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 05. [Schuester's] Sweet dreams are made of this.

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MessageSujet: 05. [Schuester's] Sweet dreams are made of this.   05. [Schuester's] Sweet dreams are made of this. EmptyMar 8 Juil - 21:18



      « Oui, il est enfin revenu à la maison. Il pleure beaucoup, surtout pendant la nuit, ce qui a le don de mettre papa et maman de mauvaise humeur. Ils passent beaucoup moins de temps avec moi, maintenant et tout tourne autour de lui. Je ne peux plus jouer le soir, ni quand je reviens de l'école, je pourrais le réveiller. Papa ne peut plus m'emmener au parc pendant son temps libre, il faut qu'il s'occupe du bébé. » C'est comme ça que l'histoire avait commencée. Par ces simples déblatérassions provenant de Clara Donnovan, une jeune blonde âgée de six ans, tout comme Emily et se trouvant dans la même classe qu'elle depuis les maternelles. Aussi loin que la jeune Schuester puisse se souvenir, elle avait détesté cette petite peste qui faisait tout - absolument tout pour nuire à l'existence d'Emily. Elle soupçonnait d'ailleurs sérieusement Clara de dire tout cela, au sujet de son nouveau petit frère expressément pour effrayer sa camarade de classe et ennemie qui s'était récemment confiée à Henri Clarkson, suite à une discussion qu'elle avait surprise entre ses parents sans le vouloir. Sans doute Clara avait-elle entendu, voir même épié (chose qui ne l'aurait absolument pas étonnée) la conversation qu'elle avait eue avec Henri et bien évidemment, la jeune Donnovan ne se gênait pas pour en faire des tonnes. « Millie, est-ce que ça va ? Tu es toute blanche. » Fit remarquer Marisa, l'une de ses amies en la saisissant par le bras, les sourcils froncés et le regard inquiet. L'interpellée tourna son regard dans sa direction avant d'hocher positivement la tête, reprenant contenance et tentant de sourire, bien que ce dernier ressemble d'autant plus à une grimace. « Mmh ? Oui, ça va. » Clara s'approcha d'elle, la mine faussement soucieuse avant de poser une main sur son épaule d'un air compatissant, bien que la fille Schuester ne soit pas dupe, bien loin de là. « Tu es sûre que ça va ? C'est à cause de ce que j'ai dit sur mon petit frère ? Tu sais, je ne pense pas que tu aies à t'inquiéter. Mes parents avaient cessé de s'occuper de moi déjà avant sa naissance. Bon, ce n'était pas autant que maintenant, mais ça avait déjà commencé avant, tu comprends ? Surtout maman. Elle était toujours occupée au travail, tu vois, elle avait plus de temps pour moi. Alors, maintenant avec le bébé, c'est encore pire. » Oui, Emily avait compris. Emily avait même imaginé les pires scénarios possibles, aussitôt les paroles de Clara ayant franchies ses lèvres. Ses parents voulaient un autre enfant et sa maman avait déjà si peu de temps pour elle. L'horreur, le cataclysme, l'hécatombe, la fin du monde. La petite fille se laissa tomber sur sa chaise, le regard rivé sur le sol de la classe, l'air absent. Elle n'avait plus qu'à fuguer chez son oncle Wyatt, elle ne voyait que cela comme solution. Ou peut-être chez Ecaterina, elle n'en savait encore rien, tout était encore flou dans sa tête. « Mais comme je te l'ai dis, je ne pense pas que tu aies à t'en faire, n'est pas, Emily ? Après tout, c'est pas comme si ta maman manquait de temps pour toi, si ? » Elle lui lança un regard noir, puis l'idée de l'étrangler lui traversa l'esprit durant quelques secondes. Ne plus l'entendre geindre parce que ses cheveux n'étaient pas impeccablement lisses, parce qu'une personne n'avait pas écouté son histoire ou parce qu'elle n'avait pas eu la meilleure note de la classe, quel plaisir cela procurerait ! Et non pas seulement à Emily, mais à toute la classe, elle en était certaine. « Oh, ça ne te dérange pas, au fait, si je fais ça ? » Ne comprenant pas immédiatement, la jeune Schuester fronça les sourcils en regardant Clara sortir un chewing gum de sa bouche avant de s'accroupir afin de coller ce dernier sous le banc de sa camarade qui ne bougea plus, les yeux grands ouverts, comme des billes. Elle resta pétrifiée durant quelques instants, puis bondit hors de sa chaise pour se jeter sur la jeune Donnovan qui tomba à la renverse.

