Avec tous les compliments et les qualificatifs qu’employaient Célia pour le décrire, il allait commencer à croire qu’il lui plaisait ou du moins qu’elle le trouvait mignon. Mais bon, Ryder était quelqu’un de modeste, il n’allait pas en faire tout un plat! Il ne s’était pas souvent arrêté pour se demander comment les filles le percevaient. Lui, il se trouvait plus qu’ordinaire, mais il n’y avait pas de mal à se sentir désirable une fois de temps en temps. Surtout qu’il était habillé chic pour l’une des rares fois. D’ailleurs, depuis la dispute avec Leah, il avait remarqué que les filles lui souriaient et lui faisaient les yeux doux. Au début, il avait cru que c’était sa vision qui lui jouait des tours, mais ces derniers jours, quelques filles à qui il n’avait jamais adressé un regard, l’avaient abordé pour discuter. Il ne savait pas trop comment expliquer ce fait. Peut-être qu’étant donné qu’il passait le plus clair de son temps avec sa meilleure amie, toutes les autres le croyait inaccessible ou peut-être parce que son amour pour Leah était l’un des secrets les moins bien gardés du lycée, ces filles savaient qu’elles n’avaient aucunes chances. Quoi qu’il en soit, penser qu’il pouvait plaire donnait un peu de relou dans sa vie. Rejeté comme l’avait fait Leah lors de la soirée des enchères, c’était le bienvenu. Sa cavalière avait bien raison de dire qu’elle allait en faire des jalouses, parce que lui allait en faire des jaloux!

Lorsque la française s’accrocha à son bras, il fût d’abord surpris mais se détendit rapidement. Il décida de jouer le jeu. Cette soirée, il voulait s’amuser, boire avec ses potes et se pavaner avec l’une des belles filles du lycée. Il était hors de question de rester dans son coin et de penser à Leah. Il s’apitoierait sur son sort demain. Il descendit donc les marches avec Célia à son bras. Arrivés à la porte du hall d’entrée, il passa devant elle pour lui tenir la porte. La jeune fille se dirigea vers sa voiture presque en gambadant. Il sourit en la voyant tourner autour de la voiture pour la contempler. Il remercia à nouveau mentalement son père de lui avoir prêté son bébé. Lui et Célia allaient faire une super entrée! " Bien sûr que j’ai mon permis! Tu crois que mon père m’aurait laissé conduire sa Mustang sans que j’ai passé les tests? " Il alla ouvrir la portière du côté passager pour laisser s’assoir sa dame. Gentlemen jusqu’au bout. Ryder fit ensuite le tour du bolide en secouant ses clés et en sifflant un petit air improvisé de musique. Finalement, il s’installa devant le volant, mit la clé dans le contact et tourna celle-ci. Le moteur s’activa dans un ronronnement parfait. Avant d’enclencher, il se tourna rapidement vers sa valentine et lui offrit un sourire qui montrait sa dentition complète, excité. Il donna quelques coups de pédale pour faire un peu son macho. Mais ce rôle ne lui allait pas du tout! Le musicien mit finalement le bras à Drive, appuya sur le gaz et le véhicule s’engagea dans la rue, direction le bal de la St-Valentin!

Mais à peine avaient-ils tourné le coin que la belle bleue émis quelques sons suspects. Ryd’ tendit l’oreille pour mieux entendre les sons mais n’ayant aucune connaissance en voiture, c’était bien inutile. Il gara la Mustang sur le côté et enclencha les feux de suretés. " Merde! C’est quoi ça. Mon père va me tuer! "C’était sa chance. Tout allait à merveilles puis tout d’un coup leur carrosse décida de faire des siennes. " Je reviens"Dit-il à la cheerio. Non, il ne lui faisait pas le coup de la panne. C’était même le pire coup qu’on pouvait faire avec le bijou de son père. Il sortit de la voiture pour l’inspecter. Il n’y avait rien qui sortait du capot ou de l’arrière. Petite vérification des quatre roues. Celles en avant étaient correctes, celle arrière côté conducteur aussi. Le problème provenait de la roue arrière du côté passager. Le garçon envoya la tête vers l’arrière, exaspéré. Il ne s’y connait pas non plus en changement de pneu! Et pas question d’appeler son père en renfort. Ryder n’osait pas imaginer tout ce que son paternel pourrait lui dire ou faire. Il regarda sa montre. Il n’était pas tard, mais pas tôt non plus. Ils avaient pris leur temps à l’appartement de la jeune fille. Il s’avança penaud vers sa valentine et se passant une main dans les cheveux, chose qu’il faisait quand il était mal à l’aise. "Hum, par hasard, tu t’y connais en changement de pneu? "