La haine et l'amour sont si proches. La passion nous charrie sans ménagement de l'une à l'autre. La haine serait-elle donc la plus violente, la plus exacerbée des formes de l'amour ?

Sept heure, le réveil sonne, sortant de ses doux rêves notre cher Burberry qui se lève plus vite que l’éclaire, en pleine forme, faut dire que la musique qui raisonnait à travers son appartement avait de quoi la rendre énergique. Barbie Girl d’Aqua, une chanson qui vous réveille plus vite qu’une décharge de cent vingt voltes dans les fesses! Tout en s’habillant la belle ne pouvait s’empêcher de se trémousser en rythme avec cette musique si délicieuse, qui n’était pas vraiment son style mais elle bougeait et c’était le principale après tout. Même en déjeunant son corps continuait de bouger, remuant de gauche à droite, renversant au passage la moitié de son café sur la table mais peu importe, elle était de trop bonne humeur pour se laisser démoraliser par une petite tache, d’ailleurs en la nettoyant elle se mit à chantonner les paroles de façons assez approximatifs mais toujours avec le sourire aux lèvres. Autant vous dire que c’était une journée assez unique, car oui généralement quand Berry se lève elle est à moitié endormis, elle s’amuse à chercher du lait dans la poubelle ou les pancakes dans la niche de son chat, en gros il ne faut pas s’attendre à des miracles avec elle quand elle émerge d’un long sommeille soit disant réparateur. Mais aujourd’hui c’était autre chose! La veille au soir la jeune femme avait enfin réalisé son rêve, acheter une voiture flambant neuve, un magnifique 4x4 noir, siège en cuir et attention : Elle pouvait même brancher son mp3! Vous vous dites que c’est comme ça dans toutes ses voitures mais pas dans son ancienne poubelle! Dans un pick-up des années soixante dix à la peinture écaillé et au ceinture douteuse on ne peut pas brancher ce genre d’instrument hautement technologique, l’atout le plus évolué de cette ancienne voiture était le rétroviseur pouvant bouger à cent quatre vingt degrés, même la radio avait du mal à fonctionner.

Bref, ajustant son maquillage, sa coiffeur et sa petite robe noir et blanche, la demoiselle attrapa son sac à mains, ses magnifiques clés ainsi que son manteau avant de descendre presque en courant jusqu’à sa nouvelle huitième merveille du monde. Berry resta presque cinq minutes à l’admiré, un sourire des années trente sur le visage, presque attendrissant si ce n’était pas si pathétique. Durant le trajet sa musique du moment continuait de raisonner, la faisant encore et toujours bouger en rythmes tel une adolescentes qui se rendant au lycée, toute excité pour on ne sait quelle raison. En faite, la raison était assez simple, depuis son arrivé à Lima tout les lycéens se moquait de son ancienne voiture, ils avaient raison mais ça l’avait tout de même toujours énervé, résultat c’est avec fierté et nargue que Burberry passa par le parking des étudiants, montrant avec zèle sa splendide nouvelle auto avant de se garer à la place qui lui est réservé près des autres employés de l’établissement.

Les cours venaient tous juste de commencer, en théorie, Burberry se dirigea donc vers la salle des professeurs toujours avec une certaine bonne humeur grâce à son MP3 qui continuait de faire raisonner AQUA dans ses oreilles délicates. En chemin elle salua d’un sourire tout le monde, même les gamines qu’elle n’appréciait pas et une fois dans la salle elle jeta son manteau sur une chaise avant de se diriger vers la machine à café. Là, la belle jeta un coup d’œil autour d’elle, tout le monde était partie pour donner ses cours, il ne restait donc plus qu’elle, un sourire presque malsain s’installa sur son visage tout en fermant la porte de la pièce, pas en plein malheureusement. La secrétaire se mit alors à se servir un café en se trémoussant aux rythmes de la musique qu’elle était la seule a entendre tout en chantonnant de façon presque parfaite cette sublime chanson.

♣ « I´m a blond bimbo girl, in a fantasy world. Dress me up, make it tight, I´m your dolly. You're my doll, rock´n´roll, feel the glamour in pink, Kiss me here, touch me there, hanky panky. You can touch, you can play, if you say: "I´m always yours" I'm a Barbie girl, in a barbie world, life in
pastic, it's fantastic. You can brush my hair, undress me everywhere. Imagination, life is your creation.
Come on Barbie, let´s go party! ah, ah, ah, yeah !
Come on Barbie, let´s go party! ouhahou ! ouhahou !
Come on Barbie, let´s go party! ah, ah, ah, yeah !
Come on Barbie, let´s go party! ouhahou ! ouhahou !
Make me walk, Make me talk, Do wathever you please. I can act like a star, I can beg on my knees. Come jump in, bimbo friend, let us do it again, Hit the town, fool around, let´s go party
You can touch, you can playing, if you say: "I´m always yours"
You can touch, you can playing, if you say: "I´m always yours". »

Mais alors qu’elle se mit à tourner sur elle-même en attendant de pouvoir reprendre au prochain couplet elle se stoppa poussant un petit cri de peur en enlevant les écouteurs de ses oreilles! En face d’elle se trouvait cet idiot de Dean qui la regardant surement avec un air moqueur, il faut dire que c’était loin d’être très élogieux ce qu’elle venait de faire. Prenant un air à la fois outrée et agacé elle prit rapidement la parole en éteignant son MP3.

♣ « Non mais ça va pas ! Tu peux pas frapper avant d’entrer au lieu d’arriver comme ça! Tu commence qu’à neuf heure en plus qu’est-ce que tu fais ici!… Et attention, si tu répète quoi que ce soit à qui que ce soit, je serais dans l’obligation de te tuer »

Ca faisait beaucoup de chose en une fois, mais là il lui avait carrément coupé son truc quoi! Ca devrait être interdit d’entrer dans des lieux publiques comme ça….

