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 03. [Appartement Robertson] Let's sing together.

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Ecaterina S. Robertson
Ecaterina S. Robertson
nothing but sunshine and rainbows
Age : 26 ans
Occupation : Bibliothécaire à l'OSU-Lima, auteure publiée, membre des Awesome Voices
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Statut : Célibataire, "collabore" avec Tate Bartowski
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MessageSujet: 03. [Appartement Robertson] Let's sing together.   03. [Appartement Robertson] Let's sing together. EmptyJeu 26 Avr - 20:17

Ses ongles courts tapotant frénétiquement sur le comptoir, Ecaterina attendait patiemment sa commande. Le Breadsticks n’était pas connu pour sa rapidité à traiter les demandes de ses clients, mais il avait au moins le mérite de servir de bons plats. Elle venait à peine de sortir de la librairie, la journée se terminait enfin. Et après avoir passé un coup de fil à Will pour le prévenir qu’elle ne dinerait pas à l’appartement ce soir, elle décida de laisser sa voiture devant la boutique pour remonter à pieds la rue des vieux-quartiers, se mettant en tête de rejoindre le restaurant à quelques pas à peine, pour faire plaisir à son frère aîné. Ils se voyaient trop peu, alors elle pensa que se présenter devant sa porte avec un plat succulent de pâtes savamment cuisinées accompagnés de beignets pour le dessert, était plutôt une bonne idée – elle mourrait de faim. Dorian était un loup solitaire, elle était persuadée qu’il n’y verrait aucun inconvénient et puis, ça leur rappellerait le bon vieux temps. Ses colocataires, elle s’en fichait pas mal, tant qu’ils ne venaient pas lui gâcher son plaisir. Ils devaient discuter de choses futiles, mais plus précisément d’une décision que la blondinette avait prise depuis quelques jours : son entrée imminente chez les Urban Hymns, l’une des chorales de la ville. Oh, elle ne le faisait pas pour elle, mais pour lui. A dire vrai, le fait même de devoir passer une audition pour officialiser la chose lui mettait l’estomac en vrac. Néanmoins, elle comptait sur son aîné pour l’aider à garder son sang-froid. C’était toujours lui qui la calmait lors de ses grosses crises de panique, à l’époque. La musique, c’était toute la vie de Dorian. Cat savait qu’en l’invitant à le rejoindre dans cette chorale, il tentait de renouer des liens avec sa petite sœur. Même si elle estimait plutôt bien vivre cette distance depuis son retour à Lima, elle admettait tout de même avoir besoin de sentir son frère tout près d’elle. Sa présence était importante, surtout en ce moment, puisqu’elle avait l’impression de se perdre chaque jour un peu plus. La seule personne capable de la remettre dans le droit chemin avec ses conseils, son expérience et toute son affection, c’était bien lui. Ils avaient passé cinq ans à s’ignorer. Cat l’avait détesté, mais il semblait qu’elle avait réussi à faire table rase du passé, c’était une bonne chose. Glissant une longue mèche de cheveux derrière son oreille, le tintement d’une clochette annonça l’arrivée prochaine de sa commande, et elle se redressa avec grâce. L’employé du Breadsticks lui tendit son paquet et une grosse boîte rose bonbon, remplie des beignets préférés de son frère. Par une manœuvre habile – qui fit rire le jeune homme en face d’elle –, Cat parvint à sortir l’appoint pour le payer. Elle lui glissa un sourire chaleureux en partant, salua d’un signe de tête poli les quelques clients qui la regardèrent s’engager dans l’allée fleurie du restaurant, puis quitta le Breadsticks pour récupérer sa voiture.

