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 06. Perfect boys only exist in books... or not.

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MessageSujet: 06. Perfect boys only exist in books... or not.   06. Perfect boys only exist in books... or not. EmptySam 30 Mar - 2:35

CAFE FRANCAIS, 10H47 - On était samedi matin et comme chaque samedi matin 9H00, qu'il fasse chaud, froid, qu'il grêle, vente ou pleuve, je petit-déjeunais en solitaire - quoi ? Vous pensez vraiment que j'ai une tête à être en couple ?- au vieux café français qui se situait près du Gramophone Record, quelques vieux appartements dépravés plus bas du Vieux Quartier. Contrairement à ce que mes collègues pourraient penser en m’entendant brailler mon manque de sommeil chaque matin, je suis une lève-tôt. J’aime pouvoir apprécier la vue d’un levé de soleil telle une artiste-peintre en manque d’inspiration, déguster mon croissant à la française, assise sur la terrasse d’un café, reluquant les gens de haut en bas – tout en étant sûre que personne ne me verrais à travers mes lunettes de soleil XXL – ou encore flâner dans les vieilles boutiques dans l’espoir de trouver une nouvelle pièce vintage à ajouter à mon dressing. Comme je-ne-sais-plus-qui a dit, « le monde appartient à ceux qui se lève tôt », eh bien pour une fois que je suis d’accord avec l’une des citations d’un vieux schnok inconnu ! Bref, il était bientôt 11H et je ne pouvais qu’apprécier les rayons de soleil qui frôlaient mon visage pâlot – et bientôt ridé parce que 24 ans, ça se compte plus sur deux mains. Les oiseaux chantaient, le soleil brillait, sans aucun nuages à l’horizon, et le peu de personnes présentes dans les rues du Vieux Quartier étaient de vieux habitués, ne manquant pas le plaisir du silence matinale. Comme un peu près chaque samedi des mois de mai à aout, l’air estival était si agréable que j’en oubliais l’heure. Et mon croissant. J’engloutis alors la dernière bouchée rapidement, en jetant un bref coup d’œil à ma montre en plaqué or Dior, et appelai d’un geste très français de la main le garçon afin qu’il me donne l’addition. Ce dernier, fort charmant et plutôt bien bâti, avait maintenant prit l’habitude de me voir fréquenter les alentours et me complimenter – assez régulièrement, en y pensant – sur mes choix de bouquins. A vrai dire, c’était très flatteur, prouvant une fois de plus que ce garçon avait tout pour lui, dont une culture littéraire implacable. Pour une fois que je n’attirais pas que les thons ! Justement, il arrivait. L’addition à la main et son sourire Freedent en coin très (ou trop) charmant. J’en avais généralement chaque samedi matin pour pas plus de 7$, c’était très abordable pour un petit déjeuner aussi complet et je n’avais pas trop à me plaindre : l’ambiance était agréable, la nourriture très à mon goût et la vue était, comment dire ? Sublime ? Pour ne pas faire ma radine, je lui laissai tout de même un pourboire de 3$, estimant que comme je faisais partie des clientes fidèles (et pas trop laide) je n’avais pas à donner plus. De toute façon, nos enivrantes conversations sur l’art des belles-lettres hugolien valaient bien les 2$ restant. Sur ce, je m’en allai, mon sac en cuir italien en main, en direction de la librairie, l’un de mes endroits favoris du coin. Depuis que j’avais découvert cette petite librairie assez chouette, je me le devais de le dire, j’en étais devenu complètement accro, revenant chaque samedi un nouveau roman en main, bien souvent des polars ou des classiques. D’autant plus que les prix étaient largement abordables et que l’ambiance chaleureuse de ce lieu unique me faisait sentir comme chez moi. Ce lieu de prédilection n’était qu’à cinq minutes à pied de mon café français habituel, mais assez loin pour faire souffrir mes petits petons emprisonnés dans ces étroits mais canonissimes mocassins turquoises (eh oui, c’est ça quand il ne reste plus qu’une taille !) qui, par la même occasion, se mariait parfaitement bien avec mon short blanc immaculé. Ma tenue n’était certes pas appropriée pour la marche mais… Non en fait ma tenue n’était pas appropriée tout court pour aucune situation car il m’était totalement impossible de bouger un orteil sans crier douleur. Vous me diriez « Mets des chaussures confortables, Lauriane ! ». Oui, pas de problème, j’aurais bien enfilé des baskets Décathlon si cette paire de mocassins ne m’avait pas coûtait la peau du postérieur (70$ plus précisément !).

Tandis que je me débattais corps et âmes à chacun de mes pas, je me rendis compte que, non, je ne pourrais plus supporter une seconde de plus de souffrir à ce point. C’est donc par le plus grand des hasardeux hasards que, pile à ce moment-là, je repensais à la petite boutique de chaussures qui avait ouvert il n’y avait pas si longtemps près d’ici. Je fis volteface et pris soin d’ôter ces sataniques mocassins, faisant ainsi le trajet vers la boutique pieds-nus. Je m’achetai une paire de ballerines à deux sous, pas trop moches au final, et m’en allais, soulagée, repartant un peu plus vite, vers la librairie, qui était dans la rue parallèle.

