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 02. When in doubt... Play the Piano

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MessageSujet: 02. When in doubt... Play the Piano   02. When in doubt... Play the Piano EmptyDim 29 Sep - 15:54


02. When in doubt...
Play the piano


Au départ, Peter n'avait même pas remarqué qu'il s'éloignait du gymnase. Tout ça avait commencé très innocemment, déjà, il s'était éloigné du buffet dans la salle de fête car à cause de ce jeune homme inconnu, il avait attiré l'attention de Caitlin sur lui, chose qu'il voulait à tout prix éviter. Il ne se voyait pas vraiment expliquer pourquoi est-ce qu'il avait accidentellement oublié de la rappeler. Oh bien sûr, il aurait pu mentir et dire qu'il avait été très (très) occupé par son boulot ce qui dans un sens était en parti vrai, mais le neurologue était peut être un médecin compétent, en revanche, il était un mauvais menteur. Et avec autant de gens et de choses qu'il pouvait casser, il préférait de loin s'abstenir.  Donc battons en retraite, trouvons un coin sombre pour pouvoir apprécier le spectacle de la chorale tranquillement, voilà, il était sage comme une image et oui, Peter passait définitivement trop de temps avec sa petite fille. Et c'était vers Summer que son esprit avait dérivé alors que la fête continuait tout autour de lui. Comment faisait la plupart des parents? Peter s'était souvent posé au cours de ces huit dernières années, se disant qu'au début, peut être que le problème venait de lui. Personne ne semblait avoir autant de problème que lui, et pourtant, il avait lu tous les bouquins qu'il fallait et s'était rendu à toutes les classes de préparation à l'accouchement mais non, rien n'y faisait, il souvenait d'un soir en particulier, la veille de l'un de ses examens où il avait passé la nuit à faire les cents pas avec Summer dans ses bras qui pleurait alors que Peter tentait de l'endormir en lui récitant la cartographie des différentes aires du cerveau. Pas le meilleur moyen de réviser et encore moins d'endormir un enfant de trois mois mais tant pis, et puis ce n'était pas comme si depuis la naissance de Summer Peter ne faisait qu'improviser... N'est-ce pas? (Non mais sérieusement, un jour il enverrait enfin cette lettre aux compagnies qui fabriquaient les couches... À côté la neurologie c'était facile...) Il avait fini par sortir son téléphone portable de sa poche. Il pouvait toujours appeler pas vrai? Il passerait juste pour un père concerné... et pas pour celui qui cherchait une excuse pour sortir de ce gymnase pas vrai? Et regardez, il n'avait même pas de réseau ici, dehors ce serait toujours mieux... Peter s'éclipsa donc, se disant qu'il pourrait toujours revenir, vu qu'il avait son bracelet. Il composa donc le numéro qui lui avait été donné par la mère de la camarade de Summer et il patienta. Et non, il ne paniqua absolument pas car il dut attendre plus de deux tonalités pour avoir une réponse, absolument pas ... Non.

"Allo? Oui?"

Il entendit des rires et de la musique, trop forte et il eut un sourire se disant qu'au moins, Summer ne s'ennuierait pas.

"Oui bonsoir, c'est Peter... Grayson... Le père de Summer."

"Oh oui! Je... attendez je ne vous entends pas bien, les filles ont décidé de mettre la stéréo à fond, vous savez comment elle sont... allô? Allô?"

Ironie du sort ou pas, Peter n'entendait pas mieux. Zut, saleté de téléphone, il se déplaça, sans même réalisa qu'il se dirigeait de nouveau vers le lycée, il ne remarqua pas non plus la facilité déconcertante avec laquelle il réussit à rentrer dans l'établissement, visiblement, pas si bien protégé que cela.

"Est-ce que vous m'entendez là?"

"Oui je..."

Bip.

Le téléphone venait de couper. Peter poussa un soupir et relevant le regard, il se dit que cela ne servait à rien de rappeler. En attendant, il se retrouvait dans un lycée vide, pendant la soirée des morts. Cela devait probablement être le début de beaucoup de film d'horreur et si ce n'était pas le faible éclairage dues au lampe des sorties de secours, Peter aurait été dans le noir complet. Il prit une profonde inspiration, considérant ces options. Il ne voyait pas pourquoi il retournerait à la soirée, ici au moins, personne devant qui rougir. Oui, se dit le médecin en faisant quelques pas supplémentaires dans les couloirs, il pouvait toujours explorer un peu. Voilà bien des années qu'il n'avait pas mis les pieds dans un lycée, celui ci ressemblait au sien sur bien des points, les casiers, la salle des profs, la salle avec un piano... Hein? Peter fit demi tour et regardant autour de lui pour s'assurer qu'il était bien seul, il poussa lentement la porte ouverte. Il appuya doucement sur l'interrupteur, son regard toujours rivé sur le piano... Peut être que... Laissant la porte ouverte, il fit quelques pas, s'attendant presque à déclencher une alarme. Mais rien. Rien quand il s'installa devant l'instrument, rien non plus quand il appuya sur une touche... Bon... Ce n'était pas comme si quelqu'un allait venir le jeter dehors pas vrai? Il s'étira les doigts et, presque par réflexe et parce que cela le rassurait toujours, il se mit à jouer un de ses airs préférés, d'une comédie musicale bien connue. Il s'interrompit au bout de quelques secondes... Il pouvait chanter ... non? Il n'y avait personne aux alentours. Non pas de Wyatt, pas d'alcooliques notoires alors...

Could be...
Who knows?
There's something due any day.
I will know right away,
Soon as it shows.
It may come cannonballing down through the sky,
Gleam in its eye,
Bright as a rose!

Est-ce que Peter se rendait compte qu'il avait un sourire aux lèvres alors que ses doigts virevoltaient sur le clavier? Probablement pas, quand il jouait du piano, il oubliait tous ses problèmes et il arrêtait de se voir comme le type qui avait deux mains gauches.

Who knows?
It's only just out of reach,
Down the block, on a beach,
Under a tree...
I got a feeling there's a miracle due,
Gonna come true,
Coming to me!

Et quand il chantait alors? Eh bien quand il chantait, il était tout simplement quelqu'un d'autre, et c'était pour cela que Peter préférait les comédies musicales et qu'il connaissait les refrains par coeur. Parce que pendant quelques secondes, il pouvait être Fred Astaire ou même ce cher Tony, peu importe ça avait même un effet thérapeutique. Et en plus Peter n'avait pas de public, alors il pouvait en profiter pour terminer sa chanson correctement...