      Et finalement, la journée s'était terminée. C'était son père qui était venu chercher Emily et qui l'avait ramenée à la maison, tandis que son mal de tête s'évaporait petit à petit. Après tout, entendre Clara Donnovan parler d'elle, de ses cheveux et du fait que ses parents ne lui accordaient plus la moindre attention ces derniers temps pouvait s'avérer être exténuant et surtout extrêmement agaçant. Elle sentait le regard de ce dernier, lourd de reproches et de sous-entendus. Dans la voiture, une fois à la maison, à table en mangeant, puis en la mettant au lit. « Quand vas-tu m'expliquer ? » Demanda-t-il en s'asseyant finalement sur le rebord du lit, ses yeux scrutant la petite fille durant de longues secondes qui parurent une éternité à cette dernière. Malgré son air détaché qu'elle s'évertuait à adopter, elle se sentait coupable. La déception qu'elle avait lue dans le regard de son géniteur, lorsque son institutrice, après l'avoir convoqué lui avait expliqué qu'elle s'était jetée sur une élève et l'avait mordue n'avait d'égale. « Parce que je te connais, Millie. Tu es trop susceptible, mais tu n'es pas ce genre de petite fille. Le genre à mordre une camarade de classe et à te jeter sur elle, quoi qu'elle ait pu faire en profitant de la courte absence de ton institutrice. » Emily ne répondit rien et se contenta de se retourner dans son lit, tournant le dos à son père qui soupira et secoua négativement la tête. Elle écouta ce dernier se lever, puis se dirigea vers la porte et juste avant qu'il ne la ferme, elle se prononça pour la première fois de la soirée. « Est-ce que tu vas le dire à maman ? » Non pas qu'elle préfère la déception de son père à celle de sa mère, mais elle préférait tout de même avoir à supporter qu'un seul regard déçu et pas deux. Si elle décevait à la fois son père et sa mère, elle ne s'en remettrait pas. Du moins, c'était l'impression qu'elle avait du bout de ses six ans. Elle attendit quelques instants qu'il lui réponde, mais après une longue pause, rien ne sortit de la bouche du jeune père qui se contenta de fermer la porte de la chambre d'Emily en silence. Il allait en parler à sa mère, c'était certain.

      Emily se leva de son lit d'un pas lent, les paupières encore à moitié fermées et les membres si lourd qu'elle pouvait à peine soulever son bras afin d'ouvrir la porte de sa chambre. Elle s'avança jusqu'à la cuisine, mais n'y découvrit personne à sa grande surprise. Et puis elle se rendit compte de ce qui l'avait réveillée en ce samedi matin : les pleurs d'un bébé. Le cœur de la petite fille s'alerta, se serra dans sa poitrine et d'un pas chancelant elle se rendit au salon où elle découvrit ses parents regroupés autour de cette chose gémissante. « Papa ? » Mais il ne prit même pas la peine de lui répondre, trop absorbé par les yeux du nouveau-né que son épouse prit dans ses bras avant de le serrer contre elle avec douceur. C'était un cauchemar, cela ne pouvait être que ça. De un, ses parents ne pouvaient avoir un enfant du jour au lendemain sans que l'enfant n'ait eu le temps de voir le ventre de sa génitrice s'arrondir. De deux, ils ne pouvaient tout simplement pas lui faire ça. « Oh, regarde Will comme elle est mignonne. C'est Emily, mais en plus belle, plus craquante. » Fit la rousse en tournant le regard en direction de son mari, ne prêtant pas attention à sa fille aînée qui restait plantée en arrière plan, la bouche à moitié ouverte, les yeux s'agrandissant comme des billes. Puis, soudainement, on lui donna une légère tape sur l'épaule droite et elle se retourne en fronçant les sourcils, faisant face à Clara Donnovan. « Je te l'avais dit, Millie-pas-si-jolie. Ils t'oublieront, tu verras. Elle sera plus brillante que toi en tout point et tu passeras toujours au second plan... A condition que tu fasses encore partie de leurs plans. »

