Choriste du mois

Le Deal du moment :
Jeux, jouets et Lego : le deuxième à ...
Voir le deal

Partagez | 
 

 02. For the first time in McKinley High : Palmer is lost !

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Sunny Palmer
Sunny Palmer
MODO ; We are young
So let's set the world on fire
Age : 18 ans
Occupation : Modératrice à mes heures perdues
Humeur : Curieuse
Statut : Aussi célibataire qu'un surimi perdu dans l'océan
Etoiles : 3212

Piece of Me
Chanson préférée du moment :
Glee club favori : Ne se prononce pas
Vos relations:
02. For the first time in McKinley High : Palmer is lost !  Empty
MessageSujet: 02. For the first time in McKinley High : Palmer is lost !    02. For the first time in McKinley High : Palmer is lost !  EmptySam 7 Sep - 0:15


« Ladies and Gentlemen, William McKinley High is proud to announce a first.
The first time, anywhere there's been an act of this nature.
Not only one little lady, but two!
You've read about them in the papers and now here they are!
Lima's own killer dillers
those scintillating sinners
Mia Jenkins and Sunny Palmer !
 »

Frémissante d'excitation et nervosité, Sunny inspira profondément pour calmer ses tremblements. C'était une chose de chanter et de danser au milieu d'un groupe de choristes, c’en était une autre de chanter en duo. Le public ne serait pas distrait par des dizaines d'autres chanteurs, il n'y aurait qu'elle et Mia sur scène. Peut-être seraient-ils tout de même encore sous l'effert du numéro de groupe, qui avait eu lieu juste avant.
Mais cette chanson, cette mise en scène, avait tellement plu à Sunny qu'elle n'avait pas hésité une seule seconde. Aussi était-elle vêtue de la même robe blanche, courte et à franges, que Roxie et Velma dans Chicago. Elle avait retiré son bandeau mais ses cheveux, soigneusement bouclés, encadraient son visage. Pour dissimuler leur robe, elle et Mia portaient un long manteau à fourrure, blanc également. Tournant le dos au public, elles firent lentement demi-tour une fois le spot allumé et pointé sur elle, et se mirent à chanter en chœur.

« You can like the life you're living
You can live the life you like
You can even marry Harry
But mess around with Ike
 »

En faisant glisser leurs mains sur leurs hanches, les deux adolescentes se firent un clin d'oeil coquin.  Puis elles descendirent, marche après marche, le petit escalier qui avait été placé sur la scène, le manteau de fourrure dévoilant leurs jambes nues.

« And that's
Good, isn't it?
Grand, isn't it?
Great, isn't it?
Swell, isn't it?
Fun, isn't it?
But nothing stays
In fifty years or so
It's gonna change, you know
But, oh, it's heaven
Nowadays
 »


La musique changea de rythme et en un geste synchronisé, Sunny et Mia ôtèrent leur manteau de fourrure, dévoilant leur petite robe courte, s'attirant des sifflements appréciateurs chez les garçons présents.

« Okay, you babes of jazz. Let's pick up the pace.
Let's make the parties longer.
Let's make the skirts shorter.
Let's all go to hell in a fast car and KEEP IT HOT !
 »

Le reste du numéro était entièrement consacré à la danse. Sunny avait travaillé dur pour parvenir à se synchroniser sur les pas de Mia. Elle s'était découvert un petit côté perfectionniste qu'elle pensait ne posséder que pour le journalisme. Coup de hanche, coup de hanche, jambe levée, jambe levée, mouvements d'épaules, et hop, petits pas à reculons. L'éclairage changea et un chapeau atterrit dans leurs mains. Jouant avec l'accessoire, Mia et Sunny esquissèrent quelques pas de danse avant d'aller chercher leur second accessoire : deux fausses mitraillettes en plastique. Elles menacèrent le public avec, le temps de quelques accords, avant de se retourner vers le fond de la scène. Une multitude de petites ampoules avaient été placées là, qui s’éteignirent l'une après l'autre avec des étincelles lorsque les deux choristes mimèrent des coups de feu. Lorsqu'elles firent à nouveau face au public pour souffler sur leurs fausses armes, les mots « New Direction » scintillaient. Des applaudissements fusèrent, et après une dernière pirouette, la chanson fut terminée.

A en juger par les cris du public, le numéro avait été apprécié à sa juste valeur, et Sunny sauta littéralement au cou de Mia, ravie par leur prestation. Elles s'éclipsèrent lorsque le rideau fut descendue, et Sunny put se changer et abandonner son costume pour la robe qu'elle avait choisie pour l'occasion. Elle avait encore le cœur qui battait à cent à l'heure. Oublié, la perspective d'une soirée sans cavalier, à supporter la vision de Jamie et Harper ensembles, de tous ces couples batifolant, de tous ces groupes d'amis en train de s'amuser. Ce soir, elle avait fait un tabac, et elle se sentait fière. Elle se sentait normale.
En retournant dans le gymnase, changée et prête à s'amuser elle aussi, un flash d'appareil photo lui fit cligner des yeux. « Jamie ! » s'exclama-t-elle en se protégeant d'une main, chancelante sur ses talons.
Revenir en haut Aller en bas
Jamie Ainsworth
Jamie Ainsworth
MODO ► And now he's so devoid of color, he don't know what it means
Age : 21 ans
Occupation : Assistant Manager au Gîte Preston, pigiste et barista au Lima Bean à temps partiel.
Humeur : Rasséréné
Statut : En couple avec Harper Pritchard.
Etoiles : 2567

Piece of Me
Chanson préférée du moment : LANY - ILYSB
Glee club favori : Ne se prononce pas
Vos relations:
02. For the first time in McKinley High : Palmer is lost !  Empty
MessageSujet: Re: 02. For the first time in McKinley High : Palmer is lost !    02. For the first time in McKinley High : Palmer is lost !  EmptySam 7 Sep - 3:16

La soirée battait son plein dans le gymnase de McKinley où chacun se prêtait de bon cœur aux us et coutumes des années 1920. Les garçons se courbaient très lentement en avant pour savourer leur petit numéro de charme avant d'offrir un prude baisemain à leurs dulcinées, tandis que celles-ci redressaient fièrement le menton en priant pour que l'éclairage soit suffisamment faible pour que la naissance pourpre de leurs joues passe inaperçue. Une série de codes sociaux d'une époque lointaine que Jamie renonça à cerner environ trois quarts d'heure après son arrivée. Non mais sérieusement ? Était-ce ce qu'attendait les adolescentes de son âge ? Qu'ils se comportent tous en demeurés transis ? Dépité, il se réfugia quelques minutes sur la twittersphère où il n'hésita pas à mettre en garde sur les tendances meurtrières de leur surveillante préférée. Peut-être serait-il même serait-il récompensé par la Mairesse ici présente, pour service rendu à la commune. L'idée lui arracha un sourire et il s'appliqua à rester hors de vue de Madeleine quelques minutes supplémentaires. Héhé. Pas folle, la guêpe.
« Allez ! T'attends le dégel ou quoi ? Le pressa Basile en réprimant un gloussement nerveux, un sophomore surexcité par l'initiative. Tu te dégonfles pas hein ? Dis, tu te dégonfles pas ? ... Si ? ». Jamie lissa sèchement les plis inexistants de sa veste brune et émettant un reniflement dédaigneux : « Non mais tu m'prends pour qui Michael Landon ? S'insurgea-t-il vivement en désignant sa masse de boucles brunes d'un mouvement du menton. Y'a pas écrit Gabriel Dawson là-haut ! » Ajouta-t-il en empruntant le nom d'une figure d'intégrité de McKinley, tout en désignant son front luisant sous la lumière d'un spot.  Un court silence salua ses contestations au terme duquel Baze se risqua à placer un faible : "Tu veux dire ... Gabriel Mason ?" que Jamie balaya d'un geste nonchalant de la main : « Yeah, whatever ». Ses pupilles océaniques surveillaient attentivement les rondes qui s'étaient organisées autour du plat de punch ovale qui trônait au milieu du buffet de garnitures. Celles-ci étaient réglées comme une horloge Suisse et si certains escrocs se seraient plaint de leur régularité handicapante, Jamie n'y voyait qu'un avantage bon à prendre. Surtout lorsqu'il était forcé de prendre en considération l'intervention de cette tête à peine de Tommy Freeman ! Le baveux était allé se plaindre d'un goût suspicieusement tassé dans le breuvage –qui après dégustation s'était révélé sauve du moindre alcool et uniquement composée de fruits, de limonade et de grenadine. À la plus grande déception de Freeman qui y avait vu, pendant un court instant, le moyen de briller aux yeux de l'administration. Pauv'type : « Attends ici. Et regarde. That's how it's done in Lima City » Proféra-t-il théâtralement en chaussant à nouveau ses lunettes de soleil.