Le peter perfecr qui chante:


Dernière édition par Peter Grayson le Dim 24 Nov - 11:56, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: 02. When in doubt... Play the Piano   02. When in doubt... Play the Piano EmptyMer 2 Oct - 14:19

Pas peu fière d’avoir réussi à anticiper les remarques désobligeantes de ses collègues sur la prestation époustouflante des New Directions, Caitlin, grande dame, leur laissa tout le loisir de la maudire en se dirigeant d’un pas majestueux vers la table des admissions. Son visage s’illumina sous les nuances dorées de l’éclairage ondulant dans son dos, et le clapotis de sa robe rouge parsemée de strass accompagnait ses pas gracieux, jouant les notes d’une douce mélodie qui s’harmonisait avec le rythme de la musique s’élevant dans le gymnase. Quand, après quelques pas à peine, une silhouette se dressa brutalement sur son chemin. Brandissant devant elle une ardoise noircie par une écriture nerveuse, Miranda Pastor, de toute beauté dans son costume de scène, la fixait avec des yeux ronds. Son front maquillé était recouvert d’une pellicule de sueur toute relative à l’énergie monstre qu’elle venait de déployer sur scène, et ses lèvres vermeilles tremblaient comme si elle s’apprêtait à fondre en larmes. Caitlin arbora aussitôt une expression inquiète face à la détresse évidente de la jeune fille, et s’apprêta à lui demander ce qu’il se passait, alors que la petite poupée pointa d’un doigt impatient l’écriteau attaché autour de son cou « J’AI LES PIEDS EN FEU. AIDEZ-MOI. » lut la professeure à haute voix. Ses yeux glissèrent sur les petons chaussés de la chanteuse, et ses interrogations légitimes concernant son mode de communication passèrent à la dernière place des préoccupations immédiates de Caitlin. L’enfer des chaussures à talon, elle connaissait plus que bien. Avec un sourire avenant, elle lâcha un soupir rassuré, puis tapota l’épaule de Miranda qui serrait les dents si fort qu’elle réussissait à voir sa mâchoire jouer sous sa peau matte. Tournant la tête sur sa gauche, elle se hâta de l’emmener s’asseoir, la tenant gentiment par le poignet « C’est le métier qui rentre, jeune fille. » Elle se pencha naturellement pour défaire les brides des chaussures de l’adolescente et ni une ni deux, fit l’inventaire des dégâts causés par les chaussures tueuses. L’arrière de ses talons était à vif, révélant des ampoules dû au frottement régulier du cuir satiné sur sa peau délicate à cet endroit. Ah, Sue Sylvester n’avait probablement pas pensé au confort de ses petits protégés. C'est-à-dire que lorsqu’on portait des baskets chaque jour que Dieu faisait, le supplice que représentait le port d’escarpin vous échappez, forcément ! Il lui fallait des pansements, fissa. Le nez froncé, ébranlée par la vue peu ragoûtante que lui offrait les pieds meurtris de Miranda, Caitlin frotta le genou de la brune avec un sourire maternel accroché à son visage « Ne bouge pas, Daisy. J’ai ce qu’il te faut dans mon sac. » Sac qu’elle avait laissé dans la salle des professeurs quand elle était allée récupérer avec Shannon la centaine de bracelets passe-droit, avant que la soirée ne soit officiellement ouverte. Gratifiant l’adolescente d’un clin d’œil aimable, la professeure tourna les talons. En passant à côté de Beiste, elle lui glissa à l’oreille « J’en ai pour une seconde. » Le coach des Titans présenta son poing fermé à la jeune femme. N’attendant pas pour venir taper le sien contre les doigts refermés de sa collègue, dans un check digne des plus pitoyables gangs de rappeurs du lycée, elles scellèrent leur collaboration.

Empruntant la sortie de secours s’ouvrant tout droit sur le rez-de-chaussée du lycée McKinley, Caitlin referma précautionneusement la porte, accélérant la cadence en dépassant le secrétariat désert, un coin de sa robe maintenue fermement entre ses longs doigts de dessinatrice. C’était le rôle du chaperon de s’occuper des petits couacs de ce genre. Elle s’était engagée à mettre son propre amusement de côté pour faire en sorte que tout se passe dans le meilleur des mondes. Ce soir, il n’y aurait pas d’autre incident que l’incendie déclenché par Madeleine, elle en était convaincue. Tout se passerait à merveille, et les chanteurs de la chorale sortiraient grandis de cette expérience scénique des plus spectaculaires ! Elle devait bien admettre que la directrice des New Directions s’était saignée aux quatre veines pour faire de la prestation de ses chanteurs un événement dont on parlerait encore dans plusieurs jours. Finalement, Caitlin avait peut-être tort de soupçonner la mairesse de dissimuler ses véritables intentions…
Enfin, la question n’était pas là, elle avait une mission de la plus haute importance à accomplir, et ce n’était pas la présence de Peter ou les petites œillades pleines de sous-entendues des élèves qui la détournerait du droit chemin ! Tournant à l’angle du bureau d’Emma Pillsbury, un écho musical lui parvint de derrière, mais Caitlin n’y prêta pas réellement attention, se concentrant sur sa route à peine éclairé. Elle rentra dans la salle des professeurs, ne prit pas le temps d’allumer, et empoigna sa pochette. Elle fit volte-face pour refaire le chemin dans le sens inverse. Les stars n’attendaient pas. Caitlin s’en voudrait de faire patienter une jeune fille au talent certain comme Miranda. Maintenant la cadence, la jeune femme choisit de passer de l’autre côté des casiers pour s’élancer d’une démarche rythmée dans l’aile dédiée à l’orchestre et au glee-club. Le son du piano qu’elle avait pourtant entendu tout à l’heure la fit ralentir progressivement, et elle glissa sa pochette devant elle, la tenant à deux mains en s’approchant lentement de la porte ouverte. Une voix accompagnait la musique. Elle ne l’avait jamais entendue, mais c’était une voix mature, assez puissante et tellement belle. S’approchant encore un peu, elle distingua dans la pénombre de la salle un homme assis au piano ; c’était Peter, le jeune homme maladroit qui avait une petite pipelette comme fille. Elle ne s’était pas demandé ce qu’il fichait au bal d’Halloween du lycée, ça ne la regardait pas, elle ne s’était même pas retournée du fait qu’il ne l’avait pas rappelé après leur rencontre désastreuse au Breadsticks. C’était comme ça. S’appuyant sur le cadre de la porte, Caitlin déposa sa tête dessus et ferma les yeux ; il n’y avait plus de Miranda, plus de Sue, plus de culpabilité à avoir abandonné ses amis de la chorale, plus rien. Lorsqu’un dérapage sur le piano la fit soulever les paupières brusquement, et que Peter s’arrêta de chanter. Sans attendre, Caitlin s’engagea timidement dans la salle de chant en disant :

« Je me sens comme une espionne prise sur le fait. » Dans son ton, on pouvait déceler qu’elle n’était pas désolée. Elle s’échina néanmoins à prendre une moue tristounette, et elle baissa doucement la tête. Puis après une seconde à regarder ses pieds, elle releva le menton, les yeux plissés « Vous avez du talent. Vous faites partie d’un groupe, d’une chorale peut-être ? » demanda-t-elle intéressée en s’approchant du piano. Elle posa sa pochette sur l’instrument, regardant longuement Peter « C’est étonnant de vous voir ici. » ajouta-t-elle « Summer est avec vous ? »
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MessageSujet: Re: 02. When in doubt... Play the Piano   02. When in doubt... Play the Piano EmptyDim 20 Oct - 22:08