      Réveil en sursaut. Avait-elle crié ? La petite fille passa une main sur son front couvert de sueur après s'être redressée en position assise. Les pénombres dans lesquelles étaient plongée sa chambre lui annoncèrent que c'était encore le soir ou du moins qu'il était très tôt dans le matin. Soudain, la lumière du couloir qui reliait la chambre de ses parents à la sienne s'alluma et des pas pressés se firent entendre avant que sa porte ne s'ouvre, laissant apparaître la silhouette de sa mère, la mine soucieuse. Emily la détailla durant quelques secondes, tentant de reprendre contenance. Elle était grande, ce n'était plus une enfant, elle n'avait plus besoin de sa maman lorsqu'elle faisait un mauvais rêve. Quoique...

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MessageSujet: Re: 05. [Schuester's] Sweet dreams are made of this.   05. [Schuester's] Sweet dreams are made of this. EmptySam 12 Juil - 14:34

Un doux silence enveloppait la pièce lorsque Emma s'y engouffra. Soufflant de soulagement sans réellement s'en rendre compte, la rouquine ferma la porte d'entrée derrière elle et posa son sac sous le porte-manteau, auquel elle n'accrocha rien -le printemps l'autorisait à ne porter qu'un cardigan pour veste. La journée avait été longue: après quelques heures au lycée, Emma avait dû passer voir ses compatriotes des Second Chances pour parler sectionals. La réunion s'était un peu éternisée et, par la suite, Cassandra et elle étaient passées à l'association pour une paire d'heures de plus, dans le but de tenter de rattraper un certain retard administratif et de se mettre au courant des derniers événements des locaux. Le rythme était déjà assez fatiguant comme ça mais Emma avait également l'esprit trop occupé: depuis qu'elle s'était rendue chez Violet Hopkins-Kruczynski, elle paniquait. Violet était une voyante; elle avait, dans le cadre d'une offre promotionnelle, proposé à Emma ses services à titre gracieux. Cette dernière s'était répétée qu'elle ne croyait pas à ces sornettes mais avait, dans le doute, utilisé son coupon gratuit. Quelle ne fut pas sa surprise quand on lui annonça qu'il allait arriver quelque chose de très grave à une personne qui lui était chère... La fatigue ajoutant à sa crédulité naturelle, Emma se retrouvait complètement angoissée, incapable de se concentrer sur ses tâches et se persuadant pourtant qu'elle y parvenait dans le but de garder un semblant de santé mentale: si elle s'écoutait, elle passerait sa journée aux bottes de sa famille, à téléphoner à son frère toutes les dix secondes, à débarquer à l'improviste dans les classes de Will en prétendant avoir quelque chose d'important à lui apprendre, à épier la cour de récréation de l'école de Lima pour voir que Emily s'amusait et allait bien. Définitivement, ce n'était pas possible. Résultat, elle ne savait plus vraiment dire si elle essayait de s'occuper plus encore que d'habitude pour ne pas y penser ou si, au contraire, à trop y penser, elle faisait en sorte de rentrer aussi tôt que possible. Après tout, son engagement récent chez les Second Chances lui prenait  beaucoup de temps: c'était peut-être juste ce qui la faisait rentrer toujours plus tard.