***

La fanfare de l'école s'était activée au moment même où il esquivait mademoiselle Rosenberg –ou du moins, prétendait-il l'esquiver puisque le pseudo-lover croisé en début de soirée semblait avoir désormais capturé toute son attention– lui offrant la diversion idéale. La fierté dans les chaussettes, il avait renversé discrètement tout le contenu de sa flasque dans le saladier rempli de punch jusqu'à ras-bord et s'était adossé contre le mur pour profiter du spectacle offert par les New Directions. Et pas n'importe quel ND ! Ses yeux s'écarquillèrent de surprise lorsque, dans cette robe outrageusement courte, il reconnut Sunny. Un sourire plein d'enthousiasme étira ses lèvres lorsqu'il remarqua l'assurance de la jeune femme et il fût sans doute l'un des premiers à porter deux doigts à ses lèvres pour émettre un long sifflement appréciateur. La blondinette semblait s'être complètement détachée de son personnage habituel. Pour la première fois depuis qu'il la connaissait, il la vit dépenser son énergie à d'autres fins que l'information  journalistique. Et il devait admettre que cette petite démonstration de son talent musical donnait envie d'en mordre un bout supplémentaire.
Lorsque le numéro toucha à sa fin, il applaudit à s'en endolorir les paumes et s'approcha à nouveau du buffet pour servir généreusement deux coupes de punch. Puis, il se dirigea rapidement vers les coulisses où il était sûr de trouver la jeune femme, en ignorant Basile d'un "Pas maintenant, Landon". Les deux verres miraculeusement calés dans la main gauche, il s'empara prestement de l'appareil vintage qu'on lui avait confié pour les besoins de la soirée et déclencha malicieusement le flash lorsqu'elle ouvrit les rideaux délimitant l'espace des artistes, en chancelant doucement sur la hauteur de ses talons. « Salut, mademoiselle Baker ! J'cherche Sunny Palmer. Petite blonde, un peu grincheuse, vous l'auriez pas vu ? » L'aborda-t-il sans passer par quatre chemins, en lui offrant un sourire jusqu'aux oreilles. Il lui tendit un bras serviable pour la stabiliser sur ses talons avant de reprendre : « Tu étais formidable ! Je ne savais pas que t'avais ces talents-là, tu caches bien ton jeu. C'était très sexy, graaawr ! (Il lui donna une petite tape malicieuse) Dis-tu m'oublieras pas quand tu seras riche et célèbre, hein ? ». Il lui tendit l'une des deux coupes qu'il avait emporté avec lui : « Fais attention, quelqu'un a corsé le punch » L'avertit-il en s'armant d'une moue angélique. Mais nul doute qu'elle se douterait rapidement de l'identité de l'auteur de la farce. « Alors ? Où se cachent tes milles et un prétendants ? Que je sache avec qui je dois batailler pour t'avoir un peu pour moi » Conclut-il en trinquant naturellement contre son verre en la regardant dans les yeux (comme l'exigeait la coutume actuelle qui bannissait la malchance).
Revenir en haut Aller en bas
Sunny Palmer
Sunny Palmer
MODO ; We are young
So let's set the world on fire
Age : 18 ans
Occupation : Modératrice à mes heures perdues
Humeur : Curieuse
Statut : Aussi célibataire qu'un surimi perdu dans l'océan
Etoiles : 3212

Piece of Me
Chanson préférée du moment :
Glee club favori : Ne se prononce pas
Vos relations:
02. For the first time in McKinley High : Palmer is lost !  Empty
MessageSujet: Re: 02. For the first time in McKinley High : Palmer is lost !    02. For the first time in McKinley High : Palmer is lost !  EmptySam 7 Sep - 10:11

Battant des cils pour chasser le léger éblouissement que le flash de l'appareil photo venait de lui causer, Sunny lança un regard outragé à Jamie. Grincheuse, elle ? Il ne fallait pas exagérer. Disons un tantinet sèche, par moment. Voir un peu agressive si on la poussait à bout, mais sinon, elle était la bonté personnifiée. Si si, quelque part sous cette couche d'aigreur, il y avait une adolescente aimable et généreuse, patiente et joyeuse. Il fallait juste gratter un peu. Beaucoup, en fait.
Aussi pinça-t-elle les lèvres, sans toutefois pouvoir retenir un sourire à la fois flatté et amusé, l'excitation de son duo avec Mia l'aidant à ne pas céder à son impulsion première, à savoir contourner Jamie pour ne pas avoir à lui poser la question, celle qu'elle s'était posée depuis qu'il lui avait dit se rendre à la soirée en compagnie de Harper. Et d'ailleurs, ses yeux quittèrent brièvement le visage du jeune homme pour chercher celui, reconnaissable, de l'ancienne athlète. Ne devaient-ils pas passer la soirée ensembles, bras dessus-bras dessous, à rire et à se moquer des autres? Mais point de Harper à l'horizon. Son regard rencontra plutôt celui de quelques élèves qui avaient la tête tournée vers elle, et qui reluquaient sans discrétion aucune ses jambes nues. Sunny déglutit mais releva légèrement le menton en signe de défi. Elle savait, au moment où elle avait essayé son costume pour cette chanson, que les gens la verraient sous un autre jour. Terminé, l'adolescente grincheuse, comme disait Jamie, la fouine malhonnête et qui aimait faire chanter ses camarades. Ce soir elle s'était transformée. Seulement, elle ne savait pas trop en quoi, elle avait juste eu la conviction que l'opinion que les autres élèves avaient d'elle, à savoir qu'elle était une emm*rdeuse, allait peut-être changer. Elle n'était même pas certaine que ça soit une bonne chose, au final. Elle aimait bien sa carapace de fouine à la langue trop pendue, même si cela lui avait causé des problèmes par le passé.
Mais le compliment de Jamie lui fit changer d'avis à la vitesse de l'éclair, et elle retint difficilement un nouveau sourire. Elle avait toujours l'impression que les garçons qu'elle côtoyait la considéraient plus comme un copain aux cheveux longs, que comme une vraie fille, et elle ne savait même pas pourquoi. Comme Nicholas, qui avait tenté une sortie après la chanson de groupe, et qui se réfugiait depuis dans les vestiaires pour fuir le regard avide des filles présentes, un verre de punch à la main et ses angoisses le taraudant. Jamie ne faisait pas exception à la règle. Peut-être était-elle trop petite. Pas assez pulpeuse. Pas assez féminine. Mais après ce soir, peut-être que tout serait différent, et qu'on cesserait de la voir comme un « copain ».

Acceptant le verre de punch, plus pour se donner contenance que par réelle envie de boire, elle le porta à ses lèvres avant de s'interrompre dans son geste. Corsé, hein ? Sunny adressa à Jamie un regard entendu et accusateur. Qui aurait pu vouloir corser le punch, si ce n'est un certain brun peu soucieux du respect des règles. Si jamais Sue Sylvester s’apercevait de ce qu'il avait fait, il allait en prendre pour son grade.
Après avoir trinqué, le visage de Sunny s'assombrit. Ah, le sujet qui fâche. Jamie ne pensait sûrement pas à mal en lui posant la question. Après tout, peut-être la considérait-il vraiment comme une fille, comme le laissait supposer son dernier message, lorsqu'il lui avait avoué être persuadé qu'elle avait déjà un cavalier. Il avait donc vraiment cru qu'elle aurait quelqu'un pour venir avec elle à cette soirée. Mais qui pourrait vouloir d'elle, sincèrement ? Elle qui passait son temps à faire des misères à ses camarades, qui avait une réputation plus que négative, et que bon nombre de ses camarades détestaient ouvertement. Pour s'éviter de répondre trop vite, la jeune fille porta le gobelet à ses lèvres et but une longue gorgée de punch... pour le regretter aussitôt. « Corsé ? » s'étrangla-t-elle. « Tu as mis quoi dedans, de l'alcool à 90° ? » couina-t-elle en toussant. Bien entendu, Sunny n'était en vérité pas très habituée à l'alcool. Elle s'était laissée tenter quelques fois, lorsqu'elle se faisait passer pour une étudiante afin de mieux espionner ses victimes, mais ça n'avait jamais été plus loin qu'une bière, et là, c'était bien plus fort. Ce qui ne l'empêcha pas de reprendre une gorgée du liquide fruité et alcoolisé, s'efforçant d'ignorer la chaleur qu'elle sentait se répandre dans sa poitrine.