Depuis l'incident du bar karaoké avec Wyatt, Peter s'était retrouvé plus d'une fois devant son piano. Il ne le faisait pas exprès et si d'habitude il prétendait être trop occupé ou qu'il laissait Summer le distraire en lui racontant sa journée, ce n'était pas pour autant qu'il n'avait pas envie d'en jouer. Il avait appris seul, petit, il était fasciné par cette chose imposante et noire qui trônait dans le salon et à laquelle plus personne ne touchait, il n'avait pas compris, il avait longtemps pensé que c'était quelque chose de tabou et interdit, jusqu'à un fameux après-midi où il s'était assis de lui-même devant le piano et qu'il avait cédé à son envie d'appuyer sur les touches. Le son l'avait surpris et le petit garçon qu'il était s'était réfugié dans sa chambre, bien terrifié, il avait retenté l'expérience à plusieurs reprises, toujours quand il était seul et au fur et à mesure il avait réussi à reproduire ces chansons de country que son père aimait tant. Et puis il avait grandi, il avait arrêté de se cacher devant ses parents... Devant ses parents uniquement. Une honte pour sa mère qui aurait été plus que fière de voir Peter intégrer la chorale de leur petite église de quartier, elle lui avait jeté des regards plus qu'insistant alors que leur très cher pasteur se plaignant de l'absence de pianiste depuis que l'ancien avait déménagé. Peter s'était contenté de rougir sur son siège et il avait eu une envie soudaine de regarder ses pieds. La vérité... C'est qu'il ne se pensait pas assez bon pour pouvoir se donner en spectacle. Et cela était vrai pour absolument tout dans la vie, pas seulement pour le piano, il se voyait comme quelqu'un de moyen et de totalement banal, alors il ne voulait pas déranger bien évidemment, alors autant chanter dans son coin et ne laisser personne l'entendre et le trouver médiocre. Mais, les choses n'étaient aussi simples et en plein milieu d'une note, pour une raison inconnue, Peter tourna légèrement la tête... Pour constater qu'il n'était plus seul.

Oh. Caitlin.Aussitôt, ses doigts s'éloignèrent des touches et il se releva, s'éloignant de l'instrument, son regard posé sur Caitlin. Avait t-on besoin de préciser que les joues de Peter étaient complètement rouges et qu'il avait le coeur battant? Depuis combien de temps Caitlin était là? Trente secondes? Une minute? Depuis le début de la chanson? Est-ce qu'elle l'avait entendu? Est-ce qu'elle lui en voulait de ne pas l'avoir rappelée? Peter se posait toutes ces questions là et plus encore, cependant il garda le silence, tout d'abord parce qu'il ne savait pas quoi dire et ensuite, et peut être que c'était complètement stupide, parce qu'elle était tout simplement... magnifique. Il l'avait déjà trouvée jolie lors de leur première rencontre mais là... C'était totalement différent. Et si Summer avait été là, pas de doute qu'elle aurait demandé à Caitlin si elle était une princesse, une question que Peter aurait pu poser lui aussi. Mais il préféra rester silencieux et il fit en sorte de ne pas paraître complètement terrifiée alors que la jeune femme rentrait véritablement dans la pièce. Son premier commentaire réussit à faire sourire Peter, qui constata par la même occasion qu'elle était aussi gênée que lui, un très bon point selon le neurologue. Elle se rapprocha et le complimenta et cela eut l'effet de faire rougir encore plus Peter, si ses joues étaient roses il y a quelques secondes de cela, là elles étaient aussi rouges que la robe de Caitlin. Elle lui posait des questions, il devait répondre... Donc parler. Et ne pas se dire qu'elle était certainement la plus belle femme qu'il ait jamais vue et de loin... Non. Parler. Une phrase. Peter fit une première tentative, ouvrant la bouche mais aucun son ne sortit. Génial, il fallait que ces neurones décident de lâcher maintenant... Il dut prendre une profonde inspiration avant de retrouver sa voix, beaucoup plus faible qu'il y a quelques instants lorsqu'il chantait.  "Je... Merci... Je... Vous êtes là depuis le début?"

Évidemment, il fallait qu'il commence par être désagréable mon dieu non... Il ne voulait pas vraiment connaître la réponse à cette question à dire vrai, autant passer à autre chose, il lui devait des excuses après tout.  "Je... Je suis désolé pour.. De ne pas vous avoir rappelé. Je me sentais vraiment bête en fait." Pourquoi cette soudaine confession? Bonne question, déjà, Peter arrivait à parler, il ne fallait pas en plus demander de prêter attention à son discours. Quoi qu'il en soit, il ne savait pas mentir, il ne l'avait jamais fait, et même bourré, il le savait à présent, il n'arrivait même pas à se livrer à l'exercice. Peut être que là un verre ou deux aurait été utile, et oui, il songeait sérieusement, il était nerveux au possible et il se tordit même les mains, histoire de se calmer.  "Et Summer va bien, très bien, elle n'a pas arrêté de parler de vous, et non, elle n'est pas là ce soir, elle voulait venir pourtant mais j'ai insisté pour qu'elle aille à une soirée plus de son âge. Elle est déguisé en sorcière de l'ouest.... Vous savez de magicien d'Oz?" Parler de Summer était quelque chose de facile et rassurant, oui en terrain connu c'était mieux. Cependant, Peter se mordit la lèvre inférieure, fixant toujours Caitlin (avait-il seulement cligner des yeux depuis le début de son discours? non, il était beaucoup trop stressé pour le faire) avant de rapidement ajouter : "Je voulais vraiment vous rappeler et je ne dis pas ça juste histoire d'être poli, Summer est très intéressée par les cours de dessins c'est juste moi... l'idiot très très timide et ensuite il s'est passé... des trucs... Oui qui font que je ... je n'avais pas vraiment envie de sortir de chez moi. En rapport avec une chorale justement et... Wyatt... Pillsbury." Il espérait que cette explication était suffisante car il n'avait pas vraiment envie de s'étendre sur le sujet, d'ailleurs pourquoi le faire, il devait l'ennuyer avec tous ses faux problèmes. "Je devrai sans doute me taire et retourner à la soirée.... Juste... Vous êtes magnifique."
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MessageSujet: Re: 02. When in doubt... Play the Piano   02. When in doubt... Play the Piano EmptyJeu 24 Oct - 21:20

