite, M. Rhett… »

Al tiqua d’agacement. Il comptait attendre de s’être un peu éloigné pour prévenir son attaquant qu’à partir d’aujourd’hui, il ferait mieux de constamment regarder par-dessus son épaule, mais c’était sans compter sur Figgins… Le bougre le connaissait et ne voulait pas voir els choses dégénérer à nouveau à quelques pas de son bureau.
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MessageSujet: Re: 02. Time to slush !   02. Time to slush ! EmptyDim 12 Déc - 2:28

    Porter observa avec calme et un brun de sadisme l’échange entre l’élève et le principal Figgins. Il était quelque peu étonné, c’était vrai, de voir que son adversaire ne tenait pas à se défendre. Après tout, ce n’était peut-être pas son fort de faire un discours pour plaider sa cause, mais c’était bien dommage. Le footballeur aurait bien aimé que lui aussi donne sa version, histoire de régler cette histoire ici. Oui, pour lui, c’était terminé, ils s’étaient bien tapés dessus, avaient atterri dans le bureau du grand manitou, recevaient désormais leur punition, et puis voilà. Bien entendu qu’il ne s’attendait pas dorénavant à ce qu’Alejandro vienne lui faire un câlin quand ils se croiseront au détour d’un couloir, mais malgré tout, il ne se voyait pas encore une fois être entraîné dans de la violence qui ne mènerait à rien. Pour Porter, c’était aussi simple que cela. Il ne pensait pas qu’ils reviendraient là-dessus, mais il ne connaissait certainement pas assez son ennemi, ce qui était une faute…

    Ce dernier semblait d’ailleurs très pressé de s’en aller, tout d’un coup. Ce fut avec un air impassible, plus vraiment hostile mais plutôt neutre, que Porter observa son attitude. Il était encore une fois spectateur de la discussion, ou plutôt de la suite d’exclamations qui se produisait entre Figgins et Alejandro. D’un côté, il trouvait l’effronterie de son adversaire efficace, car le principal n’avait apparemment pas envie de s’éterniser, ce qui écourtait réellement les choses. Mais de l’autre, il ne pouvait s’empêcher de trouver son comportement vraiment odieux, et en tous les cas hors de circonstances… Surtout que ce ne devait pas être la première fois. Après, il ne fallait certainement pas s’attendre à autre chose de ce gars : ses coéquipiers sportifs ne s’étaient finalement pas trompés à son sujet, il était vraiment peu recommandable. Généralement, Porter ne s’attardait pas sur ce genre de critères pour juger quelqu’un, mais à cet instant, c’était vraiment très plaisant, presque jouissif, d’être conforté dans sa pensée, de se dire qu’il n’avait franchement pas slushé un pauvre Kurt ou un innocent Finn.

    Quand le directeur les congédia, le jeune homme eut un haussement d’épaules, quelque peu surpris qu’il ne le retienne pas plus longtemps. Il se leva donc tranquillement de sa chaise, s’apprêtait à sortir, quand la voix de Figgins le rappela à l’ordre. Porter se retourna alors, leva les sourcils d’étonnement, bien qu’il comprit les intentions de ce dernier. Il était clair que les laisser s’en aller les deux en même temps n’était certainement pas le plus judicieux à faire. Il se rassit donc, sans aucun signe de gêne. Lorsqu’Alejandro fut parti, Figgins se leva et ferma la porte, ne laissant pas le temps à Porter de le fusiller du regard une dernière fois, ce qui aurait pourtant été agréable…

    « Bien, monsieur Rhett… Je suppose que trois mois de retenue chaque samedi après-midi seront donc suffisants pour vous… Plus un avertissement, cela va sans dire. »

    Porter se mordit la lèvre. Il n’avait pas pensé à cette hypothèse précédemment, encore moins quand il était en train de faire face à son assaillant. Les heures de colle le samedi après-midi ou simplement à la fin de ses heures de cours, cela n’allait réellement pas être possible. Il travaillait, et avait besoin de ce job et de cet argent. Il garda cependant une contenance, et leva les yeux vers le principal.

    « Je n’ai bien sur rien à redire quant à mon comportement, qui a été exécrable c’est vrai, mais je ne peux pas être en retenue le samedi après-midi. Je travaille, vous connaissez ma situation… »

    En effet, Figgins savait très bien l’ambiance familiale qui régnait chez les Rhett, il devait donc comprendre que ce n’était pas des paroles vides. Il sembla réfléchir pendant un court instant, avant de prononcer son verdict, qui, il fallait l’avouer, n’était pas non plus des plus plaisants…

    « Oui, je vous l’accorde. Dans ce cas, vous ferez du travail d’intérêt général pour le lycée, je crois que vous avez déjà connu cela par le passé… Je vous enverrai un courrier pour vous expliquer cela plus en détail. Sur ce, bon cours. Et que je ne vous reprenne plus avec un « slushy » ; comme vous dîtes… »

    « D’accord. » fit Porter en retenant un soupir de lassitude.

    Il sortit ensuite de la pièce d’un pas vif, en marmonnant un vague « Au r’voir » avant de prendre la direction de la salle dans laquelle il avait cours. Cette journée promettait d’être vraiment agréable, à tous points de vue…


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