Réveil matin, 15h
J'me réveille comme une fleur
Marguerite dans le macadam
a besoin d'un demi prame

Etalé dans son lit tel une larve, et encore on est gentil, Dean se réveillait doucement au son mélodieux et poétique d'une chanson de Tryo qui retraçait parfaitement son état actuel. Bien qu'il ne soit pas sorti la veille, le jeune professeur de sport ne s'était tout de même pas gêner pour siffler la moitié d'une bouteille de vodka et fumé deux paquets de clope. Un bon mélange pour se sentir en forme dès le matin...ou pas ! Appuyant violemment sur le bouton "stop" de sa radio, Dean soupira, puis râla tout en passant une main dans ses cheveux ébourriffé avant de se lever pour de bon, direction la salle de bain où une bonne douche chaude lui tendait les bras chaleureusement. Il ne lui fallut alors pas moins de 30 minutes pour sortir de la douche, se sécher et s'habiller avant d'aller manger un morceau à la cuisine.

Une main sur le front, il alla s'asseoir sur une chaise des chaises de la cuisine. Une fois posé, Dean profita pleinement de son bol de céréales en essayant de lire le journal de la veille. Seul hic, le mal de tête désagréable dus au manque de sommeil ainsi qu'à l'alcool qui ne semblait pas vouloir s'en aller, ce qui était problématique. Car se ramener en cours avec des petits yeux et un air abattu, ce n'était de loin pas la meilleures des idées que Dean ait eu. Ce fut donc la raison qui le poussa à avaler quelques petites pilules rose bonbon dans le but de se sentir en forme. Lui qui tentait d'oublier la période noire de sa vie, continuait encore à se persuader qu'il les prenait uniquement pour "garder la forme". Ce qui était totalement stupide, cependant ce n'était pas demain la veille qu'il avouerait être devenu tout simplement accro aux effets efficaces de ceux-ci. Il déposa alors le verre sur la table avant d'attraper sa veste, ses clefs et quelques affaires. Il fit un dernier tour d'appartement pour vérifier que les lumières étaient éteintes et finit par sortir de chez lui. D'un pas las, il alla gagner sa voiture, ouvrit le coffre pour y jeter ses affaires et alla s'asseoir à l'avant. Et lorsque le moteur fut actionné, Dean alluma la radio et pris le chemin de McKingley. Sur le chemin, il se mit à taper le rythme sur le volant d'une chanson qu'il ne connaissait pas et se rendit vite compte que les médicaments pris 10 minutes plus tôt faisaient déjà leur effet. Comment le savait-il ? Une pêche d'enfer et un visage rayonnant en étaient le fruit.

8h50: heure à laquelle la voiture de Dean entra dans le parking du lycée en direction d'une place de parc non loin d'une superbe voiture flambant neuve. A cette heure-ci, les élèves étaient déjà en cours et un silence presque dérangeant trônait sur la place. Sortant de sa voiture tout en s'allumant une cigarette, il se rapprocha de la voiture en question pour en faire le tour et siffler d'admiration devant celle-ci. Celui qui s'était permis ce bijou ne devait pas faire partie de ses collègues "proches" car ceux-ci n'avait évidemment pas le salaire pour. Cependant, un doute quant à cette conclusion hâtive le parcouru. Toujours la cigarette en bouche, il finit par lâcher la voiture des yeux pour se diriger vers l'intérieur du bâtiment. Bien entendu, le jeune professeur écrasa son mégot dans le premier cendrier à portée de vue avant de passer la porte de la salle des professeurs d'une manière assez violente, il fallait l'avouer. C'est alors qu'il remarqua qu'il n'était pas seul au moment ou sa tête se levait pour regarder devant lui. Les yeux écarquillés, Dean fut d'abord surpris avant de se mettre à rire. La jeune femme devant lui n'étant autre que sa secrétaire favorite, alias Burberry, il prenait un malin plaisir à la voir se trémousser tout en pousser la chansonnette. L'envie furieuse de sortir son portable pour la filmer venait de lui traverser l'esprit, mais la chance ne semblait pas être de son côté quand celle-ci remarqua sa présence. En effet, la jolie brune venait de se retourner face à Dean en poussant un petit cri strident à en rendre sourd plus d'un. Tout en enlevant ses écouteurs, elle prit alors la parole en regardant le jeune professeur d'un air agacé:

« Non mais ça va pas ! Tu peux pas frapper avant d’entrer au lieu d’arriver comme ça! Tu commence qu’à neuf heure en plus qu’est-ce que tu fais ici!… Et attention, si tu répète quoi que ce soit à qui que ce soit, je serais dans l’obligation de te tuer »

Dean ne put que rire à ses propos. En même temps Il fallait dire que ce qu'elle disait n'avait aucun sens car Dean n'avait pas volontairement ouvert la porte pour la surprendre ainsi. Et puis s'il suivait sa logique, tout le monde devrait commencer à taper aux portes à chaque fois que l'une d'elles leur barrent la route ? Totalement stupide. En ce qui concernait ses horaires, il est vrai qu'il était exceptionnellement en avance, mais cela ne la regardait pas. Il sourit alors quand il entendit le mot "tuer". Ainsi donc elle se permettait de le menacer ? Les femmes de nos jours n'ont plus peur de rien '^^

- Oh tu casses tout ! Et dire que j'allais presque réussir à te filmer ....Tu veux pas recommencer juste pour moi, histoire de me faire plaisir ?

Dean avait dit cela d'un ton taquin tout en se rapprochant d'elle afin d'attraper le café tout juste préparé sous ses yeux. A ce moment là, le brun était persuadé que la jeune femme devait imaginer les pires souffrances à lui faire subir, et cela ne l'enchantait que d'avantage. Trempant ses lèvres dans la boisson agréablement corsée, il rajouta d'un ton faussement sérieux:

- Mmmmm, t'es mignonne ma puce mais cette pièce est réservée au professeur, hors il me semble que tu es "juste" secrétaire, non ? Y'en a qui bosse ici, alors j'aurais besoin d'être tranquille.