« Disons que j’en ai suffisamment entendu pour me faire une idée précise de toute l’étendue de votre talent, Maestro. » répliqua Caitlin en s’approchant du piano. Elle hésita néanmoins avant de relever la tête, car ayant été témoin de la faculté ahurissante de Peter à rougir à la moindre œillade lui étant destinée, elle aspirait à lui éviter de s’enfoncer de nouveau dans l’embarras. Et cela même si rien ne risquait d’être endommagé dans la salle de chant. À part peut-être la verrière qui protégeait les trophées des New Directions. Dans un coin de sa tête, Caitlin rédigea une note lui indiquant qu’elle devait l’empêcher par tous les moyens de le laisser s’approcher de cet autel. Ne se départissent pas de son sourire confus, elle rejoignit tranquillement le piano.
Le bout de ses escarpins étant fort intéressant à admirer, elle décida toutefois de se montrer aussi entière que d’habitude. Caitlin n’était pas timide, même pas un peu. Elle était juste polie et bien élevée, l’image parfaite de la fille de bonne famille. Elle savait s’adapter aux circonstances qu’on lui imposait, et n’était pas contre un peu de frivolité. En ce moment même, elle entendait l’ambiance des années folles qui s’insinuait dans les couloirs obscurs du lycée. Elle lui murmurait d’être un peu moins attentive aux détails censés préserver l’intégrité de l’homme qui se trouvait en face d’elle. Elle eut un sourire. C’est vrai que le ridicule ne tuait pas après tout, sinon bon nombre des invités à la fête de ce soir seraient tombés raides morts dès leur arrivée ! Portée par la musique en sourdine s’échappant du gymnase tout à côté, par la façon dont elle avait remis en place ses collègues, et par la joie sincère d’être tombée sur Peter durant sa course pour sauver les petons meurtris de Miranda Pastor, elle leva spontanément le menton pour affronter directement le regard de Peter. Si ce contact visuel provoquait le changement de couleur du jeune homme, elle avait tôt fait de rattraper le tir en détendant l’atmosphère, se dit-elle.
Cela ne l’empêcha pas, pourtant, de souhaiter que son semblant d’effronterie le fasse fuir. Chassant d’un geste vaporeux toutes ses pensées parasites, Caitlin vint déposer sa pochette et ses mains élancées sur le piano, et après avoir cligné des paupières, battant l’air avec ses faux cils, elle détailla avec concentration la tenue de son interlocuteur.

Caitlin refoula le compliment qu’elle était tentée de lui faire, toujours par crainte de heurter son extrême sensibilité. Furtivement, elle se demanda comment il allait s’exprimer. Ce fut d’ailleurs la raison pour laquelle elle lui demanda si sa fille, Summer, était avec lui. Elle avait noté leur manie de parler l’un pour l’autre. À vrai dire, c’était surtout Summer qui parlait pour son père. Sans sa présence ce soir, Caitlin redoutait de se confronter à un Peter muet comme une carpe. Quelle fut donc sa surprise quand il reprit la parole. Sans prendre le temps de respirer, il pépia sans s’arrêter ! Se raidissant sans le vouloir, la jeune femme fit des yeux ronds en aspirant une colonne d’air à sa place. Elle posa une main sur sa poitrine rehaussée dans sa robe cintrée, ne relâchant pas l’air qu’elle venait d’emmagasiner et suivit nerveusement les mouvements agités des lèvres de Peter qui remuaient sans cesse, si bien qu’elle perdit le fil une seconde plus tard. Les informations fournies par Peter étaient nombreuses – très nombreuses. Caitlin dut faire un tri express de la rafale de mots qui la frappa de front. Une fois qu’il eut terminé, elle ouvrit très grand la bouche en remuant ses mains crispées devant elle et inspira, juste à temps, une grande rasade d’air « Peter ! Relax ! » lui lança-t-elle d’une voix de dessin animé « Prenez le temps de respirer ! Si je dois vous faire du bouche-à-bouche maintenant, vous pouvez être sûr que la vidéo finira sur YouTube avant la fin de la nuit ! » Ce n’était peut-être pas la meilleure façon de l’apaiser, c’est sûr. Elle n’en avait cure pour le coup. Elle préféra laisser échapper un petit soupir bruyant en mimant de s’essuyer le front « Fffiu vous m’avez donné des vapeurs. » Joignant le geste à la parole, elle s’éventa théâtralement le visage avec sa main.

Se redressant sur ses deux pieds, Caitlin remit de l’ordre dans les propos de Peter en même temps qu’elle balaya d’une main gracile une mèche échappée de la chute légère de ses cheveux bruns. Visiblement, il s’inquiétait de son image auprès de la principale intéressée. Cherchant à le rassurer, celle-ci le tranquillisa en haussant les épaules avec désinvolture « Ne vous en faites pas. Je ne m’attendais pas à ce que vous vous jetiez sur votre téléphone… Par contre, je m’attendais à ce que Summer le fasse ! » Elle eut un rire « Laissez tomber, d’accord ? Détendez-vous plutôt. C’est la fête, Peter ! » Mais dans un brusque froncement de sourcils, le regard de Caitlin se perdit momentanément dans l’éclairage qui se reflétait sur le couvercle brillant de l’instrument « Vous avez parlé de Wyatt Pillsbury. C’est le docteur aux taches de rousseur, je me trompe ? Je crois qu’il fréquente l’une des chanteuses de ma chorale. Il essaye de vous recruter chez les Awesome Voices ? » demanda-t-elle en relevant lentement les yeux. Une lueur de curiosité perça dans la voix de Caitlin qui, lentement, se courba au-dessus du piano pour s’y accouder en toute simplicité. Même si elle ne s’était pas rendue à la soirée secrète organisée par sa chorale et celle de Megan Morgan, préférant celle de McKinley, elle restait fidèle aux Second Chances. Joignant les mains sous son menton droit, elle annonça avec sérieux « Vous vous apprêter à pactiser avec mon ennemi mortel, Peter. Je fais partie des Second Chances » Elle marqua une pause dramatique, reprenant un faciès impassible avant d’éclater d’un rire franc, la déridant immédiatement « Je plaisante ! » Elle rit encore une seconde puis elle appuya son menton dans la paume de sa main droite en prenant un air beaucoup plus soupçonneux « Ceci dit si vous essayez de me soustraire des informations pour rencarder Wyatt sur les projets de mes amies, c’est peine perdue. Je suis une tombe ! Vous ne m’aurez pas, même dans cette tenue ! » Elle désigna le costume élégant de Peter, et une nouvelle fois, elle rit, tandis qu’il la complimentait. La professeure se redressa lentement, fit mine de remonter les boucles (qu’elle n’avait pas) des deux côtés de son visage maquillé « C’est beaucouuuup de travail. » Dans la foulée, elle rattrapa son petit sac en indiquant de l’index la porte se trouvant derrière elle « On pourrait peut-être faire le chemin jusqu’au gymnase ensemble ? Vous me raconterez cette histoire avec le docteur... Je suis curieuse ! » Elle finit par cacher sa bouche avec sa pochette, et elle murmura « L’une des chanteuses des New Directions a besoin de mon aide. Souci d'ampoules aux pieds. Et entre nous, ce n’était pas très joli à voir... Mais shhh… » A peine avait-elle posé son doigt sur sa bouche que déjà elle fit volte-face pour se diriger vers la porte de la salle de chant.
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MessageSujet: Re: 02. When in doubt... Play the Piano   02. When in doubt... Play the Piano EmptyMar 29 Oct - 19:07