Il ne lui fallut que cinq minutes pour se retrouver devant l’immeuble où vivait Dorian. C’était le même qu’il y a cinq ans. Il n’avait pas changé d’appartement. Cat n’avait pas cherché à comprendre pourquoi ; il devait beaucoup l’aimer. Lorsqu’elle était rentrée à Lima, elle avait été émue de savoir qu’il n’avait pas touché à sa chambre, même pas pour replacer correctement les tiroirs qu’elle avait tirés précipitamment pour récupérer des vêtements, en partant. Elle avait fini par accepter de récupérer toutes ses affaires, pour que le jeune homme puisse offrir à ses futurs colocataires un endroit neutre dans lequel s’installer. Retourner dans cet appartement, c’était compliqué pour Ecaterina. Elle y avait emmené ses amis les plus proches, il regorgeait de bons souvenirs. Reposer le pied dans un endroit pareil, c’était lui rappeler qu’elle avait fait une énorme erreur. Mais c’était dans sa nature de se faire violence dès que l’occasion se présentait. Elle qui disait ne pas être courageuse, elle devait l’être bien plus qu’elle ne le pensait, en réalité. Sortant de la voiture avec ses pâtes et ses beignets dans les bras, la petite blonde se dirigea vers l’entrée de l’immeuble. Le digicode n’avait même pas changé, et c’est tout naturellement qu’elle exécuta la série de chiffres qu’elle connaissait encore par cœur avant de rentrer, laissant la porte lourde se refermer à sa suite. Elle emprunta les escaliers, l’ascenseur restant une épreuve. Elle avait toujours eu peur du noir, et à part dans les placards éclairés quand elle était un peu pompette, elle ne s’aventurait pas seule dans les espaces étroits de ce genre. Comment est-ce qu’elle annoncerait la bonne nouvelle à Dorian ? Il serait heureux, elle le savait. Elle n’avait pas à se forcer pour imaginer son sourire illuminer ses traits et son rire franc envelopper la pièce. Il la prendrait sans aucun doute dans ses bras – ça aussi, elle en avait vraiment besoin. Se hâtant de grimper les marches, elle arriva un tantinet essoufflée au quatrième étage puis tourna à l’angle du couloir pour se planter devant la porte. Là, elle sonna sans s’arrêter, attendant que le locataire vienne lui ouvrir la porte.

« Surprise ! » pépia-t-elle, se faufilant dans l’entrée, sans même en avoir l’autorisation. Au passage, elle déposa un baiser humide sur la joue de son frère, et s’avança jusqu’à la salle à manger. Sur le chemin, elle annonça d’une traite, le ton empreint d’un enthousiasme sincère « Je sais que c’est mal de s’inviter chez les gens, maman doit être en train de se retourner dans sa tombe, mais tu me manquais ! J’ai apporté des pâtes, je ne me souviens plus de l’intitulé du menu. Un truc italien long comme le bras, avec des z, des a partout, tu vois le genre ? Je n’ai jamais su rouler les r. » Un rire succinct s’échappa de ses lèvres. Elle posa tout son attirail sur la table de la salle à manger puis désigna la boîte rose d’une main nonchalante « Et tes beignets préférés ! Beignets qui sont réservés pour le dessert, alors pas touche ! » Elle tapa vivement sur la main du jeune homme en la voyant s’approcher lentement de la boîte. C’était l’hôpital qui se moquait de la charité. En effet, elle avait pris l’habitude depuis toute petite de s’attaquer au dessert avant le plat principal. Une chose qui excédait sa mère, c’était sans doute pour cette raison qu’elle continuait à le faire encore aujourd’hui. Se défaisant de son écharpe et de son manteau, elle les jeta sur le sofa tout près, avant de se retourner vers Dorian dans un sourire éblouissant « J’ai une grande grande grande nouvelle à t’annoncer, Robertson. » Ecaterina laissa le suspens s’installer en même temps que le silence. Elle fixa Dorian en irradiant toujours, se mordant la lèvre pour réprimer son sourire.