« Sachez, cher monsieur, que je suis venue seule à cette soirée. » finit-elle par révéler, en croisant un bras sur sa poitrine en guise de défense. « Parce que celui que je voulais inviter en a préféré une autre. » précisa-t-elle en détourant les yeux avec une certaine amertume. Forcément, il lui avait préféré Harper. Elle était plus grande, plus sexy, avait de vraies formes de femme et un caractère bien trempé. Elle n'avait pas l'air d'une gamine. De vilaines pensées s'insinuaient dans son esprit, des pensées qu'elle s'était efforcée de repousser depuis ce fichu message. Ce n'était pas si grave, ce n'était pas un rejet, ce n'était qu'une soirée sans importance.
Non, c'est faux. Sunny l'avait pris comme un rejet, mais elle était encore assez consciente que ce n'était pas la bonne attitude à avoir avec l'un de ses rares amis, et elle se cacha derrière une troisième gorgée de punch plutôt que de s'aventurer sur ce terrain dangereux.
Revenir en haut Aller en bas
Jamie Ainsworth
Jamie Ainsworth
MODO ► And now he's so devoid of color, he don't know what it means
Age : 21 ans
Occupation : Assistant Manager au Gîte Preston, pigiste et barista au Lima Bean à temps partiel.
Humeur : Rasséréné
Statut : En couple avec Harper Pritchard.
Etoiles : 2567

Piece of Me
Chanson préférée du moment : LANY - ILYSB
Glee club favori : Ne se prononce pas
Vos relations:
02. For the first time in McKinley High : Palmer is lost !  Empty
MessageSujet: Re: 02. For the first time in McKinley High : Palmer is lost !    02. For the first time in McKinley High : Palmer is lost !  EmptyDim 8 Sep - 2:48

Jamie souriait —vous savez, de ce sourire éternellement radieux sur lequel il aurait pu déposer une marque à son nom. Ses pupilles azurées brillaient très doucement dans l'ambiance tamisée qui régnait à la sortie des coulisses, d'une surprise mêlée à une touche d'intérêt curieux et surtout inédit. Il plongea le nez dans son verre pour mieux détailler la tenue pour le moins inhabituelle de la jeune femme. Elle était plutôt ... Ses pensées s'espacèrent durant quelques secondes, le temps qu'il réussisse à mettre un mot adéquat sur ce que l'apparence de son amie pouvait lui inspirer présentement. Séduisante. Oui, s'il y avait un compliment à offrir ce soir, ç'aurait été celui-là. Pourquoi se laissait-il surprendre ainsi par la métamorphose ? L'établissement tout entier s'était placé sur son trente-et-un pour l'occasion. Et l'unique tenue –pas folichonne en soi et beaucoup moins osée que d'autres– l'unique tenue qui parvenait à retenir son attention, c'était celle-ci ? Non, mais à quoi s'était-il attendu ? À ce qu'elle se présente sur scène accompagnée de sa fidèle paire de converses, de son jean serré et d'une simple chemise blanche destinée à boy-cotter le thème de la soirée ? Le problème, c'était justement qu'il ne s'était attendu à rien. Dans son esprit, l'image de Sunny Palmer était imprimée à l'encre indélébile. Si quelqu'un s'était posé la question de savoir quels seraient les premiers mots qui traverseraient la conscience de Jamie à la mention du prénom de la journaliste en herbe, ç'aurait sans doute été quelque chose comme : Malicieuse, grincheuse, marrante —Oh du pudding !— unique, sidérante, un peu chiante sur les bords, sincère et finalement parfaite pour l'accompagner sur les sentiers de l'amitié. Non, décidément. À ses yeux, Sunny Palmer n'était pas supposée être séduisante.  Mais elle l'était définitivement.
Ses récentes constatations ne le troublèrent guère plus d'une poignée de secondes. Assez peu de temps pour que l'insistance involontaire de son regard passe inaperçue, en tout cas. « Juste un peu de rhum blanc, répondit-il en se raclant machinalement la gorge. Il savait que Sunny n'était pas très portée sur l'alcool —depuis le temps qu'ils se fréquentaient, le contraire ne lui aurait pas échappé !— mais il ne s'était jamais vraiment posé la question de savoir si elle en avait concrètement consommé auparavant. L'idée de la voir "un peu euphorique" lui arracha un sourire malicieux des plus énigmatiques pour qui ne vît pas dans sa tête : Tu sais, j'ai entendu dire que les femmes des années 20 tenaient à boire comme des hommes ! Prétendit-il, en l'incitant à tremper à nouveau ses lèvres dans la coupe aux bords larges, d'un regard appuyé. À moins que ce soit dans les années 80. (Il marqua une pause pensive, avant de hausser les épaules avec désinvolture) peu importe ! ». À son tour, le Titan but quelques gorgées de punch qui vinrent lui réchauffer agréablement le palais. Il savoura silencieusement le goût délicieusement fruité de la boisson avant de sourire, le visage un peu rouge. L'alcool n'était pas fondamentalement nécessaire à la réussite d'une soirée, toutefois, ça l'aidait dans une majorité des cas à s'immerger tranquillement dans les festivités, à se sentir bien.
« Mais-nan ! Tu te moques de moi » S'exclama-t-il en donnant une tape amicale dans son épaule. Comme s'il s'attendait à ce qu'elle se fende subitement d'un sourire espiègle en exposant la plaisanterie. Mais non. Et visiblement, la légèreté qu'il manifestait face à la situation n'était pas tout à fait pour plaire. Il se mordit la lèvre supérieure en lui offrant une moue aux nuances penaudes et hilares : « Si ça peut te réconforter ... Gros retour de karma. Harper m'a planté » L'informa-t-il en poussant un soupir désabusé. « Elle avait du travail scolaire "en retard" ». Il encadra les deux derniers mots de guillemets gestuels avant de pencher légèrement la tête sur le côté : « Ouais, maintenant que tu le mentionnes j'aurai pu te rappeler » Ajouta-t-il en faisant mine de tendre l'oreille pour écouter des commentaires qu'elle n'était manifestement pas disposée à apporter : « Mais je préférais y aller seul plutôt que tu te prennes pour une roue de secours ». Il termina son verre d'un trait et le déposa négligemment sur une enceinte de rechange avant de croiser les bras à son tour pour la dévisager attentivement : « Oh, allez ! Tu m'en veux tout de même pas d'avoir invité Harper ? Tu l'as vue. Tu sais bien qu'elle n'aurait invité personne ». Argumenta-t-il, avant de se mordiller la joue.
Revenir en haut Aller en bas
Sunny Palmer
Sunny Palmer
MODO ; We are young
So let's set the world on fire
Age : 18 ans
Occupation : Modératrice à mes heures perdues
Humeur : Curieuse
Statut : Aussi célibataire qu'un surimi perdu dans l'océan
Etoiles : 3212

Piece of Me
Chanson préférée du moment :
Glee club favori : Ne se prononce pas
Vos relations:
02. For the first time in McKinley High : Palmer is lost !  Empty
MessageSujet: Re: 02. For the first time in McKinley High : Palmer is lost !    02. For the first time in McKinley High : Palmer is lost !  EmptyDim 8 Sep - 17:58

Sunny avait fait une erreur. Elle s'en rendait compte à présent. Tout en faisant rouler le bord de son verre contre sa lèvre inférieure, elle jetait des coups d’œil au groupe de garçons qui, quelques mètres plus loin, la regardaient sans aucune discrétion, et en ricanant. Elle avait fait une erreur, en choisissant cette chanson, ce costume, cette robe du soir. C'était trop court, trop osé, si différent de ce qu'elle portait d'ordinaire, que ça n'avait pas manqué d'interpeller ses camarades aux hormones en ébullition. Depuis son entrée au lycée, elle était vêtue de la même façon, chaque jours. Le jean était son meilleur ami, elle adorait ses Converses, et c'est à peine si elle se maquillait. Plus naturel, tu meurs. De temps en temps, lorsqu'il faisait chaud ou lorsque l'envie lui prenait, elle dégainait une jupe, manière de dire « hey, je suis une fille », mais ça n'avait apparemment pas été concluant jusqu'à présent. Elle s'en rendait compte. Cette soirée était la preuve criante que tous ces idiots de garçons l'avaient toujours prises pour un autre mec, avec des cheveux longs. Elle ne se formalisait pas spécialement que Jamie lui donne de gentilles bourrades, appréciant même qu'il ne la traite pas comme si elle était en sucre. Mais à cet instant, alors qu'on la reluquait ouvertement, elle ne savait pas si elle devait s'offusquer d'être ainsi le point de mire, ou bien monter sur ses grands chevaux pour être à ce point invisible en tant que fille. Elle avait des seins, bon sang ! Une fichue poitrine, des cheveux longs, et de jolies jambes, non ? Alors pourquoi leur avait-il fallu tant de temps, à tous, pour se rendre compte qu'elle était une fille ?
Mais en voyant l'avidité et la lueur bovine dans les yeux des adolescents, debout près du buffet, Sunny se résolut à penser qu'elle avait fait une erreur. Pourquoi donc avait-elle voulue se transformer en femme l'espace d'une soirée ? Elle n'était qu'une gamine, qui n'avait même jamais embrassé de garçons. Elle n'était pas prête à ce qu'on essaie de la séduire comme le faisaient les garçons du lycée -c'est à dire sans aucune subtilité, sans délicatesse, et dans un seul but : coucher.
Et pourtant... Jamie la trouvait sexy. Lui, elle le connaissait. Ces quelques mots n'avaient rien de menaçants, ou d'insultants. Ils étaient flatteurs. Sunny ne voulait pas que n'importe qui la trouve sexy, et là, c'était Jamie. C'était pile ce qu'il lui fallait. Ce n'était pas comme si un membre de sa famille lui faisait ce compliment, mais pas non plus comme si c'était un ami. Difficile de caser le jeune homme dans une catégorie, au final.
Pour les autres, en revanche, ils étaient à placer dans la catégorie « débiles », et Sunny n'aimait pas la sensation d'être mise à nue par un simple regard, et elle fit un petit pas de côté, l'air de rien, pour ne plus avoir à les regarder.