Avant ce soir, Peter pensait sincèrement qu'il ne pouvait pas se ridiculiser plus aux yeux de la professeur de dessin. Visiblement, il avait eu tort, il pouvait le faire très facilement et très aisément et s'il y a quelques minutes de cela il avait dû mal à s'exprimer, à présent les mots quittaient ses lèvres sans qu'ils ne puissent les arrêter. Est-ce que c'était un mauvais rêve? Oui, c'était bien son genre de s'imaginer dans une situation embarrassante, et puis lors de leur première rencontre, il n'avait pas vraiment brillé par ses immenses talents de coordination. Peter aurait souhaité être une de ces personnes à l'aise dans n'importe quelle situation et qui savaient toujours quoi dire, pas de doute que s'il avait été ce genre d'homme là, il aurait depuis longtemps réussi à faire rire Caitlin à l'aide d'une ou deux plaisanteries histoire de détendre l'atmosphère. Sauf que voilà, pas dans cette réalité, ici, c'était une autre histoire qui était en train de commencer. Bonjour, je m'appelle Peter, je suis bélier et j'ai une tendance à tout faire foirer, je crois que j'ai dû faire quelque chose de très grave dans une de mes vies précédentes, parce que sinon je ne vois pas comment expliquer le fait que les objets se trouvent soudainement attirés par le sol quand je suis dans les parages. Il ne pouvait pas dire ça évidemment, quoi que cela aurait peut être amusé Caitlin au lieu de quoi il préféra se concentrer sur sa respiration. Ce serait vraiment le comble de faire une crise cardiaque à seulement 29 ans... Et puis il aurait l'air vraiment malin si Caitlin ne connaissait pas les gestes à effectuer dans ce genre de situations, lui oui, mais il ne serait pas vraiment en mesure de l'aider. Non, tout allait bien, il allait se calmer, prendre une grande inspiration, arrêter de rougir.. Non, ses joues étaient contre cette idée, tant pis, il continuerait de ressembler à une tomate, ce n'était pas la fin du monde. "Je suis... désolé." marmonna encore le médecin, plus pour lui au final que pour Caitlin. Caitlin était une sainte vraiment, elle avait assez de patience pour s'occuper d'un cas désespéré comme le sien, peut être qu'il devrait lui offrir une médaille. Non, une dizaine de médailles histoire de prévoir le coup pour ses futures maladresses et autres gaffes dont lui seul avait le secret.

Il grimaça alors qu'elle prononçait le prénom de Wyatt, mais il préféra rester silencieux, surpris d'apprendre qu'elle aussi faisait parti d'une chorale. Non, est-ce que cela voulait-il dire qu'elle n'allait plus lui adresser la parole à cause de ça? I don't even like Wyatt anyway, se dit Peter, les yeux écarquillés de terreur. Mais, évidemment, Caitlin plaisantait. Ha. Ha. Oui. Peter réussit à afficher un sourire, absolument pas crispé tandis que Caitlin lui parlait des plans des Second Chance. Peter était... perdu. Il avait l'impression d'avoir débarqué dans le monde des chorales, un comble pour lui qui ne voulait pas qu'on découvre qu'il poussait la chansonnette de temps à autre. Oh, pour l'instant, il n'y avait que Wyatt et Caitlin au courant... Il pouvait vivre en sachant cela. Tout comme il pouvait vivre en sachant qu'il avait réussi à complimenter la brune, sans trop en faire des tonnes. La soirée n'était peut être pas si mal que ça... Il réalisa une seconde trop tard que Caitlin sortait de la pièce, oui, elle n'était pas venue là pour lui. Il eut une autre hésitation avant de la suivre, sortant de la salle de chant. "Je veux bien vous raccompagner oui... " ajouta t-il, histoire d'indiquer qu'il n'avait pas totalement perdu sa voix. Peter jeta un regard à Caitlin avant de fixer ses chaussures. Beaucoup plus intéressantes. "Je ne savais même pas qu'il y avait un piano ici pour être franc.  Je me suis égaré dans ma recherche désespérée d'un peu de réseau histoire d'appeler Summer, je dois être le papa le plus protecteur de toute la terre et pourtant... J'ai toujours l'impression de ne pas en faire assez." Et puis ce n'était pas comme s'il avait déjà imaginé des milliers de scénarios où la soirée à laquelle participait Summer se déroulait mal et qu'il était obligé d'aller chercher sa fille, et oui, une possible invasion extraterrestre faisait parti des scénarios possibles.

Peter roula intérieurement des yeux avant de légèrement tourner la tête vers Caitlin.  "Je ne savais pas que vous faisiez parti d'une chorale... tous les gens à qui je parle semblent tellement investi... C'est partout comme ça en Ohio ou juste à Lima?" Il eut un maigre sourire avant de poursuivre. "Et pour ce qui est de votre ennemi... Enfin je veux dire Wyatt, il n'y a rien à raconter vraiment... Je suis juste un idiot, ce serait dommage de vous faire perdre votre temps. Je crois juste... qu'il veut que je rejoigne ses rangs." Peter haussa les épaules, histoire de montrer que tout ceci ne l'affectait pas vraiment alors que la réalité était tout autre. "Ce qui est complètement ridicule, je veux dire regardez moi, est-ce que j'ai l'air de quelqu'un qui peut chanter en public? Je ferai tomber la moitié de mes partenaires de scène et je ferai sûrement deux ou trois crises cardiaques avant la fin de la chanson... Et... je me suis encore remis à parler vite pas vrai?" Il se mordit la lèvre inférieure, se maudissant intérieurement. Décidément, la soirée allait être longue.
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MessageSujet: Re: 02. When in doubt... Play the Piano   02. When in doubt... Play the Piano EmptyVen 8 Nov - 17:09

Peter marchant à ses côtés, Caitlin chemina dans les couloirs du lycée William McKinley, se sentant à l’aise. Se sentant comme chez elle, tout simplement. Et elle l’était, définitivement. Ce parquet lustré, parsemé par la lueur des veilleuses installées au-dessus des portes de chaque salle de classe, elle l’empruntait tous les jours de l’année depuis quelques mois. Bien que son intégration au sein du corps professoral soit encore très mal engagée, victime toute désignée d’un acharnement abject qu’elle tentait d’outrepasser en ignorant la plupart de ses collègues, elle aimait tellement son travail qu’elle parvenait sans mal à chasser ce nuage de déception rien qu’en songeant aux progrès des élèves qui suivaient ses cours. Cet endroit qui lui était apparu si hostile autrefois, était devenu sa deuxième maison et sa salle de classe l’antre de quiconque ayant un peu d’ambition.
Être appréciée de ces jeunes, sentir que son enseignement n’était pas vain et qu’ils rentraient chez eux avec de nouvelles notions et des rêves pleins la tête la comblait véritablement de bonheur. Elle aurait aimé avoir quelqu’un qui la pousse à vivre ses rêves les plus fous, à l’époque du lycée. Depuis sa titularisation, elle se donnait les moyens d’être celle dont les élèves se souviendraient quand ils fouleraient pour la première fois les planches d’un théâtre renommé, ou qu’ils organiseraient une exposition de peinture dans les plus belles villes du monde. Rien n’est impossible, ne cessait-elle de leur répéter, si vous croyez en votre talent, si vous travaillez et ne perdez pas espoir, vous ferez ce que vous aimez le plus au monde. Sans doute un peu trop niais pour tous ceux dépourvus de toute notion de fantaisie, ses propos parlaient aux élèves, cependant. Que Sue Sylvester et ses compères la haïssent pour des raisons nébuleuses ne lui gâcherait jamais le plaisir de venir enseigner dans cet établissement. Car si Caitlin se levait tous les matins, ce n’était pas pour entrer dans leurs grâces mais bel et bien pour retrouver ses élèves qui lui rendaient bien son intérêt sincère et qui prenaient goût à une discipline sous-exploitée.