Alors oui, avancer vers le salon pour y entendre la télévision en bruit de fond et, en face d'elle, trouver un mari en pleine santé se perdre dans les pages d'un livre avait quelque chose de terriblement apaisant. Tout était apaisant, dans cet appartement: des murs qu'elle connaissait par cœur à l'odeur qu'elle lui trouvait; de sa luminosité aux visages qui l'habitaient. Emma s'y sentait bien. Aussi afficha-t-elle un sourire inconscient en allant prendre place aux côtés de Will sur le canapé, où elle posa sa tête sur son épaule. « Hey. » Fut tout ce qu'elle put dire alors qu'elle fermait déjà les paupières. Il n'allait probablement pas lui falloir bien longtemps pour s'endormir; d'ailleurs il aurait été normal, en vue de l'heure, qu'elle dorme déjà. Will lui répondit d'un baiser sur le front puis, après quelques secondes de silence, brisa le calme de l'appartement d'un ton calme et concerné. « La directrice de l'école m'a appelé... Ta fille a mordu une de ses camarades, aujourd'hui. » Les sourcils d'Emma se froncèrent d'incompréhension alors qu'elle relevait la tête pour regarder son mari dans les yeux, incrédule. « Emily? » Will n'eut pas besoin d'acquiescer puisque, aux dernières nouvelles, Emma n'avait qu'une fille -lui aussi, de fait. Elle n'attendait seulement pas qu'il confirme, la question étant plutôt rhétorique. Les épaules d'Emma lui tombèrent tant elle était surprise d'entendre une telle chose. Emily était une petite fille très douce, quoique parfois têtue, et définitivement, sa mère ne la voyait pas agresser ses petits camarades gratuitement. D'ailleurs, Will et elle mettaient un point d'honneur à ce que leur fille soit élevée avec des valeurs, et lui apprendre que la violence ne résolvait rien faisait parti de cette éducation. Emma avait toujours pensé que sa fille l'avait compris et le pensait sincèrement. Elle eut alors la très désagréable impression de ne plus la connaître. ça la frappa, comme ça, un instant. De quel droit prétendait-elle savoir que sa fille était d'un naturel calme alors qu'elle ne parvenait plus à rentrer à temps pour le dîner? Comment pouvait-elle savoir ce qu'elle aimait, ce qui l'énervait si elle rentrait toujours quand elle était couchée? Elle ne pouvait plus la connaître que par les paroles rapportées d'un papa admiratif qui faisait en sorte que, au moins par son intermédiaire, Emma ne manque rien de la vie de leur enfant. Bien entendu, elle la voyait plusieurs heures d'affilé, les week-end. Parfois même les mercredi après-midi, lorsque son emploi du temps le lui permettait; seulement il était absolument certain que son absence régulière mettait une distance entre elles... et cela lui déplaisait au plus haut point. En un temps où elle commençait d'ailleurs à envisager l'éventualité de considérer la possibilité d'avoir un autre enfant (jusqu'à présent elle avait considéré cet événement comme synonyme de "subir une autre grossesse"), c'était une remise en question fatale. Elle en était déjà consciente, mais désormais ça lui sautait aux yeux -ou à la gorge: il était irresponsable de penser à agrandir sa famille avant de n'être totalement disponible pour ladite. Elle avait toujours su qu'avant de n'avoir un autre enfant il faudrait qu'elle fasse un sérieux ménage dans ses occupations, mais elle réalisait désormais qu'il fallait qu'elle en fasse un quoi qu'il arrive, pour Emily et que, de toute façon, il faudrait laisser s'écouler un peu de temps entre le moment où elle serait plus disponible et celui où elle se donnerait plus de travail à cause de -grâce à- la naissance d'un bébé.