Sunny avait choisie Jamie, pour cette soirée, et Jamie avait choisie Harper, qui avait choisie ses devoirs. L'ironie de la situation n'échappa pas à la journaliste, mais elle était trop habituée aux mensonges pour ne pas en détecter un lorsqu'il passait sous son nez. Oh, Jamie ne lui mentait pas. Harper lui avait vraiment dit qu'elle avait des devoirs à terminer. C'est Harper qui tenait le rôle de la menteuse. Ce ne fut même pas satisfaisant de savoir que Jamie s'était fait poser un lapin, parce que s'il n'arrivait pas à voir derrière ce piètre mensonge, Sunny y parvenait sans difficulté, et ce n'était pas une histoire de karma. Harper ne s'était certainement pas réfugiée derrière une pile de devoirs.
Sans réfléchir, Sunny leva son verre pour le terminer, mais s'interrompit en plein geste pour dévisager Jamie. Il ne devait pas se rendre compte de ce qu'il disait, de la façon dont ça pouvait être interprété. « Elle aurait invité quelqu'un. » Elle but une nouvelle gorgée, incapable de retenir une grimace. Elle avait chaud. « Pourquoi est-ce que j'aurais... comment est-ce que moi, j'aurais pu avoir un cavalier ? Qui aurait voulu m'accompagner ? Ces types, là derrière, qui me matent le c*l depuis que je suis descendue de scène ? » Elle ricana. « Jusqu'à il y a cinq minutes, pour eux je n'étais qu'une pétasse. Maintenant, je suis digne de leur intérêt. Je suis assez bonne pour qu'ils aient envie de me sauter. » grinça-t-elle, la lèvre supérieure retroussée par le mépris qu'elle ressentait pour ces sales pervers, et, agacée par le regard qu'elle sentait sur elle, elle termina son verre. Okay, elle avait vraiment chaud maintenant.
Sunny secoua la tête, ses boucles blondes tressautant autour de son visage. « Non, je voulais y aller avec toi, parce que je suis bien avec toi. Et toi, tu as choisi Harper, alors je suis venue seule, et je sais que tu la préfères parce qu'elle est belle et que moi je ne suis qu'une gamine. Tu crois que je ne sais pas ? Si tu ne l'avais pas invité, elle l'aurait fait, parce que vous êtes si proches que moi, du coup, je reste toute seule. » Et sans prévenir, elle éclata en sanglots. L'éclairage tamisé dissimulait ses larmes aux yeux de ceux qui les entouraient, mais de toutes façons, elle se sentait trop bizarre pour se rendre compte qu'elle pleurait, en public. Et pour quelles raisons ? Parce que Jamie avait choisie Harper. Incapable de mettre un mot sur ce qu'elle ressentait, elle leva son verre vide et sanglota : « Et je n'aime pas ton machin. »
Revenir en haut Aller en bas
Jamie Ainsworth
Jamie Ainsworth
MODO ► And now he's so devoid of color, he don't know what it means
Age : 21 ans
Occupation : Assistant Manager au Gîte Preston, pigiste et barista au Lima Bean à temps partiel.
Humeur : Rasséréné
Statut : En couple avec Harper Pritchard.
Etoiles : 2567

Piece of Me
Chanson préférée du moment : LANY - ILYSB
Glee club favori : Ne se prononce pas
Vos relations:
02. For the first time in McKinley High : Palmer is lost !  Empty
MessageSujet: Re: 02. For the first time in McKinley High : Palmer is lost !    02. For the first time in McKinley High : Palmer is lost !  EmptyDim 15 Sep - 22:20

Jamie s'était toujours entouré par le passé. Pas nécessairement des meilleures fréquentations c'est vrai et, parfois celles-ci s'étaient plutôt mal terminées. Mais dans 90 % des cas, il s'était arrangé pour ne pas avoir à s'asseoir au beau milieu d'une cafétéria surchargée de visages anonymes et peut-être un peu trop curieux à son goût –parce qu'admettons-le : l'adolescent un peu décalé qui s'assoit seul face à son pauvre pot de yaourt nature n'a l'air cool que dans les films du début de l'an 2000. Et pour les 10 % restants ... Eh bien, dans un souci de déni acharné, il s'obstinait à penser naïvement qu'ils n'avaient tenu qu'à sa propre volonté ; qu'après tout, prendre sa pause de dix heures de l'autre côté de la rue à enchaîner clope sur clope, sans se mêler à ses camarades, c'était pas si mal. Oui, de manière générale, James Ainsworth n'avait (presque) jamais été seul bien longtemps. Ce n'était pas une chose si terrifiante en soi, mais il s'était trop souvent déraciné pour ignorer qu'un quotidien détaché de la moindre relation se révélait fatalement inconfortable. Oui, Jamie avait connu beaucoup de monde en définitive. Beaucoup d'adolescentes aussi. Mal dans leur peau, colériques, timides, écervelées. Et pourtant, il arrivait encore à se laisser prendre au dépourvu par les mécaniques de l'esprit féminin.

Jamie hocha négligemment la tête de droite à gauche, mais se résigna à ne pas pousser son point. Il savait pourtant que Harper n'aurait demandé à personne de l'accompagner à la soirée du Sadie Hawkins, pour la simple et bonne raison qu'elle n'aurait jamais envisagée de s'y rendre d'elle-même. Quiconque la connaissait de près aurait été capable de résoudre cette équation typiquement Pritchardienne. Harper ne se mêlait pas aux membres de sa promotion, encore moins à leurs soirées débiles où chacun fait copain-copain pour de faux, et puis c'est tout. Combien de fois avait-il tenté de l'arracher à sa baraque pour lui faire découvrir les 11 commandements que tout adolescent digne de ce nom doit suivre ? Hmmmm... À peu près autant de fois qu'il avait dû se contenter de l'entraîner jusqu'à la Pension pour tuer un après-midi à l'écart des préoccupations qu'elle soutenait sur ses épaules en tant que chef de famille. Mais bien entendu, Sunny n'était pas aussi proche du quotidien d'Harper qu'il ne l'était lui-même. Il avait mis beaucoup trop de temps à comprendre que cette relation que Harper lui proposait était on ne peut plus privilégiée. Qu'elle ne laissait pas n'importe qui déambuler dans son salon et encore moins s'installer sur le canapé avec sa mère, ne serait-ce que pour une poignée de minutes. Et ce n'est que trop tard encore une fois qu'il se rendit compte à quel point cette proximité dont il n'avait jamais parlé à Sunny –par respect de la vie privée d'Harper– se trouvait être le nœud d'un problème encore méconnu.

Jamie, qui tournait le dos aux adolescents qui reluquaient ouvertement la jeune femme depuis qu'elle avait quitté la scène, se retourna dans leur direction lorsqu'elle les indiqua d'un hochement du menton pour asseoir son argumentation. Il fronça les sourcils et se rapprocha doucement d'elle pour la couvrir aux regards libidineux de leurs camarades, dans un élan protecteur. Il leur adressa un signe de la main accompagné d'un sourire feint auquel ils répondirent jovialement en s'accordant un sifflement éloquent ; le geste de Jamie se transforma instantanément en majeur significatif avant de se retourner vers Sunny : « On s'en branle d'eux ! Moi je te trouve magnifique, et ... et ... et— » S'enflamma-t-il sans parvenir à marquer correctement son point. Il bégaya maladroitement sur les derniers mots, s'arrêta pour reprendre son souffle et apaiser l'excès d'énergie qui circulait dans son système nerveux avant de récupérer la parole : « T'as pas besoin de tout ça » Conclut-il maladroitement en englobant sa tenue et son maquillage d'un geste circulaire de la main. Il n'était vraiment pas doué pour parler aux femmes, mais il espérait qu'elle ait compris le message. Sous son regard étonné, elle leva le coude et siffla la fin de son verre sans se faire prier. Wow. Les paroles qu'elle lui réserva ensuite lui arrachèrent une expression similaire. Pourquoi n'avait-il pas vu venir cette situation ? Sans doute parce qu'il ne l'avait pas orchestrée. Et qu'il ne pensait pas voir une crise de jalousie provenir de Sunny. Harper et Jamie s'étaient majoritairement rapprochés au cours de l'été après les examens. Il ne l'avait aucunement mentionné à la journaliste –non pas qu'il ait cherché à lui dissimuler quoique ce soit (ç'aurait été vain) seulement, il n'en avait pas vu l'utilité. « D'où est-ce que ça vient ces conneries ? » Lâcha-t-il au bord de l'ahurissement. Évidemment, il n'était pas complètement insensible à la plastique d'Harper. Mais c'était une chose qu'il s'était toujours gardé de l'exprimer à voir haute pour des raisons ÉVIDENTES. Ses pauvres boucles l'auraient payé très très cher –il se frotta machinalement le sommet du crâne en se rappelant la soirée où l'athlète avait quasiment réussi à le dégarnir. Lorsqu'elle éclata en sanglots, il agita nerveusement les mains sans savoir que faire. Que fait-on lorsqu'une fille te pleure dans les bras ? Personne n'avait eu la sainte idée d'écrire un "Comment gérer une femme en larmes pour les nuls" ? Le Titan lui retira son verre des mains lorsqu'elle l'agita devant son visage et glissa un bras sous sa taille pour l'attirer contre lui : « C'est noté ! Allez viens, je t'emmène prendre l'air » Décréta-t-il doucement en se fendant d'un mince sourire, sans laisser de place à la moindre protestation. Il doutait que se retrouver dans cet état ET poursuivre cette conversation PARMI ce troupeau d'abrutis soit une très bonne idée de toute façon. Il glissa une mèche blonde derrière son oreille et l'invita à laisser sa joue reposer contre son épaule avant de l'entraîner vers la sortie.