Dean ou comment chercher la merde dès qu'il en a l'occasion. Il lui lança alors un petit clin d'oeil avant de lui montrer la porte et de la pousser en lui donnant une petite tape sur les fesses. Rien de bien méchant en soi, si ce n'est qu'il allait sûrement s'en prendre une. Après tout, il me méritait.

- Ah et d'ailleurs, si j'étais toi je ne menacerais pas un prof de sport et surtout si le prof en question s'appelle M.Cullum, car même si j'ai l'air sympa, je ne me gênerais pas pour te faire virer ~

Que de belles paroles....

La haine et l'amour sont si proches. La passion nous charrie sans ménagement de l'une à l'autre. La haine serait-elle donc la plus violente, la plus exacerbée des formes de l'amour ?

Le bougre, il riait! Il riait même à gorge déployé face aux désarrois presque évident de notre pauvre Burberry, bon là j’exagère un peu mais soyons honnêtes ce n’était pas le genre de situation qu’elle affectionnait particulièrement, je dirais même qu’elle détestait être prise au dépourvus comme ça, elle qui aimait tant TOUT contrôler dans son univers, là c’était clairement raté. Pire, cet imbécile trouvait drôle d’en rajouter une couche, parlant de la filmer pour son petit plaisir personnel, il était suicidaire ou quoi? Ce serait terrible si il avait réussit son coup, si il était parvenue à la filmer alors qu’elle dansait en gigotant les hanches et surtout en poussant la chansonnette, personne ne savait qu’elle chantait, ce serait vraiment trop humiliant de voir sa tronche sur Youtube et des commentaires d’adolescents boutonneux du genre « T tro bone » ! Quel calvaire, elle perdrait tout, son boulot, sa crédibilité, même son propriétaire risquait de la mettre dehors en apprenant ce genre de chose, bon d’accord peut-être que je laisse mon imagination vagabonder là, mais après tout ce n’était pas totalement impossible! D’après vous le gamins qui s’amusait avec des sabres lasers sur des vidéos innocentes qu’est-ce qu’il est devenue? Il est tombé en dépression et il a du changer de nom, en plus il a surement tenté plusieurs fois de se suicider avec une enveloppe tranchante! Hors de question d’en arriver là, hors de question de devenir aussi pathétique que Mister Vador! C’est certain, si cet imbécile était parvenue à la filmer elle aurait du le tabasser et lui voler son téléphone, elle n’aurait pas eut d’autre solutions et ça aurait été tellement plaisant. Bref, souriant de façon arrogante et pas du tout joyeuse elle répondit à ses boutades.

♠ D.C ; « Oh tu casses tout ! Et dire que j'allais presque réussir à te filmer ....Tu veux pas recommencer juste pour moi, histoire de me faire plaisir ? »
♣ B.H.C ; « Tu peux toujours rêver… Non en fait, ne rêve même pas … Tu oublie et c’est tout. »

Manquerait plus qu’il se mette à l’imaginer en train de se trémousser en chantonnant « Tu peux toucher, tu peux jouer… », Quel horreur… Ou pas. Non non, reprenons nous, même si soyons honnêtes il était canon le bougre, des abdos en or, des fesses en béton armé, un visage angélique et des manières de rustres sans éducations… Wait! Des manières de rustre sans éducation? Non non c’était pas censé être dans la description de l’homme parfait … Alors Dean n’est pas l’homme idéal?… Oui c’est forcément ça, car un homme parfait, ou un homme tout simplement bien, n’aurait jamais osé dire de telles choses à une femme ! Burberry ne pu s’empêcher de le regarder d’un air exaspérer face à ses propos qui était à la fois insultants et blessants, car même si elle ne le montrait pas, ce genre de phrase provoquait une espèce de pincement au cœur, un pincement terriblement douloureux. Après tout il la traitait de moins que rien si on y réfléchit bien et ça avec le plus grand sérieux du monde, pire, il lui avait prit son café et venait de lui mettre une main au fesse en la poussant vers la sortit et en la menaçant!! Jusqu’ici Berry était trop abasourdit pour dire quoi que se soit mais elle ne laisserait rien passé, c’était certain, pour qui il se prenait se petit prof de sport lubrique?! La jeune femme ferma la porte de façon assez brutal afin d’être tranquille avant de faire volte face à son détracteur, autant vous dire qu’elle était réellement énervé, c’est une personne pleine d'humour mais faut pas pousser mémé dans les orties quand même!

♣ « Enfoi*** ! C’est tout ce que tu es! T’a un problème psychologique grave mon grand! Parfois t’es adorable et d’autre fois t’es juste un gros c** ! Tu change pas la face du monde en demandant a des gamins de grimper à une corde alors me traite pas comme si j’étais la dernière dégénéré du coin, si c’est ça ton humour alors franchement garde le pour toi la prochaine fois… En fait, y’aura même pas de prochaine fois, change de trottoir et de couloir si tu me vois, ne t’avise même plus de venir me demandez quoi que ce soit… Je suis pas une de tes conquêtes lycéennes qui adorent être traiter comme des mer*** et qui en redemandent »

Sur ses mots elle ouvrit la porte et quitta la pièce en la claquant, cela dit ça ne dura qu’une minute puisqu’elle revint d’un air toujours autant déterminé et agacé avant de reprendre.

♣ « En fait non je partirais pas, j’ai autant le droit d’être ici que toi! Je vais prendre mon café et totalement t’ignorer.»