***


Après une discussion à laquelle le sommeil avait coupé court, le couple était allé se coucher. Emma n'avait dû mettre que quelques minutes à s'endormir, épuisée. Malgré quelques mauvais rêves, elle semblait bien partie pour dormir d'une traite, jusqu'à la sonnerie du réveil six heures plus tard. Seulement au milieu de la nuit, un cri la réveilla en sursaut. Elle se redressa, encore mi-assoupie, sentant sa tête tourner de s'être trop vite relevée. Elle refusa cependant de prendre son temps avant de ne se lever, comprenant que le cri venait de la chambre de Emily. Il ne lui en fallut pas plus pour se mettre à trembler... on lui avait toujours dit que les émotions négatives avaient tendance à proliférer de manière déraisonnable dans la pénombre, comme si elles se nourrissaient de cette dernière; il était donc logiquement stupide de sa part de s'inquiéter à ce point, ce devait être la nuit qui la rendait paranoïaque. Cela ne parvint pas à la rassurer pour autant. Will s'était aussi réveillé mais envisageait, plus logiquement, que sa fille avait fait un mauvais rêve: aussi resta-t-il couché en voyant que Emma se dirigeait vers la chambre de l'enfant.

Risquant la perte de quelques centièmes de secondes en allumant le couloir, Emma rattrapa le temps perdu en accélérant ses petits pas jusqu'à la chambre d'Emily, dont elle ouvrit rapidement la porte. « Emily, ça va? » Sa voix était floutée par l'angoisse et les restes de sommeil, mais lorsqu'elle vit sa fille, apeurée mais tranquille, assise sur son lit, Emma laissa échapper un soupir de soulagement. Peut-être était-ce grâce au regard encore un peu endormi que sa fille posait sur elle, peut-être était-ce dû à la lumière du couloir, mais désormais Emma penchait pour la théorie d'un cauchemar plutôt que pour celle d'un tueur en série qui se serait infiltré par la fenêtre -merci Violet Hopkins. « Tu as fait un mauvais rêve? » Emma resta au niveau de l'encadrement de la porte quelques instants, le temps de reprendre contenance, puis elle s'approcha du lit de sa fille. Elle alluma la lampe de chevet qui se trouvait à côté de ce dernier, et y prit place, s'asseyant sur le rebord.
Quoique concernée de voir sa fille dans cet état, Emma était contente de la voir tout court. Une caresse protectrice était d'ailleurs partie glisser depuis son front jusqu'au sommet de sa tête, alors qu'elle sentait sa propre respiration revenir à la normale et ses yeux un peu moins peiner à rester ouverts. « Tu veux m'en parler? » Si elle était consciente qu'elle devrait parler à sa fille de l'incident de la journée, Emma n'envisagea pas sérieusement de lui en parler maintenant... pas si le fait qu'elle se réveille en sursaut n'avait pas de lien avec l'affaire. Il n'avait aucun sens de la gronder maintenant alors qu'elle n'avait pas été là au moment opportun et que, maintenant, sa fille avait besoin de réconfort. Peu importait ce qu'elle avait dit ou fait, Emma en était convaincue: Emily était une petite fille adorable. Celle qu'elle avait mordue l'avait probablement bien cherché -mais ça, bien évidemment, elle ne le dirait pas à sa fille. Pour l'instant, il s'agissait surtout de la réconforter, si tant est qu'elle puisse toujours le faire.
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MessageSujet: Re: 05. [Schuester's] Sweet dreams are made of this.   05. [Schuester's] Sweet dreams are made of this. EmptyJeu 17 Juil - 14:27


    Emily inspira une bouffée d'air frais et ferma les yeux quelques instants afin de se ressaisir. Un cauchemar, ni plus, ni moins. Et avec le recul, maintenant qu'elle était réveillée, elle le trouvait atrocement stupide... Ou pas. Non, ses parents n'étaient pas le genre à oublier sa présence uniquement parce qu'un autre bambin avait élu domicile à la maison, dans SA maison. Depuis quand était elle aussi sensible à ce que lui disait Clara Donnovan ? Depuis quand ce genre de choses la poursuivait jusque dans ses rêves, elle qui habituellement savait très bien mettre une barrière entre l'école et la maison ? Peut-être que ce qui venait de se passer était un signe lui annonçant qu'elle saturait, qu'il était temps qu'elle parle à un adulte de ce qu'elle ressentait réellement à la place de toujours se murer dans le silence et nier les questions de son père.