Ils ne mirent pas plus de trois minutes à rejoindre l'extérieur du Gymnase en traversant les coulisses. Ils n'échangèrent aucune parole en chemin ; Jamie s'était contenté d'observer la route à suivre pour moins s'attarder sur les réflexions qu'elle venait de lui adresser. Malheureusement, l'itinéraire emprunté lui était désormais si familier que bientôt, ses pensées lui échappèrent. Pourquoi Sunny se sentait-elle aussi menacée face à Harper ? C'était ridicule ! ... Nan ? L'équation était pourtant là, accompagnée de ses facteurs et de ses quelques variables ... Et restait pourtant insolvable à ses yeux. Ils débouchèrent sur le parking du personnel, éclairé d'un néon éclatant fixé au-dessus de la porte métallique. « Assieds-toi » Lui indiqua-t-il en désignant les marches de pierre d'un signe de la main. Il déposa soigneusement l'appareil photo vintage sur le côté avant de rouler des épaules pour se défaire de sa veste qu'il plaça sur celles, dénudées, de la jeune femme avant qu'elle n'attrape un coup de froid : « T'es quand même bête tu l'sais ça ? » Lâcha-t-il subitement. Un éclat pétillant dans les yeux, il s'installa à côté d'elle, les épaules tournées dans sa direction : Tu crois vraiment que –parce que je m'entends plutôt bien avec Harper– je n'aurais plus de temps à te consacrer ? ». Énoncé sur le ton de la plus grande absurdité qui fût et sera, ses paroles se dissipèrent dans l'air nocturne : « T'es la première amie que je me suis faites à Lima. C'est pas rien. ». Il se gratta distraitement la tempe en réfléchissant au meilleur moyen de véhiculer sa pensée : « T'es pas n'importe qui pour moi, tu vois ou pas ? ». Il lui adressa un sourire lumineux : « T'as besoin que je dresse une liste des choses qui font que je te lâcherais pas ou ... ? Parce que je peux continuer toute la nuit »
Revenir en haut Aller en bas
Sunny Palmer
Sunny Palmer
MODO ; We are young
So let's set the world on fire
Age : 18 ans
Occupation : Modératrice à mes heures perdues
Humeur : Curieuse
Statut : Aussi célibataire qu'un surimi perdu dans l'océan
Etoiles : 3212

Piece of Me
Chanson préférée du moment :
Glee club favori : Ne se prononce pas
Vos relations:
02. For the first time in McKinley High : Palmer is lost !  Empty
MessageSujet: Re: 02. For the first time in McKinley High : Palmer is lost !    02. For the first time in McKinley High : Palmer is lost !  EmptySam 28 Sep - 17:26

Ma grande, tu es en train de te rendre ridicule. Sunny sentait des larmes mouiller ses joues, et un sanglot persistant lui nouait la gorge. Elle avait envie de pleurer. Mais pourquoi ? Elle qui n'avait pas versé une larme lorsqu'on lui avait refusé son admission au sein des New Direction alors qu'elle en mourrait d'envie, et lorsqu'on lui avait également refusé la direction du club de journalisme deux années de suite. Elle qui ne pleurait que très rarement devant des films dramatiques. Elle qui n'avait jamais vers une seule larme pour une garçon, voilà qu'elle pleurait à gros sanglots. Pour Jamie. Sérieusement, c'est vraiment la honte. Et puis dabord, pourquoi pleurerait-elle pour lui ? Ils se connaissaient depuis un an maintenant, plus ou moins. Depuis qu'il avait débarqué à Lima, et qu'elle l'avait surpris un appareil photo à la main. Combien de fois l'avait-il suivi pour prendre des clichés compromettants, elle ne savait même plus. Il avait été son complice dans de nombreuses affaires, il avait pris le temps de rester en planque avec elle, et ils avaient tué le temps comme ils pouvaient en attendant le moment opportun pour prendre la photo qui lui servirait. Il était son ami. L'un de ses plus proches amis, d'ailleurs. Dans la mesure où Sunny n'en avait que très peu, il avait donc une grande importance à ses yeux. Elle aimait passer du temps avec lui. Il la faisait rire, il ne réprouvait pas ses habitudes, il supportait ses petites manies et son caractère particulier. Il la taquinait gentiment, et elle le lui rendait bien. Secoue toi Palmer ! Les grands journalistes ne pleurent pas! Mais les adolescentes, oui. Une petite voix lui souffla qu'elle pleurait pour une bonne raison. Et c'était fichtrement désagréable.

L'air frais qui les accueillit lorsqu'ils sortirent du gymnase lui fit un bien fou et lui éclaircit instantanément les idées. Ses larmes coulaient toujours, mais elle put reprendre la maîtrise de ses émotions et ravaler le sanglot qui lui secouait la poitrine. D'une main elle s'essuya les joues, soulagée d'avoir utiliser du maquillage waterproof, avant de trouver cette pensée particulièrement ridicule. Sunny Palmer, soulagée d'avoir mis du maquillage résistant à l'eau. Jamie se serait tordu de rire si elle lui avait fait part de cette pensée. Puis elle se souvint que si elle était dans cet état c'est parce qu'il faisait naître en elle des sentiments confus et particulièrement perturbants. Pourquoi avait-elle cette horrible sensation d'être descendue au niveau de toutes ces filles qu'elle méprisait d'ordinaire, celles qui se rendaient ridicules à cause d'un garçon, et dont elle se moquait allègrement ?
Parce que c'était, précisément, ce qui était en train de lui arriver. Cette petite voix, irritante au possible, revint à la charge, martelant ses tempes par une pensée horrible que Sunny se refusa à formuler à voix haute. Elle ne réagit pas lorsque Jamie lui posa sa veste sur les épaules, gardant une main sur son front pour dissimuler son visage. L'alcool lui avait faire perdre le contrôle d'elle-même, lui jetant en plein visage quelque chose qu'elle s’efforçait d'ignorer depuis que Jamie lui avait révélé avoir invité Harper. Elle n'avait plus le choix, elle devait faire face.

Après une longue inspiration, elle leva la tête. « C'est plus compliqué que ça. » admit-elle. Pour autant, elle avait la désagréable impression que Jamie tentait de minimiser sa relation avec Harper. Comme s'il n'y avait pas lieu de s'inquiéter, comme si passer autant de temps ensembles était normal. Oui, peut-être. Mais parfois, cela pouvait entraîner des conséquences auxquelles on n'était pas préparé. « C'est déjà en train de se produire. En fait, c'est ce qui s'est passé, tout l'été. » murmura Sunny en fixant le bout de ses escarpins en cuir brillant. « Et ça va continuer. » affirma-t-elle. « Ce n'est pas toi qui voudra passer moins de temps avec moi. C'est juste que tu voudras passer plus de temps avec elle. Et... » Fronçant les sourcils, Sunny se prit la tête entre les mains. « Et je suis jalouse. » lâcha-t-elle abruptement. De toutes façons, elle ne pourrait plus ignorer cette voix, qui lui disait que, tout simplement, Jamie était plus qu'un ami à ses yeux. Sa jalousie n'était pas celle d'une amie un peu trop possessive, mais celle d'une adolescente au cœur tout chamboulé par un garçon. Jamais cela ne lui était arrivée. Elle n'avait jamais fait de différence entre les filles et les garçons, les mettant tous dans le même panier en fonction de l'utilité qu'ils pouvaient avoir. Utiles, pas utiles, potentiellement utiles, carrément inutiles. Dans sa tête, tout avait toujours été très clair. A mesure qu'elle grandissait et que les couples se faisaient de plus en plus nombreux autour d'elle, elle avait inconsciemment décidé que les garçons étaient tous du même acabit. Grands, bouffés par les hormones, malodorants et vulgaires, tout juste bon à porter des charges lourdes. Elle les tolérait quand ils n'étaient pas obsédés par les culottes ou les seins des filles, et pouvait même les apprécier s'ils étaient différents de la norme de McKinley. Mais la plupart du temps, elle s'en moquait royalement, et ils allaient presque tous dans le panier des « carrément inutiles ».
Mais pas Jamie. « Je crève de jalousie Jamie. C'est comme ça, ni toi ni moi y pouvons quelque chose. Je t'aime, alors je suis jalouse. » Ecoeurée, Sunny s'entoura de ses bras, comme pour se protéger par un sentiment qu'elle n'avait pas voulu, qui était vraiment étrange et qui la dérangeait profondément.