Elle arracha sa tasse des mains de Dean avant de la jeter carrément dans la poubelle avec un sourire arrogant mais loin d‘être joyeux, peu importe si ce n’était pas une tasse « jetable » c’était surtout pour lui faire comprendre à quel point il venait de la dégouter. Elle se mit alors à lui tourner le dos afin de se préparer un nouveau café, mais elle se stoppa en attrapant le manche de la cafetière, prenant une longue inspiration. Oui, pour être honnête les dires de Dean l’avaient vraiment touché. Elle n’était pas fier de ce qu’elle était devenue, elle détestait devoir répondre au téléphone mais elle n’avait pas le choix ou en tout cas c’est se qu’elle se répétait sans cesse, alors oui, Burberry avait une espèce de boule au ventre et les yeux légèrement brillant, mais elle se refusait totalement à verser la moindre larmes, ça serait trop pathétique. Alors elle allait faire comme quand elle regardait un film triste avec des amis, tout faire pour ne pas cligner des yeux et surtout ne pas les regarder en face.

Des fois, et cela sans même le vouloir, Dean avait tendance à pousser le bouchon trop loin. Que ce soit avec ses élèves ou avec les professeurs, il ne rendait pas compte que ses moqueries en blessaient plus d'un. Au fond de lui, ça l'énervait, car les gens s'imaginaient qu'il n'était qu'un stupide professeur de gym méchant et parfois sadique. Bien qu'il ne cachait pas le fait que des fois, ils avaient raisons, il avait des fois du mal à se retenir de dire certaines choses. Peut-être avait-il trop souffert ses dernières années et que, sans le vouloir, il rejetait sa rancoeur sur les autres. N'hésitant pas à leur cracher dessus alors qu'il ne valait pas mieux...

« Tu peux toujours rêver… Non en fait, ne rêve même pas … Tu oublie et c’est tout. »

Han, et voilà qu'elle se mettait à lui répondre '^^. Fallait-il qu'il lui fasse comprendre que le chercher à son tour n'allait en rien arrangé ses remarques blessantes ? la regardant avec son regard toujours aussi amusé, il finit par coller un visage sérieux sur le moqueur afin de paraître plus censé dans ses paroles. Bien que celles-ci ne soient de loin pas utiles. Aussi ne fut-il pas surpris de voir la porte se claquer devant eux. Elle ne voulait pas qu'on les entende, sans doute.Puis sans qu'il ne s'y attendent réellement, la jeune femme se mit à s'énerver lorsqu'elle se retourna face à lui.

« Enfoi*** ! C’est tout ce que tu es! T’a un problème psychologique grave mon grand! Parfois t’es adorable et d’autre fois t’es juste un gros c** ! Tu change pas la face du monde en demandant a des gamins de grimper à une corde alors me traite pas comme si j’étais la dernière dégénéré du coin, si c’est ça ton humour alors franchement garde le pour toi la prochaine fois… En fait, y’aura même pas de prochaine fois, change de trottoir et de couloir si tu me vois, ne t’avise même plus de venir me demandez quoi que ce soit… Je suis pas une de tes conquêtes lycéennes qui adorent être traiter comme des mer*** et qui en redemandent »

Wouah, ou comment se prendre une grosse branlée en pleine face. Comme ça elle le considérait comme un enfoiré ? La réalité peut parfois faire mal à entendre, mais Dean était bien trop renfrogné pour être touché par de telles paroles. Voilà ce qui arrive quand on vit des moments loin d'être agréable dans sa vie; on devient plus fort, afin de pouvoir se protéger. Dans le cas présent, il ne savait réellement pas comment réagir face à Burberry. Continuer à la chercher pour ne pas avoir à lui montrer que ses phrases le blessait lui aussi ou se calmer et s'excuser et passer pour un mec faible ? Le choix n'était pas bien difficile si on n'en jugeait qu'il détestait se mettre à découvert devant les autres. Cependant, un doute trônait au dessus de lui, si bien que le jeune professeur ne savait pas quoi faire. Dans un soudain coup de vent, Burberry n'attendit pas l'avis de Dean pour ouvrir la porte et sortir de la pièce avant de la refermer derrière elle. Cela dit, elle revint à l'attaque en un rien de temps pour rétorquer qu'elle pouvait faire ce qu'elle voulait. Puis Dean vit son café partir de ses mains pour se retrouver à la poubelle. Triste fin. Elle se retourna alors pour se faire un café, laissant le jeune professeur sur le pas de la porte. Secoué de la vitesse à laquelle la tournure des choses s'était envenimée, il prit une inspiration avant de s'approcher de Burberry pour attraper son poignet et la retourner face à lui sans lui demander son avis. Il fronça les sourcils en voyant les yeux humides de celle-ci. Il prit alors la parole d'un ton froid et dénué de tout amusement:

- Comment est-ce que tu peux oser me juger ainsi ? je te signale que nous avons ce que nous méritons. Tu crois peut-être que j'ai été chanceux de devenir prof de sport ? je l'ai aussi cru avant que je ne me rendes compte que tout le monde se foutait de ma gueule car ma branche ne servait rien. J'avais des muscles et je ne pensais pas avec ma tête, qu'ils disaient. Alors ne me donnes pas des leçons, je te pries.

Il se retenait d'exploser et ça se voyait. Vous vous doutez sûrement que les médicaments pris plus tôt avaient des effets secondaires, non ? Et bien la perte de contrôle en faisait partie. Sans se rendre compte qu'il était en train d'exercer une pression douloureuse sur le poignet de la belle, il continua :

- En quoi ça te regarde que je traite mes élèves comme des merdes ? En plus ce n'est pas le cas, et si ça l'était, il s'agirait là juste d'un retour à leurs remarques. Tu nous trouves peut-être pas que je suis drôle, mais ne fais pas une généralité sans savoir de quoi tu parles.

Il finit par la lâcher avant de se retourner pour se diriger vers la sortie ou il s'alluma une cigarette au quart de tour pour essayer de calmer sa colère. Oui, elle devait penser qu'il n'était qu'un lâche, mais ça n'était pas le cas. Juste le temps de fumer et il revint d'un pas non pressé dans la salle des professeurs pour s'accouder à la porte et passer une main sur son front en soupirant:

- Si ce que je t'ai dis t'as fait mal, je m'en excuse. Mon but n'était pas d'envenimer la conversation , loin de là.