Dernière édition par Ecaterina S. Robertson le Dim 18 Nov - 23:39, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: 03. [Appartement Robertson] Let's sing together.   03. [Appartement Robertson] Let's sing together. EmptyLun 30 Avr - 21:31

Les pieds sur la table basse de son salon, Dorian passait une soirée relativement tranquille pour une fois. Il ne faisait pas la fermeture du Gramophone, n’était pas en déplacement et surtout, ces deux colocataires n’était pas là pour la soirée. Une solitude retrouvée qui lui fit du bien. Le Robertson n’était plus habitué à revenir dans un appartement rempli. Au moins, la demeure était propre, c’était l’un des bons points qu’il avait à vivre avec d’autres. Les trois colocataires s’étaient partagés les tâches dès le début et Dorian avait hérité de la moins fatigante, les factures. Avec son âge et ses compétences dans le domaine de la finance, il s’était imposé comme le gérant de tout ça. Par conséquent, il avait évité avec une habilité incroyable les tâches ménagères. En effet, s’il pouvait s’en débarrasser, ce n’était pas plus mal. Et comme les deux autres savaient mieux cuisiner que lui, Dorian avait aussi esquivé cette partie de la vie quotidienne. Cependant, il était rare que les trois se retrouvent en même temps dans l’appartement et lorsqu’il demeurait seul comme ce soir, le propriétaire du Gramophone se laissait aller comme un pacha. En effet, depuis qu’il fut de retour du magasin, il était resté affaler sur le canapé à regarder des rediffusions de match de basket. Notamment un Lakers-Chicago qui l’avait marqué plus jeune. Regarder Michael Jordan enchainer les paniers avec une telle facilité fut l’élément déclencheur de sa carrière de basketteur. Le fils Robertson tâtait bien le ballon, devenant capitaine des Buckeyes d’Ohio State. Mais une sale blessure à la cuisse le tint éloigné du basket pour de nombreuses années. A présent, il jouait de temps en temps entre amis, notamment avec Will qui était lui aussi un amateur de ce sport. Fatalement, malgré sa blessure, tout ramenait Dorian au basket, notamment son colocataire, Tyler qui jouait aux Buckeyes, mais dans la catégorie de football. Alors, lorsque le propriétaire du gramophone alla voir Tyler jouer un match, certains se rappelèrent de Dorian, qui avait très peu changé. Tout cela grâce au trophée NCAA qu’il gagna une année et qui resta dans les annales de l’école. Le blondinet trouvait ça très gratifiant et se rendit compte que malheureusement, cette partie de sa vie le suivrait jusqu’au bout.

Paisible, Dorian était assis sur le canapé, ne pensant pas à grand-chose. Il réfléchissait à la répétition du lendemain pour les Urban Hymns. Les Sectionals approchaient à grands pas et il fallait être de plus en plus pointu sur l’interprétation et les chorégraphies des chansons. Cependant, il n’y avait pas tant matière à s’inquiéter se dit le blondinet. En effet, les Urban Hymns semblaient bien préparés pour la compétition, ils possédaient des éléments non-négligeables autant sur l’interprétation des chansons que la danse avec Brittany qui demeurait une très bonne chorégraphe. Petit à petit, le groupe se soudait autour du noyau des anciens New Directions. Avec Finn à sa tête, il ne pouvait se passer autrement. Mais, comme Dorian l’avait espéré, il s’était bien intégré et prenait part aux décisions grâce à son expérience. Même s’il était raillé par Santana, il s’était naturellement imposé par son charisme et son âge comme l’érudit du groupe. Cependant, il ne manquait qu’une chose au propriétaire du Gramophone pour que tout soit parfait : la présence de sa cadette. Avec Ecaterina à ses côtés, il savait pertinemment que l’affaire était dans la poche. La voix de la plantureuse blonde suffisait à apporter une nouvelle dimension aux Urban Hymns et ainsi franchir un palier. De plus, le Robertson espérait qu’Ecaterina rejoindrait le groupe pour qu’elle retrouve un peu de ses anciens camarades de McKinley, même si tout n’était pas rose avec tous. Notamment Santana, mais au moins, ils seraient deux pour affronter le diable latino.