Revenir en haut Aller en bas
Jamie Ainsworth
Jamie Ainsworth
MODO ► And now he's so devoid of color, he don't know what it means
Age : 21 ans
Occupation : Assistant Manager au Gîte Preston, pigiste et barista au Lima Bean à temps partiel.
Humeur : Rasséréné
Statut : En couple avec Harper Pritchard.
Etoiles : 2567

Piece of Me
Chanson préférée du moment : LANY - ILYSB
Glee club favori : Ne se prononce pas
Vos relations:
02. For the first time in McKinley High : Palmer is lost !  Empty
MessageSujet: Re: 02. For the first time in McKinley High : Palmer is lost !    02. For the first time in McKinley High : Palmer is lost !  EmptyDim 6 Oct - 1:14

Jamie accueillit les secondes de silence qui succédèrent à ses paroles avec un soupir de soulagement. La direction que prenait la conversation le poussait dans ses retranchements, à la lisière de l'inconfort. Pourquoi commençait-il à sentir le besoin de se justifier ? Par ailleurs, ne pas réussir à interpréter le point que Sunny s'acharnait à marquer le troublait d'autant plus qu'ils n'avaient jamais éprouvé la nécessité d'exprimer clairement leurs pensées pour réussir à se comprendre par le passé. Depuis leur première rencontre, ils avaient bénéficié d'une complicité telle qu'un simple regard suffisait à véhiculer le message. Aujourd'hui cependant, les signaux étaient brouillés. Inefficaces, incohérents. Si bien que la tempête qui vociférait sous ces boucles blondes était impossible à traduire. Néanmoins, ce n'était pas la première fois qu'ils s'accrochaient et sans doute n'était-ce pas la dernière. Il aurait seulement préféré savoir sur quel pied danser dans de telles circonstances. Par pudeur, il lui laissa le temps de sécher les dernières larmes qui avaient embué ses pupilles épurées sans émettre le moindre commentaire. Il n'avait jamais été taillé pour gérer une situation où tact, délicatesse et diplomatie étaient appelées à intervenir : néanmoins, un murmure intérieur lui soufflait qu'aucun mot ne saurait être approprié pour répondre au désarroi qui pesait sur les épaules de l'adolescente—la parole est d'argent mais le silence est d'or : une connerie poétique plutôt fidèle à la réalité, songea-t-il distraitement. Le mec devait savoir de quoi il parlait. Aussi n'en détacha-t-il aucun et attendit qu'elle s'estime prête à reprendre le fil. Il ignora le frisson qui lui hérissa la peau et détailla Sunny du coin de l'œil : jamais il ne l'avait vue dans un état pareil. Le verre de rhum qu'elle avait ingurgité quelques minutes plus tôt ne l'aidait probablement à se ressaisir. Mais tout de même. Sans doute avait-elle commencé à ronger son frein de son côté depuis un certain temps. Avait-il été aveugle ? Ou avait-il sciemment choisi de détourner les yeux, de ne pas s'en préoccuper ? L'interrogation survenue de nulle part le troubla suffisamment pour qu'il incline la tête sur le côté et s'éperde dans l'observation minutieuse du parking.
Lorsque les mots daignèrent enfin s'échapper de ses lèvres charnues, Jamie baissa les yeux sur ses paumes ouvertes. C'était ridicule d'accepter que son malaise grandisse ainsi, il n'avait pourtant rien à se reprocher. Il avait passé énormément de temps avec Harper au cours de l'été c'est vrai : à la Pension, au Parc Lincoln, chez elle. À travailler sur le programme scolaire de dernière année ; à se plaindre –parce qu'il était inconcevable qu'on puisse mépriser le cinéma à ce point, selon lui – à ronchonner –parce qu'il était absurde de dépenser 5 dollars dans une heure et demie d'illusions hollywoodiennes, selon elle. En définitive, il avait passé nettement plus de temps à tenter de pousser Harper hors de sa zone de confort ; à réunir les fonds de l'enveloppe qu'ils destinaient à Madeleine ; qu'avec Sunny.
Avait-il été aveugle ? Ou avait-il sciemment choisi de détourner les yeux, de ne pas s'en préoccuper ? La réponse était non. Jamie avait laissé une distance peu naturelle s'installer entre elle et lui au cours des dernières semaines, c'était plus ou moins évident aujourd'hui : toutefois, il ne l'avait pas fait en plongeant la tête dans le sol à la première occasion en espérant que ses problèmes se résolvent d'eux-mêmes. Et finalement, peut-être que la situation qu'ils affrontaient aujourd'hui n'était qu'un effet secondaire. Une répercussion tardive de l'accroc qu'ils avaient tiré dans tous les sens au début de l'été. S'ils s'étaient quittés sans plus hausser le ton qu'ils ne l'avaient déjà fait ce soir-là, la pilule avait été difficile à avaler. Pour beaucoup de lycéens, Sunny Palmer n'était qu'un rapace aux griffes acérées dont il était préférable de se tenir éloigné. On disait qu'elle était prête à tout et n'importe quoi pour récupérer les informations qui viendraient meubler ses articles futurs : Jamie l'avait appris à ses dépens. Bien entendu, il savait qu'elle ne se limitait pas à son ambition. Mais cette dernière avait dressé une ombre dans leur tableau –Ombre qui avait commencé à se résorber lorsqu'elle lui avait demandé de l'accompagner à nouveau en planque, début septembre.

“Te cache pas. C'est bon” Murmura-t-il doucement lorsqu'elle se prit la tête entre les mains, cherchant à la mettre suffisamment à l'aise pour poursuivre la discussion en dépit de sa mise à nue émotionnelle. Je t'aime, alors je suis jalouse. Il déglutit péniblement et ne la quitta pas des yeux pendant un moment. Quand avaient-ils atteint ce carrefour ? C'était sans doute une première dans l'histoire de McKinley High : Sunny Palmer était complètement perdue ! Et pourtant, il n'estimait pas nécessaire de s'attarder dessus. Ç'aurait demandé une dose de sentiments crémeux à laquelle ils n'étaient pas habitués. Keep it casual, s'avisa-t-il en se tordant les mains sans y penser. “Qu'est-ce que tu veux que je te dise ? Je ne peux pas me couper en deux” Il s'interrompit presque aussitôt en réalisant à l'instant même où les mots dépassaient ses lèvres, qu'il s'y prenait de travers : “Je veux dire ... Ça devient difficile, tu sais, d'être ici. Parfois.” Il soupira profondément, soulagé de pouvoir parler avec elle à cœur ouvert. Depuis combien de temps gardait-il ça pour lui sans le savoir ? Songea-t-il parallèlement.  Toujours ce même problème d'engagement et cette angoisse d'avoir à y mettre fin du jour au lendemain. “La plupart du temps, je ne sais pas ce que les gens attendent de moi. En faite je m'en fiche un peu. Le problème, c'est que je ne sais même pas ce que toi tu attends de moi Sunny” Il planta ses pupilles voilées dans les siennes en forçant un mince sourire “Et ça m'importe.” Et je t'aime aussi, dumbass ! Ajoutèrent ses pupilles malicieuses, bien plus causantes qu'il ne l'était lorsqu'il s'agissait de propos aussi importants. Il entoura ses épaules de son bras et glissa un peu plus près d'elle pour déposer un baiser sur sa pommette encore humide : “Waterproof” Se contenta-t-il de lâcher après quelques secondes de silence. Le commentaire n'eût guère besoin d'approfondissement et il étouffa un gloussement contagieux en pressant ses lèvres l'une contre l'autre. Il la tînt contre lui une longue minute sans parler, la tête appuyée contre la sienne : “Sunny ?” Il baissa les yeux sur les mains de la jeune femme, la voix incertaine : “T'as peur de quoi concrètement ?” Il s'écarta doucement d'elle et déplaça quelques-unes de ses mèches derrière l'ourlet de ses oreilles. “Par rapport à Pritchard je veux dire” Précisa-t-il. C'était important selon lui qu'ils éclaircissent les zones d'ombre du Problème.
[/color]
Revenir en haut Aller en bas
Sunny Palmer
Sunny Palmer
MODO ; We are young
So let's set the world on fire
Age : 18 ans
Occupation : Modératrice à mes heures perdues
Humeur : Curieuse
Statut : Aussi célibataire qu'un surimi perdu dans l'océan
Etoiles : 3212

Piece of Me
Chanson préférée du moment :
Glee club favori : Ne se prononce pas
Vos relations:
02. For the first time in McKinley High : Palmer is lost !  Empty
MessageSujet: Re: 02. For the first time in McKinley High : Palmer is lost !    02. For the first time in McKinley High : Palmer is lost !  EmptyJeu 10 Oct - 21:02

Voilà, c'était lâché. Rien qu'à les prononcer, Sunny eut horreur de ces mots. Elle se méprisa, pour avoir, en quelques paroles, brisé une amitié si précieuse. Elle se sentait ridicule, ses joues étaient brûlantes et cette fois, ce n'était pas à cause de ce petite verre d'alcool. Combien de fois s'était-elle moqué de ses camarades, qui clamaient haut et fort qu'ils étaient amoureux, qui roucoulaient dans les couloirs en se tenant la main et en échangeant des baisers mouillés ? Elle les raillait d'autant plus quand, au bout d'une semaine, le couple se séparait en se donnant des noms d'oiseaux. Elle qui se jugeait perspicace, intelligente et futée, n'avait pas vu la chose venir. Et encore, si seulement elle s'était contentée de craquer pour un garçon parmi les élèves du lycée. Mais non, il avait fallu que ce soit sur l'un de ses rares amis. D'ici quelques minutes, Jamie allait lui tapoter gentiment l'épaule en disant qu'il était désolé, mais qu'il ne partageait pas ses sentiments, et il la laisserait avec son humiliation. Probablement pour aller rejoindre Harper d'ailleurs. Et alors, plus jamais il ne la traiterait comme il l'avait fait, avec un mélange de tendresse fraternelle et de complicité. Elle qui avait souffert de ne pas le voir cet été, elle n'aurait plus qu'à apprendre à se passer de lui, tout simplement. Quelle idiote elle avait été.
Ruminant de sombres pensées, Sunny encaissa les paroles de Jamie. Certes, il n'avait pas la faculté de se découper en deux. De toutes façons, Sunny n'aurait pas aimé n'avoir qu'une moitié du jeune homme. Elle ne pouvait lui reprocher d'avoir d'autres amis qu'elle. Objectivement, elle ne pouvait pas. Et d'ailleurs, c'était une excellente chose, qu'il soit parvenu à se lier d'amitié avec quelques élèves de ce lycée. Au fond, Sunny l'enviait même, d'avoir réussi là où elle avait échoué, plus ou moins. Harper ne l'aimait pas, elle. Mais Jamie était parvenu à briser la carapace de l'athlète, ce qui n'arrangeait en rien la jalousie de l'apprentie journaliste. Au final, elle n'arrivait plus à savoir si elle était jalouse d'Harper, ou jalouse de Jamie. Pourquoi avait-il fallu que ces deux-là deviennent amis, pour commencer ? Jamie était un solitaire, qui avait bourlingué avant de se poser à Lima, et Harper n'aimait pas le genre humain. Quoi que, en y repensant, c'était presque logique, qu'ils se soient trouvés.