La difficulté des excuses, vous devez savoir de quoi il s'agit, pas vrai ? Pour cela, il faut généralement beaucoup de sang froid, chose difficile voir impossible pour le jeune homme. Aussi ne préféra-il rien rajouter, attendant simplement une remarque de la part de Burberry.

La haine et l'amour sont si proches. La passion nous charrie sans ménagement de l'une à l'autre. La haine serait-elle donc la plus violente, la plus exacerbée des formes de l'amour ?

Oui c’est vrai, Burberry était un peu crus, elle n’avait pas mâché ses mots mais d’un côté ce n’était pas son genre de ne pas dire ce qu’elle pense, pas dans se genre de circonstance, et puis soyons honnêtes cet imbécile l’avait vraiment bien cherché. C’était lui qui était arrivé comme une fleur pour gâcher la journée tellement magnifique de Berry, c’est lui qui l’avait rabaissé sans se soucier de la blesser et de l’insulter, alors oui il méritait amplement tout ça. Alors pourquoi elle se sentait un peu coupable de tout ce qu’elle venait de lui balancer? Il l’avait clairement cherché, il le méritait, elle n’avait pas à se sentir mal de lui avoir balancé de tel chose à la figure, lui avait fait bien pire, il l’avait rabaissé comme si elle n’était qu’une moins que rien, et ça, c’était une chose qu’elle détestait plus que tout. Depuis son enfance on la traitait comme une pauvre débile sans intérêt, personne ne la respectait, personne ne faisait attention à elle, aujourd’hui elle avait changé et elle voulait que le monde qui l’entoure en fasse autant, alors oui, ce genre de phrases acerbes avaient le don de la mettre en colère tout en la rendant terriblement mélancolique. Bref, elle s’était donc stoppée face à la machine à café, agacée, presque triste, les yeux brillants et réfléchissants à un moyen de sauver son honneur sans se mettre à fondre en larmes de façon assez pathétique, malheureusement alors qu’elle réfléchissait, Burberry sentit une pression sur son poignet. Dean la retourna vers lui avec une certaine force, cette dernière le regarda alors fixement, les yeux toujours humides mais pourtant avec un visage déterminé, comme d’habitude. La jeune femme l’écouta alors, l’air presque surprise de l’entendre parler avec un tel sérieux, lui qui semblait parfois, généralement, si immature.

Plus Dean parlait plus il resserrait son étreinte sur Burberry, cette dernière jeta d’ailleurs un regard crispé à son poignet qui commençait à devenir assez douloureux preuve que son vis-à-vis se laissait un peu trop aller. C’était quoi cette manie qu’il avait de perdre tout contrôle comme ça? Ce n’était pas la première fois qu’elle le voyait ainsi, bien sur il ne se montrait pas violent avec les élèves, pas aux dernières nouvelles, mais parfois il semblait vraiment… Bizarre. Peut-être était-il alcoolique? Non, son haleine ne laissait rien transparaitre de se côté-là. La drogue alors? Il est bien connus que les sportifs sont du genre à se doper et les effets secondaires sont souvent assez néfastes… Ce n’était que des hypothèse, cela dit, Burberry avait du mal à l’imaginer en drogué, il était si sur de lui, si arrogant et parfois si amusant… Il ne restait pas prostré dans son bureau en gigotant dans tout les sens, il n’avait pas des yeux déformé par un manque de pilules quelconque. D’un côté, elle aussi cachait pas mal de petit secret, et ça ne se voyait pas dans ses actions de tout les jours. Quoi qu’il en soit elle décida de ne rien dire à propos de la douleur ressentit à son poignet, Berry préféra l’écouter, grimaçant à intervalle régulier face au resserrement brutale de la main de son interlocuteur. Il finit tout de même par la lâcher, la jeune femme se mit alors à frotter son poignet, rougit par la pression qu’on avait exercé sur lui, elle ne perdit pas Dean du regard, un regard perplexe, surpris presque inquiet face à de tels paroles et de tels gestes. Il disparut un instant, après avoir allumé une cigarette, Burberry en profita pour essuyer ses yeux humides, toujours le visage emplis d’une certaine incompréhension et surtout de culpabilité. Finalement le jeune homme finit par réapparaitre, l’air tout aussi « abattu », il prit la parole et encore une fois elle l’écouta avec attention, tenant toujours son poignet endoloris avant de dire en se rapprochant un peu de lui.

♣ « C’est moi qui suis… Désolé… » Y’a pas à dire ses mots avaient du mal à sortir. « J’étais énervée, j’ai dit des choses que je pensais pas … Être prof de sport c’est beaucoup plus gratifiant que d’être … Juste une secrétaire… Tout le monde se souvient de son prof de sport, en mal ou en bien, mais on s’en souvient… Personne ne se rappelle de la secrétaire qui répond au téléphone et qui remplis de la paperasse sans intérêt …. » Un petit sourire apparut avant qu’elle n’enchaine. « Et puis tu sais je suis du genre à espionner les élèves, même les profs, et j’ai jamais entendu personne dire que tu étais un idiot plein de muscle! Les élèves t’adorent, la plupart détestaient le sport avant que tu n’arrive, tu rends les cours intéressant par ta simple présence, il suffit pas d’avoir des muscles pour faire ce que tu fais… Regarde moi, je déteste le sport ben si tu me demande de faire des pompes je suis quasi certaines que je l’ai ferait sans réfléchir! » Elle laissa échapper un petit rire avant d’enchainer. « En tout cas profite de cet instant, je fais pas des compliments à tout le monde! »

Elle lui fit un sourire, tout en continuant de se frotter son poignet, le bougre n’y était pas aller de main morte, il faut dire qu’il avait une certaine force contrairement à Burberry qui arrivait tout juste à ouvrir un bocal de cornichons sans appeler son voisin!