Il était à présent vingt heures passé et Dorian n’avait toujours pas diné. Son ventre grognait et il se décida enfin à sortir de sa nonchalance. Le blondinet mit les pieds par terre, se leva d’un bond du canapé, sans entrain, et avança d’un pas lourd vers la cuisine. Il avait repoussé la tâche le plus longtemps possible mais à présent, son ventre criait famine. Trainant les pieds, le propriétaire du Gramophone atteignit enfin la cuisine, l’une des pièces qu’il détestait dans la maison. Il fouilla les placards à la recherche d’une casserole et d’un coup de main, en saisit une au vol alors qu’elle était sur le point de résonner sur le sol. Il la remplit d’eau et la posa sur le feu. Soudain, la sonnette retentit. Intrigué, Dorian pensa d’abord que Tyler revenait de chez sa petite amie. Mais il se rappela soudain qu’il était supposé dormir là-bas. Alors, le blondinet avança vers la porte, en espérant que ce ne serait pas une admiratrice qui viendrait le déranger jusque chez lui, il en avait déjà assez affaire au magasin. Mais lorsqu’il ouvrit la porte, il eut l’agréable surprise de croiser le regard azur de sa cadette. Mal habillé, le jeune musicien n’était pas dans sa situation la plus présentable. Il n’aurait pas mit un costume pour recevoir Ecaterina mais un caleçon et un débardeur n’était pas spécialement la tenue la plus approprié pour la recevoir. Si cela aurait pu plaire à Madeleine de voir le Robertson dans cet accoutrement, il se sentait du moins gêné. Mais sa sœur ne le remarqua même pas, elle se faufila avec agilité à l’intérieur de l’appartement. Elle déposa un bisou sur la joue de son ainé avant de s’installer dans le salon. Dorian ferma la porte, sachant tout de suite qu’elle ne repartirait pas avant un moment. Et il ne le voulait pas non plus.

Le blondinet rejoint rapidement sa cadette dans le salon et se dirigea vers le canapé. Son pantalon était froissé sur le haut du divan. Il l’enfila rapidement avant de se retourner vers Ecaterina qui parlait avec enthousiasme et à une vitesse détonante. Après sa légère tirade, il décrocha un petit rire sincère. D’une main agile, la jeune femme desserra son blouson qui était cintré contre son corps svelte. Dorian le récupéra et le posa sur le dos d’une chaise alors que sa cadette lui montrait du doigt la boite de beignets qu’elle avait rapporté. Ecaterina le connaissait tellement bien et il appréciait être choyé par la charmante libraire. D’un geste totalement naturel, la main du propriétaire du Gramophone s’approcha de la boite rose mais ne rencontra que les doigts de la blonde qui lui tapait dessus. Un rire gras sortit de la gorge de Dorian, pris la main dans le sac. Ecaterina faisait comme chez elle, en effet, elle resterait toujours un peu comme chez elle ici. Le filos Robertson n’a jamais pensé une seule fois à vendre l’appartement, il souhaitait le garder pour ce souvenir de sa cadette, en espérant qu’un jour, elle reviendrait et que tout retrouverait son chemin initial. Soudain, Ecaterina le prévint qu’elle avait une annonce très importante à lui annoncer. « Attends, je dois éteindre le feu. » affirma t’il d’un ton sérieux. Il se dirigea vers la cuisine puis s’arrêta et se retourna pour faire face à la mine déconfite de sa cadette. Il rigola à nouveau et lui lança : « Je rigole. Je suis tout ouïe. Tu as enfin décidé de te marier avec Gale ou de reprendre tes études. Parce que je ne cesserai jamais de te dire que tu as hérité du talent de papa alors utilise-le jusqu’à plus soif. Tu es au moins aussi talentueuse que lui ! ». Le Robertson souhaitait avant tout que sa cadette reprenne ses études d’écrivaine, elle était imaginative et excellait dans ce domaine. Il n’aimait pas la voir bridé comme ça.
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MessageSujet: Re: 03. [Appartement Robertson] Let's sing together.   03. [Appartement Robertson] Let's sing together. EmptyMer 2 Mai - 18:40