    Lorsque la porte de sa chambre s'ouvrit à la volée, Emily fronça les sourcils et plaça sa main en visière durant quelques secondes, aveuglée par la lumière provenant du hall par lequel sa maman s'était glissée afin de se précipiter dans sa chambre. Cette dernière semblait épuisée, encore plus qu'Emily qui l'était pourtant assez rapidement, allant même jusqu'à compter ses heures de sommeil avant d'aller se coucher. Elle semblait aussi très inquiète, ses traits tirés de sorte à ce que la petite fille le comprenne sans la moindre difficulté. Puis, elle ouvrit la bouche et se prononça enfin, demandant à sa petite fille, son unique enfant (jusqu'à présent du moins) si elle allait bien. L'esprit encore légèrement embrumé par le sommeil dont elle avait été tirée de force à cause de son cauchemar, elle finit cependant par hocher positivement la tête, se frottant les yeux avec lenteur avant de bâiller. Du coin de l'œil, elle continua d'observer sa mère avant de soupirer à son tour. Habituellement, elle se sentait en confiance dans sa chambre, entourée de ses ours, ses jouets, son bureau, ses murs roses et blancs... Tout lui semblait si familier qu'elle s'y sentait toujours en sécurité et les seules fois où elle était incapable d'y rester, c'était quand il y avait de l'orage. Dès lors, la seule chose capable de la calmer était la chambre de ses parents et ces deux derniers. Emily n'était pas le genre de petite fille à avoir peur d'un quelconque monstre sous le lit ou dans le placard, sans quoi elle allait voir elle-même ; elle avait cet étrange besoin de se rassurer elle-même et de toujours vouloir être grande, indépendante. Sauf en cas d'orage, parce que l'orage... Non, ce n'était définitivement pas son truc : le ciel noir, les éclairs, les nuages. Rien que cette pensée la fit frissonner et blanchir à vue d'œil.

    La voix de sa mère la tira de ses pensées lorsqu'elle lui demanda si elle avait fait un mauvais rêve. La petite fille resta muette le temps que sa mère se dirige dans sa direction, puis prenne place sur le bord du lit. Cette proximité avec sa génitrice la rassura quelque peu, mais afin de se calmer totalement, elle avait besoin d'un contact avec cette dernière. Sentir une caresse rassurante sur sa joue ou son front, quelque chose qui tournait autour de ça. Au fond, Emily avait beau clamer haut et fort qu'elle était une grande fille indépendante, elle avait toujours besoin de sa maman afin que son esprit soit en paix, comme apaisé. « Oui, j'ai fait un cauchemar. » Finit par répondre l'enfant en hochant positivement la tête, regardant sa mère allumer la lampe se trouvant sur sa table de chevet. Dans la clarté, sa chambre lui sembla à nouveau familière et elle sentit une bouffée de calme et réconfort l'envahir. Enfin, la main de sa mère glissa de son front jusqu'au-dessus de sa tête et Emily ferma une nouvelle fois les yeux, apaisée de façon définitive. Elle se laissa même glisser sur son oreiller, se retrouvant plus couchée qu'assise avant de saisir les fins doigts de sa maman pour les poser sur sa joue. Elle aurait facilement pu se rendormir comme ça, sans la moindre difficulté et elle était persuadée qu'elle n'aurait même plus fait de mauvais rêve : tant que sa maman était là, tout irait bien. Puis, elle brisa le silence, demandant à Emily si elle voulait parler de ce fameux cauchemar qui l'avait réveillée en sursaut en plein milieu de la nuit. Elle rouvrit les yeux et les plongea dans ceux de sa mère, lâchant sa main avant de balbutier. « N-non. Je veux pas, maman. » Et elle fit comme avec son père quelques heures plus tôt : elle lui tourna le dos. En parlant de son père... Avait-il discuté avec elle ? Certainement. Ils avaient eu tout le temps de parler de cette histoire pendant qu'Emily dormait et peut-être sur le moment avait-elle été déçue, en colère même. A cette pensé, le cœur de la petite fille se serra dans sa poitrine et elle finit par se retourner vers cette dernière, la détaillant du regard durant quelques secondes. « Il y a une fille dans ma classe qui m'a dit des choses. » Commença Emily en jouant avec le bout de l'édredon de sa couverture, le regard rivé vers ses mains. Jamais elle n'aurait dû se laisser aller de la sorte à ses émotions et mordre sa camarade au visage. Mais comme tout être humain, il lui arrivait d'être dépassée et elle était à cran ces derniers temps - autant qu'une petite fille pouvait l'être, évidemment. « Et je crois que c'est à cause de ça que j'ai fait un mauvais rêve. » Finalement, elle releva ses yeux vers sa mère et retint sa respiration quelques secondes à peine. Elle n'aimait pas se sentir vulnérable et triste comme ça.
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MessageSujet: Re: 05. [Schuester's] Sweet dreams are made of this.   05. [Schuester's] Sweet dreams are made of this. EmptyMar 22 Juil - 21:30