L'ambiance était tendue et pour cause, Dean et Burberry étaient entrain de s'énerver pour la première fois. Sauf que le jeune professeur avait un mal de chien à se calmer et à se détendre pour diverses raisons plutôt douteuses, si bien qu'une pause avait besoin d'être marquée pour qu'il puisse s'aérer un peu l'esprit. Il se dirigea alors vers la sortie tout en s'allumant une clope, histoire de bien s'imbiber les poumons de nicotine. Appuyé contre le mur de l'enceinte, il se mit à regarder les quelques retardataires passer en courant à côté de lui ainsi que les voitures se parquer dans l'allée plus loin, réservée aux professeurs. Une bouffée, puis deux, il soufflait la fumée blanchâtre de ses voies respiratoires, sentant petit à petit la colère s'abaisser en lui. A ce moment là, Dean se demandait si les personnes de son entourage se doutait de quelque chose le concernant. Non pas qu'il ait laissé entendre des rumeurs, seulement quelques-uns de ses comportements étaient sérieusement bizarre. Il se rassura cependant en se disant qu'il était trop joyeux et drôle pour que les autres imaginent qu'il se drogue. En même temps il fallait déjà que lui-même l'admette avant que les autres le cernent. Il finit alors par écraser le mégo sur la paroi avant de retourner dans la salle ou Burberry l'attendait sagement tout en se frottant le poignet rougis par la tension qu'avait créée plutôt le jeune homme sur celui-ci. Quel boulet quand même....Dean prit alors l'initiative de s'excuser et fut à son tour assez surpris de voir la jeune femme en face de lui faire de même à son égard. Ainsi donc elle trouvait que son métier était rabaissant ? Dean ne le pensait pas et ne le penserait jamais. Si être prof de sport l'était aussi? Un peu voir pas, selon ses dires, mais Dean avait eu tellement de problèmes qu'il n'était plus réellement heureux de la route qu'il avait choisie. Cependant, il ne pouvait décemment pas expliquer à Burberry les raisons qui le poussait à ne pas aimer son boulot comme il aurait du. Un sourire s'étira malgré lui quand il entendit les dernières paroles de la brune. Plus détendu, il répondit à son tour:


- Je ne trouve pas que ton métier soit rabaissant et quand je te dis ça, je le pense vraiment. Et puis permets moi de mettre un doigt sur une faute que tu viens de faire en disant que personne ne se souvient de la secrétaire. Moi par exemple, je me souviens très bien de celle que j'avais quand j'étais à l'université. Bon, faut dire que je courbais beaucoup aussi, dit-il en faisait une grimace amusée.Bref, tout ça pour dire que je l'aimais bien parce qu'elle me couvrait. En ce qui te concerne, je suis certain que tout les élèves se souviendront de toi pour deux raisons qui font que je me souviendrais de toi comme la secrétaire la plus sexy que j'ai jamais connu.


Dean rigola doucement à ce qu'il venait de dire. Oui il parlait de la généreuse poitrine de la belle qui la rendait si intéressante. Ce qu'il avait dit, il en était persuadé pour avoir entendu des élèves parler d'elle durant les pauses. Et même si ça ne concernait que son physique, il parlait d'elle tout de même. Maintenant si elle voulait montrer une autre image d'elle, il suffisait de dévoiler son humour assez subtil aux élèves, de sorte à ce qu'ils l'adorent, comme lui l'appréciait beaucoup.


- Tu vois sûrement de quoi je parles. Mais ne me sors pas qu'ils ne t'aiment que pour ton physique, car mes élèves parlent aussi de moi pour cela, dit-il en rigolant. Puis sinon, profites également de mes compliments, car je n'en fais quasiment à personne.


Quel comique ce Dean. Toujours à l'affu et cela dans n'importe quelles situations. Il baissa alors les yeux vers le poignet de la belle et fit une grimace avant de se diriger vers le frigo des profs pour en sortir une poche de glace. Il se rapprocha ensuite de Burberry et attraper avec douceur son poignet sur lequel il déposa la glace qu'il avait entouré d'une serviette pour ne pas lui brûler la peau de froid. Il releva ensuite la tête et sourit face à la jeune femme.


- Excuse-moi pour ça, j'y suis pas allé de main morte. Que dirais-tu que je t'offre un café pour me faire pardonner ? Ou alors un resto, vu que t'as pas l'air d'aimer les tasses de café.


Il jeta un coup d'oeil à la poubelle pour lui montrer de quoi il parlait. Amusé sans être pour autant inattentif à Burberry, il se tut pour écouter la belle prendre la parole.

La haine et l'amour sont si proches. La passion nous charrie sans ménagement de l'une à l'autre. La haine serait-elle donc la plus violente, la plus exacerbée des formes de l'amour ?

La situation devenait beaucoup moins tendu que quelques minutes auparavant, apparemment Burberry avait réussit à détendre l’atmosphère et c’était tant mieux, la journée avait trop bien commencé pour qu’elle finisse par devenir la pire de l’année. Bref. Chacun de nos deux protagonistes semblaient avoir une idée arrêté sur leur métier respectifs, une idée pas franchement agréable, bien au contraire, à croire qu’ils n’avaient vraiment pas choisis le bon chemin professionnelle, peut-être qu’il devrait échanger. Ce serait assez jouissif de voir Dean en secrétaire sexy et Burberry en prof de sport tyrannique… Non, ça relèverait du rêve, d’un monde parallèle, ce serait vraiment trop bizarre, effrayant. Enfin ce n’était pas le moment d’imaginer ce genre de scénario explosif, pour l’instant notre sexy Berry se contentait d’écouter son interlocuteur, toujours en frottant son poignet doloris, cet idiot l’avait peut-être brisé ou fouler, il avait vraiment une force herculéenne ce type! L’idée de le voir se doper devenait de plus en plus vraisemblable, un homme normal ne peut pas faire autant de dégât avec une seule main ! Ou alors c’était Burberry qui n’avait connus que des hommes faibles et légèrement « chochotte »? Oui, c’était surement ça. En tout cas Burberry ne pouvait s’empêcher de sourire face aux paroles de Dean, amusé par ses répliques qu’elle connaissait tant, ce n’était pas la première fois qu’il la traitait de « Secrétaire sexy » et il faut admettre qu’elle aimait l’entendre de sa bouche, c’était toujours agréable. Laissant échapper un petit rire tout en continuant de frotter son poignet, même si la douleur ne l’intéressait presque plus, trop concentrée sur les dires de son vis-à-vis. Finalement elle répondit, toujours souriante et avec un certains humours.