Ecaterina ne comptait plus le nombre de fois où elle avait vu Dorian accoutré de la sorte. A vrai dire, elle ne s’en retournait même plus. Si lorsqu’elle était enfant la simple vu des mollets poilus de son aîné la révulsait au point d’en avoir envie de dégobiller sur le parquet, elle était grande (enfin, façon de parler) maintenant et ne s’échinait même plus à tirer la langue quand elle avait le malheur d’apercevoir la couleur douteuse de ses sous-vêtements du jour. Et puis, elle était tellement excitée par la nouvelle qu’elle avait à lui annoncer que même ses caleçons sales ne réussiraient pas à la faire redescendre de son petit nuage. Faisant comme chez elle, la blondinette entra dans l’appartement. Il avait toujours cette même odeur qu’elle adorait, mélange du parfum viril de son frère et du bois des vieux meubles qu’ils avaient récupérés ici où là à l’époque. Même si désormais, elle avait comme la sensation que cet appartement autrefois si féminin était devenu la garçonnière la plus propre de tout Lima, même Finn et Gale n’apportaient pas autant de soin à leur petit nid douillet. Au moins, Dorian avait su s’enticher de colocataires avec une bonne hygiène, elle ne pouvait que l’en féliciter. Se dirigeant d’un pas déterminé jusqu’à la salle à manger, elle jeta un œil distrait à la télévision qui était allumée ; du sport, toujours du sport, encore du sport. C’était à cause de Dorian qu’Ecaterina était une fervente supportrice des Cincinnati Reds entre toutes autres équipes. Elle n’était pas très sportive, n’était même pas capable de mettre un ballon de basket dans un panier ou de mettre un but sans se retrouver les quatre fers en l’air, mais savait donner de la voix quand il fallait encourager des mâles survoltés qui courraient après un ballon. En plissant les yeux, elle reconnut le match qui se jouait comme étant celui des Lakers contre Chicago. Elle ne se souvenait même plus si elle était née quand ce match s’était joué, mais il n’était pas rare qu’ils passent avec son frère des soirées devant l’une des chaînes du groupe ESPN en se goinfrant de cochonneries au point d’en avoir du mal à aller dormir par la suite, voilà pourquoi elle parvenait à s’en souvenir sans peine. Déposant tout son attirail sur la table, se défaisant de ses vêtements chauds, Ecaterina brûlait d’impatience de mettre Dorian au courant de sa décision de rejoindre les Urban Hymns. Elle avait besoin de rendre quelqu’un heureux, d’être à cent pour cent sûre de faire quelque chose qui ne ferait souffrir personne. Cela tombait bien puisqu’elle était persuadée que cette nouvelle ravirait son aîné au plus haut point ; c’était donnant-donnant, ils gagneraient tous les deux quelque chose. Lui, une alliée et elle, se sentirait un petit peu mieux dans ses ballerines. Fixant son grand frère, Ecaterina s’apprêta à lui faire cette fameuse révélation, n’y tenant plus quand il lui dit qu’il devait éteindre le feu. Ni une ni deux, la blondinette tourna vivement la tête vers la cuisine ouverte, prête à donner de sa personne pour jouer les apprentis pompiers. Bah, c’est qu’il n’y avait pas trente-six moyens de mettre le feu à une maison et elle était assez bien placée pour savoir que Dorian n’avait pas hérité des talents culinaires de leur paternel. Effrayée à la perspective de brûler vivante, les yeux de la jeune fille s’écarquillèrent, mais le petit farceur lui révéla le pot-aux-roses aussitôt ce qui l’apaisa instantanément, et elle se détendit. Posant une main sur sa poitrine, elle ferma les yeux en soufflant :