Les interrogations de Peter la firent sourire. Glissant sa pochette sous son bras, faisant basculer ses longs cheveux sur son épaule, Caitlin lui répondit enfin avec bon sens « Ils s’investissent autant parce que le maire de cette ville fait tout pour éradiquer les arts de son fief. Ils font leur propre révolution en allant contre sa politique barbare. Les sans-culottes ont pris la Bastille, les habitants de Lima prennent la scène pour prouver leur mécontentement. Sauf que l’adversaire est plus redoutable encore que la monarchie absolue… » Elle lui lança un très furtif regard un biais « J’adore Les Miz. » avoua-t-elle dans un chuchotement précipité en continuant sa marche.

Ils tournèrent à l’angle du couloir. Les propos suivant de Peter provoquèrent un froncement de sourcils de la part de Caitlin qui ne put s’empêcher de lui lancer une œillade sévère. Ce discours qu’elle entendait là était le même que ceux de ses élèves qui n’avaient pas confiance en eux. La professeure en elle se réveilla de son profond sommeil pour resurgir brusquement au milieu de ce couloir sombre et silencieux, tout juste dérangé par le bourdonnement de la musique emplissant toujours le gymnase à l’heure qu’il était. Progressivement, elle s’arrêta et laissa Peter continuer sur quelques mètres. Elle pencha la tête sur le côté pour le regarder longuement et la mine contrite, elle se décida à lui dire :

« Vous savez Peter, l’assurance, ça se travaille. Les gens qui pensent que Patti Lupone est née avec cette prestance innée sont naïfs. Tous ces artistes que vous voyez passer à la télévision ont des coachs pour travailler chaque jour que Dieu fait sur leurs moindres défauts. Il n’y a aucune raison pour que vous ne soyez pas capable de chanter en public, vous avez la voix ! » Elle s’avança de nouveau vers lui, le nez en l'air « Je crois que Wyatt a raison, vous devriez tenter votre chance. C’est quoi cette chanson, déjà… » Elle claqua frénétiquement des doigts, battant des cils à chaque petit clic, comme si une mouche particulièrement têtue lui tournait autour et qu'elle tentait désespérément de la faire fuir. Jusqu’à ce qu’un déclic se fasse dans sa tête et qu’elle ouvre de grands yeux. Commençant à chanter, elle se retrouva au même moment en face de Peter qu’elle regarda droit dans les yeux :

« You can be amazing, you can turn a phrase into a weapon or a drug. You can be the outcast, or be the backlash of somebody’s lack of love, or you can start speaking up. » Elle posa ses deux mains sur les épaules carrées du jeune homme, resserrant étroitement son bras gauche pour que sa pochette ne tombe pas. Elle força Peter à se balancer de droite à gauche en même temps qu’elle, un sourire dans la voix « Nothing’s gonna hurt you the way that words do, when they settle ‘neath your skin. Kept on the inside and no sunlight, sometimes a shadow wins. But I wonder what would happen if you… » Elle baissa tout doucement la voix et approcha son visage assez près de l’oreille de Peter pour qu’il soit le seul à l’entendre « Say what you wanna say, and let the words fall out. Honestly, I wanna see you be brave. »
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MessageSujet: Re: 02. When in doubt... Play the Piano   02. When in doubt... Play the Piano EmptySam 16 Nov - 22:55

Elle avait l'air d'une reine. Vraiment. Tout ce qui lui manquait c'était une couronne en diamants posée sur ses mèches brunes et elle aurait pu avoir le rôle sans aucun problème. Même quelque chose en plastique aurait fait l'affaire, juste parce qu'elle le portait, le médecin en était certain. Caitlin se déplaçait avec tellement d'aisance et de grâce dans les couloirs du lycée, pas de doute qu'elle appartenait à ses lieux et Peter, même s'il avait toujours les joues légèrement rouges et qu'il faisait de son mieux pour toujours fixer ses chaussures impeccablement cirées, pouvait voir cela. Et il se disait naïvement que sa vie au lycée aurait été beaucoup plus facile s'il avait pu compter Caitlin parmi ses amis et qu'il aurait pu faire juste ça, marcher à ses côtés dans les couloirs bondés. Ou alors le médecin exagérait et retenait ce qu'il voulait de ses propres souvenirs... Cela n'avait pas été aussi horrible qu'il aimait bien le décrire, il avait eu la chance d'appartenir à cette catégorie de lycéens qui n'étaient pas assez populaires pour qu'on se rappelle leur prénom mais qui ne faisaient rien de répréhensible pour qu'on s'en prenne physiquement et verbalement à eux. Il était moyen, ordinaire, tout simplement banal. Et ce n'était pas être pessimiste ou même défaitiste que de se rendre compte de ce simple fait pas vrai? Peter trouvait même que cela le rendait plutôt intelligent en quelque sorte. C'était cependant bien pour cette raison, parce qu'il savait précisément où était sa place, qu'il avait dû mal à voir l'intérêt que pouvait lui porter quelqu'un comme Wyatt ou même Caitlin. Elle était différente d'Emma, là où la rouquine était plus pédagogue et quelque part plus maternelle, Catilin était beaucoup plus directe et la façon qu'elle avait d'expliquer les choses donnaient l'impression à Peter qu'elle parlait d'évidences même.