♣ « Ca me gêne pas qu’on se rappelle de moi pour mes jolies fesses ou ma magnifique poitrine, bien au contraire et toi aussi tu devrais en être fière! Tout le monde n’a pas tes abdos parfaitement sculpté ou tes bras O combien impressionnant… Soyons fière de nos formes et du souvenir qu’on laissera à ses lycéens. »

Elle continua de sourire, ravis de voir la situation tourner ainsi. Puis Dean observa le poignet de la jeune femme en grimaçant, se rendant surement compte de ce qu’il avait fait, il décida alors d’attraper une poche de glace qu’il plaça sur le poignet endoloris de la jeune femme, n’oubliant d’ailleurs pas de mettre une espèce de torchons sur ce dernier, il manquerait plus qu’il lui brule la peau le bougre. En tout cas elle fut agréablement surprise de le voir si avenant avec qu’elle, ce n’était pas tout les jours bien qu’il n’était pas une brute épaisse non plus, d’un côté Burberry était du genre à apprécier les gars un peu bourrus. BREF. Ne perdant pas son sourire et son humour pour lui répondre.

♣ « Pff ça? Tu parle je sens presque rien » Menteuse va! Elle laissa échappé un petit rire, équivaut davantage à un sourire franc, en regardant la poubelle avant d’enchainer. « J’ai toujours eut une dent contre les tasses à café… Cela dit je déteste les restos, par contre une invitation dans un fastfood ou pour manger une pizza double fromage sur un parking, ça j’adhère complètement! » Ouais, Burberry n’était pas du genre caviar et champagne mais plutôt hamburger et soda, c’était bien plus agréable et puis au moins en sortant d’un fastfood on était rassasier contrairement à un grand restaurant. Ne perdant pas son sourire malicieux elle rajouta. «  Cela étant dit… Il y a tout un tas d’autre moyen de te faire pardonner… »

Vive les phrases emplis de message subliminaux et de sous-entendu évident, mais que voulez-vous, le bougre avait une tel tête d’ange que c’était difficile de ne pas sous-entendre ce genre de chose, même si, soyons honnêtes, Burberry n’espérait rien sachant pertinemment qu’il était plutôt attiré par des jeunes lycéennes.

Un silence presque gênant avait commencé à prendre part dans la salle réservée au professeur avant que les deux jeunes collègues ne se mettent à s'excuser. L'atmosphère se faisant ainsi plus agréable, Dean ne se gênait à nouveau pas pour finir ses phrases avec des touches comiques. Alors que Burberry faisait de même en se mettant à sourire, Dean s'excusa donna son avis, aussi sincère soit-il, concernant le métier de la belle. Un sujet qui aurait pu être épineux, mais qui finalement était devenu source d'amusement.


- Haha, je ne suis pas si fort et mes muscles ne sont pas si développés que ça en réalité. C'est comme la chirurgie esthétique, ce n'est pas que du vrai ! En même temps la musculation ne fait pas partie de mon passe-temps favori, dit-il en souriant. Mais chut ! finit-il par chuchoter un posant un doigt sur ses lèvres.


Puis Dean se rendit compte de sa force en regardant le bras de Burberry et se décida à essayer de se montrer gentil et avenant. Oui, il paraît que les nanan elles aiment ça. Voulait-il dire par là qu'il voulait intéresser Burberry ? Peut-être, car malgré ses préférences assez voyantes pour les lycéennes, le jeune professeur aimait tout ce qui avait des seins autrement dit les femmes. Puis le fait que celle-ci soit plus âgée que lui l'intéressait. Et si elle était plus forte que lui dans le domaine interdit au moins de 18 ans ? Chassant ses idées aussi rapidement qu'il le pouvait pour ne pas ne mettre à partir dans ses délires, il proposa alors à la demoiselle d'accepter qu'il se rachète.


"… Cela dit je déteste les restos, par contre une invitation dans un fastfood ou pour manger une pizza double fromage sur un parking, ça j’adhère complètement! "


Les yeux écarquillés, Dean haussa un sourcil avant de sourire une nouvelle fois et de commenter les dires de la belle de manière assez provocatrice:


- Je me disais bien que t'étais pas assez chic pour que je t'invites au resto. Puis que cela reste entre nous, mais j'ai un faible pour la mal bouffe. A croire que je ne fais pas honneur à mon rang de sportif !


Cela dit, Dean aurait de quoi faire une liste des choses à ne pas faire en tant que professeur de gym. Et si cette liste devait le concerner, elle serait très très longue de défauts et de choses à éviter. De quoi dévoiler au monde une tout autre vision de son métier, hein ! Bref, tandis qu'il était encore dans la lune, il ne put faire abstraction de la fin de phrase de sa collègue. Toujours aussi surpris du déroulement très différent de la situation, il finit par se rapprocher de la belle pour venir lui chuchoter quelques mots à l'oreille d'une voix suave:


- Oh oui, je n'en doute pas un seul instant. Cependant j'avais pensé que ces "autres moyens" dont tu parles se feraient découvrir plus tard.