Emily n’était pas une habituée des cauchemars. Bien entendu, comme tout enfant qui découvrait peu à peu un monde dont elle ne contrôlait, finalement, pas grand-chose, il était logique qu’elle y soit parfois sujette : à chaque fois pourtant Emma ressentait cette même douleur assez aigue, entre l’impuissance et l’empathie. Elle aurait voulu pouvoir s’immiscer dans sa tête quelques instants, comprendre ce qui l’effrayait et la rassurer sur des points qui pouvaient potentiellement elle-même la faire paniquer. C’était bien là toute son affection maternelle : elle aurait remué ciel et terre pour que sa fille soit heureuse alors même qu’elle avait toujours eu peur de la seule poussière qu’une telle entreprise pourrait causer. D’ailleurs, sur certains points, Emily était bien plus apte qu’elle –en proportion de son âge tout du moins- à se montrer courageuse : elle se prouvait à elle-même que ses peurs étaient irrationnelles, là où miss Pillsbury avait toujours eu tendance à les attiser malgré le fait qu’elle sentait son âme se consumer dans leurs flammes. Il était bien plus souhaitable pour elle qu’elle soit dans cette optique. Emma pouvait lui faire un cours sur l’orage, lui expliquer en quoi elle avait plus de chances de gagner à la loterie que de souffrir directement de l’éclair ; en quoi le fait qu’ils n’habitaient pas en haut d’une tour de contrôle réduisait encore les chances d’accident ; en quoi le bruit était dû à des ondes inoffensives qui se répercutaient sur des murs de toute façon conçus spécialement pour résister aux secousses, même sismiques. Oui, la science pourrait lui expliquer la vérité… il fallait ensuite une certaine force intérieure pour accepter cette dernière et ne pas laisser ses peurs prendre le dessus. D’ailleurs, même si elle n’avait plus peur à proprement parlé, Emma se crispait souvent en entendant l’orage, et ce même si elle était convaincue de ne rien risquer.

Ainsi, arrivée à sa hauteur, la conseillère d’orientation pensait qu’il suffirait simplement, pour l’apaiser, d’allumer la lumière et de lui faire réaliser combien le monde, en tant qu’il était dépourvu de loups garous et de fantômes, était finalement rassurant. Ce soir pourtant, ce serait un peu plus compliqué parce que, précisément, Emily ne craignait pas les monstres, mais les concepts ; les concepts réels. La solitude. L’abandon. Bien entendu, sa mère ne le savait pas encore. Elle se contenta de hocher la tête pour faire savoir qu’elle comprenait et resterait à ses côtés le temps nécessaire, luttant encore un peu contre un sommeil dont elle avait peiné à sortir. Un petit sourire l’en tira un peu plus alors qu’il lui semblait que sa fille se calmait un petit peu et reprenait contact avec une réalité plus rassurante ; c’est son geste, consistant en la pose de sa main sur sa propre joue, qui termina d’affirmer le sourire de Emma. Pour être tout à fait certaine que Emily allait mieux, elle lui proposa de mettre des mots sur ces idées qui l’avaient terrifiée dans son sommeil ; elle en était convaincue, la parole était une véritable thérapie et elle pouvait commencer par l’expression enfantine verbalisée d’un cauchemar jusqu’à lors conceptuel.