Même si elle l'avait voulu, Sunny n'aurait pas pu repousser Jamie lorsqu'il s'assit à ses côtés pour glisser un bras sur ses épaules. Elle se contenta de renifler, et de remonter ses genoux contre sa poitrine, en raclant la semelle de ses escarpins achetés spécialement pour l'occasion sur le sol. Elle qui ne portait jamais de talons. Qui ne mettait jamais de jupe courte. Et qui ne se maquillait pour ainsi dire jamais. Cette soirée semblait bien partie pour être riche en changement d'envergure, et Sunny n'y était pas préparée. Elle était capable de déterminer, en un clin d’œil, que telle ou telle information, extirpée par la force, lui servirait dans une occasion bien précise. Mais ces dernières semaines à répéter, à choisir sa robe et à investir dans du maquillage ne lui avaient même pas fait comprendre qu'elle changeait, pour de bon cette fois. Il ne s'agissait plus seulement de paroles en l'air, de promesses de ne plus tyranniser ses camarades à coup de chantage. Le changement s'opérait, et elle n'avait rien vu venir. Ce qu'elle ne pouvait prévoir, Sunny n'aimait pas. Mais surtout, elle ne pouvait supporter l'idée que cela allait entraîner de gros bouleversements dans sa vie.
Face au silence qui s'installa entre eux, Sunny tenta d'y voir plus clair. Elle venait d'avouer à Jamie qu'elle était jalouse, c'était un fait. Pour une fille incapable de se faire des amis, mais qui excellait dans l'art de se faire des ennemis, Sunny s'attachait énormément à ceux qui la supportaient. Elle s'en rendait compte à présent. Elle donnait son amitié si difficilement, que les rares personnes qu'elle estimait digne de cette faveur devenaient très importants à ses yeux. Et malheureusement, s'ils venaient à partir, pour une raison ou une autre, elle en souffrait énormément. Le départ de Gillian pour l'université lui avait laissé un vide dans la poitrine, et c'est presque avec soulagement qu'elle avait accueilli la nouvelle lorsque Jamie lui avait avoué qu'il refaisait sa dernière année. Aussi avait-elle très mal supporté qu'il s'éloigne d'elle, quand bien même cela n'ait pas été volontaire de la part du jeune homme. Elle passait beaucoup de temps toute seule, et en règle général, cela lui convenait. Mais à présent, elle souffrait de cette solitude. Cela aussi, ce devait être un signe qu'elle changeait.
Était-ce pour cette unique raison, qu'elle avait peur ? La question de Jamie l'amena à se plonger plus profondément dans sa réflexion, et elle détourna le regard, qu'elle avait plongé dans celui, azur, de l'adolescent. Son souffle lui chatouillait la joue et elle eut un faible sourire face à son geste affectueux. Elle adorait quand il avait ce genre d'attention, comme le ferait un petit ami. Ou un frère.

De quoi avait-elle peur ? Elle s'était mise Harper à dos dès leur première rencontre, et un an après, leur relation s'était à peine améliorée. Aujourd'hui, Harper tolérait sa présence, dans ses bons jours. Et il ne se passait pas un jour sans qu'elle regrette d'avoir agi comme elle l'avait fait. Elle avait beaucoup d'admiration pour la jeune athlète, mais ne serait jamais son amie. Elle était jalouse de voir que Jamie avait brillamment réussi, là où elle avait lamentablement échoué, et volontairement, qui plus est. Elle était également verte de jalousie de savoir qu'Harper attirait Jamie comme du miel attire les abeilles. Elle ignorait où ils en étaient de leur relation, mais Jamie ne pourrait nier qu'ils étaient vraiment, vraiment proches, et Sunny s'était sentie délaissée. Elle avait eu peur qu'Harper ne parvienne jamais à la supporter complètement, et elle avait eu peur que Jamie l'abandonne. Elle avait eu peur de devoir supporter la vision de deux personnes qu'elle aimait beaucoup, ensembles, pendant qu'elle aurait été toute seule, comme à son habitude.
A nouveau, elle se sentit pitoyable, persuadée de faire un caprice « parce qu'elle n'avait pas de copines ». Ce n'était pourtant pas si dramatique. Harper ne l'aimait pas, et alors ? Ce n'était pas ce qui la dérangeait le plus. Elle avait eu vraiment, vraiment peur que Jamie finisse par lui préférer Harper, et pas seulement pour aller danser. « J'ai peur que tu tombes amoureux d'elle. » finit-elle par répondre, en toute franchise. « J'ai peur que tu finisses par m'abandonner. J'ai peur de perdre mon ami le plus proche dans ce lycée. Je sais que je joue les fortes têtes, les insensibles qui se fiche qu'on l'apprécie ou pas, mais c'est faux. » reprit-elle, un nouveau sanglot dans la voix. « Je n'ai pas grand monde vers qui me tourner, en fin de compte. Et si tu vas vers elle, je me retrouve seule. » Des larmes au bord des yeux, elle se tourna vers Jamie avec un sourire un peu tordu. « C'est de ma faute, je le sais. Mais Harper me fait peur, parce qu'elle pourrait m'enlever ce qui compte le plus pour moi, et ce serait entièrement de ma faute. » D'une main elle s'essuya les yeux.
Revenir en haut Aller en bas
Jamie Ainsworth
Jamie Ainsworth
MODO ► And now he's so devoid of color, he don't know what it means
Age : 21 ans
Occupation : Assistant Manager au Gîte Preston, pigiste et barista au Lima Bean à temps partiel.
Humeur : Rasséréné
Statut : En couple avec Harper Pritchard.
Etoiles : 2567

Piece of Me
Chanson préférée du moment : LANY - ILYSB
Glee club favori : Ne se prononce pas
Vos relations:
02. For the first time in McKinley High : Palmer is lost !  Empty
MessageSujet: Re: 02. For the first time in McKinley High : Palmer is lost !    02. For the first time in McKinley High : Palmer is lost !  EmptyLun 23 Déc - 20:49