Il recula et lu tendit la main pour que celle-ci le suive. Et pour qu'elle ne s'imagine pas qu'il allait la ramener chez lui de suite, il glissa d'un air légèrement taquin :


- Que ce soit clair, si je te demande de me suivre, c'est pour que tu ailles devant ton petit ordinateur pour réserver ta soirée. Après, je m'en irais donner mes cours et ma journée se déroulera comme d'habitude. Ah, et donnes moi ton adresse, que je passe te chercher. Et ne pas réponds pas "non", car tu n'as pas le choix chère collègue ~

La haine et l'amour sont si proches. La passion nous charrie sans ménagement de l'une à l'autre. La haine serait-elle donc la plus violente, la plus exacerbée des formes de l'amour ?

Y’a pas à dire, Dean avait l’art et la manière de casser un mythe! Burberry l’avait plus d’une fois imaginé dans une salle de musculation, transpirant de tout son être en soulevant de la fonte comme si il ne s’agissait que d’un vulgaire sac de pains ou en faisant des pompes avec une seule main tout ça en ayant une vieille mémé assise sur son dos! Et là PAF il avoue ne pas être fan de la musculature, il venait de briser les rêves de notre jeune secrétaire tout ça en quelques mots, le bougre! Remarquez tant pis, il restait tout de même un sportif, un sportif qui n’aime pas se muscler mais un sportif tout de même, en tout cas elle n’irait pas briser les fantasmes de toutes les adolescentes de McKinley en leur racontant ça, pour une fois elle garderait le silence. Elle se contenta de sourire, amusé par ce qu’il venait de dire et essayant de cacher son amer déception, qui n’était pas si grande que ça finalement.

Rapidement la conversation se mit à tourner autour de la « malbouffe », transition brusque mais utile, car maintenant elle connaissait de plus en plus de chose sur le bel athlète! En plus d’être un fainéant de la musculation il n’était pas du genre à manger cinq fruits et légumes par jour tout ça accompagné de deux bons litres d’eaux, bien au contraire. Tant mieux d’un côté, Burberry non plus n’étant pas de ce genre là, en fait elle détestait la plupart des fruits, trop acide, trop sucrée, trop salissant, et elle n’aimait que le céleris imbibé de fromage instantané, alors autant vous dire que pour les cinq fruits et légumes par jour elle repassera. Prenant un air faussement outré elle lui répondit.

♣ « Comment ça tu te disais bien que j’étais pas assez chic? Je suis hyper chic! Je suis même la femme la plus chic de cet établissement! Mais je suis une chic fille qui mange des hamburgers et des pizzas avec du soda, c’est tout! » Elle fit un sourire toujours autant amusée avant d’enchainer. « En tout cas c’est vrai, tu ne fais pas honneur à ta profession, tu casse un mythe tu sais! Moi je t’imaginais en train de manger des graines toute la journée en buvant des litres et des litres d’eau, j’osais à peine te proposer un café, trop peur de briser le régime alimentaire d’un sportif! »

Elle plaisantait bien évidemment, quoi que plus d’une fois elle avait vraiment imaginé Dean en train d’avaler un sachet de graines séchés en guise de repas, il faut dire qu’elle avait une très mauvaise image des sportifs, surement parce qu’elle n’en avait jamais été une. Le seul sport qu’elle daignait faire c’est des séances de shopping au centre commerciale et croyez moi ça peut être terriblement physique et fatiguant! Bref. Le jeune homme se rapprocha d’elle pour lui murmurer quelques mots au creux de l’oreille, ce qui la fit de nouveau sourire avant qu’elle ne lui chuchote à son tour.

♣ « Je suis quelqu’un d’impatient alors n’attend pas trop longtemps pour me faire découvrir ses « autres moyens », sinon il se pourrait bien que je décide d’aller les réclamer ailleurs »

Comme si elle avait une foule de « prétendants » à ses pieds… Ben oui en fait elle avait pas mal de gars prêts à tout pour la mettre dans leur lit! Il faut dire qu’elle avait une certaines prestance diront nous mais elle était bien trop difficile pour accepter n’importe qui! Enfin bref. Dean finit par lui tendre la main pour qu’elle le suive on ne sait où et heureusement il dissipa rapidement tout malentendu, et il fit bien, car l’esprit malicieux de Berry’ n’avait fait qu’un tour et elle s’était rapidement imaginé qu’il souhaitait l’emmener dans une espèce de cachette secrète pour lui montrer quelques talents. Une autre fois peut-être. Souriant en le suivant, tenant au passage sa poche de glace pour ne pas qu’elle tombe, la jeune femme répondit avec une certaine malice et surtout de l'ironie.

♣ « Quel dommage! Moi qui pensais que tu allais me faire découvrir mille et une façons d’aimer le sport. »

Toujours souriante elle continua de le suivre jusqu’à ce qu’ils se retrouvent à l’accueil, la jeune femme prit place à son bureau, jetant au passage sa poche de glace dans un coin, la douleur était presque passé ce n’était donc plus utile et ça commençait à l’agacer de toute façon. Elle tapota sur le clavier de son ordinateur avant de se tourner vers Dean.

♣ « Voilà tu es rajouté à mon planning si chargé! J’avais un rendez-vous avec Robbie Williams ce soir mais tant pis, celui-là semble plus intéressant » Elle avait réellement rendez-vous avec « Robbiewilliams », sauf qu’il s’agissait du chat de son voisin qu’elle devait nourrir tout les soirs, drôle de nom je sais. Elle attrapa un stylo avant de noter quelques mots sur un bout de papier qu’elle tendit à son vis-à-vis. « Je ne donne pas mon adresse à n’importe qui généralement, mais je fais une entorse à mon règlement juste pour toi, j’espère que tu te rends compte de l’honneur que je te fais! Et au passage… Où comptes-tu m’emmener exactement? »

Ben oui, il fallait bien qu’elle sache pour pouvoir choisir des vêtements adéquate, d’ailleurs c’était peut-être l’occasion de renflouer sa garde robe?... Comme si elle avait besoin d'une quelconque occasion pour ça!