Pourtant elle se heurta à un mur. Si convaincue de la nécessité de la parole, Emma eut un très léger mouvement de recul alors que ses fins sourcils se fronçaient, intrigués, face à la réaction de l’enfant. Le fait que Emily lâche sa main pour lui faire dos sonna comme une rupture trop brute pour la rouquine, qui elle-même ressentit une sorte d’abandon dont elle avait peur d’avoir été créatrice. Elle se refusa cependant à laisser entrevoir cette forme d’angoisse à sa fille, acquiesçant pour elle-même. « Comme tu veux mon ange. » Ne sachant plus trop si elle devait partir pour ne pas étouffer Emily ou au contraire rester pour lui faire savoir qu’elle ne l’abandonnerait jamais, même si elle-même le lui demandait, Emma laissa son regard se perdre sur la petite tête qui ne la regardait plus. Elle resta là quelques secondes, songeant qu’elle était incapable de partir tout de suite, ne serait-ce que pour elle-même, et finalement elle ressentit un énorme soulagement quand un petit son se fraya un chemin depuis les lèvres de sa fille… qui évoqua une de ses camarades, probablement à l’origine de son cauchemar. Qui diable osait parler de telles choses à Emily qu’elle s’en réveillait en sursaut la nuit suivante? Emma lui aurait bien réglé son compte à cette…
Oh.
« Cette petite fille, c’est celle que tu as mordue? » L’idée n’était pertinente qu’à 80% environ, mais il fallait admettre que la coïncidence entre un événement peu fréquent –le cauchemar- et un autre totalement inédit –la morsure- avait quelque chose d’interpelant. Etant donné la très brève rage qui avait animé Emma à l’idée que quelqu’un fasse du mal à sa fille, il était envisageable qu’elle-même ait décidé de se défendre seule. « Qu’est-ce qu’elle t’a dit, Emily? » Dans tous les cas, elle devait le savoir. S’il fallait qu’elle intervienne, elle le ferait. Elle ne savait pas encore très bien si elle allait partir en croisades contre les parents du petit garnement ou si elle allait simplement devoir rassurer Emily de son côté, mais dans tous les cas il était hors de question qu’elle n’agisse pas. « Tu peux tout me dire, tu le sais n’est-ce pas? C’est très mal d’agir comme ça, tu n’aurais pas dû, mais je sais que tu en es consciente et que tu ne l’as pas fait sans raison –même si tu as eu tort de le faire. » Optant pour une délicate « technique du sandwich », Emma essayait de faire comprendre à sa fille la nuance entre ce qu’elle devait faire et ce qu’il était logique qu’elle fasse… limite très floue au demeurant. « Ce que je veux dire, c’est que je n’ai pas l’intention de te gronder maintenant. Je veux simplement comprendre. Parce que quand papa m’a dit ce que tu avais fait, je n’ai pas compris, Emily. » Profitant du fait qu’elle ait décidé de la regarder pour placer une mèche de cheveux derrière son oreille, Emma posait sur sa fille un regard à la fois protecteur et sérieux elle avait sincèrement l’impression que ça ne correspondait pas à sa fille, que ce ne pouvait pas être elle qui avait agi de la sorte. Elle songea même à lui rappeler que « la violence ne résout rien » mais se retint : la situation était sérieuse, elle ne pouvait pas faire comme si de rien n’était mais, dans le même temps, elle ne voulait pas se lancer dans un argumentaire trop passionné avant de ne savoir ce qui avait poussé une enfant à l’accoutumée si gentille à violenter sa camarade.
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