Il hocha la tête alors qu'elle lui expliquait l'engouement du gynécologue à son égard. Peter ne put empêcher le sourire qui franchit ses lèvres alors qu'elle lui confiait aimer l'une des comédies musicales préférées du jeune homme. "Et moi qui pensais que Lima était juste une petite ville tranquille... J'avais tort. Et pour les Miz, ça nous fait un point commun." Commenta t-il simplement en faisant de son mieux pour ne pas rougir. Au moins, il comprenait mieux Wyatt désormais et il se demandait ce qu'une poignée de gens pouvait bien faire contre la politique du maire. Ériger une barricade ne serait pas très efficace dans ce cas-là, chercher des membres pour sa chorale et prouver à tous que les arts avaient leur place dans cette ville était beaucoup plus intelligent. Et de toute les villes du pays, Peter avait jeté son dévolu sur celle-ci, quelle chance vraiment. Il avait vu en Lima une chance de repartir de zéro, tout en restant à proximité du domicile familial, par sécurité, et aussi car il ne voulait pas priver Summer de la chance de voir ses grands parents le plus souvent possible. Il n'avait pas prévu de faire partie d'une chorale... Loin de là. Et oui, c'était certainement parce qu'il manquait de confiance en lui, les arguments de Caitlin était bon, mais... franchement... Lui? Devant un vrai public? Il n'arrivait même pas à imaginer la scène sans se dire qu'il y avait quelque chose qui clochait, il n'arrivait pas à être aussi optimiste que Wyatt ou même Caitlin concernant son propre cas, il se savait une cause perdue. Quelques chansons n'arriveraient pas à rattraper 29 ans de maladresse et autres frasques dont lui seul avait le secret.

Cependant, Caitlin le prit par surprise alors qu'elle même se mit à chanter. Il reconnut les paroles immédiatement, il s'agissait d'une des chansons préférées de Summer, qui n'hésitait jamais à pousser le son de la stéréo à fond au plus grand bonheur de Peter et de celui des voisins. Peter retint sa respiration alors qu'il sentit les mains de la jeune femme sur ses épaules, fort heureusement, ses pieds eux n'étaient pas du tout timides et il eut un sourire aux lèvres alors qu'il se mit à bouger, oubliant momentanément où il était et il osa même, oui, il osa, même poser ses mains sur la taille de la jeune femme, les deux dansant véritablement à présent.Sur quel rythme? Bonne question, peut être celui de la musique du gymnase dont les échos parvenaient jusqu'à eux. Peter ne savait pas vraiment, il s'en moquait vraiment et il rougit encore tandis que Caitlin se rapprochait de lui, les paroles de la chanson prenant enfin tous leur sens. Et, pris d'un soudain élan d'inspiration, Peter retrouva sa voix, chantant lui aussi.   "With what you want to say... And the let words fall out... Honestly, I wanna see you be brave." Les mots n'étaient qu'un murmure au début et Peter dut fermer les yeux un instant, avant que sa voix ne s'élève, un peu plus fortement cette fois-ci.   "I just wanna see you... I just wanna see you... I just wanna see you be brave... Everybody's been there, everybody's been stared down by the enemy." Il les fit tourner avant de lui indiquer par un haussement de sourcils qu'elle devait chanter également.
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MessageSujet: Re: 02. When in doubt... Play the Piano   02. When in doubt... Play the Piano EmptyMar 19 Nov - 17:02

Lima, une petite ville tranquille. Caitlin réprima un rire en plaquant le rebord de sa pochette contre sa bouche ourlée de rouge à lèvres, tandis que Peter lui avouait avoir eu tort. Oh oui, il avait eu tort. Il mesurerait l’étendue de son erreur au cours des prochains mois, elle était prête à en parier sa plus belle palette de couleurs ! Elle-même avait quitté la ville suite à son internement dans un institut spécialisé pour les jeunes atteints de troubles alimentaires. Et à son retour quelques années plus tard, devenue une adulte respectable bien loin de s’imaginer que les choses avaient autant changé, elle avait retrouvé une ville à feu et à sang. Finalement, sa comparaison avec la Révolution française n’était pas si exagérée qu’elle l’avait laissé sous-entendre.
Déjà à l’époque du lycée, la guerre entre les Awesome Voices, les New Directions, William Schuester, Bryan Ryan et Sue Sylvester faisait les choux gras de la gazette locale, mais depuis l’élection de l’ancien coach des Cheerios à la tête de la mairie, les choses s’étaient considérablement empirées. Non seulement les New Directions et les Awesome Voices étaient toujours des ennemis jurés, sans parler de William et Sue qui n’hésitaient plus à se tirer publiquement dans les pattes à chacune des représentations officielles des glee clubs, mais en plus, alors que Caitlin jugeait qu’il serait très difficile, voire impossible, de faire pire, s’étaient rajoutées deux autres chorales au cœur de ce combat sans merci qui, du point de vue des habitants de la ville, relevait plus de la farce que d’autre chose.

Pas une semaine ne se passait à Lima sans qu’on lui relate les déboires des choristes de la ville, et parfois, il lui arrivait de se demander ce qu’elle fichait exactement chez les Second Chances. Pourtant au centre des évènements, elle se sentait à part, pas vraiment intégrée dans le groupe. Ses coéquipières étaient tellement impliquées dans la vie de la chorale qu’elles en devenaient des harpies prêtes à tout pour remporter la victoire. Les valeurs de Caitlin n’étaient pas celles-ci, si elle s’était engagée dans l’aventure, c’était avant tout pour se rapprocher de Cassie, mais elle admettait aujourd’hui que cela avait été un bel échec.
Chanter était comme peindre. C’était censé unir les gens, leur apporter de la joie, pas les diviser. C’était exactement ce que reprochait Caitlin à Sue Sylvester, mais en ce qui concernait sa propre chorale, il était très délicat pour elle de se dresser contre Joanna qui avait repris le bon déroulement des opérations depuis que Cassie n’était plus vraiment elle-même. Déjà que l’ex-candidate d’American Idol la considérait comme une traîtresse, elle n’allait pas lui donner l’occasion supplémentaire de la désavouer devant toute l’assemblée ! Voilà pourquoi, elle avait préféré se rendre au bal d’Halloween du lycée plutôt qu’à la soirée organisée en secret par les Awesome Voices et les Second Chances en réalité. Sa place au sein de sa chorale, elle ne l’avait pas trouvée, car elle ne partageait pas la même vision des choses que ses amies chanteuses, toutes très talentueuses au demeurant. Jamais elle n’écraserait les autres pour avoir la première place dans le cœur des habitants de cette ville, jamais elle n’irait contre ses principes pour remporter un trophée. Elle l’avait déjà fait une fois, elle l’avait payé très cher. Inutile de préciser qu’elle n’était pas tentée à l’idée de renouveler l’expérience.