Jamie ne savait plus.
Clairement, il ne s’était pas attendu à recevoir une déclaration pareille, encore moins de la part de Sunny. Il n’aurait même jamais soupçonné qu’elle puisse éprouver des sentiments aussi alambiqués à son intention. Lui qui d’ordinaire louait généreusement les mérites de l’inattendu et de la spontanéité venait de se voir offrir une contre-argumentation de taille; face à une Sunny désemparée, chagrinée de l’espacement qui s’était imposé entre eux au cours des dernières semaines, non, Jamie ne savait plus.
Le bras autour de ses épaules, s’assurant de la maintenir contre lui comme si une perte de contact physique s’était accompagnée d’une perte de contact tout court, il donnait presque l’impression de s’accrocher à elle. Encore une fois, il n’avait jamais souhaité qu’elle se sente délaissée dans l’intervalle et bien entendu, il aurait aimé pouvoir lui offrir une explication valable à cette distance contextuelle, une explication qui viendrait sécher les larmes qui embuaient ses grands yeux bleus d’une touche d’incompréhension. Malheureusement, c’est une chose qu’il ne pouvait pas réaliser sans déballer la vie privée d’Harper et c’était une décision qu’il n’était pas prêt à prendre à sa place. Jamie valorisait la relation qui l’unissait à Harper—il avait dû apprendre à réaliser que leur amitié était privilégiée et que l’adolescente ne s’amusait pas à la semer à quiconque se trouvait dans le sens du vent—autant que celle qui l’attachait à Sunny. La vérité, c’est qu’il ne pouvait pas accepter de concevoir un quotidien où Sunny et lui se retrouveraient bêtement brouillés de manière irréversible. C’est aussi pourquoi il s’était refusé de lui fournir un motif partiel à son manque d’investissement dans leur amitié. Elle aurait trop aisément discerné les zones d’ombre et se serait peut-être même braquée davantage en s’imaginant qu’il lui cachait quelque chose de plus gros à propos d’Harper et lui. Sunny avait un sixième sens pour ces choses-là, c’est ce qui faisait d’elle une si bonne investigatrice.
“Je ne tomberais pas amoureux d’Harper Pritchard” protesta-t-il en lâchant un gloussement, comme si ça avait été la chose la plus ridicule, la plus inconcevable qui soit. L’idée que Sunny commence à s’en inquiéter lui déplaisait fortement. C’était déjà suffisamment pénible de savoir que la moitié de la Pension s’était convaincue d’une romance entre elle et lui; que Sunny décide d’adopter les mêmes soupçons n’étaient sérieusement pas nécessaire. Il coula une œillade dans sa direction pour jauger de ses certitudes et poussa un soupir : “Oh, I’m sorry, do you want me to pinky swear?” lâcha-t-il en brandissant son auriculaire en guise d’assurance à ses propos. Un sourire flotta sur ses lèvres. Jusqu’à présent, ses tentatives pour détendre l’atmosphère n’avaient pas été très efficaces; mais un échec ne l’avait jamais empêché de remonter en selle.
Il laissa passer quelques secondes, écoutant ce qu’elle avait à lui dire et s’humecta les lèvres. Ses craintes étaient rationnelles et il n’avait aucune difficulté à se mettre dans ses chaussures. Mais il ne pouvait s’empêcher de les trouver enfantines. “Tu veux savoir ce que je pense ? Tu t’acharnes trop—avec les autres, je veux dire. En fin de compte, tu vas croire que c’est parce que tu n’en donnes pas assez, que tu n’es pas assez bien et tu vas baisser les bras pour te focaliser sur ton travail et tu auras tort”. Il s’empara de l’une de ses mains pour la serrer dans la sienne doucement. “Je ne devrais pas être la seule personne à pouvoir te dire ça, Sunny. Et tu ne devrais pas avoir à te sentir si menacée à l’idée de me voir fréquenter d’autres personnes. Je ne vais nulle part”. Il se pencha pour déposer un baiser sur sa pommette humide et s’empressa d’y passer son pouce pour sécher ses larmes. “Harper n’est pas le problème. Il va falloir que tu me fasses confiance là-dessus, okay ?”
Il frotta doucement ses épaules pour la tenir au chaud tout en l’observant. Bientôt, il s’arrêta les mains toujours posées sur elle : “Comment tu te sens ? Tu veux rentrer?”
Revenir en haut Aller en bas
Sunny Palmer
Sunny Palmer
MODO ; We are young
So let's set the world on fire
Age : 18 ans
Occupation : Modératrice à mes heures perdues
Humeur : Curieuse
Statut : Aussi célibataire qu'un surimi perdu dans l'océan
Etoiles : 3212

Piece of Me
Chanson préférée du moment :
Glee club favori : Ne se prononce pas
Vos relations:
02. For the first time in McKinley High : Palmer is lost !  Empty
MessageSujet: Re: 02. For the first time in McKinley High : Palmer is lost !    02. For the first time in McKinley High : Palmer is lost !  EmptyDim 19 Jan - 15:11

Sunny commençait à avoir froid. Les effets du gobelet au contenu suspect qu'elle avait avalé pratiquement d'une traite, et qui avait exacerbé ses sentiments au point de ne plus pouvoir les contrôler, se dissipaient, et avec eux, la sensation de chaleur. Au delà du froid qui commençait à faire apparaître de la chair de poule sur sa peau un peu trop dénudé, elle se sentait curieusement soulagée. Depuis des mois, elle contenait ses émotions, taisait ses sentiments et subissait une solitude qu'inconsciemment, Jamie lui avait infligé. Elle n'avait rien dit, cherchant la compagnie du jeune homme, savourant les moments qu'il passait avec elle et ruminant lorsqu'il n'était pas disponible. Quand il était avec Harper, immanquablement. Les jours s'étaient écoulés et à chaque fois qu'il lui annonçait ne pas pouvoir se libérer, elle savait pertinemment où il se trouvait. Le plus dur, c'était de constater à quel point ils étaient proches. Sunny n'avait, par exemple, jamais mis les pieds à la pension Preston, où vivait Jamie. Non pas que ce dernier évite de l'y inviter, en vérité, l'occasion ne s'était simplement jamais présenté. Mais Harper, elle, y avait passé beaucoup, beaucoup de temps, cet été. Et quand ils n'étaient pas chez Jamie, ils étaient simplement chez les Pritchard. Sunny n'espérant en revanche pas être conviée chez Harper, et ce même si la vie de l'athlète était en danger, la journaliste savait qu'Harper ne l'inviterait jamais chez elle. Mais tout de même.
Comment Sunny savait que Jamie et Harper avaient passés l'été ensembles ? Elle ne pourrait avouer que pour confirmer ses doutes, elle avait simplement activé l'option GPS de leur téléphone. Sur son écran d'ordinateur, elle avait la preuve criante. Elle avait dû se faire une raison, et n'avait jamais demandé à Jamie où il passait son temps. S'il voulait lui en parler, il l'aurait fait, c'est tout. Elle ne croyait pas à une quelconque excuse du genre « je ne voulais pas te rendre jalouse » (elle l'était), ou « je ne voulais pas que tu t'imagines des choses » (c'était le cas). Elle avait affronté les omissions de Jamie, l'une après l'autre, consciente qu'il ne voulait pas forcément la blesser, mais souffrant néanmoins. D'autant plus qu'elle se doutait que Jamie avait été inclus dans le quotidien difficile d'Harper. Elle n'avait jamais raconté à Jamie la façon dont elle avait fait la connaissance d'Harper, aussi ne pouvait-il pas savoir tout ce qu'elle avait appris sur la jeune fille. Sa famille, ses dettes, ses petits jobs. Elle s'était immiscé de force dans la vie d'Harper, il y avait été convié. Peut-être avait-il voulu éviter de trop en dire sur Harper, et peut-être que si Sunny, dès le départ, lui avait expliqué à quel point elle connaissait la famille Pritchard et leurs problèmes, il n'y aurait pas eu tout ce quiproquo. Seulement voilà, elle avait eu honte de ce qu'elle avait fait, et Jamie ne savait pas. A son tour, il avait choisi de se taire, et voilà où ils en étaient, à présent. Quel gâchis.

Au fond, Sunny savait que c'était bête. Tout ça, c'était bête. Elle avait envie que tout redevienne comme avant, en mieux. Elle voulait que Jamie et elle soient amis, comme ils l'étaient depuis le début. Une amitié solide, et rare. Elle ne voulait pas avoir peur qu'il tombe amoureux, uniquement parce qu'elle craignait d'être seule. Elle ne voulait pas avoir peur d'être seule. Sunny se mordilla la lèvre. Et si ses sentiments, son attachement, étaient la conséquence d'une peur irrationnelle que Jamie allait l'abandonner ? Elle avait craint d'être tombée amoureuse de lui, mais ne s'était jamais posé la question : Jamie et elle ? Sérieusement ?
Ses yeux bleus plongèrent dans ceux du jeune homme. Se blottir contre lui n'avait rien d'ambigu. Il aimait bien la taquiner, et ils finissaient souvent par tomber dans les bras l'un de l'autre, secoués par un fou rire ou simplement pour tester la force de l'autre. Jamie gagnait, Jamie la laisser gagner. Jamie lui faisait un câlin, et ça n'allait pas plus loin. Mais l'embrasser ? Sunny haussa aussitôt un sourcil à cette pensée. Quelle idée ! Non, elle n'avait pas envie de connaître le goût des lèvres de Jamie sur les siennes. Elle n'était même pas curieuse. Sa peur était nettement plus forte. Peut-être que Jamie avait acquis à ses yeux, et dans son cœur, la place d'un frère, tout simplement, et lorsqu'il se pencha pour l'embrasser, sur la joue, tendrement mais sans équivoque, elle n'eut pas envie de tourner la tête pour rencontrer ses lèvres. Elle savoura ce petit geste, ce geste qu'aurait un frère.

Un frère particulièrement agaçant, en revanche. Sunny n'avait pas envie de l'entendre lui donner des leçons. Elle ne voulait pas de ses conseils. Ce n'était pas du tout ce qu'elle avait envie, et besoin, d'entendre. Une fois encore, Jamie lui prouvait qu'il était au moins tout aussi gamin qu'elle. Ils n'était que deux ados immatures. Elle n'avait rien à lui envier. Il avait su amadouer Harper ? Grand bien lui fasse. Sunny pinça les lèvres. « Ça va. » lâcha-t-elle abruptement, et elle remua les épaules pour faire tomber la veste que Jamie lui avait passé pour lui éviter de prendre froid. « J'y retourne. » Mais, incapable de partir sur une notre amère, elle prit la main de Jamie entre la sienne, mêla ses doigts aux siens et les serra. Un court instant, elle sentit toute la chaleur qu'il essayait de lui transmettre. Puis elle se leva, lissa sa robe courte et essuya les dernières traces de larmes sur son visage, alors que son regard courait vers la porte du gymnase. Et en faisant claquer ses talons sur le bitume, elle replongea dans la fête.

TOPIC CLOS
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
02. For the first time in McKinley High : Palmer is lost !  Empty
MessageSujet: Re: 02. For the first time in McKinley High : Palmer is lost !    02. For the first time in McKinley High : Palmer is lost !  Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

02. For the first time in McKinley High : Palmer is lost !

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Glee RPG :: 
Archives
 :: Archives Saison 3 :: Episode 2
-