LIBRAIRIE DU VIEUX QUARTIER, 11H07 – J’entrai (enfin !) dans la librairie, tel un soldat revenant de guerre, et saluai la libraire d’un sourire forcé et poli, avant de m’aventurer, d’un pas rapide, dans le rayon polar. Non pas que je n’appréciais pas la libraire, bien au contraire. C’était juste que, parfois, un peu de calme ne me faisait pas de mal et que ses tendances très loquaces ne me donnait pas envie de discuter de ses problèmes d’animaux domestiques désobéissants ou de son voisinage turbulent, ses problèmes de vieilles quoi. Certes, c’était mon boulot de bienveiller sur la sécurité des habitants de Lima mais moi aussi j’avais mes jours off et je comptais en profiter. C’était donc, tant bien que mal, que je marchais d’un pas vif, échappant aux discussions médisantes qui m’étaient habituellement réservées.
Enfin au calme et après avoir survécu à cet affreux parcours du combattant (oui, au point où j’en étais, cette expression était assez convenable), je pouvais enfin me mettre à la recherche de mon roman. J’étais initialement venue pour acheter Madame Bovary de Flaubert. Ce roman avait l’air assez intéressant sur internet et à la vue de toutes les bonnes critiques dont il avait fait preuves, je ne doutais qu’il soit mauvais. Surtout qu’il s’agissait d’une œuvre de Flaubert et Dieu sait à quel point j’aimais la littérature française. Flaubert, Hugo, Maupassant, Camus… des hommes de lettres aussi talentueux les uns que les autres.

C’est en avançant entre les rayons, Madame Bovary en main, que je me laissai finalement tenter par d’autres œuvres. Je fouinais, tel une gosse dans un coffre à jouets, sans vraiment savoir ce que je cherchais. Il y avait de si bons bouquins dans cette librairie que tout littéraire dans l’âme pourrait y passer ses vacances. Je continuais à lire des résumés, ici et là, jusqu’à arriver devant l’étagère des polars. Ils étaient tous parfaitement alignés par ordre alphabétique. Sauf un. Il s’agissait de Shining de Stephen King. Un livre remarquable que j’avais lu lorsque j’étais encore en fac de psychologie. Je le saisis, jetant un vif coup d’œil à la première de couverture. Elle me foutait toujours autant les jetons, même après toutes ces années. Je remis le roman à sa place, essayant de le fourrer malencontreusement entre deux livres, et fit volteface, vers la caisse. Mais comme la poisse me suivait à tout heure et tout moment, il fallait que je rentre dans le jeune homme qui se trouvait juste derrière moi et qui, mais bien sûr, se trimballait avec une pile de livres haute comme la tour de Babel. Bon, ok, j’exagérais peut-être un peu, mais ça avait tout l’air. Je me baissais, avec toute la grâce qui pouvait me rester, afin de réparer mes dégâts et ramasser les deux ou trois livres du jeune inconnu tout en le bombardant d’excuses, tout aussi lourdes les unes que les autres. « Je suis vraiment désolée. Excusez… », Commençais-je. Les relations amoureuses pour les nuls, Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les femmes, Le guide de la drague. Oulah. Ce mec avait l’air…célibataire et désespéré. C’était mignon. Je me relevai, les livres pseudo-mignons en mains, et découvrai le visage du mec qui était censé être célibataire. Oui, fallait bien prendre en compte le « censé », parce que CE mec n’avait pas du tout l’air célibataire. Entre nous, je n’avais jamais vu un célibataire aussi canon de toute ma vie. Parce que CE mec explosait le compteur de « sexyness » possible sur cette planète – ou même cette galaxie- et battait à plate couture tous les serveurs du café français réunis – désolé, serveur adoré, je t’aime quand même, peace. Je respirai fort, afin de ne pas littéralement tomber dans les pommes. Ça ferait trop mauvaise impression parce que niveau impression j’avais déjà fait mieux, je ne voulais pas aggraver mon cas, voyez-vous. J’essayais de ne pas perdre mes moyens devant cette magnificence mais, malheureusement, c’était déjà fait. Ça devait faire une bonne vingtaine de secondes que je ne faisais que de le mater et que je n’avais pas pété un mot. Ca paraissait certainement très louche. « Célibataire endurci ? », lui demandais-je, un sourire en coin, en lui rendant ses livres. Je ne savais pas si j’essayais d’être drôle, mais en tout cas, si c’était le cas, c’était vraiment un humour à deux sous. Cependant, j’avais tout de même eu l’intelligence de lui poser une question. Au moins, il n’aurait pas à s’enfuir d’aussitôt. J’essayais de ne pas observer, la bouche ouverte filet de bave compris, ce mec-dont-j ‘ignorais-le-nom. Mais c’était vraiment très dur. Pourquoi la librairie ne se contentait pas d’accueillir que de vieux retraités en manque d’adrénaline ? Un mètre quatre-vingt de pure perfection, c’était dangereux pour les filles comme moi.
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