« Quel idiot, j’ai eu la frousse ! » Elle coula un regard sur la table à côté d’elle, cherchant quelque chose à lui balancer au visage, mais elle ne trouva rien. De fait, elle sauta sur l’occasion « Apporte plutôt des assiettes et des couverts au lieu de chercher à me faire avoir une attaque. » Son enthousiasme soudainement en berne l’obligea à détourner son attention sur le paquet qu’elle avait déposé sur la table puis sur son estomac qui criait famine. Elle sortit les plats de pâtes, puis écoutant son frère d’une oreille absente, éclata d’un rire franc à cause de ses propos. Il avait des idées vraiment saugrenues.

Un mariage, quelle idée. Elle savait qu’il croyait dur comme fer à l’avenir de son histoire avec Gale, cela la touchait beaucoup d’être soutenue dans son choix, mais il ne fallait pas précipiter les choses. Parler de ce genre d’engagement lui collait des frissons partout, à la vue des récents événements, il ne valait mieux pas parier trop gros sur ce cheval. Elle devait encore passer aux aveux avec Gale, elle n’était pas certaine qu’il accueil tout ça avec entrain accompagné de louanges en guise de récompenses. Aussi, la suite de la phrase de Dorian lui fit rouler les yeux. Elle n’était pas venue ici pour parler de son avenir plus qu’incertain, c’est pourquoi elle décida de ne rien répondre en s’installant docilement à table. Elle souleva le couvercle de la boîte remplie de beignets, prête à mettre en place son rituel enfantin et en attrapa-un entre ses doigts. Sans se faire prier, elle en croqua une bonne bouchée, et bien décidée à se venger de sa petite entourloupe de tout à l’heure, annonça la bouche pleine :

« J’suis enceinte. » Levant lentement les yeux vers son frère qui revenait avec les assiettes, elle fixa son expression un instant continuant de mâcher son beignet en cadence ; elle ne parvint pas mettre des mots exacts sur ses émotions, ce qui la frustra un tantinet. Seulement, elle ne put garder son sérieux plus longtemps et se mit de nouveau à rire en grossissant les yeux, brisant son beignet en deux pour mieux le savourer « Relax frangin, c’est une blague ! Allez, assieds-toi. » Elle avala sa bouchée puis passa sa langue sur ses lèvres pour en chasser le sucre « Plus sérieusement, je crois que tu vas être content. Tu te souviens de cette proposition que tu m’as faite ? Celle de rejoindre les Urban Hymns ? » Dégageant son visage d’une mèche de cheveux à l’aide de son poignet, elle posa son beignet entamé sur la table. Pliant le genou, elle posa son talon sur sa propre chaise puis tourna la tête vers Dorian. Dans un sourire radieux, elle lui annonça enfin « Je suis prête à tenter l’expérience. Mais attention, pour toi. Je ne veux pas être celle qui aura des solos ou ce genre de choses. J’en n’ai rien à faire d’être sur le devant de la scène, je veux juste être avec toi. » admit-elle sans faire dans la dentelle. Elle haussa les épaules, calant correctement son genou contre sa poitrine en s’adossant confortablement au dossier de la chaise « Si on me colle au fond de la scène pour faire des ouhouh en chœurs avec les autres, pas de soucis. Je vais te dire, je ne demande pas mieux. » Elle reprit son beignet, l’engloutissant en une seule prise. Les mains collantes de sucre, elle n’hésita pourtant pas une seconde à passer les mains dans ses longs cheveux puis dans la foulée, reprit un beignet dans la boîte. Du coin de l’œil, elle observa Dorian et dans un sourire taquin, elle ajouta « Alors, réaction ? »
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