Néanmoins, elle admettait de bonne foi que les glee clubs permettaient aux gens dotés d’un sens de l’artistique particulièrement développé de s’épanouir. En bonne artiste qu’elle était, c’était un argument suffisant pour la convaincre de rester, malgré les difficultés qu’elle éprouvait à s’imposer comme membre à part entière des Second Chances. C’était un bon moyen de s’évader du quotidien, d’améliorer son swing et de faire partie d’une aventure qui élargissait les horizons, artistiques ou non. C’était pour cette raison qu’elle encourageait Peter à ne pas se laisser intimider par son manque de confiance en lui. S’il aimait chanter, il ne devait pas se sentir honteux d’avoir l’ambition d’en faire profiter les autres. Sa timidité, il pourrait la corriger. Pour le lui faire comprendre, la brunette se mit alors à chanter, et fut ravie d’entendre la voix du jeune homme s’élever à sa suite. Surprise quand il la fit tourner sur elle-même, elle manqua trébucher, mais se retint à temps à ses épaules robustes. Elle le voyait sans mal progresser sur une scène, et à un certain moment, elle regretta de ne pas avoir prêché pour sa propre chorale qui manquait cruellement de présence masculine, en dépit de l’aura purement virile (et un chouïa effrayante) de Larry Faithorn.
Corps à corps, chaloupant dans le couloir désert, Peter et Caitlin arrivèrent non loin de la porte de service qu’elle avait empruntée plus tôt et qui menait directement au gymnase. Miranda devait la maudire d’être aussi longue, mais qui avait dit que les chaperons n’avaient pas eux aussi le droit à un peu d’amusement ? Détournant pudiquement la tête lorsque Peter l’invita à chanter de nouveau, elle se rééquilibra sur ses talons hauts. S’arrêtant progressivement de danser, elle lui dit, un rire dans la voix :

« C’est terminé pour ce soir, j’ai la tête qui tourne ! » prit-elle pour prétexte en gloussant comme une adolescente. Elle lâcha les épaules du jeune homme, replaça sa pochette sous son bras et l’observa un instant, la tête penchée, reprenant sereinement son sérieux « Si vous envisagez toujours d’auditionner pour les Awesome Voices, je peux vous aider à travailler votre chanson. » proposa-t-elle gentiment. Si Joanna savait ça… Prudemment, elle lança un regard par-dessus son épaule, s’attendant à ce que la grande brune ne l’attende au détour du couloir, une perruque afro sur la tête et perchée sur des chaussures à talons compensés, pour lui faire payer son énième trahison. Écarquillant les yeux en regardant de nouveau Peter, elle ajouta sur le ton de l’empressement « Ça sera notre secret. » Après un clin d’œil rapide, elle porta un index à ses lèvres.
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MessageSujet: Re: 02. When in doubt... Play the Piano   02. When in doubt... Play the Piano EmptySam 23 Nov - 18:31

D’habitude, lorsque Peter chantait pour quelqu’un, il avait toujours un nœud dans la poitrine, que ce soit devant ses propres parents ou même devant Summer en personne, il ne se sentait jamais véritablement à l’aise. Il pouvait se rappeler sans difficulté la première fois qu’il avait commencé à chanter, ce n’était pas de sa propre initiative, juste un conseil de l’infirmière de son collège, la jeune femme plus que dérouté de voir Peter débarquer dans la salle de soin plus de trois fois par jour. Au début, c’était juste pour lui demander comment avait-elle fait pour s’orienter dans des études de médecine et réussir, oui, il avait toujours sur qu’il voulait devenir médecin, pas de doute possible, cependant c'était juste dans lors des premières visites...  Mais très rapidement, les visites étaient devenues de plus en plus fréquentes, Peter trop silencieux au fond de la classe et pas assez intéressant pour ses camarades s’intéressent vraiment à lui. Il cherchait juste une échappatoire et surtout une personne à qui parler, sans avoir cet affreux bégaiement qui revenait tous les trois mots. Tu devrais essayer le chant, lui avait alors lancé l’infirmière et Peter avait été surpris puis ravi de constater qu’il n’avait absolument aucun problème d’élocution lorsqu’il chantait et plus du tout par la suite même lorsqu’il se contentait de parler tout simplement. Le chant était donc devenu quelque chose de sacré, de privé et quelque part interdit dans l’esprit du médecin et cette notion était restée et ce, alors qu’il avait grandi.

Pourtant, et elle était sans doute l’exception qui confirmait la règle, Peter ne se sentait pas du tout mal à l’aise ou même gêné de chanter devant Caitlin et quelque part pour Caitlin. C’était étrange et même lui qui ne dansait que lors de très rares occasions (comprenez lorsque Summer le suppliait pendant une dizaine de minutes... au moins) se disait qu’il aurait pu faire ça, faire tournoyer Caitlin au rythme invisible de la chanson qu’ils connaissaient tous les deux, pendant un bon bout de temps. Toute la soirée même. Mais toutes les bonnes choses avaient une fin et Peter ne fut guère surpris lorsque Caitlin finit par le lâcher. Ce n’était sans doute pas le meilleur endroit du monde pour se lancer dans une répétition improvisée, surtout aussi près du gymnase, cela aurait tellement facile que quelqu’un ouvre la porte de service et les surprenne. Pas de doute que Peter rougirait davantage et que sa confiance nouvellement gagnée s’envolerait bien vite. Il eut un véritable sourire les lèvres en entendant l’offre de Caitlin, s’il n’avait pas été aussi timide, il le lui aurait proposé lui-même.  « J’aimerais beaucoup... Chanter avec vous est beaucoup plus amusant. » répondit simplement Peter, il aurait pu ajouter qu’elle n’était vraiment pas obligée et qu’entre lui et Summer, elle n’allait plus savoir où donner de la tête. Et pour ceux qui se poseraient encore la question, les deux Grayson étaient bien sous le charme de Caitlin, la fille comme le père. « Et puis j’ai votre numéro de téléphone... Je ne manquerai pas de vous appeler cette fois-ci. » Plaisanta même Peter, un rire lui échappant. Non, il n’oublierait pas, il aurait Summer pour le lui rappeler, sans compter le fait qu’il avait hâte de chanter de nouveau avec elle, que ce soit juste quelques secondes ou même une chanson entière. Peut être qu’il pourrait lui demander un peu plus sur sa chorale à elle et même pourquoi pas intégrer les rang des Second Chance. Peut être...

Ils ne s’étaient parlés qu’une dizaine de minutes et pourtant Peter se sentait beaucoup mieux qu’au début de la soirée, lorsqu’il était arrivé avec son ticket en poche et qu’il se demandait comment il allait bien pourvoir tenir cinq minutes. Il était content de l’avoir croisée et ce même si ses joues ne s’en remettraient probablement pas (comment pouvait-il encore rougir à cet instant précis ? Excellente question.) mais la soirée n’était pas totalement gâchée au contraire. Ce fut Peter qui poussa la porte, la musique leur parvenant enfin clairement ainsi que les conversations et les rires des divers lycéens et des autres habitants. Peter fixa un instant la scène, désormais vide, puis la foule et les différents costumes avant de reporter son regard sur Caitlin. Était-ce mal s’il n’avait pas envie de la laisser repartir ? Il poussa un soupir avant de reprendre la parole.  « Je vous souhaite donc une bonne fin de soirée... Je pense que je vais rentrer chez moi, je n’étais pas d’humeur à faire la fête dès le début de la soirée alors.... » Il haussa les épaules et fixant encore le visage de Caitlin, il se traita intérieurement d’idiot avant de faire un pas en avant et de se pencher pour déposer un baiser sur une des joues de la jeune femme.  « Au revoir Caitlin. » dit finalement le médecin avant de s’éloigner. Autant partir avant de faire une gaffe monumentale et de tout ruiner pas vrai ? Mais tout de même, se dit Peter en repensant au sourire sur le visage de Caitlin, ça avait été une bonne soirée.

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